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Phone number : 01 43 54 43 61 Le Livre de Poche, 1984, in-12, 480 pp, chronologie, biographies, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Inédit paru directement au format de poche
"La collaboration n'est pas née seulement de la défaite, elle prend ses racines aussi bien dans l'antisémitisme militant et vivace depuis l'affaire Dreyfus, que dans l'antiparlementarisme, dans la fascination idéologique du fascisme, que dans l'antisocialisme exacerbé par l'arrivée au pouvoir du Front populaire. De la poignée de main de Montoire à la rafle du Vel' d'Hiv, de la création des "Sections spéciales" et du S.T.O. aux folles nuits parisiennes des profiteurs, la collaboration, ses acteurs, ses théoriciens, leurs écrits, les ripostes des résistants et les dernières études des historiens". (4e de couverture)
Flammarion, 1977, in-8°, 428 pp, 8 pl. de documents hors texte, tableaux, sources, index, broché, couv. à rabats, bon état, envoi et carte de visite a.s.
"A l'aide d'archives, de documents et de témoignages, une historienne, Dominique Veillon, qui n'a pas vécu directement la période, reconstitue, avec recul et mesure, l'itinéraire d'un mouvement de Résistance ; dans cet ouvrage, consacré à Franc-Tireur et à son journal, l'auteur montre comment, en zone Sud soumise au régime de Vichy et au culte du Maréchal, un petit groupe d'hommes épris de liberté et de démocratie continue la lutte contre l'Allemand et contre le gouvernement légal. L'équipe, sous la direction de Jean-Pierre Lévy, fait paraître en décembre 1941 un journal clandestin, le Franc-Tireur, autour duquel se greffe un mouvement qui déborde le cadre lyonnais pour s'étendre à travers la zone Sud. Au fil des chapitres, c'est l'épopée de la Résistance qui est recréée ici ; la vie exaltante des clandestins, leurs difficultés et leurs drames y sont évoqués avec justesse. Une belle page de la Résistance est ainsi mise en lumière."
Albin Michel, 2007, in-8°, 265 pp, 9 dessins, 8 pl. de photos et plans hors texte, biblio, broché, bon état
Issu de la communauté juive italienne de Salonique, Shlomo Venezia fut déporté à l'âge de 21 ans à Auschwitz-Birkenau, et incorporé dans les Sonderkommandos, dont il est un des très rares rescapés. Ces "équipes spéciales" étaient chargées par les SS de vider les chambres à gaz et de brûler les corps des victimes, avant d'être éliminées à leur tour au bout de quelques mois. — « Je lis de très nombreux récits d'anciens déportés qui me replongent chaque fois dans la vie du camp. Mais celui de Shlomo Venezia est particulièrement bouleversant puisqu'il est le seul témoignage complet que nous ayons d'un survivant des Sonderkommandos... La force de ce témoignage tient à l'honnêteté irréprochable de son auteur qui ne raconte que ce que lui-même a vu, sans rien omettre... Avec ses mots simples, Shlomo Venezia redonne vie aux visages émaciés, aux regards exténués, résignés et souvent terrorisés, de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qu'il croise une seule et dernière fois... » (Simone Veil)
Buchet/Chastel, 1965, in-8°, 235 pp, raduit de l'italien (“Il processo di Verona”), broché, couv. illustrée, bon état
A partir du procès de Vérone, G. F. Venè a voulu montrer que la chute de Mussolini avait été préparée par l'extrême-droite qui l'avait porté au pouvoir. Le livre contient notamment un récit de Ciano sur la séance du Grand Conseil, les mémoires justificatifs d'Alfieri, Bastianini et Bignardi – condamnés à mort par contumace – le texte des interrogatoires par le président aux audiences et le libellé complet du jugement, le témoignage de l'aumônier qui passa à la prison de Vérone la dernière nuit en compagnie des condamnés. — "Mussolini, victime des forces qui avaient assuré son succès et sa permanence au pouvoir, c'est-à-dire pour G.F V. « la haute bourgeoisie financière et industrielle ». La thèse est acceptable, le climat des dernières années du régime habilement retracé, les rapports entre les protagonistes de la célèbre séance du Grand Conseil du 25 juillet 1943 analysés avec finesse. Mais les affirmations remplacent très souvent les démonstrations et les sources sont rarement citées." (Revue française de science politique, 1965)
Amiens, Publications René Vérard, 1989, in-8°, 223 pp, 32 pl. de documents hors texte, annexes, biographie des personnages, index, broché, bon état
Histoire d'un journal, bataille pour un titre, la presse dans tous ses états : déchaînée, mobilisée, prisonnière, l'affaire du « Courrier » d'Amiens, réglements de comptes et succession de titres, etc.
London, Macmillan & Co, july 1944, in-12, xii-40 pp, cart. toilé saumon de l'éditeur, titres en bleu au 1er plat et au dos, cart. lég. sali, bon état
Second tirage (le premier est de juin 1944) de cette traduction en langue anglaise, oeuvre de Cyril Connolly, directeur de la prestigieuse revue Horizon.
Plon, 1984, gr. in-8°, 266 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état (Cent ans d'histoire de France, 2), envoi a.s.
"La trilogie “Cent ans d'Histoire de France” constitue la deuxième et dernière écriture autobiographique assumée de Vercors, après “La Bataille du silence” (1967). Vu le caractère tardif de cette édition, nous pourrions d'emblée penser au fait que Vercors, âgé, éprouve, comme nombre d'écrivains, le besoin de s'épancher sur son passé et de faire le bilan d'une vie. C'est sans doute une hypothèse fort plausible, mais elle n'est pas la seule. Ces mémoires ultimes se veulent en effet une double chronique, historique et biographique. De prime abord, cette trilogie a de quoi dérouter par son caractère insolite. Le premier tome de 1981 s'intitule en effet “Moi Aristide Briand. Essai d’autoportrait. Cent ans d’Histoire de France. L’apogée de la République (1862-1932)” ! Vercors entend faire un autoportrait de cet homme politique qu'il admire depuis les années 20 pour ses actions en faveur du pacifisme. Sa chronique débute donc en 1862, année de naissance de Briand, sous la forme originale d'une autobiographie de celui qui fut autant l'homme de Verdun que celui de Locarno. C'est fictivement Briand qui parle, pourvu du pronom personnel "je" revendiqué. Dans le préambule, Vercors explique avoir préféré cette utilisation du pronom personnel de première personne pour lever les ambiguïtés. Il faut au contraire percevoir toute la filiation personnelle et professionnelle de ces deux hommes dont les patronymes Briand/Bruller sonnent comme une similitude. Et c'est d'autant plus perceptible que la mort de cet homme en 1932, qui clôture ce premier volet, laisse la place dans le deuxième tome à Jean Bruller, alors au sommet de sa maturité personnelle et artistique, prêt bientôt à participer dans son milieu intellectuel à défendre le pacifisme dont il est animé. Dans les tomes 2 et 3, le lecteur assiste ainsi à l'engagement de ce dessinateur devenu l'écrivain Vercors sous l'Occupation, avec la création des Editions de Minuit clandestines et l'écriture du célèbre Silence de la mer. Dans cette chronique de cent ans, le dernier volet s'arrête en 1962, au moment où le combat de Vercors en faveur d'une Algérie indépendante trouvait sa conclusion dans les accords d'Evian. Ainsi, par rapport à “La Bataille du silence”, Vercors a couvert en plus des années de l'Occupation celles d'après-guerre, jusqu'au début des années 60. On remarque néanmoins que son récit autobiographique reste rivé aux années de guerre l'ayant si profondément marqué, et rejette dans l'ombre l'enfance, les années 20, et les années 60-80. Vercors se livre donc tout en restant mystérieux, car peu prolixe sur de larges pans de sa vie. Le lecteur curieux n'a pas d'autre choix que de lire sa production entière pour traquer les éléments biographiques manquants, en se heurtant cependant aux doutes et aux interrogations – on hésite toujours sur la part du réel et du fictionnel dans des récits qui de toute façon n'ont pas vocation au pacte de vérité de l'autobiographie." (Nathalie Gibert-Joly, site Jean Bruller-Vercors)
P., F.N.D.I.R.P., 15 octobre 1949, in-8°, 77-(3) pp, broché, bon état (Coll. "Se souvenir"). Edition originale
Poèmes écrits en déportation. André Verdet prend part à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est arrêté en 1944 par la Gestapo en même temps que Robert Desnos, incarcéré à la prison de Fresnes, envoyé aux camps de Compiègne, Auschwitz et Buchenwald, puis libéré en 1945. Dans cet ouvrage, l’auteur se raconte en poèmes depuis sa prison. André Verdet est né à Nice en 1913. Artiste touche à tout, il excella en divers arts tels que la prose et la poésie, les arts plastiques et la peinture, la musique également. C’est à la suite de sa rencontre avec Jean Giono en 1937 qu’il publiera ses premiers poèmes. En 1941, il rencontre Jacques Prévert à Saint-Paul de Vence, avec lequel il signera plusieurs ouvrages. En 1951, encouragé par Picasso, André Verdet s’attaque à la peinture, se liant avec des artistes tels que Miro, Chagall, Cocteau, puis, un peu plus tard, César et Armand. Il est alors considéré comme un acteur emblématique du monde des arts. A la fin des années 70, il créera un groupe de jazz poétique et enchaînera les concerts. André Verdet meurt en 2004 dans sa ville de Saint-Paul de Vence.
Gallimard, 1996 gr. in-8°, 514 pp, index, broché, couv. illustrée, annotations crayon, sinon bon état
Du tournant des années 1930 à la fin de la IVe République, certains écrivains, des littérateurs se sont engagés à l'extrême droite. Leur définition : un refus violent de la démocratie. On trouve, au départ, l'Action française de Charles Maurras et ses surgeons : les rebelles (Combat, L'Insurgé), les fils ingrats et reniés (les fascistes de Je suis partout, qui se précipiteront dans la collaboration) et aussi, loin de l'Action française qui parlait de roi, d'élite, d'inégalités, le parti populaire français de Doriot : ce parti qui voulait réunir l' "émotion révolutionnaire" et des préoccupations sociales aux promesses de "grandeur", attira (aussi) des intellectuels – Drieu la Rochelle, par exemple, alla y chercher un public, une action, des émois.L'occupation et le régime de Vichy firent éclater ces courants. Après la Libération, de nouvelles configurations se sont formées, réunissant des ennemis hier irrémissibles, devenus plus sensibles à l'identité de leur haine – la démocratie – qu'à leurs affinités, en fait mal décelables. Ce parcours conduit, en particulier, à éclairer trois objets : la France des années de l'occupation, qu'il faut réévaluer ; le rôle de franges intellectuelles dans de douteux combats antidémocratiques ; enfin, la fragilité de la démocratie : faisant appel à la liberté individuelle, à la raison, elle laisse inassouvis, aux extrêmes, ceux qui attendent de la politique le bonheur (à gauche) et la "grandeur" (à l'extrême droite).
Editions Ampelos, 2022, pt in-8°, 111 pp, fac-similé d'une lettre d'Elie Wiesel, broché, couv. illustrée, bon état
En 1985, Elie Wiesel écrivait à Sylvain Vergara : "J'ai lu votre manuscrit, je le trouve bouleversant, vibrant de vérité – il faut le publier". 37 ans plus tard (et 30 ans après la mort de Sylvain Vergara), ce texte est retrouvé et enfin publié. Seul un extrait en avait paru en 1964 dans la revue “Esprit”10. Arrêté en octobre 1943 comme résistant, Sylvain Vergara, âgé de 18 ans, est emprisonné à Fresnes, torturé puis déporté “Nacht und Nebel” en février 1944. Il est l'un des plus jeunes internés non-juifs de Buchenwald dont il devait être libéré le 11 avril 1945. Marqué à vie par cette épreuve, il n'a rien écrit d'autre que ce témoignage, rédigé au tout début des années 1960 alors qu'il désespérait de faire entendre sa voix. Ce texte évoquera probablement à bien des lecteurs “La Nuit” de Wiesel ou “Si c'est un homme” de Primo Levi.
P., Chez l'Auteur, 1941, in-8°, 355 pp, préface d'Abel Bonnard, 50 photos hors texte, broché, couv. illustrée (lég. salie), état correct (Collection des oeuvres sociales), envoi a.s.
Dans l'esprit de la politique corporatiste de Vichy et de la Chartre du Travail, l'auteur tient à présenter les principes d'organisation économique et sociale qui lui sont chers, et notamment son opposition à la C.G.T. Par un patron réactionnaire, habitué de la table du maréchal Pétain à Vichy.
Perrin, 2019, gr. in-8°, 459 pp, 8 pl. de photos hors texte, tableau généalogique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, haut-commissaire de la France en Afrique, est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942, par Fernand Bonnier de la Chapelle, fusillé le surlendemain. Le nom du meurtrier se retrouve au détour de tous les ouvrages traitant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Il est le prototype de l'illustre inconnu qui, agent supposé inconscient d'un complot qui le dépasse, entre abruptement dans l'Histoire pour en sortir aussitôt. De fait, que sait-on de lui ? Il avait 20 ans. On dit qu'il aurait appartenu aux Chantiers de la jeunesse ou aux Corps francs d'Afrique. On répète qu'il était royaliste – sa particule semble corroborer ces opinions monarchistes. Seulement, Fernand Bonnier de la Chapelle n'appartenait plus aux Chantiers de la jeunesse et il n'a jamais fait partie des Corps francs d'Afrique. Sa particule n'est qu'un leurre et "dans ses veines, écrira son père, ne coulait que le sang rouge des vrais républicains". Issu d'une famille aventureuse, mais éduqué au sein d'une bourgeoisie fortunée et progressiste, Fernand Bonnier de la Chapelle n'eut, à partir de la défaite de 1940, qu'un rêve : partir en Angleterre pour se battre et faire quelque chose de grand. Un rêve sans cesse empêché qui devait le conduire à rencontrer tout autrement sa destinée, la veille de Noël 1942. À l'aide d'archives totalement inédites, Bénédicte Vergez-Chaignon, tenant son public en haleine de bout en bout, retrace pour la première fois le parcours de celui dont le général de Gaulle écrivit qu'il avait agi soulevé par une "juvénile fureur".
Editions des Saint Pères, 1946, in-12, ii-313 pp, broché, bon état
Paru en 1946, il s'agit du premier ouvrage à proposer une synthèse sur les catholiques dans la résistance. Il donne des informations de première main sur la résistance et un index des noms propres complète l’étude. L'auteur, historien de formation, a pu, dès 1944, rassembler une documentation importante sur les catholiques qui firent de la résistance. Très bien introduit dans les milieux catholiques militants, il a rassemblé très tôt de nombreux éléments sur l’engagement du clergé, les mouvements d’Action catholique, le syndicalisme chrétien et le rôle de la presse officielle et clandestine. Table : Le Clergé, les mouvements de jeunesse d'action catholique, le syndicalisme chrétien, la presse, en appendice : le martyrologe du clergé, les prêtres déportés...
Vincennes, Service Historique de l'Armée de Terre, 1989, in-4°, (6)-229 pp, texte sur 2 colonnes, 73 illustrations (photos et fac similés), 25 cartes et croquis, sources et biblio, belle reliure plein chagrin vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, insigne métallique du 4e RTM en médaillon mosaïqué au 1er plat (étoile chérifienne à 5 branches), dos uniformément passé, bon état, envoi a.s.
"De 1914 à 1966, neuf régiments de tirailleurs marocains ont fait partie de l'armée française et se sont illustrés sur de nombreux théâtres d'opérations, en Afrique du Nord, en Europe et en Asie. Leur histoire, qui appartient comme celle de toutes les unités militaires au patrimoine historique de notre pays, n'avait pas encore été écrite et l'on pouvait craindre que, le temps passant, elle ne tombe définitivement dans l'oubli. Cette lacune est aujourd'hui comblée pour le 4e R.T.M. qui s'illustra notamment en Italie, dans la bataille en avant de Cassino et lors de l'offensive du Garigliano, en France où il participa à la libération de Belfort et de la poche de Colmar, enfin en Allemagne, puisqu'il fut l'un des premiers à franchir le Rhin de vive force. A partir de recherches effectuées par les archives du Service Historique de l'Armée de Terre et en s'appuyant sur de nombreux témoignages dont la plupart datent de l'époque des faits, le contrôleur général des armées (C.R.) Verhaeghe, qui servit longtemps au 4e R.T.M., relate avec rigueur et précision les évènements qui ont marqué l'existence de cette formation, depuis sa création au Maroc Oriental le 1er janvier 1920 jusqu'à sa dissolution à Donaueschingen (R.F.A.) le 30 juin 1964. Mettant en évidence l'évolution de son organisation et de son équipement dans la permanence de ses traditions et de son originalité, il traite de façon plus détaillée les périodes opérationnelles : bataille de France de 1940, Italie avec le corps expéditionnaire français du général Juin, France et Allemagne avec la 1ère Armée au général de Lattre de Tassigny. Au-delà du récit des combats et de la vie de garnison du "régiment de Taza", à travers les témoignages des acteurs, c'est toute la vie des unités de l'armée d'Afrique à jamais disparue qui resurgit à travers les lignes de cet ouvrage bien documenté et largement illustré de croquis et de photographies pour la plupart inédits." — L'ouvrage traite principalement de la Seconde Guerre mondiale. Par Jean Verhaegue, contrôleur des armées (C.R.), co-auteurs : le général de corps d'armée Pierre Daillier et le général de corps d'armée Maurice Henry ; avant-propos de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense et maire de Belfort. L'auteur a retracé les principaux événements qui ont marqué le 4ème R.T.M. depuis sa création au Maroc oriental le 1er janvier 1920 jusqu'à sa dissolution le 30 juin 1964. On joint une lettre a.s. du général Pierre Daillier au chef du Service Historique de l'Armée de Terre
Genève, Ed. Versoix, 1978, in-8°, 250 pp, 12 pl. de photos hors texte, reliure skivertex éditeur (Coll. Les grandes aventures maritimes)
Berger-Levrault, 1954, in-8°, 315 pp, annexes, broché, bon état (Coll. La Seconde Guerre mondiale - Histoire et souvenirs)
Histoire de la Délégation française auprès de la Commission allemande d'armistice. — "La lumière se fait peu à peu sur la terrible histoire de 1940. Membre de la Délégation française chargée d'appliquer la Convention d'armistice, le général Vernoux raconte comment il fut mêlé aux événements de l'histoire franco-allemande de cette douloureuse époque. Témoignage sincère, écrit clairement et basé sur d'authentiques documents. A verser au dossier de l'Histoire." (B. Simiot, Hommes et mondes, 1954) — "Membre de la Délégation française auprès de la Commission d’armistice allemande siégeant à Wiesbaden, le général Vernoux décrit celle-ci comme nécessaire car assurant le devenir des forces armées françaises et permettant le maintien d'une politique économique visant à servir au mieux les intérêts du pays. D’une veine pétainiste, le récit poursuit ainsi l’œuvre de réhabilitation de cette administration qui, dans les faits, se révèle quasi-inopérante et aux yeux de l’auteur, apte à protéger des juifs français, des otages déportés et nombre d'Alsaciens-Lorrains..." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
France Loisirs, 1993, gr. in-8°, 303 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Cet ouvrage retrace, de 1943 à 1944, la véritable histoire de la bataille du Vercors, reconstituée grâce à des témoignages et des documents inédits à ce jour. 21 juillet 1944. Alarmés par la présence, dans le massif du Vercors, d'une importante force française, les Allemands passent brusquement à l'attaque. Ils ont rassemblé d'importants moyens et feront même acheminer des SS par planeurs. A Valchevrière, le combat s'engage, d'une sauvagerie inouïe. Dépourvus d'armes lourdes, les Français font face. Chasseurs du 6 BCA, reconstitué dans la clandestinité, réfractaires au STO, maquisards dauphinois, résisteront, au coude à coude, jusqu'au bout. Leur sacrifice fera entrer le nom du Vercors dans l'Histoire. Un récit haletant, puisé aux meilleures sources par un historien rigoureux.
Sorlot, 1942, in-12, 148 pp, broché, bon état (Bibliothèque de l'Institut maritime et colonial)
"... L'empire colonial pouvait encore incarner les valeurs de la « Révolution nationale ». Éloigné des cafés « décadents » de Paris et de l'influence délétère de l'esprit de la IIIe République, il serait un terreau propice à la mise en œuvre de ces valeurs. La plus grande partie de l'empire avait certes été l'oeuvre de cette République tant honnie, mais la propagande vichyste surmonta cette difficulté en faisant la distinction entre les politiciens, qu'elle accusait d'avoir tout fait pour saper l'entreprise coloniale, et les pionniers qui oeuvraient sur le terrain. Ce sont ces bâtisseurs d'empire, courageux, dévoués à la patrie jusqu'à l'abnégation, sans se laisser rebuter par les épreuves, la maladie, voire les dangers mortels qui les guettaient partout, qu'elle glorifiait comme l'incarnation des « nouveaux Français ». [René Viard, L'Empire et nos destins, 1942]" (Cantier et Jennings, L'Empire colonial sous Vichy, 2004)
Bruxelles, André Versaille, 2009, in-8° étroit, 223 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au début de 1943, les corps d'environ 4500 officiers polonais, prisonniers de guerre disparus en URSS, sont retrouvés, abattus d'une balle dans la nuque, dans huit fosses communes d'une forêt appelée Katyn... "Crime soviétique !", proclame Goebbels. "Odieuse propagande nazie !", répondent immédiatement les Soviétiques. En réalité, en septembre 1939, une partie de l'Armée polonaise combat les Allemands à l'est de la Pologne lorsque l'Armée rouge envahit ces territoires, en vertu du pacte germano-soviétique. Capturés par les Soviétiques, les officiers sont internés dans des camps du NKVD en tant que prisonniers de guerre. Le 5 mars 1940, Staline et le Politburo du PCUS au Kremlin ordonnent officiellement le massacre de 25.700 officiers et résistants polonais aux nazis, ainsi que l'assassinat ou la déportation de leurs familles et de plus d'un million et demi de civils polonais. Après 50 ans de négation, Moscou reconnaît sa culpabilité en 1990 et en livre les preuves accablantes en 1992. L'ouvrage d'Alexandra Viatteau analyse la tragédie, le crime mais aussi le long combat pour la vérité et la mémoire qui n'est toujours pas définitivement clos. Il informe sur les avancées de la recherche, l'action judiciaire, mais également sur les nouvelles reculades du Kremlin, la rétention de pièces classées "secret d'Etat" et la fermeture des archives.
P., Editeurs Français Réunis, 1951, in-12, 326 pp, annexes, broché, bon état
Toulon, Dakar, Beyrouth, Alexandrie – Londres – Saint-Pierre-et-Miquelon – Londres (rupture Muselier-de Gaulle) – Alger, Normandie, Paris. — Issu d'un milieu catholique et plutôt traditionaliste, Louis de Villefosse est de la promotion 1918 de l'Ecole navale. Il est ensuite officier de carrière dans la marine nationale. En 1940, il rejoint les Forces navales françaises libres à Londres dont il devient sous-chef d'état-major. Il participe à l'affaire de Saint-Pierre-et-Miquelon avec l'amiral Emile Muselier. Son attitude personnelle à l'égard du général de Gaulle est très réservée. Après la Libération, il entame une carrière de journaliste et d'écrivain, proche du Parti communiste français. Il est ainsi du Libération première manière. Mais à la suite de l'intervention soviétique de 1956 en Hongrie, il est l'initiateur d'une pétition de condamnation et rompt avec le Comité national des écrivains et le PCF.
Lavauzelle, 2002, in-8°, 262 pp, 4 pl. de photos et 16 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Qui a protégé Gestapo-Müller, le chef de la police secrète nazie de 1933 à 1945, alors qu'il figurait en tête des listes de criminels de guerre à Nuremberg ? Car il n'est pas mort dans les ruines de Berlin lors de la défaite du Grand Reich... Saviez-vous qu'un général du NKVD, qui fut ministre de la Sécurité de l'URSS auprès de Staline, "traitait" du cas Müller jusqu'en 1951 ? Saviez-vous qu'une autre tête de liste à Nuremberg, Martin Bormann, l'éminence grise de Hitler, a été lui aussi mystérieusement protégé après la guerre ? Saviez-vous qu'un réseau secret pourvu de moyens radio a fonctionné jusqu'en 1948 entre la Bavière et l'Espagne, et qu'en France, à Montpellier, Tarbes, Pau, des Français obéissaient à son chef d'orchestre, Martin Bormann ? Officier de renseignement, l'auteur de cet ouvrage est le seul spécialiste à l'avoir rencontré en 1949, lorsque Bormann s'exilait définitivement en Amérique du Sud, où il est mort en 1959. Mais, pour éviter toute controverse, l'auteur s'efface ici derrière les archives inédites américaines, soviétiques, est-allemandes (de la Stasi), tchèques, et derrière les confidences de plusieurs dirigeants des services d'espionnage de Berlin à Prague, de Prague à Varsovie, Bruxelles, Buenos-Aires, après avoir longuement enquêté en Europe centrale, Espagne, Amérique du Sud, et plongé dans les secrets de l'Europe occupée par l'Union soviétique. Grand reporter, Jon Swain écrivait en 1996 dans le Sunday Times, au vu des archives de l'auteur, qu'elles surprendraient bien du monde s'il les publiait. Déjà, en 1995, le magazine allemand Focus le citait en référence à propos de Müller et de son véritable passé. Ainsi va l'Histoire réelle, en parallèle à l'Histoire officielle. (4e de couverture)
Editions des Syrtes, 2004, in-8°, 575 pp, préface de Jean Mattéoli, introduction de Christine Levisse-Touzé, glossaire, chronologie, biblio, broché, bon état
Le livre donne la parole à soixante hommes et femmes, soixante «héros ordinaires» épris de liberté et de justice, qui, restés dans l'ombre pour la plupart, témoignent pour la première fois et décrivent leur résistance au quotidien, leur détermination et leurs angoisses, loin des états-majors mais si près de l'arrestation, de la torture, de la déportation ou du peloton d'exécution.
[Montgeron], Chez l'Auteur, 1990, in-8°, 202-(4) pp, texte dactylographié, broché, bon état, envoi a.s.
L'ouvrage contient une « Présentation du Premier régiment de France » par le général Antoine Berlon, ainsi qu'un choix de témoignages et documents.
Denoël, 1967, in-8°, 356 pp, traduit de l'américain, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Les rapports orageux entre les U.S.A. et le général de Gaulle." (Henri Michel) — Le 12 juin 1940, Churchill envoya au Président des Etats-Unis un message contenant cette phrase : « Reynaud est partisan de poursuivre la lutte et il a près de lui un jeune général, de Gaulle, qui croit que beaucoup peut être fait » Churchill a prétendu avoir vu en de Gaulle, dès cette époque, « l’homme du destin ». Mais ni alors ni à aucun moment des cinq années qu'allait encore durer la guerre, Roosevelt ne voulut reconnaître les qualités et l’autorité du général français. L’auteur de ce livre retrace ici, avec une étonnante objectivité, ces cinq années terribles pendant lesquelles le général français fut en conflit à peu près constant avec le Président des Etats-Unis. De la France en guerre à la débâcle de juin 1940 ; de Londres, où de Gaulle fonda le mouvement français de résistance, à la libération de l'Afrique du Nord ; du Comité d'Alger à la libération de la métropole puis à l’armistice, nous assistons au rude combat personnel que dut livrer de Gaulle pour arracher à la Maison Blanche la reconnaissance d’une France combattante puis d’une France victorieuse reprenant son rang de grande nation.
P.-Lyon, Editions Jean Cabut, 1948, in-8°, 572 pp, documents en annexes, index, broché, bon état. Peu courant
Souvenirs sur la Résistance en Isère. — "... L’Ecole des cadres d’Uriage sera autorisée jusqu’en 1942, puis entrera ensuite dans la Résistance. Nombre d’hommes célèbres, dont Jacques Delors, Paul Delouvrier, Hubert Beuve-Mery, l’universitaire et pédagogue Gilles Ferry, le sociologue Paul-Henry Chombart de Lauwe se sont formés à Uriage, puis ont continué leur combat et leur réflexion dans la clandestinité. Officiers pour la plupart, ils se soucient de créer des outils de communication, comme le bulletin d’information Radio Journal libre que dirige Xavier de Virieu, en dépit de la vigilance nazie..." (Anne-Marie Laulan)