8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 dans la Revue des Etudes Napoléoniennes, 1924, gr. in-8°, 19 pp, (sur 96), broché, bon état
On trouve dans le même numéro les études suivantes : Les historiens de Napoléon : Albert Sorel (Edouard Driault, 22 pp), La maison Bonaparte, l'immeuble et le mobilier (avec des plans) (Charles Barbaud, 26 pp), Les Esquisses de Gérard au Musée de Versailles (8 portraits sur 4 pl. hors texte) (Albert Francastel, 9 pp - Les esquisses du baron Gérard représentent 80 des principaux personnages du Premier Empire), plus des critiques d'ouvrages et les nécrologies de Jean Sforza et de Léonce Pingaud.
P., Editions Nationales, 1934-1938, 2 vol. gr. in-4°, xv-390 et 412 pp, nombreuses illustrations en noir dans le texte et 62 planches hors texte, quelques-unes en couleurs, qqs fac-similés, index iconographique, reliures percaline carmin, dos ornés, 1er plats ornés d’une plaque d’attributs révolutionnaires, têtes rouges, couv. et dos conservées (rel. de l'éditeur), bon état
Magnifique ouvrage en deux volumes, d'une valeur documentaire et artistique de premier ordre. Une excellente synthèse, particulièrement précieuse pour la très riche iconographie en noir et en couleurs et les nombreux fac-similés. — "M. Sagnac n'a pas voulu écrire une nouvelle histoire de la Révolution. Le texte se compose surtout d'extraits tirés des écrivains antérieurs, disposés de façon qu'ils constituent un récit continu à l'aide de paragraphes écrits par l'auteur afin de ménager la transition. Cependant M. Sagnac a placé en tête un panorama de la littérature historique relative à la Révolution ; arrivé au gouvernement révolutionnaire, un Avis au lecteur expose les points de vue opposés qui continuent à en dominer l'étude; enfin des pages inédites résument les résultats acquis sur plusieurs questions telles que l'état de l'Europe à la fin de 1792, le Comité de Salut public et sa politique économique et sociale, le 9 thermidor, etc. Destinées au grand public elles ont le mérite de le mettre au courant des recherches poursuivies depuis une trentaine d'années par les historiens et dont il est habitué à ne rien trouver dans les ouvrages que lui recommandent la plupart des éditeurs. Des passages non expurgés des mémoires de Madame Royale seront retenus par les érudits (II, 214, 222) ; à propos de sa mère : « on dit que la prison lui avait donné beaucoup de religion » ; et de Louis XVII : « mon frère, de son naturel, était sale et paresseux ». La richesse et l'éclat de l'illustration séduiront particulièrement. M. Robiquet a reproduit les pièces les plus célèbres de Carnavalet et du Cabinet des Estampes ; en outre, il a recouru aux musées de province ; celui de Rouen lui a fourni une photographie du lit de Marie-Antoinette au Temple ; celui de Nantes, un 18 brumaire de Sablet ; celui d'Orléans, les prisons d'Hubert Robert ; celui d'Angers, le Dumouriez de Houdon. Les collections particulières surtout ont procuré de magnifiques reproductions inédites ou peu connues ; la Marie-Antoinette de Kucharski, le Robespierre de Mme Labille-Guiard, l'André Chénier de Suvée, le Sieyès, le Saint-Just (vraiment admirable), le Barère de David ; des bustes de Marat et de Vergniaud. Ajoutons d'abondantes images populaires et caricatures étrangères, dont certaines en couleur. Par sa perfection technique, le recueil est bien supérieur à ceux de Dayot et se recommande aux historiens comme aux amateurs." (G. Lefebvre, Annales historiques de la Révolution française, 1935) — "L'ouvrage est un choix de textes en même temps qu'une iconographie de l'époque. Celle-ci, réunie sous la direction de M. Jean Robiquet, est particulièrement abondante et soignée. Un très précieux index iconographique personnages, villes et lieux, auteurs (peintres, dessinateurs, sculpteurs), allégories, caricatures et images populaires, décor de la vie sous la Révolution, etc., permet la consultation commode des documents de Carnavalet, des estampes de la Nationale, des fac-similé des Archives Nationales, des portraits en hors-texte, de l'imagerie populaire en couleurs, le tout d'une extraordinaire force de suggestion. Quant aux textes, choisis par M. Philippe Sagnac, ils sont empruntés à Michelet autant qu'à Jaurès, à I'« Histoire de France contemporaine » d'Ernest Lavisse, aux travaux d'Albert Mathiez ou de Mr Georges Lefebvre. Des notes renvoient aux thèses les plus récentes sur la période. Une introduction fait le point sur l'histoire et les historiens de la Révolution française, et rappelle ses origines, surtout intellectuelles. Une œuvre d'ensemble pleinement réussie." (P. Leuilliot, Annales d'histoire économique et sociale, 1935)
SAINT-ALBIN (Alexandre-Charles Rousselin de Corbeau, comte de).
Reference : 81656
(1860)
P., Poulet- Malassis et de Broise, 1860, pt in-8°, (4)-280 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), coiffe supérieure lég. frottée, bon état. Edition originale publiée chez Poulet par les soins du fils de l'auteur, Hortensius de Saint- Albin, qui signe le premier avant- propos. Il publiera également chez Poulet, en 1862, ses "Tablettes d' un rimeur". Quant au père, auteur de la biographie, il était ami de Danton et fondateur du "Constitutionnel". Manque au catalogue Oberlé
Jean-Etienne Championnet (1762-1800) servit quelque temps en Espagne. Quelques railleries sur l’illégitimité de sa naissance l’avaient forcé à s’expatrier. Rentré en France en 1791, il fut nommé chef du 6e bataillon de la Drôme et chargé de réduire la révolte des Girondins dans le Jura. Il se signala à l’armée du Rhin, surtout à la reprise des lignes de Weissembourg et au déblocus de Landau, et passa à l’armée de Sambre-et-Meuse avec le grade de général de division. A la bataille de Fleurus, assailli par des forces quadruples, il repoussa le prince Charles et culbuta la cavalerie de Kaunitz. Chargé de tenter le passage du Rhin, Dusseldorff, Wurtzbourg, Altenkirchen furent témoins de sa valeur et de son habileté. Les préliminaires de Léoben vinrent arrêter ses succès de ce côté ; mais chargé du commandement d’un corps d’armée dans le nord, il battit, en 1798, à Blakenberg, les Anglais venus pour bombarder Ostende ; il commandait l’armée de Rome forte de 13,000 hommes seulement et dut se replier devant les 60,000 hommes que Mack poussait devant lui. 7,000 Anglais, débarqués à Livourne sont dispersés ; bientôt il rentre en vainqueur à Rome, fait investir Capoue et s’empare de Gaëte. Capoue ayant capitulé le 10 janvier 1799, le 23 du même mois il entre à Naples et organise la République Parthenopéenne qui devait durer si peu.
Perrin, 1995, in-8°, 218 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Quelques heures avant de s'éteindre à Sainte-Hélène, c'est Desaix que Napoléon appelle sur son lit de mort. Desaix qui, à Marengo, avait sauvé son pouvoir naissant et qui, à Waterloo, aurait pu sauver son trône si le destin ne l'avait prématurément ravi à Bonaparte dont, peut-être, il fut le seul ami. La courte vie de Louis des Aix de Veygout, en effet (32 ans), étoile filante de la galaxie révolutionnaire, représente une prodigieuse aventure qui, des sanglants bivouacs de l'Armée du Rhin aux sables dorés de la Haute-Egypte, incarne pleinement le romantisme naissant de cette période charnière entre le XVIIIe et le XIXe siècle, où l'aventure et le rêve oriental transcendent l'histoire. Plus jeune général de l'armée républicaine, ce gentilhomme pauvre, devenu le double de Bonaparte, s'impose bientôt comme sa bonne étoile lorsque à ses côtés il débarque en Orient, et, seul, conquiert la Haute-Egypte avant de l'administrer avec tant d'humanité que les populations le surnomment le "Sultan juste". Soldat philosophe et protecteur de l'Institut, Desaix le méconu figure, plus qu'aucun homme de l'extraordinaire épopée napoléonienne, la jeunesse éternelle, généreuse et géniale. Et qui mieux que Gonzague Saint-Bris, défenseur et illustrateur du romantisme absolu, pouvait faire le récit de cette fulgurante odyssée, lui qui par un singulier caprice du hasard est l'arrière-arrière-arrière-petit neveu de son personnage ?
Plon, 1946, in-8°, 387 pp, notes, annexes, broché, papier lég. jauni, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier), ex. du SP, prière d'insérer, envoi a.s. à Emile Henriot
"C'est un ouvrage à retenir que celui de M. Paul Sainte-Claire Deville sur la Commune de l'an II. A vrai dire, il comporte deux parties de caractère et de mérite bien différents. La première rapporte à grands traits l'histoire de la Commune en insistant sur la période postérieure au 10 août, principalement sur le 31 mai, la prépondérance hébertiste, l'avènement du personnel robespierriste ; on y trouve des renseignements nouveaux ; le parti pris de dénigrement, non content de donner trop souvent à l'exposé le caractère d'un pamphlet, détourne l'auteur de tenir compte des circonstances qui permettent de se faire une idée de l'état d'esprit collectif. La deuxième partie, consacrée au 9 thermidor et qui embrasse près de la moitié du volume (p. 189 à 347), se recommandera, au contraire, dorénavant comme un travail de premier ordre, grâce à un dépouillement très étendu et à une détermination attentive des moments qui renouvelle la chronologie du drame. L'auteur montre de manière qui paraît convaincante que l'énergie réaliste s'est trouvée tout entière dans le Comité de salut public ; les communalistes, au contraire, ont sottement utilisé les forces dont ils disposaient et qui suffisaient amplement à maîtriser la Convention ; Robespierre, ainsi que ses amis, sans excepter Saint-Just, n'ont rien fait pour organiser et encourager les sans-culottes demeurés assemblés en place de Grève, si bien qu'ils ont fini par se disperser. A deux heures du matin, l'Hôtel-de-Ville se trouvant abandonné à lui-même, M. Sainte-Claire Deville estime que Lebas et Robespierre jugèrent la partie perdue : le premier se tua et le second se manqua. La thèse du suicide de Robespierre paraît décidément prévaloir. M. Louis Hastier s'est prononcé aussi en sa faveur dans sa seconde série des Énigmes du temps passé." (Georges Lefebvre, Revue Historique, 1951)
P., Chez l'Auteur, 1934 in-4°, 472 pp, 40 gravures et fac-similés dans le texte, biblio, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), coiffes très lég. frottées, bon état
P., Ladvocat, 1827-1828 4 vol. in-8°, 416, 385, 408-vij, 398-vij, 392, 400-iv, 404-iv et iv-430 pp, 8 tomes reliés en 4 volumes, bien complet des 2 portraits hors texte (au volume VIII : un portrait dessiné par Devéria et gravé sur acier d'Ida en 1828, un autre gravé au trait, où elle apparait nue à 19 ans, "à l'Antique"), index, reliures demi-percaline gris-clair, dos lisses avec fleuron, date et double filet doré en queue, pièces de titre basane vermillon, couv. conservées, qqs rousseurs, bon état. Edition originale en 8 volumes, seul complète. Toutes les éditions ultérieures sont abrégées
Ida de Saint-Elme ou Sainte-Edme, surnommée La Contemporaine, était une courtisane, née à Vallombreuse en 1778 et morte à Bruxelles en 1845. Elle fut longtemps actrice et dut sa célébrité à quelques liaisons avec des personnages célèbres de la Révolution et de l'Empire, comme Murat. Elle fut longtemps la maîtresse du général Moreau, puis celle de Ney, et servit même la police secrète du Premier Empire. Ces mémoires putatifs lui apportèrent une certaine notoriété en son temps. La publication suscita envers la Contemporaine un certain nombre de réactions, libelles et procès auxquels elle répondit. (Quérard, Supercheries I, 782, qualifie l'ouvrage de très spirituel, très amusant et très productif - Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour... III, 151 ; voir aussi Tulard, 1299 : "Souvenirs de la célèbre aventurière qui faillit épouser Moreau, fut la maîtresse de Ney et servit dans la police secrète du Premier Empire.")
Flammarion, s.d., in-8°, xxxviii-438 pp, broché, dos fendu proprement recollé, état correct. Edition abrégée (l'édition originale comporte 8 volumes)
Le texte de ces souvenirs très célèbres a été rédigé sur les notes de l'auteur par Lesourd, Malitourne, Amédée Pichot et Villemarest. L'aventurière, née à Vallombreuse en 1778 et morte à Bruxelles en 1845, fut longtemps actrice et dut sa célébrité à quelques liaisons avec des personnages célèbres de la Révolution et de l'Empire, comme Murat. Selon Tulard : "Souvenirs de la célèbre aventurière qui faillit épouser Moreau, fut la maîtresse de Ney et servit dans la police secrète du Premier Empire." (Fierro, 1303. Tulard, 1299. Bertier, 896).
Hachette, 1972, gr. in-8°, 271 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Les premières nécropoles royales ; Les particularités du cérémonial funèbre ; La destruction des sépultures dyonisiennes. — Après avoir rappelé sommairement l'histoire de l'abbaye de Saint-Denis et les conditions des obsèques des rois de France, l'auteur en arrive à ce qui lui tient à coeur : le viol des sépultures royales sous la Terreur. II en rend principalement responsable Barère. Le livre se termine par le récit du « rétablissement des sépultures royales » à Saint-Denis, le 19 janvier 1817
UGE, 1963, in-12, 184 pp, (Coll. 10/18)
[Paris], Imprimerie Nationale, s.d. (1794), in-8°, 27 pp, non rogné, reliure demi-percaline bleue à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane noire (rel. fin XIXe), bon état. Edition originale (Tourneux 4229 b ; Martin et Walter 30717)
Célèbre rapport dénonçant la conspiration de Batz, dite de "l'étranger". En fait la dénonciation de cette conspiration servit de prétexte pour envoyer à l'échafaud une foule de victimes, grâce à la loi de Prairial. (Tourneux, n° 4229 ; Martin et Walter 30717) — "... Affermissez le gouvernement républicain ; c’est aujourd’hui l’intérêt le plus cher du peuple et de la liberté : soyez profonds dans vos desseins, comme l'est votre amour de l'humanité. Car vous n'avez rien fait en immolant le tyran, si vous n'immolez la corruption par laquelle le parti de l'étranger vous ramène à la royauté..." Suivi d'une proposition de décret où "Sont déclarés traîtres à la patrie, et seront punis comme tels,, ceux qui seront convaincus d’avoir, de quelque manière que ce soit, favorisé dans la République le plan de corruption des citoyens, de subversion des pouvoirs et de l’esprit public ; d’avoir excité des inquiétudes, à dessein d’empêcher l'arrivage des denrées à Paris ; d’avoir donné asile aux émigrés ; ceux qui auront tenté d’ouvrir les prisons ; ceux qui auront introduit des armes dans Paris, dans le dessein d'assassiner le peuple et la liberté ; ceux qui auront tenté d’ébranler ou d’altérer la forme du gouvernement républicain. La Convention nationale étant investie par le peuple français de l’autorité nationale, quiconque usurpe son pouvoir, quiconque attente à sa sûreté ou à sa dignité, directement ou indirectement est ennemi du peuple et sera puni de mort..."
Monaco, L. Jaspard, 1946, pt in-8°, 276 pp, broché, papier lég. jauni, bon état (Coll. Les grands témoins)
"Saint-Just n'appartient pas au groupe des hommes de la Révolution qui n'ont fait que suivre la marche des événements, adaptant leur conduite au déroulement des faits, mais il est de ceux qui, ayant envisagé la Révolution comme la source d'une transformation profonde, ont cherché à en définir l'idéal. C'est cet idéal révolutionnaire de Saint-Just que Ch. Vellay s'est efforcé de mettre en lumière en plaçant sous les yeux du lecteur un choix de textes du célèbre conventionnel, rangés suivant leur ordre chronologique." (H.-D. Gardeil, Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1949)
Perrin, 1911, in-8°, 252 pp, préface de G. Lenotre, 4 gravures hors texte, broché, bon état
L'auteur défend la thèse Mathurin Bruneau. G. Lenotre, dans la préface résume l’apport de cet ouvrage : les documents qui sont produits par Mme de Saint-Léger le sont dans leur intégralité, « sans addition ni émondage et, pour plus de précision, imprimés en caractères qui les différencient du récit où ils trouvent leur place ». « Le livre de Mme de Saint-Léger reprend le problème à ses données primitives et remet dans la bonne voie, – celle qu’ils n’auraient jamais dû quitter, – les chercheurs de la solution ». « La reproduction de textes authentiques, officiels et inédits pour la plus grande part, revêt un intérêt certain pour l’étude de la biographie de Charles de Navarre [Mathurin Bruneau] » (Parois, 963).
Triades-Editions, 1979, gr. in-8°, 252 pp, 3e édition, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, fortes rousseurs, état correct
Poème épico-magique de Louis-Claude de Saint-Martin, écrit au temps de la Révolution, vision anthropologique mêlée des échos des événements du moment. — Le “Crocodile” est paru en 1799, édité par l'imprimerie-librairie du Cercle social. L'on connaît ce club, issu des milieux maçonniques, fondé par Nicolas de Bonneville et l'abbé Claude Fauchet. Le « philosophe inconnu » avait déjà publié sous l'égide du Cercle, “Ecce Homo” et “Le nouvel homme” en 1792, “L'Eclair sur l'association humaine” en 1797, mais du présent ouvrage, il ne réclame pas la paternité, et signe : « Œuvre posthume d'un amateur de choses cachées. » Sans doute, veut-il par là manifester la place particulière de ce livre par rapport à sa production habituelle, de genre didactique. Nous songeons à “Des erreurs et de la vérité” (1775) ou à “L'homme de désir” (1790). Le “Crocodile” fut un échec. Saint-Martin souhaitait une seconde édition. Elle ne vit le jour qu'en 1962, préfacée par Robert Amadou et accompagnée d'un commentaire analytique de S. Rihouet-Coroze. Voici donc la troisième. L'action se situe sous Louis XV, elle conte un des multiples épisodes de la lutte éternelle entre le Bien et le Mal, mais, historiquement datée, elle veut être aussi l'annonce des affres révolutionnaires qui apparaissent à l'auteur à la fois comme punition et comme purification, passage nécessaire par le négatif. Poème épico-magique, parodie burlesque où l'on assiste au combat entre les forces des ténèbres, logées dans les entrailles de la bête immonde et qui symbolisent la philosophie des Lumières et ses soi-disant excès : le matérialisme, l'athéisme, l'appel à la violence. Le Crocodile et ses séides, génies supraphysiques, et personnages physiques, ces derniers hauts en couleur – tels la femme de poids ou le grand homme sec – défient et affrontent leurs « bons » adversaires. C'est le mystérieux Joaillier dont les attributs sont ceux du Christ, qui par ses miraculeuses interventions permettra à ses amis de triompher. Vision manichéenne et cocasse où l'Illuminisme, la « vraie » lumière, prétend dissiper les « fausses » Lumières de la philosophie du XVIIIe siècle ! Le symbole « mordicant », comme aurait dit Bachelard, du Crocodile renvoie à toute une tradition qui remonte à la mythologie égyptienne, et représente à la fois Satan et l'Enfer, l'armée des forces diaboliques, les damnés, et toutes sortes d'animaux nauséabonds, dignes du bestiaire de l'art roman. Il faut lire l'horrifique et surréaliste description de son anéantissement (Chants 97-98-99) ! (D. Leduc-Fayette, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1980)
Fribourg, Egloff, et P., LUF, 1946, 2 vol. in-12, 261 et 294 pp, notices biographiques, bibliographies, brochés, couv. à rabats imprimées en brun et noir, bon état (Coll. Le Cri de la France)
Edition soignée, imprimée sur vergé par Kundig à Genève.
La Renaissance du Livre, 1930, 2 vol. in-8°, vii-485 et 447 pp, 2 cartes hors texte, pièces annexes, biblio, index, brochés, non coupés, bon état
"... cet ouvrage met en lumière un grand nombre d'idées et de faits encore mal connus du public. Ne dit-on pas communément que les hommes de la Révolution compromirent, ruinèrent par endroits ce qui restait de notre domaine colonial au nom des formules livresques, aussi intempestives que généreuses, de l'égalité des races et de l'assimilation à la métropole ? « Périssent les colonies plutôt qu'un principe », s'écria, n'est-ce pas ? Robespierre le 13 mai 1791 dans le débat sur l'esclavage. Mais précisément, outre que cette apostrophe fameuse fut lancée dans des termes un peu différents, elle perd de son outrance dogmatique (plus même que ne le pense M. S.), si on la confronte ayec son contexte : illustration de cette vérité que, si nos colonies succombèrent, ce fut pour des raisons plus complexes que l'illuminisme des assemblées délibérantes. Les responsabilités encourues par celles-ci demeurent, cela va de soi, fort lourdes : l'octroi des droits politiques aux mulâtres le 15 mai 1791 ; l'abolition de l'esclavage le 16 pluviôse an II, sans qu'eussent été prises les mesures transitoires susceptibles d'atténuer les contre-coups du bouleversement social et économique qui allait en résulter ; l'application sans ménagements aux colonies de la législation métropolitaine, etc., autant de manifestations inconsidérées de la politique des principes, que M. S. ne cherche nullement à pallier, au contraire. Mais il ressort avec une égale évidence des débats parlementaires analysés et discutés par lui que la Constituante (sinon la Convention) se départit plus d'une fois de la rigueur du système, quand elle eut compris qu'en y assujettissant brutalement les colons, elles les jetterait dans le désespoir et la révolte (elle toléra, par exemple, le 15 mai 1791, de ne jamais délibérer « sur l'état politique des gens de couleur qui ne seraient pas nés de père et mère libres sans le voeu préalable, libre et spontané des colonies »). De même, en matière économique, l'une et l'autre assemblées chaussèrent beaucoup plus exactement qu'on ne le croit les bottes de l'Ancien Régime, dont le principe intangible avait été la subordination de la colonie au seul enrichissement de la métropole par l'intermédiaire du système de l'Exclusif : en dépit de tempéraments imposés par les circonstances (l'ouverture des ports antillais au commerce des Etats-Unis le 19 février 1793), l'extension aux colonies de notre sévère régime douanier et l'Acte de Navigation du 21 septembre 1793 réservèrent presqu'aussi rigoureusement que par le passé à la France les productions de son domaine d'outre-mer, ou du moins les lui auraient réservées si la guerre avec l'Angleterre ne nous avait pas éliminés de l'Atlantique. Que cette, politique fût judicieuse ou non, on ne saurait donc faire grief à la Révolution d'avoir ruiné les colonies par une violation systématique de la tradition. C'est aux colonies elles-mêmes qu'il faut demander le secret de leurs infortunes : l'anarchie qui les submergea dès les premiers jours, la rupture des communications maritimes, réduisirent partout les décisions de la métropole à rester des déclarations de principe, inappliquées, inapplicables, bien qu'elles servissent de prétextes commodes à l'entretien de la rébellion. Les colonies accomplirent pour ainsi dire leur révolution en vase clos, par le conflit de forces différentes de celles qui s'affrontaient en France. M. S. en déroule avec précision les péripéties à la Martinique, à la Guadeloupe, dans les Mascareignes. Mais la catastrophe de Saint-Domingue, où l'étendue du sol comme le chiffre de la population donnaient à ces forces une vivacité exceptionnelle, est la plus significative et la plus navrante. Les Grands-Blancs, c'est-à-dire les riches propriétaires de l'île, avaient salué avec enthousiasme dans l'anarchie métropolitaine une occasion de se débarrasser du « despotisme militaire » dont ils gémissaient avec plus ou moins de sincérité depuis des années, et aussi d'ouvrir leurs rJbrts au trafic des nations étrangères ; à dix ans de distance, ils rêvaient de jouer les colons de la Nouvelle-Angleterre, d'aboutir comme eux à une indépendance quasi-complète : ils se donnèrent des assemblées locales, des troupes qu'ils opposèrent aussitôt à celles de l'administration ; ils bafouèrent les gens du roi et les commissaires de la Constituante, excitèrent contre eux la tourbe des Petits-Blancs ; ils auraient bafoué de même tout gouvernement qui n'aurait pas été leur créature. Mais, en se servant de la Révolution, ils entendaient qu'elle respectât leurs privilèges de caste ; ils refusèrent avec horreur de reconnaître les mulâtres comme leurs égaux en droits politiques. C'était, par une cascade de conséquences inéluctables, se condamner à mort ; car, non seulement la révolte de cette classe d'hommes, nombreuse et ambitieuse, contre l'intransigeance des blancs, dégénéra en un cortège abominable de pillages, d'assassinats et d'incendies ; mais il était fatal que la subversion de toute autorité jetât à leur tour dans l'insurrection les 640.000 esclaves des ateliers, exaspérés par leurs souffrances et nourris de rancunes accumulées : la guerre servile inonda Saint-Domingue de sang, elle aboutit en 1799 à la perte virtuelle de la colonie, abandonnée à la domination sans contrôle européen de Toussaint-Louverture..." (A. Reussner, Bulletin de la Société des professeurs d'histoire et de géographie de l'enseignement public, 1931)
Plon, 1965 gr. in-8°, 327 pp, 42 illustrations sur 24 pl. hors texte, généalogie, broché, couv. illustrée à rabats, état correct, envoi a.s.
Saint-Paulien est le pseudonyme de Maurice Yvan Sicard. Il adhère au Parti Populaire Français de Jacques Doriot dès sa fondation en 1936. Mobilisé en 1939, il combat jusqu’à l'armistice. Secrétaire à la presse et à la propagande du PPF, il devient, pour finir, adjoint politique de son chef à la présidence du Comité de libération anti-bolchevique, créé par Doriot en Allemagne au début de 1945. Réfugié en Espagne fin 1946, il est condamné par contumace aux travaux forces à perpétuité. Il renonce alors à toute activité politique, sans pour autant renier aucun de ses engagements passés et prend le pseudonyme littéraire de Saint-Paulien en 1950 pour des livres d'histoire de l'art (Velasquez, Goya, Wateau) et des romans. En 1957, après treize ans d'exil, il se livre à la justice française et fait l'objet d'une grâce amnistiante. Maurice Yvan Sicard est décédé le 10 décembre 2000 à l’âge de 90 ans. Cinq de ses ouvrages ont été couronnés par l’Académie française.
P., De l'Imprimerie de Monsieur ; Chez P.F. Didot, Méquignon l'aîné, 1789, in-12, (4)-xxx-218 pp, reliure plein veau glacé, dos lisse orné, manques en tête et en queue, pièce de titre manquante (rel. de l'époque), premier plat détaché (charnière fendue), intérieur propre et sans rousseurs. Rare
A l'issue de la convocation des Etats-Généraux en 1789 et des événements récents, l'auteur exprime ses réflexions sur l'avenir du peuple, du clergé, du roi, de la noblesse. En préambule, Bernardin de Saint Pierre émet un doute quant aux décisions de l'Assemblée nationale, qui ne saurait à elle seule prendre des décisions justes pour le peuple. Sa réflexion politique tourne autour d'un équilibre des pouvoirs. La prose de l'auteur se caractérise, même dans cet essai politique par un accent de sincérité très personnel, le discours étant émaillé de maintes touches autobiographiques. Tirage différent de l'édition séparée, publié l'année de l'originale. Les Voeux d'un Solitaire et la Suite des Voeux d'un Solitaire étaient destinés à composer le cinquième volume des Etudes de la Nature ; publiés ensemble en 1789, Didot fit une édition séparée de la première partie, la même année. « Voeux pour le roi, le clergé, la noblesse, le peuple, la nation. L'exercice de toutes les professions devrait être permis aux gentilshommes. Nécessité d'abolir l'esclavage, d'octroyer aux indigènes les droits de citoyen actif, et d'augmenter par tous les moyens la population coloniale » (INED). Escoffier, 34 ; INED, 443.
La Table Ronde, 1977, in-8°, 427 pp, préface de Maurice de Charette, 8 pl. de gravures et portraits et une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Il y a près de deux siècles, au nom de sa foi et de son roi, Charette a inventé la guerre subversive moderne, illustrée à notre époque, au nom d'idéologies opposées, par Mao, Giap ou Dayan – la guerre de paysans-soldats rassemblés en une armée de partisans aussi vite levée que dissoute, égaillée et réintégrée à la terre des ancêtres et qui regagne ses métairies le soir après le fracas des armes. À travers l'épopée et les récits de batailles, Michel de Saint Pierre nous révèle une face mal connue du héros : le panache et la passion mêlés dans ce sabreur entouré d'une véritable cour d'amour, ce chef de guerre qui n'allait jamais au combat sans être accompagné d'une « cavalcade d'amazones » et qui portait en se battant les foulards et les écharpes que des mains aimables avaient pour lui brodés de fleurs de lys."
Plon, 1903, in-8°, lvi-376 pp, index, reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs filetés soulignés à froid, signet, 1er plat conservé (rel. moderne), dos très lég. frotté en tête, bon exemplaire
"Ces souvenirs du représentant de l'Eglise catholique à Paris traitent d'abord de l'agitation politique, puis du début des persécutions religieuses avec le refus par la majorité du clergé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Salamon décrit les massacres de septembre 1792, ses incarcérations successives sous la Terreur et sous le Directoire." (Fierro, 1310).
Plon, 1890, in-8°, lvi-376 pp, pièces justificatives, index, reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, coiffe sup. absente, coiffe inf. abîmée, état correct
"Né à Carpentras en 1750, fils d'un avocat qui devint premier consul de la ville, Salamon fit ses études secondaires, reçut les ordres mineurs et passa le doctorat en droit, ce qui lui permit de devenir auditeur de rote à Avignon, puis conseiller clerc au Parlement de Paris. Après les mesures prises par la Constituante contre l'Eglise, et lors de l'annexion d'Avignon à la France, Salamon prend le titre (qu'il n'eut jamais officiellement) d'internonce, en 1791. Sa correspondance avec Rome est dès lors très volumineuse, c'est une source importante de l'histoire de la France sous la Révolution, à utiliser toutefois avec prudence car Salamon, est non seulement fort partial contre la Révolution, mais se laisse facilement entraîner par son imagination. Arrêté le 28 août 1792, il est emprisonné à l'Abbaye et échappe de peu aux massacres de septembre. Pendant la Terreur, il se cache à Paris ; sous le Directoire, il aurait joué le rôle d'intermédiaire, mal défini, dans les négociations qui s'engagèrent entre le gouvernement français et le pape. Emprisonné pendant quelques mois à la fin de 1796, il est acquitté, mais surveillé par la police. En 1800 il est nommé administrateur apostolique en Normandie ; après la conclusion du Concordat, il n'arrive pas à se faire nommer évêque de Poitiers, il doit se contenter du siège in parlibus d'Orthosie et meurt à Saint-Flour le 11 juin 1829. Salamon, malgré ses vantardises, a laissé des témoignages importants sur l'histoire de l'Eglise de France pendant la période révolutionnaire." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1973) — "Ces souvenirs du représentant de l'Eglise catholique à Paris traitent d'abord de l'agitation politique, puis du début des persécutions religieuses avec le refus par la majorité du clergé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Salamon décrit les massacres de septembre 1792, ses incarcérations successives sous la Terreur et sous le Directoire." (Fierro, 1310)
Editions de Présent, 1989, in-8°, 167 pp, broché, couv. illustrée, bon état. "Alain Sanders a voulu cette fois raconter quelques-unes des horreurs de la Révolution française."
P., Champion, s.d. (1912), in-8°, 323 pp, paginé de 474 à 796, imprimé sur papier vergé, broché, non coupé, couv. défraîchie et lég. salie, sinon bon état
"Cet ouvrage comportera cinq volumes. Tome I : Le département, 278 pp. Tome II : Rouen, Le Havre, pp. 279 à 473. Tome III : Les Communes, pp. 474 à 796 (s'arrête à l'article : Jumièges). Le tome IV donnera la suite des Communes ; le tome V sera consacré aux individus et comportera une table. Les chapitres sont ordinairement divisés ainsi : 1) travaux (études publiées de 1801 à 1910) ; 2) documents (publications parues de 1789 à 1801). Pour le département, le classement est ainsi compris : A. Principales sources générales. B. Renseignements généraux (cartographie, itinéraires, etc.). C. Histoire politique ; a) États généraux ; b) Révolution. D. Histoire diocésaine. E. Histoire militaire. F. Histoire judiciaire. G. Histoire financière. H. Histoire économique et sociale. I. Instruction publique, sciences. J. Imprimerie, journaux, almanachs. Ce qui donne un intérêt exceptionnel à l'ouvrage de l'abbé Sanson, ce n'est pas seulement la richesse et l'abondance de ses fiches, c'est le résumé qu'il donne du contenu de chaque opuscule de quelque importance, sans parler des observations critiques qui sont souvent à retenir, et d'une excellente coopération apportée aux recherches de ceux qu'intéresse telle ou telle branche de ces études, par l'indication, en note, d'ouvrages rétrospectifs ou de travaux d'ordre général qu'il importe de lire pour posséder complètement le sujet à traiter. Pour tout travailleur s'intéressant à l'histoire normande, ce répertoire conscieusement dressé et soigneusement édité est très utile." (J. Depon, Revue des Etudes historiques, 1915) — "L'abbé Sanson vient de faire paraître deux nouveaux volumes de son répertoire bibliographique. (...) Le tome III comprend tout ce qui a trait aux Communes du département de la Seine-Inférieure. Et ce n'est pas la partie la moins précieuse du travail de l'abbé Sanson. Véritable bénédictin, il a voulu que les habitants des plus petites communes puissent, s'ils le désirent, « connaître ce qui fut publié sur l'enclos de leur exil, de leur retraite ou de leur naissance ». C'est pour cette pensée que nous devons de la gratitude au jeune prêtre qui n'a pas hésité à entreprendre une besogne colossale dans le seul but de contribuer à bien révéler l'histoire des petites patries. Il y a là un effort remarquable à tous points de vue..." (A. Le Corbeiller, Revue historique de la Révolution française, 1912)
P., Champion, s.d. (1912), in-8°, 237 pp, paginé de 1093 à 1329, imprimé sur papier vergé, broché, couv. défraîchie et lég. salie, état correct
"Cet ouvrage comportera cinq volumes. Tome I : Le département, 278 pp. Tome II : Rouen, Le Havre, pp. 279 à 473. Tome III : Les Communes, pp. 474 à 796 (s'arrête à l'article : Jumièges). Le tome IV donnera la suite des Communes ; le tome V sera consacré aux individus et comportera une table. Les chapitres sont ordinairement divisés ainsi : 1) travaux (études publiées de 1801 à 1910) ; 2) documents (publications parues de 1789 à 1801). Pour le département, le classement est ainsi compris : A. Principales sources générales. B. Renseignements généraux (cartographie, itinéraires, etc.). C. Histoire politique ; a) États généraux ; b) Révolution. D. Histoire diocésaine. E. Histoire militaire. F. Histoire judiciaire. G. Histoire financière. H. Histoire économique et sociale. I. Instruction publique, sciences. J. Imprimerie, journaux, almanachs. Ce qui donne un intérêt exceptionnel à l'ouvrage de l'abbé Sanson, ce n'est pas seulement la richesse et l'abondance de ses fiches, c'est le résumé qu'il donne du contenu de chaque opuscule de quelque importance, sans parler des observations critiques qui sont souvent à retenir, et d'une excellente coopération apportée aux recherches de ceux qu'intéresse telle ou telle branche de ces études, par l'indication, en note, d'ouvrages rétrospectifs ou de travaux d'ordre général qu'il importe de lire pour posséder complètement le sujet à traiter. Pour tout travailleur s'intéressant à l'histoire normande, ce répertoire conscieusement dressé et soigneusement édité est très utile." (J. Depon, Revue des Études historiques, 1915)
SAPINAUD de BOISHUGUET (Jeanne-Ambroise-Michel-Marie Talour de La Cartrie, Madame de) / TURREAU (Louis-Marie, dit de Garambouville, baron de Lignières).
Reference : 118930
(1823)
P., Baudouin Frères, 1823, in-8°, (4)-224-vi-192 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, dos lég. frotté, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)
"Avec ceux de Madame de La Rochejaquelein, les mémoires de madame de Sapinaud ont eu un très grand succès. Ils donnent une bonne description des guerres en Vendée." (Fierro, 1318) — "Mis à la tête de l'armée de l'Ouest en novembre 1793, Turreau se rendit célèbre par les massacres auxquels il fit procéder en Vendée. Dénoncé après la chute de Robespierre, il fut arrêté, jugé et acquitté en novembre 1795 par un tribunal militaire. Ses mémoires, écrits de sa prison, constituent une justification de son action." (Fierro, 1425)