8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Emile-Paul, 1929, in-8°, 315 pp, 12 pl. de gravures et portraits hors texte, dont le frontispice, notes, broché, couv. illustrée, bon état
"Dans ce livre, qui fait suite au "Monsieur Comte de Provence", paru l'an dernier, et qui conte la vie du futur Charles X jusqu'en 1804, date de la mort de Mme de Polastron, les auteurs sont aussi sévères pour leur triste héros qu'ils l'avaient été pour son frère. On ne saurait le leur reprocher: M. de Nolhac n'a-t-il pas écrit: « Le comte d'Artois, dont les folies contribuèrent à perdre la monarchie, n'a droit qu'à la justice de l'histoire » ? Leur sévérité est telle qu'elle donne parfois à leur livre une allure de pamphlet. Ils l'ont senti eux-mêmes et s'en défendent (p. 82)... L'ouvrage exploite largement les mémoires, dont il donne de nombreuses citations." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues)
P., Emile-Paul, 1923, pt in-8°, xv-358 pp, 11 portraits inédits hors texte, broché, bon état
La Belle Paméla était l'une des deux filles adultérines de Mme de Genlis et de Philippe d'Orléans, duc de Chartres, futur Philippe-Egalité, qui finira sur l'échafaud. — "... On connaît les singulières aventures de cette fille adoptive de Mme de Genlis. Les mauvaises langues pourtant nommaient tout haut le père et la mère : c'était le fruit, disait-on, de la liaison du duc d'Orléans et de Mme de Genlis. Quoi qu'il en soit, recueillie par Mme de Genlis qui s'en amusait comme d'un jouet, la petite étrangère fut élevée avec les enfants du duc d'Orléans qui, voulant lui donner un nom poétique et harmonieux l'avait baptisée « Paméla Seymour ». La petite fille en grandissant était devenue « une créature divine toute blanche sans beaucoup de couleurs avec des attitudes nonchalantes. » Bien que de nuance différente, ce qui ajoutait au piquant de sa physionomie, ses beaux yeux séduisirent lord Edward Fitz-Gérald qui pleurait la mort d'une maîtresse adorée et qui crut la voir revivre en elle. Il s'empressa de demander sa main, et, pour symboliser les idées de liberté dont les deux époux se montraient enthousiastes, la jeune femme se maria coiffée d'un bonnet rouge qu'elle orna de fleurs d'oranger ! A l'instigation de sa femme, lord Fitz-Gérald avait essayé de soulever l'Irlande pour y établir le régime de la liberté; son projet échoua et il mourut dans un combat au cours de sa lutte contre les Anglais. La belle Paméla ne porta pas longtemps son deuil, elle épousa au bout de quelques mois un consul d'Amérique, à Hambourg, du nom de Petcairn et après avoir divorcé rentra à Paris où elle se réfugia à l'abbaye au Bois pour y faire pénitence. Ce fut là que par une nouvelle lubie, elle se fit enlever par le duc de La Force et conduire à Montauban. Elle vécut chez lui jusqu'en 1830, époque où lui-même quitta Montauban. Paméla alors regagna Paris et vint s'y recommandera la bienveillance de Louis-Philippe. Mais l'ancien compagnon de son enfance, qui. s'il ne lui était pas uni par les liens du sang devait lui être attaché tout au moins par ceux de l'amitié, resta sourd à ses prières et se refusa même à lui accorder une audience ou à lui faire tenir le moindre secours. La belle Paméla ne survécut pas à tant de disgrâces, elle végéta quelques mois et mourut en 1831, réfugiée dans un grenier dans une situation voisine de l'indigence..." (Vicomte de Reiset)
P., Emile-Paul, 1923, pt in-8°, xv-358 pp, 11 portraits inédits hors texte, reliure demi-toile cerise, pièce de titre basane carmin, dos lisse, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, état correct
La Belle Paméla était l'une des deux filles adultérines de Madame de Genlis et de Philippe d'Orléans, duc de Chartres, futur Philippe-Egalité, qui finira sur l'échafaud.
Perrin, 1956, in-12, 126 pp, 2 portraits de Marie-Antoinette hors texte, dont le frontispice, biblio, broché, bon état
Le mariage du dauphin de France, futur Louis XVI, avec Marie-Antoinette d’Autriche fut une conséquence du « renversement des alliances » ; mais si d’ennemie héréditaire qu’elle avait été, la maison des Habsbourg devint l’alliée de la France, le sentiment populaire, comme il arrive souvent, ne suivit pas le gouvernement dans cette évolution, et le préjugé défavorable du peuple ne tarda pas à se muer en haine à l’égard de celle qu’on appellera l’« Autrichienne »... — "Henri Valentino ajoute un nouveau volume aux nombreuses « vies » de Marie-Antoinette ; ce livre se distingue, toutefois, de ses prédécesseurs par un classement méthodique des « malchances » et des « fautes » de la reine. Au nombre de celles-ci, il place la liaison avec Fersen, sans se prononcer sur sa nature exacte, et les intelligences avec l'ennemi." (J. Godechot, Revue Historique, 1959)
P., Emile-Paul, 1913, in-12, xcv-234 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-chagrin vert foncé, dos à 4 nerfs soulignés à froid, couverture et dos conservés, signet, qqs rousseurs, C. de bibl., bon exemplaire
"La vie quotidienne d'une jeune femme et de son père, notaire dans le Loir-et-Cher, notamment à Saint-Cyr-du-Gault, durant la Révolution." (Fierro 1431). — "Sur la Révolution à Blois, un ouvrage récent donne de pittoresques détails : ce sont les Mémoires de madame Vallon, édités, avec une importante introduction et de nombreuses notes, par M. Guy Trouillard, archiviste-paléographe." (Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1914)
Pontoise, Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, 1967, in-8°, 205 pp, préface de Robert Bichet, 7 pl. de gravures et fac-similés hors texte, pièces justificatives, broché, bon état
Par André Vaquier (1886-1976), chartiste et historien d'Ermont et de ses environs. Cet ouvrage, à la fois érudit et passionnant, doit être rangé au nombre des meilleurs travaux d’histoire régionale.
P., Picard, 1907, in-8°, xv-358 pp, 6 pl. de gravures hors texte, reliure toile verte, dos lisse, pièce de titre chagrin noir, couv. et dos conservés, qqs soulignures crayon, bon état. Rare
"M. le Dr Vast descend de Viet, maître de poste à Châlons, en 1791, auquel M. G. Lenôtre, dans son ouvrage récent sur Le drame dé Varennes, a prêté un rôle équivoque. Il a entrepris de défendre la mémoire de son aïeul. A cet effet, il s'est livré à des recherches approfondies aux Archives nationales et dans les archives locales, et il soumet aujourd'hui au public le résultat de son enquête. On trouvera dans son livre un récit consciencieux du voyage de la famille royale, depuis le départ, de Paris jusqu'à l'arrivée à Varennes. M. V. relève, dans l'exposé de M. Lenôtre, d'assez nombreuses inexactitudes ou assertions aventureuses, et il semble bien que, la plupart du temps, il ait raison contre lui. (...) Les détails de la fuite à Varennes, si dramatiques qu'ils puissent être, n'ont pas pour l'histoire générale un très grand intérêt : ce qui est capital, c'est, en lui-même, le fait de la fuite et la dépopularisation qui en fut la conséquence pour la monarchie. Les sept derniers chapitres, consacrés à des points particuliers, contiennent la reproduction d'un certain nombre de documents inédits." (Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1907)
Versailles, 1991, in-8°, 101 pp, qqs photos et fac-similés, broché, bon état, prière d'insérer, envoi a.s.
P., Maison de commission en librairie, rue Saint-André-des-Arts, 1806, in-8°, (iv)-454-(2) pp, reliure demi-basane brune, dos lisse orné, tranches marbrées (rel. de l'époque), dos frotté, coiffe sup. abîmée, sinon bon exemplaire sans rousseurs. Edition originale. Rare
Le manuscrit de cet ouvrage, rédigé par le comte de Vauban alors retenu en prison, vint aux yeux de Napoléon qui y vit l'occasion d'en tirer parti. Avec ou sans l'accord de l'auteur, le manuscrit fut remis à Alphonse de Beauchamp qui l'arrangea selon des instructions reçues, et compromit ainsi Vauban auprès des royalistes (Quérard I,771). La première partie concerne le voyage de l'auteur à Saint-Pétersbourg mais l'essentiel de l'ouvrage concerne la désastreuse expédition de Quiberon en juin 1795, où l'armée royale perdit environ 1200 hommes de troupe et 192 officiers. (Barbier III, 239).
Albin Michel, 1952, pt in-8°, 364 pp, 14 cartes dans le texte, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, qqs annotations crayon, bon état, ex. du SP, envoi a.s.
Pierre Vendryes (1908-1989) tente de mesurer les chances de réussite de l'armada méditérranéenne de 1798. Il fait aussi l'analyse de la campagne de 1800 en Italie. — "L'auteur se propose ici de prouver qu'une science de l'histoire basée sur l'application de la théorie des probabilités est possible, et essaie d'échafauder une telle science. L'expédition de Bonaparte en Egypte lui sert d'exemple." (Revue française de science politique, 1955)
La Roche-sur-Yon, Société d'émulation de la Vendée, 1994, gr. in-8°, 400 pp, nombreuses gravures et photos, cartes et tableaux dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Copieux premier numéro de la revue annuelle du Centre vendéen de recherches historiques, créé en 1995, patronné par Pierre Chaunu et François Furet et hébergé par Paris IV-Sorbonne, le directeur étant Alain Gérard. — Sommaire : Entretien avec François Furet et Pierre Chaunu sur la guerre de Vendée ; Deux cents ans après : bilan historique d'un anniversaire (Alain Gérard) ; La guerre de Vendée : combien de morts ? (Jacques Hussenet) ; Dossier : La Vendée au Moyen Age (pp 91-177) : Châteaux et peuplement dans la seigneurie de la Garnache, XIe-XIIe siècles (Myriam Pineau) ; L'habitat seigneurial fortifié en Talmondais, XIe-XIVe siècle (Jean-Jacques Douillard) ; Le marais luçonnais jusqu'à la fin du Moyen Age (Karen Dubois) ; La baronnie de Pouzauges, Xe-XIIe siècle, le château, le peuplement (Nadine Tricoire) ; L'occupation du sol dans la région mareuillaise, des origines à la fin du Moyen Age (Myriam Doriath) ; Le diocèse de Luçon d'après les visites des vicaires généraux de 1533 et 1534 (Pierre Ragon) ; Les Bas-Poitevins dans les archives de Haute-Normandie entre 1604 et 1637 (Claude Bouhier) ; Les gardes suisses rescapés du 10 août et la guerre de Vendée (A.-J. Czouz-Tornare) ; La "Petite Église" en Poitou : pour une approche ethnologique (Guy Janssen) ; Le recrutement des instituteurs publics au XIXe siècle : une image inversée de la société vendéenne (Jean-Marc Herreng) ; Un député face à son époque : le marquis de Lespinay (1854-1906) (Alain Péridy) ; Notes de lecture ; Comptes-rendus.
Monaco, Editions Hemera, 1949, gr. in-8°, 271 pp, un portrait dessiné en sépia par Louis Vaillant en frontispice, broché, bon état (Coll. Les Grands Orateurs républicains)
Préface de 28 pages par M. Lhéritier suivi de 37 textes et discours présentés et commentés.
P., Librairie de la Bibliothèque nationale, 1883-1884, 2 vol. in-16, 190 et 190 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-toile rouge, dos lég. sali, rousseurs éparses, bon état. Tomes I et II seuls (sur 5).
Auguste-Jean-Marie Vermorel était un journaliste socialiste de la première moitié du XIXe siècle. Il fonda la revue "La Jeune France", collabora à la "Réforme" et au "Courrier Français". Il fut élu au Conseil de la Commune et combattit sur les barricades de la Commune où il fut blessé. Transféré comme prisonnier à Versailles, il y mourut faute de soins.
P., Librairie militaire Chapelot, 1910, gr. in-8°, vii-513 pp, gravures, portraits et carte dans le texte et à pleine page, pièces justificatives (noms des officiers, statistiques, proclamations, adresses, etc.), reliure demi-basane noire, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), C. d'une bibl. de garnison annulé, bon état, envoi a.s.
I. Organisation de la Garde Nationale marseillaise : La Garde nationale Marseillaise et les régiments de l'ancien régime ; II. Rôle de la Garde Nationale marseillaise : Histoire militaire de l'insurrection d'Arles - Bataillon du 10 août ; III. Fin de la Garde Nationale marseillaise : Le Fédéralisme en Provence - Histoire de l'Armée Départementale ; Pièces justificatives.
Perrin, 1908, fort in-8°, 437 pp, 12 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"En 1908, Pierre Vialles, un historien montpelliérain qui a déjà fait paraître un ouvrage sur la cour des Comptes de Montpellier, publie cette biographie importante. L'auteur a disposé de documents inédits sur sa carrière à Montpellier. Il insiste aussi sur le rôle de chef d'Etat qu'a tenu Cambacérès en 1794 et 1795." (Laurence Chatel de Brancion) — "L'œuvre de M. P. Vialles est solide, exacte, intéressante. Il nous fait mieux connaître l'intéressante figure de ce petit conseiller à la Cour des Aides de Montpellier que la Révolution porta jusqu'aux plus hautes charges de l'Etat. On a coutume de l'y voir briller au second rang, comme second consul ou archi-chancelier de l'Empire. L'un des mérites de ce livre est de nous rappeler que Cambacérès sut occuper dignement le premier rang, puisqu'il fut, depuis Thermidor jusqu'à la fin de la période conventionnelle, le véritable chef du gouvernement, comme président des Comités de législation, de sûreté générale et de salut public. Le livre de M. V. mérite plus particulièrement d'être signalé ici pour le long chapitre (pp. 12-66) consacré à la vie de Cambacérès à Montpellier jusqu'au début de la Révolution. On y trouve de précieux détails sur l'administration municipale du père de Cambacérès, qui fut maire de Montpellier durant de longues années (1753-1756 et 1761-1778), et sur la célèbre querelle de la Cour des Aides et des Etats de Languedoc. On a l'impression que dans ces conflits entre la noblesse terrienne, la noblesse de robe et la noblesse administrative doit résider la cause déterminante qui fit, dès les premiers jours de 1789, de hardis révolutionnaires d'hommes aussi éminemment modérés et amis de l'ordre que le président Bonnier ou le conseiller Cambacérès..." (L.-J. Thomas, Annales du Midi, 1910) — "M. Vialles a écrit un livre consciencieux, intéressant, souvent même amusant, et par certains endroits légérement scabreux, sur celui qui fut le grand jurisconsulte de la Convention, le second consul de la République et l'archichancelier de l'Empire. La tâche était rendue difficile par la disparition de documents importants tels le dossier Cambacérès qui a existé dans les papiers de la police générale jusqu'en 1814, et la collection des lettres que l'archichancelier envoyait quotidiennement à l'Empereur absent, et qu'il semble avoir brûlées dans la nuit du 29 au 30 mars 1814, avant de partir pour Blois avec Marie-Louise. Quarante et une de ces intéressantes lettres envoyées par Cambacérès à Napoléon pendant la campagne de France, du 25 janvier au 28 février 1814, échappées au feu et conservées aux Archives nationales, ont été réimprimées en annexe par M. Vialles." (André Fribourg, Revue de synthèse historique, 1908)
P., Londreys, 1989, in-8°, 327 pp, nombreuses gravures, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Nouvelles Editions Latines, 1988, in-8°, 280 pp, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, broché, bon état
« Cet ouvrage de premier ordre, très fortement documenté, montre à quel point la question religieuse se trouve au cœur de l'histoire de la Révolution... L'auteur, avec un sens du détail révélateur, étudie les étapes de la politique de déchristianisation... Un livre scientifiquement solide, agréablement écrit, accessible à tous. » (Bulletin critique du livre français). « Synthèse claire et solide sur l'histoire de l'Eglise pendant la Révolution française. » (Revue thomiste)
Bernard Royer, 1989, in-8°, 159 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Réimpression, complétée par un index des sujets et noms de lieux, de l'édition de 1906 publiée sous le titre «La ville et commune de Bourges pendant la période révolutionnaire ».
PUF, 1936-1947, 2 vol. pt in-8°, lxxii-421 et cviii-357 pp, avant-propos de S. Charléty, biblio, index, reliures demi-basane noire à coins, dos à 4 nerfs guillochés, titres dorés, signets (rel. de l'époque), dos lég. frottés, bon état (Coll. Clio)
"Le deux volumes préludent à l'exposé des faits par de longs commentaires historiographiques et bibliographiques (sources manuscrites, imprimées, ouvrages modernes). Il m'a rarement été donné de lire matière aussi complexe et ingrate sous une forme aussi attrayante et riche en aperçus de tous genres. M. Villat domine la littérature gigantesque de son sujet. Pour la France, tout au moins, je crois bien que, virtuellement, aucun texte – et il les cite par centaines et centaines – n'a échappé à son analyse. Chaque chapitre de l'ouvrage comprend un exposé général et objectif des faits, en texte serré. Le chapitre terminé, M. Villat développe un jeu de notes qui poursuit un triple but : commenter les sources, établir la bibliographie de chaque thème, mettre au point l'état des questions controversées. La manière dont M. Villat s'est acquitté de ce triple devoir m'a littéralement émerveillé. Redisons-le : l'auteur joue de son sujet en virtuose et commente sa littérature avec tant de verve et de savoir que la lecture de ces nombreuses pages de pure érudition devient un régal. Une ombre à ce tableau cependant. Pour ne pas enfler démesurément ses volumes, M. Villat a laissé imprimer ses « notes » en caractères millimétriques. Leur lecture procurera infailliblement d'ici peu une importante clientèle d'escholiers aux opticiens et aux oculistes..." (Frans van Kalken, Revue belge de philologie et d'histoire, 1937) — "... M. Villat excelle à faire d'une analyse bibliographique quelque chose de vivant et d'intéressant en soi. De chaque ouvrage il dégage avec art les lignes directrices, les parties originales. Il évite à merveille l'aridité ou la sécheresse dans ce difficile travail critique, qu'il rend d'un bout à l'autre extrêmement attachant. (...) Un volume où les étudiants ne seront pas seuls à s'instruire et à trouver de précieux instruments, des mises au point remarquables et bien des suggestions." (A. Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1938)
PUF, 1940-1942, 2 vol. pt in-8°, lxxii-421 et cviii-357 pp, 1er volume dans la reliure pleine toile bleue de l'éditeur, titres dorés au dos, 2ème volume broché, bon état (Coll. Clio)
"Le deux volumes préludent à l'exposé des faits par de longs commentaires historiographiques et bibliographiques (sources manuscrites, imprimées, ouvrages modernes). Il m'a rarement été donné de lire matière aussi complexe et ingrate sous une forme aussi attrayante et riche en aperçus de tous genres. M. Villat domine la littérature gigantesque de son sujet. Pour la France, tout au moins, je crois bien que, virtuellement, aucun texte – et il les cite par centaines et centaines – n'a échappé à son analyse. Chaque chapitre de l'ouvrage comprend un exposé général et objectif des faits, en texte serré. Le chapitre terminé, M. Villat développe un jeu de notes qui poursuit un triple but : commenter les sources, établir la bibliographie de chaque thème, mettre au point l'état des questions controversées. La manière dont M. Villat s'est acquitté de ce triple devoir m'a littéralement émerveillé. Redisons-le : l'auteur joue de son sujet en virtuose et commente sa littérature avec tant de verve et de savoir que la lecture de ces nombreuses pages de pure érudition devient un régal. Une ombre à ce tableau cependant. Pour ne pas enfler démesurément ses volumes, M. Villat a laissé imprimer ses « notes » en caractères millimétriques. Leur lecture procurera infailliblement d'ici peu une importante clientèle d'escholiers aux opticiens et aux oculistes..." (Frans van Kalken, Revue belge de philologie et d'histoire, 1937) — "... M. Villat excelle à faire d'une analyse bibliographique quelque chose de vivant et d'intéressant en soi. De chaque ouvrage il dégage avec art les lignes directrices, les parties originales. Il évite à merveille l'aridité ou la sécheresse dans ce difficile travail critique, qu'il rend d'un bout à l'autre extrêmement attachant. (...) Un volume où les étudiants ne seront pas seuls à s'instruire et à trouver de précieux instruments, des mises au point remarquables et bien des suggestions." (A. Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1938)
VILLEBRESME (Thomas-Jacques Goislard, chevalier de).
Reference : 125046
(2012)
ISBN : 9791090134119
Editions Laville, 2012 gr. in-8°, 188 pp, avant-propos de François Bazin, pièces justificatives, broché, couv. illustrée, bon état
"L'essentiel de ces souvenirs est consacré aux campagnes en Amérique, sous Louis XVI. La Révolution est traitée p. 129-183 : l'émigration et la guerre à l'armée de Condé en 1793-1794. L'auteur revient d'émigration dès 1797. Il passe dédaigneusement l'Empire sous silence avant de terminer ses souvenirs par quelques pages sur la Restauration." (Fierro, 1469) — Ces Souvenirs du Chevalier de Villebresme cumulent les genres : autobiographie, témoignage militaire et tactique, Mémoire d'une époque, livre d'aventures. Le Chevalier de Villebresme est un héros dans un sens disparu aujourd'hui. D'autant plus un héros qu'il est l'un des derniers de cette époque. Il représente l'abnégation des mousquetaires, celle, selon François Bazin, préfacier du livre lors de sa sorte en 1897, "de ces fils de la vieille noblesse qui, au prix de leur sang gaiement offert, firent à la nation française la réputation de courage et de vaillance qu'un siècle entier de Révolution n'a pu complètement détruire". C'est en effet avec un certain honneur que le Chevalier rappelle sa fidélité au Roi et à des traditions centenaires. Et c'est avec cet arrière-fond constant que Villebresme narre ses aventures dont la succession lui paraît naturelle. Villebresme raconte depuis son engagement en 1772, quand il a 17 ans, chez les Mousquetaires, son parcours qui le fait devenir un marin courageux, méprisant le danger. Des batailles navales contre les vaisseaux anglais qu'il rencontre près d'Ouessant jusqu'au banquet d'adieux de ses frères d'armes, Villebresme fait vivre la campagne d'Amérique, les Antlles, le retour en France puis la Révolution, l'émigration et l'armée des princes, l'empire de Bonaparte qu'il examine de loin. Villebresme est précis. Il détaille les tactiques militaires, les habits des mousquetaires ou la liste et le coût de leurs équipements. Il n'hésite pas à dévoiler les intrigues, les relations unissant ou éloignant les grands noms de ces époques. Surtout on participe aux combats, on suit les considérations de notre "héros" sur les lieux dans lesquels il débarque. Parfois, l'auteur évoque telle lettre ou tel objet qu'il découvre à l'heure de l'écriture et qui l'émeut. Il nous emmène littéralement dans ses souvenirs et on est étonné de la fougue et de la précision qu'il montre.
P., Didier, 1854 in-8°, 494 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état. Edition originale
Biographie du comte Louis de Narbonne, ministre du roi Louis XVI sous l'Assemblée Législative, et aide de camp de l'Empereur Napoléon en 1812. C'est surtout la période napoléonienne qui est étudiée. Un deuxième volume a été publié deux ans plus tard, consacré aux Cent-Jours, tels que Villemain les vécut à Paris. — "Le premier volume intéresse la vie universitaire, notamment l'Ecole normale supérieure. Abel-François Villemain (1791-1870) était secrétaire de Narbonne qui fut l'un des confidents de Napoléon à son apogée. Il rapporte en les arrangeant quant à la forme, les propos de l'Empereur à la veille de l'expédition de Russie. Ces souvenirs constituent une source de premier ordre pour les dernières années de l'Empire." (Tulard, 1491)
P., Didier et Cie, 1855-1856 2 vol. in-8°, 494 et 538 pp, mention de 5e édition (1856) au tome I, notes et pièces justificatives, brochés, qqs rousseurs éparses, bon état. Un précédent lecteur a recopié au stylo l'opinion de Sainte-Beuve sur l'ouvrage (Causeries du lundi, tome 11, p. 489) au verso de la page de titre du tome I
Mémoires sur la période révolutionnaire et impériale (1789-1815), par le secrétaire du comte de Narbonne, ancien ministre du roi Louis XVI sous l'Assemblée Législative, puis aide de camp de l'Empereur Napoléon en 1812, dont l'auteur avait obtenu la protection. On trouvera rapportée dans le premier volume la fameuse conversation où Napoléon expose à Narbonne son grand dessein. — "Le premier volume intéresse la vie universitaire, notamment l'Ecole normale supérieure. Abel-François Villemain (1791-1870) était secrétaire de Narbonne qui fut l'un des confidents de Napoléon à son apogée. Il rapporte en les arrangeant quant à la forme, les propos de l'Empereur à la veille de l'expédition de Russie. Le deuxième tome concerne les Cent-Jours. Ces souvenirs constituent une source de premier ordre pour les dernières années de l'Empire." (Tulard, 1491)
Albin Michel, 2015, in-8°, 474 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l’image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s’identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu’intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : « la Patrie, la Foi, le Roi ». De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l’âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d’une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l’assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d’un homme dont l’audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n’ont pas fini de fasciner.
Aubier, 1987, in-8°, 404 pp, biblio, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Né en Angleterre en 1737, Thomas Paine appartient à la génération des deux révolutions, l'américaine et la française. En 1774, il s'embarque pour l'Amérique; quelques mois plus tard, il lance « Le Sens commun » et s'affime comme l'un des meilleurs propagandistes de la cause indépendantiste. Puis il défend la jeune Révolution française: ce sont « Les Droits de l'homme ». Il débarque en France, se fait élire à la Convention et, sans être capable de tenir un discours en français, devient influent au comité de législation. Il fait tant et si bien qu'il frôle la guillotine. Il retourne finir sa vie aux Etats-Unis. plein d'amertume. La France de 1789 est tombée entre les mains de Napoléon, l'Amérique de 1775 entre celles des banquiers. Une destinée hors du commun excellemment évoquée par Bernard Vincent." (Lectures, juillet-août 1987)