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Phone number : 01 43 54 43 61 Fontenay-aux-Roses, Imprimerie Louis Bellenand et fils, 1934, gr. in-8° carré, 102 pp, préface du maréchal Pétain, nombreuses illustrations dans le texte, une planche en couleurs sous serpente et une grande carte dépliante hors texte, broché, bon état
Historique du 207e d'infanterie.
PUF, 1924, gr. in-8°, 196 pp, bibliographie, broché, papier jauni, état correct. (Parois, 619)
L'auteur admet comme hypothèse de départ l'assassinat de Louis XVII en janvier 1794. L'essentiel de l'ouvrage est consacré aux faux dauphins : Hervagault ; Charles de Navarre, dit Mathurin Bruneau ; Richemont ; Werg dit Naundorff. En annexe est reproduit le dossier de Louis-Charles Bourlon à Vienne.
P., Foliguet et Rigot, 1955, in-8°, 217 pp, préface de Armand Le Corbeiller, biblio, broché, pt tache au 1er plat, bon état
Le Marquis de Favras était connu pour ses intrigues, ses complots, son ardeur révolutionnaire, son emprunt secret avec la complicité du comte de Provence, futur Louis XVIII, ce qui le fit arrêter et conduire à l'échafaud.
Firmin-Didot, 1930, in-8°, vi-269 pp, préface de G. Lenotre, 8 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, broché, bon état
Amusante biographie d'un suisse de Saint-Eustache dont les convictions républicaines firent la fortune : il devint chef de bataillon de la garde nationale, puis commandant de l'armée des Côtes de Cherbourg, qui n'a joué aucun rôle dans l'histoire révolutionnaire. — "Tailleur d'habits à Paris, Charles Sepher (1753-1836) devient suisse de l'église Saint-Eustache en 1783. Il sert dans la Garde nationale de 1789 à 1793. Il devient ensuite commandant en chef de l'armée de l'Eure chargée de combattre le fédéralisme dans ce département, puis est nommé général de division, commandant en chef de l'armée des Côtes de Cherbourg. Placé sous les ordres du général en chef de l'armée de l'Ouest, il est relevé de ses fonctions en décembre 1793." (Six II, 447) — "En nous retraçant la vie de ce singulier personnage, qui débuta comme dragon, fut ensuite tailleur, puis suisse à l'église de Saint-Eustache et devint presque subitement général de division, M. Armand Le Corbeiller nous fait toucher du doigt la folie de nos révolutionnaires quand ils estimaient les convictions politiques suffisantes pour conférer à un individu tous les talents nécessaires. Sepher n'était probablement pas un méchant homme, il avait une magnifique prestance, il représentait bien dans les cérémonies publiques et, dans son échoppe, il raccommodait bien les fonds de culotte : c'était certainement des qualités insuffisantes pour en faire un chef de bataillon de la garde nationale et immédiatement après, sans transition, sans préparation aucune, pour lui confier le commandement d'une armée. Rien d'étonnant que, sous ses ordres, cette armée des Côtes de Cherbourg ait joué un rôle si effacé qu'on put se demander, à un moment donné, si ce corps fantôme existait vraiment. Véritable fantoche revêtu d'un uniforme, Sepher peut être classé parmi ces généraux en baudruche, les Parein, les Ronsin, les Rossignol. les Santerre, qui ne durent leurs étoiles qu'à leurs professions de foi républicaines et se montrèrent toujours inférieurs à leurs tâches. Ces fiers-à-bras, bons pour lancer de grandes proclamations et pour godailler ferme au milieu des exécutions, n'eurent heureusement à exercer leurs commandements que dans les départements de l'ouest et non sur nos frontières. Dans ce volume, admirablement présenté par la maison Firmin-Didot, M. Le Corbeiller décrit très bien la mentalité de ce personnage, jusqu'ici peu connu, si peu connu qu'on s'étonne même que l'auteur ait pu retrouver sur lui tant de détails. C'est une bonne contribution à l'histoire de nos troubles intérieurs pendant la Révolution." (Ernest d'Hauterive, Revue des Etudes historiques, 1930)
Abbaye de Saint-Wandrille, Editions de Fontenelle, 1946, in-12, 298 pp, 4 illustrations et plans, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Visions du passé)
Editions C.-L., 1942, in-8°, 215 pp, biblio, sources consultées, broché, papier lég. jauni, pt mque au dos, état correct
Perrin, 1938, in-12, 157 pp, une planche hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
"Le citoyen Léonard Bourdon de la Crosnière, était, en ce début de l'année 1793, l'un des Jacobins qui avaient le plus poussé aux actes violents de la Révolution..."
PUF, 1992, in-8°, 313 pp, biblio, index, broché, bon état
Education, instruction, liberté, égalité, rapport aux minorités, aux Noirs, au Juifs, aux femmes, dont la citoyenneté fut longtemps débattue. Cette liste dit bien l'actualité de ce retour qui ne nous entraîne pas vers un passé mort ou sans pertinence pour nous, mais vers une sorte de passé présent dans la mesure où les problèmes soulevés et discutés en 1789 et 1793 restent nôtres.
P., Librairie Centrale, 1884, gr. in-8°, 328 pp, 21 gravures hors texte dont 11 portraits, documents en annexes pp. 254-312, glossaire des termes de marine pp. 313-326, reliure demi-chagrin cerise, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré du Lycée du Mans au 1er plat, bon état, bel exemplaire
Paul Lecène était professeur d'histoire au Lycée Charlemagne.
Ed. Molière, 1995, in-4°, 133 pp, 67 peintures, gravures et fac-similés en noir et en couleurs, biblio, index, cart. éd., jaquette illustrée
Vrin, 1965, gr. in-8°, 290 pp, sources et biblio, index, broché, bon état (Bibliothèque de la Société d'histoire ecclésiastique de la France)
"M. C. Ledré auquel on doit déjà plusieurs études sur l'histoire de l'Eglise romaine pendant la Révolution, entre autres sa thèse sur le cardinal Cambacérès, retrace dans cet ouvrage la figure vivante, et combien caractéristique, d'un agent de la diplomatie pontificale pendant la période révolutionnaire, au sens le plus large du terme. L'abbé de Salamon aurait pu être simplement un de ces abbés bien en cour qui se rencontraient en grand nombre au XVIIIe siècle ; mais son caractère et les circonstances allaient lui faire jouer des rôles singulièrement plus importants. (...) Cette biographie alerte apporte au passage beaucoup d'informations sur les aspects les plus divers de la politique pontificale pendant la période révolutionnaire et, avec moins de détails, sous l'Empire et la Restauration." (Jean Vidalenc, Annales historiques de la Révolution française, 1967)
Caen, Cahier des Annales de Normandie, 1965, gr. in-8°, 295 pp, 4 illustrations, index, broché, bon état (Cahier des Annales de Normandie n° 4)
P., Commission d'Histoire économique et sociale de la Révolution , 1962-1963, 2 vol. gr. in-8°, 276 et 476 pp, 3 cartes et plan dépliants hors texte, index, brochés, trace de mouillure ancienne en marge des derniers feuillets du tome I, bon état
"Ce travail a été entrepris par Georges Lefebvre aussitôt après la première guerre mondiale, lorsque l'auteur, professeur à Orléans (1918-1919), n'était pas sûr alors de retrouver ses papiers sur les paysans du Nord, restés à Lille. Quelques parties ont été complétées par la suite. Mais le but était d'étudier l'histoire du maximum dans le département du Loiret. Dans ce premier volume, nous n'avons que la première partie, la plus courte. Elle donne un « aperçu de la situation économique et sociale à la veille de la Révolution ». Le développement comporte quatre chapitres : « Les campagnes orléanaises », « Le commerce et l'industrie », « Les ordres et classes dans les villes », enfin, « Les marchés, le commerce des grains et la boulangerie ». Les campagnes sont analysées en une soixantaine de pages. Les cinq pays (Beauce, Gâtinais, Forêt, Sologne, Val) sont décrits dans leurs cultures, leur élevage, leurs propriétés foncières, leurs méthodes agraires, leurs exploitations, leurs charges fiscales, leurs classes rurales. On retrouve là toutes les qualités de l'auteur : choix de documents originaux, précision de l'analyse, concision du style qui reste toujours vivant et retient l'attention. Après cette description, des problèmes importants sont étudiés : l'état de l'agriculture et les charges du paysan, les doléances, le prolétariat rural. Cette dernière classe avait une situation très précaire : pauvreté, chômage endémique, mendicité sont des termes qui reviennent souvent. Pour le commerce et l'industrie, les questions à examiner sont nombreuses : les voies de communications (fleuves, canaux et routes), les rapports commerciaux, le financement des entreprises, les négociants. Puis les industries : les industries lainières liées à la concentration commerciale, les manufactures indépendantes (particulièrement la porcelaine, les fabriques de cire, la tannerie), les raffineries de sucre, la filature de coton. Artisans, détaillants, corporations sont aussi analysés. Le développement le plus important est réservé aux ordres et classes dans les villes. On trouve d'abord un aperçu de la structure sociale et de la population d'Orléans. Puis viennent l'analyse statistique et l'examen descriptif des trois ordres. Mais G. Lefebvre se penche plus particulièrement sur le Tiers État. Les ouvriers orléanais retiennent son attention ; il cherche à les dénombrer, à analyser leur condition, à dégager l'action ouvrière. Une idée est bien mise en relief : « La séparation des classes était nette, et à certains égards beaucoup plus ostensible que de nos jours quant à la nourriture, au vêtement et aux distractions. » Dans une dernière partie, l'auteur, qui a pourtant déjà parlé du commerce, revient sur une question essentielle à la veille de la Révolution : les marchés, le commerce des grains et la boulangerie. (...) Le premier tome n'était qu'une longue introduction pour mieux comprendre l'analyse que voulait faire Georges Lefebvre, celle des subsistances et du maximum pendant la période révolutionnaire. Aussi le second tome est-il beaucoup plus copieux et plus solide que le premier. L'auteur examine successivement la crise de 1789, les troubles de 1792, le premier maximum des grains de mai 1793, le second maximum des grains de septembre 1793, le premier maximum général de septembre-novembre 1793, le second maximum général de février 1794 et enfin, après la suppression du maximum, la crise de l'an III et de l'an IV. C'est là un examen minutieux, dans un département très proche de Paris, de l'application des décisions prises dans la capitale ; application souvent laborieuse, car les conditions et les circonstances locales ou régionales interviennent à chaque instant..." (Abel Chatelain, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1964)
PUF, 1963, fort in-8°, 698 pp, une grande carte dépliante hors texte, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Peuples et civilisations)
Un classique et une référence dans les études révolutionnaires. La première édition a été publiée en 1930 dans la collection « Peuples et Civilisations », écrit par Georges Lefebvre, Raymond Guyot et Philippe Sagnac. Georges Lefebvre en a présenté une nouvelle rédaction en 1951. Cette troisième édition, revue et augmentée, intégre l'ensemble des corrections qu'Albert Soboul a apportées, conformément à la volonté exprimée par G. Lefebvre avant sa disparition.
Armand Colin, 1971, in-12, 184 pp, biblio, broché, pt déchirure au bas du 1er plat, état correct (Coll. U2)
Une synthèse magistrale de l'historien Georges Lefebvre (1874-1959), qui illustre l'importance de celui qui a marqué l'historiographie de la période révolutionnaire. Après sa célèbre étude sur “La Grande Peur de 1789”, il poursuit son oeuvre avec les temps postrévolutionnaires. Georges Lefebvre renoue ici avec le récit historien érudit classique. Mais parce qu'il renouvelle vigoureusement la présentation de cette deuxième partie de la Révolution, trop souvent négligée, ce texte fondateur demeure toujours d'actualité.
Armand Colin, 1972, gr. in-8°, xxv-1013-v pp, nouvelle édition, tableaux, biblio, index, broché, bon état. Peu courant
Reproduction à l'identique de la première édition (Lille, 1924). — "Il n'y a pas à rendre compte à proprement parler de la thèse du regretté G. Lefebvre. Elle date de 1924, et chacun en connaît, sinon le contenu précis, du moins la portée, puisque toute l'oeuvre ultérieure de Georges Lefebvre, récrivant à partir de ces investigations sociales en profondeur l'histoire de la Révolution française, l'a en quelque sorte élargie et prolongée. Quant au contenu propre de cette oeuvre, le but de cette réédition est précisément de le rendre accessible par une édition plus largement diffusée que ne le fut (300 exemplaires !) l'original de 1924. (...) Ce livre présente « les paysans à la fin de l'ancien régime » et « les paysans et la Révolution » ; est-il besoin de dire cependant que l'ancien régime et la révolution ne s'opposent pas ici comme le noir et le blanc, mais que, si les tares de l'ancien régime sont démontrées avec une force et une précision accablantes, les lacunes de l'oeuvre, pourtant considérable, du nouveau régime en faveur des paysans sont pour la première fois mises en lumière. C'est ici en effet que prend naissance ce thème majeur (et bien connu) de l'oeuvre de G. Lefebvre : l'existence d'un corps complexe de revendications paysannes (surtout de la paysannerie pauvre), aspirations sociales, indépendantes des régimes et des valeurs politiques, aspirations dont la Révolution a satisfait les principales en abolissant droits féodaux et dîmes, par exemple (et c'est pourquoi l'ancien régime – G. Lefebvre conclut sur cette assertion – n'a jamais été regretté), mais dont elle a méconnu beaucoup, soit du fait de l'incompréhension des bourgeois individualistes à l'égard des vieilles pratiques sociales communautaires, soit tout simplement du fait des circonstances, guerre et réquisitions, inflation et disette, répression enfin..." (Maurice Agulhon, Études rurales)
Princeton University Press, 1976, pt in-8°, xx-233 pp, index, broché, bon état, envoi a.s. de Robert R. Palmer à l'historien Louis Bergeron. Texte en anglais
Plon, 1957-1965, 3 vol. in-8°, 491, 667 et 859 pp, un portrait en frontispice du tome I, 9 cartes et 4 gravures hors texte, sources et biblio, index, brochés, très bon état
Tome I : De la noblesse de robe au ministère des pauvres, les étapes d'une vocation, 1782-1814 ; Tome II : Missions de Provence. Restauration du diocèse de Marseille, 1814-1837 ; Tome III : L'oeuvre pastorale et missionnaire, adaptation et extension, 1838-1861. — "On s'est trop souvent heurté à la médiocrité conformiste et verbeuse de maintes biographies épiscopales du siècle dernier, à peine distinctes de l'oraison funèbre, pour ne pas se réjouir de voir paraître le « Mazenod » si précis, si vivant, que vient d'achever Mgr Leflon. Ce dernier a dû maîtriser ici, non seulement une immense documentation, mais aussi la difficulté que présentait la double appartenance de son héros : fondateur et évêque ; il fallait en faire revivre la riche personnalité en l'insérant, sans l'y enfermer, dans le double cadre de sa congrégation et de son diocèse. Le premier volume (1782-1814) suit, « de la noblesse de robe au ministère des pauvres, les étapes d'une vocation », dont la maturation coïncide avec le temps des orages révolutionnaires. Les deux suivants retracent inséparablement « l'œuvre pastorale et missionnaire », en adoptant pour charnière la date de 1837, à laquelle Eugène de Mazenod accède au siège episcopal de Marseille. (...) Mgr Leflon n'a pas seulement mené à bien une solide biographie épiscopale, mais projeté de nouvelles lumières sur toute une époque du catholicisme français." (Claude Savart, Revue d'histoire de l'Église de France)
Mézières, Archives départementales, 1954, in-8°, 193 pp, un portrait de Philbert hors texte, une carte, broché, bon état. Ex-libris Dominique Labarre de Raillicourt
"Le personnage dont M. Leflon retrace la vie intéresse à plus d'un titre. Philbert, qui fut évêque constitutionnel des Ardennes de la fin de 1790 à 1797, n'a certes pas l'intelligence, même à œillères, ou le caractère, même abrupt, qui distinguent tel ou tel autre prélat de cette Eglise. Il est plus « retors » que subtil, plus opportuniste que constant en sa théologie, plus coutumier des voies indirectes que du combat à visage découvert. Cela se discerne non seulement dans sa carrière ecclésiastique, mais lors des événements politiques auxquels le mêlèrent, après le 10 août 1792, la révolte de La Fayette et l'attitude « fédéraliste » de la municipalité sedanaise. Il arriva pourtant à cet évêque de se montrer rigide et courageux. Un mandement de janvier 1793 contre le mariage des prêtres et le divorce lui valut d'être conduit sous bonne escorte à la Convention. La chose aurait pu mal tourner. Bien sûr, Philbert, en fâcheuse posture, déploya en faveur de sa cause quelques-unes des « astuces » auxquelles il était loin de répugner. Mais ce n'est pas un mince honneur pour lui de se voir inscrit à côté des Grégoire et des Gratien, parmi ceux qui s'élevèrent vigoureusement contre les plus graves réformes religieuses de la Révolution toute-puissante. On appréciera beaucoup l'étude de M. Leflon sur le serment constitutionnel dans le département des Ardennes. L'intérêt historique de cette question est loin d'être épuisé..." (Ch. Ledré, Revue d'histoire de l'Église de France, 1955)
dans les Mémoires de la Société historique de Pontoise et du Vexin, t. XL, 1930, gr. in-8°, 28 pp, (p. 69-96 sur 120), une pl. hors texte, broché, bon état
Travaux à l'abbaye de Saint-Martin. Bâtiments construits par Mansard ; jardins dessinés par Lenôtre. Réceptions à l'abbaye ; les habitués. — On trouve également dans le même numéro les souvenirs sur la Révolution à Osny de Madame de Nicolay : Souvenirs de quatre-vingts ans (Extraits des Mémoires inédits de Madame de Nicolay, née de Lameth) (11 pp), une étude sur Honoré de Balzac et ses deux amis de l'Isle-Adam (15 pp), une notice sur Champagne-sur-Oise au Moyen Age (12 pp), etc.
Bernard Giovanangeli, 2005 in-8°, 317 pp, un portrait, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
La vie et la carrière exceptionnelles du plus célèbre des généraux bretons de Napoléon. Marin à Saint-Domingue à seize ans, engagé dans l'infanterie en 1794, il est à Hoenlinden, puis à Austerlitz. Il passe ensuite au service de Joseph Bonaparte, qu'il suit à Naples, puis en Espagne, avant de revenir en France, en 1814, défendre le sol national. Vingt-cinq années de guerre remarquablement retracées par un auteur, qui conjugue un réel talent de plume à une grande connaissance de son sujet.
Hachette, 1930, in-12, 238 pp, broché, dos lég. bruni, bon état
Abbeville, Paillart, 1993, gr. in-8°, 134 pp, préface de Jean Tulard, 4 pl. de portraits hors texte, sources, annexes, index des noms de personnes, index des noms de lieux, index et nombre des homonymes, broché, couv. illustrée, bon état
Par Robert Legrand (1912-2006), historien spécialiste de la Révolution française et en particulier de Gracchus Babeuf. — "Il m'arrive parfois, parlant du Comte de Saint-Simon, d'avoir pour réponse : « Oui, le duc, le célèbre auteur des Mémoires... ». Certes il est facile de confondre, par manque d’attention ou de connaissances. Et des personnages ayant le même patronyme, on les croit, parfois à tort, parents. J'ai donc commencé à noter des noms, fixer des prénoms et des dates, susceptibles de prêter à confusion. Je me suis vite aperçu que les homonymes se trouvaient assez nombreux dans la période si riche en événements de la fin de l’Ancien régime à la révolution de Juillet, et j'ai continué à chercher. J'ai ainsi découvert nombre de destinées intéressantes, ou curieuses, certaines mêmes exceptionnelles. Certains homonymes ont même été confondus : l’un arrêté pour l’autre, et tel général condamné à la place de son frère. Et que de destins tragiques, heureusement parfois sauvés par l’amour ! L'ouvrage a pris corps ainsi, le livre s'est fait au cours de mes lectures, finissant par rassembler près de 110 patronymes différents, rassemblés en 490 personnages dont la vie est ici plus ou moins longuement retracée. Avec tant de destinées retrouvées, et groupées, c'est le tableau d’une époque et d’une société en conflits, d'hommes et de femmes qui luttent pour la réussite, la gloire ou les honneurs. Jean Tulard écrit dans la préface : « ce livre sera consulté avec un intérêt évident mais aussi avec plaisir car l'auteur a su donner vie à ses portraits grâce aux bons mots. Être à la fois savant et agréable à lire, tel à été le souci de Robert Legrand ». J'ai composé cette étude avec entrain, j'espère que les lecteurs liront ces pages avec curiosité, et aussi quelque étonnement." (4e de couv.) — "L'ancien « compagnon » de Babeuf, historien connu de la Révolution en Picardie, nous livre ici sa dernière moisson, une bonne centaine de patronymes que la fréquentation assidue des archives l'a amené à rencontrer. Souci d'un aîné de faciliter la route à qui s'engagerait dans des recherches ? Peut-être, et, dans cette seule perspective, l'ouvrage serait à saluer comme l'une de ces manifestations aujourd'hui si nombreuses et si enrichissantes des liens qui peuvent exister entre une recherche conduite au pays et celle qui se construit dans les établissements universitaires. Mais il ne fait aucun doute qu'un tel travail est né du plaisir même de l'auteur qui ne cesse d'ajouter des textes, des références, des anecdotes qui font de son ouvrage tout sauf un sec répertoire d'érudition. A tous ceux donc qui aiment la bonne compagnie des acteurs d'autrefois, signalons ce petit livre dont le titre ne dément pas le contenu." (J. Boissière, Dix-Huitième Siècle, 1994)
Lille, Editions Janicot, 1945 in-12, 237 pp, broché, bon état. Peu courant
Biographie sous forme romancée de Charles Pierre François Augereau (1757-1816), général puis maréchal d'Empire et duc de Castiglione.
Perrin, 1929, in-12, xiii-230 pp, un portrait de Palloy en garde national en frontispice, introduction bibliographique, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire Parisienne)
I. Pierre-François Palloy (22 janvier 1755-19 janvier 1835) ; II. La Place de la Bastille de 1789 à 1900. — "Le « patriote Palloy » est bien connu de tous ceux qui etudient la Révolution française. C'est l'homme qui se « bombarda » entrepreneur de démolition de la Bastille. Et avec le matériel tiré de cette démolition il fit confectionner des modèles réduits de la forteresse; des « chaînes de servitude » et maints autres souvenirs qu'il envoyait partout. Soixante « apôtres de la Liberté » qu'il avait réunis et dont plusieurs jouèrent par la suite un rôle sur la scène politique parcouraient le pays pour répandre les objets recueillis ou confectionnés. Ces apôtres formaient une société très curieuse avec un règlement, des signes distinctifs, serments, diplômes, etc., plus ou moins imités de la Maçonnerie. M. Lemoine suit Palloy aux armées comme volontaire, en prison à la Force puis après sa libération à Sceaux où toujours patriote, malgré les avatars subis, il devient l'un des chefs de la Société populaire et l'organisateur méticuleux des cérémonies civiques. C'est là qu'il finira ses jours, dans un état voisin de la misère, en janvier 1835, après avoir chanté la palinodie comme tant d'anciens révolutionnaires. L'ouvrage se termine par une histoire de la place de la Bastille de 1790 à 1900." (Maurice Dommanget, Annales historiques de la Révolution française,1930)