8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Imprimerie Nationale, 1889, 2 vol. in-4° (29 x 20 cm), (4)-463 et (4)-448 pp, reliures cartonnées de l'éditeur, dos lég. abîmés, intérieurs frais et sans rousseurs, bon état
Edition du centenaire, complète en 2 volumes, de l'ouvrage majeur de l'historien franc-maçon Edgar Quinet (1803-1875) sur la Révolution française. Exilé en Suisse à partir de 1858, Edgar Quinet y prépare son ouvrage “La Révolution”, qui paraît en France en 1865, où la première édition est épuisée en six jours. “La Révolution” dresse une analyse critique de la tradition démocratique française dans l’objectif de comprendre l’origine de la faillite démocratique ayant permis le Second Empire. Deux grands thèmes sont abordés : le rapport entre Révolution et religion (en particulier le catholicisme) et les deux phases contradictoires, libéral et despotique de 1789 et 1793. — "Ed. Quinet a écrit en 1865, sous le titre de Critique de La Révolution, et il a mis en tête de l'édition qui a suivi cette date, une sorte de critique comparative de son livre et des livres similaires qui avaient récemment précédé le sien. Nous plaçons de même ce morceau en tête de l'édition présente. Il est désormais l'Introduction naturelle de l'ouvrage."
Edic-Economica, 1987, gr. in-8°, xx-344 pp, préface d'André Corvisier, 8 pl. de gravures et fac-similés hors texte, annexes, biblio, index, broché, bon état
"Avec cet ouvrage, Jean-Luc Quoy-Bodin a fait une oeuvre objective d'historien, et non de pamphlétaire, redressant au passage quelques contre-vérités. Cela permet d'éclairer d'un jour nouveau la vie de ceux qui, il y a deux siècles, furent francs-maçons. Il précise que la mode des « loges » venue d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande se situe en France en 1744, au moment de la guerre contre l'Autriche. La franc-maçonnerie, jugée comme un mouvement humaniste, gagna bientôt toutes les armées européennes. Les grands maîtres se recrutant parmi les membres les plus en vue de la haute noblesse, la franc-maçonnerie fut alors taxée d'« aristocratie dans une aristocratie ». Jean-Luc Quoy-Bodin, qui a effectué un gros travail de recherche, a retrouvé les noms des initiés dans l’armée et peut ainsi suivre jusqu’a la Restauration la marche d’une société dont le coté secret semble assez relatif. Ce qui est trés intéressant, c’est qu’il montre la situation morale de l’armée à la fin du XVIIIe siécle et le malaise qui y régnait. Les grades élevés étant interdits aux roturiers, les « officiers de fortune » ne pouvaient, aprés de longs services dans le rang, qu’accéder au grade de capitaine en second. Les cahiers de doléances de 1789 se font l’écho de véhémentes protestations. De plus, l’ennui qui régnait dans les garnisons de province incita les officiers à se faire « initier » pour y trouver un pôle de distraction. « II s’agit d'étre diverti, plutot que converti », disait-on alors. Cette fantaisie dura tout un hiver, racontérent des témoins, puis d’autres amusements prévalurent... La Révolution fit évoluer l’esprit de ces maçons d’occasion..." (Françoise Escoffier, Revue des Deux Mondes, mai 1988)
P., Librairie historique, 1820, 2 vol. in-12, iv-246 et 186 pp, 2 gravures en frontispices, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-veau vert, dos lisse à quadruple filets et titres dorés (rel. de l'époque), un mors faible, qqs rousseurs, bon état
Ministre à Nîmes depuis 1785, il fut élu député aux Etats généraux de 1789. Il se fit remarquer par son hostilité contre le clergé, mais à la Convention, où il siégeait avec les Girondins, il combattit la mise en jugement de Louis XVI et vota pour l'appel au peuple et le sursis. Membre de la commission des Douze qui surveillait les actes du Tribunal révolutionnaire, il se vit envelopper dans la proscription des Girondins et périt sur l'échafaud en 1793.
Plon, 1947-1950, 2 vol. in-8°, 344 et 258 pp, une carte dépliante hors texte dans le tome 1, brochés, couv. du tome 1 lég. défraîchie, sinon bon état. Seuls volumes parus. Le tome 1 a étét couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques
"L'auteur, dans un dessin clair, rapide et d'allure tout à fait classique, sauf peut-être, et assez heureusement, pour la politique de Choiseul et de Vergennes dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, a tracé la courbe de l'influence politique de la France de la fin des guerres de religion à la veille de la crise révolutionnaire." (A. Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, à propos du tome 1)
P., A. Lahure, 1887, gr. in-8°, (6)-124 pp, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges nerfs et filets, signet, tête mouchetée, couv. conservée, rousseurs éparses, bon état. Edition non citée par Fierro
Journal autobiographique de l’un des acteurs de cette période trouble du Directoire. Jean-Pierre Ramel, Commandant de la garde du corps législatif raconte son arrestation lors du coup d’Etat du 4 septembre 1797 (18 fructidor An V), son transfert, son enfermement puis son évasion du camp de Sinnamary, en Guyane. Il est accompagné de députés et d’hommes d’Eglise. — "Ce journal, rédigé par Mathieu Dumas, eut un énorme succès de librairie. Il traite de la journée du 18 fructidor et du séjour à Cayenne des vaincus." (Fierro, 1227)
Saint-Avertin, 1988, in-8°, 185 pp, 2 pl. et 4 fac-similés hors texte, broché, tiré à 750 ex. numérotés seulement, bon état
Nevers, Librairie Ropiteau, 1912, in-12, 203 pp, broché, couv. lég. piquée, qqs rares rousseurs, bon état (Documents pour servir à l'Histoire de la Révolution)
"Guyot Sainte-Hélène (1740-1821), un avocat au Parlement de Paris qui devint juge au Tribunal de la Seine sous l'Empire, possédait un redoutable talent de pamphlétaire, et il s'attaque à l'administration du duché, d'abord en 1786 dans une charge contre le contrôleur général Parmentier dans deux lettres de Fromentet et Jean Fity, puis dans 'Patatras', son oeuvre essentielle où il parle au nom de Fleurimond Bondon, langueyeur de porcs, conseil ordinaire des pauvres manans et habitans du faubourg de Moüesse-lez-Nevers; cette grande attaque contre le Duc de Nivernais et ses conseillers mérite l'attention, le style est vigoureux, Guyot utilise à merveille la langue populaire." (Guy Thuillier, Anthologie des Auteurs Nivernais de 1789 à 1800)
P., Editions Chavane, 1950, in-12, 278 pp, 42 gravures hors texte, dont le frontispice, sources et biblio, broché, qqs pages détachées, bon état
"Mme Marie-Magdeleine de Rasky a jugé à propos de soutenir de nouveau la légitimité des prétentions des Naundorf." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1955) — "Auteur naundorffiste, Mme de Rasky reconnaît pour branche aînée la branche canadienne." (Parois, 887)
Hachette, 1930, in-12, 219 pp, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 2 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. Le Passé vivant)
Flammarion, 1926, in-12, 186 pp, broché, bon état (Coll. “Leurs amours”)
Jérôme Martineau, 1967, gr. in-8°, 179 pp, appendices pp. 149-177, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Ouvrage d'un naundorffiste convaincu." (Parois, 895) — On trouve en appendice d’intéressants textes comme celui intitulé « Les mèches de cheveux expertisées par le Dr. Locard ». — "Ne ratez surtout pas ce personnage, il est fabuleux ! Sur l'énigme de Louis XVII, plus de 4200 auteurs ont écrit. Mais aucun, certainement, n'avait l'étonnant, l'inquiétant, le stupéfiant mystère du dernier d'entre eux, M. Reicher-Sgradi. Sur son héros, Reicher-Sgradi, un petit homme brun, aux mains agiles et aux yeux sombres, est catégorique : il a survécu à son incarcération ; il est devenu le fameux Naundorf (en vieil allemand: «pas mauvais bourg», autrement dit : «bon bourg», autrement dit Bour(g)... bon !...) mort horloger et père de famille nombreuse à Delft, en Hollande, après avoir fait fortune grâce à l'invention de la bombe à shrapnell. Pour appuyer sa thèse, il cite des milliers d'anecdotes et de coïncidences qui ne peuvent pas en être ; il livre également 611 documents inédits qu'il a mis vingt ans à amasser à travers les bibliothèques et les chancelleries du monde entier. Avoir découvert 611 documents restés ignorés de ses 4200 confrères historiens qui se sont penchés sur cette énigme, est, en soi, un exploit exceptionnel. Mais s'il a pu le réaliser, c'est que M. Reicher-Sgradi est lui même un personnage extraordinaire. Il est roumain. Déporté, il est resté marqué par les sévices qu'il a subis durant cette période de sa vie, et c'est – paradoxe ! – à eux que nous devons qu'il soit devenu écrivain ; il souffre d'un mal chronique qui le prive pratiquement de sommeil. Et pour peupler ses heures d'insomnie, il écrit... Car si c'est sa vocation profonde, ce n'est que son second métier. En réalité il est « prévisionniste », c'est-à-dire que, spécialiste des problèmes agricoles, il étudie la conjoncture économique de certains pays pour en déduire leur proche avenir. Il serait peut-être ministre dans son pays natal, actuellement, si de graves divergences de vues avec ceux qui y détiennent le pouvoir ne l'avaient contraint à émigrer, il y a dix-huit ans, et à se fixer en France où il vit depuis. Mais il a conservé des «contacts» (impressionnants, sernble-t-il...) avec les pays de l'Est. Et les documents sur lesquels il base les études qu'il établit pour la FAO, la Banque Internationale, l'UNESCO, sur la rentabilité de tel ou tel pays en voie de développement, feraient parfois pâlir d'envie les spécialistes des meilleurs réseaux de renseignement du monde... Discret, aimable, souriant, disert, il est, au passage, devenu lui-même milliardaire et parle de son château du Médoc ou de sa propriété de Provence, comme un Parisien moyen de sa maison de campagne. Pour lui, tout cela ne semble qu'un jeu et les seules choses qui lui semblent vraiment sérieuses c'est de savoir si oui ou non Louis XVII était bien Naundorf, si Jeanne d'Arc a été brûlée à Rouen, ou si Martin Bormann est vivant... Ses vues sur le passé et ses explications de l'histoire sont surprenantes ; celles que lui inspire le présent ne le sont pas moins. Il se meut dans les ressorts occultes des puissances de ce monde avec « l'aisance d'un poisson dans l'eau » comme aurait dit Mao Tsé-toung d'un combattant de la révolution... Il explique, ainsi, par exemple, la politique étrangère du général de Gaulle « C'est le plus grand chef-d'oeuvre de Malraux. Celui-ci est, en effet, resté un pur marxiste, quoi qu'on en dise. Et il est parvenu à conditionner de Gaulle au point de lui faire faire de bonne foi la politique qui sert son idéal secret ! » Evidemment, ce n'est pas forcément vrai, il s'en faut. Mais avouez que c'est une idée qui donne à rêver pour une journée de vacances ! Et des idées de cette sorte, Reicher-Sgradi en a une à la minute..." (un journal suisse de 1967)
Jérôme Martineau, 1967, gr. in-8°, 179 pp, appendices pp. 149-177, reliure demi-chagrin noir, dos à nerfs fileté et fleurons fleur-de-lysés dorés, couv. illustrée et dos conservés (rel. de l'époque), mors frottés, bon état
On trouve en appendice d’intéressants textes comme celui intitulé « Les mèches de cheveux expertisées par le Dr. Locard ». — "Ouvrage d'un naundorffiste convaincu." (Parois, 895) — "Ne ratez surtout pas ce personnage, il est fabuleux ! Sur l'énigme de Louis XVII, plus de 4200 auteurs ont écrit. Mais aucun, certainement, n'avait l'étonnant, l'inquiétant, le stupéfiant mystère du dernier d'entre eux, M. Reicher-Sgradi. Sur son héros, Reicher-Sgradi, un petit homme brun, aux mains agiles et aux yeux sombres, est catégorique : il a survécu à son incarcération ; il est devenu le fameux Naundorf (en vieil allemand: «pas mauvais bourg», autrement dit: «bon bourg», autrement dit Bour(g)... bon I...) mort horloger et père de famille nombreuse à Delft, en Hollande, après avoir fait fortune grâce à l'invention de la bombe à shrapnell. Pour appuyer sa thèse, il cite des milliers d'anecdotes et de coïncidences qui ne peuvent pas en être ; il livre également 611 documents inédits qu'il a mis vingt ans à amasser à travers les bibliothèques et les chancelleries du monde entier. Avoir découvert 611 documents restés ignorés de ses 4200 confrères historiens qui se sont penchés sur cette énigme, est, en soi, un exploit exceptionnel. Mais s'il a pu le réaliser, c'est que M. Reicher-Sgradi est lui même un personnage extraordinaire. Il est roumain. Déporté, il est resté marqué par les sévices qu'il a subis durant cette période de sa vie, et c'est – paradoxe I – à eux que nous devons qu'il soit devenu écrivain ; il souffre d'un mal chronique qui le prive pratiquement de sommeil. Et pour peupler ses heures d'insomnie, il écrit... Car si c'est sa vocation profonde, ce n'est que son second métier. En réalité il est « prévisionniste », c'est-à-dire que, spécialiste des problèmes agricoles, il étudie la conjoncture économique de certains pays pour en déduire leur proche avenir. Il serait peut-être ministre dans son pays natal, actuellement, si de graves divergences de vues avec ceux qui y détiennent le pouvoir ne l'avaient contraint à émigrer, il y a dix-huit ans, et à se fixer en France où il vit depuis. Mais il a conservé des «contacts» (impressionnants, sernble-t-il...) avec les pays de l'Est. Et les documents sur lesquels il base les études qu'il établit pour la FAO, la Banque Internationale, l'UNESCO, sur la rentabilité de tel ou tel pays en voie de développement, feraient parfois pâlir d'envie les spécialistes des meilleurs réseaux de renseignement du monde... Discret, aimable, souriant, disert, il est, au passage, devenu lui-même milliardaire et parle de son château du Médoc ou de sa propriété de Provence, comme un Parisien moyen de sa maison de campagne. Pour lui, tout cela ne semble qu'un jeu et les seules choses qui lui semblent vraiment sérieuses c'est de savoir si oui ou non Louis XVII était bien Naundorf, si Jeanne d'Arc a été brûlée à Rouen, ou si Martin Bormann est vivant...Ses vues sur le passé et ses explications de l'histoire sont surprenantes ; celles que lui inspire le présent ne le sont pas moins. Il se meut dans les ressorts occultes des puissances de ce monde avec « l'aisance d'un poisson dans l'eau » comme aurait dit Mao Tsé-toung d'un combattant de la révolution... Il explique, ainsi, par exemple, la politique étrangère du général de Gaulle « C'est le plus grand chef-d'oeuvre de Malraux. Celui-ci est, en effet, resté un pur marxiste, quoi qu'on en dise. Et il est parvenu à conditionner de Gaulle au point de lui faire faire de bonne foi la politique qui sert son idéal secret ! » Evidernent, ce n'est pas forcément vrai, il s'en faut. Mais avouez que c'est une idée qui donne à rêver pour une journée de vacances ! Et des idées de cette sorte, Reicher-Sgradi en a une à la minute..." (un journal suisse de 1967)
Perrin, 1908, fort in-8°, xvii-448 pp, préface par le marquis Costa de Beauregard, un portrait en frontispice sous serpente et 12 pl. de gravures et portraits hors texte, un tableau généalogique dépliant, 2 fac similés, index, reliure demi-basane bleue, dos à 5 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, couv. conservées (pt accroc au 2e plat de couv.) (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état, envoi a.s. à l'académicien Alfred Mézières
Les souvenirs de la marquise de Lage de Volude, dame de la princesse de Lamballe, ayant émigré à Coblence en 1792 puis en Espagne, ont servi de trame à cette intéressante biographie. Mme de Lage fut mêlée de près aux grands événements de la Révolution et de l'Empire : à la Cour avant la Révolution ; la Révolution ; l'émigration en Suisse et en Allemagne ; en Espagne ; en Angleterre ; la Terreur à Bordeaux ; chez la duchesse d'Orléans à Figueras (1805-1807) ; installation à Saintes en 1807 ; Restauration ; Révolution de Juillet ; exil et mort à Bade en 1842. — "Légitimiste ardente et de revanche avide / Dans son intransigeance elle se verrouillait / Mais sous cape la dame acceptait un subside / De l'ogre Bonaparte et du roi de Juillet."
Perrin, 1908, gr. in-8°, xvii-448 pp, préface par le marquis Costa de Beauregard, un portrait en frontispice et 12 pl. de gravures et portraits hors texte, un tableau généalogique dépliant, 2 fac similés, index, broché, bon état
Les souvenirs de la ùarquise de Lage de Volude, dame de la princesse de Lamballe, ayant émigré à Coblence en 1792 puis en Espagne, ont servi de trame à cette intéressante biographie. Mme de Lage fut mêlée de près aux grands événements de la Révolution et de l'Empire : à la Cour avant la Révolution ; la Révolution ; l'émigration en Suisse et en Allemagne ; en Espagne ; en Angleterre ; la Terreur à Bordeaux ; chez la duchesse d'Orléans à Figueras (1805-1807) ; installation à Saintes en 1807 ; Restauration ; Révolution de Juillet ; exil et mort à Bade en 1842. — "Légitimiste ardente et de revanche avide / Dans son intransigeance elle se verrouillait / Mais sous cape la dame acceptait un subside / De l'ogre Bonaparte et du roi de Juillet."
Hachette, 1946, in-8°, 316 pp, une carte, broché, un portrait de J. Sulkowski en couv., bon état
"Issu d'une illustre famille polonaise, Sulkowski (1770-1798) n'avait que 26 ans lorsque, peu après sa naturalisation, il fut affecté à l'armée d'Italie comme capitaine. Bientôt choisi comme aide de camp, il se trouve dans d'exceptionnelles conditions d'information qui donnent à son témoignage un grand intérêt. M. Reinhard a retrouvé la copie d'un certain nombre de lettres que, de Castiglione ou de Vérone, de Milan ou de Bologne, et de Mombello où Bonaparte tint un moment sa cour, Sulkowski avait adressées « à un ami polonais de Paris ». Elles sont ici reproduites, encadrées dans un exposé suivi où M. Reinhard a mis autant d'élégance que de solidité et qui comporte deux grandes parties : 1) la description de l'armée d'Italie en juin 1796 (p. 13-81) : le chef et les hommes, la machine de guerre (infanterie, cavalerie, artillerie, génie, service de santé, etc.), « la plume et l'épée » (l'État-major et les bureaux, le service des renseignements et les historiques, etc.) ; – 2) la campagne « vue et vécue » par Sulkowski (p. 82-302), depuis le siège de Mantoue jusqu'à l'armistice de Leoben, avec un épilogue sur la mort en Égypte, victime de l'insurrection du Caire (22 octobre 1798), de ce jeune officier admirablement doué. Chaque chapitre se termine par une série de notes dont la précision critique ne laisse rien à désirer. Et dans ces lettres jusqu'alors inédites qui complètent notre connaissance d'une campagne si souvent et si âprement discutée, M. Reinhard. met particulièrement en relief les remarques stratégiques ou tactiques et aussi les données psychologiques où il apparaît que l'armée d'Italie fut vraiment « l'embryon et le modèle des armées napoléoniennes »..." (Louis Villat, Revue d'histoire de l'Église de France, 1947)
P., Emile-Paul, 1908, pt in-8°, xxxviii-542 pp, un portrait héliogravé en frontispice, sous serpente légendée, sources, broché, bon état
La vie extravagante d'Anne-Jacobée Nompar de Caumont-La Force (1753-1832), qui fut l'« amie » toute platonique du comte de Provence avant la Révolution, puis dans l'exil. — "Nous ne nous arrêterons pas longtemps à la biographie de la comtesse de Balbi, écrite par M. le vicomte de Reiset, non pas qu'elle ne soit amusante et que l'auteur ne se soit appliqué très consciencieusement à nous retracer dans toutes ses péripéties l'existence de cette Anne-Jacobée de Caumont La Force, dame d'atours de Madame, en attendant qu'elle accompagnât Monsieur. Mais, vraiment, les amours de cette femme insolente, spirituelle et dévergondée, épouse et mère détestable, avec le gros comte de Provence, n'ont pas droit à occuper tant de place dans la littérature sérieuse, encore qu'elle eût « une taille de nymphe marchant sur les nuées » (p. 115) ; et quoi qu'en dise l'auteur, les « négociations délicates » dont la favorite « avait été chargée maintes fois auprès des puissances étrangères » ne nous paraissent pas nécessiter une étude plus approfondie. D'ailleurs, son rôle « politique » fut terminé dès 1794, quand d'Aravay lui fit interdire de venir à Vérone..." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1909)
P., Emile-Paul, 1907, in-8°, xii-385 pp, un portrait gravé sous serpente légendée en frontispice, sources, broché, couv.. lég. salie, état correct
"M. le vicomte de Reiset nous donne une attachante biographie de la femme qui eut le singulier honneur de fixer définitivement le cœur volage du bouillant comte d'Artois. La comtesse de Polastron, née Louise d'Esparbès, a encouru la vindicte de nombreux historiens, non point tant pour avoir manqué à son serment conjugal que pour avoir, nous dit-on, détourné, par sa tendresse, son illustre amant des entreprises militaires contre la France révolutionnaire. M. le vicomte de Reiset s'est appliqué à la disculper, en faisant revivre pour nous tous le charme de celle que les contemporains appelaient « la bonne Louise », « Bichette » et « Luzy ». Une foule de documents puisés dans des archives privées et publiques lui ont permis d'éclairer d'une manière presque toujours inédite plusieurs coins du tableau déjà si souvent tracé de la cour de Marie-Antoinette et des aventures de l'émigration. Nous ne pleurerons donc point l'infortune de M. de Polastron, qui la porta si bien, et absoudrons son épouse de n'avoir pas été d'une moralité plus sévère que son milieu. Et quant à l'inaction du comte d'Artois, plus qu'à l'influence de Mme de Polastron, qui agissait conformément à son droit d'amante en le retenant, nous en attribuerons la véritable origine à une autre cause. Si, selon le mot de La Rue, M. le comte d'Artois « était condamné à cacher ses vertus », il faut en accuser moins les circonstances en la maîtresse que ce qu'un contemporain a qualifié de « la lâcheté de ce prince »..." (André Lichtenberger, Revue Historique, 1908)
Strasbourg et P., Librairie Istra, 1924, gr. in-8°, viii-338 pp, index, broché, bon état (Publications de la Faculté des Lettres de l'Université de Strasbourg)
"Le 13 octobre 1793, les Autrichiens du baron Wurmser forçaient les lignes de Wissembourg et étaient bien accueillis par les populations de la Basse-Alsace, populations placides et pieuses, jadis soumises au pouvoir débonnaire du landgrave de Hesse, du duc de Deux-Ponts et de quelques autres petits princes rhénans Les réquisitions des armées de la République, les extravagances d'Euloge Schneider les avaient considérablement refroidies à l'égard des défenseurs des Droits de l'Homme. Le 26 décembre, au cri de « Landau ou la mort », les volontaires de Hoche enlevaient le Geisberg à la baïonnette. Terrifiés à la perspective de tomber sous le « Glaive de la Loi » – glaive à ce moment manié par Saint-Just et Lebas – trente mille bourgeois aisés, curés, nobles, cultivateurs et ouvriers, s'accrochèrent en un pêle-mêle indescriptible à la retraite précipitée des « hordes infâmes au service des tyrans » et déferlèrent sur la rive droite du Rhin. C'est l'histoire de cette « Grande Fuite», c'est l'étude de ses causes, de ses désolants effets, des mesures prises pour en pallier les conséquences, que M. Reuss, professeur honoraire à l'Université de Strasbourg, vient de publier en un très intéressant volume, résultat de dix années de recherches aux Archives départementales de Strasbourg et notamment du dépouillement de cent quatorze registres in-folio de procès-verbaux du Directoire et de l'Administration du Bas-Rhin. (...) Je n'ai pas à examiner ici en quelle mesure la Terreur fut rendue inévitable par les manœuvres du clergé, des ci-devants et par la première Coalition. Mais je puis affirmer que c'est par la lecture d'ouvrages approfondis comme ceux de Reuss, touchant les souffrances des populations d'Alsace, du Palatinat ou de Belgique en 1793-1794, que l'on arrive à la pleine compréhension du caractère désastreux du sans-culottisme, spécialement au point de vue moral. Avec ses illuminés sanguinaires au sommet du pouvoir et son grouillement de voyous dans les clubs locaux, la Terreur a retardé de cinquante ans l'avènement de la démocratie..." (Frans van Kalken, Revue belge de philologie et d'histoire, 1924)
Charles-Lavauzelle, 1945, in-4°, 172 pp, 5 cartes ou croquis dépliants hors texte, nombreuses illustrations, broché, intérieur gondolé, état correct
Sommaire : I. Emblèmes et drapeaux : La Croix de Lorraine, par le Cdt. du Mesnil (14 pp, 19 gravures et plans, une pl. en couleurs h.t., une pl. de fac-similés en dépliant h.t.). - II. Histoire militaire ancienne et moderne : Le général de Castelnau, par le général H. Colin (13 pp, 6 photos). La dernière campagne de Villars, par le Lt.-Colonel Henri Carré (18 pp, 14 gravures, une carte du théatre des opérations de la campagne de 1733-34 en Italie du nord en dépliant h.t.). L'armée de Rhin-et-Moselle passe deux fois le Rhin, par A. Le Corbeiller (21 pp, 18 gravures, une carte en dépliant h.t.). Ida Saint-Elme, l'amazone de la Bérézina, par Henry Lachouque (10 pp, 6 ill.) - III. La campagne de 1939-1945 : Avec le général Leclerc en Tunisie, par le général Ingold (20 pp, 6 photos). La cictoire de Colmar (12 pp, 7 photos, une carte en dépliant h.t.). Episodes de la libération de la Bretagne (12 pp, 9 photos, une carte de la Région M des F.F.I. en dépliant h.t.). Le maquis de la Loire-Inférieure (11 pp, 9 photos). - IV. A travers l'Empire : La colonne des Haha en 1913, par le général A. Niessel (13 pp, 5 photos et une carte). Le siège d'Agadès (Niger), 1916-1917, par le Cap. R. Gaffiot (11 photos, un croquis et une grande carte en dépliant h.t.) V. Bibliographie : Les revues françaises. Les livres.
Société d'Histoire Napoléonienne, 1975 in-4°, 32 pp, 6 gravures, broché, bon état
Napoléon et Mme de Staël (Ch.-Otto Zieseniss), Napoléon et Benjamin Constant (F. Bartholoni), etc.
LA PENSEE UNIVERSITA, 1962, in-8°, Préface de Pierre Guiral. Aix-en-Provence, La Pensée universitaire, 1962, 590p. (multigraphiées), 13 planches, bibliographie & index, in-8, broché (bon état).
L'Archipel, 2020, gr. in-8°, 451 pp, 8 pl. d'illustrations en couleurs hors texte, biblio sélective, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un académicien
Qui fut vraiment Marie-Antoinette ? Pour le découvrir, il a fallu, par-delà les siècles, entendre sa voix. En s'appuyant sur les correspondances, chroniques, mémoires rédigés au XVIIIe siècle par les ambassadeurs, ministres, gouvernantes, duchesses et femmes de chambre, Elisabeth Reynaud nous donne à lire son journal intime. Celui d'une femme, qui eut le courage d'afficher sa singularité et de s'affranchir de l'étiquette pesante de la cour de France, où elle arrive en 1770, à 14 ans, pour épouser le dauphin. On y entend ses cris d'amour, d'orgueil, de colère ou d'angoisse. On découvre au plus près celle qui fut l'épouse de Louis XVI, l'amante du comte de Fersen, l'amie passionnée de la Polignac, mais aussi la mère de quatre enfants, dont trois moururent en bas âge. Le portrait de celle qui monta à l'échafaud le 16 octobre 1793, à la veille de ses 38 ans, ayant affronté son destin.
Grasset, 1935, in-8°, 310 pp,
Lausanne, Editions Rencontre, 1966, pt in-8°, 178 pp, 32 pl. de gravures et photos hors texte, reliure simili-cuir éditeur, un portrait couleurs en médaillon au 1er plat, bon état (Coll. Ces femmes qui ont fait l'Histoire)
Bayonne Editions Harriet, 1984, gr. in-8°, 243 pp, préface de Pierre Hourmat (propre à cette édition), préface d'Albert Mathiez (édition de 1923), 10 reproductions de documents anciens hors texte, biblio, reliure skivertex bleu de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, jaquette illustrée, bon état. Réimpression tirée à 300 exemplaires de l'édition de Paris, Alcan, sans date (1923)
Antoine Richard (1890-1947) a été professeur à l’Ecole normale de Lescar et à celle de Dax.