8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Belin, 1987, in-8°, 287 pp, qqs gravures et documents, notices biographiques, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Maintes fois rapportée, l'histoire des origines de l'Ecole polytechnique ne l'avait cependant jamais été de façon suffisamment approfondie, permettant de saisir vraiment les raisons et les modes de sa genèse. Cette lacune est comblée par cet ouvrage d'un chercheur canadien de l'Université de Toronto. Il repose sur des documents connus mais insuffisamment exploités, et surtout sur une source précieuse qui n'avait pas encore été mise à jour : le journal de service de Charles Gardeur-Lebrun, premier inspecteur des élèves, qui ne couvre malheureusement que la première année de l'Ecole. L'histoire que retrace J. Langins ne porte pas sur les aspects institutionnels de la création de l'Ecole, mais essentiellement sur les premiers cours, qualifiés de « révolutionnaires » — ce terme n'avait pas le sens qui nous est habituel, mais était alors synonyme d'accéléré, d'expéditif. Il fallait en effet répondre en peu de temps à des besoins d'enseignement scientifique et technique. Il s'agissait de porter remède à la désorganisation de cet enseignement dans les premières années de la Révolution, de l'adapter aux progrès récents si notables des sciences et des techniques, et d'apporter à l'effort de guerre du pays les ressources de savoir et de technique qui lui étaient indispensables. Rappelons que la création de l'Ecole polytechnique qui, durant sa première année, fut dénommée Ecole centrale des travaux publics, amorcée dès le printemps de 1794, procède d'une loi de la Convention du 28 septembre 1794, donc deux mois à peine après la chute de Robespierre, loi votée après un rapport de Fourcroy, membre du Comité de Salut public. Les cours furent inaugurés le 21 décembre 1794. L'ouvrage comporte deux parties : le texte même de J. Langins (100 p.), une série d'annexes dont les deux plus importantes et les plus développées sont la reproduction du rapport de Fourcroy où sont présentés, avec la logomachie et l'emphase de l'époque, les objectifs visés par la création de l'Ecole, et les Programmes de l'enseignement tels qu'ils furent publiés le 8 février 1795. Ces cours, où l'on reconnaît l'influence de l'Encyclopédie, sont ainsi partagés : Analyse appliquée à la géométrie, Analyse appliquée à la mécanique, Stéréotomie, Architecture, Fortification, Dessin, Physique générale, Chimie (substances salines, végétales, minérales). Parmi les enseignants, à côté de Monge, il faut citer, parmi les plus illustres, Lagrange et Berthollet. Comme le note E. Grison dans la préface de l'ouvrage, la création de l'Ecole polytechnique s'inscrit dans un puissant et large effort de renouvellement de l'enseignement pour les sciences et les techniques, oeuvre d'un groupe de savants où Monge a tenu la place primordiale, qui ont pris d'autres initiatives, principalement la création de l'Ecole normale de l'an III qui avait un objectif de formation quasi encyclopédique, mais qui ne vécut que trois mois, et le Conservatoire national des Arts et Métiers, lui promis à la durée." (François Russo, Revue d'histoire des sciences, 1989)
P., Librairie ancienne Edouard Champion, 1924 gr. in-8°, viii-229 pp, notes, broché, couv. rempliée (lég. défraîchie et salie), bon état (Bibliothèque de la Revue de ittérature comparée, 16)
M. Larg, maître de conférences à l'Université de Sheffield, a tiré des oeuvres de Mme de Staël une manière d'autobiographie qu'il mène jusqu'en 1800. Dans ses essais de jeunesse, pièces de théâtre, nouvelles romanesques, dissertations philosophiques, comme plus tard, de 1795 à 1800, dans ses grands traités de l'Influence des passions, des Circonstances actuelles, de la Littérature, Mme de Staël ne parle que d'elle-même. Elle avait les idées de son tempérament, et ses doctrines politiques sont en liaison étroite avec son rêve nostalgique et constant d'amour infini. Elle est femme : « La gloire elle-même », disait-elle, « ne saurait être pour une femme qu'un deuil éclatant du bonheur. » M. Larg cherche et trouve la femme derrière l'auteur. II a la finesse psychologique, l'information très sûre, le style savoureux, la plume spirituelle. Sa langue maternelle est l'anglais ; son humour, transposé par lui-même en français, paraît comme distillé et plus piquant. Son livre est charmant et, historiquement, fort instructif. Quand la jeune Germaine Necker, correctement assise sur un tabouret, suivait attentivement la conversation dans le salon philosophique de sa mère et que l'abbé Raynal, causant avec elle comme avec une grande personne, lui prenait les deux mains dans les siennes et l'engageait à écrire une dissertation sur l'édit de Nantes, elle avait déjà en tête toutes les doctrines politiques qu'elle élaborera plus tard en idéologies libérales, tout ensemble progressistes et conservatrices : le bonheur commun réalisé par l'élite et à la tête de l'élite un homme aimé, son père d'abord sous la monarchie absolue, puis Narbonne, qu'elle poussa au ministère sous la monarchie constitutionnelle, et B. Constant, qu'elle aurait voulu hisser aux premières places sous la République directoriale. Quant au mari, il ne compte pas. « Ce fut sans doute un pauvre homme », écrit M. Larg (p. 79), « diplomate de cuisine », aux « médiocres talents » et sans autre attache morale à Paris « que sa vanité et son insignifiance ». M. Larg a raison si son dessein est de transcrire l'opinion intime de Mme de Staël sur son conjoint, tort s'il prend ce jugement à son compte. Car Staël fut, somme toute, un galant homme, et qui voyait les événements beaucoup plus intelligemment que son collègue Gouv. Morris, dont on a tant vanté la perspicacité politique. Ses dépêches diplomatiques, même à l'époque ou l'on a de bonnes raisons de croire que Mme de Staël n'a pas participé à leur rédaction, ne sont pas du premier venu. Il en est des idées politiques de Mme de Staël comme de ses préventions contre son mari ; elles sont issues des mouvements tumultueux de son âme, et comme elles ont, à tout prendre, une réelle importance dans l'histoire de l'esprit public en France, l'histoire littéraire a rendu, avec M. Larg, un vrai service à l'histoire politique en en faisant mieux connaitre la nature et la genèse. (G. Pariset, Revue Historique, 1926)
P., Le Soudier, 1895, pt in-8°, xxxiii-396 pp, préface de Alfred Rambaud, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.
La France de l'Encyclopédie et le libéralisme de Catherine II ; « L'Egrillarde » en France et la réaction en Russie ; Des relations de Catherine II avec Necker, Mirabeau et Sénac de Meilhan. — "Dès le commencement de la Révolution Française, Catherine II soutient la cause des princes émigrés, mais ce n’est que dans l’été 1792 qu’elle décide de rompre toutes les relations avec le gouvernement révolutionnaire. La communauté française qui réside en Russie, et qui compte près de 2 500 individus, se voit dès lors surveillée et suspectée par le pouvoir russe. Quelques Français sont arrêtés pour avoir trop haut exprimé des opinions révolutionnaires... — La bibliographie française sur les rapports entre la Russie et la Révolution française est assez ancienne. L'ouvrage de Charles Lariviere, Catherine II et la Révolution française, Paris, Le Sourdier, 1895, fait encore autorité." (Julie Ollivier, Les mesures prises dans l'empire de Russie envers les Français soupçonnés de sympathies révolutionnaires (1792-1799), Annales historiques de la Révolution française, 2007)
P., Dentu, 1848, in-8°, 544 pp, 2 cartes dépliantes, reliure demi-basane havane, dos lisse orné d'un encadrement doré en long, titres et filets dorés (reliure de l'époque), dos frotté, mque de cuir sur 1 cm au bas du dos, plats frottés, rousseurs, état correct
Cartes gravées du Pays insurgé en Mars 1793 connu de tous temps par ses habitants sous le nom de Pays de bocage, et aujourd'hui improprement sous celui de Vendée, composé de 3 parties de Provinces ou de 4 parties de départemens ; et de l'Itinéraire de la marche de la Grande armée vendéenne jusqu'à Granville, et de son retour jusqu'à sa destruction à Savenay.
LA ROCHEJAQUELEIN (Marie-Louise-Victorine de Donnissan, Marquise de).
Reference : 4444
(1993)
Cholet, Librairie Pays et Terroirs, 1993, pt in-4°, 506 pp, un portrait en frontispice et 8 gravures et fac-similés hors texte, 2 cartes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Réimpression en fac-similé de l'édition Bourloton de 1889, publiée sur son manuscrit autographe par son petit-fils, publiée à l'occasion du 200ème anniversaire du soulèvement vendéen. — "Nouvelle édition, complètement revue et que l'on doit préférer aux précédentes", selon Albert Fierro (Fierro, 830, à propos de l'édition de 1889).
P., Charles Douniol et Cie, 1875, gr. in-8°, 146 pp, broché, bon état
P., Dentu et Aubry, 1865, 2 vol. gr. in-8°, iv-128 pp, pagination continue, brochés, bon état (Saffroy, II, 24533a). Rare
Première livraison : Ville de Paris, Vicomté de Paris (hors des murs), Choisy-le-Roi, Meudon, Versailles, Vincennes, Parlement, état judiciare, avocats – Deuxième livraison : Beauvais, Clermont, Crépy, Etampes, Laon, Melun, Montfort et Dreux, Nemours, Senlis, Soissons, Villers-Cotterets, état militaire, pages de la grande écurie du Roi, Maison royale de Saint-Cyr.
Mémoires du Livre, 2002 in-8°, 329 pp, préface de Laurent Joffrin, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le général Bonaparte est-il vraiment mort le 18 Brumaire ? Question incongrue qu'on doit ainsi traduire : faut-il, dans cette course glorieuse, stigmatiser la prise du pouvoir en 1799 à Saint-Cloud, autrement dit distinguer radicalement Bonaparte et Napoléon, le militaire jacobin et l'Empereur tyrannique, le soldat d'Arcole et l'ogre de 1813, l'ami des savants et l'ennemi de la liberté, le fils de la Révolution et le père de l'Empire ? C'est l'idée républicaine, spectaculairement énoncée dans la définition célébrissime du Grand Dictionnaire de Pierre Larousse. Chacun ou presque la connaît, sans savoir toujours l'attribuer : "BONAPARTE, - le nom le plus grand, le plus glorieux, le plus éclatant de l'Histoire, sans excepter celui de NAPOLEON, général de la République française, né à Ajaccio (île de la Corse), le 15 août 1769, mort au château de Saint-Cloud près de Paris, le 18 Brumaire, an VIII de la République française, une et indivisible (9 novembre 1799)". Sans doute frappé par son efficacité lapidaire, on oublie la plupart du temps que Larousse fait suivre sa définition d'un article érudit et brillant, chaleureux et partisan, qui en explicite la thèse, qui dit pourquoi, saisissant le pouvoir à Saint-Cloud au son des tambours de Murat, Bonaparte sort de l'Histoire aux yeux des bons républicains pour entrer dans le pandémonium des tyrans. C'est donc en républicain que Larousse écrit, en adversaire de ce Second Empire que le neveu du premier Bonaparte vient d'établir à la suite du coup de force du 2 décembre 1852, qui a fait plus de neuf cents morts et s'est accompagné de déportations et d'emprisonnements nombreux. Arrivant à la lettre B de son grand dictionnaire, dont il écrit une bonne partie des articles, il trouve dans cette occurrence alphabétique l'occasion d'une belle leçon d'histoire. "Bonaparte, mort le 18 Brumaire..." Par ce meurtre symbolique, le général corse entre au Panthéon républicain." (Laurent Joffrin)
Plon, Nourrit & Cie, 1895, in-8°, (x)-174 pp, un portrait gravé en frontispice, notes, broché, bon état (Fierro, 833)
Le beau-frère du baron Hyde de Neuville, le chevalier de Larue, qui avait été nommé député au Conseil des Cinq-Cents par le département de la Nièvre en 1795, complota avec les royalistes. Il fut arrêté à la suite du coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) et déporté à la Guyane avec de nombreux députés. Certains réussirent à s'enfuir au bout de quelque mois. Larue, qui était de ceux-là, a laissé un récit pathétique de leur évasion dans ce livre émouvant. — "C'est sous un titre beaucoup plus long, et en deux volumes, que le chevalier de Larue avait publié, en 1821, ses mémoires sur le 18 fructidor. Il y avait mêlé des considérations qui alourdissaient le récit. En revanche, tous les détails qu'il donnait sur l'arrestation des députés, sur leur voyage à la Guyane et sur l'évasion de huit d'entre eux, étaient marqués au coin de la sincérité et de la vérité, et réfutaient les erreurs ou les inventions du Journal de Ramel. S'il peut être utile à l'historien, pour bien connaître le caractère du chevalier, de lire son ouvrage en entier, tel qu'il le publia naguère, le public n'est tenu ni à la même curiosité ni à la même complaisance ; aussi est-ce une heureuse idée avoir allégé ces mémoires et d'en avoir extrait les pages vraiment historiques. Un portrait en héliogravure orne le frontispice de ce volume." (Victor Pierre, Revue des questions historiques, 1895)
Hachette, 1948-1950, 2 vol. in-8°, viii-279 et 292 pp, biblio, brochés, papier jauni au tome I comme toujours, soulignures crayon, bon état
Tome I : Le Pontificat de Pie VI et la crise française (1775-1799) ; tome II : L'ère napoléonienne et la crise européenne (1800-1815) — "La meilleure synthèse que nous ayons sur l'Eglise catholique et la Révolution française. La bibliographie et les notes en fin de volume prouvent l'étendue des recherches. M. Latreille a pris connaissance des archives vaticanes, réparant ainsi une omission trop longtemps admise par les historiens des faits religieux et même politiques ; il a compulsé les archives nationales, celles de plusieurs évêchés – surtout de Lyon, – il a exploité certains fonds départementaux. (...) Par le renouvellement de la documentation, la vigueur de la synthèse, la clarté de l'exposé, l'impartialité de l'esprit, le sens aigu de l'évolution humaine, M. Latreille, avec une matière déjà tellement travaillée, a fait une oeuvre nouvelle." (A. Simon, Revue belge de philologie et d'histoire)
Toulouse, Privat, 1987, gr. in-8°, 352 pp, 59 gravures, fac-similés et cartes, chronologie, biographies, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, ex. numéroté sur vélin spécial Alfan Ventoux à l'intention des souscripteurs, bon état (Coll. Histoire provinciale de la Révolution française)
Dix ans de turbulences révolutionnaires ont particulièrement affecté la sensibilité du Languedoc méditerranéen : les passions se sont entrechoquées, plaines contre montagnes, villes contre campagnes, protestants contre catholiques, terroristes contre aristocrates...
dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. LXXXII, 1ère livraison, 1955, gr. in-8°, 64 pp, qqs illustrations, broché, bon état
Avec dans le même numéro une étude sur La chapelle de château de Montréal et son mobilier (11 pp avec plan et illustrations, par J. Secret).
Albatros, 1980, gr. in-8°, 361 pp, 8 pl. de documents hors texte (une photo du château de Viry, un portrait du comte de Viry, 5 fac-similés, une carte, une planche d'assignats), 2 cartes, biblio, broché, bon état
Hachette, 1920, gr. in-8° carré, 440 pp, broché, bon état
"M. Sagnac nous expose, en quatre livres, les premières phases de l'époque révolutionnaire, depuis la réunion des Etats-Généraux jusqu'à la chute de la royauté au 10 août. Après avoir raconté les débuts, plutôt pacifiques, du mouvement de 1789, les tentatives de contre-révolution auxquelles répond la prise de la Bastille, etc., il analyse l'œuvre politique, économique et religieuse de la Constituante et en signale, avec modération, les lacunes et les erreurs. Cet essai de monarchie constitutionnelle aurait peut-être réussi si le roi avait été sincère, si la représentation nationale n'avait pas essayé de plus en plus d'accaparer le gouvernement, si surtout l'Europe était restée calme et si la question religieuse n'avait envenimé le conflit. Mais Louis XVI, moralement condamné depuis la fuite de Varennes, méprisé depuis les débuts malheureux de la guerre comme soupçonné de connivence avec l'ennemi, devait nécessairement succomber à la « révolution nationale et patriotique » du 10 août qui prépare l'avènement de la République à travers les hideux massacres de septembre, que n'efface pas l'échec de l'invasion prussienne à Valmy. C'est un récit vivant et bien documenté fait d'après les recherches les plus récentes, en même temps qu'un exposé lucide des grands problèmes posés et résolus, parfois incomplétement ou même mal, par nos premières Assemblées nationales. Il n'est pas inutilement encombré de considérations générales et, grâce à la sobriété de son exposé, l'historien a pu réunir, dans un nombre de pages assez restreint, les données qu'il importe de connaître pour juger en connaissance de cause cette première période de l'époque révolutionnaire. On ne trouverait point à y signaler d'erreur sérieuse ni d'oubli regrettable pour tout ce qui concerne les hommes et les choses du temps." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1922)
Albin Michel, 2012, in-8°, 394 pp, traduit de l'anglais, 8 pl. de gravures hors texte, notes, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Danton est avec Robespierre l’une des figures mythiques de la Révolution française. Personnage flamboyant, impétueux et avide, il entre cœur et âme dans la Révolution à l’âge de vingt-neuf ans et est guillotiné à trente-quatre. De la modeste province qui vit naître le brillant orateur au tumulte populaire des rues de Paris, David Lawday fait revivre celui qui reste le symbole d’un « homme debout (…) qui lutte pour l’humanité contre le fanatisme idéologique. » — "Lawday excelle à restituer l’atmosphère des débuts de la Révolution : ce mélange de folie et de vertu, d’altruisme irréfléchi et d’évidente auto-célébration. Il sait que Danton était plus que la somme de ses crimes, de ses secrets, et il célèbre son humanisme et ses élans de violence, conflit insoluble." (London Review of Books)
Flammarion, 1912, in-12, 328 pp, reliure demi-basane cerise, dos lisse, pièce de titre basane noire, fleuron et double filet dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), coupes frottées, bon état (Bibliothèque de philosophie scientifique)
"Dès le début de la Révolution, la lutte entre mentalités contraires se manifesta nettement. Nous avons vu que malgré une répression effroyable, les insurrections et les conspirations durèrent jusqu'à la fin du Directoire. Elles montrent combien les anciennes traditions du passé avaient laissé de profondes racines dans l'âme populaire. À un certain moment, 60 départements se révoltèrent contre le régime nouveau et ne furent contenus que par des massacres répétés sur une vaste échelle. Etablir une sorte de transaction, entre l'ancien régime et les idées nouvelles, représenta le plus difficile des problèmes qu'eut à résoudre Bonaparte. Il lui fallut trouver des institutions pouvant convenir aux deux mentalités qui divisaient la France. Il y réussit, nous l'avons vu, par des mesures conciliantes et aussi en habillant de noms nouveaux des choses très anciennes." — Il s’agit ici du dernier ouvrage (1912) du célèbre sociologue, reconnu en particulier pour son analyse de la « psychologie des foules ».
P., E. Dentu, 1861, in-8°, ii-375 pp, cartonnage demi-percaline bordeaux, dos lisse, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Notice historique d'après des documents retrouvés, en 1858, aux Archives de l'Empire. – Quelques lettres de Joseph Le Bon antérieures à sa carrière politique (1788-1791). – Ses lettres à sa femme pendant les quatorze mois de prison qui ont précédé sa mort. – Réfutation, article par article, du rapport de la Convention sur sa mise en accusation. — Émile Le Bon était juge au Tribunal de 1ère instance de Chalon-sur-Saône. — "Travail fort important." (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - L-Leo, 1873)
Passés Composés, 2019, in-8°, 220 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un académicien
ll est courant d'affirmer qu'au XVllle siècle, les femmes étaient libres, les protagonistes de cette représentation utilisant à l'envi l'argument de celles tenant salon. Si quelques cas spectaculaires ne peuvent être niés, que disent-ils de la situation de la majorité des femmes, qu'elles soient paysannes, ouvrières dans l'artisanat et l'industrie, domestiques ou bien même institutrices ? Christine Le Bozec procède donc à un état des lieux de la condition féminine à l'époque des Lumières, avant d'envisager leur implication et leur rôle pendant et après la Révolution française. Elle montre que malgré les barrières culturelles, et même si les révolutionnaires demeurèrent prisonniers du carcan de préjugés ancestraux, les années 1789-1795 furent bien synonymes de conquête de droits, chèrement et âprement acquis, puis difficilement conservés, avant que Bonaparte ne commence à les rogner et que la Restauration ne les supprime.
Fontenay-aux-Roses, Imprimerie Louis Bellenand et fils, 1934, gr. in-8° carré, 102 pp, préface du maréchal Pétain, nombreuses illustrations dans le texte, une planche en couleurs sous serpente et une grande carte dépliante hors texte, broché, bon état
Historique du 207e d'infanterie.
PUF, 1924, gr. in-8°, 196 pp, bibliographie, broché, papier jauni, état correct. (Parois, 619)
L'auteur admet comme hypothèse de départ l'assassinat de Louis XVII en janvier 1794. L'essentiel de l'ouvrage est consacré aux faux dauphins : Hervagault ; Charles de Navarre, dit Mathurin Bruneau ; Richemont ; Werg dit Naundorff. En annexe est reproduit le dossier de Louis-Charles Bourlon à Vienne.
P., Foliguet et Rigot, 1955, in-8°, 217 pp, préface de Armand Le Corbeiller, biblio, broché, pt tache au 1er plat, bon état
Le Marquis de Favras était connu pour ses intrigues, ses complots, son ardeur révolutionnaire, son emprunt secret avec la complicité du comte de Provence, futur Louis XVIII, ce qui le fit arrêter et conduire à l'échafaud.
Firmin-Didot, 1930, in-8°, vi-269 pp, préface de G. Lenotre, 8 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, broché, bon état
Amusante biographie d'un suisse de Saint-Eustache dont les convictions républicaines firent la fortune : il devint chef de bataillon de la garde nationale, puis commandant de l'armée des Côtes de Cherbourg, qui n'a joué aucun rôle dans l'histoire révolutionnaire. — "Tailleur d'habits à Paris, Charles Sepher (1753-1836) devient suisse de l'église Saint-Eustache en 1783. Il sert dans la Garde nationale de 1789 à 1793. Il devient ensuite commandant en chef de l'armée de l'Eure chargée de combattre le fédéralisme dans ce département, puis est nommé général de division, commandant en chef de l'armée des Côtes de Cherbourg. Placé sous les ordres du général en chef de l'armée de l'Ouest, il est relevé de ses fonctions en décembre 1793." (Six II, 447) — "En nous retraçant la vie de ce singulier personnage, qui débuta comme dragon, fut ensuite tailleur, puis suisse à l'église de Saint-Eustache et devint presque subitement général de division, M. Armand Le Corbeiller nous fait toucher du doigt la folie de nos révolutionnaires quand ils estimaient les convictions politiques suffisantes pour conférer à un individu tous les talents nécessaires. Sepher n'était probablement pas un méchant homme, il avait une magnifique prestance, il représentait bien dans les cérémonies publiques et, dans son échoppe, il raccommodait bien les fonds de culotte : c'était certainement des qualités insuffisantes pour en faire un chef de bataillon de la garde nationale et immédiatement après, sans transition, sans préparation aucune, pour lui confier le commandement d'une armée. Rien d'étonnant que, sous ses ordres, cette armée des Côtes de Cherbourg ait joué un rôle si effacé qu'on put se demander, à un moment donné, si ce corps fantôme existait vraiment. Véritable fantoche revêtu d'un uniforme, Sepher peut être classé parmi ces généraux en baudruche, les Parein, les Ronsin, les Rossignol. les Santerre, qui ne durent leurs étoiles qu'à leurs professions de foi républicaines et se montrèrent toujours inférieurs à leurs tâches. Ces fiers-à-bras, bons pour lancer de grandes proclamations et pour godailler ferme au milieu des exécutions, n'eurent heureusement à exercer leurs commandements que dans les départements de l'ouest et non sur nos frontières. Dans ce volume, admirablement présenté par la maison Firmin-Didot, M. Le Corbeiller décrit très bien la mentalité de ce personnage, jusqu'ici peu connu, si peu connu qu'on s'étonne même que l'auteur ait pu retrouver sur lui tant de détails. C'est une bonne contribution à l'histoire de nos troubles intérieurs pendant la Révolution." (Ernest d'Hauterive, Revue des Etudes historiques, 1930)
Abbaye de Saint-Wandrille, Editions de Fontenelle, 1946, in-12, 298 pp, 4 illustrations et plans, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Visions du passé)
Editions C.-L., 1942, in-8°, 215 pp, biblio, sources consultées, broché, papier lég. jauni, pt mque au dos, état correct
Perrin, 1938, in-12, 157 pp, une planche hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
"Le citoyen Léonard Bourdon de la Crosnière, était, en ce début de l'année 1793, l'un des Jacobins qui avaient le plus poussé aux actes violents de la Révolution..."