8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Dentu et Aubry, 1865, 2 vol. gr. in-8°, iv-128 pp, pagination continue, brochés, bon état (Saffroy, II, 24533a). Rare
Première livraison : Ville de Paris, Vicomté de Paris (hors des murs), Choisy-le-Roi, Meudon, Versailles, Vincennes, Parlement, état judiciare, avocats – Deuxième livraison : Beauvais, Clermont, Crépy, Etampes, Laon, Melun, Montfort et Dreux, Nemours, Senlis, Soissons, Villers-Cotterets, état militaire, pages de la grande écurie du Roi, Maison royale de Saint-Cyr.
Mémoires du Livre, 2002 in-8°, 329 pp, préface de Laurent Joffrin, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le général Bonaparte est-il vraiment mort le 18 Brumaire ? Question incongrue qu'on doit ainsi traduire : faut-il, dans cette course glorieuse, stigmatiser la prise du pouvoir en 1799 à Saint-Cloud, autrement dit distinguer radicalement Bonaparte et Napoléon, le militaire jacobin et l'Empereur tyrannique, le soldat d'Arcole et l'ogre de 1813, l'ami des savants et l'ennemi de la liberté, le fils de la Révolution et le père de l'Empire ? C'est l'idée républicaine, spectaculairement énoncée dans la définition célébrissime du Grand Dictionnaire de Pierre Larousse. Chacun ou presque la connaît, sans savoir toujours l'attribuer : "BONAPARTE, - le nom le plus grand, le plus glorieux, le plus éclatant de l'Histoire, sans excepter celui de NAPOLEON, général de la République française, né à Ajaccio (île de la Corse), le 15 août 1769, mort au château de Saint-Cloud près de Paris, le 18 Brumaire, an VIII de la République française, une et indivisible (9 novembre 1799)". Sans doute frappé par son efficacité lapidaire, on oublie la plupart du temps que Larousse fait suivre sa définition d'un article érudit et brillant, chaleureux et partisan, qui en explicite la thèse, qui dit pourquoi, saisissant le pouvoir à Saint-Cloud au son des tambours de Murat, Bonaparte sort de l'Histoire aux yeux des bons républicains pour entrer dans le pandémonium des tyrans. C'est donc en républicain que Larousse écrit, en adversaire de ce Second Empire que le neveu du premier Bonaparte vient d'établir à la suite du coup de force du 2 décembre 1852, qui a fait plus de neuf cents morts et s'est accompagné de déportations et d'emprisonnements nombreux. Arrivant à la lettre B de son grand dictionnaire, dont il écrit une bonne partie des articles, il trouve dans cette occurrence alphabétique l'occasion d'une belle leçon d'histoire. "Bonaparte, mort le 18 Brumaire..." Par ce meurtre symbolique, le général corse entre au Panthéon républicain." (Laurent Joffrin)
Plon, Nourrit & Cie, 1895, in-8°, (x)-174 pp, un portrait gravé en frontispice, notes, broché, bon état (Fierro, 833)
Le beau-frère du baron Hyde de Neuville, le chevalier de Larue, qui avait été nommé député au Conseil des Cinq-Cents par le département de la Nièvre en 1795, complota avec les royalistes. Il fut arrêté à la suite du coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) et déporté à la Guyane avec de nombreux députés. Certains réussirent à s'enfuir au bout de quelque mois. Larue, qui était de ceux-là, a laissé un récit pathétique de leur évasion dans ce livre émouvant. — "C'est sous un titre beaucoup plus long, et en deux volumes, que le chevalier de Larue avait publié, en 1821, ses mémoires sur le 18 fructidor. Il y avait mêlé des considérations qui alourdissaient le récit. En revanche, tous les détails qu'il donnait sur l'arrestation des députés, sur leur voyage à la Guyane et sur l'évasion de huit d'entre eux, étaient marqués au coin de la sincérité et de la vérité, et réfutaient les erreurs ou les inventions du Journal de Ramel. S'il peut être utile à l'historien, pour bien connaître le caractère du chevalier, de lire son ouvrage en entier, tel qu'il le publia naguère, le public n'est tenu ni à la même curiosité ni à la même complaisance ; aussi est-ce une heureuse idée avoir allégé ces mémoires et d'en avoir extrait les pages vraiment historiques. Un portrait en héliogravure orne le frontispice de ce volume." (Victor Pierre, Revue des questions historiques, 1895)
Hachette, 1948-1950, 2 vol. in-8°, viii-279 et 292 pp, biblio, brochés, papier jauni au tome I comme toujours, soulignures crayon, bon état
Tome I : Le Pontificat de Pie VI et la crise française (1775-1799) ; tome II : L'ère napoléonienne et la crise européenne (1800-1815) — "La meilleure synthèse que nous ayons sur l'Eglise catholique et la Révolution française. La bibliographie et les notes en fin de volume prouvent l'étendue des recherches. M. Latreille a pris connaissance des archives vaticanes, réparant ainsi une omission trop longtemps admise par les historiens des faits religieux et même politiques ; il a compulsé les archives nationales, celles de plusieurs évêchés – surtout de Lyon, – il a exploité certains fonds départementaux. (...) Par le renouvellement de la documentation, la vigueur de la synthèse, la clarté de l'exposé, l'impartialité de l'esprit, le sens aigu de l'évolution humaine, M. Latreille, avec une matière déjà tellement travaillée, a fait une oeuvre nouvelle." (A. Simon, Revue belge de philologie et d'histoire)
Toulouse, Privat, 1987, gr. in-8°, 352 pp, 59 gravures, fac-similés et cartes, chronologie, biographies, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, ex. numéroté sur vélin spécial Alfan Ventoux à l'intention des souscripteurs, bon état (Coll. Histoire provinciale de la Révolution française)
Dix ans de turbulences révolutionnaires ont particulièrement affecté la sensibilité du Languedoc méditerranéen : les passions se sont entrechoquées, plaines contre montagnes, villes contre campagnes, protestants contre catholiques, terroristes contre aristocrates...
dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. LXXXII, 1ère livraison, 1955, gr. in-8°, 64 pp, qqs illustrations, broché, bon état
Avec dans le même numéro une étude sur La chapelle de château de Montréal et son mobilier (11 pp avec plan et illustrations, par J. Secret).
Albatros, 1980, gr. in-8°, 361 pp, 8 pl. de documents hors texte (une photo du château de Viry, un portrait du comte de Viry, 5 fac-similés, une carte, une planche d'assignats), 2 cartes, biblio, broché, bon état
Hachette, 1920, gr. in-8° carré, 440 pp, broché, bon état
"M. Sagnac nous expose, en quatre livres, les premières phases de l'époque révolutionnaire, depuis la réunion des Etats-Généraux jusqu'à la chute de la royauté au 10 août. Après avoir raconté les débuts, plutôt pacifiques, du mouvement de 1789, les tentatives de contre-révolution auxquelles répond la prise de la Bastille, etc., il analyse l'œuvre politique, économique et religieuse de la Constituante et en signale, avec modération, les lacunes et les erreurs. Cet essai de monarchie constitutionnelle aurait peut-être réussi si le roi avait été sincère, si la représentation nationale n'avait pas essayé de plus en plus d'accaparer le gouvernement, si surtout l'Europe était restée calme et si la question religieuse n'avait envenimé le conflit. Mais Louis XVI, moralement condamné depuis la fuite de Varennes, méprisé depuis les débuts malheureux de la guerre comme soupçonné de connivence avec l'ennemi, devait nécessairement succomber à la « révolution nationale et patriotique » du 10 août qui prépare l'avènement de la République à travers les hideux massacres de septembre, que n'efface pas l'échec de l'invasion prussienne à Valmy. C'est un récit vivant et bien documenté fait d'après les recherches les plus récentes, en même temps qu'un exposé lucide des grands problèmes posés et résolus, parfois incomplétement ou même mal, par nos premières Assemblées nationales. Il n'est pas inutilement encombré de considérations générales et, grâce à la sobriété de son exposé, l'historien a pu réunir, dans un nombre de pages assez restreint, les données qu'il importe de connaître pour juger en connaissance de cause cette première période de l'époque révolutionnaire. On ne trouverait point à y signaler d'erreur sérieuse ni d'oubli regrettable pour tout ce qui concerne les hommes et les choses du temps." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1922)
Albin Michel, 2012, in-8°, 394 pp, traduit de l'anglais, 8 pl. de gravures hors texte, notes, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Danton est avec Robespierre l’une des figures mythiques de la Révolution française. Personnage flamboyant, impétueux et avide, il entre cœur et âme dans la Révolution à l’âge de vingt-neuf ans et est guillotiné à trente-quatre. De la modeste province qui vit naître le brillant orateur au tumulte populaire des rues de Paris, David Lawday fait revivre celui qui reste le symbole d’un « homme debout (…) qui lutte pour l’humanité contre le fanatisme idéologique. » — "Lawday excelle à restituer l’atmosphère des débuts de la Révolution : ce mélange de folie et de vertu, d’altruisme irréfléchi et d’évidente auto-célébration. Il sait que Danton était plus que la somme de ses crimes, de ses secrets, et il célèbre son humanisme et ses élans de violence, conflit insoluble." (London Review of Books)
P., E. Dentu, 1861, in-8°, ii-375 pp, cartonnage demi-percaline bordeaux, dos lisse, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Notice historique d'après des documents retrouvés, en 1858, aux Archives de l'Empire. – Quelques lettres de Joseph Le Bon antérieures à sa carrière politique (1788-1791). – Ses lettres à sa femme pendant les quatorze mois de prison qui ont précédé sa mort. – Réfutation, article par article, du rapport de la Convention sur sa mise en accusation. — Émile Le Bon était juge au Tribunal de 1ère instance de Chalon-sur-Saône. — "Travail fort important." (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - L-Leo, 1873)
Passés Composés, 2019, in-8°, 220 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un académicien
ll est courant d'affirmer qu'au XVllle siècle, les femmes étaient libres, les protagonistes de cette représentation utilisant à l'envi l'argument de celles tenant salon. Si quelques cas spectaculaires ne peuvent être niés, que disent-ils de la situation de la majorité des femmes, qu'elles soient paysannes, ouvrières dans l'artisanat et l'industrie, domestiques ou bien même institutrices ? Christine Le Bozec procède donc à un état des lieux de la condition féminine à l'époque des Lumières, avant d'envisager leur implication et leur rôle pendant et après la Révolution française. Elle montre que malgré les barrières culturelles, et même si les révolutionnaires demeurèrent prisonniers du carcan de préjugés ancestraux, les années 1789-1795 furent bien synonymes de conquête de droits, chèrement et âprement acquis, puis difficilement conservés, avant que Bonaparte ne commence à les rogner et que la Restauration ne les supprime.
Fontenay-aux-Roses, Imprimerie Louis Bellenand et fils, 1934, gr. in-8° carré, 102 pp, préface du maréchal Pétain, nombreuses illustrations dans le texte, une planche en couleurs sous serpente et une grande carte dépliante hors texte, broché, bon état
Historique du 207e d'infanterie.
PUF, 1924, gr. in-8°, 196 pp, bibliographie, broché, papier jauni, état correct. (Parois, 619)
L'auteur admet comme hypothèse de départ l'assassinat de Louis XVII en janvier 1794. L'essentiel de l'ouvrage est consacré aux faux dauphins : Hervagault ; Charles de Navarre, dit Mathurin Bruneau ; Richemont ; Werg dit Naundorff. En annexe est reproduit le dossier de Louis-Charles Bourlon à Vienne.
P., Foliguet et Rigot, 1955, in-8°, 217 pp, préface de Armand Le Corbeiller, biblio, broché, pt tache au 1er plat, bon état
Le Marquis de Favras était connu pour ses intrigues, ses complots, son ardeur révolutionnaire, son emprunt secret avec la complicité du comte de Provence, futur Louis XVIII, ce qui le fit arrêter et conduire à l'échafaud.
Firmin-Didot, 1930, in-8°, vi-269 pp, préface de G. Lenotre, 8 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, broché, bon état
Amusante biographie d'un suisse de Saint-Eustache dont les convictions républicaines firent la fortune : il devint chef de bataillon de la garde nationale, puis commandant de l'armée des Côtes de Cherbourg, qui n'a joué aucun rôle dans l'histoire révolutionnaire. — "Tailleur d'habits à Paris, Charles Sepher (1753-1836) devient suisse de l'église Saint-Eustache en 1783. Il sert dans la Garde nationale de 1789 à 1793. Il devient ensuite commandant en chef de l'armée de l'Eure chargée de combattre le fédéralisme dans ce département, puis est nommé général de division, commandant en chef de l'armée des Côtes de Cherbourg. Placé sous les ordres du général en chef de l'armée de l'Ouest, il est relevé de ses fonctions en décembre 1793." (Six II, 447) — "En nous retraçant la vie de ce singulier personnage, qui débuta comme dragon, fut ensuite tailleur, puis suisse à l'église de Saint-Eustache et devint presque subitement général de division, M. Armand Le Corbeiller nous fait toucher du doigt la folie de nos révolutionnaires quand ils estimaient les convictions politiques suffisantes pour conférer à un individu tous les talents nécessaires. Sepher n'était probablement pas un méchant homme, il avait une magnifique prestance, il représentait bien dans les cérémonies publiques et, dans son échoppe, il raccommodait bien les fonds de culotte : c'était certainement des qualités insuffisantes pour en faire un chef de bataillon de la garde nationale et immédiatement après, sans transition, sans préparation aucune, pour lui confier le commandement d'une armée. Rien d'étonnant que, sous ses ordres, cette armée des Côtes de Cherbourg ait joué un rôle si effacé qu'on put se demander, à un moment donné, si ce corps fantôme existait vraiment. Véritable fantoche revêtu d'un uniforme, Sepher peut être classé parmi ces généraux en baudruche, les Parein, les Ronsin, les Rossignol. les Santerre, qui ne durent leurs étoiles qu'à leurs professions de foi républicaines et se montrèrent toujours inférieurs à leurs tâches. Ces fiers-à-bras, bons pour lancer de grandes proclamations et pour godailler ferme au milieu des exécutions, n'eurent heureusement à exercer leurs commandements que dans les départements de l'ouest et non sur nos frontières. Dans ce volume, admirablement présenté par la maison Firmin-Didot, M. Le Corbeiller décrit très bien la mentalité de ce personnage, jusqu'ici peu connu, si peu connu qu'on s'étonne même que l'auteur ait pu retrouver sur lui tant de détails. C'est une bonne contribution à l'histoire de nos troubles intérieurs pendant la Révolution." (Ernest d'Hauterive, Revue des Etudes historiques, 1930)
Abbaye de Saint-Wandrille, Editions de Fontenelle, 1946, in-12, 298 pp, 4 illustrations et plans, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Visions du passé)
Editions C.-L., 1942, in-8°, 215 pp, biblio, sources consultées, broché, papier lég. jauni, pt mque au dos, état correct
Perrin, 1938, in-12, 157 pp, une planche hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
"Le citoyen Léonard Bourdon de la Crosnière, était, en ce début de l'année 1793, l'un des Jacobins qui avaient le plus poussé aux actes violents de la Révolution..."
PUF, 1992, in-8°, 313 pp, biblio, index, broché, bon état
Education, instruction, liberté, égalité, rapport aux minorités, aux Noirs, au Juifs, aux femmes, dont la citoyenneté fut longtemps débattue. Cette liste dit bien l'actualité de ce retour qui ne nous entraîne pas vers un passé mort ou sans pertinence pour nous, mais vers une sorte de passé présent dans la mesure où les problèmes soulevés et discutés en 1789 et 1793 restent nôtres.
P., Librairie Centrale, 1884, gr. in-8°, 328 pp, 21 gravures hors texte dont 11 portraits, documents en annexes pp. 254-312, glossaire des termes de marine pp. 313-326, reliure demi-chagrin cerise, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré du Lycée du Mans au 1er plat, bon état, bel exemplaire
Paul Lecène était professeur d'histoire au Lycée Charlemagne.
Ed. Molière, 1995, in-4°, 133 pp, 67 peintures, gravures et fac-similés en noir et en couleurs, biblio, index, cart. éd., jaquette illustrée
Vrin, 1965, gr. in-8°, 290 pp, sources et biblio, index, broché, bon état (Bibliothèque de la Société d'histoire ecclésiastique de la France)
"M. C. Ledré auquel on doit déjà plusieurs études sur l'histoire de l'Eglise romaine pendant la Révolution, entre autres sa thèse sur le cardinal Cambacérès, retrace dans cet ouvrage la figure vivante, et combien caractéristique, d'un agent de la diplomatie pontificale pendant la période révolutionnaire, au sens le plus large du terme. L'abbé de Salamon aurait pu être simplement un de ces abbés bien en cour qui se rencontraient en grand nombre au XVIIIe siècle ; mais son caractère et les circonstances allaient lui faire jouer des rôles singulièrement plus importants. (...) Cette biographie alerte apporte au passage beaucoup d'informations sur les aspects les plus divers de la politique pontificale pendant la période révolutionnaire et, avec moins de détails, sous l'Empire et la Restauration." (Jean Vidalenc, Annales historiques de la Révolution française, 1967)
Caen, Cahier des Annales de Normandie, 1965, gr. in-8°, 295 pp, 4 illustrations, index, broché, bon état (Cahier des Annales de Normandie n° 4)
P., Commission d'Histoire économique et sociale de la Révolution , 1962-1963, 2 vol. gr. in-8°, 276 et 476 pp, 3 cartes et plan dépliants hors texte, index, brochés, trace de mouillure ancienne en marge des derniers feuillets du tome I, bon état
"Ce travail a été entrepris par Georges Lefebvre aussitôt après la première guerre mondiale, lorsque l'auteur, professeur à Orléans (1918-1919), n'était pas sûr alors de retrouver ses papiers sur les paysans du Nord, restés à Lille. Quelques parties ont été complétées par la suite. Mais le but était d'étudier l'histoire du maximum dans le département du Loiret. Dans ce premier volume, nous n'avons que la première partie, la plus courte. Elle donne un « aperçu de la situation économique et sociale à la veille de la Révolution ». Le développement comporte quatre chapitres : « Les campagnes orléanaises », « Le commerce et l'industrie », « Les ordres et classes dans les villes », enfin, « Les marchés, le commerce des grains et la boulangerie ». Les campagnes sont analysées en une soixantaine de pages. Les cinq pays (Beauce, Gâtinais, Forêt, Sologne, Val) sont décrits dans leurs cultures, leur élevage, leurs propriétés foncières, leurs méthodes agraires, leurs exploitations, leurs charges fiscales, leurs classes rurales. On retrouve là toutes les qualités de l'auteur : choix de documents originaux, précision de l'analyse, concision du style qui reste toujours vivant et retient l'attention. Après cette description, des problèmes importants sont étudiés : l'état de l'agriculture et les charges du paysan, les doléances, le prolétariat rural. Cette dernière classe avait une situation très précaire : pauvreté, chômage endémique, mendicité sont des termes qui reviennent souvent. Pour le commerce et l'industrie, les questions à examiner sont nombreuses : les voies de communications (fleuves, canaux et routes), les rapports commerciaux, le financement des entreprises, les négociants. Puis les industries : les industries lainières liées à la concentration commerciale, les manufactures indépendantes (particulièrement la porcelaine, les fabriques de cire, la tannerie), les raffineries de sucre, la filature de coton. Artisans, détaillants, corporations sont aussi analysés. Le développement le plus important est réservé aux ordres et classes dans les villes. On trouve d'abord un aperçu de la structure sociale et de la population d'Orléans. Puis viennent l'analyse statistique et l'examen descriptif des trois ordres. Mais G. Lefebvre se penche plus particulièrement sur le Tiers État. Les ouvriers orléanais retiennent son attention ; il cherche à les dénombrer, à analyser leur condition, à dégager l'action ouvrière. Une idée est bien mise en relief : « La séparation des classes était nette, et à certains égards beaucoup plus ostensible que de nos jours quant à la nourriture, au vêtement et aux distractions. » Dans une dernière partie, l'auteur, qui a pourtant déjà parlé du commerce, revient sur une question essentielle à la veille de la Révolution : les marchés, le commerce des grains et la boulangerie. (...) Le premier tome n'était qu'une longue introduction pour mieux comprendre l'analyse que voulait faire Georges Lefebvre, celle des subsistances et du maximum pendant la période révolutionnaire. Aussi le second tome est-il beaucoup plus copieux et plus solide que le premier. L'auteur examine successivement la crise de 1789, les troubles de 1792, le premier maximum des grains de mai 1793, le second maximum des grains de septembre 1793, le premier maximum général de septembre-novembre 1793, le second maximum général de février 1794 et enfin, après la suppression du maximum, la crise de l'an III et de l'an IV. C'est là un examen minutieux, dans un département très proche de Paris, de l'application des décisions prises dans la capitale ; application souvent laborieuse, car les conditions et les circonstances locales ou régionales interviennent à chaque instant..." (Abel Chatelain, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1964)
PUF, 1963, fort in-8°, 698 pp, une grande carte dépliante hors texte, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Peuples et civilisations)
Un classique et une référence dans les études révolutionnaires. La première édition a été publiée en 1930 dans la collection « Peuples et Civilisations », écrit par Georges Lefebvre, Raymond Guyot et Philippe Sagnac. Georges Lefebvre en a présenté une nouvelle rédaction en 1951. Cette troisième édition, revue et augmentée, intégre l'ensemble des corrections qu'Albert Soboul a apportées, conformément à la volonté exprimée par G. Lefebvre avant sa disparition.