8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Editions du Rocher, 1992, in-12, 197 pp, préface de Jean Dutourd, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, envoi a.s.
Le témoignage de Fred Samuel, joaillier renommé de la Maison Fred, ancien du 22e R.M.V.E. Fred Samuel fut réfugié dans la Drôme, en particulier à Mirmande-Saulce, où il rejoindra la Résistance. — "Toute vie réussie a l’air d’un conte de fées. Mais, quand on creuse un peu, quand on observe les détails, on s’aperçoit que, derrière le conte de fées, il y a de l’énergie, de la persévérance, de l’intelligence, du courage. Quelques tragédies aussi, hélas ! Fred Samuel plus qu’un autre semble avoir vécu dans un univers féerique, peuplé d’émeraudes, de saphirs, de diamants, de calcédoines et d’oeils-de-tigre. Les murs de sa caverne étincellent de pierres précieuses. Il a ciselé des milliers de bagues, tressé des milliers de bracelets, il a composé et recomposé cent fois le collier de la reine, sans mettre en péril aucune monarchie dans le monde. Il a été magicien, créant des animaux avec de l’émail, des topazes, des améthystes et de l’or." (Jean Dutourd) — Ancien résistant et légionnaire, commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire, Fred Samuel avait créé en 1936 la bijouterie “Fred”. Il avait introduit la perle de culture en France. Né le 3 août 1908 à Buenos Aires, d'un père bijoutier alsacien qui avait fui son pays pour échapper au service militaire en Allemagne après la guerre de 1870, Fred vient à Paris à 16 ans étudier la joaillerie. Il ouvre son premier magasin, Fred Samuel, rue Royale en 1936 et s'enthousiasme pour la perle de culture, une nouveauté japonaise qui bouleverse une joaillerie jusque là vouée aux perles fines. La plus belle couleur, un léger crème-rosé, porte depuis le nom de "couleur Fred". Mary Pickford, Douglas Fairbank, Marlene Dietrich comptent parmi ses premiers clients. En 1939, ce citoyen argentin n'est pas mobilisable et décide de rejoindre la Légion étrangère. Fait prisonnier par les Allemands en juin 1940 dans la Somme, il s'échappe peu après et regagne Paris. En décembre 1941, le Commissarait aux affaires juives appose l'étoile jaune sur la devanture de son magasin et le somme de retirer le nom de Samuel. Fred était né. "Par la suite, j'ai conservé ce nom, peut-être par défi, peut-être pour ne pas oublier ces heures monstrueuses, peut-être aussi pour maintenir le bénéfice d'un anonymat salutaire", explique-t-il dans ses "Mémoires d'un joaillier" parus en 1992. En 1942, il passe en zone libre. Après diverses arrestations et incarcérations, il se réfugie dans la Drôme où, en avril 1943, il forme un réseau FTP. Il rentre à Paris en septembre 1944. Cette période de sa vie lui vaudra d'être commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. Et les affaires décollent. Il pare le gotha, de l'épouse de l'ancien président indonésien Soekarno à la princesse Grace de Monaco. Il collabore avec des artistes tels que Jean Cocteau ou Bernard Buffet. Dans les années 1960, il recrute sa clientèle chez les princes arabes, grands amateurs de pierres précieuses. Fred se passionne dans les années 80 pour les pierres de couleurs : il acquiert une collection de 42 diamants de couleurs avec lesquels il réalise une parure appelée "Arc-en-Ciel". Parallèlement, il continue à créer des bijoux comme la ligne "Force 10" qui mélange l'or et l'acier. Il crée de nombreuses parures pour le septième art, dont la plus célèbre est le collier de 23 rubis taillés en forme de coeur entourés de diamants offert par Richard Gere à sa "Pretty Woman", Julia Roberts. En 1995, la maison Fred rejoint le groupe LVMH... Fred Samuel meurt en 2006, à l'âge de 98 ans.
Laffont, 2007, in-8°, 223 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Un Pikolo, dans l'univers concentrationnaire d'Auschwitz, est l'adjoint du kapo, un détenu choisi par celui-ci pour son service personnel ; c'est aussi le surnom que Primo Levi donne à un jeune juif alsacien rencontré peu après son arrivée au camp : "Jean était un Pikolo exceptionnel. Il joignait à la ruse et à la force physique des manières affables et amicales : tout en menant avec courage et ténacité son combat personnel et secret contre le camp et contre la mort." De ce Pikolo, Primo Levi fera le héros du plus beau chapitre de son livre “Si c'est un homme”. Ainsi ce détenu anonyme – numéro 176.397 – trouve-t-il, grâce au futur grand écrivain, une identité et une dignité nouvelles. Quand ils retrouveront, après la libération des camps, ils entretiendront une relation d'une qualité rare, qui résistera à tout : à l'horreur, à la séparation et au désir d'oubli. Pendant un demi-siècle Jean Samuel s'est tu. Il préférait laisser la plume à son ami Primo Levi. Aujourd'hui que celui-ci s'est éteint, que partent un à un les hommes et les femmes qui avaient encore en mémoire les images d'Auschwitz, il accepte enfin de donner le récit de sa jeunesse meurtrie. Entre autobiographie, correspondance et témoignage, un livre atypique qui prend à la gorge.
Pygmalion, 1995, gr. in-8°, 252 pp, avec le témoignage de Willy Brandt, 12 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le seul livre consacré aux résistants allemands morts en combattant l'hitlérisme. — Ce livre n'a qu'une ambition : démontrer que des dizaines de milliers d'Allemands ont combattu avec acharnement le régime sanguinaire érigé par Adolf Hitler. Il rappelle également aux lecteurs français que ces Allemands-là furent assez courageux pour essayer d'entraver, au péril de leurs vies ou par leurs sacrifices, la démarche meurtrière du Troisième Reich, et que par conséquent, contrairement à ce que l'on pense encore trop souvent, la nation allemande n'en porte pas, dans sa totalité, l'entière responsabilité. Il faut donc prendre acte de cette vérité incontestable : des ouvriers et des bourgeois, des socialistes, des syndicalistes et des communistes, des protestants et des catholiques, des officiers et de nombreux jeunes ont, tout au long du règne hitlérien, risqué leur vie en témoignant d'une "autre Allemagne". Des milliers d'Allemands ont été exécutés pour avoir participé à des actes de "haute trahison". D'autres, bien plus nombreux encore, ont souffert et sont morts dans les prisons et camps de concentration du régime nazi. Lorsque les déportés français sont arrivés dans ces camps, ils y ont rencontré des Allemands. Et pour cause : ils avaient été créés pour y "héberger" les adversaires allemands de la "peste brune". On ne parlera pas pour autant d'un réel mouvement de résistance en Allemagne hitlérienne. De toute manière, un régime totalitaire qui force les citoyens à se soumettre à une discipline de fer au point de les priver de la moindre parcelle d'autonomie, rend impossible la constitution du moindre mouvement de masse. C'est pourquoi ces Allemands étaient exemplaires. Ils méritent, ces inconnus ou méconnus, de ne pas rester confinés dans l'anonymat.
Editions Sociales, 1973, pt in-8°, 174 pp, préface de Benoît Frachon, introduction de Maurice Moissonnier, 4 pl. de photos hors texte, broché, état correct (Coll. Souvenirs)
Moulins, Chez l'auteur, 1952, in-8°, 188 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un confrère médecin. Rare
Témoignage sur l'épuration. L'auteur a été condamné à dix ans d'indignité nationale le 5 mars 1945.
Erpe, De Krijger, 2008, in-8°, 199 pp, traduit de l'anglais, nombreuses photos, 17 cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Champs de bataille de la Belgique, 3)
Le fort d’Ében-Émael est un fort belge situé près du village d'Ében-Émael, dans la commune de Bassenge, en province de Liège, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Il fut construit entre 1932 et 1935 en tant que pièce maîtresse du nord de la ceinture fortifiée de Liège. Sa prise rapide par la Wehrmacht les 10 et 11 mai 1940 marqua l'entrée de la Belgique dans la Seconde Guerre mondiale, ainsi que le début de la campagne des 18 jours et de la bataille de France.
Fernand Nathan, 1945, in-12, 32 pp, une photo du colonel Romans-Petit et une carte, broché, bon état (Coll. La vie secrète du Maquis). Rare
Editions Rouff, 1976, in-8°, 339 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
Flammarion, 1978, gr. in-8°, 255 pp, biblio, index, broché, bon état
La guerre 1939-1945 est fort loin et tout près de nous. Sur elle, existe une abondante littérature tournée vers l'épique plus que vers le matériel, vers le spirituel plus que vers le temporel, vers la politique plus que vers la vie des hommes. A l'aide de documents en partie inédits, a été reconstituée la façon dont les Français ont vécu pendant la « drôle de guerre », pendant l'Occupation et après. Les événements ne se sont pas toujours passés comme il a été dit, ni moins encore comme le présentent tant de souvenirs. Dissipant de nombreux préjugés et légendes, cette histoire économique, qui déborde parfois sur d'autres pays, permet de dégager de ces six années de nombreux enseignements de poids, vus sous un angle nouveau : celui des documents mis pour la première fois au jour par Alfred Sauvy.
Ed. Hier et Aujourd'hui, 1947, fort in-12, 461 pp, traduit de l'américain, broché, bon état
"Un « chef d’œuvre » stalinien oublié." (Jean Jacques Marie, Cahiers du mouvement ouvrier) — "Si l'Histoire du Parti communiste (bolchevique) du temps de Staline est un monument durable du mensonge historique le plus meurtrier, il existe aussi, de l'histoire stalinienne, des versions libérales et érudites. “La Grande Conspiration contre la Russie” de M. Sayers et A. E. Kahn fut un modèle du genre, avec son jeu de références et ses notes bibliographiques, utilisant aussi au besoin des ouvrages interdits en Union soviétique, comme “Ma vie” de Trotsky, mais au service d'une vision entièrement orthodoxe de l'histoire russe, avec, par exemple, des perles comme celle-ci : « La mort de Trotsky ne laissait plus qu'un seul candidat vivant au rôle de Napoléon en Russie : Adolf Hitler ». Au lendemain de la guerre et du front populaire des États, j'ai été le témoin de l'efficacité de ce type de discours..." (Pierre Vidal-Naquet, Un Eichmann de papier, 1980) — "... Ceux qui veulent connaître dans tous ses détails la conspiration trotskiste, ceux qui veulent apprendre ce que signifia le trotskisme pour la Russie ; ceux qu’il intéresse de savoir à quelle source viciée les trotskistes actuels puisent leurs arguments et les motifs de leurs provocations, qu’ils lisent ce livre : ils y trouveront l’histoire complète, minutieuse de cet homme que Lénine appelait le « Judas de la Révolution russe », et de tous ses adeptes vendus comme lui aux fascistes allemands et japonais. Sayers et Kahn, pierre après pierre, élèvent sous nos yeux la Cinquième colonne, qui, à l’intérieur de l’URSS, cherchait à ébranler, puis à perdre le régime soviétique. Ils montrent Trotsky lançant ses campagnes de propagande meurtrière, “tenant bon”, espérant la mort de Staline, et se reposant sur Hitler du soin de préparer son effondrement, avec l’aide de ses disciples ; Trotsky en qui vinrent se fondre tous les venins de l’antibolchévisme, et qui servit le capitalisme de tout son pouvoir, jusqu’à sa mort." (Léopold Durand, Cahiers du Communisme, n° 10, octobre 1947)
P., A la Fronde Lorraine, 1944, in-4°, (6)-117 pp, couv. imprimée en 2 couleurs lég. abîmée, bon état intérieur, envoi a.s. Edition originale, un des 250 exemplaires (n° 20) sur blanc surfin
Les Dossiers d'Aquitaine, 2002, in-8°, 192 pp, 14 photos et fac-similés, repères chronologiques, annexe biographique, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires de France), envoi a.s. de Kiem et Denise Pham-Van. On joint 2 coupures de presse (en photocopies) sur le livre
L'histoire de Kiem, ancien prisonnier de guerre du camp des Annexes à Dole, est un véritable roman d'aventures passant de l'Indochine à la bataille de Normandie, de la Résistance à l'armée du général Leclerc, de la libération du sol de France à la victoire sur le nazisme. Orphelin dès l'âge de cinq ans, il subit sa première mise à l'écart (mise aux annexes) dans une famille d'accueil. Il est alors affecté aux tâches domestiques et accessoirement à la fonction de garçon de fouet. Tout au long de son parcours, le destin s'acharne à le reléguer aux annexes de la vie. Pourtant, semblable à l'étrave du navire remontant du tréfonds des abysses, il se redresse chaque fois et vainc les éléments rebelles. Denise, sa marraine de guerre, son rayon de soleil, son grand amour, l'aide à s'évader du camp de prisonniers, sévèrement gardé par les Allemands. Ensemble, ils affrontent tous les tourments de l'existence et transmettront, forts et fiers, leur soif de bonheur et d'espérance en l'avenir.
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1966, in-8°, 300 pp, 16 pl. de photos hors texte, reliure toile éditeur avec une vignette illustrée sur le premier plat
Podzun-Pallas-Verlag, s.d. (v. 1975), in-4°, 176 pp, 220 photos, texte en allemand et en anglais, cart. éditeur, jaquette illustrée en couleurs, bon état
Les unités de véhicules blindés légers et de motocyclettes de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Copernic, 1981, in-4°, 280 pp, 402 photos, cartonnage illustré de l'éditeur,
Recueil de photos de chars allemands classés par modèles, avec légendes. Une ou 2 photos par page. "Avec des photos de la collection privée du général Guderian."
Atelier Alpha Bleue, 1990, in-8°, 294 pp, 28 pl. de photos hors texte, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à 5 nerfs, auteur, titre et fleurons dorés, couv. illustrées conservées, bon état. Exemplaire bien relié
En octobre 1944, le docteur Scherrer s'engage dans le 1er régiment du Morvan, le Royal-Morvan. Le 24, il est blessé lors d'un combat à Château-Lambert. En 1950, Il publie cet ouvrage qui obtient le Prix Général Muteau décerné par l'Académie française en 1951. Ce livre est un témoignage implacable et parfois terrible sur la vie et les hommes d’un régiment FFI en 1944-1945, combattant ensemble malgré des convictions politiques et religieuses très différentes. Texte sans concession qui dit aussi bien le courage et la valeur de ces résistants que leurs défaillances, leurs excès et leur injustice. — "L'histoire de la campagne d'hiver d'un régiment FFI, chargé de tenir un secteur du front des Vosges, en automne 1944, et bientôt d'enfoncer les lignes allemandes pour descendre en Alsace, constitue l'essentiel de ce récit. Mais l'intérêt du livre tient plus au « témoignage » qu'il veut être qu'à la narration des faits, somme toute connus. Le vocable FFI résonne mal aux oreilles de plusieurs pour qui il suggère la « cohorte des engagés de la douzième heure, jouant au soldat dans les villes de l'arrière », pour reprendre les expressions mêmes de M. Scherrer. Aussi l'auteur a-t-il voulu rendre justice à certaines de ces troupes qui ont activement participé à la libération du territoire." (Robert du Parc, Etudes, 1950)
Atelier Alpha Bleue, 1990, in-8°, 294 pp, 28 pl. de photos hors texte, reliure demi-basane cerise, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, couv. illustrée conservée, bon état
En octobre 1944, le docteur Scherrer s'engage dans le 1er régiment du Morvan, le Royal-Morvan. Le 24, il est blessé lors d'un combat à Château-Lambert. En 1950, Il publie cet ouvrage qui obtient le Prix Général Muteau décerné par l'Académie française en 1951. Ce livre est un témoignage implacable et parfois terrible sur la vie et les hommes d’un régiment FFI en 1944-1945, combattant ensemble malgré des convictions politiques et religieuses très différentes. Texte sans concession qui dit aussi bien le courage et la valeur de ces résistants que leurs défaillances, leurs excès et leur injustice. — "L'histoire de la campagne d'hiver d'un régiment FFI, chargé de tenir un secteur du front des Vosges, en automne 1944, et bientôt d'enfoncer les lignes allemandes pour descendre en Alsace, constitue l'essentiel de ce récit. Mais l'intérêt du livre tient plus au « témoignage » qu'il veut être qu'à la narration des faits, somme toute connus. Le vocable FFI résonne mal aux oreilles de plusieurs pour qui il suggère la « cohorte des engagés de la douzième heure, jouant au soldat dans les villes de l'arrière », pour reprendre les expressions mêmes de M. Scherrer. Aussi l'auteur a-t-il voulu rendre justice à certaines de ces troupes qui ont activement participé à la libération du territoire." (Robert du Parc, Etudes, 1950)
Denver, Outskirts Press, 2006, gr. in-8°, (18)-510 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
"I was at the forefront of planning, organizing and carrying out the deportations to the concentration camps. I submitted recommendations to Superior Officers regarding the most cost effective and efficient methods to utilize in the camps to ensure the maximum number of executions on a daily basis. I participated in the killings of civilians and Jews conducted by Einsatzgruppen Units in the Ukraine and continued to offer proposals on means to expedite the process. I have killed with ruthless disregard for humanity. I ordered young German soldiers to kill with ruthless disregard for humanity. I personally authorized favorable reports on the use of Zyklon B as a gassing chemical and personally pulled the trigger of a machine gun to shoot civilians on the snowy steppes of the Ukraine. I hanged Polish, French and Dutch civilians during summary and reprisal executions. I am a criminal."
P., Salvator, 2005, in-8°, 443 pp, traduit de l'allemand, 45 photos, un tableau généalogique, broché, couv. illustrée, bon état
Sur la base de nouvelles sources (oeuvres complètes, correspondances diverses), l'auteur nous décrit l'itinéraire exemplaire et courageux du pasteur luthérien allemand, Dietrich Bonhoeffer. Dans cet ouvrage, il fait preuve d'une très grande maîtrise pour présenter en Dietrich Bonhoeffer l'homme, écrivain, le résistant à Hitler, le théologien d'exception qui ouvre de nouvelles voies au christianisme contemporain. Après une longue période – puisque le livre de Eberhard Bethge remonte à 1967 – cette biographie devient l'ouvrage de référence sur Dietrich Bonhoeffer.
Belfond, 1983, gr. in-8°, 221 pp, qqs documents reproduits, broché, couv. illustrée, bon état
Au procès de Nuremberg, Albert Speer – l'un des plus hauts dignitaires du IIIe Reich, architecte favori du Führer qui en fit son ministre de l'armement – réussit à convaincre ses juges qu'il n'était pas responsable des effroyables crimes dont on l'accusait et échappa à la pendaison : simple technocrate, il n'aurait fait qu'obéir aux ordres, il n'avait jamais trempé dans l'horreur. Faux, usage de faux, démontre l'historien allemant Matthias Schmidt. Aidé de son collaborateur et ami Wolters, Albert Speer a falsifié la chronique qui retraçait au jour le jour les activités de son ministère. Un historien a retrouvé dans une bibliothèque anglaise l'original de ce texte qui prouve de manière éclatante et irréfutable la participation active de Speer aux atrocités qu'il a toujours approuvées. Dans ses Mémoires rédigés durant ses vingt ans de détention (Au coeur du IIIe Reich, Journal de Spandau), Speer a post-fabriqué une image de lui en tous points contraire aux faits. Grâce à Matthias Schmidt, un mythe enfin s'écroule.
Plon, 1950, in-8°, iii-368 pp, traduit de l'allemand par René Jouan, chronologie, broché, bon état
Par l'interprète de la Wilhelmstrasse. — "Un livre vivant, intéressant, empreint d'une grande honnêteté de pensée et d'expression." (André François-Poncet)
Perrin, 2014, gr. in-8°, 441 pp, traduit de l'allemand par René Jouan, préface et notes de Jean-Paul Bled, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
Traducteur d'Hitler et des principaux hiérarques nazis, Paul-Otto Schmidt raconte en témoin privilégié l'ascension et la chute du IIIe Reich, en particulier les principales réunions et rencontres diplomatiques qui émaillèrent son histoire. Excellent observateur, volontiers sarcastique envers ces "fous" qui gouvernent l'Allemagne, le mémorialiste abonde en anecdotes savoureuses et portraits enlevés, à commencer par Hitler lui-même et sa Cour : Ribbentrop et ses vanités, Goering et ses enfantillages, Goebbels et Himmler. Mais aussi Mussolini, Ciano, Franco, Daladier (excellent récit de Munich), Pétain à Montoire, Laval, Molotov et de nombreux autres. "Paul Schmidt se révèle l'un des observateurs les plus lucides d'un régime sur lequel il n'existe finalement que peu de témoignages fiables et aucun d'aussi bien écrit", résume Jean-Paul Bled dans sa préface intitulée "Le Saint-Simon du IIIe Reich". — "Un livre vivant, intéressant, empreint d'une grande honnêteté de pensée et d'expression." (André François-Poncet)
Plon, 1963, in-8°, 280 pp, sources, broché, bon état
Le procès de Pierre Pucheu, qui fut ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy, a eu lieu à Alger en mars 1944 devant le tribunal d’armée et se termina, on le sait, par la condamnation à mort et l’exécution de l’accusé. Ce fut le premier des grands procès dits de collaboration, mais malgré le bruit qu’il fit à l’époque il était jusqu’ici assez mal connu ; la polémique qui s’en est emparé était sans doute le principal responsable... Dans le contexte de l’opération Torch, Pierre Pucheu sollicite auprès du général Giraud un sauf conduit lui permettant de se rendre à Alger et d’être incorporé dans une unité combattante. Pierre Pucheu débarque à Casablanca le 6 mai 1943. Aussitôt il est mis en résidence surveillée dans le Sud marocain puis transféré à Ksar-es-Souk. Faute de réponse du général Giraud, Pierre Pucheu fini par écrire le 7 août 1943 au général de Gaulle pour l’informer de l’accord de Giraud pour son séjour en AFN et du fait qu’il est prêt à rejoindre une unité combattante avec le grade le plus modeste si nécessaire et ce en abandonnant toute activité politique. Pas de réponse, mais un transfèrement à la prison civile de Meknès. En métropole le 30 août 1943, le Comité centrale de la résistance se prononce sur le cas Pucheu d’une manière extrêmement dure : « Pierre Pucheu, ancien ministre de l’Intérieur de Vichy, pourvoyeur des prisons et des fusillades, reconnu coupable de complicité d’assassinat, est condamné à mort par le peuple français ». — "La condamnation de Pucheu, assassinat légal selon la formule de Robert Aron, décision politique prise au nom de la « raison d'Etat » ou application de la législation de droit commun ? C'est cette dernière thèse que soutient l'auteur, membre du tribunal d'armée qui rendit la sentence à Alger. Justifiant la condamnation à mort, il semble cependant avoir souhaité, selon le vœu formulé par le tribunal, que la peine ne fût pas exécutée." (Revue française de science politique, 1964)
Presses de la Cité, 1996, gr. in-8°, 345 pp, sources, broché, couv. illustrée, bon état
"Jusqu'en novembre 1942, le maréchal Pétain exerça, sans partage, le pouvoir à Vichy. La France disposait encore d'une zone libre, d'une armée réduite et surtout de son Empire et de sa flotte. Si le Maréchal joua un double jeu, comment expliquer que des centaines de soldats français et alliés moururent dans un combat fratricide lors du débarquement en Afrique du Nord en novembre 1942 ? L'amiral Darlan et les généraux d'Afrique ayant décidé de cesser le feu et de retourner leur forces contre les Allemands, le Maréchal les fustigea publiquement. Les approuva-t-il secrètement ? S'il les approuvait, pourquoi envoya-t-il l'amiral Platon à Tunis pour ordonner la lutte contre les Anglo-Saxons et pourquoi ne donna-t-il pas à temps à l'amiral de Laborde l'ordre de sortir la Flotte française du piège de Toulon ? De très nombreux ouvrages ont été consacrés au maréchal Pétain. Mais celui-ci, écrit à partir de documents souvent peu connus ou inédits, donne un éclairage original sur le comportement du Maréchal."
Plon, 1980, in-8°, 512 pp, traduit de l'américain, notes bibliographiques, broché, bon état
Traduction française de : Soldiers of the Night : The Story of the French Resistance. — Dans ce livre qui fera date, David Schoenbrun recrée l'histoire et l'humanité de la Résistance française telle qu'il l'a vue de ses propres yeux. "Tout simplement magnifique. “Soldats du silence” n'est pas seulement un grand récit d'aventure, mais une contribution durable à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale." (Theodore H. White) — "The most complete account of the French Resistance in English, and the most sensitive." (New York Times Book Review)