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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Rombaldi, Club de la Femme, 1972, pt in-8°, 253 pp, 15 pages d'introduction sur G. Lenotre par Gaston d'Angelis, 18 gravures, reliure percaline blanche illustrée de l'éditeur, rhodoïd, bon état
"L’exécuteur des jugements criminels qui supplicia Louis XVI se nommait, comme nul ne l’ignore, Charles Sanson. Cinquantenaire en 1790, il avait alors offert sa démission, sous prétexte de fatigue, mais, en réalité, parce qu’il lui répugnait d’employer la machine à décapiter dont le docteur Guillotin préconisait l’adoption..." — 21 études : La poignée de main du bourreau ; Les fiançailles de Madame Roland ; Madame de Mirabeau ; Le roman d'un bas-bleu ; Un plaidoyer de Robespierre ; Martin Dauch ; Le mariage de Mademoiselle Palloy ; Une ambassade ; Le roman d'un terroriste ; Les désenchantements d'un d'Artagnan prussien ; Lalligand-Morillon ; Précy ; Teufel-Feuer ; Un paria ; Le secret du prince ; Un régicide amoureux ; Un fonctionnaire ; Dupérou ; L'abbé Psaume ; Madame ; Panis.
Perrin, 1907, pt in-8°, xiii-391 pp, deux planches hors texte (portraits de Mme de Sartines et Chabot), reliure demi-maroquin acajou à coins, dos à 4 faux-nerfs pointillés orné en long avec un symbole révolutionnaire, auteur et titre dorés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), mors frottés, bon état
"M. Lenotre est épris de l'histoire secrète et la préfère hautement à l'autre histoire qu'il nomme avec Balzac l'histoire officielle et menteuse. Et, en effet, il a du flair et une curiosité ardente : il recherche avec passion et trouve avec bonheur des documents de grande importance ; il retrace avec verve, avec talent, les aventures de mystérieux personnages, d'insaisissables conspirateurs, de grands aventuriers oubliés. Il raconte aujourd'hui l'histoire du baron de Batz..." (Revue critique d'histoire et de littérature)
Perrin, 1926, in-8°, 333 pp, 9 gravures et un plan hors texte, reliure demi-basane verte à coins, dos lisse orné de symboles révolutionnaires, titres dorés, couv. conservées, tête dorée (rel. de l'époque), dos uniformémént passé, bon état
"Malgré tout ce qu'on a écrit sur Robespierre, on peut encore trouver de l'inédit et du neuf sur sa vie et sur le régime de la Terreur, comme on le voit par l'ouvrage de Lenotre. Après avoir parlé de la famillie de Robespierre, de ses années d'études et de ses commencements au barreau d'Arras, l'auteur montre le tribun entouré de nombreux adhérents et à l'apogée de sa puissance. C'est alors qu'en fidèle disciple de J.-J. Rousseau, il fit décréter la fête de l'Etre Suprême et la fit célébrer au milieu des cérémonies les plus extraordinaires : mais quelques semaines plus tard, c'est le 9 thermidor et la chute du tyran. La première origine de cette chute remonte au mécontentement que l'annonce de la fête de l'Etre Suprême suscita parmi les nombreux Voltairiens de la Convention. Un gascon, Vadier, avait fait saisir une vieille presque octogénaire, Catherine Théot, qui se disait « la Mère de Dieu », et l'avait fait jeter en prison avec plusieurs adeptes, entre autres l'ex-chartreux Dom Gerle. Comme Robespierre ne voulut pas souscrire à la condamnation de ces illuminés, Vadier qui avait déjà cherché des connexions entre la mère Théot (il l'appelait « Théos ») et le chef de la Terreur, crut trouver là une nouvelle connivence, et il en profita pour ridiculiser Robespierre. Quand ce dernier tomba, Catherine Théot était encore en prison, où elle mourut le 31 août 1794. M. Lenotre ne s'arrête pas à parler de ce qui est déjà suffisamment connu ; la nouveauté de son livre consiste précisément en ce qu'il dit de la famille et de la jeunesse de Robespierre, de la manière dont il organisa la fête de l'Etre Suprême, de sa « séquelle » , c'est- à-dire de ses protégés (par ex., le menuisier Duplay, l'imprimeur Nicollas, etc), et enfin des événements du 9 et 10 thermidor. Si l'histoire de la « Mère de Dieu » ne forme pas la partie principale du livre, comme le titre pourrait le faire supposer, elle en forme au moins un des épisodes les plus neufs et les plus attachants." (G. Allemang, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1927)
Perrin, 1930, in-8°, ii-451 pp, 6 pl. de portraits et gravures hors texte (dont le frontispice et une planche double), 5 plans et une illustration à pleine page dans le texte, broché, bon état
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Perrin, 1932, in-8°, (8)-451 pp, 6 pl. de portraits et gravures hors texte (dont le frontispice et une planche double), 5 plans et une illustration à pleine page dans le texte, reliure demi-basane fauve éditeur, dos à faux-nerfs orné de fleurs de lys et d'un symbole révolutionnaire, tête dorée, couv. conservées, bon état
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Firmin-Didot, 1932, in-8°, 218 pp, 8 pl. de gravures hors texte, dont un frontispice, broché, cachet de bibl., bon état
Une étude passionnante de Lenotre sur le plus fameux des attentats contre Bonaparte : l’attentat de la rue Saint-Nicaise, dit de la « machine infernale », au soir du 24 décembre 1800, ses conséquences et ce qu'il advint de ses protagonistes. Cette conjuration royaliste visait à assassiner Napoléon Bonaparte, Premier consul depuis le coup d'État du 18 brumaire.
Perrin, 1947, in-8°, 306 pp, 6 pl. de gravures hors texte, broché, état correct (Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l'Empire publiés avec des documents inédits)
Translation de Philippe-Egalité : Journal du duc de Chartres (1790-1791) – Récit du duc de Montpensier : Ma captivité de quarante trois mois) – Translation de Philippe-Egalité : récit de Louis-François Gamache – La déportation, d'après les documents originaux conservés aux Archives nationales. — "Renseignements utiles et habilement présentés." (Revue Historique, 1908) — Historien et auteur dramatique, élu à l’Académie Française en 1932, Théodore Gosselin avait adopté le pseudonyme Lenôtre, qui était le nom de l'architecte-jardinier de Louis XIV, son arrière-grand-père. Il publia de nombreux ouvrages historiques, pour l’essentiel consacrés à la Révolution et bâtis à partir de documents d’époques (journaux, rapports de police, registres d’état-civil). Rendant hommage à son travail d'historien, Émile Gabory a écrit : “Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé”.
Perrin, 1907, pt in-8°, 306 pp, 6 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane havane, dos à 5 nerfs filetés et caissons ornés à froid, pièce de titre chagrin chocolat, tête dorée (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, bon état (Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l'Empire publiés avec des documents inédits)
Translation de Philippe-Egalité : Journal du duc de Chartres (1790-1791). – Récit du duc de Montpensier : Ma captivité de quarante trois mois. – Translation de Philippe-Egalité : récit de Louis-François Gamache. – La déportation, d'après les documents originaux conservés aux Archives nationales. — "Renseignements utiles et habilement présentés." (Revue Historique, 1908) — Historien et auteur dramatique, élu à l’Académie Française en 1932, Théodore Gosselin avait adopté le pseudonyme Lenôtre, du nom de sa grand-mère, dernière descendante du célèbre dessinateur des jardins de Versailles. Il publia de nombreux ouvrages historiques, pour l’essentiel consacrés à la Révolution et bâtis à partir de documents d’époques (journaux, rapports de police, registres d’état-civil). Rendant hommage à son travail d'historien, Émile Gabory a écrit : “Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé”.
P., Club du meilleur livre, 1959, in-8°, 270 pp, 25 gravures hors texte (certaines dépliantes), reliure soie rouge éditeur, dos lisse, titres dorés, une vignette contrecollée au 1er plat, bon état. Bien complet du plan dépliant volant du Tribunal, qui manque souvent
"M. L. possède, on le sait, un réel talent de conteur, qui trouvait ici une occasion particulièrement favorable de se manifester. L'ouvrage est de lecture intéressante, et la faveur que lui a témoignée le grand public – il a eu rapidement plusieurs éditions – n'a rien de surprenant. Mérite-t-il également le suffrage des historiens ? Il semble bien qu'il épuise, au moins dans l'état actuel des sources, une partie du sujet, celle qui concerne la distribution et l'aménagement des locaux, l'organisation et le fonctionnement matériels du Tribunal, et M. L. a montré une fois de plus qu'il savait tirer, des mémoires d'architectes et d'entrepreneurs, des éléments de pittoresque et de vie. (...) Nous pourrions reprocher à l'auteur de s'être laissé aller, plus qu'il n'en a coutume, à exprimer son antipathie pour les hommes de l'an II. (...) Un livre agréable, nous le répétons, mais qui est loin d'épuiser le sujet. L'histoire, au sens plein du mot, du Tribunal révolutionnaire reste à faire." (P. Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1909)
UGE, 1962, in-12, 187 pp, couv. illustrée. Texte intégral. Très bon état (Coll. 10/18)
Perrin, 1906, pt in-8°, 327 pp, 3 gravures dont une en frontispice, reliure pleine toile crème, dos lisse, pièce de titre bicolore basane verte et havane, tête rouge, couv. conservée, bon état
A. D. J. Gonzze de Rougeville et la conspiration de l'Oeillet, qui avait pour but de faire évader Marie-Antoinette de la Conciergerie en 1793. Un authentique fait historique dont Alexandre Dumas s'est inspiré pour son roman "Le Chevalier de Maison-Rouge".
Perrin, 1903, pt in-8°, 327 pp, 3 gravures dont une en frontispice, reliure demi-chagrin brun, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), trace de mouillure ancienne sur les premiers feuillets et la tranche, état correct
A. D. J. Gonzze de Rougeville et la conspiration de l'Oeillet, qui avait pour but de faire évader Marie-Antoinette de la Conciergerie en 1793. Un authentique fait historique dont Alexandre Dumas s'est inspiré pour son roman "Le Chevalier de Maison-Rouge".
Flammarion, s.d. (1939), pt in-8°, 157 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Toute l'Histoire)
"Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Sans lieu [Monaco], Editions André Sauret, 1967, gr. in-8°, 350 pp, préface de André Castelot, nombreuses planches hors texte en noir et en couleurs d'après des documents d'époque, pleine reliure maroquin carmin à encadrement doré, dos à nerfs, caissons filetés fleuronnés dorés, contreplats et gardes de papier marbré, tête dorée, sous étui bordé de cuir, bon état (Coll. des Douze Meilleures œuvres historiques). Tirage unique à 1030 ex. sur vergé d'Arches
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Hachette, 1948, in-8°, 296 pp, broché, un portrait en médaillon au 1er plat, couv. salie, bon état
"C'est une épopée dont M. Lenôtre s'est fait l'historien dans son nouveau livre : Monsieur de Charette, le roi de Vendée. Il y suit, et l'on suit avec lui, d'un intérêt passionné, son héros, de Machecoul à « la cour de Légé », à travers la terre vendéenne, par les marais, les bois et les landes. Epopée qui ne ressemble à aucune autre et qui est faite de 100 combats : Torfou, Montaigu, Saint-Fulgent, la prise de Noirmoutier, l'attaque de Nantes, Sainte-Honorine, etc., guerre d'embuscades, chasse à l'homme, où, après avoir été le chasseur, Charrette fut le gibier. M. Lenôtre raconte impartialement les faits il ne veut être et n'est l'apologiste de personne ; il prend ses témoins aussi bien dans les rangs des républicains que dans les rangs des royalistes ; il rend justice à qui le mérite. II constate simplement ce qu'il voit, ce qu'il entend ; le mouvement de la Vendée a été un mouvement spontané, un mouvement populaire..." (Charles Baussan, La Croix)
Grasset, 1950, in-12, 316 pp, 4 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La Petite Histoire, 3)
"L'auteur a modestement adopté un procédé d'investigation un peu particulier : il se contente d'évoquer les fantômes. Paris en est peuplé. Tant de millions et de millions d'êtres y ont vécu, que tous les murs ont une histoire à raconter. On ne les connaît pas toutes, certes; mais, guidés par des souvenirs de lectures recueillis dans les « Mémoires » et les gazettes d'autrefois, ou dans les chroniques des fureteurs qui nous ont précédés, nous mêlons au plaisir de la flânerie celui d'écouter les vieilles pierres. Que de pèlerinages émouvants ! Le passé émerge de l'ombre ; les maisons qui ont vu l'histoire la racontent mieux que les livres..." (G. Lenôtre)
Grasset, 1936, in-12, 303 pp, 4 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La petite Histoire, 8)
Comment menait-on une grève en 1792 ? Que sont devenus les vainqueurs de la Bastille ? Pourquoi le peintre David a-t-il dessiné des costumes ridicules pour les élèves de l'école de Mars ? Qui étaient Cadet Rousselle, Ange Pitou ? Pourquoi Rouget de l'Isle, vieux moribond, tremble-t-il dès que résonne sa “Marseillaise” ? ...
Perrin, 1908, in-8°, xviii-418 pp, 2 portraits et une gravure hors texte, reliure demi-basane prune, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane verte (rel. de l'époque), dos frotté uniformément passé, coupes frottées, 2 pages tachées, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie Française)
"A l'histoire de la contre-révolution, M. Lenôtre vient d'apporter une nouvelle contribution : l'Histoire de la conjuration bretonne, écrite d'après des documents inédits. Dès 1790 le marquis de la Rouërie essaya de lutter contre la Révolution dans cette ancienne province de Bretagne, féodale et catholique, soulevée par ses prêtres et ses seigneurs. Bientôt il eut un grand nombre d'associés : curés, seigneurs, gens du peuple. Il était soutenu par les émigrés de Coblentz et possédait les pouvoirs du comte d'Artois. Recevant de l'argent de Coblentz, imposant certaines contributions aux conjurés, il levait des recrues, achetait des armes, préparait une insurrection générale en vue de rétablir en Bretagne, non pas la monarchie absolue et despotique, mais une royauté limitée par les antiques libertés et privilèges de la province. Ce mouvement n'était pas seulement royaliste et catholique, il était encore séparatiste, fédéraliste. L'insurrection devait se combiner avec l'entrée des émigrés en France. Que les 4.500 émigrés qui suivaient Brunswick et Clerfayt arrivassent à Châlons, et toute la Bretagne se levait en armes. Aussi, dès la fin de juillet 1792, la Rouërie déploie-t-il une activité inouïe, il va de château en château exciter les courages. Cependant les grands événements se déroulent en Champagne. Dumouriez, dit M. Lenôtre, veut empêcher les émigrés d'arriver à Châlons ; Danton a été averti par l'espion Chevetel ; la prise de Châlons sera le signal de l'insurrection bretonne. Voilà ce qui explique l'immobilité de Dumouriez, suivant l'auteur. Mais la nation triomphe à Valmy ; la levée en masse de la Bretagne est remise à des temps meilleurs. Cependant la Rouërie meurt de maladie chez un de ses amis où il vit caché, M. de la Guyomarais, et ce sont les événements postérieurs, la découverte et le déterrement si dramatique du cadavre du marquis enfoui dans le jardin, le procès des La Guyomarais et des affiliés à la conjuration, la mâle vertu des hommes de l'Ouest, la trahison et la cupidité insatiable des Lalligand et des Chévetel, des membres du Comité de sûreté générale, que M. Lenôtre nous décrit dans le menu détail. (...) Je pense que M. Lenôtre a attribué à la conjuration de Bretagne une trop grande influence sur la campagne de l'Argonne, mais c'est un livre agréable qui se lit depuis la première page jusqu'à la dernière avec un intérêt croissant." (Ph. Sagnac, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1899)
Perrin, 1930-1938, 6 vol. in-8°, 362, 384, 399, 367, 348 et 270 pp, 6 frontispices et 50 gravures hors texte, 12 gravures et portraits dans le texte et à pleine page, brochés, état correct
Complet en 6 volumes. — Merveilleux conteur, historien fécond et original, Théodore Gosselin dit G. Lenotre (1855-1935) est aujourd'hui encore considéré comme un maître par de nombreux historiens. Son talent, son érudition, et son humour ont donné à plusieurs générations de lecteurs le goût de l’histoire. Formidables succès de librairie, les six volumes de “Vieilles Maisons, Vieux Papiers” n'ont pas pris une ride ; En véritable détective de l'histoire, G. Lenotre y fait revivre le Paris révolutionnaire, retrouve les adresses des personnages historiques, visite les lieux, en restitue l'âme en même temps qu'il trousse un récit très documenté. De la maison de Cagliostro à la brouette de Couthon, le maître de la "petite histoire" nous entraîne dans le tourbillon révolutionnaire à sa manière, celle d’un enquêteur qui arpente autant les vieilles maisons qu’il ne dépouille les vieux papiers.
Perrin, 1949, in-8°, 348 pp, 10 gravures hors texte, broché, très bon état
La déesse Raison, Felhémèsi, Fille d'émigré, La Reveillière-Lépeaux, Laure Grouvelle, Les enfants célèbres, Paméla ou l'heureuse adoption, Le berger d'Etoges, Mademoiselle Lenormand, Baby et Bonbon, Le Compère Lunettes, Chodruc-Duclos.
Perrin, 1961, in-8°, 352 pp, nouvelle édition mise à jour, publiée avec notes par André Castelot, 16 pl. de gravures hors texte, 4 gravures et 2 fac-similés dans le texte, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
G. Lenotre (1855-1935), grand explorateur des "dessous de l'histoire", fait revivre la France révolutionnaire, à sa manière, celle d'un historien enquêteur. Qui se souvient de Mimie, de Bonne-Jeanne ou de Babet, trois femmes entraînées dans la tourmente révolutionnaire ? Et de la citoyenne Villirouet, et de Brigitte, la jeune Noire qui partagea l'exil du terrible Billaud-Varenne ? Quand il ne piste pas quelque chouan oublié, comme le chevalier de Bruslart, il retrouve la trace de ces personnages émouvants et pittoresques dont le drame personnel coïncide avec les soubresauts de l'épopée nationale. Sa documentation est impeccable, puisée dans les cartons des Archives nationales et les collections du musée Carnavalet. Avec brio, il en tire des récits savoureux, qui ont largement contribué à populariser l'histoire de la Révolution.
PUF, 1930, in-8°, 100 pp, 60 pl. de gravures et fac-similés hors texte, broché, bon état (Coll. Maîtres des littératures)
"Une biographie pour les besoins de la cause, puisque l'auteur veut surtout nous préparer à la lecture d'Adolphe, le roman qui a assis la réputation littéraire de Constant. Elle nous en apprend bien suffisamment sur les aventures de Benjamin. Ajoutons surtout que le volume est accompagné de notes bibliographiques à jour et de planches remarquablement choisies. Voilà même qui fait l'originalité et la valeur de la collection Rieder. On ne saurait exagérer la portée de l'effort réalisé pour un prix très convenable. Ces planches sont très expressives, émouvantes parfois ; le mieux qu'on puisse dire est qu'elles créent une atmosphère de sympathie autour de Constant." (R. Schnerb, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1933)
Lille et Paris, J. Lefort, 1882, in-4°, 323 pp, une gravure de la bataille des Pyramides en frontispice, 150 notices biographiques illustrées de 123 portraits gravés, index, cart. toile rouge éditeur lég. défraîchi, plats ornés, tranches dorées
L'Harmattan, 1995, gr. in-8°, 428 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Chemins de la mémoire)
Il s'agit de la biographie d'une créole amie de Joséphine, second couteau de l'Histoire, mais qui, de la Révolution française au Second Empire, connut nombre de célébrités.
P., Société des études robespierristes, 1965, gr. in-8°, 367 pp, 4 pl. hors texte, sources, index, broché, bon état (Bibliothèque d'Histoire révolutionnaire)
Ce livre retrace l’influence des « jacobins » polonais dans le processus d’évolution des idées et de transformation de la société en Pologne à la limite des XVIIIe et XIXe siècles, influence complexe et multiforme dans un pays où coexistaient tradition et facteurs de renouveau. Une attention toute particulière est portée à la signification des désignants socio-politiques, aux notions comme indépendance, nation, patrie, à l’influence des philosophes et des révolutionnaires français. Le dernier chapitre est dédié à l’analyse comparée des mouvements de libération en Europe, pour dégager les traits spécifiques des traditions insurrectionnelles et du courant révolutionnaire polonais. — "La constitution polonaise du 3 mai 1791, si, par le fond, elle différait de la constitution française de la même année, lui ressemblait par la forme et introduisait en Pologne de profondes transformations politiques. Cependant, elle ne modifiait guère la structure sociale. C'est cette structure que les « jacobins » polonais désiraient bouleverser. Boguslaw Lesnodorski vient de publier une étude très approfondie sur ces « jacobins », elle est documentée dans les archives polonaises, parisiennes, viennoises, allemandes et russes et renouvelle à peu près complètement nos connaissances. L'auteur distingue les « jacobins » des « patriotes », ceux qui se satisfaisaient des réformes de 1791. Les jacobins furent peu nombreux, guère plus d'une centaine à Varsovie, beaucoup moins à Cracovie et à Wilno. Issus de la société polonaise des « Amis de la Constitution », créée après le 3 mai 1791, ils se groupèrent à Varsovie en avril 1794, après le départ des troupes russes, en une « Assemblée de citoyens offrant leur aide et leurs services aux magistratures du pays pour le Bien de la Patrie ». Ils furent alors violemment combattus par l'aile droite des « patriotes », mais trouvèrent l'appui des masses citadines qui participaient à l'insurrection contre les Russes. La plupart de ces jacobins appartenaient à l'intelligentsia. Le plus remarquable fut Hugo Kollontai, l'inspirateur de la constitution du 3 mai, le réformateur de l'Université de Cracovie, l'organisateur de l'insurrection de 1794. Ses ennemis l'accusèrent de vouloir devenir un « Robespierre polonais ». Malgré son énergie, les insurgés succombèrent devant la masse des baïonnettes étrangères. Après leur défaite, l'agitation que Franciszek Gorzkowski essaya, en 1797, de provoquer parmi les paysans fut le dernier sursaut du jacobinisme polonais. Toutefois, les jacobins polonais poursuivirent leur action dans l'émigration, au début du XIXe siècle. Tout un chapitre est consacré aux rapports entre les « jacobins » polonais et la France..." — "Cette traduction, facilement accessible à tous les historiens occidentaux, met à leur portée un ouvrage capital, indispensable à qui veut traiter du mouvement révolutionnaire, en 1794, dans son ensemble." (J. Godechot, Revue Historique, 1962 et 1967)