8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Perrin, 2019, gr. in-8°, 459 pp, 8 pl. de photos hors texte, tableau généalogique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, haut-commissaire de la France en Afrique, est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942, par Fernand Bonnier de la Chapelle, fusillé le surlendemain. Le nom du meurtrier se retrouve au détour de tous les ouvrages traitant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Il est le prototype de l'illustre inconnu qui, agent supposé inconscient d'un complot qui le dépasse, entre abruptement dans l'Histoire pour en sortir aussitôt. De fait, que sait-on de lui ? Il avait 20 ans. On dit qu'il aurait appartenu aux Chantiers de la jeunesse ou aux Corps francs d'Afrique. On répète qu'il était royaliste – sa particule semble corroborer ces opinions monarchistes. Seulement, Fernand Bonnier de la Chapelle n'appartenait plus aux Chantiers de la jeunesse et il n'a jamais fait partie des Corps francs d'Afrique. Sa particule n'est qu'un leurre et "dans ses veines, écrira son père, ne coulait que le sang rouge des vrais républicains". Issu d'une famille aventureuse, mais éduqué au sein d'une bourgeoisie fortunée et progressiste, Fernand Bonnier de la Chapelle n'eut, à partir de la défaite de 1940, qu'un rêve : partir en Angleterre pour se battre et faire quelque chose de grand. Un rêve sans cesse empêché qui devait le conduire à rencontrer tout autrement sa destinée, la veille de Noël 1942. À l'aide d'archives totalement inédites, Bénédicte Vergez-Chaignon, tenant son public en haleine de bout en bout, retrace pour la première fois le parcours de celui dont le général de Gaulle écrivit qu'il avait agi soulevé par une "juvénile fureur".
Editions des Saint Pères, 1946, in-12, ii-313 pp, broché, bon état
Paru en 1946, il s'agit du premier ouvrage à proposer une synthèse sur les catholiques dans la résistance. Il donne des informations de première main sur la résistance et un index des noms propres complète l’étude. L'auteur, historien de formation, a pu, dès 1944, rassembler une documentation importante sur les catholiques qui firent de la résistance. Très bien introduit dans les milieux catholiques militants, il a rassemblé très tôt de nombreux éléments sur l’engagement du clergé, les mouvements d’Action catholique, le syndicalisme chrétien et le rôle de la presse officielle et clandestine. Table : Le Clergé, les mouvements de jeunesse d'action catholique, le syndicalisme chrétien, la presse, en appendice : le martyrologe du clergé, les prêtres déportés...
Vincennes, Service Historique de l'Armée de Terre, 1989, in-4°, (6)-229 pp, texte sur 2 colonnes, 73 illustrations (photos et fac similés), 25 cartes et croquis, sources et biblio, belle reliure plein chagrin vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, insigne métallique du 4e RTM en médaillon mosaïqué au 1er plat (étoile chérifienne à 5 branches), dos uniformément passé, bon état, envoi a.s.
"De 1914 à 1966, neuf régiments de tirailleurs marocains ont fait partie de l'armée française et se sont illustrés sur de nombreux théâtres d'opérations, en Afrique du Nord, en Europe et en Asie. Leur histoire, qui appartient comme celle de toutes les unités militaires au patrimoine historique de notre pays, n'avait pas encore été écrite et l'on pouvait craindre que, le temps passant, elle ne tombe définitivement dans l'oubli. Cette lacune est aujourd'hui comblée pour le 4e R.T.M. qui s'illustra notamment en Italie, dans la bataille en avant de Cassino et lors de l'offensive du Garigliano, en France où il participa à la libération de Belfort et de la poche de Colmar, enfin en Allemagne, puisqu'il fut l'un des premiers à franchir le Rhin de vive force. A partir de recherches effectuées par les archives du Service Historique de l'Armée de Terre et en s'appuyant sur de nombreux témoignages dont la plupart datent de l'époque des faits, le contrôleur général des armées (C.R.) Verhaeghe, qui servit longtemps au 4e R.T.M., relate avec rigueur et précision les évènements qui ont marqué l'existence de cette formation, depuis sa création au Maroc Oriental le 1er janvier 1920 jusqu'à sa dissolution à Donaueschingen (R.F.A.) le 30 juin 1964. Mettant en évidence l'évolution de son organisation et de son équipement dans la permanence de ses traditions et de son originalité, il traite de façon plus détaillée les périodes opérationnelles : bataille de France de 1940, Italie avec le corps expéditionnaire français du général Juin, France et Allemagne avec la 1ère Armée au général de Lattre de Tassigny. Au-delà du récit des combats et de la vie de garnison du "régiment de Taza", à travers les témoignages des acteurs, c'est toute la vie des unités de l'armée d'Afrique à jamais disparue qui resurgit à travers les lignes de cet ouvrage bien documenté et largement illustré de croquis et de photographies pour la plupart inédits." — L'ouvrage traite principalement de la Seconde Guerre mondiale. Par Jean Verhaegue, contrôleur des armées (C.R.), co-auteurs : le général de corps d'armée Pierre Daillier et le général de corps d'armée Maurice Henry ; avant-propos de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense et maire de Belfort. L'auteur a retracé les principaux événements qui ont marqué le 4ème R.T.M. depuis sa création au Maroc oriental le 1er janvier 1920 jusqu'à sa dissolution le 30 juin 1964. On joint une lettre a.s. du général Pierre Daillier au chef du Service Historique de l'Armée de Terre
Genève, Ed. Versoix, 1978, in-8°, 250 pp, 12 pl. de photos hors texte, reliure skivertex éditeur (Coll. Les grandes aventures maritimes)
Berger-Levrault, 1954, in-8°, 315 pp, annexes, broché, bon état (Coll. La Seconde Guerre mondiale - Histoire et souvenirs)
Histoire de la Délégation française auprès de la Commission allemande d'armistice. — "La lumière se fait peu à peu sur la terrible histoire de 1940. Membre de la Délégation française chargée d'appliquer la Convention d'armistice, le général Vernoux raconte comment il fut mêlé aux événements de l'histoire franco-allemande de cette douloureuse époque. Témoignage sincère, écrit clairement et basé sur d'authentiques documents. A verser au dossier de l'Histoire." (B. Simiot, Hommes et mondes, 1954) — "Membre de la Délégation française auprès de la Commission d’armistice allemande siégeant à Wiesbaden, le général Vernoux décrit celle-ci comme nécessaire car assurant le devenir des forces armées françaises et permettant le maintien d'une politique économique visant à servir au mieux les intérêts du pays. D’une veine pétainiste, le récit poursuit ainsi l’œuvre de réhabilitation de cette administration qui, dans les faits, se révèle quasi-inopérante et aux yeux de l’auteur, apte à protéger des juifs français, des otages déportés et nombre d'Alsaciens-Lorrains..." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
France Loisirs, 1993, gr. in-8°, 303 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Cet ouvrage retrace, de 1943 à 1944, la véritable histoire de la bataille du Vercors, reconstituée grâce à des témoignages et des documents inédits à ce jour. 21 juillet 1944. Alarmés par la présence, dans le massif du Vercors, d'une importante force française, les Allemands passent brusquement à l'attaque. Ils ont rassemblé d'importants moyens et feront même acheminer des SS par planeurs. A Valchevrière, le combat s'engage, d'une sauvagerie inouïe. Dépourvus d'armes lourdes, les Français font face. Chasseurs du 6 BCA, reconstitué dans la clandestinité, réfractaires au STO, maquisards dauphinois, résisteront, au coude à coude, jusqu'au bout. Leur sacrifice fera entrer le nom du Vercors dans l'Histoire. Un récit haletant, puisé aux meilleures sources par un historien rigoureux.
Sorlot, 1942, in-12, 148 pp, broché, bon état (Bibliothèque de l'Institut maritime et colonial)
"... L'empire colonial pouvait encore incarner les valeurs de la « Révolution nationale ». Éloigné des cafés « décadents » de Paris et de l'influence délétère de l'esprit de la IIIe République, il serait un terreau propice à la mise en œuvre de ces valeurs. La plus grande partie de l'empire avait certes été l'oeuvre de cette République tant honnie, mais la propagande vichyste surmonta cette difficulté en faisant la distinction entre les politiciens, qu'elle accusait d'avoir tout fait pour saper l'entreprise coloniale, et les pionniers qui oeuvraient sur le terrain. Ce sont ces bâtisseurs d'empire, courageux, dévoués à la patrie jusqu'à l'abnégation, sans se laisser rebuter par les épreuves, la maladie, voire les dangers mortels qui les guettaient partout, qu'elle glorifiait comme l'incarnation des « nouveaux Français ». [René Viard, L'Empire et nos destins, 1942]" (Cantier et Jennings, L'Empire colonial sous Vichy, 2004)
Bruxelles, André Versaille, 2009, in-8° étroit, 223 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au début de 1943, les corps d'environ 4500 officiers polonais, prisonniers de guerre disparus en URSS, sont retrouvés, abattus d'une balle dans la nuque, dans huit fosses communes d'une forêt appelée Katyn... "Crime soviétique !", proclame Goebbels. "Odieuse propagande nazie !", répondent immédiatement les Soviétiques. En réalité, en septembre 1939, une partie de l'Armée polonaise combat les Allemands à l'est de la Pologne lorsque l'Armée rouge envahit ces territoires, en vertu du pacte germano-soviétique. Capturés par les Soviétiques, les officiers sont internés dans des camps du NKVD en tant que prisonniers de guerre. Le 5 mars 1940, Staline et le Politburo du PCUS au Kremlin ordonnent officiellement le massacre de 25.700 officiers et résistants polonais aux nazis, ainsi que l'assassinat ou la déportation de leurs familles et de plus d'un million et demi de civils polonais. Après 50 ans de négation, Moscou reconnaît sa culpabilité en 1990 et en livre les preuves accablantes en 1992. L'ouvrage d'Alexandra Viatteau analyse la tragédie, le crime mais aussi le long combat pour la vérité et la mémoire qui n'est toujours pas définitivement clos. Il informe sur les avancées de la recherche, l'action judiciaire, mais également sur les nouvelles reculades du Kremlin, la rétention de pièces classées "secret d'Etat" et la fermeture des archives.
P., Editeurs Français Réunis, 1951, in-12, 326 pp, annexes, broché, bon état
Toulon, Dakar, Beyrouth, Alexandrie – Londres – Saint-Pierre-et-Miquelon – Londres (rupture Muselier-de Gaulle) – Alger, Normandie, Paris. — Issu d'un milieu catholique et plutôt traditionaliste, Louis de Villefosse est de la promotion 1918 de l'Ecole navale. Il est ensuite officier de carrière dans la marine nationale. En 1940, il rejoint les Forces navales françaises libres à Londres dont il devient sous-chef d'état-major. Il participe à l'affaire de Saint-Pierre-et-Miquelon avec l'amiral Emile Muselier. Son attitude personnelle à l'égard du général de Gaulle est très réservée. Après la Libération, il entame une carrière de journaliste et d'écrivain, proche du Parti communiste français. Il est ainsi du Libération première manière. Mais à la suite de l'intervention soviétique de 1956 en Hongrie, il est l'initiateur d'une pétition de condamnation et rompt avec le Comité national des écrivains et le PCF.
Lavauzelle, 2002, in-8°, 262 pp, 4 pl. de photos et 16 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Qui a protégé Gestapo-Müller, le chef de la police secrète nazie de 1933 à 1945, alors qu'il figurait en tête des listes de criminels de guerre à Nuremberg ? Car il n'est pas mort dans les ruines de Berlin lors de la défaite du Grand Reich... Saviez-vous qu'un général du NKVD, qui fut ministre de la Sécurité de l'URSS auprès de Staline, "traitait" du cas Müller jusqu'en 1951 ? Saviez-vous qu'une autre tête de liste à Nuremberg, Martin Bormann, l'éminence grise de Hitler, a été lui aussi mystérieusement protégé après la guerre ? Saviez-vous qu'un réseau secret pourvu de moyens radio a fonctionné jusqu'en 1948 entre la Bavière et l'Espagne, et qu'en France, à Montpellier, Tarbes, Pau, des Français obéissaient à son chef d'orchestre, Martin Bormann ? Officier de renseignement, l'auteur de cet ouvrage est le seul spécialiste à l'avoir rencontré en 1949, lorsque Bormann s'exilait définitivement en Amérique du Sud, où il est mort en 1959. Mais, pour éviter toute controverse, l'auteur s'efface ici derrière les archives inédites américaines, soviétiques, est-allemandes (de la Stasi), tchèques, et derrière les confidences de plusieurs dirigeants des services d'espionnage de Berlin à Prague, de Prague à Varsovie, Bruxelles, Buenos-Aires, après avoir longuement enquêté en Europe centrale, Espagne, Amérique du Sud, et plongé dans les secrets de l'Europe occupée par l'Union soviétique. Grand reporter, Jon Swain écrivait en 1996 dans le Sunday Times, au vu des archives de l'auteur, qu'elles surprendraient bien du monde s'il les publiait. Déjà, en 1995, le magazine allemand Focus le citait en référence à propos de Müller et de son véritable passé. Ainsi va l'Histoire réelle, en parallèle à l'Histoire officielle. (4e de couverture)
Editions des Syrtes, 2004, in-8°, 575 pp, préface de Jean Mattéoli, introduction de Christine Levisse-Touzé, glossaire, chronologie, biblio, broché, bon état
Le livre donne la parole à soixante hommes et femmes, soixante «héros ordinaires» épris de liberté et de justice, qui, restés dans l'ombre pour la plupart, témoignent pour la première fois et décrivent leur résistance au quotidien, leur détermination et leurs angoisses, loin des états-majors mais si près de l'arrestation, de la torture, de la déportation ou du peloton d'exécution.
Denoël, 1967, in-8°, 356 pp, traduit de l'américain, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Les rapports orageux entre les U.S.A. et le général de Gaulle." (Henri Michel) — Le 12 juin 1940, Churchill envoya au Président des Etats-Unis un message contenant cette phrase : « Reynaud est partisan de poursuivre la lutte et il a près de lui un jeune général, de Gaulle, qui croit que beaucoup peut être fait » Churchill a prétendu avoir vu en de Gaulle, dès cette époque, « l’homme du destin ». Mais ni alors ni à aucun moment des cinq années qu'allait encore durer la guerre, Roosevelt ne voulut reconnaître les qualités et l’autorité du général français. L’auteur de ce livre retrace ici, avec une étonnante objectivité, ces cinq années terribles pendant lesquelles le général français fut en conflit à peu près constant avec le Président des Etats-Unis. De la France en guerre à la débâcle de juin 1940 ; de Londres, où de Gaulle fonda le mouvement français de résistance, à la libération de l'Afrique du Nord ; du Comité d'Alger à la libération de la métropole puis à l’armistice, nous assistons au rude combat personnel que dut livrer de Gaulle pour arracher à la Maison Blanche la reconnaissance d’une France combattante puis d’une France victorieuse reprenant son rang de grande nation.
P.-Lyon, Editions Jean Cabut, 1948, in-8°, 572 pp, documents en annexes, index, broché, bon état. Peu courant
Souvenirs sur la Résistance en Isère. — "... L’Ecole des cadres d’Uriage sera autorisée jusqu’en 1942, puis entrera ensuite dans la Résistance. Nombre d’hommes célèbres, dont Jacques Delors, Paul Delouvrier, Hubert Beuve-Mery, l’universitaire et pédagogue Gilles Ferry, le sociologue Paul-Henry Chombart de Lauwe se sont formés à Uriage, puis ont continué leur combat et leur réflexion dans la clandestinité. Officiers pour la plupart, ils se soucient de créer des outils de communication, comme le bulletin d’information Radio Journal libre que dirige Xavier de Virieu, en dépit de la vigilance nazie..." (Anne-Marie Laulan)
P., Éditions Centrales, s.d. (1941), in-12, 184 pp, broché, bon état
Récit de captivité collaborationniste. La « Bibliographie française » recense ce livre en 1941. — "Mobilisé en septembre 1939, Pierre-Henri Vital laisse seuls sa femme et ses trois enfants. Affecté au 400e régiment de pionniers à la frontière avec l'Allemagne, il découvre durant la Drôle de guerre une armée dans un état d'impréparation patent et souffre au fil des mois de cette « incertitude mortelle »... Lorsque la guerre éclate, acculé par l'ennemi, il parvient avec ses hommes à rejoindre Strasbourg puis les Vosges. C'est à Gérardmer qu'ils décident de mener une contre-offensive désespérée, prenant pour modèle les poilus de la Grande guerre. Blessé, Pierre-Henri Vital est soigné dans un hôpital de guerre par des Allemands qui contre toute attente se révèlent bienveillants et plus proches de lui que ses propres camarades, qu'il juge avec une grande sévérité. Face à ces célibataires qui évoquent avec fierté leurs multiples conquêtes, il prône une sexualité inscrite dans le seul cadre du mariage et exalte le « foyer ». Accusant le « libéralisme économique » d'être responsable de cette perte des valeurs ayant conduit la France à sa défaite, Pierre-Henri Vital se fait le héraut d'un catholicisme des plus réactionnaires, allant jusqu'à clore son récit par un « Notre Père ». Travail, Famille, Patrie, mais plus encore exaltation de la religion et admiration aveugle de l'Allemagne... Comme autant de thématiques favorables au maréchal Pétain, au gouvernement de Vichy et à la politique de collaboration." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Messidor, 1982, in-8°, 272 pp, 16 pl. de photos et fac-similés hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Vérité vraie)
"Bien que quelques 700 000 travailleurs français aient été employés dans les usines du IIIe Reich, le "Service du Travail Obligatoire" reste un des aspects les plus méconnus de la Seconde Guerre mondiale."
Ramsay, 1984, in-8°, 243 pp, broché, bon état
Quinze entretiens avec des résistants : Michel Slitinsky, Marie-Jo Chombart de Lauwe, Lucie et Raymond Aubrac, Colonel Paillole, Georges Coulonges, Elie Denoix de Saint-Marc, Pierre Legranc, Serge Ravanel, Roger Arnould, etc. — "Ils n'étaient pas du même milieu ; leurs appartenances politiques pouvaient être divergentes et leurs rêves de vie diamétralement opposés. Mais, entre 1940 et 1944, ils ont choisi le même bord, celui de la Résistance. Qu'ils aient été maquisards, agents de liaison, agents secrets, responsables de réseaux, ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Pour sauver l'honneur. Quarante ans plus tard, il est permis de s'interroger. Quelle place a tenu la Résistance dans leur vie ? Ont-ils eu des positions unies dans les guerres d'Indochine, d'Algérie ? Se retrouvent-ils dans le même engagement politique quotidien ? Quel regard portent-ils sur leur passé ? Jean-Pierre vittori a fait un voyage en Résistance et osé poser les questions qui permettait, seul, le recul du temps."
P., Bibliothèque des Etudes poétiques, 1965, in-12, 142 pp, broché, bon état
"Votre 'Epopée sans Gloire' s'inscrit dans la plus authentique tradition de ce genre merveilleux né aussi bien pour célébrer une victoire que pour consoler d'un désastre, et le sous-titre 'Témoignage' prend toute se valeur : la légende est exclue de votre récit. Vous avez su traduire les reflets réels des états d'âmes successifs des prisonniers pendant leur longue captivité, leurs révoltes et leurs espérances. Laissez-moi vous complimenter pour le rythme et l'harmonie de vos vers, pour leur clarté et leur métrique selon la raison classique." (François Albert-Buisson)
GLM/Ramsay, 1988, in-8°, 400 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Rudolf Vrba, né sous le nom de Walter Rosenberg (1924-2006), est un des seuls Juifs à s'être évadé du camp d'Auschwitz. Interné dans le camp de concentration en juin 1942, il est témoin de l'extermination en masse des Juifs à Auzchwitz-Birkenau. Il parvient à s'évader le 10 avril 1944, en compagnie d'Alfred Wetzler. Arrivés en Slovaquie, les deux hommes témoignent, auprès de dirigeants juifs du génocide en cours. Leur compte-rendu détaillé du mode opératoire des nazis à Auzchwitz est connu sous le nom de Rapport Vrba-Wetzler. Ce document transmis en occident en juin 1944, est rendu en partie public fin juin. Il a probablement contribué à renforcer le mouvement international de protestation contre la déportation des Juifs de Hongrie. Engagé dans l'armée des partisans tchécoslovaques en septembre 1944, Rudolf Vrba sera décoré pour sa bravoure. Il fait, après la guerre, une carrière de chercheur en neurochimie et d'enseignant en pharmacologie. En 1963, il publie un livre sur son emprisonnement à Auzchwitz (I Cannot Forgive). Il est l'un des témoin du film Shoah de Claude Lanzmann. — "Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prêt à les recevoir. Mais si vous les prévenez maintenant ils se révolteront. Ils n'iront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourd'hui c'est celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible." Voici le récit effrayant d'un homme qui a passé près de deux ans dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent à s'enfuir, et le 25 avril ils remettent leur "Rapport sur les camps de concentration d'Auschwitz, Birkenau et Maïdanek". Celui-ci est immédiatement transmis au chef de la communauté juive de Hongrie. En vain : quatre cent mille juifs hongrois seront assassinés. Une chronique méticuleuse de la vie quotidienne au coeur de cet enfer, avec l'espoir insensé de s'échapper pour pouvoir témoigner, et faire cesser le massacre.
P., André Bonne, 1949, in-12, 221 pp, une photo en frontispice (Narvik le 10 avril 1940), qqs cartes et croquis, broché, couv. illustrée, bon état
"On sait la valeur qu’a, en Angleterre, la Victoria Cross, créée par la Reine en 1854. À l’heure actuelle, neuf officiers, un quartier-maître, un matelot de la marine britannique ont seuls le droit de porter cette modeste croix de bronze. Le commandant Vulliez a donc été particulièrement bien inspiré en nous retraçant, avec autant de précision que de talent, les hauts faits de trois héros anglais titulaires de cette rare distinction : Roope « l’abordeur », qui attaqua le Hipper, Warburton Lee, qui mourut glorieusement dans les combats pour la possession de Narvik, le commandant Sherbrooke, blessé dans la lutte du Onslow contre le Hipper, le 31 décembre 1942, après avoir attaqué l’ennemi le plus tôt et « le plus en avant possible ». Le livre est, d’ailleurs, riche en aperçus tactiques et ne pouvait être écrit que par un marin expérimenté." (Edmond Delage, Revue Défense Nationale, 1951)
Perrin, 1995, in-8°, 307 pp, préface de Jacques Delarue, 8 pl. de photos hors texte, une carte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Du 25 mai au 4 juin 1940, les Français et les Anglais développèrent, pour reprendre aux Allemands la tête du pont d'Abbeville, la seule grande offensive alliée de 1940. L'auteur reconstitue avec minutie la dernière phase de cette immense bataille méconnue. — "Henri de Wailly a livré il y a 25 ans un ouvrage remarqué sur la bataille d’Abbeville en 1940, "La Victoire évaporée". C’est peu dire qu’il est le meilleur connaisseur des combats menés contre les têtes de pont allemandes au sud de la future « ligne Weygand »." (Guerres & Histoire, 2020)
Florent Massot, 2001, in-8°, 160 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct. Sans le CD de chansons de Yankel Hershkowicz qui était offert avec le livre.
"Une odeur de chair et de cheveux brûlés flotte constamment dans l'air. Les fours incinérateurs ne suffisent plus, on a creusé en lisière de la forêt de grandes fosses où l'on entasse les cadavres avant de les arroser d'essence, comme à Chelmno ou à Treblinka." En octobre 1944, Jo Wajsblat, un juif polonais de 15 ans, est poussé dans la chambre à gaz. La porte s'est refermée... puis rouverte sur ordre de Mengele. Survivant de Birkenau, il attendra plus de cinquante ans pour révéler son secret.Le témoin imprévu parle de son expérience exceptionnelle, mais également des personnages qui l'ont marqué. Si raconter son histoire est un moyen de lutter contre la banalisation, comme le souligne Gilles Lambert, "c'est aussi pour Jo Wajsblat une ultime façon de s'excuser d'avoir survécu."
Plon, 1979, in-8°, 348 pp, traduit de l'américain, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct
Mémoires du général Vernon A. Walters, interprète, négociateur, conseiller écouté de cinq présidents américains, de Truman à Nixon. Le général Walters est entré dans Rome avec le général Clark. Il a assisté à la rencontre de Truman et MacArthur dans l'île de Wake. Il était à Paris pour la conférence Kennedy-Khrouchtchev, etc, etc. Il a fini sa carrière comme directeur adjoint de la CIA. — De 1941 à 1975, Vernon Walters poursuivit une carrière militaire brillante qui, du grade de simple seconde classe le mena à celui de général de corps d'armée et de conseiller particulier de cinq présidents américains : Harry Truman, Dwight Eisenhower, Richard Nixon, John F. Kennedy et Gerald Ford. En 1942, il débarqua au Maroc avec le corps expéditionnaire américain et commença une extraordinaire carrière d'interprète en interrogeant les prisonniers français. Capable de parler plusieurs langues, il accompagna les présidents dans leurs déplacements à l'étranger, put ainsi rencontrer la plupart des dirigeants de cette époque (De Gaulle, Pompidou, Khrouchtchev, Tito, Franco, etc...) et participer aux négociations les plus secrètes comme celles devant mettre fin à la guerre du Viet-Nam ou celles permettant de renouer des relations diplomatiques avec la Chine. Il termina sa carrière comme directeur adjoint de la CIA à un moment crucial de son histoire, celui de l'affaire du « Watergate ». Une autobiographie et un témoignage de première main d'une grande franchise. Le général Walters fut un témoin privilégié qui se retrouva placé, grâce à ses talents de polyglotte, au centre névralgique des plus grandes affaires internationales de l'époque. Il nous fait partager une expérience unique des hommes et des évènements qui ont marqué l'histoire du vingtième siècle. Nous y découvrons la grande amitié qui régnait entre De Gaulle et Eisenhower, la fabuleuse mémoire de De Gaulle, les talents de comédien de Mossadegh, le courage de Nixon pris dans des émeutes à Lima et Caracas, la haine des Nord-Vietnamiens réclamant avec une froide détermination la tête du général Thieu etc, etc.
WASERHOLE (Emile), avec la collaboration de Martine Coppier.
Reference : 58733
(1992)
Albertville, Claude Alzieu, 1992, in-8°, 279 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Schmil – Emile Waserhole raconté par Martine Coppier. La biographie d'un Juif Polonais, de Paris à Grenoble, son enfance d'émigré à Belleville... les persécutions dans la Capitale et Grenoble pendant la Seconde Guerre mondiale, ses actions de "Résistance", jusqu'à sa fabuleuse réussite dans le commerce des Stocks américains et des jeans. Ses facettes de joueur de poker et d'amateur d'oeuvres d'art, son éternel enthousiasme communicatif où la guerre et la peur côtoient l'insouciance, le bluff et l'humour noir. Où la vie se joue comme un coup de poker... — "Hé toi. Tu serais pas Juif ?" La scène se passe à l'Hôtel Moderne, à côté des Trois Dauphins, place Grenette, le siège de la Gestapo. Le type qui pose la question est un collabo. ll a repéré le jeune garçon que trois miliciens viennent de pousser dans le hall. Celui-ci se retourne, lui fait face, ne se démonte pas : "Un peu que je suis Juif ! D'ailleurs, je vais te faire voir !" Et il commence à défaire la ceinture de son pantalon. Le collabo, amusé, se fend d'un sourire : "Bon, ça va. Paye-moi plutôt un verre..." Ainsi commence "Schmil", le récit quasi picaresque que Martine Coppier consacre à la vie d'un Grenoblois bien connu. Emile Waserhole, aujourd'hui patron des "Stocks américains" de la rue Saint-Jacques. Waserhole, de son prénom Emile, autrement dit Schmil en yiddish, le petit Juif polonais émigré avec sa famille dans les années 20, et se retrouvant à Belleville dans un quartier de misère... Après le Belleville de l'enfance, c'est le Grenoble de 1943-44, où lui et sa famille se sont réfugiés, parce que l'occupation italienne y est réputée moins dure. Mais voici que les Allemands arrivent, et qu'il faut recommencer à se cacher. Schmil a 20 ans, et pas du tout l'envie de vivre comme un rat. Alors il se montre, toujours dans la gueule du loup, vivant ces années noires sur le fil, à coup de chance et de culot. Et le récit de Martine Coppier retrouve l'atmosphère du Grenoble occupé, fait revivre les grands moments de révolte et de résistance, mais aussi les trafics, la faim, les compromissions, les démissions. Et, une fois la Libération arrivée, d'étranges volte-face, et des frénésies d'épuration qui sentent leur résistant du dernier quart d'heure... (Jean Serroy)
Grasset, 1986, in-8°, 335 pp, 16 pl. de photos et fac-similés hors texte, cartes, état moyen (couv. lég. abîmée, 2 traces de chocs au 2e plat). Tel quel
Laffont, 1968, in-8°, 286 pp, traduit de l'anglais, préface du Major général Sir Edward Spears, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La tentative avortée du général de Gaulle de débarquer à Dakar, avec l'appui des forces britanniques, pour faire basculer le Maghreb et l'Afrique Occidentale dans le camp de la France Libre. — "Septembre 1940. La France abattue, à demi-occupée par l’armée allemande, va commencer son premier hiver sous le régime de Vichy. Seule, l’Angleterre tient encore debout face à Hitler, qui déchaîne la Blitz aérien contre elle. C’est alors que Churchill et de Gaulle conçoivent un plan qui peut bouleverser profondément le cours de la guerre. Jusque-là, seuls le Tchad, puis l’Afrique Equatoriale Française, se sont ralliés à l’appel du 18 juin. Tout le Maghreb et l’immense bloc de l’Afrique Occidentale demeurent dans l’obédience de Pétain. ...Et si, un beau matin, de Gaulle se présentait devant Dakar, appuyé par une imposante escadre anglaise ? Si, grâce à une action concertée avec ses partisans sur place, le plus grand port du Sénégal se ralliait à lui, faisant basculer à nouveau toute l’A.O.F. dans la guerre, ne serait-ce pas l’amorce du renversement des choses ? Alors une flotte anglaise prit la mer pour Dakar, emportant de Gaule et deux mille soldats français... Avec eux, le général Watson, chez qui le sens de l’honneur n’exclut pas un humour typiquement britannique, a vécu la tentative, puis l’échec de Dakar. En nous livrant ses souvenirs, vingt-cinq ans après, il redonne vie à une page d’histoire mal connue parce qu’elle s’est tournée à un moment où le monde était en proie à tant d’autres drames. Celui-ci, pourtant, mérite qu’on s’y arrête : il a failli briser l’élan du général de Gaulle et changer un projet audacieux en catastrophe irréparable. La sûreté de l’information et l’exactitude de la reconstitution ont obtenu à ce texte la caution des plus hautes autorités de la France libre." (4e de couverture)