8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Calmann-Lévy, 1994, in-8°, 205 pp, 2 documents en fac-similé, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Pierre Seel est né en Alsace. Il est déporté pour homosexualité en 1942 à Schirmeck, puis au camp de Struthof, sur le territoire français. — "C'est une voix devenue blanche qu'on entendra ici. Pierre Seel se souvient : la déportation dans les camps nazis, la torture et l'humiliation, puis l'enrôlement forcé – comme Alsacien – dans l'armée allemande, le front de l'Est, l'évasion et la capture par les Russes. Mais il se souvient aussi de son retour de guerre : le mur de réprobation dressé devant lui, l'homosexualité inavouable, la décision de mener une existence « comme les autres », le mariage et la vie réglée. Qu'aura-t-il fallu pour que, un beau jour d'avril 1982, il choisisse de briser cette apparence et pour que son long silence devienne un long combat pour la vérité ? Dans le récit de cette vie rompue, on lira l'aveu poignant d'un homme qui voudrait, simplement, que justice lui soit enfin rendue." (4e de couverture)
Seghers, 1974, gr. in-8°, 661 pp, un dessin en frontispice,16 pl. de photos et illustrations hors texte, dessin et fac-similés dans le texte, index, table de concordance des noms et des pseudonymes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"J'ai hésité longtemps avant d'écrire cette histoire. Trente ans. Avec le recul, je crois aujourd'hui qu'un témoignage vécu au jour le jour peut être utile. A-t-on jusqu'ici entrepris de relever l'itinéraire des poètes de la Résistance, d'en regrouper les auteurs, de fournir à l'Histoire un travail de synthèse ? Dans le labyrinthe des réseaux, le chassé-croisé des pseudonymes, au détour des événements, des prisons au maquis, de Lyon à Alger, des camps de déportation aux clandestins, du musée de l'Homme à Poésie 40-44 et à bien d'autres, a-t-on essayé, depuis plus de trente ans, d'aller aux sources, aux motivations, de faire revivre cette époque ? Si surprenant que cela paraisse à première vue, non ! Ceux qui se pencheront sur la poésie de la Résistance trouveront ici le rappel d'un temps de misères et de sang, de férocité et de colère, de contestation et d'espoir. Au-delà de mon expérience personnelle, et pour reprendre un titre de Pablo Neruda, j'essaierai de faire entendre le "Chant général" qui fut celui de cette époque, l'écho d'une opposition viscérale, celle du chagrin et de la parole, de la mort vaincue par la volonté de survivre." (avant-propos)
Plon, 1998, fort in-8°, 710 pp, 6 illustrations in-texte, 92 photographies hors texte, 3 index, 10 cartes, un glossaire, broché, couv. illustrée, tranche inf. lég. salie, bon état (Coll. Terre humaine)
Le ghetto de Varsovie, 350.000 Juifs ; juillet 1942. Des rumeurs insistantes font état de la déportation imminente des Juifs. C'est à ce moment précis que le jeune archiviste de la communauté, Hillel Seldman, décide de consigner dans un journal le récit de l'horreur quotidienne pour le transmettre à la postérité. Il poursuivra cette chronique de l'angoisse jusqu'à son arrestation en janvier 1943, sauvé par un extraordinaire passeport paraguayen. Le "Journal du ghetto", rédigé en hébreu, a paru en 1946, suivi d'une traduction yiddish en 1947. N'ayant jamais fait l'objet d'une édition dans une langue à diffusion internationale, ce texte est resté méconnu alors qu'il s'agit d'un document humain bouleversant qui nous restitue, à travers le vécu d'un homme profondément religieux, la résistance obstinée et multiforme des Juifs de Varsovie à l'entreprise génocidaire nazie, infamante dans l'histoire de l'Allemagne. Préfacé, traduit de l'hébreu et du yiddish et annoté par Nathan Weinstock, le "Journal du ghetto" de Seidman est accompagné d'un dossier documentaire et critique composé par Nathan Weinstock et Georges Bensoussan, avec la collaboration de Micheline Weinstock, qui fait de ce livre un document unique.
Pygmalion, 2003, gr. in-8°, 170 pp, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Lorsque Churchill ordonna à ses services : "Et maintenant, mettez le feu à l'Europe", savait-il que ceux-ci seraient conduits à éliminer l'un des plus importants maillons de la résistance française ? La tragédie du réseau Prosper reste, en effet, l'une des grandes énigmes du combat mené par les services secrets au cours de la Seconde Guerre mondiale. Son brutal démantèlement par les Allemands, en 1943, après une longue période d'infiltration par leurs espions, conduisit à l'arrestation et à la déportation de plus de mille personnes, dont peu revinrent. Et ces rescapés, honteusement lâchés ensuite par les Pouvoirs publics, durent souvent affronter des accusations d'incompétence et de trahison. Pourquoi ? Churchill les sacrifia-t-il sciemment afin de protéger les préparatifs du débarquement en Normandie dont ce réseau n'avait pas connaissance, laissant ainsi les Allemands persuadés que le jour J surviendrait dans le Pas-de-Calais où ils avaient commencé à rassembler leurs forces de frappe ? Après avoir passé en revue toutes les sources d'information disponibles, Richard Seller livre le dossier complet de cette ténébreuse affaire, où plane le cynisme terrifiant des hommes au pouvoir. (4e de couverture)
Payot, 1989, in-8°, 270 pp, préface de Jean-Pierre Azéma, index, broché, bon état (Bibliothèque historique)
Au sein d'une production historiographique très centrée sur le cadre franco-français, ce livre reste à ce jour l'une des rares tentatives de comparaison entre divers mouvements de résistance à travers l'Europe. Jacques Semelin y propose la notion de "résistance civile" pour qualifier la résistance spontanée de certains acteurs de la société civile et/ou de l'Etat par des moyens politiques, juridiques, économiques ou culturels. Rompant avec les représentations "héroïsantes" de la lutte contre l'occupant nazi, cette notion permet de décrire une résistance du quotidien, des humbles, des anonymes, qu'elle soit celle d'étudiants, d'ouvriers ou de fonctionnaires. L'ouvrage s'appuie sur une quarantaine de cas de résistance civile de masse à travers l'Europe nazie (manifestations, grèves, protestations d'Eglises ou de cours de justice, activités de propagande ou sauvetage de Juifs, etc.), dont il raconte des pages peu connues, ainsi ces femmes "aryennes" protestant dans les rues de Berlin en 1943 contre l'arrestation de leurs maris juifs. — "Jacques Semelin, psychologue de formation, docteur en histoire contemporaine, est un chercheur de grande qualité rattaché au laboratoire « Communication et politique » du CNRS. "Sans armes face à Hitler" est d’un incontestable intérêt. L’auteur considère avec « un nouveau regard » qu’il fallait combler une bibliographie lacunaire, qu’il fallait évoquer le rôle et l’action de dizaines, voire de centaines de milliers de personnes qui furent engagés dans une résistance non armée dans l’Europe occupée par les nazis. Cette affirmation rompt avec l’image traditionnelle d’une lutte issue de la seule violence insurrectionnelle, certes… Et pourtant, et faut-il le rappeler, d’autres moyens furent mis en œuvre pour lutter contre l’ignoble, et pour sauver des gens. Semelin – qui a d’ailleurs consulté les documents du C.D.J.C. – recense plusieurs formes de résistance civile : des grèves aux manifestations, de la désobéissance au S.T.O., de la protestation d’Églises, de cours de justice ou d’organismes divers... Aussi le concept de « résistance civile » qu’il développe – expression qu’il préfère à d’autres – a un sens, y compris dans le système le plus totalitaire, répressif et inhumain qui soit, dans « celui de la brutalité extrême, celle du nazisme ». Notons enfin, que son huitième chapitre est consacré à « la résistance civile face au génocide », chapitre consacré sur les résistances que les nazis ont pu rencontrer, ici ou là, dans l’application de leur programme. On ne peux que conseiller la lecture de l’ouvrage de Jacques Semelin." (Le Monde Juif, 1989/4)
Grasset, 1980, gr. in-8°, 388 pp, broché, couv. illustrée, état correct. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier)
Un récit autobiographique de Jorge Semprún qui se déroule dans le camp de concentration de Buchenwald. « Avais-je rêvé ma vie à Buchenwald ? Ou bien, tout au contraire, ma vie n'était-elle qu'un rêve depuis mon retour de Buchenwald ? » "Quel beau dimanche", que Semprun tient pour son livre "essentiel", sera cette vertigineuse recherche d'identité d'un double rescapé du nazisme et du stalinisme. Ici, l'ancien dirigeant du Parti communiste espagnol clandestin, en homme presque suspect à lui-même, cherche à dire, à comprendre quelle fut son histoire dans l'histoire du siècle. Inspiré, et même commandé par la lecture d' "Une journée d'Ivan Denissovitch" de Soljenitsyne, ce livre est aussi une réflexion irréductible sur la mort de la Révolution.
Munich, J. F. Lehmanns Verlag, 1965, pt in-8°, 344 pp, 2e édition, abondamment illustré par 184 photos et 85 croquis, reliure souple éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état. Texte en allemand
Laffont, 1964, in-8°, 423 pp, biblio, broché, couv. à rabats, soulignures stylo, état correct (Coll. L'Histoire que nous vivons)
Les lendemains de la victoire alliée ne furent pas pour tous des « lendemains qui chantent » : partout l'épuration a immédiatement suivi la Libération. C'est l'histoire des réprouvés de 1945 – les « vaincus de la Libération » que Paul Sérant a entrepris d'écrire. L'auteur évoque les conditions dans lesquelles fut conduite l'épuration, non seulement en France et dans les autres pays ayant connus l'occupation, mais aussi en Grande-Bretagne et dans les pays de l'Axe. Il examine les origines, les aspects insurrectionnels, les aspects officiels et les conditions d'un apaisement. — "M. Sérant nous montre en quelque sorte l’envers de la libération en présentant l’histoire de la répression qui l’a suivie." (Le Monde diplomatique)
Denoël, 2007, in-8°, 406 pp, préface inédite de l'auteur, traduit de l'anglais, une carte et un plan, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Commandant du camp d'extermination de Treblinka où furent gazés près de 900.000 Juifs, Franz Stangl illustre au même titre qu'Adolf Eichmann la banalité du mal. Débusqué par Simon Wiesenthal après avoir fui au Brésil à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est jugé en Allemagne en 1970. C'est alors qu'il s'entretient avec Gitta Sereny. Au cours de six semaines d'entretien, celui qu'Himmler surnommait "notre meilleur commandant" et qui participa au meurtre de masse à Sobibor et Treblinka, se livre sans fard. Il tente d'expliquer ses actes, se confie, en trichant et dissimulant parfois, ce que l'auteur souligne ou corrige. Sans céder à la facilité, l'auteur nous fait pénétrer dans l'esprit d'un des plus grands meurtriers de l'histoire de l'humanité. Considéré comme un modèle du genre, ce livre demeure, aujourd'hui encore, un document hors du commun.
Plein Jour, 2016, in-8°, 521 pp, traduit de l'anglais, index, broché, couv. illustrée, bon état
Comment une nation se relève-t-elle de ses propres crimes ? Rassemblant soixante ans d'enquêtes journalistiques et d'expériences personnelles, Gitta Sereny raconte les décennies qui ont suivi la chute du Troisième Reich dans une somme d'une ampleur unique sur l'Allemagne hantée par ses monstres. Du congrès de Nuremberg auquel elle assista enfant, par hasard, au procès Demjanjuk à la fin du siècle, en passant par la découverte, adolescente, à Vienne, des premières persécutions antisémites, par son travail auprès des "enfants volés" du Lebensborn ou ses reportages sur les jeunes Allemands affrontant les fautes de leurs parents, elle traque la vérité en journaliste et en écrivain. Ses rencontres avec des personnalités comme Franz Stangl, Albert Speer, Leni Riefenstahl ou Kurt Waldheim sont autant de plongées dans les faux-semblants d'une génération qui commit ou accepta le pire. Ses récits d'affaires comme celle des prétendus carnets de Hitler, dont elle révèle ici, pour la première fois, la nature réelle, autant de combats avec les ambiguïtés de la mémoire. L'histoire est prise à bout portant, en train de se faire. On y assiste comme en direct, dans l'intensité et l'intimité d'une réflexion qui fut celle d'une vie entière, sur l'inhumanité des hommes et l'espoir indestructible de la rédemption.
Fayard, 1977, gr. in-8°, 432 pp, 16 pl. de photos hors texte, chronologie, 7 cartes et documents, broché, couv. illustrée, bon état. Bien complet des 2 cartes en dépliant volant
L'odyssée du 5e Etranger, 1940-1945. — La Légion ouvre ses portes à tous, venus du monde entier, qui parlent toutes les langues, à tous ceux qui refusent de subir leur destin et de vivre asservis. L'un fomente un complot contre les bolcheviks, un autre s'enfuit d'Autriche parce qu'il a du sang juif et que les nazis le cherchent, un troisième, chef d'une compagnie de jeunesses hitlériennes, a insulté un ministre de Hitler. Ils se retrouvent à la Légion, leur famille à présent. Une clause de l'armistice de 1940 prévoit le retour des sujets allemands dans leur pays. Pour beaucoup, ce serait la mort. Un détachement clandestin est constitué qui rejoindra, après cinq mois, l'Indochine à la fin de 1941. L'entraînement, les parachutages et les batailles sont l'ordinaire de ces hommes, attaqués en mars 1945 par les Japonais, avec une sauvagerie inouïe. Ils « sauvent l'honneur », presque seuls à lutter. Tels sont ces sous-officiers qui font la force de la Légion et dont les meilleurs mériteraient de porter, avec le galon d'adjudant-chef, le cercle d'or des Maréchaux de France sur lequel sont gravés ces mots : « Terror Belli, Decus pacis » (Terreur de la guerre, Honneur de la paix). (4e de couverture)
P., La Couronne, 1950, in-8°, 187 pp, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. Documents politiques)
Bernard Serrigny (1870-1954), est un général français dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale et à celui du maréchal Pétain, dont il fut longtemps très proche, « son vieil ami et compagnon d'armes ». En août 1945, il est amené à faire une déposition lors du procès Pétain. Puis il fait partie du Comité d'honneur de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, créée en 1951.
P., Editions Scali, 2007, in-8°, 319 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Avec Richard Strauss et Hitler, Bruno Serrou pose implicitement cette question : « Faut-il sauver le compositeur Richard Strauss ? » souvent contesté pour ses « compromissions » avec le régime nazi. R. Strauss, compositeur et chef d'orchestre allemand, n'était, à l'évidence, pas nazi, mais pour sauver les siens et sa liberté d'artiste, il a pratiqué « le principe de concession » et, parfois même au-delà, retrouvant en cela ceux qui créent, ont créé ou créeront sous le régime d'un dictateur...Véritable expert de l'oeuvre et de la vie de R. Strauss, se rendant là où il vécut, travailla, auprès de ceux de ses proches qui lui ont survécu, disposant de nombreux documents dont un Journal intime, Bruno Serrou s'exprime en double quasiment filial de son modèle, avec une honnêteté scrupuleuse, sans chercher à l'épargner. Cette biographie écrite avec talent, dans un certain désordre chronologique et un esprit d'enquête journalistique nous apprend beaucoup.
Londres, Service d'Information de la France Libre, 4 Carlton Gardens, 1940-1946, 48 vol. in-4°, brochés, bon état. Réunion des “Documents d'Information” n° 3 (1er oct. 1941), 7, 10 à 19, “Les Documents” n° 20 à 22, 25 à 42, “Les Cahiers Français” n° 43 à 51, 54 à 59 (oct. 1944, dernier numéro). Soit 48 numéros de 28 à 60 pages chacun (sur 59 parus)
Réunion de la plus grande rareté. — Le service d’information de la France Libre de Londres joue un rôle important dans l’entreprise de la France Libre, en s’efforçant d’informer et de convaincre Français de l’étranger et opinions internationales du bien fondé des objectifs de la France Libre. À partir de l’automne 1941, le service d’information de Londres publie en français une revue d’information bimensuelle intitulée “Documents d’information”. En juin 1942, au n° 20, cette revue, distribuée aux délégations pour alimenter leur effort de propagande à l’étranger, devient “Les Documents”, avec en sous-titre : « recueillis par le Service des publications de la France Combattante ». Le 1er juin 1943, au n° 43, elle prend le nom : “Les Cahiers Français”, le sous-titre étant désormais : « Revue d’information éditée par la Société des Éditions de la France Libre » puis, après décembre 1943, « par le Comité Français de Libération Nationale, Commissariat à l’Information ». — "On trouve dans “Les Documents”, outre les comptes rendus des activités de la la France Libre sur le sol anglais, en Afrique, en Amérique, des informations très précises sur les mouvements de la Résistance française, leur organisation, leurs stratégies, leurs actions, la reproduction à chaud de très nombreux documents parvenus à Londres : récits d'évasion, dessins d'enfants de la France occupée, photographies de destructions allemandes, cartes d'analyse stratégique, lettres de condamnés à mort et de nombreuses réimpressions de journaux clandestins parus sur le sol français. Les numéros 28, 38 et 43 se présentent ainsi comme des chemises réunissant la reproduction à l'identique de publications telles que “Libération”, “Combat”, “Le Franc-Tireur”, “France d'Abord”, “Libre France”, “La Vie Ouvrière”, “Bir Hakeim”, “Le Patriote”, “Le Père Duchesne”, “Les Lettres Françaises”, “L'Humanité”, “Résistance”, “L'Insurgé”... “Les Documents” puis “Les Cahiers Français” constituent à ce titre la première oeuvre de réimpression de journaux clandestins." (Vignes & Lacroix, “L'Intelligence en guerre”, 2001)
P., André Bonne, 1948, pt in-8°, 125 pp, broché, bon état
De l'illégalité juridique des arrêts rendus par les cours de justice depuis août 1944. — Servus Juris est le pseudonyme de Michel Brille (1895-1973). Mobilisé au cours de la guerre de 1914-1918, avec la classe 1915, il en revient mutilé à 85 %. Avocat de profession, il fait partie des animateurs des sections de jeunesse de l'Alliance démocratique. En 1936, lors des élections législatives qui voient la victoire du Rassemblement populaire, il est élu député de la Somme et siège au sein du groupe unifié de l'AD, l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants. Il vote, le 10 juillet, en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il adhère aux idées de la Révolution nationale et devient, en janvier 1943, vice-président du Rassemblement national populaire de Marcel Déat et plaide pour celui-ci dans divers procès de presse. A la fin de la guerre, le Jury d'honneur, par sa décision du 19 décembre 1945, confirme l'inéligibilité qui le frappe en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle. Poursuivanr son activité au barreau de Paris, il devient professeur de droit au Centre national d'enseignement par correspondance et collabore au journal L'Aurore. "A l'instar de nombre d'autres juristes, il estime que les condamnés de l'épuration n'ont pas « trahi » ; puisqu'ils n'en avaient pas l'« intention ». Plus d'un épuré, plus d'un avocat a retourné l'argument en rappelant qu'au début de l'Occupation, la France était quasi-unanime à approuver le maréchal Pétain quand il dénonçait le « traître » De Gaulle et ses félons." (Pierre Assouline, L'Épuration des intellectuels).
Bayeux, Editions Heimdal, 1998, in-8°, 495 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état
En 1940, les parents de l'auteur, anglais, furent arrêtés pour être internés à Vittel. Echappant à l'arrestation, le jeune homme rejoint l'Angleterre, après un long périple, puis s'engage dans les forces spéciales (le SOE). En mars 1943, il est arrêté par les Allemands et déporté, notamment à Mauthausen et à Dachau. Libéré par les Américains fin avril 1945, il est promu major commandant à 24 ans.
Osprey Publishing, 2010, gr. in-8°, 94 pp, traduit de l'anglais, 14 iIlustrations de Terry Hadler en couleurs, 9 cartes en couleurs, 68 photos, chronologie, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Cet ouvrage détaille minutieusement les tactiques, l'organisation et l'arsenal des deux camps avant l'invasion de la France par les Allemands et raconte jour après jour le déroulement de cet épisode crucial de la Seconde Guerre mondiale, la défaite de la France et l'évacuation du Corps expéditionnaire britannique de Dunkerque.
SHERMER (David), Ronald HEIFERMAN, S. L. MAYER.
Reference : 74480
(1977)
ISBN : 9782245006191
Le Livre de Paris, Odège, 1977, gr. in-4° (24 x 32), 512 pp, plus de 600 gravures, photos et cartes en noir et en couleurs, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, un mors fendu sur 13 cm, bon état
En soixante terribles années de luttes et de violence, cinq conflits internationaux ont déjà modifié la balance du pouvoir, mis fin à la domination européenne dans le monde et marqué l'avènement des super-puissances : l'URSS, les Etats-Unis, la Chine... Et ce n'est pas fini, la violence continue, la lutte fait toujours rage. “Les Conflits du XXe siècle” tracent un tableau objectif et complet de cette période troublée, se fondant sur des milliers de documents d'archives, les récits des témoins, les déclarations officielles ou secrètes. Le livre comporte trois volets : Le premier consacré à la guerre 1914-1918, le deuxième à la seconde guerre mondiale, le troisième aux guerres qui ont enfiévré trois régions du globe : la Corée, le Viet-nam et le Moyen-Orient. Des centaines d'illustrations saisissantes, puisées à toutes les sources, font de cet ouvrage exceptionnel un véritable reportage... — Sommaire : Introduction par S. L. Mayer, La Première Guerre mondiale par Davis Shermer, La Seconde Guerre mondiale par Ronald Heiferman, Les guerres récentes par S. L. Mayer, Index. — Compte-tenu du poids du livre (2,8 kg), nous serons amenés à demander des frais d'envoi plus importants en cas d'expédition.
Stock, 1970, fort in-8°, 1047 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans cette somme, déjà classique, l'auteur analyse les grands moments de la Troisième République : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre, le 6 février 1934, le Front populaire... avec des portraits incisifs et vivants de Clemenceau, Blum, Daladier, Raynaud, Pétain, De Gaulle... La quatrième et dernière partie de l'ouvrage (et la meilleure) est constituée par le récit de la bataille de France, en mai-juin 1940. Un ouvrage de référence sur la chute de la Ille République.
Club Français du Livre, 1970, fort in-8°, 1047 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure pleine toile imprimée de l'éditeur, premier plat illustré d'une Marianne perdant la tête, une charnière abîmée, bon état
Dans cette somme, déjà classique, l'auteur analyse les grands moments de la Troisième République : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre, le 6 février 1934, le Front populaire... avec des portraits incisifs et vivants de Clemenceau, Blum, Daladier, Raynaud, Pétain, De Gaulle... La quatrième et dernière partie de l'ouvrage est constituée par le récit de la bataille de France, en mai-juin 1940, et c'est la meilleure partie. Un ouvrage de référence sur la chute de la Ille République.
Plon, 1985, gr. in-8°, 449 pp, traduit de l'américain, broché, bon état
L'hallucinant périple de William Shirer, témoin de l'apocalypse de l'Occident. Résidant à Berlin à partir de 1934, fasciné et horrifié par Hitler, spectateur d'une dictature entraînant une nation vers une guerre de conquêtes et de ravages, il couvre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour la radio américaine CBS. N'hésitant pas à dénoncer la censure dont il était victime et refusant de se plier aux exigences propagandistes du régime nazi, il quitte l'Allemagne en décembre 1940. De retour à Berlin à l'automne 1945, il découvre le nouveau visage, vaincu et dévasté, du pays. Ces mémoires nous livrent ses réflexions d'alors sur les terribles événements qui se déroulèrent inexorablement sous ses yeux. — "Le titre français, “Les années du cauchemar 1934-1945”, risque d'induire le lecteur en erreur. En effet, abstraction faite de l'épilogue d'une vingtaine de pages, le livre s'arrête au moment où l'auteur retourne aux Etats-Unis, c'est-à-dire en décembre 1940, peu après l'échec allemand dans la fameuse bataille d'Angleterre. Un journaliste chevronné se penche sur une tranche de sa vie particulièrement passionnante. II nous fait part des événements dont il a été le témoin, de ses expériences, de ses impressions, de ses réflexions. Sans doute lui arrive-t-il de mêler à sa relation des faits des parcelles de sa vie privée, intime, familiale. Grâce à ses qualités, à sa capacité aussi de trouver des informateurs sérieux, il exerce au mieux sa profession, compte tenu de l'existence d'une censure rigoureuse et d'une surveillance permanente. Ses notes de l'époque, souvent citées, sont surtout des constatations ou des intuitions qui se révèlent exactes et confirment ce que l'on sait de Hitler, de ses paladins et de son IIIe Reich. (...) Au total, nous ne regrettons pas cette lecture agréable, parfois instructive, voire passionnante. Peut-être l'ouvrage aurait-il gagné à être essentiellement un document subjectif, un témoignage personnel qui aurait complété et éclairé les oeuvres d'érudition. Le récit autobiographique aurait du dominer davantage l'ensemble qu'il aurait rendu plus original." (Pierre Angel, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1986)
P., Henri Veyrier, 1981, gr. in-8°, 460 pp, 48 pl. de photos hors texte, liste alphabétique des réalisateurs, liste chronologique des films, fiches techniques et résumés des 220 films analysés, broché, couv. à rabats, bon état
"Le titre choisi par Siclier, critique au “Monde”, exprime le désir de l'auteur de ne pas porter sur le cinéma de la France occupée "le regard d'un intellectuel politisé des années 70 sur un passé non directement vécu". L'ambition de ce volume n'est pas de présenter une analyse idéologique mais, plus modestement, de livrer le témoignage d'un spectateur dont les jugements concernent la qualité des oeuvres plus que leur message réel ou supposé. Siclier, comme tant d'autres adolescents, a vécu l'Occupation plus ou moins en marge de conflits dont l'écho n'arrivait souvent qu'assourdi dans sa petite ville. II le reconnaît simplement, et le charme de son livre tient sans doute à la chronique discrète qu'il fait de sa jeunesse à Troyes. Une jeunesse exemplaire dans sa banalité, à laquelle seul le cinéma pouvait apporter la part de rêve indispensable. Mais nul impressionnisme dans ces souvenirs : l'auteur s'appuie sur une documentation précise, a revu tous les films qu'il évoque et a rencontré certains acteurs et réalisateurs. Le spécialiste trouvera donc dans cet ouvrage une foule de renseignements, dont l'intérêt est aussi historique car ils aident à mieux comprendre les ambiguités et les contradictions de la France de Vichy. Sans prétendre résumer un travail aussi riche, l'on signalera un passionnant chapitre sur la Continental, société allemande opérant en France, chargée d'inonder le marché de "films [...] divertissants mais nuls" afin de hâter la décadence morale du pays ; parmi de nombreuses comédies de valeur inégale, destinées à combler le vide laissé par le cinéma américain (interdit), elle produisit quelques authentiques chefs-d'oeuvre, dont Le Corbeau. Siclier, à l'occasion de tel ou tel film marquant, évoque également les principales tendances du cinéma français d'alors, qui se caractérise par l'importance des adaptations littéraires et la persistance de comédies boulevardières traditionnelles : échapper à la vigilance de la censure, affirmer la continuité et l'éclat de la culture française malgré la défaite, oublier la guerre, telles étaient les préoccupations essentielles. Les signes de l'idéologie dominante sont perceptibles dans ces films mais elle n'épargnait totalement personne, comme le montre courageusement le cinéaste résistant Louis Daquin. Toutefois, Siclier insiste avec raison sur l'écart existant entre le message explicite ou implicite des films et leur réception par un public souvent critique. Surtout, la plupart des oeuvres présentées se rattachaient au cinéma d'avant-guerre, transgressant parfois ouvertement l'ideologie pétainiste, comme dans Voyage sans espoir. Sur les 220 films tournés sous l'Occupation, beaucoup n'ont plus qu'un intérêt documentaire. Mais l'on note l'apparition de talents qui devaient marquer le cinéma français par la suite, comme Becker ou Bresson. Siclier consacre les dernières pages à étudier rapidement les films sur la Résistance, évoque le toumant de 1971 avec le choc provoqué par Le Chagrin et la Pitié ainsi que la vogue actuelle de films sur la Collaboration : "Depuis 1945 l'époque Pétain, mythifiée ou demythifiée, refoulée ou éclairée, n'a pas cessé de hanter le cinéma français"." (Jean Paulhan, The French Review, 1983) — "Pour tout travail sur le cinéma de l’Occupation, l’ouvrage de J. Siclier offre un double intérêt. Le témoignage d’un jeune cinéphile reconstitue à merveille l’atmosphère d’illusion des salles des « années noires ». Mais en contrepoint apparaît le jugement de l’adulte qui a médité sur la période, peut-être poussé par la volonté d’exorciser ses souvenirs. A travers l'analyse des 220 longs métrages tournés en France entre 1940 et 1944, J. Siclier y développe sa thèse : l’inexistence d’un cinéma de Vichy, vitrine artistique de l’État français, 1940-1944 marquant la persistance de structures dans une nouvelle conjoncture politique." (Jean-Marc Lafon) — De l'Armistice à la Libération, le cinéma français a continué à exister. Des cinéastes et des acteurs se sont expatriés, mais deux cent vingt longs métrages de fiction ont été réalisés sous le régime de Vichy par des cinéastes aussi prestigieux que Robert Bresson, Marcel Carné, Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker, Sacha Guitry, Marcel Pagnol et Jean Delannoy. Pour Jacques Siclier, ce cinéma n'a pas été aussi lié qu'on a bien voulu le dire au régime de Vichy. Et s'il y a eu des films pétainistes, il n'y a pas eu, contrairement à l'opinion reçue, de "Cinéma de Vichy". Son livre n'est pas seulement l'analyse, titre par titre, de tous ces films et de leurs conditions de production, mais une réflexion sur l'esprit du temps et la psychologie des spectateurs de cinéma en France occupée. C'est à cette lumière que l'on peut revoir Les visiteurs du soir, Le corbeau, Les inconnus dans la maison, Le ciel est à vous, L'éternel retour et Les enfants du paradis.
Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1995, gr. in-8°, 507 pp, édition établie par Olivier Vallade, préface du général Alain Le Ray, 17 pl. de photos hors texte, 8 pl. de cartes hors texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
C'est en 1979 que deux historiens grenoblois, Paul et Suzanne Silvestre, avaient évoqué dans un ouvrage remarquable "Les enfants du refus". Ceux-ci, réfractaires à la loi vichyssoise du 16 février 1943 sur le STO (Service du travail obligatoire) firent naître et se développer dans notre département la Résistance intérieure dans la France occupée. Des insoumis de la Relève aux bataillons de la Libération, c'est toute la geste maquisarde qui revit, mois après mois, secteur après secteur, en ce livre fervent. Les Presses Universitaires de Grenoble et le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère vous présentent aujourd'hui une réédition de cet ouvrage grâce auquel anciens résistants ou amateurs d'histoire pourront entretenir la mémoire de ceux qui, dans la diversité des réseaux, des mouvements ou des groupes, furent les artisans d'un combat décisif contre l'Allemagne nazie. Cette réédition, établie avec le concours d'Olivier Vallade, correspondant de l'Institut d'histoire du temps présent pour l'Isère, est enrichie d'une iconographie et de cartes inédites ainsi que d'un index exhaustif où tous les acteurs de cette histoire se retrouveront cités.
Flammarion, 1994, in-8°, 350 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Le jour des funérailles nationales du maréchal de Lattre, le 20 janvier 1952, la France bouleversée découvrit qu'elle venait de perdre un héros de légende. C'est sous le coup d'une émotion profonde que j'entrepris alors d'écrire cet ouvrage. Officier de réserve détaché à son cabinet de guerre au moment de la bataille pour l'Alsace - novembre 1944 -, j'avais connu en effet le privilège de partager la vie quotidienne du commandant en chef de la Ière Armée française. On nous appelait «la société des Jean de Lattre». Démobilisés en août 1945, nous avons considéré que nous faisions toujours partie de l'équipe du patron. Nous sommes devenus ses amis pour les bons et les mauvais jours, souvent ses confidents. C'est ainsi qu'aux quelque cent témoignages recueillis pour la documentation de cet ouvrage s'ajoutèrent des observations directes et des souvenirs personnels se rapportant à l'une des périodes essentielles de la carrière tumultueuse du maréchal. Chef de guerre, il aurait pu être aussi bien diplomate, architecte, metteur en scène, comédien, cardinal, et quel ministre de la Jeunesse il eût fait ! Animateur dans le sens exact du terme, il était à la fois Lyautey et MacArthur..."
Flammarion, 1945 in-12, 125 pp, cartes, broché, bon état