8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 E-dite, 2005, in-8°, 342 pp, traduit de l'américain, 4 photos hors texte, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Assassinat d'un éditeur à la Libération : une histoire d'ambition, de cupidité, d'infidélité et de trahison dans le Paris de l'Occupation et de la Libération. Tableau foisonnant et sans fard de l'édition française, quand Robert Denoël, dandy et aventurier, décide de se tailler un royaume face à l'empire Gallimard. Robert Denoël se compromet. Il n'est pas le seul, les autres ne peuvent que l'imiter. Il ne manque pas d'audace, surtout en un moment critique où son poulain le plus prestigieux, Céline, a abandonné les fourgons vichyssois, en déroute, à Sigmaringen, pour traverser l'Europe en feu et se réfugier au Danemark où il connaîtra les affres des geôles scandinaves. Mais Denoël a confiance : il a de solides atouts, quelques amitiés et de l'argent. Mieux de l'or. On retrouvera son cadavre, près de sa voiture, abattu par balles, quelques jours avant l'ouverture de son procès. L'enquête piétinera, classée et instruite à plusieurs reprises. En 1950, on rouvre une dernière fois l'enquête. Mais le mystère demeure entier.
Laffont, 1964, in-8°, 379 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. à rabats, bon état, envoi a.s.
"Agent de renseignement en Allemagne dans les années 1930, combattant en Afrique lorsque la guerre y reprend, spectateur intéressé et lucide de la vie internationale et des rapports franco-allemands après 1945, P. S. témoigne sur la période 1933-1958. Son livre est intéressant à plus d'un titre. On en retiendra surtout les portraits de certains personnages rencontrés – notamment Goering ; la mise en évidence du décalage entre des rapports secrets détaillés, prophétiques, et l'incrédulité des hommes politiques face à ce qui leur semble inhabituel ou étrange ; enfin la volonté de rejeter dans l'histoire les conflits franco-allemands et la croyance en une ère de réconciliation et de paix." (Revue française de science politique, 1965) — Le 7 mars 1936 ; L'axe Rome-Berlin ; Les Jeux olympiques de Berlin ; Hitler et Mussolini ; L'«Anschluss» ; La Conférence de Munich ; Au «nid d'aigle» : François-Poncet et Hitler ; Le démembrement de la Tchécoslovaquie ; La déclaration de guerre ; Guerre russo-finlandaise 1939-40 ; Campagne de Norvège ; Campagne de France ; L'armistice ; Le coup du 13 décembre ; Entrevue Darlan-Hitler ; Reprise de la guerre en Afrique du Nord ; Campagnes de Tunisie, Corse, Italie et Provence ; Alliance atlantique et unité européenne.
Laffont, 1964, in-8°, 379 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. à rabats, bon état
"Agent de renseignement en Allemagne dans les années 1930, combattant en Afrique lorsque la guerre y reprend, spectateur intéressé et lucide de la vie internationale et des rapports franco-allemands après 1945, P. S. témoigne sur la période 1933-1958. Son livre est intéressant à plus d'un titre. On en retiendra surtout les portraits de certains personnages rencontrés – notamment Goering ; la mise en évidence du décalage entre des rapports secrets détaillés, prophétiques, et l'incrédulité des hommes politiques face à ce qui leur semble inhabituel ou étrange ; enfin la volonté de rejeter dans l'histoire les conflits franco-allemands et la croyance en une ère de réconciliation et de paix." (Revue française de science politique, 1965) — Le 7 mars 1936 ; L'axe Rome-Berlin ; Les Jeux olympiques de Berlin ; Hitler et Mussolini ; L'«Anschluss» ; La Conférence de Munich ; Au «nid d'aigle» : François-Poncet et Hitler ; Le démembrement de la Tchécoslovaquie ; La déclaration de guerre ; Guerre russo-finlandaise 1939-40 ; Campagne de Norvège ; Campagne de France ; L'armistice ; Le coup du 13 décembre ; Entrevue Darlan-Hitler ; Reprise de la guerre en Afrique du Nord ; Campagnes de Tunisie, Corse, Italie et Provence ; Alliance atlantique et unité européenne.
P., Del Duca, Editions Mondiales, 1960, in-8°, 264 pp, traduit de l'américain, broché, jaquette illustrée, bon état
« Il est le commandant d'escadre : William Bélier, DSO. [...] Il n'est pas de réception, de revue complète sans lui. À certaine réunion, laissé seul quelques instants, il a, dit-on, dévoré deux cents sandwiches, trois gâteaux, la partition pour piano et flûte de “Pomp and Circumstance”, bu un demi-bol de punch, puis il s'est mêlé aux danseuses, rôtant doucement, et suivant du regard certaine femme de lieutenant – qu'on ne nommera pas ici – d'un regard concupiscent. » Correspondant de guerre pour le “New York Herald Tribune” en 1943, John Steinbeck s'est mêlé aux troupes de G.I's sur les bases d'Angleterre, partageant les peurs, les larmes et les rires des soldats. Il les a suivis sur les fronts d'Afrique du Nord, a débarqué sur leurs pas en Sicile et en Italie. Ces dépêches mémorables, exhumées des archives américaines en 1958, témoignent à la fois de son talent de journaliste et d'écrivain.
Fayard, 1991, in-8°, 710 pp, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, qqs surlignures stabilo, sinon bon état
Y a-t-il un lien entre la société, l'idéologie, la culture politique de l'Allemagne et la personnalité de l'homme qui la dirigea de 1933 à 1945 ? Les innombrables ouvrages traitant du IIIe Reich et de la guerre ne suffisent pas à répondre à cette question essentielle. C'est en le suivant pas à pas, depuis son enfance autrichienne jusqu'au bunker de la chancellerie, que l'on saisit combien Hitler fut le produit des convulsions et des frustrations de l'histoire austro-allemande, de l'histoire d'un peuple en mal d'intégration : sans elles, ce représentant par excellence de ce que Hannah Arendt appelait "la banalité du mal" n'aurait jamais pu se hisser à la tête de la nation et à son tour marquer de son empreinte la société et la culture du IIIe Reich. Au caractère polymorphe de cet homme répondaient une idéologie composite, un Etat compartimenté, un peuple atomisé. Eléments structurels, fonctionnels, idéologiques et personnels forment en fait un tout indissociable. Portée à son paroxysme, l'idéologie germanique a provoqué un cataclysme dont l'Histoire ne connaît pas d'équivalent. Le nom d'Hitler restera à jamais associé à celui de l'Allemagne pour rappeler de quoi l'homme est capable envers ses semblables.
Editions Richelieu, 1972, gr. in-8°, 398 pp, nombreuses gravures et photos en noir dans le texte, 32 planches en couleurs hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Univers contemporain)
Excellent ouvrage devenu un classique.
PUF, 1974, in-12, 133 pp, orientation bibliographique, broché, couv. illustrée, bon état
Stock, 1967, in-8°, 338 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"... L'auteur a travaillé dans les principales archives aux U.S.A. ainsi que dans des centres de recherche en Allemagne occidentale et en Angleterre. Il a également consulté les recueils les plus importants de documents déjà publiés – en premier lieu ceux du Procès des Criminels de Guerre à Nuremberg – ainsi que de nombreux mémoires et en général une littérature abondante. Nous sommes donc en présence d'une étude sérieuse et bien documentée qui dresse devant nous un bon tableau d'ensemble des Waffen-S.S. (...) Quiconque désire se documenter sur le sujet spécifique des Waffen-S.S. tirera le plus grand profit de cette étude consciencieuse." (Charles Bloch, Annales ESC, 1969) — "Georges H. Stein, s'il évoque, avec le ton qui convient les atrocités dont se rendirent coupables certaines unités combattantes SS, décrit par ailleurs avec un souci d'exactitude rigoureuse ce que fut cette garde prétorienne depuis sa formation de force paramilitaire jusqu'à sa constitution en armée de combat. Méthodiquement, Georges H. Stein étudie la structure et l'organisation des Waffen S.S. Il montre dans les années de victoires comme dans les années de défaites cette troupe aux cent visages, mue par une mystique commune voulue et consentie, se dressant, fidèle, jusqu'au bunker de la chancellerie tel un ultime rempart fait au dieu abattu. On lira ce document objectif avec l'intérêt que présente un livre d'histoire écrit avec le souci primordial de contribuer à la documentation réelle d'une époque." (Revue des Deux Mondes, 1967)
Editions de Trévise, 1964, in-8°, 342 pp, 16 pl. de documents hors texte, une carte, broché, bon état
Grenoble, Association nationale des pionniers et combattants volontaires du Vercors, 1985, in-8°, 178 pp, 8 pl. de photos et une carte hors texte, broché, bon état. Réédition de la rarissime première édition parue à Buenos-Aires en 1946
"Sur le maquis du Vercors, quelques publications tranchent par leur franchise, leur richesse d'informations et leur souci d'exactitude : le beau recit d'André Valot (lieutenant Stephen) retrace l'aventure des premiers camps de réfractaires du plateau d'Ambel avec justesse, émotion, et sans « héroisme » inutile." (Gilles Vergnon, “La construction de la mémoire du maquis du Vercors”, 1996) — "Stéphen était André Stéphen Valot, ingénieur forestier, spécialiste des câbles, qui avait été affecté à Ambel en février 1943. C'était un résistant àrdent et convaincu." (Pierre Brunet)
Syracuse University Press, 2005, in-8°, xxxix-356 pp, 9 illustrations, 4 cartes, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
This book focuses on Jewish life before Jews lost their autonomy and fell totally under Nazi power. These essays concern various aspects of Jewish daily life and governance, such as the Judenrat, the Warsaw Ghetto uprising, religious life, housing, death, smuggling, art, and the struggle for survival while under siege by the Nazi regime.
France-Empire, 1960, pt in-8°, 317 pp, traduit de l'américain par R. Jouan, 17 photos sur 8 pl. hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le sous-marin Wahoo est un des plus célèbres de la flotte américaine. Sous le commandement du capitaine de corvette Morton, il accomplit des exploits qui restent légendaires avant de disparaître dans cette mer du Japon qu’aucun sous-marin américain n’avait forcé avant lui." — Excellent témoignage d'un marin du sous-marin américain Wahoo qui détruisit 19 bâtiments ennemis. Il s'agit de la période pendant laquelle l'auteur a servi à son bord pendant cinq patrouilles de guerre. Il fut débarqué à l'aube de la dernière croisière du Wahoo, celle dont le bâtiment ne devait pas revenir.
Preussisch Oldendorf, 1984, fort in-8°, 608 pp, 40 pl. de photos hors texte, cartes, qqs illustrations, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en allemand
Payot, 1945, in-8°, 199 pp, traduit de l'anglais, une carte, in-8, broché, papier lég. jauni, bon état (Collection de mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la guerre)
Presses de la Cité, 1971, in-8°, 253 pp, ,traduit de l'allemand, 19 photos sur 8 pl. hors texte, cart. éditeur, jaquette lég. abîmée, bon état. Peu courant
"Le général Vlassov, héros de l'armée rouge, défenseur de Moscou en 1941, a animé à partir de 1942 un mouvement de libération russe et une armée de libération (R.O.A.) organisés par les Allemands. Rassemblant autour de lui des prisonniers de guerre que la famine et les mauvais traitements plus que les convictions avaient conduits dans les rangs de la R.O.A., le général Vlassov est finalement tombé à Prague en 1945 aux mains de ses compatriotes qui l'exécutèrent en 1946. Pour l'histoire soviétique stalinienne et post-stalinienne, il est un traître à sa patrie, coupable d'un crime que rien ne peut justifier ni racheter. W. Strik-Strikfeldt, un ancien officier allemand, appartenant au groupe de militaires, d'origine balte généralement, qui mirent sur pied dans le cadre de la Ostpolitik nazie le programme d'un soulèvement interne de la Russie dont Vlassov devait être l'agent, raconte ici cette épopée. Il analyse dans son ouvrage deux histoires, en fait distinctes, celle de son groupe, du programme allemand d'une collaboration avec les Russes anti-staliniens ; celle aussi des officiers et soldats soviétiques qui ont choisi de passer dans le camp allemand. (...) Malgré ses lacunes, ce livre mérite d'être lu avec attention, car il retrace scrupuleusement une histoire mal connue, souvent défigurée et pourtant importante ; surtout il contraint le lecteur réfléchir sur des problèmes qui ne sont pas seulement ceux du passé, mais qui se posent constamment aux hommes déchirés entre un pouvoir qu'ils condamnent et la fidélité à leur patrie." (Hélène Carrère d'Encausse, Revue française de science politique, 1972)
Neuchâtel, La Baconnière, 1947, pt in-8°, 253 pp, 22 photos sur 12 pl. hors texte, broché, couv. à rabats, bon état
Précieux témoignage de l’ambassadeur de Suisse à Vichy sur ce qui s'est passé en août 1944 à Vichy. Après le départ du gouvernement de Pétain, les risques d’affrontements armés entre les Forces Françaises de l’intérieur (F.F.I.), la milice et de l’occupant allemand, pouvant entraîner pertes humaines et destructions sont pris très au sérieux. L’ambassadeur de Suisse à Vichy, Walter Stucki, est approché par le commissaire du gouvernement provisoire de la République, il le rencontrera le 22 août 1944 au Q.G. des F.F.I (Mont-Dore). Stucki propose de prêter son concours dans toute la mesure du possible pour empêcher les Français de continuer à se déchirer inutilement entre eux, de les amener à renoncer aux actes de vengeance et assurer dans l’ordre et la paix, la transmission des pouvoirs à Vichy. En tant que médiateur, Stucki entame des pourparlers avec le général commandant les troupes allemandes, lesquelles quittèrent Vichy, le 26 août 1944, permettant l’entrée des F.F.I. heureux et fiers sous les acclamations de toute la population...
Neuchâtel, La Baconnière, 1947, pt in-8°, 253 pp, 22 photos sur 12 pl. hors texte, reliure demi-toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Précieux témoignage de l’ambassadeur de Suisse sur ce qui s'est passé en août 1944 à Vichy. Après le départ du gouvernement de Pétain, les risques d’affrontements armés entre les Forces Françaises de l’intérieur (F.F.I.), la milice et de l’occupant allemand, pouvant entraîner pertes humaines et destructions sont pris très au sérieux. L’ambassadeur de Suisse à Vichy, Walter Stucki, est approché par le commissaire du gouvernement provisoire de la République, il le rencontrera le 22 août 1944 au Q.G. des F.F.I (Mont-Dore). Stucki propose de prêter son concours dans toute la mesure du possible pour empêcher les Français de continuer à se déchirer inutilement entre eux, de les amener à renoncer aux actes de vengeance et assurer dans l’ordre et la paix, la transmission des pouvoirs à Vichy. En tant que médiateur, Stucki entame des pourparlers avec le général commandant les troupes allemandes, lesquelles quittèrent Vichy, le 26 août 1944, permettant l’entrée des F.F.I. heureux et fiers sous les acclamations de toute la population...
Editions EDITIC, 1994, in-8°, 16 pp, broché agrafé, couv. illustrée, bon état
Curieuse plaquette, peu courante, décrivant en dessins en couleurs avec légendes (un peu à la façon des livres d'enfants d'autrefois) le Débarquement et la Libération. Les personnages sont tous des canards (jaunes : Français et Alliés ; verts : Allemands ou boches ; rouges : communistes).
SUÈS (Marcel-W.), en collaboration avec Herbert von Moos et F. C. Endres.
Reference : 106119
(1941)
Berne, Editions Hallwag, 1941-1947, 6 vol. in-4°, 355, 351, 331, 347, 360 et 504 pp, 1288 photos, 305 cartes dans le texte, 9 cartes en couleurs hors texte, texte sur 2 colonnes, chronologie et index dans chaque tome, reliures pleine toile de l'éditeur, un mors partiellement fendu, coiffes sup. lég. frottées, sans les jaquettes, bon état
Complet en six volumes. — Chronique des années de guerre, rédigée d'après les commentaires des journalistes suisses de la radio et de la presse nationale par Marcel-William Suès (1899-1989), journaliste et chroniqueur diplomatique à la Société des Nations de 1926 à 1941, d'après « Das grosse Weltgeschehen » de Herbert von Moos et Franz Carl Endres. Cette série est probablement la première Histoire de la Deuxième Guerre mondiale (le premier volume est paru en 1941, le cinquième en 1944) et elle offre un point de vie original, « neutre », l'auteur suisse présentant les faits en s'abstenant de tout parti-pris, de toute critique, ce qui donne un tout autre éclairage aux événements et une curieuse impression à la lecture... Beaucoup de photos sont d'origine allemande.
Heimdal, 2011, in-4°, 256 pp, environ 500 photos et documents, qqs-uns en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Grâce au journal de marche du Panzer-Regiment de la « Hitlerjugend » retrouve par l’auteur, ainsi que les éléments de celui de son groupe de chasseurs de chars, nous pouvons suivre, jour par jour, l’engagement des panzers de cette célèbre division dans les très durs combats de la Bataille de Normandie. Nous retrouvons le nombre de chars engages, les pertes et les succès de manière très précise, avec un important appareil de notes et de commentaires. Cette impressionnante approche de l'événement et des décisions de commandement au niveau tactique met en lumières les techniques de combat des blindés qui permirent d'entraver la percée du groupe d'Armée de Montgomery à travers les lignes allemandes près de Caen pendant deux mois. Cette étude comprend en outre une série de cartes détaillées et environ 500 photos dont des photographies rares.
Laffont, 2001, in-8°, 265 pp, broché, bon état
Septembre 1939 : Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes. Avant d'être réduite au silence, la radio nationale réalise sa dernière émission. Les accords du Nocturne en ut dièse mineur de Chopin s'élèvent. l'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman. Il est juif. Pour lui, c'est une longue nuit qui commence... Six ans plus tard, lorsque Radio-Pologne reprendra ses émissions, ce sera en diffusant le même morceau, par le même interprète. Entre-temps, Szpilman aura tout vécu - et survécu à tout : le ghetto, l'extermination des siens, l'insurrection de Varsovie puis la destruction de la ville par les Allemands. Quand, gelé et affamé, errant de cachette en cachette, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs : un officier allemand, un juste nommé Wilm Hosenfeld. Hanté par l'atrocité des crimes de son peuple, celui-ci le protégera. En 1946, Szpilman publie son récit. On l'appelle " le Robinson Crusoé de Varsovie ". Le livre est presque aussitôt proscrit par le régime communiste. Il faudra plus cinquante ans pour que l'on redécouvre enfin ce texte étrangement distancié, à la fois sobre et émouvant. Après avoir été directeur de la radio nationale polonaise, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste. Il est mort à Varsovie en juillet 2000.
Lettres du Monde, 1991, in-8°, 215 pp, broché, traces de scotch sur les gardes, C. de bibl., bon état
La Découverte, 1986, in-8°, 461 pp, broché, état correct
Recueil de témoignages sur la Deuxième Guerre mondiale.
Tournai, Casterman, 1971, in-8°, 271 pp, biblio, index biographique des médecins ayant participé activement au massacre des aliénés, broché, état correct
"Le massacre des débiles mentaux, voulu par Hitler, pour débarrasser la race aryenne germanique de ses éléments asociaux, débuta des l'automne 1939. Preparé dans le plus grand secret par la chancellerie du Führer, il fut l'oeuvre exclusive du Parti national-socialiste. Le gouvernement du Reich n'intervint pas dans son élaboration ; aucune loi ne fut votée pour justifier le programme d'extermination désigné sous le nom de code Action T 4. Ce programme fut réalisé en vertu d'un décret ultra-secret, émis en 1938, par un organisme nazi créé tout spécialement par la chancellerie du Führer. Dès le début de la campagne de Pologne, le recensement des aliénés fut organisé au moyen de questionnaires que durent remplir les directeurs d'asiles ; une societé de transport SS fut créée pour amener les malades de leur asile à un institut où des experts, se basant sur les réponses données par les médecins des asiles, décidaient sans appel de l'envoi des victimes aux chambres à gaz. Un bureau légalisait les décès et envoyait aux familles des lettres de condoléances. L'opposition des clergés Protestant et catholique, qui rencontrait l'appui des populations, le mécontentement de l'armée, indignée de l'exécution d'un certain nombre d'invalides de la première guerre mondiale et, peut être aussi, le fait que l'Action T 4 avait atteint un de ses objectifs, celui de former des équipes de tueurs en vue de la Solution finale du problème juif, sont autant d'explications complémentaires à l'ordre donné par Hitler en août 1941 de suspendre l'extermination collective des aliénés. Toutefois, si la chancellerie du Führer cessa ses pressions sur les directions d'asiles, des médecins nazis continuèrent jusqu'à la fin de la guerre à pratiquer l'extermination individuelle. L'ouvrage des Dr. Ternon et Helman est une intéressante synthèse de l'abondante littérature historique suscitée par le comportement du corps medical allemand sous le regime nazi. L'exploitation d'un certain nombre de sources inédites a permis aux auteurs de faire oeuvre originale." (L. Papeleux, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1973)