8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 New York, Harper & Brothers, 1944, in-8°, 431 pp, index, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée (pt manques et scotch sur les bords de la jaquette), bon état. Texte en anglais
"Peu d'hommes ont connu aussi bien que M. Sumner Welles les pensées du président Roosevelt. Son livre “The Time for Décision” raconte l'évolution de ce pays entre les deux guerres, ses erreurs, son isolationnisme, et comment, depuis son élection, le Président l'a orienté pour faire face à la dernière crise. Tour à tour secrétaire d'ambassade à Tokyo, à Buenos-Aires, puis chef du Département d'État pour l'Amérique latine, aide-secrétaire d'État, ambassadeur à Cuba, enfin sous-secrétaire d'État de 1937 à 1943 et représentant personnel de Roosevelt en Europe, M. S. Welles nous apporte sur le Président, dont il avait la confiance absolue, un témoignage inestimable. Il n'y a, en outre, qu'une poignée d'hommes au monde à avoir eu accès aux sources d'information où il a puisé. C'est dire l'intérêt exceptionnel de cet ouvrage..." (Raymond Jouve, revue Esprit, avril 1945)
Editions Pierre de Taillac, 2018, pt in-4°, 272 pp, 91 photos, 13 dessins et 8 plans en couleurs, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Blitzkrieg ! Ce mot évoque une armée allemande toute-puissante qui terrasse une à une les démocraties... Pourtant, les officiers nazis n'ont rien inventé. Les tactiques qu'ils mettent en oeuvre si brillamment sont la synthèse des méthodes mises au point lors du précédent conflit mondial. Dans les faits, aucune nation ne peut seule revendiquer la paternité de la guerre mécanisée : les Anglais apportent le char, les Allemands les troupes de choc, les Russes la bataille de profondeur... Il faut un extraordinaire concours de circonstances pour que seule l'Allemagne dispose, le 10 mai 1940, d'un outil de guerre mécanisée rodé. Et encore, peu d'officiers dans les rangs de la Wehrmacht ont conscience de la puissance de cette tactique. La campagne de France et l'exploitation de la percée de Sedan constituent pour tous les belligérants une révolution et l'éclatante démonstration de la validité des théories de Fuller, Martel, Estienne, qui bien avant Liddell Hart, Guderian et de Gaulle, avaient prophétisé l'avènement du moteur combattant. Hugues Wenkin dresse un tableau complet des origines du Blitzkrieg, de sa mécanique implacable, de ses limites et des traces qui perdurent encore aujourd'hui dans nos armées contemporaines.
Time-Life Books, 1979, in-4°, 208 pp, traduit de l'anglais, très nombreuses photographies en noir et en couleurs, croquis, cartes, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. La Deuxième Guerre mondiale)
Histoire de la Blitzkrieg, depuis ses débuts jusqu'à la fin de la campagne de France.
Stock, 1965, in-8°, x-431 pp, 32 pl. de photos hors texte, 12 cartes, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Tome I seul (sur 2).
Tallandier, 2010, in-8°, 269 pp, traduit et présenté par Nicolas Werth, 8 photos sur 4 pl. hors texte, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Le 10 août 1941, les armées allemandes lancent l'offensive finale sur Leningrad. Moins d'un mois plus tard, la ville est encerclée. Pendant 872 jours – le siège le plus long de l'histoire moderne –, seule la "route de la vie", passant par le lac Ladoga gelé, permet l'approvisionnement, du reste très insuffisant, des Léningradois, qui souffrent de la faim et du froid. Alexander Werth, correspondant de guerre britannique, offre de cette tragédie un témoignage exceptionnel qui retrace la défense de la ville par ses habitants et raconte les stratégies de survie quotidiennes cachées derrière les mots "héroïsme" et "patriotisme".
Flammarion, 1965 in-12, 236 pp, annexes, broché, bon état
La réponse du général Weygand aux Mémoires du général de Gaulle. — "... Les Mémoires du Général comblaient incontestablement un vide historique au moment de leur parution : si nombre d’ouvrages s’étaient penchés sur la Résistance, seuls les ouvrages de Soustelle, Catroux et Passy avaient, de manière partielle, évoqué l’histoire de la France Libre. Mais, s’il apportait nombre d’éléments nouveaux (notamment grâce aux documents, inédits pour la plupart, publiés en annexe de chacun des trois volumes), le récit gaullien était aussi un vibrant plaidoyer pro domo, dans lequel l’homme du 18 Juin inscrivait son action dans l’Histoire et se justifiait par rapport à elle. Après la parution du premier tome, le Maréchal Weygand publia une réplique où il mit en cause plusieurs éléments clés de la version gaullienne de son rôle lors de la débâcle militaire, et en particulier le défaitisme dont il aurait fait preuve en juin 1940..." (Hazareesingh Sudhir)
Flammarion, 1950, in-8°, 247 pp, un portrait hors texte, broché, bon état
"Ecrit à l'aide des souvenirs d'anciens subordonnés du général Frère, ce livre n'est pas seulement un hommage mérité à l'une des plus pures figures de ce temps, beau soldat, instructeur et éducateur hors de pair, grand chef et, finalement, martyr de la Résistance. Les historiens en retiendront de très intéressants détails sur les discussions d'avant-guerre relatives à l'emploi des chars, sur les magnifiques efforts déployés par les troupes de la VIIe armée au cours de la bataille de juin 1940, sur l'armée de l'armistice et la création de l'O.R.A., ainsi qu'un mot sévère de Pétain sur l'attitude résistante de Frère, détails qui prennent, sous la plume de l'auteur, un intérêt plus grand encore." (Général Lestien, Revue Historique, 1951) — "C'est un très beau livre, qui devrait être mis non seulement entre les mains de tous les officiers, mais entre les mains de tous les jeunes gens. Le général Weygand a retracé la brillante carrière du général Frère, depuis ses débuts, jusqu'à la bataille de 1940, où il fit preuve de ses qualités exceptionnelles de chef, jusqu'à sa fin de martyr lors de sa déportation dans un camp allemand. Après l'armistice, le général Frère, comme toute l'armée, comprit que la guerre n'était pas finie, et que les soldats de France reprendraient le combat pour achever la défaite de l'Allemagne, dont il ne doutait pas. Il exprimait sa conviction avec chaleur, il la communiquait aux jeunes officiers. Après avoir été chef de l'armée du Sud-Ouest, il fut le chef de l'armée secrète. Il continua de travailler à son œuvre en France, sous l'œil des Allemands. Il fut victime de cet héroïsme. Arrêté par les Allemands, déporté, traité comme on le devine, il succomba, toujours digne de l'admiration et du respect de tous ceux qui connaissaient sa vie." (Revue des Deux Mondes, 1950)
Flammarion, 1950, fort in-8°, 600 pp, 16 pl. de documents et 4 cartes dépliantes hors texte, broché, état correct, envoi a.s.
Troisième volume seul (sur 3) des mémoires de Maxime Weygand (le premier tome concerne la Première Guerre mondiale, le second l'entre-deux-guerres). — Table : Mission dans le Proche-Orient – Commandement en France : 1. La Bataille. 2. L'Armistice – Onze semaines au Gouvernement – Mission en Afrique. — Sur sa demande, Weygand est rappelé au service actif par le président Edouard Daladier en août 1939 pour diriger les forces françaises au Moyen-Orient. Il est nommé chef du Théâtre d'opérations de la Méditerranée orientale et doit, depuis son Quartier Général situé à Beyrouth, coordonner la présence militaire française au Levant et dans les Balkans. En octobre 1939, il se rend en Turquie afin de signer le traité d'assistance mutuelle liant ce pays à la France et la Grande-Bretagne. Dans les mois qui suivent, il tente de mettre en place plusieurs plans d'action militaire visant à la constitution d'un front d'Orient qui pourrait prendre à revers l'Allemagne et ses alliés. Il prépare notamment des projets de débarquement français à Salonique et en Roumanie, ainsi qu'une offensive contre l'URSS, alors liée à l'Allemagne par le Pacte germano-soviétique, dirigées principalement contre les champs de pétrole de Bakou. En mai 1940, la situation militaire en France est si compromise que le commandant suprême, le général Maurice Gamelin, jugé trop passif, est écarté. Weygand, alors en Syrie, est alors appelé le 17 mai par Paul Reynaud pour le remplacer. À la même date, le maréchal Pétain entre au Gouvernement. Les divisions blindées allemandes, ayant percé depuis le front à Sedan dès le 13 mai, poursuivent leur course à l'ouest et ont coupé l'Armée française en deux, enfermant une partie de celle-ci en Belgique avec les armées belge et anglaise...
Flammarion, 1950, fort in-8°, 600 pp, 16 pl. de documents et 4 cartes dépliantes hors texte, reliure demi-chagrin vert à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés (rel. de l'époque), très bon état
Tome 3 seul (sur 3). — Table : Mission dans le Proche-Orient – Commandement en France : 1. La Bataille. 2. L'Armistice – Onze semaines au Gouvernement – Mission en Afrique. — Sur sa demande, Weygand est rappelé au service actif par le président Edouard Daladier en août 1939 pour diriger les forces françaises au Moyen-Orient. Il est nommé chef du Théâtre d'opérations de la Méditerranée orientale et doit, depuis son Quartier Général situé à Beyrouth, coordonner la présence militaire française au Levant et dans les Balkans. En octobre 1939, il se rend en Turquie afin de signer le traité d'assistance mutuelle liant ce pays à la France et la Grande-Bretagne. Dans les mois qui suivent, il tente de mettre en place plusieurs plans d'action militaire visant à la constitution d'un front d'Orient qui pourrait prendre à revers l'Allemagne et ses alliés. Il prépare notamment des projets de débarquement français à Salonique et en Roumanie, ainsi qu'une offensive contre l'URSS, alors liée à l'Allemagne par le Pacte germano-soviétique, dirigées principalement contre les champs de pétrole de Bakou. En mai 1940, la situation militaire en France est si compromise que le commandant suprême, le général Maurice Gamelin, jugé trop passif, est écarté. Weygand, alors en Syrie, est alors appelé le 17 mai par Paul Reynaud pour le remplacer. À la même date, le maréchal Pétain entre au Gouvernement. Les divisions blindées allemandes, ayant percé depuis le front à Sedan dès le 13 mai, poursuivent leur course à l'ouest et ont coupé l'Armée française en deux, enfermant une partie de celle-ci en Belgique avec les armées belge et anglaise...
Flammarion, 1970, fort in-8°, 503 pp, 44 photos et 4 illustrations sur 24 pl. hors texte, 8 pl. de documents en fac-similé hors texte, pièces annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Le général Weygand tenait, depuis le début de sa carrière, des cahiers de notes où il s'exprimait librement sur les faits et les hommes. S'il s'en est certainement servi pour rédiger ses “Mémoires”, son fils y a puisé plus largement encore et il en cite souvent des extraits suffisants pour en montrer l'intérêt. Jacques Weygand s'est étendu davantage sur les époques que les “Mémoires” de son père laissent quelque peu dans l'ombre : la vie de garnison de l'officier de cavalerie d'avant 1914 (c'est tout un aspect de l'histoire de la société de la IIIe République), la Pologne et plus encore le commandement au Levant, surtout, enfin, les années de guerre et d'après-guerre, à partir de novembre 1941 : la résidence surveillée dans le Midi, la captivité en Allemagne, le retour et le jugement... L'auteur se montre amer envers bien des hommes, et porte un jugement mitigé sur le maréchal Pétain. L'ouvrage ne manque ni de vie ni d'intérêt." (J.-M. d'Hoop, Revue historique, 1971)
London, Blandford Press, 1972, in-8°, 152 pp, 80 planches en couleurs, reliure toile éditeur, jaquette illustrée
Editions de Trévise, 1967, in-8°, 498 pp, 12 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le dessous des cartes)
"Les Américains sont convaincus que le pétainisme est représentatif des courants majoritaires de l'opinion publique française ; « le jeu américain » consiste à resserrer et non distendre les liens avec le nouveau gouvernement de la France pour œuvrer au renforcement des tendances « neutralistes » par rapport à l'Axe, des anti-allemands civils ou militaires ralliés à Pétain mais réservés quant à une collaboration trop active ou seulement trop voyante. Cette activité diplomatique que l'amiral Leahy nommé au poste d'ambassadeur conduira avec beaucoup de conviction a pour objectif d'affaiblir et d'isoler les cercles les plus favorables à la collaboration, de préparer des ralliements aux alliés au moment opportun, en Afrique du Nord notamment." (Juliette Bessis)
Editions du Réseau, s.d. (1945), in-8°, 32 pp, agrafé, bon état. Rare
New York, Ballantine Books Inc., 1971, in-8°, 160 pp, texte sur 2 colonnes, 92 photos dans le texte et hors texte, 8 cartes, 11 illustrations de matériels (chars et avions), biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Ballantine's Illustrated History of World War II). Texte en anglais
Albin Michel, 1983, in-8°, 334 pp, traduit de l'allemand, 3 cartes, documents, index, broché, couv. illustrée, bon état, ex. du SP, bel envoi a.s. (en français) de l'auteur à un historien français
Sur la responsabilité des généraux von Manstein, Paulus et von Seydlitz, par un ancien officier d'état-major du corps d'armée allemande à Stalingrad. — "Officier d'Etat-major d'une division encerclée à Stalingrad, l'auteur a eu le temps de réfléchir aux responsabilités dans l'issue catastrophique de la bataille livrée par la VIe armée allemande. Il ne se livre pas à une étude de stratégie mais surtout à une longue considération sur le sacrifice insensé des combattants. Près d'un quart de million d'hommes furent exterminés ou sacrifiés par l'imbécile obéissance de généraux fanatiques aux ordres d'un stratège incapable et despote. Cet ouvrage est un remarquable témoignage humain." (Lectures n° 14, juillet-août 1983)
Seuil, 1994-1996, gr. in-8°, 559 pp, 22 photos sur 16 pl. hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état
Enfance heureuse à Sighet, petite ville des Carpates longtemps épargnée par la guerre. Fureur et ténèbres d'Auschwitz et de Buchenwald : l'adolescent en sort exsangue, l'esprit muet, sans patrie. Mais il conserve en lui ses rêves messianiques, le sourire de Tsipouka, la petite sœur aux cheveux d'or, le regard et les ultimes paroles de son père - secrets qui hantent toute l'œuvre d'Elie Wiesel et qu'il révèle ici. Quarante ans plus tard, consécration de l'écrivain lorsqu'il reçoit le prix Nobel de la paix. Ce sont là trois repères dans une vie fertile en bouleversements, ruptures et découvertes. Elie Wiesel a 17 ans. Le voici à Paris, ballotté dans un univers inconnu. Apprendre le français lui paraît alors moins ardu que séduire toutes les jeunes filles dont il tombe amoureux. La naissance d'Israël l'exalte, mais comment aider le jeune Etat ? Le voici apprenti journaliste, un métier qui lui fera parcourir le monde, traquer les scoops, se lier d'amitié avec François Mauriac et Golda Meir, côtoyer personnalités et chefs d'Etat. A 30 ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de La Nuit, à témoigner pour les martyrs de l'Holocauste. Ainsi commence une œuvre vouée au souvenir des victimes, à la défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l'amour et parfois de la colère, cette œuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l'oubli et la mémoire. Combat d'un inlassable témoin de la violence des hommes et de leur rêve d'une Jérusalem pacifiée, idéale.
Seuil, 1994-1996, 2 vol. gr. in-8°, 559 et 543 pp, 39 photos sur 24 pl. hors texte, glossaire, brochés, couv. illustrées, bon état
Tome 1 : Enfance heureuse à Sighet, petite ville des Carpates longtemps épargnée par la guerre. Fureur et ténèbres d'Auschwitz et de Buchenwald : l'adolescent en sort exsangue, l'esprit muet, sans patrie. Mais il conserve en lui ses rêves messianiques, le sourire de Tsipouka, la petite sœur aux cheveux d'or, le regard et les ultimes paroles de son père - secrets qui hantent toute l'œuvre d'Elie Wiesel et qu'il révèle ici. Quarante ans plus tard, consécration de l'écrivain lorsqu'il reçoit le prix Nobel de la paix. Ce sont là trois repères dans une vie fertile en bouleversements, ruptures et découvertes. Elie Wiesel a 17 ans. Le voici à Paris, ballotté dans un univers inconnu. Apprendre le français lui paraît alors moins ardu que séduire toutes les jeunes filles dont il tombe amoureux. La naissance d'Israël l'exalte, mais comment aider le jeune Etat ? Le voici apprenti journaliste, un métier qui lui fera parcourir le monde, traquer les scoops, se lier d'amitié avec François Mauriac et Golda Meir, côtoyer personnalités et chefs d'Etat. A 30 ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de La Nuit, à témoigner pour les martyrs de l'Holocauste. Ainsi commence une œuvre vouée au souvenir des victimes, à la défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l'amour et parfois de la colère, cette œuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l'oubli et la mémoire. Combat d'un inlassable témoin de la violence des hommes et de leur rêve d'une Jérusalem pacifiée, idéale. — Tome 2 : "Je vais devenir militant. Et enseigner. Partager. Témoigner. Révéler et diminuer la solitude des victimes.". Tels sont les défis que se lance, à 40 ans, Elie Wiesel. Les lieux où règnent la guerre, la didacture, le racisme et l'exclusion déterminent la géographie de son engagement et son histoire au jour le jour : URSS, Moyen-Orient, Cambodge, Afrique du Sud, Bosnie ... Conférences, manifestes, interventions : pour le romancier de l'angoisse et du doute, la parole devient une arme. Il dénonce la libération du terroriste Abou Daoud par la France, la visite de Reagan au cimetière militaire allemand de Bitburg, les contrevérités de Mitterrand, Walesa ou Simon Wiesenthal, les excès de l'armée ou de la justice en Israël. Et combat ces intellectuels inquisiteurs qui comptent les "dividendes d'Auschwitz", ces producteurs pour qui l'Holocauste est prétexte à grand spectacle, cette intelligentsia qui jette le trouble entre Israël et la Diaspora. Avec le prix Nobel de la paix viennent la célébrité, les honneurs, les désillusions. Et parfois la solitude, malgré la présence, au cœur des rêves, de la famille disparue, malgré la chaleur des étudiants de New York, Boston ou Yale, malgré le cercle des amis et l'Ahavat-Israël, l'amour pour Israël. "Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est pas remplie". Et pourtant, comment l'adolescent miraculé de Buchenwald renoncerait-il à son rôle de témoin et de défenseur des droits de tous les hommes ?
Laffont, 2005, in-8°, 295 pp, 3 cartes et plans, biblio, broché, bon état
Auschwitz, qui résume en un lieu et en un nom la criminalité du régime nazi, est aujourd'hui illisible : il est devenu une sorte d'écran où individus et collectivités projettent leurs cauchemars ou leurs espoirs de paix ; le lieu des commémorations officielles, des pèlerinages. Or ceux-ci ont fini par lasser nos contemporains et brouiller la réalité du camp, déconnecté de son histoire pour devenir un simple concept, un symbole. C'est pour rendre le camp d'Auschwitz-Birkenau à sa réalité qu'Annette Wieviorka le rend ici à l'Histoire. En reconstituant pas à pas les circonstances de sa construction, de ses agrandissements colossaux en fonction des populations qu'il a accueillies, de son choix pour la mise en œuvre de la Solution finale dans l'Europe occupée, elle éclaire sa spécificité et s'attarde sur des éléments fondamentaux de l'entreprise de destruction des juifs. Mais cette étude précise et passionnante n'est pas strictement historique : elle permet aussi de comprendre les enjeux des polémiques qui naissent autour de la mémoire d'Auschwitz et donne sens au camp-musée qu'il est devenu, afin que celui-ci ne reste pas un lieu muet.
Seuil, 2007, in-8°, 441 pp, 14 cartes et schémas, biblio, index, broché, bon état
Du débarquement en 1944 des troupes alliées en France, on semble tout connaître. Mais, si nombre d'analyses ont été consacrées au Jour J, aucune n'avait encore envisagé le problème dans sa globalité, des origines à la libération de Paris, en intégrant l'ensemble des points de vue, en envisageant la pluralité des aspects - économiques, militaires, diplomatiques, mais également politiques et sociaux. S'appuyant sur des sources inédites, pour l'essentiel américaines et anglaises, Olivier Wieviorka retrace cette longue épopée, des tout premiers projets à l'assaut final. Une histoire moins mythique que la légende complaisamment forgée par les dirigeants alliés : dissensions au sein du Haut Commandement, pénurie de bateaux, erreurs tactiques, effondrement psychique des combattants..., autant de réalités parfois tues qui pourtant pesèrent sur la préparation et le bon déroulement du D-Day. Loin d'adopter un regard strictement français, Olivier Wieviorka replace le débarquement dans le contexte d'une guerre mondiale. Au risque d'affronter des constats désenchantés : l'enthousiasme des Alliés à libérer la France fut pour le moins modéré, et, par-delà l'indéniable geste héroïque, émergeait un nouvel ordre mondial que les Etats-Unis et l'Union soviétique s'apprêtaient à régir.
Plon, 1950, fort in-8°, x-613 pp, broché, bon état
Vouées à la destruction selon les ordres d’Hitler, les archives de la Wilhelmstrasse, le ministère des Affaires étrangères du IIIe Reich, échappent de peu à l’embrasement de Berlin à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour tomber dans leur grande majorité aux mains des Alliés. Un immense travail d’analyse de ces archives fut mené, de 1946 à 1948, par les gouvernements américains, anglais et français. Ses résultats sont regroupés dans volumes, qui contiennent l’ensemble des documents diplomatiques de l’Allemagne nazie de septembre 1937 à juin 1940. Sources inestimables sur la politique étrangère du IIIe Reich, ils nous font entrer dans les coulisses de la diplomatie allemande et apportent un éclairage fondamental sur la préparation de la guerre, le jeu des alliances et la stratégie du Führer. — "... On y trouve les procès-verbaux de toutes les réunions importantes, des notes et des télégrammes, toute une correspondance qui porte les signatures de Hitler, de Ribbentrop, de Neurath, de Neville Henderson, d'André François-Poncet, etc." (Le Figaro) — "Ce ne sont que des documents publiés à la suite des uns des autres, mais des documents capitaux, riches de sens, et de renseignements inédits et à qui cette succession confère toute leur signification et une sorte de vie secrète... L'ouvrage aide à comprendre l'histoire de l'avant-guerre, de ces années tragiques qui précédèrent 1939." (La Revue des Deux Mondes) — "Ce livre est d'un grand intérêt pour mieux apprécier les prodromes du conflit qui mettra aux prises les puissances de l'Axe et leurs adversaires. Il montre les failles qui auraient pu être exploitées, les occasions manquées. ... Les étudiants en diplomatie y prendront des leçons de psychologie et de rédaction." (Les Nouvelles Littéraires)
Editions Sociales, 1972, in-12, 128 pp, broché, bon état
Les contradictions de la drôle de guerre (Germaine Willard) ~ La collaboration et les origines de la Résistance (Victor Joannès) ~ La classe ouvrière et la nation dans la Résistance (François Hincker) ~ La Libération. Espoirs et déceptions (Jean Elleinstein).
Editions Universitaires, 1986, gr. in-8°, 383 pp, 20 pl. de photos hors texte, index, broché, bon état
Les années noires vont se suivre et ne pas se ressembler. Du moins, ne pas avoir pour tous les Belges la même couleur. Aux oreilles de certains, le martèlement botté des cohortes nazies sur le sol natal tiendra lieu de musique douce, aux oreilles des autres, de cacophonie insupportable. Tant il est vrai qu'il fallait, ici comme ailleurs, une force et une volonté exceptionnelles pour résister au maelstrom de la perverse idéologie nazie. Où sont aujourd'hui les innocents et les coupables parmi tous ces gens qui, pour beaucoup, d'un bord à l'autre, furent d'abord des victimes avant d'être des acteurs ? Seule l'Histoire est impitoyable quand elle est vue avec la rigueur de l'historien, véritable fer chauffé à blanc, et qui peut, sur la base de documents examinés d'un œil critique, trancher au vif des consciences pour établir la frontière entre ce qui fut de la bonne foi trompée et ce qui fut de l'opportunisme triomphant, entre le choix délibéré d'un camp ou de l'autre, et de l'appartenance fataliste à un "faute de mieux".
Paris-Grenoble, Arthaud, 1945, in-12, 281 pp, présentation par Roland Dorgelès, 8 pl. de photos hors texte, un croquis, broché, bon état
"Un livre magnifique, écrit par un chef de vingt-neuf ans, tombé au champ d'honneur de l'air." (Les Ailes, 20 avril 1946) — "Le petit livre du capitaine Williame devra prendre place dans toutes les bibliothèques consacrées à la gloire des ailes françaises." (Revue de défense nationale, mai 1946) — "Les notes du capitaine Williame, mort au cours d'un vol d'entraînement après l'armistice ont la valeur d'un document brut, sans retouche. Elles apportent le point de vue au jour le jour d'un chef d'escadrille pendant la période dite de la drôle de guerre comme pendant celle des combats. Dans ce document, surtout intéressant au point de vue de la psychologie des pilotes de chasse, il faut cependant signaler la note du 2 août 1940 de l'armée de l'air classant dans la seconde catégorie des appareils à stocker après l'armistice les Morane 406 qui équipaient encore tout le groupe." (J. Vidalenc, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1951)
Autrement, 2003, pt in-4°, 224 pp, nombreuses illustrations et photos en noir et en couleurs, 30 cartes en couleurs, chronologie, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Atlas des guerres)
Au matin du 7 décembre 1941, après une campagne prolongée contre la Chine, le Japon finissait par s'attaquer aux États-Unis en frappant Pearl Harbor. Pendant les cinq mois qui suivirent, les forces japonaises conduisirent des opérations navales sur sept fuseaux horaires différents et infligèrent à leurs ennemis une série d'écrasantes défaites. Leur avance, qui suivait un plan méticuleusement préparé, semblait impossible à arrêter ; Birmanie, Malaisie, Indes orientales, Hong Kong et Philippines étaient toutes tombées aux mains des japonais en avril 1942. Ces victoires japonaises s'interrompirent au mois de juin 1942. A partir de la bataille disputée au large des îles Midway, les forces de la Marine américaine rendirent coup pour coup. Dans cet ouvrage abondamment illustré, H. P. Willmott prend comme point de départ l'invasion de la Mandchourie en 1931 et la "guerre spéciale non déclarée" du Japon contre la Chine en 1937. Il analyse ensuite l'opposition grandissante entre Japon et Occident qui culmina par le bombardement de Pearl Harbor en 1941. Le récit historique couvre tous les aspects de la guerre, depuis les coulisses politiques et idéologiques jusqu'aux succès tactiques ou aux erreurs des deux camps, et s'achève par la description d'Hiroshima et de Nagasaki dévastées après l'utilisation des premières bombes atomiques.
Amiot-Dumont, 1955, in-8°, 317 pp, préface de Raymond Cartier, 8 pl. de photos hors texte, 16 cartes, borché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine)
"La carrière du vainqueur du Japon, depuis l'attaque de Pearl Harbour jusqu'à la révocation du général Mac Arthur de son poste de commandant en chef pendant la guerre de Corée. Avant le récit du « proconsulat Mac Arthur » au Japon et de la guerre de Corée, la majeure partie de l'ouvrage est consacrée à la guerre du Pacifique dont elle est une véritable histoire." (Revue française de science politique, 1955)