8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Arthaud, 1966, in-8°, 309 pp, 115 illustrations dont 101 héliogravures hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale
La Révolution de 1789, cette période exceptionnelle de notre pays, a fait couler des flots d'encre. Ouvrant la voie à des principes qui continuent de régir notre civilisation, et dépassant largement le cadre de nos frontières, son influence est encore trop vive pour qu'un récit objectif de son déroulement ne touche profondément la sensibilité de chacun. Et c'est justement parcequ'il est rare de voir un tel sujet traité sans parti pris que le livre de M. Levron s'avère exceptionnel. Archiviste-paléographe, historien, l'auteur fut conservateur en chef honoraire des Archives de Seine-et-Oise, professeur à l'Université catholique d'Angers, et président de l'Académie des belles-lettres d'Angers. — "On n'en est plus, aujourd'hui, à rompre des lances pour ou contre Danton et Robespierre. La polémique s'est éteinte avec Aulard et Mathiez ; mais il reste bien d'autres querelles à vider et il est fort difficile, aujourd'hui encore, de parler de la Révolution en toute sérénité. C'est ce que Jacques Levron a réussi. Il a conçu son livre comme un reportage, mieux encore, comme un film : trois cents pages d'histoire vivante, allègrement contée illustrée de plus de cent documents contemporains, la plupart inédits et qui justifieraient à eux seuls le succès de cet ouvrage." (Revue des Deux Mondes, 1967)
PUF, 1942, in-8°, 326 pp, biblio, index, broché, couv. lég. piquée, sinon bon état
Tome 1er, seul paru, de "La Révolution à Bordeaux dans l'histoire de la Révolution française".
Cholet, Editions du Choletais, 1995, gr. in-8°, 195 pp, 12 illustrations, 4 cartes et un plan, biblio, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale limitée à 100 exemplaires reliés simili-cuir et numérotés
De par sa situation, la cité des Ponts-de-Cé, de tous temps, a joué un grand rôle dans l'histoire de l'Anjou. Verrou de la capitale angevine à cheval sur les deux rives de la Loire (Saint-Aubin en territoire républicain, Saint-Maurille en territoire vendéen) elle ne pouvait échapper aux vicissitudes de la Guerre de Vendée. Ce qui s'y est déroulé est terrible : trois batailles qui ont mis la ville à feu et à sang, deux mille massacres, d'une barbarie incroyable, poussée jusqu'au tannage de peaux humaines. Le sort des Ponts-de-Céais et Ponts-de-Céaises qui ont opté pour la cause vendéenne est particulièrement cruel : détention dans les affreuses prisons d'Angers, exécution de toute la municipalité de Saint-Maurille à Paris, les deux tiers des trois cents soldats vendéens victimes des combats ou de la rage exterminatrice du représentant du peuple et de ses séides, les survivants qui ont perdu biens et, souvent, famille. Une épopée de géants, certes, mais à laquelle il faut restituer son vrai visage : celui, hideux et cruel, l'une guerre encore plus atroce que les autres, et qui laissera de profondes et douloureuses cicatrices.
LISKENNE (François-Charles) et Jean-Baptiste Balthazard SAUVAN.
Reference : 111617
(1835)
P., Anselin, 1835-1846, 7 vol. pt in-4°, 904, 1053, 987, 1030, 954 et 1058 pp, texte sur 2 colonnes, 6 volumes de texte et un atlas de 113 planches, reliures demi-chagrin vert bouteille, dos lisses à faux nerfs à froid, titres et caissons ornés dorés, double filet doré sur les plats, tranches mouchetées (rel. de l'époque), un coin lég. abîmé au tome III, qqs rousseurs, bel exemplaire. Rare complet des planches annoncées
Importante anthologie des meilleurs textes d'historiens et stratèges militaires célèbres, expliqués et commentés. — Tome I : Essai sur la tactique des Grecs ; La guerre du Péloponnèse (Thucydide) ; Retraite des dix-mille, la Cyropédie (Xénophon) ; Expéditions d'Alexandre (Arrien) – Tome II : Essai sur les milices romaines ; Histoire générale (Polybe) – Tome III : Commentaires - Guerre des Gaules, guerre civile, guerre d'Alexandrie, guerre d'Afrique, guerre d'Espagne (Jules César) ; Institutions militaires (Végèce) ; Le général en chef (Onosander) ; Institutions militaires (l'empereur Léon) ; Stratagèmes (S. Jul. Frontin) ; Ruses de guerres (Polyen) ; Stratagèmes, ruses de guerre, embuscades, surprises (extraits de Feuquières, Folard, Santa-Cruz, Joly de Maizeroy, Cessac, Carrion-Nisas, Jomini, etc.) – Tome IV : Introduction à l'histoire politique et militaire des Français ; Montécuculli ; Turenne ; Feuquière ; Folard ; Puységur ; Le maréchal de Saxe. – Tome V : Histoire de mon temps, Instruction militaire du roi de Prusse pour ses généraux (Frédéric II) ; Instruction secrète dérobée à Frédéric II ; Mémoires militaires et politiques du général Lloyd, servant d'introduction à l'histoire de la guerre en Allemagne, en 1756, contre le roi de Prusse et l'impératrice et ses alliés ; De l'état actuel de la politique et de la science militaire en Europe (Guibert) ; Considération sur l'artillerie (Extrait de Guibert) ; Des connaissances nécessaires à un général en chef d'armée (Gal. comte de Lacuée Cessac) ; De la défense des places fortes (Carnot) ; Journal des opérations militaires du siège et du blocus de Gênes (Général Paul Thiébault) ; Précis de l'Art de la guerre (Extraits par le baron de Jomini) – Tome VI : Mémoires de Napoléon (Baron Gourgaud) ; Mémoires de Napoléon (Général comte de Montholon) ; Précis des guerres du maréchal de Turenne ; Précis des guerres de Frédéric II ; Variétés politiques. – Tome VII : Atlas contenant 113 planches (cartes, croquis, plans, fac similés et tableaux) montées sur onglet.
Hachette, 1897, in-4°, vi-313 pp, 12 planches hors texte, 12 en-têtes et 12 culs-de-lampe reproduits en couleurs par H. Reymond d'après les aquarelles de Julien Le Blant, la couverture a été exécutée par le même graveur, d’après une aquarelle de Adolphe Giraldon, reliure demi-veau blond à coins, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre verte, plats de percaline verts ornés d'un décor doré et polychrome, titre doré dans un cartouche rouge, tête dorée, gardes peignées, charnières intérieures renforcées, couvertures papier illustrées en couleurs (reliure de l’éditeur), imprimé sur papier couché, pt épidermures sans gravité, bon état. Edition originale
Belle édition illustrée. "Récits militaires extraits des mémoires de G. Bussière et E. Legouis, du Comte de Ségur, du Maréchal Masséna, du Général vicomte de Pelleport, du Capitaine S. Carnot, du Maréchal Marmont, du Commandant du Fresnel, du Général Corbineau, du Général Thoumas, du Général Ambert, du Général baron Lejeune, de Norvins, de A. Vandal, de A. Thiers, du Comte de Michaud, de A. Lallemand, de E. de Lyden, du Baron Petiet, de Camille Rousset, du Capitaine Richard, de Garnier-Pagès, du Général du Barail, de A. Rambaud, de P. Laurencin, de Germain Bapst, de Fernand Hue, de Roger de Beauvoir, du Lieutenant Painvin, de Dick de Lonlay, du Capitaine Simon, de Jules Claretie, du Comte S. Jacquemont, et des Journaux du temps. Avec une préface par George Duruy et un tableau historique (avec actions d'éclat) des régiments français."
Vichy, Imp. Wallon, 1972, in-8°, 183 pp, broché, bon état
Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1982, gr. in-8°, 181 pp, préface de Jean Courty, 16 pl. de gravures, fac-similés, cartes et généalogie, broché, couv. illustrée, bon état
"Malgré un titre énigmatique – le crapaud de nuit représente le prêtre réfractaire, l'ouvrage de J.-J. Loisel est une biographie solide et bien documentée consacrée à Joseph Jacquet de La Haye, prêtre de l'ancien diocèse du Mans. Celui-ci appartient à une famille de bonne bourgeoisie rurale où abondent chirurgiens, notaires et surtout négociants. Né en 1751, il est ordonné avant 1776 et nommé curé en 1784 de Ternay, le village où il est né. En 1791, Joseph Jacquet refuse le serment et se trouve de ce fait en position minoritaire dans le Vendômois. Resté sur place, vivant dans la clandestinité, il prend une stature de plus en plus importante jusqu'à devenir, après Thermidor, l'un des principaux responsables de l'équipe de missionnaires qui reprend en main l'Église romaine. On notera, sur un sujet qui continue à susciter les passions, la justesse du ton, la qualité de l'information rassemblée et plus encore une volonté méritoire de ne pas aller au-delà de ce qu'une documentation nécessairement lacunaire fait connaître de notre héros. Aussi a-t-on parfois l'impression que celui-ci se « fond » littéralement dans le paysage révolutionnaire, apparaissant seulement au détour d'un interrogatoire de suspect, caché souvent devant un quotidien fait de folles rumeurs, de raids de chouans, de réticences paysannes à livrer blé et autres produits de la terre contre un assignat qui se dévalue. On ne fera qu'un reproche, léger d'ailleurs, à ce beau travail, celui de n'avoir pas accordé une attention aussi soutenue à ce qu'il advient de Joseph Jacquet après la reconstruction concordataire. Celui-ci termine sa vie comme curé de Vendôme et il se trouve confronté, particulièrement au début de la Restauration, à une hostilité de la Petite Église qui est ici fort présente..." (Claude Langlois, Revue d'histoire de l'Église de France, 1985)
LOMBARD de LANGRES (Ancien ambassadeur en Hollande, et membre de la Cour de cassation sous le Directoire).
Reference : 13120
(1823)
Ladvocat, 1823, 2 vol. in-8°, 347 et 336 pp, reliures demi-veau naturel, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, palettes en tête et en queue, tranches marbrées (rel. de l'époque), dos très lég. abîmés, bon état (Fierro, 919)
Perrin, 1988, in-8°, 237 pp, 8 pl. de gravures et documents hors texte, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vérités et légendes)
"On termine la lecture de cet ouvrage avec un sentiment mitigé. Michel de Lombarès en effet reconstitue dans le détail les événements qui ont marqué l'itinéraire de Louis XVI dans sa tentative d'évasion. Mais il nous promet des révélations qu'il ne cesse de repousser de chapitre en chapitre. Par exemple, il nous parle de la légende que le maître de poste Drouet a su créer autour de sa personne mais il n'apporte aucune explication valable sur cette accusation. D'autre part, il semble bien que le marquis de Bouillé, qui devait recueillir le roi, ait commis des erreurs. Ordres mal donnés ou mal reçus, la question demeure en suspens. Il semble bien toutefois que le rôle joué par le fils cadet du marquis reste flou. Bref, une « enquête » qui n'apporte pas toute la lumière désirable." (Lectures, 1988)
P., E. Dentu, 1889-1892, 5 forts vol. in-8°, viii-488,660,x-734,513 et 506 pp, pièces justificatives, reliures demi-chagrin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passés, pas de rousseurs, bon état (Grand Prix Gobert de l'Académie française 1892), ex-libris de Jocas
Complet. — L'ouvrage de référence sur Mirabeau et sa famille. Bien complet de la rare deuxième partie (tomes III, IV et V) qui manque souvent. — "On sait que les dernières années de M. de Loménie ont été consacrées presque exclusivement au grand travail qu'il avait entrepris sur la famille de Mirabeau Un ami lui avait confié la totalité des manuscrits si riches et si intéressants, recueillis sur cette famille par M. Lucas de Montigny. Il avait complété et contrôlé des documents par des recherches patientes, et c'est seulement après de longues années d'élaboration qu'ils était déterminé à faire connaître au public le fruit de ses études. Les volumes I et II ne constituent que la première partie du livre de M. de Loménie ; la seconde partie, celle qui concerne particulièrement le grand orateur, a été interrompue par la mort du regretté académicien, mais elle est dans un état d'achèvement suffisant pour permettre à sa famille de la publier. – Les deux premiers volumes sont donc destinés à avoir une suite. Aucun sujet ne pouvait d'ailleurs mieux servir son auteur. Tous les membres de cette famille de Mirabeau ont été des personnages d'une rare originalité, très propres à faire ressortir les contrastes du siècle qui a précédé la Révolution. M. de Loménie les fait revivre tous d'abord, l'aïeul de Mirabeau, le marquis Jean-Antoine, vieux guerrier mutilé à la bataille de Cassano, la terreur, mais en même temps la vénération de ses enfants et de ses vassaux ; son fils, “l'Ami des hommes”, qui représente, comme l'a dit M. de Tocqueville, l'invasion de la démocratie dans une tête féodale, à la fois imbu des préjugés d'un grand seigneur d'autrefois et des préoccupations philanthropiques d'un utopiste du dix-huitième siècle ; ses nombreux ouvrages sont oubliés, mais ses lettres offrent un caractère d'énergie primesautier sous des formes archaïques, qui rappelle la manière de Saint-Simon ; son frère le bailli, une des figures les plus nobles et les plus attrayantes qu'on puisse imaginer... M. de Loménie fait également apparaître la mère du grand orateur, triste personne assurément, mais qu'il importe de connaître pour expliquer son fils et excuser son mari ; il raconte cette lutte implacable entre les deux époux, qui a défrayé la malignité des contemporains, les scandales et les pamphlets injurieux contre lesquels le marquis de Mirabeau a eu le tort de se défendre à coups de lettres de cachet ; le rôle singulier de son fils, le futur orateur, sans cesse occupé à exciter ses parents l'un contre l'autre, pour tirer profit de leur division. Le grand charme du livre de M. de Loménie, c'est sa variété. A côté d'études approfondies sur l'état social au dix-huitième siècle, il renferme des chapitres tout à fait piquants. On peut citer comme tels les récits de la jeunesse du marquis, de ses débuts à l'armée et au parterre tumultueux de la Comédie-Française, de son mariage, de ses démêlés avec sa femme, et des descentes de la marquise dans l'hôtel de son mari, alors que les deux époux étaient séparés de fait et non encore de droit. On connaît maintenant la femme qui donna le jour à Mirabeau ; on sait à quelle guerre domestique le tribun fut mêlé, on pourrait dire dès son enfance (...) l'homme qui a eu pour père ce gentillâtre parleur et cette mère affolée, âpre à l'argent, devait forcément devenir l'avocat corruptible d'une cause embrouillée ; ce fut la Révolution qu'il défendit. Mirabeau fut le plus grand orateur de son temps..." (Philippe Gille, La Bataille littéraire, 2e série, 1890)
P., Victor Palmé, 1875, in-8°, iii-351 pp, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire très bien relié
"M. Eugène Loudun, vient de publier un de ces livres dont la lecture ne peut être que fort utile à la génération contemporaine. “Les Précurseurs de la Révolution” montrent fort bien, selon le but que se proposait l'auteur, que les révolutions ont pour cause, non des maux matériels, mais le mal moral, et que le mal moral vient de l'abandon que les gouvernements font de leur devoir. “Les Précurseurs de la Révolution” qu'il met principalement en relief sont d'abord Philippe le Bel et Pierre Dubois. Il trace ensuite le tableau très vivant de la Commune de Paris au quatorzième siècle, et passe aussitôt au dix-huitième siècle, où la Révolution fit explosion. La situation de la France à la veille de ses bouleversements est étudiée dans ses quatre éléments : la bourgeoisie, la noblesse, les paysans, le roi. M. Loudun montre les qualités et les abus de cet état social ; il indique les réformes opérées par Louis XVI, à côté de ces corrupteurs de l'école philosophique, Voltaire et les Grands, qui rendaient inutiles les meilleures intentions, et il insiste particulièrement dans un chapitre qu'il intitule : Les Suicidés, sur la vraie cause de la Révolution qu'il place dans l'abandon de leurs devoirs par les Puissants. L'esprit de la Révolution, son paganisme, terminent les études de M. Loudun, qui consacre, à ce propos, à Saint-Just, des pages fort remarquables." (Annales catholiques, 1875)
P., Marcel Rivière, 1936, in-8°, 438 pp, troisième édition revue et augmentée, 25 portraits dans le texte, biblio, index, broché, bon état
"La troisième édition, revue, et mise à jour jusqu'au lendemain de 1936, d'un bon manuel, modéré dans son format, aisé dans son écriture. Rappelons que ses douze chapitres conduisent agréablement le lecteur du XVIIIe siècle et de son idéologie jusqu'au temps présent, aux divisions du prolétariat entre communisme et socialisme, et à l'effort du regroupement âprement poursuivi par des militants conscients. Courtes bibliographies en fin de chapitre. Un effort d'objectivité constant. Peut-être un certain manque d'équilibre dans la conception d'ensemble : la moitié du livre est consacrée aux temps antérieurs à la Commune (214 pages) ; la Commune elle-même occupe 30 pages ; il ne reste que 184 pages pour la formation des partis socialistes, les recherches de l'unité ouvrière, la vie antérieure du socialisme de l'unification à la guerre de 1914, et la période, si troublée, de l'après-guerre. C'est suffisant. Mais on aimerait peut-être, sur certains événements et surtout sur certains courants proches de nous, un peu plus de détails. Par exemple, le mouvement syndicaliste révolutionnaire, si puissant jadis, n'est l'objet que d'une courte note de quatre lignes (p. 293) – et se voit identifié, un peu vite peut-être, avec la personnalité de Sorel." (Lucien Febvre, Annales d'histoire sociale, 1939)
P., Debray, an XI-1803, 2 vol. in-8°, xxviii-341 et 304 pp, reliures demi-basane à coins, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre chagrin vermillon (rel. de l'époque), dos frottés, un mors faible, intérieurs propres et sans rousseurs, état correct. Rare
"Née le 17 juin 1761 à Londres, Helen Maria Williams s’installe à Paris en juillet 1790 et elle entreprend alors la description des bouleversements en cours. Formant des séries de plusieurs volumes, échelonnées entre 1790 et 1819, ces lettres sont publiées à Londres et, bientôt traduites en diverses langues, elles suscitent force controverses. Définitivement installée en 1791 en France où la rejoignent sa mère et ses sœurs, Helen Maria Williams tient un salon que fréquentent Britanniques, Américains et Français dont Mary Wollstonecraft, Thomas Paine, etc. Elle est en relation avec Brissot, Pétion, Buzot, Robespierre, l’abbé Grégoire, La Harpe, Rouget de L’Isle, Manon Roland, ainsi qu’avec Mme de Genlis. Après les Massacres de septembre 1792, elle se range du côté des Girondins et assiste, avec horreur, à l’exécution de ceux-ci et à la montée des violences populaires. Le 12 octobre 1793, elle est emprisonnée, comme tou(te)s ses compatriotes, pendant quelques semaines et part en Suisse de juin à décembre 1794 (elle en ramènera un récit de voyage). Revenue en France, elle continue, dans ses écrits, à montrer son attachement aux idéaux de la Révolution mais se refuse à soutenir la politique belliciste de Napoléon. Elle publie diverses traductions de grande ampleur dont une édition commentée de lettres — apocryphes — de Louis XVI qui mécontentera tous les partis. Après le retour des Bourbons dont elle apprécie le libéralisme initial, elle est naturalisée citoyenne française en 1818. Des Souvenirs, posthumes, en forme de bilan de vie, paraissent après sa mort, survenue le 14 décembre 1827 à Paris. Poétesse sensible hostile à toutes les injustices (esclavage, despotisme, peine capitale, infériorisation des femmes), Helen Maria Williams est encore célèbre grâce à ses chroniques de trois décennies de vie française. Témoin oculaire et analyste passionnée, elle sait mêler observations objectives, anecdotes révélatrices et sentiments personnels." (Julia Milena Drumm et Nicole Pellegrin, 2009)
Albin Michel, s.d. (1907), pt in-8°, iii-233 pp, préface de Jules Lemaître, 69 gravures dans le texte et hors texte, 3 plans, généalogie de la branche aînée des Bourbons in-fine, reliure demi-basane bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Nouvelle collection de mémoires historiques)
Mémoires historiques sur Louis XVII, par Jean Eckard (pp. 5 à 151), suivis de l'Abrégé de l'histoire des infortunes du Dauphin, par Naundorff (pp. 153 à 218), et d'un appendice sur quelques autres faux Dauphins. (Parois, 365 et 781)
P., Société anonyme La Plume, 1899, gr. in-8°, 180 pp, 36 illustrations comprenant des reproductions de gravures du temps, des médailles et des portraits, un en-tête par Emil Causé, un portrait du duc de Normandie en frontispice, lettre autographe de Naundorff, texte sur 2 colonnes, reliure demi-percaline bleu-nuit, dos lisse avec titre doré et filets à froid, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), coupes frottées, bon état
On joint 20 coupures de presse des années 1900 à 1950, certaines avec photos, sur Naundorff et la question Louis XVII.
P., Impr.-Librairie Pairault et Cie, 1889, gr. in-8°, viii-294 pp, illustrations de MM. A. de Clermont Gallerande et Paul Algis (une gravure en frontispice, 8 planches de costumes en couleurs, 6 gravures de colonels en noir, dont une non signalée à la table), pièces justificatives, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés et caissons à froid, couv. illustrée conservés (rel. de l'époque), bon état. Tiré à 300 exemplaires seulement (250 ex. non mis dans le commerce, souscrits par le régiment, et 50 ex. mis en vente. Très rare
Le 7ème Hussards descend directement de la légion de Kellermann et de quelques hussards de Lamothe. Ceux-ci furent amalgamés à la légion Kellerman lorsqu'elle fut dissoute en juin 1794. Ces deux corps de cavalerie réunis avaient alors formé le 7ème Hussards.
Horizons de France, 1946, pt in-8°, 158 pp, Réédition de "Quelques notices pour l'histoire et le récit de mes périls depuis le 31 mai 1793" par Jean-Baptiste Louvet, l'un des représentants proscrits en 1793.
P., Baudouin Frères, 1823, in-8°, xii-398 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, dos lég. frotté, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)
Les Mémoires de Louvet tiennent une place originale parmi les Mémoires sur la Révolution. Mêlé de près à l'aventure révolutionnaire, Louvet, député girondin, adversaire résolu de Robespierre, raconte avec la vivacité de style qui lui a servi à peindre “Les Amours du chevalier de Faublas” l'aventure à travers une France hostile des Girondins proscrits après le 31 mai 1793. Avec une précision concrète qui fait de ces Mémoires un témoignage irremplaçable, Louvet décrit l'expérience vécue et directe de sa fuite avec quelques compagnons, d'une ville à l'autre, d'un bourg à l'autre...
P., C. Gaillandre, 1933, in-8°, viii-263 pp, 16 pl. de gravures et deux fac-similés de lettres autographes hors texte, index, édition originale, ex. numéroté sur papier de Sorel-Moussel, broché, couv. rempliée, état correct
Editions du Félin, 1995, in-8°, 377 pp, 12 pl. de gravures hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Dans le droit fil de la Révolution française, Naples connaît en 1799 des jours de révolte et d'espérance. Cette Révolution napolitaine, qui se termine par une répression sanglante, a son héroïne : Eleonora Fonseca Pimentel. Fille des Lumières, nourrie de Voltaire et des encyclopédistes, elle veut changer les pouvoirs et la vie, faire vivre à Naples les mots venus de France. "Seuls, dit-elle, les peuples libres aiment la liberté." Eleonora veut faire découvrir aux Napolitains les droits de l'homme, les aider à vaincre la faim et la misère. Et aussi transformer la condition féminine. Mariée à un butor cupide et sadique, elle a éprouvé l'humiliation et le désespoir. Documentée aux meilleures sources, Maria Antonietta Macciocchi retrace avec rigueur et passion cette vie d'exception.
Hachette, 1914, in-8°, 324 pp, un portrait en frontispice et 7 pl. de gravures hors texte, reliure pleine toile verte, dos lisse avec titres dorés, bon état (Coll. Figures du passé)
"L'étude de M. Madelin se lit avec un intérêt soutenu. Il a réuni et groupé en un tableau vivant le peu qu'on sait des premières années et de la jeunesse de « l'enfant terrible » de la petite ville d'Arcis-sur-Aube, du petit clerc de procureur parisien, devenu avocat aux Conseils du roi. Puis nous voyons passer sous nos yeux toute sa vie politique, démagogue aux Cordeliers, substitut de la commune, ministre dela Justice qui signe son laissez-passer tacite au crime de septembre ; nous assistons à ses combats contre la Gironde, à son attitude passive vis-à-vis de Robespierre, aux accès de neurasthénie de cet « Hercule de la Révolution » qui, tout en songeant parfois à modérer la Terreur, se refuse à la lutte nécessaire et va à la dérive pour aboutir à l'échafaud. Sans entrer dans trop de détails, M. Madelin en dit. assez pour qu'on puisse juger le personnage, vis-à-vis duquel il s'efforce visiblement d'être équitable, surtout sur les deux points Íes plus discutés de sa carrière : Danton a-t-il été vénal, a-t-il été sanguinaire ? ..." (Rod. Reuss, Revue Historique) — "De tous les personnages de la Révolution il n'en est pas de plus équivoque que ce Champenois rusé et corrompu chez qui la violence fut l'effet du calcul autant que du tempérament. Sa biographie touche aux points les plus controversés de l'histoire de ce temps. Elle plonge dans les bas-fonds de la police, dans le monde interlope des financiers cosmopolites, des souteneurs, des filles et des agents provocateurs. C'est une vie toute en coulisses. Pour en retrouver tous les traits, pour en démonter tous les ressorts secrets, il faut posséder de l'époque et des hommes une connaissance approfondie qui ne s'improvise pas. Il faut surtout aborder le sujet saus aucun parti pris, faire litière de toute passion, de toute préférence. M. Madelin sait, à l'occasion, faire oeuvre d'érudition. Il peut tout comme un autre vider un document de son contenu. Il a de la finesse, il est expert aux rapprochements ingénieux. Mais l'érudition n'est pas pour lui la passion dominante... (...) En bonne justice on ne peut pas être plus exigeant pour M. Madelin que pour les autres historiens de la Révolution. Son livre, qui sera lu et qui le mérite, sera un stimulant pour nos études." (Albert Mathiez, Annales révolutionnaires)
Plon, 1947 2 vol. in-8°, xxxiii-517 et 568 pp, un portrait hors texte, index, brochés, bon état
"Fouché a fait en 1901 l'objet de la thèse quasi exhaustive, de Louis Madelin, en deux volumes. Cet ouvrage a été condensé par l'auteur en 1958 en un volume d'accès plus facile. L'étude de Madelin n'a pas été dépassée et n'a guère été complétée, toutes les biographies de Fouché, publiées depuis 1901 ne sont que des démarquages du livre de Madelin..." (Jacques Godechot, Revue belge de philologie et d'histoire, 1976)
Hachette, 1946 in-8°, 359 pp, notes et références, broché, couv. illustrée, bon état (Histoire du Consulat et de l'Empire, I).
Hachette, s.d. (1942), in-8°, 578 pp, biblio, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane havane, couv. illustrée (lég. salie) conservée, bon état (Coll. L'histoire de France racontée à tous)
"Ce volume a été accueilli, dans les journaux et les revues, par des éloges à peu près sans réserves. Il vient de valoir à son auteur, à l'Académie française, un prix de 9.000 francs, comme étant l'ouvrage « le plus éloquent » qui ait paru sur l'histoire de France en ces derniers mois. Ce n'est pas un manuel, ni un petit livre de vulgarisation ; c'est un volume de dimensions assez considérables, œuvre d'un écrivain connu... Le style plaira à beaucoup de personnes ; mais il en est certainement qu'il agacera. M. Madelin appartient à la lignée des historiens romantiques ; ses maîtres sont Taine et Sorel ; comme eux, il attache une très grande importance à la forme, à l'effet littéraire ; il s'efforce à être constamment dramatique ou pittoresque, à frapper l'esprit du lecteur par des images ou des formules...." (Pierre Caron, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1912)
Plon, 1936, pt in-8°, 327 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
De la mort de Louis XV à la convocation des États généraux. Conférences prononcées à la « Société des Conférences » en 1936.