8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 ODEF, 1940, in-12, 63 pp, broché, bon état (Coll. L'Empire français et la guerre)
Arthaud, 1952, in-8°, 328 pp, 20 héliogravures hors texte, jaquette illustrée
Editions du Félin, 2000, gr. in-8°, 282 pp, une carte et une illustration, broché, bon état (Coll. Résistance, Liberté, Mémoire) (ouvrage couronné par l'Académie française, 2001)
Juin 1940. La défaite est consommée. A Dunkerque, comme nombre de ses camarades, Philippe Valat cherche en vain à éviter la captivité. Prisonnier de guerre, il est exilé en Prusse-Orientale. Placé dans une ferme, il ne songe qu'à s'évader. Commence alors sa course vers la liberté. Sans fil d'Ariane, sinon l'irrépressible envie de vivre et de rejoindre la France combattante, Philippe Valat s'enfuit vers la Lituanie. A la fin de cette échappée réussie, interrogé par les hommes du NKVD, la police secrète soviétique, il est emprisonné à Kaunas comme beaucoup de fugitifs. Les "Russes", comme on les surnommera, ne devront leur départ vers l'Angleterre qu'à l'offensive de la Wehrmacht sur l'URSS. Embarqué à Arkhangelsk sur l'Empress of Canada, Valat aborde le 9 septembre 1941 en Ecosse. Deuxième sortie du labyrinthe. Engagé dans la Résistance, parachuté en France, sa première mission le mène à Marseille. Repéré par la Gestapo, emprisonné à Castres, il réussit à gagner Gibraltar après de multiples péripéties. Une nouvelle mission en France le conduira dans les mains sinistres de la Gestapo. Ultime épreuve, sortie du labyrinthe, pour la troisième fois. Démobilisé en 1945 après huit ans passés au service de la France, Philippe Valat retrouve la vie civile et son identité. Tout comme son adjointe, envoyée par Londres dans son réseau, avec qui il se marie et vit depuis cinquante-cinq ans. Il travaille dans diverses grandes entreprises – groupe Ugine-Kuhlmann, compagnie d'affrètement maritime... – et termine sa vie professionnelle comme sous-directeur de l'administration centrale d'une grande banque privée.
P., Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1994, in-8°, 402 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, biographie de Christian Valensi, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s. (Coll. Mémoire)
Librairie Nationale, Les Cahiers Libres d'Histoire, 2001, in-8°, 114 pp, 16 pl. de photos hors texte, qqs photos et documents dans le texte, broché, couv. illustrée, qqs annotations crayon, bon état
Editions Acropole, 2003, fort gr. in-8°, 701 pp, plus de 500 photos, fac-similés et cartes en noir et en couleurs (choix iconographique effectué en collaboration avec Eric Deroo), cronologie, biblio, cart. illustré de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Compilation des 5 tomes parus en 2002 chez Acropole, cette somme réunit en un seul volume la première série de "Témoins de l'Histoire", qui, n'omettant aucun des acteurs et des lieux qui ont fait la Seconde Guerre mondiale, mobilise l'ensemble des connaissances actuelles sur le sujet, grâce notamment à l'ouverture des archives soviétiques et des anciennes démocraties populaires. Richement illustrée de documents dont la plupart sont rarissimes et inédits, c'est une aide inestimable pour comprendre ces années noires.
P., René Debresse, 1940, in-12, 126 pp, broché, trace d'humidité ancienne sur une garde, bon état
Un livre en faveur de la collaboration avec l'Allemagne par Géo Vallis, pseudonyme de Jules Gros, paru dès fin 1940, et qui sera réédité en 1941. Voici les dernières lignes de la page 126, datées du 25 octobre 1940 : "Le maréchal Pétain et Hitler se rencontrent en France. Mon coeur bat à cette information. Il me semble que c'est l'aube enfin d'un temps réellement nouveau. La paix s'assoit en Europe. La race blanche est sauve."
Lausanne, Librairie F. Rouge & Cie, 1945, in-12, 229 pp, 6 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Peu courant
Rédigé en 1944, le récit débute avec l'arrivée des "hommes verdâtres" à Sanary-sur-Mer, fin 1942. Après l'épisode bref du "camp retranché" puis celui du sabordage de la flotte de Toulon, raconté par un marin français, on assiste à l'arrivée des Italiens, moins disciplinés et autoritaires, mais aussi plus respectueux des populations. La vision n'est pas ici exempte de clichés. La nouvelle de la chute du Duce est accueillie avec joie par ces "lupi". L'auteur décrit alors leur débandade. Il cache un déserteur, parmi beaucoup d'autres. Le retour des Allemands met fin aux "habitudes d'indolence" de ce "règne italien". La construction d'un "mur de la Méditerranée" est particulièrement éprouvante pour les habitants. Il faut bientôt évacuer la petite ville. Au retour de son refuge à Freissinières, dans les Alpes, où il a été témoin de la répression contre les maquis, Vallotton découvre que sa maison a été détruite lors des combats de la Libération. Tout au long de son témoignage, à travers une belle galerie de personnages (du collaborateur Morin au Provençal moyen, Bécarru, en passant par les bourgeois du cru et les gendarmes), Benjamin Vallotton se montre attentif au sort des populations et aux opinions de chacun. Les anecdotes sont nombreuses qui ont trait aux réquisitions ou aux crimes des troupes d'occupation. La destruction des paysages provençaux, cadre de vie idyllique, émeut profondément l'auteur... (Abdelhakim Rezgui, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Nouveau Monde éditions, 2011, in-8°, 541 pp, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
De nombreux ouvrages ont été consacrés à Vichy et au maréchal Pétain, mais il n'y a jamais eu d'étude globale sur les hommes clés qui, autour du chef vieillissant, ont façonné la politique de l'État français entre 1940 et 1944. Après un portrait des personnalités dominantes, Philippe Pétain lui-même, Maxime Weygand, François Darlan et Pierre Laval, l'auteur analyse les cercles concentriques du pouvoir qui entourent Pétain et orientent sa politique. Il décrit son cercle d'amis, au premier rang desquels le Dr Ménétrel, grand admirateur de cette "Révolution nationale", censée revitaliser une population vautrée dans la défaite. Une multitude d'amiraux nous sont dépeints, qui donneront au régime de Vichy le surnom ironique de SPA, "Société de protection des amiraux". L'ouvrage décrypte l'action politique du régime collaborationniste en pénétrant au coeur des cabinets civils et militaires de Pétain, de Darlan et de Laval, où travaillent les penseurs de la "grande réforme". Cette approche transversale et inédite met en lumière les divergences nombreuses et profondes de ces hommes de Pétain. Hommes d'extrême droite, parfois de gauche, anglophiles, germanophobes, ou bien au contraire convaincus par le projet d'une Europe nazie échappant au péril communiste, tous sont cultivés et diplômés, mais assoiffés de pouvoir et presque toujours animés par un antisémitisme virulent.
First Editions, 2010, in-8°, 335 pp, broché, couv. illustrée, bon état
En regardant ces "photos jaunies" de la Seconde Guerre mondiale, les auteurs de ce document ont découvert des personnages et des événements qui ont échappé à l'histoire. Par exemple, cette première bataille secrète de l'eau lourde qui, en pleine défaite de 1940, fut le départ de la grande aventure nucléaire conduisant à la victoire. Les pages de ce livre posent surtout des questions : où sont passés les milliards de la Résistance ? Qui a tué le général Delestraint, le chef de l'Armée secrète ? Pourquoi cette haine "amicale" entre Hitler et Rommel ? Connaissez-vous l'homme qui a sauvé Londres des V1 et a pesé sur le cours de la guerre ? Traîtres ou héros, aventuriers et savants, bourreaux ou victimes, pacifistes et chefs de guerre... tous les personnages qui peuplent ces chapitres ont chacun vécu une aventure insoupçonnée, extraordinaire, que seule la guerre pouvait susciter.
Editions De Borée, 2012, gr. in-8°, 383 pp, nombreuses illustrations et photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dès 1940, dans le Nord-Pas-de-Calais occupé, l'avant-garde des résistants cherche à répondre aux questions suivantes : que faire contre les Allemands ? Comment le faire ? On improvise des solutions en fonction des urgences et des possibilités. Puis on tente de mobiliser une opinion en plein désarroi : la presse clandestine joue dès lors un rôle important. Une activité fonctionnelle polyvalente se met en place, d'où le "militaire" est écarté. Le rapport des forces n'est pas favorable. L'entrée en guerre de l'Allemagne nazie contre l'URSS, en juin 1941, modifie la donne. Dans la région, la dégradation des conditions de vie engendre un profond malaise. La grève des mineurs de mai et juin 1941, activement soutenue par un parti communiste interdit, est sévèrement réprimée, mais confère une nouvelle dimension à la Résistance. 1942 est une année de crise terrible pour les hommes et les femmes de l'ombre. Comment la surmonter ? Il faut s'organiser, créer une sorte de front de la Résistance au niveau national. Il faut surtout disposer de moyens financiers nécessaires à une action plus structurée. Dans la région, la Résistance de terrain demeure très active, mais la tutelle gaulliste s'affirme en envoyant des hommes et des fonds. Tout en demeurant minoritaire, l'avant-garde grossit peu à peu et se renouvelle. Des gens courageux citadins et ruraux, rejoignent les résistants de la première heure. Cependant, la préparation du débarquement allié, avec ses nombreux bombardements et sabotages, asphyxie la région. Après le 6 juin 1944, la Libération est rapide. Les armées alliées en assurent l'essentiel. Si la Résistance libère seulement l'agglomération lilloise, elle joue partout ailleurs un rôle essentiel, notamment grâce à ses réseaux de renseignements et à la distribution de la presse clandestine. Première étape du projet résistant, la Libération implique la mise en œuvre du renouvellement à travers l'épuration et l'instauration des nouveaux pouvoirs. C'est toute l'histoire de la Résistance et des résistants dans le Nord-Pas-de-Calais que Robert Vandenbussche vous invite à découvrir...
France-Empire, 1965, pt in-8°, 315 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, broché, sans la jaquette, bon état
"Autrichien d'origine, Lothar Van Greelen s'engagea à 16 ans dans la Waffen SS. Constamment en première ligne avec un régiment de blindés, Lothar Van Greelen a vécu la tragédie qui s'est jouée sur le front d'invasion de la Normandie et durant la retraite à travers le Nord de la France. Il a pris part à la bataille d'Arnhem contre les troupes alliés aéroportées et à la grande offensive d'hiver des Ardennes. Il participa ensuite à la dernière grande bataille de Hongrie et aux combats de la fin du Reich en Autriche. Quatre fois blessé, titulaire des Croix de Fer de 1ère et de 2ème classe, la guerre s'est terminée pour lui dans un camp américain de prisonniers après la capitulation des armées allemandes." — Témoignage sous forme romancée ; dans un avant-propos, l'éditeur prend la précaution d'en justifier la publication. Dans les années 1960, Claude Jamet est le principal animateur des éditions France-Empire dont le gérant est alors le futur président du CNPF Yvon Chotard. C'est sous l'autorité de Claude Jamet qu'est publié en 1965 le livre "Waffen SS au combat" livre de Lothar van Greelen qui fait l'apologie de la division Das Reich, responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane. Le livre connait un tel succès auprès des milieux néo-nazis et des nostalgiques de l'hitlérisme que sa diffusion suscite une grande émotion jusque dans les allées du pouvoir gaulliste et vaut à Claude Jamet une surveillance active de la part des Renseignements Généraux... (Source : fonds Jacques Delarue, BDIC, Nanterre).
Nouvelles Editions Latines, 1970, in-8°, 394 pp, 8 pl. de photos hors texte, 3 cartes, broché, couv. illustrée, qqs marques au crayon en marges, bon état. Edition originale, bande éditeur conservée
Mémoires du général Van Hecke, ancien de la Cagoule et de la Synarchie. — Création du “Groupe des Cinq” – Les accords Murphy-Giraud – Le débarquement du 8 novembre 1942 – L'imbroglio Darlan-Giraud – L'assassinat de Darlan – La rivalité Giraud-De Gaulle — "... Le débarquement anglo-américain de novembre 1942 confirme l’anglophobie du commissaire général Joseph de La Porte du Theil et révèle une attitude ambiguë de sa part. Présent sur le sol algérien depuis le 4 novembre pour une tournée d’inspection des Chantiers d’Afrique du Nord, La Porte du Theil se rend à Constantine le 7 novembre pour y rencontrer le commissaire régional Van Hecke, dont les sentiments germanophobes et les ardeurs combattantes lui ont été relayés par un espion, le commissaire Jacques. Ces agissements sont reconnus des années plus tard par le général lui-même : « Je m’étais rendu compte que le commissaire régional des Chantiers d’Algérie, Van Hecke, devait me cacher un aspect de ses activités. Pour y voir clair, j’envoyai sur place le commissaire-adjoint, Jacques (...). Il avait pour mission de remettre tout en ordre et de me renseigner discrètement. » À la suite de ces renseignements, le général de La Porte du Theil vient sur le territoire africain afin de raisonner Van Hecke. Toutefois, lorsque les Alliés débarquent dans la nuit du 7 au 8 novembre, le commissaire général se retrouve devant le fait accompli : Van Hecke, qui appartenait au Groupe des cinq avec son adjoint Henri d’Astier de la Vigerie, s’est engagé aux côtés des Alliés avec ses jeunes. La réaction du général de La Porte du Theil, une fois rentré en France, est sans équivoque : il condamne ces événements et accuse Van Hecke de trahison..." (Christophe Pécout, Pour une autre histoire des Chantiers de la Jeunesse, 1940-1944)
Estadens, Pyrégraph, 2001, gr. in-8°, 298 pp, préface d'Etienne Taillemite, 25 photos et documents, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Le cas de l'amiral Charles Platon reste, encore aujourd'hui, une énigme pour l'historien. Comment en effet un officier de marine, à la carrière exceptionnelle, passionné par son métier, a-t-il pu se fourvoyer au point de compter parmi les ultras les plus ultras de la collaboration, sans apparemment le moindre scrupule de conscience ? Gouverneur de Dunkerque pendant les événements tragiques de mai juin 1940, ministre du gouvernement de Vichy où il fut, entre autres, chargé de la lutte contre la franc-maçonnerie, Platon est représentatif d'une époque troublée où les esprits les plus brillants, confrontés au brutal armistice de juin 1940, ont réagi en opposition totale avec les règles de vie, la rigueur morale, la droiture intellectuelle et parfois la foi chrétienne, qui avaient été les leurs jusqu'à la fin de la « drôle de guerre ». L'amiral Platon fut un personnage secret, à la fois fascinant et déroutant. Sa mort en Périgord noir, fut à l'aune de sa vie agitée. Il est l'un de ces « soldats perdus » que l'Histoire a volontairement occultés. Après ses biographies de plusieurs amiraux de l'Ancien Régime, Jean-Marc Van Hille éclaire, dans cette étude solidement étayée de nombreux documents, une époque douloureuse de notre histoire, présente encore dans maintes mémoires et dont beaucoup de pages sont restées dans l'ombre.
P., Editions Créator, 1952, in-8°, 357 pp, une photo hors texte, biblio, broché, bon état, bande éditeur conservée (“Réhabiliter Pétain ?”)
Cet ouvrage est une réponse (de la partie civile) au livre des défenseurs du Maréchal Pétain "Requête en révision pour Philippe Pétain". — "Ce livre répond à certaine “Requête en révision” introduite en 1950 auprès du Garde des Sceaux en vue de rouvrir le procès du maréchal Pétain. Des « faits nouveaux » y étaient allégués, – des faits ignorés lors du procès et qui, assurait-on, s'ils avaient été connus auraient orienté vers l'acquittement l'arrêt de la Haute Cour. « C'est le procès de cette requête et de ces faits nouveaux que se propose le présent ouvrage. » L'auteur le dévoile sans ambages et, puisque le débat a été, avant lui, du prétoire « transféré dans la rue », il n'hésite pas à s'adresser, à son tour, au public pour le faire juge. Dans le procès d'un Procès qu'on s'efforce d'instituer, de quoi s'agissait-il ? D'un vieux Maréchal de France à relever de l'indignité nationale. M. Vanino ne l'entend pas ainsi. Le procès de réhabilitation l'offusque. A l'ancien chef pour lequel réparation est réclamée, il oppose une « armée », et il se fait l'interprète de cette armée où se rassemblent par « centaines de milliers » des familles françaises meurtries : celles qui pleurent leurs morts glorieux, victimes d'un « don total » librement consenti au temps des ténèbres « pour que la France vive dans la lumière ». Au premier rang de ces ombres tragiques « un frère engagé volontaire à dix-huit ans tué à l'ennemi ». C'est au nom de ce frère, au nom de ceux qui ont partagé son destin qu'il se constitue partie civile. Comment lui dénier l'accès à la barre, comment refuser de l'entendre ? Nous voilà prévenus cependant ! Si plus d'une fois presque à chaque page, dans ce livre, le ton se passionne, n'en demeurons pas étonnés ! Dès le titre il y paraît : pareillement à la préface qui est du pur Bernanos. N'attendons pas ici le style impassible d'une histoire sereine qui ne voudrait pas s'écarter des sentiers incolores de l'impartialité. Ici, on a pris position. On fut, on reste du parti de la Résistance – qui date du 18 juin 1940 et dont le siège passa de Londres à Alger. On ne ménage pas l'adversaire, on ne mâche pas les mots. On ne se retient pas quand la colère vous prend à la gorge, que l'indignation vous soulève, que le mépris vous domine – quitte, de temps à autre, à se permettre la détente d'une ironie cinglante... Oui, la querelle est loin d'être apaisée. Nous nous retrouvons en plein drame, en pleine action judiciaire..." (F. Gadrat, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1955)
Paris-Gembloux, Duculot, 1989, gr. in-8°, 351 pp, broché, bon état
Paris-Gembloux, Duculot, 1988, gr. in-8°, 433 pp, 16 pl. de photos hors texte, notes, index, broché, qqs soulignures stylo et crayon, bon état
"Sur un sujet brûlant, voici un livre serein. Mais ce n'est pas, pour autant, un livre froid. Au contraire, il restitue au drame toute son humaine chaleur. Il entre dans le vif de la rupture. Il en démonte les ressorts. Ses pages foisonnent de détails croqués à l'instant. L'auteur a pu le faire en puisant aux meilleurs sources, empruntées aux deux camps et largement inédites. L'affrontement qu'il décrit est celui du roi et de son Premier ministre, de Léopold III et de Hubert Pierlot, au milieu du désastre militaire de 1940. L'accent est mis sur les caractères des hommes, de ces deux hommes surtout. Le souci du Devoir les possède. Leur tragédie est cornélienne. On croirait lire un roman psychologique, si la rigueur de la narration ne rappelait qu'il s'agit d'un travail d'historien, attaché seulement à ressusciter les événements, même les plus secrets."
Perrin, 2002, in-8°, 419 pp, 8 pl. de photos hors texte, un plan de la salle d'audience, broché, couv. illustrée, bon état
Le 20 novembre 1945 s'ouvrit à Nuremberg, la ville sainte du national socialisme, le plus grand procès de l'Histoire. Celui des hommes que les Alliés avaient désignés comme les "grands criminels de guerre". Des maréchaux Goering et Keitel aux grands amiraux Doenitz et Raeder, en passant par Ribbentrop, von Papen, Speer, Kaltenbrunner... et Rudolf Hess, accusés de crimes contre la paix, de crimes de guerre sans nombre et de crimes contre l'humanité. Ce procès de dix mois et dix jours fut un procès équitable et non la métaphore du vae victis. Trois accusés furent acquittés, sept condamnés à la prison et douze à la pendaison. Avec le recul du temps il est aujourd'hui possible de mieux comprendre l'importance capitale de ce procès. Les secrets de l'Anschluss, de Munich et de la Drôle de Guerre y furent dévoilés, de même que le pacte secret germano-soviétique partageant la Pologne entre Hitler et Staline, et livrant à ce dernier les États baltes. Et tout ce que nous savons ou presque de la solution finale fut alors révélé par les témoignages des acteurs eux-mêmes. C'est à partir des quarante-deux volumes du procès-verbal que Jean-Marc Varaut, avocat et historien, renouvelle l'histoire de ce procès sans précédent...
Léningrad, Editions d'Art Aurora, 1985, in-4°, 303 pp, 388 illustrations en noir et en couleurs, dont de nombreuses photographies faites pendant la guerre et des dessins signés par des artistes qui travaillèrent dans Leningrad assiégée, reliure toile noire décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, sous étui carton, bon état
Editions Défense de la France, 1948, in-12, 230 pp, un fac-similé et une planche dépliante hors texte représentant le personnel du Ministère des Colonies en 1938, broché, bon état, envoi a.s.
P., Académie Européenne du Livre, 1991, in-8°, 345 pp, broché, bon état
Souvenirs de l'auteur sur sa vie de marin. Né en 1913 à Paris. Il entre à l'Ecole nationale de la Marine marchande en 1930. En 1932 il devance l'appel et s'engage dans la Marine Nationale ; il est libéré en 1935. Alors commence sa vie d'Inscrit Maritime qui le ménera sur toutes les mers du monde. Mobilisé dans la Marine marchande de 1939 à 1941, apres un temps passé à terre, il rejoint Liverpool et embarque sur un navire des forces alliées. Il est de retour en France en 1946. Il repart avec un autre navire pour un voyage en Indochine et l'Australie. Nommé chef mécanicien, il termine sa carrière maritime sur des navires de gros tonnage...
Lyon, Lardanchet, 1941, in-12, 209 pp, broché, état correct
"Plus qu'une expérience personnelle, Pierre Varillon témoigne, à partir de ses carnets de notes prises entre l'hiver 1939 et le printemps 1940, de la vie à bord des navires de la Marine française pendant la Drôle de guerre. Invité à plusieurs reprises par l'Amirauté, l'auteur loue le courage et le professionnalisme des marins et des sous-mariniers engagés dans la surveillance des mers depuis la déclaration de guerre. Il expose de manière détaillée les missions de patrouille des bâtiments et des avions de reconnaissance, la lutte anti-sous-marine ainsi que les actions de déminage." (Françoise Passera, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945) — "M. Pierre Varillon nous dépeint l'héroïsme quotidien, pendant la guerre, des patrouilleurs et des convoyeurs." (La Croix, 1942) — "Pierre Varillon, dans “Veille au large avec nos marins” fait une histoire de la flotte française colorée de Vichysme." (Albert Schinz, “L'Année Littéraire Mil-Neuf Cent Quarante-Deux”, The Modern Language Journal, 1943)
Hachette, 1973, in-8°, 315 pp, broché, couv. illustrée à rabats, discret C. de bibl. sur la page de faux-titre, bon état
Presses de la Cité, 1969, in-8°, 281 pp, 16 pl. de photos hors texte, 5 cartes, biblio, reliure skivertex éditeur, jaquette illustrée, bon état
Etude détaillée de la bataille pour la libération de Boulogne, en septembre 1944. L'ouvrage valut à l'auteur les félicitations personnelles du général de Gaulle. — "Après la bataille de Normandie et la libération de Paris, fin août 1944, les armées alliées, qui avaient poussé des pointes jusqu'aux frontières de la Hollande et de la Ruhr, se trouvaient paralysées faute d'un ravitaillement suffisant pour alimenter leur progression ultérieure. Bien qu'elles eussent tout balayé sur leur passage, elles avaient délibérément contourné les ports de la Manche, – dont Boulogne, Calais et Dunkerque en particulier, – afin de ne pas s'embourber dans des batailles de siège retardatrices. Mais, l'Allemagne n'ayant pas mis bas les armes à la fin de l'été 1944, comme on l'avait espéré, il fallait à tout prix que les Alliés s'emparent alors d'un port assez important pour pouvoir assurer leur ravitaillement, surtout en carburant. Or, le premier port choisi à cette fin fut Boulogne. Et cette tâche vitale fut confiée à l'Armée canadienne. (...) Avant de retracer, heure par heure, cette "bataille de six jours", l'auteur explique le rôle important que joua Boulogne dans la stratégie allemande de 1940 à 1944. D'abord destinée à l'opération Lion-de-Mer (invasion projetée de l'Angleterre, qui fut remise sine die par Hitler lui-même à l'automne de 1940), Boulogne servit de port aux navires allemands jusqu'en 1944, notamment au Sheinhorst et au Gneisenau lorsqu'ils durent fuir Brest et Lorient. Mais Boulogne devint surtout une forteresse quasi inexpugnable à partir de l'intérieur des terres, avec ses abris bétonnés, ses bunkers et ses batteries d'artillerie lourdes, que ses défenseurs avaient juré de défendre jusqu'au dernier. (...) Grâce à une consultation méthodique et scrupuleuse de toutes les sources possibles, allemandes, anglaises et canadiennes, l'auteur présente sans aucun doute l'exposé le plus complet de cet épisode vital de la Seconde Guerre mondiale." (Jacques Gouin, Revue d'histoire de l'Amérique française, 1969)
Lyon, La Manufacture, 1985, pt in-8°, 458 pp, 29 photos, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Comment commémorer le 8 mai 1945 ? Cette date signifie la fin d'un long cauchemar et le triomphe sur le nazisme. L'acte de capitulation demeure un événement mal connu dont même la date est controversée. Reims, avant Berlin, a été témoin d'une reddition partielle, jugée sans valeur par les alliés russes. Après une présentation de Maurice Vaisse, Professeur à l'Université de Reims, les chapitres successifs, stratégie pour la victoire, les capitulations, les puissances face à la victoire et son retentissement en France, sont traités par d'éminents universitaires étrangers et français. Ils constituent une mise au point sur une des périodes les plus tragiques de l'Histoire du monde." (Académie Nationale de Reims, 1985) — "Ouvert par J.-B. Duroselle, qui met en lumière les erreurs prévisionnelles des plus grands chefs, et clos par F. Bedarida, plus intéressé par les problèmes de réinvestissement par la mémoire contemporaine d'événements reconstruits à posteriori, les actes de ce colloque sont un excellent exemple de ce que ce genre d'entreprise peut donner de meilleur : une confrontation internationale à l'intersection du national et du local (puisque c'est à Reims que la capitulation est signée), une mise au point scientifique sur une date destinée à devenir à la fois symbolique et conflictuelle (la signature de la capitulation est du 7 et le jour officiel est le 8 pour les Occidentaux, mais le 9 pour Staline), enfin une méditation sur le pouvoir créateur de l'Histoire, aussi indispensable quand il permet d'éviter le retour des erreurs, que dangereux quand on raisonne, de façon trop systématique, par analogie." (Revue française de science politique, 1986) — Jour officiel de la victoire en Europe, le 8 mai 1945 reste La date symbole de la libération européenne. Les historiens qui participent à ce livre nous présentent cette triode cruciale qui va de la conférence de Yalta à celle de Potsdam. Les vainqueurs se consultent et se heurtent, les ambitions individuelles se dessinent derrière les stratégies nationales souvent antinomiques. L'heure st à la reconstruction et à la mise en place des institutions internationales à venir. Cependant, déjà se profilent les conflits d'intérêts, les tensions dans le Maghreb, la difficulté à envisager l'Europe, les prises de positions nationales qui vont à l'encontre de la paix retrouvée. Date emblématique de la victoire sur l'ennemi fasciste, le 8 mai 1945 est aussi le symbole d'une "victoire pleine de larmes".