8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Chez l'auteur, 1990, gr. in-8°, 349-xvi pp, 26 photos, documents annexes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Le départ. L'Angleterre. L'Afrique et le Proche-Orient. Campagnes d'Afrique avec les F.F.L. Formation de la 2ème DB. La Libération.
Rennes, Imprimerie Bretonne, 1951, in-8°, 350 pp, photos et cartes dans le texte et hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
Editions G.P., 1945, in-4°, 110 pp, préface du Contre-Amiral Ortoli, reliure cartonnée, toilée de l'éditeur; titre en bleu et or, estampé, bon état
Ce livre retrace la guerre maritime de 1939 à 1945, en y présentant les bateaux français dans toute leur diversité. Bel ouvrage sur la Marine française pendant la Seconde Guerre mondiale, illustré d'aquarelles en couleurs à pleine page et dans le texte de C. Le Baude.
Arthaud, 1962, in-8°, 242 pp, 12 photos sur 8 pl. hors texte, 6 cartes et croquis, reliure demi-basane havane à coins, dos à 4 nerfs souligné à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état
Au large des îles Midway, au coeur du Pacifique, une bataille d'un type nouveau mit au prises la flotte U.S. et la flotte nipponne. C'est aussi un tournant de la Deuxième Guerre mondiale. La marine japonaise a subi un grave échec et l'Amérique s'apprête à prendre sa revanche sur le désastre de Pearl Harbor.
Plon, 1964, in-8°, 299 pp, 2 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'auteur était correspondant de guerre du "Traveler" de Boston et fut l'un des trois Américains qui entrèrent les premiers à Berlin le 27 avril 1945.
Arthaud, 1967, in-8°, 305 pp, traduit de l'anglais, introduction de Jacques Mordal, 44 illustrations hors texte, broché, couv. à rabats, bon état
"Ayant rassemblé depuis plusieurs années une documentation abondante et variée, l'auteur a pu retracer l'histoire de la préparation et de la réalisation du débarquement de juin 1944. Le rôle des principaux participants est précisé, et les détails sont bien situés dans le contexte historique. De lecture aisée, cet ouvrage est illustré de nombreuses photographies." (Revue française de science politique, 1960)
P., Editions Paul Dupont, 1946, in-8°, 130 pp, traduits du russe par Madeleine et Michel Eristov, index, broché, bon état. Peu courant
Prière d'insérer joint : "Tous ces documents ont été communiqués par les Services d'informations soviétiques. Ils font partie des trophées de guerre de l'armée soviétique..." Deux autres volumes sont parus sur la politique allemande en Hongrie de 1937 à 1943 et en Espagne de 1936 à 1943.
P., Editions Défense de la France, 1946, in-4°, 217 pp, nombreuses photos dans le texte et hors texte, une grande carte dépliante des camps, prisons et kommandos de déportés politiques hors texte (en 2 morceaux), cartonnage éditeur, coiffe sup. manquante, sinon bon état (Collection Défense de l'Homme)
Recueil de témoignages sur les camps, la déportation, les résistants fusillés.
Bruxelles, Complexe, 2004, gr. in-8°, 221 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Questions à l'histoire)
Rien ne prédestinait Lisette, issue d'une famille juive ardemment patriote, à devenir l'épouse de l'un des chefs de file de la Collaboration, fusillé en 1947. Lisette de Brinon a accumulé avec un inlassable dynamisme toutes les contradictions et les ambiguïtés du tumultueux XXe siècle. Son fils évoque sans indulgence mais non sans attachement, le singulier itinéraire de cette femme à travers les tempêtes du siècle dernier... Un livre émouvant qui, à travers le destin hors du commun de Lisette de Brinon, éclaire de l'intérieur à la fois les troubles années 1930 et les obscures années d'Occupation. — Qui s'en souvient et qui l'a su ? Il exista, sous l'Occupation, des « aryens et des aryennes d'honneur ». Une appellation pas tout à fait officielle accordée avec parcimonie à des personnalités dont Vichy et les nazis affectèrent d'ignorer l'origine juive. Ainsi la veuve du philosophe Henri Bergson, l'époux de la romancière Colette... et Lisette de Brinon, née dans une famille de juifs alsaciens, ex-épouse d'un Claude Ullmann sorti des tranchées de 14 avec blessures et médailles, mariée dans les années 1930 à Fernand de Brinon. Rappel rapide: ce brillant journaliste, spécialiste des affaires allemandes, occupa pendant l'Occupation une fonction unique. Il fut ambassadeur de Vichy à Paris. Et partisan actif d'une collaboration sans faille. Ce qui lui valut d'être exécuté en 1947. Le fils de Lisette, Bernard Ullmann, combattait, lui, sous l'uniforme allié. Il la retrouva au Quai des Orfèvres, au lendemain de la victoire. Le récit de cette rencontre est l'une des scènes les plus émouvantes de ce livre étonnant. Qui décrit, vite et bien, la vie d'une jet-set politicienne, enfermée dans ses salons et ses manoeuvres. Au point d'ignorer les enjeux de drames où elle se divisait seulement entre premiers rôles et spectateurs privilégiés. (Jacques Duquesne, L'Express, 2004)
ODEF, 1940, in-12, 63 pp, broché, bon état (Coll. L'Empire français et la guerre)
Arthaud, 1952, in-8°, 328 pp, 20 héliogravures hors texte, jaquette illustrée
Editions du Félin, 2000, gr. in-8°, 282 pp, une carte et une illustration, broché, bon état (Coll. Résistance, Liberté, Mémoire) (ouvrage couronné par l'Académie française, 2001)
Juin 1940. La défaite est consommée. A Dunkerque, comme nombre de ses camarades, Philippe Valat cherche en vain à éviter la captivité. Prisonnier de guerre, il est exilé en Prusse-Orientale. Placé dans une ferme, il ne songe qu'à s'évader. Commence alors sa course vers la liberté. Sans fil d'Ariane, sinon l'irrépressible envie de vivre et de rejoindre la France combattante, Philippe Valat s'enfuit vers la Lituanie. A la fin de cette échappée réussie, interrogé par les hommes du NKVD, la police secrète soviétique, il est emprisonné à Kaunas comme beaucoup de fugitifs. Les "Russes", comme on les surnommera, ne devront leur départ vers l'Angleterre qu'à l'offensive de la Wehrmacht sur l'URSS. Embarqué à Arkhangelsk sur l'Empress of Canada, Valat aborde le 9 septembre 1941 en Ecosse. Deuxième sortie du labyrinthe. Engagé dans la Résistance, parachuté en France, sa première mission le mène à Marseille. Repéré par la Gestapo, emprisonné à Castres, il réussit à gagner Gibraltar après de multiples péripéties. Une nouvelle mission en France le conduira dans les mains sinistres de la Gestapo. Ultime épreuve, sortie du labyrinthe, pour la troisième fois. Démobilisé en 1945 après huit ans passés au service de la France, Philippe Valat retrouve la vie civile et son identité. Tout comme son adjointe, envoyée par Londres dans son réseau, avec qui il se marie et vit depuis cinquante-cinq ans. Il travaille dans diverses grandes entreprises – groupe Ugine-Kuhlmann, compagnie d'affrètement maritime... – et termine sa vie professionnelle comme sous-directeur de l'administration centrale d'une grande banque privée.
P., Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1994, in-8°, 402 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, biographie de Christian Valensi, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s. (Coll. Mémoire)
Librairie Nationale, Les Cahiers Libres d'Histoire, 2001, in-8°, 114 pp, 16 pl. de photos hors texte, qqs photos et documents dans le texte, broché, couv. illustrée, qqs annotations crayon, bon état
Editions Acropole, 2003, fort gr. in-8°, 701 pp, plus de 500 photos, fac-similés et cartes en noir et en couleurs (choix iconographique effectué en collaboration avec Eric Deroo), cronologie, biblio, cart. illustré de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Compilation des 5 tomes parus en 2002 chez Acropole, cette somme réunit en un seul volume la première série de "Témoins de l'Histoire", qui, n'omettant aucun des acteurs et des lieux qui ont fait la Seconde Guerre mondiale, mobilise l'ensemble des connaissances actuelles sur le sujet, grâce notamment à l'ouverture des archives soviétiques et des anciennes démocraties populaires. Richement illustrée de documents dont la plupart sont rarissimes et inédits, c'est une aide inestimable pour comprendre ces années noires.
Fayard, 2011, in-8°, 378 pp, 3 cartes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Leningrad fut le Verdun soviétique. En 900 jours de siège – de juin 1941 à janvier 1944 –, plus d’un million de soldats et de civils ont trouvé la mort. Là, se sont concentrés tous les aspects militaires de la guerre à l’Est : bombardements aériens dévastateurs, duels d’artillerie, manœuvres stratégiques des corps d’armée, coups de main des partisans, embuscade des francs-tireurs, extermination des résistants et des Juifs. Mais le siège de Leningrad fut aussi inouï parce qu’en plein XXe siècle, se déroulait un siège digne du Moyen Age.La faim, la soif, le froid, le feu furent aussi des ennemis redoutables. Exploitant les journaux intimes, les lettres, les archives et même le témoignage d’un ancien combattant « franco-allemand », Pierre Vallaud donne toute son épaisseur tragique à cette sanglante aventure humaine. Il pointe l’héroïsme des citoyens, l’ignominie de quelques-uns, l’épuisement des soldats dans les deux camps ; mais aussi l’incurie du système soviétique. Depuis un demi-siècle, aucun livre original en français n’avait raconté cet épisode majeur de la guerre totale.
P., René Debresse, 1940, in-12, 126 pp, broché, trace d'humidité ancienne sur une garde, bon état
Un livre en faveur de la collaboration avec l'Allemagne par Géo Vallis, pseudonyme de Jules Gros, paru dès fin 1940, et qui sera réédité en 1941. Voici les dernières lignes de la page 126, datées du 25 octobre 1940 : "Le maréchal Pétain et Hitler se rencontrent en France. Mon coeur bat à cette information. Il me semble que c'est l'aube enfin d'un temps réellement nouveau. La paix s'assoit en Europe. La race blanche est sauve."
Lausanne, Librairie F. Rouge & Cie, 1945, in-12, 229 pp, 6 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Peu courant
Rédigé en 1944, le récit débute avec l'arrivée des "hommes verdâtres" à Sanary-sur-Mer, fin 1942. Après l'épisode bref du "camp retranché" puis celui du sabordage de la flotte de Toulon, raconté par un marin français, on assiste à l'arrivée des Italiens, moins disciplinés et autoritaires, mais aussi plus respectueux des populations. La vision n'est pas ici exempte de clichés. La nouvelle de la chute du Duce est accueillie avec joie par ces "lupi". L'auteur décrit alors leur débandade. Il cache un déserteur, parmi beaucoup d'autres. Le retour des Allemands met fin aux "habitudes d'indolence" de ce "règne italien". La construction d'un "mur de la Méditerranée" est particulièrement éprouvante pour les habitants. Il faut bientôt évacuer la petite ville. Au retour de son refuge à Freissinières, dans les Alpes, où il a été témoin de la répression contre les maquis, Vallotton découvre que sa maison a été détruite lors des combats de la Libération. Tout au long de son témoignage, à travers une belle galerie de personnages (du collaborateur Morin au Provençal moyen, Bécarru, en passant par les bourgeois du cru et les gendarmes), Benjamin Vallotton se montre attentif au sort des populations et aux opinions de chacun. Les anecdotes sont nombreuses qui ont trait aux réquisitions ou aux crimes des troupes d'occupation. La destruction des paysages provençaux, cadre de vie idyllique, émeut profondément l'auteur... (Abdelhakim Rezgui, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Nouveau Monde éditions, 2011, in-8°, 541 pp, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
De nombreux ouvrages ont été consacrés à Vichy et au maréchal Pétain, mais il n'y a jamais eu d'étude globale sur les hommes clés qui, autour du chef vieillissant, ont façonné la politique de l'État français entre 1940 et 1944. Après un portrait des personnalités dominantes, Philippe Pétain lui-même, Maxime Weygand, François Darlan et Pierre Laval, l'auteur analyse les cercles concentriques du pouvoir qui entourent Pétain et orientent sa politique. Il décrit son cercle d'amis, au premier rang desquels le Dr Ménétrel, grand admirateur de cette "Révolution nationale", censée revitaliser une population vautrée dans la défaite. Une multitude d'amiraux nous sont dépeints, qui donneront au régime de Vichy le surnom ironique de SPA, "Société de protection des amiraux". L'ouvrage décrypte l'action politique du régime collaborationniste en pénétrant au coeur des cabinets civils et militaires de Pétain, de Darlan et de Laval, où travaillent les penseurs de la "grande réforme". Cette approche transversale et inédite met en lumière les divergences nombreuses et profondes de ces hommes de Pétain. Hommes d'extrême droite, parfois de gauche, anglophiles, germanophobes, ou bien au contraire convaincus par le projet d'une Europe nazie échappant au péril communiste, tous sont cultivés et diplômés, mais assoiffés de pouvoir et presque toujours animés par un antisémitisme virulent.
First Editions, 2010, in-8°, 335 pp, broché, couv. illustrée, bon état
En regardant ces "photos jaunies" de la Seconde Guerre mondiale, les auteurs de ce document ont découvert des personnages et des événements qui ont échappé à l'histoire. Par exemple, cette première bataille secrète de l'eau lourde qui, en pleine défaite de 1940, fut le départ de la grande aventure nucléaire conduisant à la victoire. Les pages de ce livre posent surtout des questions : où sont passés les milliards de la Résistance ? Qui a tué le général Delestraint, le chef de l'Armée secrète ? Pourquoi cette haine "amicale" entre Hitler et Rommel ? Connaissez-vous l'homme qui a sauvé Londres des V1 et a pesé sur le cours de la guerre ? Traîtres ou héros, aventuriers et savants, bourreaux ou victimes, pacifistes et chefs de guerre... tous les personnages qui peuplent ces chapitres ont chacun vécu une aventure insoupçonnée, extraordinaire, que seule la guerre pouvait susciter.
Editions De Borée, 2012, gr. in-8°, 383 pp, nombreuses illustrations et photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dès 1940, dans le Nord-Pas-de-Calais occupé, l'avant-garde des résistants cherche à répondre aux questions suivantes : que faire contre les Allemands ? Comment le faire ? On improvise des solutions en fonction des urgences et des possibilités. Puis on tente de mobiliser une opinion en plein désarroi : la presse clandestine joue dès lors un rôle important. Une activité fonctionnelle polyvalente se met en place, d'où le "militaire" est écarté. Le rapport des forces n'est pas favorable. L'entrée en guerre de l'Allemagne nazie contre l'URSS, en juin 1941, modifie la donne. Dans la région, la dégradation des conditions de vie engendre un profond malaise. La grève des mineurs de mai et juin 1941, activement soutenue par un parti communiste interdit, est sévèrement réprimée, mais confère une nouvelle dimension à la Résistance. 1942 est une année de crise terrible pour les hommes et les femmes de l'ombre. Comment la surmonter ? Il faut s'organiser, créer une sorte de front de la Résistance au niveau national. Il faut surtout disposer de moyens financiers nécessaires à une action plus structurée. Dans la région, la Résistance de terrain demeure très active, mais la tutelle gaulliste s'affirme en envoyant des hommes et des fonds. Tout en demeurant minoritaire, l'avant-garde grossit peu à peu et se renouvelle. Des gens courageux citadins et ruraux, rejoignent les résistants de la première heure. Cependant, la préparation du débarquement allié, avec ses nombreux bombardements et sabotages, asphyxie la région. Après le 6 juin 1944, la Libération est rapide. Les armées alliées en assurent l'essentiel. Si la Résistance libère seulement l'agglomération lilloise, elle joue partout ailleurs un rôle essentiel, notamment grâce à ses réseaux de renseignements et à la distribution de la presse clandestine. Première étape du projet résistant, la Libération implique la mise en œuvre du renouvellement à travers l'épuration et l'instauration des nouveaux pouvoirs. C'est toute l'histoire de la Résistance et des résistants dans le Nord-Pas-de-Calais que Robert Vandenbussche vous invite à découvrir...
France-Empire, 1965, pt in-8°, 315 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, broché, sans la jaquette, bon état
"Autrichien d'origine, Lothar Van Greelen s'engagea à 16 ans dans la Waffen SS. Constamment en première ligne avec un régiment de blindés, Lothar Van Greelen a vécu la tragédie qui s'est jouée sur le front d'invasion de la Normandie et durant la retraite à travers le Nord de la France. Il a pris part à la bataille d'Arnhem contre les troupes alliés aéroportées et à la grande offensive d'hiver des Ardennes. Il participa ensuite à la dernière grande bataille de Hongrie et aux combats de la fin du Reich en Autriche. Quatre fois blessé, titulaire des Croix de Fer de 1ère et de 2ème classe, la guerre s'est terminée pour lui dans un camp américain de prisonniers après la capitulation des armées allemandes." — Témoignage sous forme romancée ; dans un avant-propos, l'éditeur prend la précaution d'en justifier la publication. Dans les années 1960, Claude Jamet est le principal animateur des éditions France-Empire dont le gérant est alors le futur président du CNPF Yvon Chotard. C'est sous l'autorité de Claude Jamet qu'est publié en 1965 le livre "Waffen SS au combat" livre de Lothar van Greelen qui fait l'apologie de la division Das Reich, responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane. Le livre connait un tel succès auprès des milieux néo-nazis et des nostalgiques de l'hitlérisme que sa diffusion suscite une grande émotion jusque dans les allées du pouvoir gaulliste et vaut à Claude Jamet une surveillance active de la part des Renseignements Généraux... (Source : fonds Jacques Delarue, BDIC, Nanterre).
Nouvelles Editions Latines, 1970, in-8°, 394 pp, 8 pl. de photos hors texte, 3 cartes, broché, couv. illustrée, qqs marques au crayon en marges, bon état. Edition originale, bande éditeur conservée
Mémoires du général Van Hecke, ancien de la Cagoule et de la Synarchie. — Création du “Groupe des Cinq” – Les accords Murphy-Giraud – Le débarquement du 8 novembre 1942 – L'imbroglio Darlan-Giraud – L'assassinat de Darlan – La rivalité Giraud-De Gaulle — "... Le débarquement anglo-américain de novembre 1942 confirme l’anglophobie du commissaire général Joseph de La Porte du Theil et révèle une attitude ambiguë de sa part. Présent sur le sol algérien depuis le 4 novembre pour une tournée d’inspection des Chantiers d’Afrique du Nord, La Porte du Theil se rend à Constantine le 7 novembre pour y rencontrer le commissaire régional Van Hecke, dont les sentiments germanophobes et les ardeurs combattantes lui ont été relayés par un espion, le commissaire Jacques. Ces agissements sont reconnus des années plus tard par le général lui-même : « Je m’étais rendu compte que le commissaire régional des Chantiers d’Algérie, Van Hecke, devait me cacher un aspect de ses activités. Pour y voir clair, j’envoyai sur place le commissaire-adjoint, Jacques (...). Il avait pour mission de remettre tout en ordre et de me renseigner discrètement. » À la suite de ces renseignements, le général de La Porte du Theil vient sur le territoire africain afin de raisonner Van Hecke. Toutefois, lorsque les Alliés débarquent dans la nuit du 7 au 8 novembre, le commissaire général se retrouve devant le fait accompli : Van Hecke, qui appartenait au Groupe des cinq avec son adjoint Henri d’Astier de la Vigerie, s’est engagé aux côtés des Alliés avec ses jeunes. La réaction du général de La Porte du Theil, une fois rentré en France, est sans équivoque : il condamne ces événements et accuse Van Hecke de trahison..." (Christophe Pécout, Pour une autre histoire des Chantiers de la Jeunesse, 1940-1944)
Estadens, Pyrégraph, 2001, gr. in-8°, 298 pp, préface d'Etienne Taillemite, 25 photos et documents, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Le cas de l'amiral Charles Platon reste, encore aujourd'hui, une énigme pour l'historien. Comment en effet un officier de marine, à la carrière exceptionnelle, passionné par son métier, a-t-il pu se fourvoyer au point de compter parmi les ultras les plus ultras de la collaboration, sans apparemment le moindre scrupule de conscience ? Gouverneur de Dunkerque pendant les événements tragiques de mai juin 1940, ministre du gouvernement de Vichy où il fut, entre autres, chargé de la lutte contre la franc-maçonnerie, Platon est représentatif d'une époque troublée où les esprits les plus brillants, confrontés au brutal armistice de juin 1940, ont réagi en opposition totale avec les règles de vie, la rigueur morale, la droiture intellectuelle et parfois la foi chrétienne, qui avaient été les leurs jusqu'à la fin de la « drôle de guerre ». L'amiral Platon fut un personnage secret, à la fois fascinant et déroutant. Sa mort en Périgord noir, fut à l'aune de sa vie agitée. Il est l'un de ces « soldats perdus » que l'Histoire a volontairement occultés. Après ses biographies de plusieurs amiraux de l'Ancien Régime, Jean-Marc Van Hille éclaire, dans cette étude solidement étayée de nombreux documents, une époque douloureuse de notre histoire, présente encore dans maintes mémoires et dont beaucoup de pages sont restées dans l'ombre.
P., Editions Créator, 1952, in-8°, 357 pp, une photo hors texte, biblio, broché, bon état, bande éditeur conservée (“Réhabiliter Pétain ?”)
Cet ouvrage est une réponse (de la partie civile) au livre des défenseurs du Maréchal Pétain "Requête en révision pour Philippe Pétain". — "Ce livre répond à certaine “Requête en révision” introduite en 1950 auprès du Garde des Sceaux en vue de rouvrir le procès du maréchal Pétain. Des « faits nouveaux » y étaient allégués, – des faits ignorés lors du procès et qui, assurait-on, s'ils avaient été connus auraient orienté vers l'acquittement l'arrêt de la Haute Cour. « C'est le procès de cette requête et de ces faits nouveaux que se propose le présent ouvrage. » L'auteur le dévoile sans ambages et, puisque le débat a été, avant lui, du prétoire « transféré dans la rue », il n'hésite pas à s'adresser, à son tour, au public pour le faire juge. Dans le procès d'un Procès qu'on s'efforce d'instituer, de quoi s'agissait-il ? D'un vieux Maréchal de France à relever de l'indignité nationale. M. Vanino ne l'entend pas ainsi. Le procès de réhabilitation l'offusque. A l'ancien chef pour lequel réparation est réclamée, il oppose une « armée », et il se fait l'interprète de cette armée où se rassemblent par « centaines de milliers » des familles françaises meurtries : celles qui pleurent leurs morts glorieux, victimes d'un « don total » librement consenti au temps des ténèbres « pour que la France vive dans la lumière ». Au premier rang de ces ombres tragiques « un frère engagé volontaire à dix-huit ans tué à l'ennemi ». C'est au nom de ce frère, au nom de ceux qui ont partagé son destin qu'il se constitue partie civile. Comment lui dénier l'accès à la barre, comment refuser de l'entendre ? Nous voilà prévenus cependant ! Si plus d'une fois presque à chaque page, dans ce livre, le ton se passionne, n'en demeurons pas étonnés ! Dès le titre il y paraît : pareillement à la préface qui est du pur Bernanos. N'attendons pas ici le style impassible d'une histoire sereine qui ne voudrait pas s'écarter des sentiers incolores de l'impartialité. Ici, on a pris position. On fut, on reste du parti de la Résistance – qui date du 18 juin 1940 et dont le siège passa de Londres à Alger. On ne ménage pas l'adversaire, on ne mâche pas les mots. On ne se retient pas quand la colère vous prend à la gorge, que l'indignation vous soulève, que le mépris vous domine – quitte, de temps à autre, à se permettre la détente d'une ironie cinglante... Oui, la querelle est loin d'être apaisée. Nous nous retrouvons en plein drame, en pleine action judiciaire..." (F. Gadrat, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1955)