8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Stock, 1970, fort in-8°, 1047 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans cette somme, déjà classique, l'auteur analyse les grands moments de la Troisième République : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre, le 6 février 1934, le Front populaire... avec des portraits incisifs et vivants de Clemenceau, Blum, Daladier, Raynaud, Pétain, De Gaulle... La quatrième et dernière partie de l'ouvrage (et la meilleure) est constituée par le récit de la bataille de France, en mai-juin 1940. Un ouvrage de référence sur la chute de la Ille République.
Club Français du Livre, 1970, fort in-8°, 1047 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure pleine toile imprimée de l'éditeur, premier plat illustré d'une Marianne perdant la tête, une charnière abîmée, bon état
Dans cette somme, déjà classique, l'auteur analyse les grands moments de la Troisième République : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre, le 6 février 1934, le Front populaire... avec des portraits incisifs et vivants de Clemenceau, Blum, Daladier, Raynaud, Pétain, De Gaulle... La quatrième et dernière partie de l'ouvrage est constituée par le récit de la bataille de France, en mai-juin 1940, et c'est la meilleure partie. Un ouvrage de référence sur la chute de la Ille République.
Plon, 1985, gr. in-8°, 449 pp, traduit de l'américain, broché, bon état
L'hallucinant périple de William Shirer, témoin de l'apocalypse de l'Occident. Résidant à Berlin à partir de 1934, fasciné et horrifié par Hitler, spectateur d'une dictature entraînant une nation vers une guerre de conquêtes et de ravages, il couvre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour la radio américaine CBS. N'hésitant pas à dénoncer la censure dont il était victime et refusant de se plier aux exigences propagandistes du régime nazi, il quitte l'Allemagne en décembre 1940. De retour à Berlin à l'automne 1945, il découvre le nouveau visage, vaincu et dévasté, du pays. Ces mémoires nous livrent ses réflexions d'alors sur les terribles événements qui se déroulèrent inexorablement sous ses yeux. — "Le titre français, “Les années du cauchemar 1934-1945”, risque d'induire le lecteur en erreur. En effet, abstraction faite de l'épilogue d'une vingtaine de pages, le livre s'arrête au moment où l'auteur retourne aux Etats-Unis, c'est-à-dire en décembre 1940, peu après l'échec allemand dans la fameuse bataille d'Angleterre. Un journaliste chevronné se penche sur une tranche de sa vie particulièrement passionnante. II nous fait part des événements dont il a été le témoin, de ses expériences, de ses impressions, de ses réflexions. Sans doute lui arrive-t-il de mêler à sa relation des faits des parcelles de sa vie privée, intime, familiale. Grâce à ses qualités, à sa capacité aussi de trouver des informateurs sérieux, il exerce au mieux sa profession, compte tenu de l'existence d'une censure rigoureuse et d'une surveillance permanente. Ses notes de l'époque, souvent citées, sont surtout des constatations ou des intuitions qui se révèlent exactes et confirment ce que l'on sait de Hitler, de ses paladins et de son IIIe Reich. (...) Au total, nous ne regrettons pas cette lecture agréable, parfois instructive, voire passionnante. Peut-être l'ouvrage aurait-il gagné à être essentiellement un document subjectif, un témoignage personnel qui aurait complété et éclairé les oeuvres d'érudition. Le récit autobiographique aurait du dominer davantage l'ensemble qu'il aurait rendu plus original." (Pierre Angel, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1986)
P., Henri Veyrier, 1981, gr. in-8°, 460 pp, 48 pl. de photos hors texte, liste alphabétique des réalisateurs, liste chronologique des films, fiches techniques et résumés des 220 films analysés, broché, couv. à rabats, bon état
"Le titre choisi par Siclier, critique au “Monde”, exprime le désir de l'auteur de ne pas porter sur le cinéma de la France occupée "le regard d'un intellectuel politisé des années 70 sur un passé non directement vécu". L'ambition de ce volume n'est pas de présenter une analyse idéologique mais, plus modestement, de livrer le témoignage d'un spectateur dont les jugements concernent la qualité des oeuvres plus que leur message réel ou supposé. Siclier, comme tant d'autres adolescents, a vécu l'Occupation plus ou moins en marge de conflits dont l'écho n'arrivait souvent qu'assourdi dans sa petite ville. II le reconnaît simplement, et le charme de son livre tient sans doute à la chronique discrète qu'il fait de sa jeunesse à Troyes. Une jeunesse exemplaire dans sa banalité, à laquelle seul le cinéma pouvait apporter la part de rêve indispensable. Mais nul impressionnisme dans ces souvenirs : l'auteur s'appuie sur une documentation précise, a revu tous les films qu'il évoque et a rencontré certains acteurs et réalisateurs. Le spécialiste trouvera donc dans cet ouvrage une foule de renseignements, dont l'intérêt est aussi historique car ils aident à mieux comprendre les ambiguités et les contradictions de la France de Vichy. Sans prétendre résumer un travail aussi riche, l'on signalera un passionnant chapitre sur la Continental, société allemande opérant en France, chargée d'inonder le marché de "films [...] divertissants mais nuls" afin de hâter la décadence morale du pays ; parmi de nombreuses comédies de valeur inégale, destinées à combler le vide laissé par le cinéma américain (interdit), elle produisit quelques authentiques chefs-d'oeuvre, dont Le Corbeau. Siclier, à l'occasion de tel ou tel film marquant, évoque également les principales tendances du cinéma français d'alors, qui se caractérise par l'importance des adaptations littéraires et la persistance de comédies boulevardières traditionnelles : échapper à la vigilance de la censure, affirmer la continuité et l'éclat de la culture française malgré la défaite, oublier la guerre, telles étaient les préoccupations essentielles. Les signes de l'idéologie dominante sont perceptibles dans ces films mais elle n'épargnait totalement personne, comme le montre courageusement le cinéaste résistant Louis Daquin. Toutefois, Siclier insiste avec raison sur l'écart existant entre le message explicite ou implicite des films et leur réception par un public souvent critique. Surtout, la plupart des oeuvres présentées se rattachaient au cinéma d'avant-guerre, transgressant parfois ouvertement l'ideologie pétainiste, comme dans Voyage sans espoir. Sur les 220 films tournés sous l'Occupation, beaucoup n'ont plus qu'un intérêt documentaire. Mais l'on note l'apparition de talents qui devaient marquer le cinéma français par la suite, comme Becker ou Bresson. Siclier consacre les dernières pages à étudier rapidement les films sur la Résistance, évoque le toumant de 1971 avec le choc provoqué par Le Chagrin et la Pitié ainsi que la vogue actuelle de films sur la Collaboration : "Depuis 1945 l'époque Pétain, mythifiée ou demythifiée, refoulée ou éclairée, n'a pas cessé de hanter le cinéma français"." (Jean Paulhan, The French Review, 1983) — "Pour tout travail sur le cinéma de l’Occupation, l’ouvrage de J. Siclier offre un double intérêt. Le témoignage d’un jeune cinéphile reconstitue à merveille l’atmosphère d’illusion des salles des « années noires ». Mais en contrepoint apparaît le jugement de l’adulte qui a médité sur la période, peut-être poussé par la volonté d’exorciser ses souvenirs. A travers l'analyse des 220 longs métrages tournés en France entre 1940 et 1944, J. Siclier y développe sa thèse : l’inexistence d’un cinéma de Vichy, vitrine artistique de l’État français, 1940-1944 marquant la persistance de structures dans une nouvelle conjoncture politique." (Jean-Marc Lafon) — De l'Armistice à la Libération, le cinéma français a continué à exister. Des cinéastes et des acteurs se sont expatriés, mais deux cent vingt longs métrages de fiction ont été réalisés sous le régime de Vichy par des cinéastes aussi prestigieux que Robert Bresson, Marcel Carné, Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker, Sacha Guitry, Marcel Pagnol et Jean Delannoy. Pour Jacques Siclier, ce cinéma n'a pas été aussi lié qu'on a bien voulu le dire au régime de Vichy. Et s'il y a eu des films pétainistes, il n'y a pas eu, contrairement à l'opinion reçue, de "Cinéma de Vichy". Son livre n'est pas seulement l'analyse, titre par titre, de tous ces films et de leurs conditions de production, mais une réflexion sur l'esprit du temps et la psychologie des spectateurs de cinéma en France occupée. C'est à cette lumière que l'on peut revoir Les visiteurs du soir, Le corbeau, Les inconnus dans la maison, Le ciel est à vous, L'éternel retour et Les enfants du paradis.
Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1995, gr. in-8°, 507 pp, édition établie par Olivier Vallade, préface du général Alain Le Ray, 17 pl. de photos hors texte, 8 pl. de cartes hors texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
C'est en 1979 que deux historiens grenoblois, Paul et Suzanne Silvestre, avaient évoqué dans un ouvrage remarquable "Les enfants du refus". Ceux-ci, réfractaires à la loi vichyssoise du 16 février 1943 sur le STO (Service du travail obligatoire) firent naître et se développer dans notre département la Résistance intérieure dans la France occupée. Des insoumis de la Relève aux bataillons de la Libération, c'est toute la geste maquisarde qui revit, mois après mois, secteur après secteur, en ce livre fervent. Les Presses Universitaires de Grenoble et le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère vous présentent aujourd'hui une réédition de cet ouvrage grâce auquel anciens résistants ou amateurs d'histoire pourront entretenir la mémoire de ceux qui, dans la diversité des réseaux, des mouvements ou des groupes, furent les artisans d'un combat décisif contre l'Allemagne nazie. Cette réédition, établie avec le concours d'Olivier Vallade, correspondant de l'Institut d'histoire du temps présent pour l'Isère, est enrichie d'une iconographie et de cartes inédites ainsi que d'un index exhaustif où tous les acteurs de cette histoire se retrouveront cités.
Flammarion, 1994, in-8°, 350 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Le jour des funérailles nationales du maréchal de Lattre, le 20 janvier 1952, la France bouleversée découvrit qu'elle venait de perdre un héros de légende. C'est sous le coup d'une émotion profonde que j'entrepris alors d'écrire cet ouvrage. Officier de réserve détaché à son cabinet de guerre au moment de la bataille pour l'Alsace - novembre 1944 -, j'avais connu en effet le privilège de partager la vie quotidienne du commandant en chef de la Ière Armée française. On nous appelait «la société des Jean de Lattre». Démobilisés en août 1945, nous avons considéré que nous faisions toujours partie de l'équipe du patron. Nous sommes devenus ses amis pour les bons et les mauvais jours, souvent ses confidents. C'est ainsi qu'aux quelque cent témoignages recueillis pour la documentation de cet ouvrage s'ajoutèrent des observations directes et des souvenirs personnels se rapportant à l'une des périodes essentielles de la carrière tumultueuse du maréchal. Chef de guerre, il aurait pu être aussi bien diplomate, architecte, metteur en scène, comédien, cardinal, et quel ministre de la Jeunesse il eût fait ! Animateur dans le sens exact du terme, il était à la fois Lyautey et MacArthur..."
Flammarion, 1945 in-12, 125 pp, cartes, broché, bon état
Plon, 1978, gr. in-8°, 429 pp, présentation, notes et commentaires de Pierre Bourget, 32 pl. de photos et de fac-similés, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Les six ans de la captivité de Pétain (1945-1951) racontés par son « geôlier ». Le 27 avril 1945, Joseph Simon "réceptionne" dans la cour du Fort de Montrouge, le Maréchal de France Philippe Pétain. Il sera son gardien dans ses prisons successives, au fort du Portalet, à la citadelle de Pierre-Levée à l'île d'Yeu. Pendant près de quatre ans et demi, témoin privilégié, Joseph Simon a reçu les confidences les plus étonnantes de « son » prisonnier, recueilli ses propos les plus extraordinaires, enregistré ses réactions les plus intimes. Ce mémorial de la captivité ouvre des perspectives nouvelles sur l'un des prisonniers les plus secrets de l'époque contemporaine. Ce document constitue un fragment d'Histoire à l'état brut. Sans précédent dans l'histoire contemporaine, ce témoignage est à la captivité de Pétain ce que les carnets de Bertrand sont à celle de Napoléon à Sainte-Hélène: à ce titre, il est indispensable à la compréhension de la psychologie du vainqueur de Verdun qui fut aussi l'homme de Montoire...
Paris, 1945, in-12, 78 pp, 6 figures et plans, broché, couv. lég. abîmée, état correct. Peu courant
Auschwitz, Birkenau et Majdanek. — En novembre 1944, le « War Refugee Board » (un organisme américain chargé de secourir les réfugiés) publia un rapport fondé sur les déclarations de deux juifs, Rudolf Vrba et Fred Wetzler, qui s’étaient échappés de Birkenau sept mois auparavant. Le rapport donnait un plan schématique des quatre crématoires du camp et expliquait le processus de gazage. Ce document ne fit pas grand bruit. Une version française parut en 1945, mais dans une brochure publiée à compte d’auteur par un certain L. Simon...
Imprimé à Jersey par Filleul & Queen, s.d. (1968), in-8°, 31 pp, traduit de l'anglais, broché, bon état
Laffont, 2006, gr. in-8°, 270 pp, traduit de l'américain, préface de Marek Halter, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Avec beaucoup de pudeur, Michael Skakun nous raconte l'incroyable histoire de son père, qui a hanté toute son enfance... : comment, à Novogrudek, en décembre 1941, Joseph, jeune étudiant qui se destine au rabbinat, sauve sa mère d'une rafle nazie ; comment, après sa disparition (elle n'échappera pas à une seconde rafle), Joseph décide de fuir, seul, son village et les siens ; comment sa blondeur lui donne l'idée d'adopter une identité chrétienne ; comment il se fait envoyer comme travailleur volontaire près de Berlin, au cœur du Reich ; et comment le piège se referme sur lui et le contraint de s'enfoncer toujours plus loin dans l'impensable pour sauver sa peau : devenir SS, en se faisant passer pour un citoyen lituanien d'origine musulmane. C'est dans la gueule du loup que Joseph est allé chercher la plus sûre des protections. Heureusement, la guerre finit avant qu'il n'ait à commettre l'irréparable. Mais une question le hantera toujours : jusqu'où aurait-il été prêt à aller pour survivre ? Vivre et c'est tout est un extraordinaire récit de survie en même temps que l'hommage d'un fils à son père et un livre d'une authentique qualité littéraire. — "Quelle vie! Cette histoire, il fallait la raconter." (Elie Wiesel)
Albin Michel, 1975, in-8°, 442 pp, 12 pl. de photos hors texte, 12 documents, cartes et plans dans le texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Voici un document au plein sens du terme. Le colonel Otto Skorzeny, que la légende considère encore aujourd'hui comme "l'homme le plus dangereux de l'Europe", n'est certes pas seulement cet officier allemand qui s'est rendu célèbre en "enlevant" Mussolini au Gran Sasso en 1943. Il est aussi celui qui inventa une nouvelle stratégie – laquelle est enseignée notamment à l'Ecole de Guerre de Jérusalem. A cet égard, quatre officiers généraux des armées alliées de l'Ouest ont examiné l'action du colonel Skorzeny et de ses unités à destination spéciale durant la Seconde Guerre mondiale. Tous quatre ont rendu hommage aux résultats surprenants et exceptionnels obtenus par celui qui fut bien plus qu'un "haut aventurier". En tous cas cette guerre, telle que Skorzeny lui-même nous la raconte ici à la fois en acteur et en témoin, mérite bien d'être appelée : La Guerre inconnue. Car s'il parle, dans la première partie du livre, de la guerre classique qu'il a connue jusque devant Moscou, il montre ensuite, à la lumière d'un certain nombre d'opérations ("Ulm", "Truite", "Franz", "Griffon", "Panzerfraust", etc.), comment il a appliqué une nouvelle conception stratégique qui va au-delà des théories de Clausewitz. Otto Skorzeny raconte aussi son éducation autrichienne, qui l'a placé dès son plus jeune âge sous le signe de l'Anschluss et a tout naturellement fait de lui – ses diplômes d'ingénieur passés – un soldat allemand. Et il nous donne un témoignage de première main sur ce que fut le combat quotidien de ce soldat. Il n'est pas inutile, d'ailleurs, de signaler que La Guerre inconnue est dédiée "aux simples soldats allemands et russes". Enfin, après l'étonnant récit de l'enlèvement de Mussolini, ce livre nous éclaire sur le rôle déterminant de Skorzeny dans le rétablissement de la situation à la suite de l'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944. Voici donc à la fois l'un des plus étonnants romans d'aventures qui ait jamais été écrit et une contribution non négligeable à l'Histoire de notre temps. Sans renier des opinions qui reflètent la mentalité profonde d'une époque, Otto Skorzeny nous raconte les épisodes de cette guerre qui l'a vu sur les différents fronts d'Europe, et fait réflexion, trente ans après, sur les grands moments d'une Histoire qu'il a lui-même vécue en combattant. (L'Editeur)
Flammarion, 1950, in-12, 252 pp, traduit de l'allemand, broché, bon état
« Otto Skorzeny fut le créateur et le chef des commandos du Reich. A la tête d'un poignée d'hommes, il a contribué plus qu'une armée blindée à la prolongation de la résistance allemande. Pour les américains, il était « l'homme le plus dangereux d'Europe ». Aucun scénario de cinéma n'atteint à la rapidité foudroyante et à la capacité d'invention dont cet homme a fait preuve. Il a réalisé l'irréalisable : la libération de Mussolini, l'occupation de la citadelle de Budapest, le sabotage des arrières américains dans les Ardennes, etc. SS fanatique, il ne s'est jamais interrogé sur la justification morale de ses missions, ni sur leurs chances de succès. »
Editions de l'Aube, 1997, in-8°, 261 pp, préface de Gilles Perrault, notes, documents in fine, broché, couv. illustrée, bon état
Le procès de Maurice Papon a été voulu par un homme qui y a consacré sa vie : Michel Slitinsky, qui a échappé de justesse à la rafle de 1942 dont son père et son frère ne sont jamais revenus. Lui, le « petit » grâce à qui, finalement, le puissant préfet de police des années soixante, l’ancien ministre de la Ve République, se retrouve enfin devant des juges. Ce livre, unique, est celui d’une double mémoire. Celle de 42. De Bordeaux, de la rafle, de la survie, des responsabilités de l’époque, de Vichy, de cette République qui servait les nazis. Mais il est aussi celui de l’incroyable lutte menée pendant un demi-siècle pour qu’enfin Maurice Papon soit inculpé de crimes contre l’humanité. Et aujourd’hui jugé. Michel Slitinsky nous raconte tout cela, non par esprit de vengeance, mais par volonté de justice, et pour que nous retrouvions la mémoire des responsabilités de la haute administration de l’époque. Un livre indispensable qui fera référence. — Michel Slitinsky, né en 1925. Il entre dans la Résistance à 17 ans après la rafle de 1942. Au-delà de ses diverses activités professionnelles, son seul véritable combat sera de faire éclater la vérité.
Presses de la Cité, 2007, gr. in-8°, 448 pp, traduit de l'anglais, préface de Laurence Rees, qqs photos dans le texte, une carte in fine, biblio, index, couv. illustrée, bon état
Ils étaient juifs, polonais, témoins de Jéhovah, homosexuels, tsiganes, communistes ou prisonniers de guerre russes. Tous ont en commun d'avoir connu l'enfer des camps nazis. Et d'y avoir survécu. Ce sont les témoignages d'une centaine de ces "voix oubliées" qu'a enregistrés Lyn Smith, professeur de sciences politiques, pour le compte de l'Imperial War Museum de Londres, sur une période de vingt-cinq ans. Avec leurs propres mots, ces rescapés de l'inconcevable racontent comment la terreur nazie a peu à peu affecté leur vie quotidienne, jusqu'à l'horreur des ghettos, des camps de concentration ou d'extermination et des marches de la mort. Quels qu'aient été à l'époque leur âge, leur nationalité, leur confession et leurs convictions politiques, tous s'expriment avec une retenue et une pudeur qui contrastent avec l'étendue des sévices moraux et physiques qu'ils ont subis. Et pourtant, à travers ces récits de cruautés banales ou d'atrocités inimaginables rayonnent comme par miracle des moments d'espoir et de grâce. Emouvant témoignage du courage et de la volonté des hommes, La Voix des survivants est un livre important et nécessaire. Une contribution essentielle au devoir de mémoire.
France-Empire, 1970, pt in-8°, 400 pp, traduction de l'anglais et notes de Jean-Claude Renault, préface de Rémy, 12 pl. de photos hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Le récit des exploits du pilote de la Royal Air Force Harry « Wings » Day (1898-1977). Prison-nier de guerre en Allemagne dès 1939, il est resté célèbre pour ses nombreuse tentatives d’éva-sion... L’auteur, Sydney Smith, était également prisonnier de guerre et a été détenu avec Day pendant plusieurs années.
Oswiecim (Auschwitz), Editions du Musée d'Etat, 1979, in-8°, 109 pp, traduit du polonais, 39 photos, broché, couv. illustrée, bon état
Cinq études : 1. Le camp de concentration d'Auschwitz (Kazimierz Smolen) ; 2. KL Auschwitz en tant que camp d'extermination (Danuta Czech) ; 3. Le travail d'esclave des prisonniers (Franciszek Piper) ; 4. Auschwitz lutte (Kazimierz Smolen) ; 5. La libération du KL Auschwitz et l'aide apportée aux prisonniers libérés (Andrzej Strzelecki).
Calmann-Lévy, 1965, gr. in-8°, 333 pp, 20 photos sur 10 pl. hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Par Pierre Bourdan, Erskine Caldwell, Ilya Ehrenburg, Walter Lippmann, André Maurois, William Saroyan, Irvin Shaw, William L. Shirer, Gertrude Stein, John Steinbeck, Pasteur Vallery-Radot, Rebecca West... Une extraordinaire collection de dépêches d'agences, de comptes rendus de presse, de radio-reportages,en provenance des deux camps, dus à des reporters et à des journalistes de tous âges et de toutes nationalités, dont certains sont en même temps des écrivains célèbres.
Trévise/Paris-Match, 1970, in-8°, 284 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte, broché, bon état
La capitulation du Japon en août 1945.
Amiot-Dumont, 1954, in-8°, 200 pp, traduit de l'allemand, 10 photos sur 8 pl. hors texte, 6 cartes, bon état (Archives d'histoire contemporaine)
Le pont Ludendorff, plus connu sous le nom de pont de Remagen, était un pont ferroviaire allemand enjambant le Rhin à Remagen, au sud de Bonn. Après le pont de chemin de fer de Wesel qui fut dynamité le 10 mars 1945, il était le dernier pont intact sur le Rhin durant les dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il put être pris par les Américains le 7 mars 1945, facilitant le franchissement du fleuve par les Alliés... La fureur de Hitler à la nouvelle de ce désastre est demeurée célèbre. Il fit juger et exécuter sur-le-champ plusieurs officiers rendus responsables de la prise du pont de Remagen.
Amiot-Dumont, 1954, in-8°, 200 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, cartes, broché, sans la jaquette, bon état
Albin Michel, 1943, in-12, 252 pp, broché, dos brisé recollé, papier lég. jauni, état correct
Notes retrouvées d’un combattant mort le 26 août 1940. — "Ces notes retrouvées d'un combattant différent de toutes celles publiées jusqu'alors en ce qu'elles ne sont pas spécialement un témoignage sur la guerre 1939-40, mais sur la guerre dans ce qu'elle a d'immuable, d'éternel. Comme beaucoup de ses camarades, le sous-lieutenant Michel Lentier est parti pour cette croisade inutile dépourvu de foi, mais non de courage. Du courage, on en a toujours quand on a vingt-trois ans et une âme bien trempée. Michel Lentier a donc héroïquement combattu, toujours aux endroits les plus dangereux et au poste, délicat entre tous, de chef de section dans l'infanterie. (...) « L'Etoile de sang » dépasse de beaucoup la portée des habituels carnets de route. Tout ce que la culture et la méditation y ajoutent, sans trop l'alourdir, en font une somme d'expérience tragique acquise par une génération désarmée." (Actu, 8 mai 1943)
SORB (Commandant) [pseud. du commandant Jules Auguste Cornier].
Reference : 15724
(1945)
Editions de la Nouvelle France, 1945, pt in-8°, 257 pp, broché, couv. un peu salie, état correct
Une mise en cause des qualités militaires de Hitler. — "Hitler, stratège improvisé, est incapable de prendre une décision conforme aux principes de l'art militaire..." (Avant-propos).
Plon, 1984, in-8°, 235 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Espoir)
Mémoires du commandant du groupe Lorraine. — Jacques Soufflet dont l’enfance picarde a été profondément marquée par la Première Guerre Mondiale, est capitaine de l’armée de l’Air lorsque, en 1940, l’Allemagne nazie écrase la France. Des jours de deuil aux heures d’espoir, des prisons africaines à la fausse liberté de Vichy puis à la vraie liberté retrouvée et au combat, voici son « étrange itinéraire ». Parti de Royan le 17 juin 1940, il passe à Londres, pour aboutir à Vitry-en-Artois fin 1944. Il commande alors le groupe Lorraine. Jacques Soufflet termine la guerre comme lieutenant-colonel. Peu après la capitulation de l’Allemagne, il est affecté au cabinet militaire du général de Gaulle. Il sera ministre de la Défense en 1974. Un témoignage précieux et d’une grande probité.
Laffont, 1947, fort in-8°, 471 pp, broché, couv. à rabats, papier jauni comme toujours, état correct
Tome I seul (sur 2) : de juin 1940 à novembre 1942. – Après l’armistice de juin 1940, Jacques Soustelle rejoignit les Forces françaises libres à Londres et fut chargé par le général de Gaulle d’une mission diplomatique en Amérique latine (1941), puis assuma le commissariat national à l’Information (1942). Il mena ensuite une carrière politique bien remplie : directeur général des Services d’action en France, à Alger (1943-1944). Commissaire de la République à Bordeaux, député à la première Assemblée constituante, ministre de l’Information, puis des Colonies (1945), Secrétaire général du RPF (1947). Député du Rhône (1951), réélu en 1956, 1968 et 1973. Gouverneur général de l’Algérie (1955-1956). Ministre de l’Information dans le gouvernement de Gaulle (1958). Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Sahara, des DOM et TOM et des Affaires atomiques dans le gouvernement Debré (1959-1960). Partisan de la présence française en Algérie, il démissionna du gouvernement en 1961. Il fut poursuivi pour atteinte à la sécurité de l'Etat et passa huit années en exil à l’étranger. Amnistié en 1968, il rentra en France après avoir écrit plusieurs ouvrages scientifiques ou politiques...