8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Victor Palmé, 1881-1886, 9 vol. in-8°, * pp, reliures pleine toile verte, pièces de titre de maroquin vert, C. de bibl. annulés, bon état
Tome I. La Révolution (xvi-540 pp). Tome II. La Terreur (401 pp). Tome III. Réaction thermidorienne (501 pp). Tome IV. Directoire (485 pp). Tome V. Consulat (499 pp). Tome VI. Empire (587 pp). Tome VII. Restauration & Cent-Jours (448 pp). Tome VIII. Louis XVIII (496 pp). Tome IX. Charles X (550 pp). Manque les deux derniers volumes sur La Monarchie de Juillet (T. X) et la République de 1848 (T. XI).
La Vouivre, 2010 in-8° carré, xxviii-175 pp, édition établie par Roger Quentin, texte sur 2 colonnes, 13 illustrations dans le texte et hors texte, biblio, index, broché, bon état
André Peyrusse est une figure attachante du Premier Empire. Discret et fidèle aux chefs qu'il sert, Kleber et Bonaparte surtout, il livrera sur la campagne d'Égypte et de Syrie un regard intéressant car il s'y trouve témoin de premier ordre. Dans cette cinquantaine de lettres, il parle des hommes et de leurs espérances, des faits et de leur désespérance. Son point de vue est à la fois celui d'un provincial qui garde encore le contact avec les gens de sa région de Carcassonne, et celui d'un homme attaché au Trésor et son chef Estève, donc au fait de nombreuses choses et moins ambitieux que nombre de ceux qui suivirent Napoléon. Une préface tente de retracer le reste de sa biographie, sa famille ancrée dans le Sud-Ouest, les trois frères que l'on a souvent confondus, la carrière qu'il a poursuivie sous l'Empire et après.
Plon, 1928, in-12, v-282 pp, 2 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, état correct
"On ne se souvient guère aujourd’hui de Madame de La Ferté-Imbault, marquise d’Étampes, née à Paris en 1715 – l’année où disparut Louis XIV – et morte, toujours à Paris, en 1791, à la veille de l’exécution de Louis XVI. Personnalité importante de la société mondaine de son temps, Madame de La Ferté-Imbault n’apparaît pas seulement dans les mémoires et les correspondances de ses contemporains; elle a laissé un témoignage direct de sa vie et de son monde dans divers Mémoires, Anecdotes, Lettres, Portraits aujourd’hui encore inédits. C’est à partir de ces manuscrits que les deux plus grands spécialistes de notre comtesse, le marquis de Ségur et Constantin Photiadès, ont élaboré leurs biographies." (Benedetta Craveri, Revue d'histoire littéraire de la France, 2005) — "Un livre bien fait, bien écrit, qui, par le fond et la forme, contraste avec ces biographies bâclées dont est encombré en ce moment le marché littéraire... Cette fois, on n'a pas ravaudé en hâte des pages ramassées au hasard, on n'a pas démarqué de compilations périmées ; M. Constantin Photiadès a cherché les éléments de vérité à des sources inédites, il les a découverts dans les Archives nationales et dans les archives privées, notamment dans les papiers conservés par le marquis d'Estampes et par le comte Wladimir d'Ormesson. Son livre a amplement bénéficié de cette consciencieuse information ; c'est avec une très vivante précision qu'il évoque la figure du personnage auquel il, est consacré et le milieu où fut goûtée la fantaisie calculée de “La Reine des Lanturelus”. La marquise de La Ferté-Imbault avait l'esprit robuste et profond; son éducation et son penchant naturel l'attiraient vers les livres sérieux, les méditations graves ; il y avait en elle l'étoffe d'un moraliste. Elle était belle et bien faite, sa brune beauté lui valait de nombreux hommages, et au premier rang de ses admirateurs elle compta un roi, le bon Stanislas Leczinski. Mais de bonne heure les déboires et les tristesses ne manquèrent pas à sa vie ; veuve prématurément d'un mari léger et futile, elle vit mourir sa fille alors que celle-ci entrait. à peine dans l'adolescence ; et un peu plus tard elle eut la douleur de perdre sa nièce par alliance, morte en donnant le jour à une fille qui devait devenir la vicomtesse de Bourdeilles. Mais, pour ne pas entrer constamment en conflit avec sa mère si impérieuse, si jalouse de sa royauté salonnière, Marie-Thérèse s'était de longue date entraînée à la contrainte. Elle avait pris le parti de cacher tous les côtés graves et réfléchis de sa nature. Elle dissimulait sa réelle valeur sous les dehors du caprice et de l'étourderie. Elle babillait, elle ironisait, tout lui était prétexte à plaisanterie, et à folle plaisanterie bref, pour parler comme elle, « sa raison se déguisait sous un domino de déraison ». Ainsi allait, dans le bal masqué que lui semblait le monde, cette jeune femme qui était vertueuse et pieuse et qui, aux heures de solitude, avait les plus graves lectures, faisait sa compagnie préférée des Pères de l'Eglise, des prédicateurs chrétiens, des moralistes du seizième et du dix-septième siècle de ceux qu'elle appelait « ses vieux amis morts ». On ne voyait, on ne voulut voir longtemps en elle qu'une personne aimable, gaie, fantasque, dont la verve folle déridait les plus moroses – bref, le boute-en-train des Lanturelus. Le « Sublime Ordre des Lanturelus » avait été fondé au cours de l'hiver 1771. A l'instar des confréries occultes qui pullulaient alors, des sociétés badines se constituaient et prenaient figure de sociétés secrètes. Un secret qui était bientôt celui de Polichinelle ! On parlait des Lanturelus dans toutes les cours d'Europe. On savait que le baron de Grimm était « doyen de l'Ordre », le cardinal de Bernis « grand protecteur », le duc de La Trémoïlle « grand fauconnier », Le Pelletier de Saint-Fargeau « chancelier », etc. Marie-Thérèse avait débuté comme « grande-maîtresse », mais, de par la volonté de ses sujets, elle était devenue « Sa Très Extravagante Majesté Lanturelienne, fondatrice de l'Ordre et autocrate 'de toutes les Folies »... Il y a là un aspect de la vie mondaine du dix-huitième siècle qui méritait d'être fixé. (...) Il faut savoir beaucoup de gré à M. Constantin Photiadès de nous avoir fait mieux connaître cette femme d'esprit qui fut une femme de tête, une femme de coeur et une honnête femme." (Raymond Lécuyer, Le Gaulois, 15 mars 1928)
Plon, 1928, in-12, v-282 pp, 2 gravures hors texte, cart. bleu-nuit de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
"On ne se souvient guère aujourd’hui de Madame de La Ferté-Imbault, marquise d’Étampes, née à Paris en 1715 – l’année où disparut Louis XIV – et morte, toujours à Paris, en 1791, à la veille de l’exécution de Louis XVI. Personnalité importante de la société mondaine de son temps, Madame de La Ferté-Imbault n’apparaît pas seulement dans les mémoires et les correspondances de ses contemporains; elle a laissé un témoignage direct de sa vie et de son monde dans divers Mémoires, Anecdotes, Lettres, Portraits aujourd’hui encore inédits. C’est à partir de ces manuscrits que les deux plus grands spécialistes de notre comtesse, le marquis de Ségur et Constantin Photiadès, ont élaboré leurs biographies." (Benedetta Craveri, Revue d'histoire littéraire de la France, 2005) — "Un livre bien fait, bien écrit, qui, par le fond et la forme, contraste avec ces biographies bâclées dont est encombré en ce moment le marché littéraire... Cette fois, on n'a pas ravaudé en hâte des pages ramassées au hasard, on n'a pas démarqué de compilations périmées ; M. Constantin Photiadès a cherché les éléments de vérité à des sources inédites, il les a découverts dans les Archives nationales et dans les archives privées, notamment dans les papiers conservés par le marquis d'Estampes et par le comte Wladimir d'Ormesson. Son livre a amplement bénéficié de cette consciencieuse information ; c'est avec une très vivante précision qu'il évoque la figure du personnage auquel il, est consacré et le milieu où fut goûtée la fantaisie calculée de “La Reine des Lanturelus”. La marquise de La Ferté-Imbault avait l'esprit robuste et profond; son éducation et son penchant naturel l'attiraient vers les livres sérieux, les méditations graves ; il y avait en elle l'étoffe d'un moraliste. Elle était belle et bien faite, sa brune beauté lui valait de nombreux hommages, et au premier rang de ses admirateurs elle compta un roi, le bon Stanislas Leczinski. Mais de bonne heure les déboires et les tristesses ne manquèrent pas à sa vie ; veuve prématurément d'un mari léger et futile, elle vit mourir sa fille alors que celle-ci entrait. à peine dans l'adolescence ; et un peu plus tard elle eut la douleur de perdre sa nièce par alliance, morte en donnant le jour à une fille qui devait devenir la vicomtesse de Bourdeilles. Mais, pour ne pas entrer constamment en conflit avec sa mère si impérieuse, si jalouse de sa royauté salonnière, Marie-Thérèse s'était de longue date entraînée à la contrainte. Elle avait pris le parti de cacher tous les côtés graves et réfléchis de sa nature. Elle dissimulait sa réelle valeur sous les dehors du caprice et de l'étourderie. Elle babillait, elle ironisait, tout lui était prétexte à plaisanterie, et à folle plaisanterie bref, pour parler comme elle, « sa raison se déguisait sous un domino de déraison ». Ainsi allait, dans le bal masqué que lui semblait le monde, cette jeune femme qui était vertueuse et pieuse et qui, aux heures de solitude, avait les plus graves lectures, faisait sa compagnie préférée des Pères de l'Eglise, des prédicateurs chrétiens, des moralistes du seizième et du dix-septième siècle de ceux qu'elle appelait « ses vieux amis morts ». On ne voyait, on ne voulut voir longtemps en elle qu'une personne aimable, gaie, fantasque, dont la verve folle déridait les plus moroses – bref, le boute-en-train des Lanturelus. Le « Sublime Ordre des Lanturelus » avait été fondé au cours de l'hiver 1771. A l'instar des confréries occultes qui pullulaient alors, des sociétés badines se constituaient et prenaient figure de sociétés secrètes. Un secret qui était bientôt celui de Polichinelle ! On parlait des Lanturelus dans toutes les cours d'Europe. On savait que le baron de Grimm était « doyen de l'Ordre », le cardinal de Bernis « grand protecteur », le duc de La Trémoïlle « grand fauconnier », Le Pelletier de Saint-Fargeau « chancelier », etc. Marie-Thérèse avait débuté comme « grande-maîtresse », mais, de par la volonté de ses sujets, elle était devenue « Sa Très Extravagante Majesté Lanturelienne, fondatrice de l'Ordre et autocrate 'de toutes les Folies »... Il y a là un aspect de la vie mondaine du dix-huitième siècle qui méritait d'être fixé. (...) Il faut savoir beaucoup de gré à M. Constantin Photiadès de nous avoir fait mieux connaître cette femme d'esprit qui fut une femme de tête, une femme de coeur et une honnête femme." (Raymond Lécuyer, Le Gaulois, 15 mars 1928)
P., Laplace, Sanchez et Cie, 1881 in-12, xx-471 pp, 4 belles gravures coloriées sous serpentes, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs pointillés soulignés à froid, titre et caissons ornés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Fils d’un avocat et neveu d’un médecin, Picard (1769-1828) refusa de suivre la carrière du barreau ainsi que celle de la médecine, pour se livrer au théâtre. A l’âge de vingt ans, il fit représenter, en collaboration avec Joseph Fiévée le Badinage dangereux, au théâtre de Monsieur. La première de ses œuvres signalée par la critique est une comédie intitulée Médiocre et rampant, ou le moyen de parvenir , qui fut représentée en 1797. Cette même année, il se fit acteur et joua sur divers théâtres. En 1801, il devint chef de troupe, obtint le privilège du théâtre Louvois, et produisit avec activité des œuvres dans lesquelles il jouait lui-même sur la scène dont il était directeur, ce qui le fit comparer à Molière. L’Opera-Buffa, dont les représentations avaient lieu trois fois par semaine dans la même salle, fut placé en 1804 sous sa direction. En 1807, il quitta l’état de comédien et entra à l’Académie française. À la fin de la même année, sa troupe ayant fusionné avec celle des Comédiens-Italiens, l’administration de l’Académie impériale de musique lui fut confiée jusqu’en 1816. En 1816, il prit la direction de l’Odéon et, après que ce théâtre eut été détruit par un incendie en mars 1818, il obtint de transporter sa troupe à la salle Favart. Le 6 janvier 1820, il ouvrit la nouvelle salle de l’Odéon et quitta la direction en 1821. Le succès de Picard auprès de ses contemporains est dû à son naturel, sa franche gaieté, son talent de l’observation, l’art de faire saisir les ridicules et de développer une donnée scénique.
P., Le Vasseur et Cie, s.d. (1891), in-4°, xxiii-381 pp, un frontispice de Sergent, 98 illustrations et culs-de lampe d'après Raffet (la plupart), Carle Vernet, Charlet, Detaille, Sergent, pièces justificatives, cartonnage percaline rouge, dos et plat ornés, tranches dorées (reliure de l'éditeur), reliure lég. salie, bon état
Le seul historique de cette unité que l'on retrouve aux Pyramides, à Friedland et à Sébastopol.
P., Nouvelle Cité, 1988, in-8°, 273 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre couvre cent ans d'histoire. Cent ans au cours desquels l'Eglise, après avoir subi – et parfois promu – le choc de la Révolution, a dû continuellement se situer par rapport à elle : de l'Eglise constitutionnelle à la "Contre-révolution irréconciliable", de l'Eglise des évêques-réunis au concordat, autant d'attitudes dont nous sommes pour une part les héritiers. 1789, 1830, 1848, 1870, Pierre Pierrard suit pas à pas, sans polémique, cette histoire où la passion et les préjugés ont servi trop souvent d'arguments. Cet ouvrage extrêmement documenté ouvre au lecteur des perspectives inattendues.
Imprimerie Nationale, 1904, gr. in-4°, xiv-1040 pp, qqs illustrations et partitions dans le texte, copieuses tables en fin d'ouvrage, reliure cartonnée à la bradel de l'éditeur, très bon état (Ville de Paris. Publications relatives à la Révolution française)
Ouvrage de référence, répertoriant 2337 compositions avec notices historiques, analytiques et bibliographiques, recueillies et transcrites par Constant Pierre. Table : prédilection du peuple pour la chanson ; nature, forme et but des chansons de la période révolutionnaire, sujets traités ; les airs ou timbres ; les hymnes ; les documents manuscrits ou imprimés ; les éditions musicales ; les sources bibliographiques ; les collections publiques et privées ; tables alphabétiques des hymnes et chants, des chansons populaires, des airs ou timbres, des auteurs... — "Outre un inventaire chronologique des hymnes et chansons, ce monument procure une bibliographie complète des recueils et imprimés, une préface considérable et tous les index souhaitables. C. Pierre a estimé à trois mille environ les chansons produites par la Révolution française, plus 177 "hymnes" destinés aux fêtes patriotiques. Cela fait en gros une chanson par jour entre 1789 et 1800, mais avec une évolution statistique très diverse : progression moyenne de 1789 à 1792 – de 116 à 325 chansons –, brusque accélération en 1793-1794 – 590 et 701 chansons –, chute brutale en 1795, et ensuite, malgré une reprise en 1795, déclin continu : de 137 chansons en 1795 à 25 en 1800. L'évolution est, on s'en doute, étroitement liée à la conjoncture politique : liberté créatrice de la Révolution, propagande chansonnière d'Etat sous la Convention, méfiance ensuite et contrôle accru jusqu'au 18 brumaire." (François Moureau, Stratégie chansonnière de la Révolution française, 1989)
Imprimerie Nationale, 1899, gr. in-4°, lxxx-584 pp, partitions dans le texte, copieuses tables en fin d'ouvrage, reliure cartonnée papier beige à la bradel de l'éditeur, très bon état (Ville de Paris. Publications relatives à la Révolution française)
"Cet important ouvrage fait partie de la série historique relative à la Révolution française, publiée par le conseil municipal de Paris. Ce volume est presque exclusivement consacré à la reproduction des partitions musicales. Dans son introduction l'auteur cite l'opinion de M. René Brancour : « Ce magnifique élan d'enthousiasme, ce renouveau grandiose dont la Révolution dota le monde, n'avait guère été étudié dans ce domaine spécial, si riche si intéressant. On se doutait peu, en général, de ce réveil musical – disons mieux – de cette naissance de la musique à la fois solennelle et populaire dont les fêtes publiques furent tout ensemble la cause et l'objet. Les cérémonies de l'antiquité grecque et romaine furent renouvelées sur notre sol, et les Chérubini, les Gossec, les Méhul, que l'on se borne trop souvent à admirer sans les connaître, composèrent des hymnes destinés à être exécutés par les masses chorales et orchestrales, véritablement imposants. » M. Constant Pierre rappelle encore que « c'est à la participation des artistes musiciens de la garde nationale parisienne aux fêtes et aux cérémonies publiques de la période révolutionnaire qu'est due la création du Conservatoire »." (Fr. Funck-Brentano, Revue des Questions historiques, 1900) — Le musicologue Constant Pierre (1855-1918), dont les travaux font toujours autorité, a recensées, recueillies et transcrites les musiques des principaux hymnes et chants de la Révolution française. Appartenant à cette grande génération de découvreurs à l’extrême fin du XIXe siècle et à l’aube du XXe, il a publié ces recueils qui restent toujours si précieux : Musique des fêtes et cérémonies de la Révolution française (1899) et Les Hymnes et chansons de la Révolution (1904).
P., Mercure de France, 1939, in-12, 306 pp, broché, bon état
La lettre volée de Marie-Antoinette ; Paris en 1789 : le voyage de Martin ; Le pain des frères ou le poison de Cabanis ; Les vainqueurs de la Bastille ; L'ennemi des rois, la vicomterie ; Le fade Robespierre ; Un déporté de Fructidor ; etc. — "Ce livre réunit des tableaux de la Révolution de 89, hommes et choses échappés à la grande histoire et qu'une bonne plume semble sauver de la mort éternelle. Et pourtant, ne semble-t-il pas que personnages et épisodes de seconde zone livrent mieux la marque particulière et l'atmosphère d'une époque ? Les vainqueurs de la Bastille, le combat de l'avocat de Sèze devant le tribunal révolutionnaire, la vie d'Hubert Robert sous la Terreur, l'enfance du duc d'Enghien, Marseille dans les temps troubles, etc. M. Edmond Pilon est un érudit exemplaire, puisque, de cette poussière évidemment précieuse, il sait tirer un attrait..." (Le Figaro, 1939)
Picard, 1974, gr. in-8°, 295 pp, broché, bon état
Recueil de notices biographiques très complet de tous les officiers, originaires des régions situées entre La Rochelle et Angoulème, qui ont émigré entre les débuts de la Révolution française et la fin de l'Empire et servis dans les corps de l'Armée des Princes. — "Les travaux de Jean Pinasseau seront très utiles à tous ceux qui ont à faire des recherches sur les émigrés." (Jean-Claude Devos, Bibliothèque de l'école des chartes)
Perrin, 1996 in-8°, 272 pp, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Cambacérès, homme de l'ombre, des réseaux, du pouvoir et de l'argent, est un personnage clef de la Révolution et de l'Empire. Ce provincial, né à l'époque des Lumières, sait prendre le vent d'où qu'il vienne. Révolutionnaire de la première heure, il rédige les cahiers de doléances de la noblesse de Montpellier. Juriste habile, il se taille une réputation comme président du tribunal criminel de l'Hérault. Franc-maçon militant, il s'attache des fidélités indéfectibles. Mais c'est à Paris que se fait l'histoire du temps. Et Cambacérès y montre les mêmes qualités de sérieux et d'entregent, d'abord à la Convention, puis au Comité de Salut public et au Directoire. Son triomphe, il le doit à un homme, Napoléon Bonaparte, auprès duquel il devient tout à la fois le premier juriste de l'Empire – c'est lui qui rédige le code civil – et une sorte de vice-empereur qui, derrière le goût du luxe, de la pompe, de la table et des fêtes, régente la Cour et dispute à Talleyrand les rênes du pouvoir intérieur. Grâce à des archives inédites, Pierre-François Pinaud, enseignant à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, brosse le portrait de celui qui fut, avant la lettre, le "Premier ministre" de la France.
Perrin, 1914, in-8°, 529 pp, index, reliure demi-basane ocre à coins, dos à 5 nerfs pointillés et soulignés de doubles filets dorés, pièces de titres et de tomaison basane rouge, couv. conservées, signet (rel. moderne), bon état
Tome II seul (sur 2).
P., Honoré Champion, 1908, gr. in-8°, vii-385 pp, 77 gravures, reliure récente pleine toile écrue, pièce de titre chagrin vert, 1er plat conservé (toile légèrement salie, bon état)
P., Louis-Michaud, 1909, pt in-8°, 191 pp, 30 gravures de l'époque, reliure percaline souple de l'éditeur, couv. conservée, tranches rouges, bon état (Coll. historique illustrée)
Le départ pour la déportation ; La traversée ; La Guyane.
Brépols, 1988, gr. in-8°, 777 pp, 24 illustrations, dont 8 en couleurs, chronologie, index, broché, C. de bibl., bon état
A-t-on assez répété que la France, puis l'Europe occupée par les armées de la Révolution, avaient sombré dans l'athéisme militant, cause d'un vaste "désert cultuel" ? Comment alors expliquer les efflorescences religieuses du début du XIXe siècle, sinon en enquêtant sérieusement sur les réactions des millions de laïcs catholiques, protestants, juifs vivant leur foi au quotidien soit dans la clandestinité, soit au grand jour de la vie publique ? Pour la première fois, ce livre aborde cette question centrale moins pour apporter des réponses définitives que des éclairages inédits sur cette grande inconnue : la vie religieuse des laïcs sous la Révolution. Les meilleurs spécialistes d'Europe, au long de soixante-dix contributions (table ronde, rapports, communications et débats), explorent les pratiques, les mentalités, les courants de spiritualité sur des cas précis: transformations des paroisses, mariage et divorce, sacramentalisation et désacralisation, les femmes et leur rôle nouveau, les confréries et les congrégations, etc. Vingt-neuf régions ou provinces de France et d'Europe manifestent ainsi leurs différences, leurs parades et leurs résistances face au pouvoir jacobin. Livre savant par la rigueur de textes s'appuyant directement sur les archives, livre prudent dans des jugements en forme de voies ouvertes à la recherche, il reste d'une lecture parfaitement accessible. En effet, les huit grands thèmes qui en forment la structure peuvent être consultés indépendamment les uns des autres, au gré de la curiosité du lecteur.
Mayenne, Joseph Floch, 1974, gr. in-8°, xvi-467 pp, une carte du district de Rennes, sources, biblio, index, broché, couv. défraîchie, bon état. On joint la carte de visite de l'auteur
"... S'il y eut des terroristes à Rennes, il est bien certain qu'ils se sont sinon révélés, du moins furent mis en état d'agir par l'arrivée dans la ville le 1er septembre 1793 de la Terreur, c'est-à-dire du représentant en mission Carrier. « Le proconsul, écrit l'auteur, avait pour tâche d'exterminer le fédéralisme et de maîtriser ses adhérents. Il y déploya une énergie qui, on ne doit pas se le dissimuler, lui valut des partisans et des admirateurs. Cela explique que, même éloigné de Rennes, son prestige, son ascendant ait continué à s'y faire sentir ». (...) Le travail érudit de notre confrère permettra « de fournir des éléments à ceux qui se chargeront de reviser l'histoire de la Terreur à Rennes » et de nuancer leur jugement en mettant en relief les difficultés d'être terroriste à Rennes en 1793-1794 ou plus exactement en l'an II de la République." (Jacques Charpy, Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1975)
Albin Michel, 1983, in-8°, 272 pp, 20 gravures, documents en annexe, biblio
Presses de la Cité, 1967, in-8°, 379 pp, 16 pl. de gravures hors texte, documents en annexes, reliure skivertex éditeur, rhodoïd, bon état
"Le prince Michel Poniatowski comptait Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord au nombre de ses ancêtres, fusse en ligne non officielle : l’arrière-grand-mère paternelle de Michel Poniatowski était elle-même arrière-petite-fille de Talleyrand par le comte de Flahaut et le duc de Morny (voir Gérard de Villeneuve, Les Giscard d’Estaing, 1975)." (André Beau) — "Le seul livre qui traite de la période d'exil de Talleyrand aux Etats-Unis est celui de Michel Poniatowski, Talleyrand aux Etats-Unis, 1794-1796. C'est un livre assez bien écrit mais un peu superficiel et on peut se demander s'il valait la peine de consacrer tout un livre à ce sujet." (Philip G. Dwyer, Revue du Souvenir Napoléonien, 1996)
Perrin, 1976, fort in-8°, 671 pp, 32 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état, envoi a.s.
"Le prince Michel Poniatowski comptait Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord au nombre de ses ancêtres, fusse en ligne non officielle : l’arrière-grand-mère paternelle de Michel Poniatowski était elle-même arrière-petite-fille de Talleyrand par le comte de Flahaut et le duc de Morny (voir Gérard de Villeneuve, Les Giscard d’Estaing, 1975)." (André Beau) — "Le seul livre qui traite de la période d'exil de Talleyrand aux États-Unis est celui de Michel Poniatowski,. C'est un livre assez bien écrit mais un peu superficiel et on peut se demander s'il valait la peine de consacrer tout un livre à ce sujet." (Philip G. Dwyer, Revue du Souvenir Napoléonien, 1996)
A Carpentras, chez Dominique-Gaspard Quenin, 1789, in-4°, 68 pp, 3 tableaux dépliants hors texte montés sur onglet, reliure demi-maroquin carmin, dos lisse, titre et fleurons (bonnets phrygiens) dorés (reliure moderne), bel exemplaire. Rare
Bien complet des trois grands tableaux des sorties et des entrées des grains et des fonds pour le Comtat Venaissin avec un résumé général d'achat et de vente. Importante et rare publication sur le problème de la disette et de la rareté des grains en 1789. Jean-Pierre de Pons était le trésorier général de la province du comté Venaissin.
Durham et Londres, Duke University Press, 1990, in-8°, xx-216 pp, 6 gravures, notes bibliographiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
"Voici une bonne synthèse concernant les journaux pendant la Révolution, par l'un des spécialistes américains de l'histoire de la presse. L'auteur montre d'abord le rôle essentiel qu'a joué la presse en plaçant sur la scène publique le débat politique. Rappelant que 140 nouveaux périodiques voient le jour à Paris pendant la seule année 1789, il souligne qu'en l'absence de partis politiques au sens moderne du terme, la presse a servi de relais indispensable et vital entre la nation et ses représentants. Car les journaux révolutionnaires sont politiques avant tout, et représentent, sauf pendant la période de la Terreur, un large éventail d'opinions : aucune assemblée n'osa remettre en cause le principe de la liberté de la presse, un des grands acquis de 1789, même si des lois tentèrent à diverses reprises de la limiter. Dans un intéressant chapitre consacré aux journalistes, aux éditeurs et aux lecteurs, l'auteur montre également que la période révolutionnaire se caractérise par une médiatisation du politique, conférant brutalement la célébrité à d'obscurs journalistes, multipliant les ateliers d'imprimerie et faisant tout à coup gagner beaucoup d'argent à ceux qui se mêlent d'écrire ou d'imprimer. Avec un chiffre approximatif de 300.000 exemplaires vendus quotidiennement à Paris pendant les années les plus fécondes, la Révolution française a inauguré une ère nouvelle où la presse, porte-parole de l'opinion publique, devenait un élément indispensable de la vie démocratique." (L. Andries, Dix-huitième Siècle, 1991)
Auxerre, Impr. L'Universelle, 1927, gr. in-8°, clxxxviii-407 pp, broché, bon état (Coll. de documents inédits sur l'Histoire économique de la Révolution française publiés par le Ministère de l'Instruction publique)
"Les curés, trop éloignés du chef-lieu du bailliage pour se rendre en personne à l'assemblée électorale du clergé, eurent le droit de s'y faire représenter par des procureurs auxquels ils remirent, avec leurs pouvoirs, des instructions et mémoires. La plupart de ces « cahiers » des curés n'ayant pas été déposés dans des dépôts publics sont aujourd'hui perdus. M. Porée a été assez heureux pour retrouver ceux du bailliage d'Auxerre. Sa publication – extrêmement soignée comme toutes celles qui portent sa signature – est d'un intérêt de premier ordre pour la connaissance non seulement des vœux et des sentiments réels du clergé à la veille de la Révolution, mais encore de sa situation économique comme du mécanisme compliqué des institutions ecclésiastiques. M. Porée a dressé, paroisse par paroisse, l'état des revenus des cures du diocèse comprises dans le bailliagé (dîmes de diverses natures, biens-fonds, rentes, fondations, casuel, portion congrue, etc.), et il a commenté ce tableau, avec la méthode critique et l'impartialité foncière qui font l'admiration de tous ceux qui lisent ses beaux travaux. Il en résulte que pour les 151 paroisses envisagées, le revenu net total ne se montait qu'à 140.000 livres, pas 1.000 livres en moyenne par cure. Mais ce revenu était en outre très inégalement réparti. Un gros décimateur possédait 2.500 livres de revenus, 14 curés approchaient ou dépassaient 1.500 livres, 12 autres 1.000 ou 1.200, mais la grande majorité, soit 123, n'avaient pas 1.000 livres, la plupart devaient se contenter de 5 à 700 livres. Il y on avait 17 qui n'avaient pas 500 livres. Or, le clergé régulier, le clergé oisif, – dont M. Porée dresse aussi avec une précision parfaite l'état des revenus, établissement par établissement, – contrastait par sa richesse avec la misère du clergé paroissial Les 11 abbayes et 2 prieurés avouaient 193.985 livres de revenus déclarés, sur lesquels 7 abbés et 2 prieurs commendataires prélevaient pour eux seuls 112.488 livres. Ces statistiques ne sont-elles pas une justification du tableau que les écrivains contemporains nous ont tracé du clergé de leur temps ? Elles éclairent d'une vive lumière les vœux des curés, leurs projets de réforme et aussi la campagne électorale qu'ils menèrent contre l'évêque et le haut clergé. Sur tous ces points, M. Porée est d'une précision qui contentera les plus difficiles. Dans le diocèse d'Auxerre les curés ne réussirent pas à empêcher l'élection de l'évêque qui passa à une voix de majorité absolue. M. Porée nous dit, par le détail, à la suite de quelles manœuvres curieuses ils échouèrent. L'introduction de 133 pages qu'il a mise au recueil des cahiers est pleine d'enseignement pour l'histoire générale." (Albert Mathiez, Annales historiques de la Révolution française, 1927) — "On ne s'étonnera pas que la publication de M. Porée soit très satisfaisante, tant on est accoutumé à louer toutes celles qu'il nous donne, Son introduction contient une étude minutieuse de la situation économique du clergé dans le bailliage d'Auxerre, à l'aide du pouillé de 1781 et des déclarations de revenus de l'époque révolutionnaire ; les données numériques ont été réunies en tableaux, On dira seulement ici que la grande majorité des curés n'avaient pas 1.000 livres de revenu tandis que les réguliers étaient riches et enviés : deux curés au moins ne voient aucun inconvénient à leur disparition. La publication de ces cahiers constitue par elle-même une nouveauté de grand intérêt, iIs sont en effet fort rares, parce qu'ils n'étaient pas à proprement parler des documents officiels et n'ont pas été conservés comme tels ainsi que les cahiers de paroisses. 166 curés ont comparu ou ont été représentés à Auxerre ; M. P. a retrouvé 48 cahiers ; mais tous les curés n’en ont pas rédigé et plusieurs cahiers sont collectifs : les 48 cahiers publiés représentent probablement les vœux de 87 curés. M. P. leur à adjoint les cahiers de 14 communautés ecclésiastiques parmi lesquels dominent ceux des chapitres et de chanoines. M. P. dit avec raison que c'est la première fois que pareils documents sont publiés en corps." (G. Lefebvre, Revue d'histoire moderne, 1929)
Perrin, 1914, in-8°, ix-350 pp, 2 portraits hors texte, sources, broché, bon état
"M. Pouget de Saint-André a consacré un volume au vainqueur de Valmy et de Jemmapes. Son Général Dumouriez a le mérite de nous faire connaître plus à fond, d'après les papiers de famille, sa vie intime et ses aventures de cœur avec sa cousine, Mlle de Broissy , aventures qui se terminèrent par leur mariage en 1774, après onze ans d'une passion traversée par mille obstacles. Malheureusement, le mariage lui- même aboutit bientôt après à une rupture, amenée par l'inconduite du général, qui pourtant n'avait plus l'excuse de la jeunesse. Mais, pour sa carrière militaire et politique, comme agent secret de Louis XV en Pologne, comme commandant de Cherbourg, comme ministre et général de la Révolution, l'on ne trouvera chez M. Pouget de Saint-André que des choses bien connues. On y lira tout au plus quelques traits nouveaux et piquants sur l'extrême vieillesse de Dumouriez, alors que l'ermite de Turville-Park « se remuait pour proposer la béatification de Louis XVI et la rentrée des Jésuites » (p. 295)." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1915)
La Chapelle-Montligeon, Imprimerie-Librairie de Montligeon, 1907, in-12, vi-37 pp, broché, couv. muette, bon état
Etude sur un village bourguignon (Voutenay-sur-Cure, dans l'Yonne, au sud d'Auxerre) dans les dernières années de l'Ancien Régime à partir des registres des délibérations communales conservés dans les archives de la mairie. — "Il y a à Voutenay même un antiquaire qui, depuis plusieurs années, explore avec zèle les environs du village ; c’est le curé de la paroisse, M. l’abbé Poulaine. Il a formé au presbytère une petite collection d’objets antiques recueillis principalement sur la colline dite de Cora. Cette collection comprend un médaillier et un assez grand nombre de terres cuites, vases, lampes et figurines diverses. M. l’abbé Poulaine a déjà consigné dans quelques publications personnelles les résultats de ses recherches." (Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France)