8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 La Palatine, 1964, in-12, 179 pp, broché, bon état
Biographie de Belle de Zuylen (Mme de Charrière). L'auteur analyse en détail les péripéties de sa liaison avec Benjamin Constant.
Perrin, 1910, in-8°, xiv-381 pp, 9 gravures hors texte, cart. bradel papier bleu, couv. conservées
Emma Lyon, lady Hamilton, défendait les intérêts britanniques à Naples. Elle devint la maîtresse de Nelson qui lui voua une passion dévorante. Elle mourut en France en 1815, pauvre et oubliée de tous.
P., Marcel Rivière, 1960, in-8°, 498 pp, index, broché, bon état. Peu courant
"Cette longue étude est divisée en deux parties à peu près égales : la « rupture avec le passé », « la tradition retrouvée », c'est-à-dire qu'il analyse d'abord l'aspect destructif de l'oeuvre révolutionnaire, ensuite son oeuvre constructive. (...) Un gros et utile livre. Il manquait. Et cet ouvrage est une incontestable réussite." (D. Ligou, Revue d'histoire économique et sociale, 1961)
Les Publications Techniques, 1943, gr. in-8°, 90 pp, préface de Jérôme et Jean Tharaud, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française en 1945)
Par l'ingénieur de l'École centrale de Lyon, Amédée Fayol (1879-1965), un ouvrage consacré à la biographie et aux travaux de l'ingénieur et chimiste français Philippe Lebon (1767-1804).
Les Indes savantes, 2016, gr. in-8°, 414 pp, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Cet ouvrage, issu d’un travail de recherche universitaire en Sorbonne, ne constitue pas une nouvelle biographie de Napoléon, ni même un nouveau panorama du bonapartisme ; il ne s’agit pas davantage de relater une nouvelle histoire de l'« idée républicaine » ou du « modèle » qui en résulte. Le présent livre vise à combler un vide sur les rapports complexes et ambigus de Bonaparte et de la République comme idéal philosophique et comme régime politique ; il est également destiné à mettre en exergue ce que cette relation incestueuse révèle de l’inconscient collectif hexagonal. Le rapport d’attraction-répulsion entretenu par Napoléon avec la République, de ses années d’apprentissage jusqu’à sa prise du pouvoir en Brumaire, exige d’analyser de manière lucide et critique, non seulement le républicanisme napoléonien (dans ses réflexions, discours et actes personnels ou politiques), mais également les ambiguïtés et mutations de l’idéal et du régime républicains. Ce qui suppose de déterminer les influences ayant contribué à forger son républicanisme, comme les ambivalences de la relation de Bonaparte à la République. Au final, et sans préjuger de ce que devient et fait par la suite le Premier Consul puis l’empereur, cette étude tente de répondre à cette question importante et récurrente : Napoléon est-il vraiment républicain ?
Le Livre Contemporain, 1959, in-8°, 476 pp, sources et preuves, reliure cartonnée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
"On voudrait bien oublier quelles étaient les occupations de M. Bernard Fay dans la France occupée. Son livre même nous invite à nous les remémorer. Selon l'éditeur, dans sa prière d'insérer, quarante années de recherches hors de France auraient mis M, Fay en mesure de donner « de la Révolution une image plus complète et plus profonde ». « Pour la première fois, ce grand événement, qui a transformé entièrement la France, n'apparaît plus comme un raz de marée subit et confus, mais comme une série d'actions et de réactions nettement définies ». Actions et réactions de masses humaines ? De groupes ? De classes sociales ? Que non ! M. Fay s'intéresse à certains hommes seulement ! il chérit les personnages qui ont de la naissance et les intrigants. Sociétés secrètes et complots sont les outres où il prétend renfermer la matière même de l'histoire. Ainsi M. Fay se meut à l'aise parmi les noirs desseins des Jansénistes, des Protestants et des Francs-Maçons ; il n'ignore aucun des projets les plus cachés de Choiseul, de Necker ou du duc d'Orléans. Au-dessous des accusations portées contre Choiseul, rival de son maitre Louis XV, et le trahissant ou peu s'en faut, il n'y a pas la moindre référence. M. Fay estime qu'on doit le croire sur parole : ici, où il apporterait quelque chose de neuf si les sources qu'il a utilisées, traitées selon une saine critique, l'autorisaient vraiment à porter ces accusations, comme ailleurs, où il se borne à suivre les pamphlétaires contre-révolutionnaires et les auteurs des chroniques indiscrètes les moins dignes de confiance. Malgré le renfort des archives étrangères, des rapports des espions de Londres, de Vienne et des autres cours, qui collectionnaient à plaisir les potins de Paris, quelle question importante est vraiment éclairée par M. Fay ? Accumuler les ragots contre le duc d'Orléans, dont l'ambition est certaine, ne suffit pas à le transformer en démiurge de la Révolution. Par suite d'on ne sait quel malentendu d'édition, M. Fay ne remplit pas tout son programme. Parvenu au 9 thermidor, il expédie les vingt dernières années en un épilogue de quelques pages. Sa plume est quelquefois légère, sa bibliographie résolument désinvolte..." (Jean Dautry, Annales historiques de la Révolution française, 1960)
Le Livre Contemporain, 1961, in-8°, 501 pp, reliure cartonnée brique de l'éditeur, sans la jaquette, bon état
"Le malheur de Louis XVI fut d'accéder au trône à une époque où il était impossible de l'occuper sans faire exactement l'inverse de ce que réclamaient les Français, tant il est vrai que ce que le peuple demande est rarement ce qu'il veut. Les Français étaient grisés du mot de " liberté", mais chaque liberté réelle que Louis XVI leur accordait cessait de leur plaire dès qu'ils en jouissaient et le joug, dont ils avaient tout loisir de se plaindre, leur devenait d'autant plus intolérable qu'il s'allégeait. "Sous ses prédécesseurs", remarquait Soulavie, un de ses sujets tardivement repentis, "le monarque était l'objet du culte des Français ; sous Louis XVI, les Français devinrent l'objet du culte du monarque." Ainsi l'amour, en changeant de camp, avait-il préludé au divorce entre le Roi et la nation."
La Table Ronde, 1981, in-8°, 378 pp, préface de Ghislain de Diesbach, 8 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Le malheur de Louis XVI fut d'accéder au trône à une époque où il était impossible de l'occuper sans faire exactement l'inverse de ce que réclamaient les Français, tant il est vrai que ce que le peuple demande est rarement ce qu'il veut. Les Français étaient grisés du mot de " liberté", mais chaque liberté réelle que Louis XVI leur accordait cessait de leur plaire dès qu'ils en jouissaient et le joug, dont ils avaient tout loisir de se plaindre, leur devenait d'autant plus intolérable qu'il s'allégeait. "Sous ses prédécesseurs", remarquait Soulavie, un de ses sujets tardivement repentis, "le monarque était l'objet du culte des Français ; sous Louis XVI, les Français devinrent l'objet du culte du monarque." Ainsi l'amour, en changeant de camp, avait-il préludé au divorce entre le Roi et la nation. "Livre de justice et de réparation", écrivit Bernard Faÿ lorsque, voilà plus de vingt ans, il me dédicaça un exemplaire de Louis XVI ou la fin d'un monde que les Editions de la Table ronde ont l'excellente idée de rééditer. La modestie de Bernard Faÿ l'empêchait d'ajouter : "le meilleur livre sur Louis XVI". Il m'appartient de le dire aujourd'hui." (Ghislain de Diesbach, préface)
Perrin, 1972, in-8°, 378 pp, 8 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, bon état
"Le malheur de Louis XVI fut d'accéder au trône à une époque où il était impossible de l'occuper sans faire exactement l'inverse de ce que réclamaient les Français, tant il est vrai que ce que le peuple demande est rarement ce qu'il veut. Les Français étaient grisés du mot de " liberté", mais chaque liberté réelle que Louis XVI leur accordait cessait de leur plaire dès qu'ils en jouissaient et le joug, dont ils avaient tout loisir de se plaindre, leur devenait d'autant plus intolérable qu'il s'allégeait. "Sous ses prédécesseurs", remarquait Soulavie, un de ses sujets tardivement repentis, "le monarque était l'objet du culte des Français ; sous Louis XVI, les Français devinrent l'objet du culte du monarque." Ainsi l'amour, en changeant de camp, avait-il préludé au divorce entre le Roi et la nation."
Perrin, 1978, in-8°, 289 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état, envoi a.s.
"Fils d'un aubergiste, mais prince de la polémique, habile prosateur, mais contempteur de Voltaire et de Beaumarchais, contre-révolutionnaire ardent mais critique sans complaisance de l'Emigration, tel nous apparaît, dans le beau livre de M. Bernard Fay, Antoine de Rivarol. Ce personnage multiple, salonnard – au beau sens du mot –, causeur raffiné et conseiller tardif du roi Louis XVI, ne laisse semble-t-il aucune œuvre achevée. L'œuvre de ce « blanc » du Midi s'avère, en fait, considérable. Aussi faut-il se plaindre qu'aucun éditeur, respectueux et sage, ne se soit mis en devoir d'ordonner les diverses manifestations de ce puissant génie. Le Discours sur l'universalité de la langue française octroie à son auteur le prix de l'Académie de Berlin et sa traduction de l'Enfer de Dante remporte un succès mérité. Sa Lettre à la noblesse française donne une dimension plus politique à ses écrits et sert de leçon de savoir-vivre au grossier Marat, à l'insane Hébert et au plat Brissot. Après les travaux de MM. Louis Latzarus et Ernst Junger, la présente biographie complète et illustre à merveille les actes du dernier fleuron de l'Ancien Régime." (Eric Vatré, Revue des Deux Mondes)
Plon-Nourrit, 1903, gr. in-8°, xvi-547 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-toile verte, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre basane brune, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Boivin, 1927, gr. in-8°, vii-457 pp, un portrait en frontispice et 41 gravures et documents reproduits dans le texte, broché, bon état
Hachette, 1889, in-12, viii-362 pp, reliure demi-percaline noire, dos lisse, pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), pâles rousseurs éparses, bon état
"D'autres ont jugé, et jugé sévèrement, les principes de 1789 à lumière de l'histoire ; après M. Taine, ce point de vue est épuisé. M. Ferneuil entreprend de les critiquer à la lumière d'une science embryonnaire, la sociologie. Aux solutions des problèmes sociaux dogmatisées par nos aïeux révolutionnaires, il oppose celles que préconisent nos contemporains évolutionnistes. Comme on le voit, sa critique n'est pas seulement négative, elle ne se borne pas à démolir, elle reconstruit et d'ailleurs, jamais haineuse ni passionnée, elle ne s'inspire d'aucun esprit de parti... Le livre que nous venons d'apprécier est intéressant, instructif et opportun, et digne assurément d'être recommandé aux lecteurs de la “Revue”." (Gabriel Tarde, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1889) — "... « Les droits garantis aux citoyens sont contenus dans cette formule fameuse : les principes de 1789 », ces principes de 1789 « ne sont pas autre chose, considérés en eux-mêmes, que l'expression de la justice dans l'organistion politique et sociale » (Aucoc, 1878). Pouvaient s'établir ainsi, à partir des déclarations des droits, maintes constructions déductives se réclamant des sciences politiques ou sociales. C'est le cas de “Les principes de 1789 et la science sociale” dans lequel Th. Ferneuil parcourt tous les chapitres de la science sociale avant de dire son mot sur le droit politique (suffrage universel, système représentatif, nature et distinction des pouvoirs) et ce qu'il dit être le droit privé( il y rattache les questions du collectivisme et du socialisme)." (Pierre Favre, “La constitution d'une science du politique”, Revue française de science politique, 1983)
P., Baudouin Frères, 1822, 3 vol. in-8°, xvi-492, 500 et 522 pp, deuxième édition, reliures demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, dos lég. frottés, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)
"Député de la noblesse de la sénéchaussée de Saumur aux Etats généraux, le marquis de Ferrières eut une position très modérée, protesta contre l'abolition de la noblesse et l'arrestation du roi à Varennes, mais n'émigra point. Il se borna à quitter Paris durant la Terreur. Ses mémoires du plus grand intérêt pour l'histoire de l'Assemblée..." (Fierro 543)
Mantes, Edition de L'Ecole du Mantois, s.d., gr. in-8°, 53 pp, broché, tout petit mque au coin du 1er plat, bon état. Peu courant
Gallimard, 1947, in-8°, 463 pp, 7 planches hors texte, index, broché, bon état (Coll. Le Paysan et la terre, fondée par Marc Bloch et dirigée par Charles Parain)
"... L'intérêt de travail de M. Festy est tout autre. L'ouvrage tient plus qu'il ne promet ; il ne se borne pas à la production céréalière pendant la Révolution, mais il brosse aussi un tableau de l'agriculture sous l'Ancien Régime. Il rappelle en particulier les droits collectifs de la structure agraire de l'époque : droit de glanage, droit de chaumage, vaine pâture, droit de parcours, La vaine pâture est le droit réciproque que les habitants d'une même paroisse ont d'envoyer leurs bestiaux paître sur les fonds les uns des autres à certaines époques ; lorsque la vaine pâture s'exerce par les habitants de deux paroisses sur le territoire l'une de l'autre respectivement, elle prend le nom de parcours ; à la suite d'une enquête effectuée de 1767 à 1769, une série d'édits furent rendus, de 1769 à 1777 qui, soit abolirent le droit de vaine pâture et de parcours, soit établirent le droit de clôture des héritages dans un certain nombre de provinces ou de régions de France ; en même temps de nombreux arrêts du Conseil autorisaient le partage des communaux. M. Festy apporte d'utiles précisions sur tous ces faits ; son livre est ainsi un indispensable instrument de travail pour les géographes. Ceux-ci peuvent cependant regretter qu'il n'ait pas le souci de préciser l'étendue exacte du territoire sur laquelle ces droits ou ces mesures étaient appliqués. Par exemple, il écrit (p. 30) : « A la veille de la Révolution, la vaine pâture s'exerçait encore sur la moitié des terres du royaume » ; on aimerait connaître l'aire de cette vaine pâture. Mais ces réserves n'enlèvent rien à la qualité de l'ouvrage qui est remarquable." (René Clozier, L'information géographique, 1948)
Plon, 1901, in-12, xv-338 pp, 2e édition, un portrait de Carrier en frontispice, index, reliure percaline rouge, dos lisse, titres, fleuron et filets dorés, couv. conservées, bon état
"... M. le comte Fleury a donné un grand développement à la portion de la vie de Carrier qui suivit son séjour à Nantes, c'est-à-dire à son procès devant le tribunal du 23 thermidor an II. Il fait revivre le procès des quatre-vingt-onze Nantais, celui du comité révolutionnaire, enfin celui de Carrier lui-même, dans une série de chapitres très animés. L’écueil d'un livre sur Carrier, c'est la nécessité de la répétition. On raconte d'abord sa vie ou plutôt ses crimes à Nantes; mais on ne peut le faire qu’à l’aide des documents que révéleront les procès ultérieurs ; à la suite, on déroule ces procès, et l’on est bien forcé de revenir sur les faits qu’on a détaillés précédemment. Cet inconvénient tout littéraire, les contemporains ne le connurent pas comme nous. C’est, en effet, l’une des singularités les plus étranges de ce temps-là que les crimes de Carrier ne furent connus que lors du procès ; jusque-là, on ignorait, ou, ce qui contribuait à maintenir l’ignorance, ceux qui savaient n'osaient pas parler. Lui-même, le farouche proconsul, une fois parti de Nantes, il sembla oublier ; il rentra à la Conventrfon, cria haro ! contre Robespierre, et ne se trouva pas plus répréhensible que tant d’autres scélérats aux côtés de qui il siégeait. Ceux-ci même se connurent mieux en se contemplant dans Carrier, ce qui ne les empêcha pas de le condamner unanimement. Et ce ne fut que son procès qui découvrit l'horreur et la multitude de ses crimes." (Victor Pierre, Revue des questions historiques)
P., Ambroise Dupont, 1836-1838, 6 vol. in-8°, 386, 423, 397, 434, 384 et 399 pp, deuxième édition, un portrait gravé de Fleury en frontispice, un fac-similé en dépliant, les 6 tomes reliés en trois volumes demi-basane fauve, dos lisses avec titres, tomaisons, filets, fleurons et palettes dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs aux tomes V et VI, manque la table du tome V, coiffes lég. frottées, bon état (Fierro, 118)
Un des plus importants mémoires sur la Comédie française de la fin du XVIIIe siècle. L'introduction, qui occupe les 31 premières pages, est signée de J.-B.-P. Lafitte. Familier des grands seigneurs, admis dans l'entourage de la reine Marie-Antoinette de par ses fonctions de Régisseur des spectacles de Trianon, Fleury interpréta les grands premiers rôles, sans toutefois égaler Molé, de son propre aveu. Fleury fut sociétaire de la Comédie-Française de 1778 à 1818 et Doyen à partir de 1809. Ses mémoires, publiés par J.-B.-P. Lafitte, sont rédigés sur des notes authentiques. On notera tout particulièrement les faits relatant la période révolutionnaire, durant laquelle il fut emprisonné : pages parmi les plus intéressantes et les plus dramatiques de ses souvenirs.
P., Honoré Champion, 1912, gr. in-8°, xii-493 pp, préface de M. Paul Viollet, index, reliure pleine toile bordeaux, dos lisse, pièce de titre chagrin bordeaux, tête dorée, couv. et dos conservés (reliure signée Canape), bon état
"On lira avec fruit et intérêt cette monographie consacrée à une corporation puissante dont le rôle social était plus considérable encore en ce temps-là qu'aujourd'hui. Comment la corporation des notaires au Châtelet fut supprimée, comment ces charges furent liquidées, comment furent nommés au concours les nouveaux notaires, les « Carmagnoles », comment la vénalité des charges, supprimée en théorie, fut rétablie en pratique par l'obligation faite aux nouveaux notaires de racheter les minutes de leurs prédécesseurs, comment peu à peu se reconstitua la corporation sous le Directoire et le Consulat, tel est le cadre général adopté par l'auteur. Mais dans ce cadre assez large, il a glissé de nombreuses anecdotes qui coupent le récit, l'égaient et l'illustrent. Il raconte quelle part les notaires ont prise au mouvement politique, il nous les montre partisans des réformes en 1789, devenant de plus en plus rétrogrades, organisant des pétitionnements royalistes après le 20 juin 1792, montant sous la Terreur les degrés de l'échafaud pour leurs liaisons avec les émigrés, qu'ils aident à tourner les lois..." (Emile Dubois-Geoffroy, Annales révolutionnaires, 1913)
P., Les Belles Lettres, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1978, fort in-8°, vii-601 pp, texte dactylographié, un portrait, notes bibliographiques, broché, bon état
"La biographie du général Michaud a été présentée comme thèse de doctorat d'Etat à l'Université de Besançon par Robert Fonville, conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes. Le général Michaud était bien oublié, néanmoins l'auteur a trouvé beaucoup de renseignements sur lui aux archives de la guerre et dans les papiers de la famille. Né à La Chaux-Neuve (Doubs) en 1751, Michaud fut d'abord soldat aux chasseurs du Gévaudan, en 1780. Comme Davout, il fut élu lieutenant-colonel d'un bataillon de volontaires en 1791. Comme Davout, Michaud devint vite général, et en l'an II combattit à l'armée du Rhin, qu'il commanda même à titre provisoire. Mais la s'arrêtent les ressemblances. Michaud n'arriva en effet jamais à un commandement important. Sous le Directoire, il servit à l'armée d'Angleterre, qu'il commanda encore par intérim. Pendant l'Empire il commanda enfin la petite armée de Hollande, puis servit à Magdebourg et à Dantzig. L'auteur estime que ce sont les idées « jacobines » de Michaud qui entravèrent sa carrière. II manquait aussi d'esprit d'intrigue..." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1981)
Perrin, 1923, in-12, 285 pp, 2e édition, broché, bon état
Table : Un débiteur récalcitrant, Lord Massareenne ; Un anglais membre de la Convention nationale (Thomas Paine) ; Un général massacré par ses troupes, Théobald Dillon ; Un diplomate bien éprouvé, Sir Neil Campbell ; La disparition de Benjamin Bathurst ; Le mystérieux suicide de la Tour du Temple
Lille, Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1890-1893, 2 forts vol. in-4°, xv-674 et 869 pp, 4 cartes et plans, 8 fac-similés, 2 vues et 9 portraits hors texte, biblio, index, reliures demi-toile bleu pâle, pièces de titre chagrin vert (rel. postérieure), rousseurs sur les tranches, non coupés, bon état
Très importante étude, qui va de la Déclaration de Guerre à l'Autriche le 20 avril 1792 aux exploits des Corsaires de Dunkerque, et monumental recueil de documents révolutionnaires commentés, qui reproduit toutes les archives. Jules Finot (1842-1908), archiviste paléographe (promotion 1865), était archiviste du Nord.
P., Chez Cuchet, An II (1793), 5 vol. in-8°, xxxii-506, 496, 474, 502 et 454 pp, 10 tableaux dépliants hors texte, vignettes, bandeaux, index, errata, reliures plein papier marbré à la bradel, dos lisses à filets dorés, pièces de titres basane carmin, tranches jaunes, bon état
Par Antoine de Fourcroy, chimiste et homme politique français (1755-1809). Clerc d'avoué, Fourcroy est encouragé par Félix Vicq d'Azyr à étudier la médecine. Reçu docteur en 1780, il enseigne la chimie de 1783 à 1787 à l'Ecole vétérinaire d'Alfort. En 1787, il publie en collaboration avec Guyton de Morveau, Lavoisier et Berthollet la Méthode de nomenclature chimique, qui révise et codifie les termes utilisés. A partir de 1784, il est professeur de chimie au Jardin du roi (sa Philosophie chimique a été traduite en onze langues). Il siège jusqu'en 1795 à la Convention et participe à la création ou à la réorganisation de nombreuses institutions (écoles de médecine et de droit, Ponts et Chaussées, Centrale, Polytechnique où il enseigne la chimie, lycées et collèges). Il fait adopter la loi sur les poids et mesures. Ses travaux scientifiques concernent l'analyse de minéraux (il montra notamment en 1804 l'identité de composition chimique de l'aragonite et de la calcite, les deux formes de carbonate de calcium), le quinquina, plusieurs composés détonants, les céréales, le tartre des dents, le lait, la bile. Parmi ses œuvres, on peut citer Recherches sur le métal des cloches, Entomologia parisiensis (1785), Eléments d'histoire naturelle et de chimie (1786), La Médecine éclairée par les sciences physiques (1791), Analyse chimique de l'eau sulfureuse d'Enghien (1788) et Traité complet des eaux minérales de France (1792). Il a inventé l'analyse immédiate. Conseiller d'État, comte d'Empire, il meurt dans l'amertume de n'avoir pas occupé le rang le plus élevé de l'Université...
Albin Michel, 1984, in-8°, 284 pp, 7 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Albin Michel, 1986, in-8°, 265 pp, préface de Pierre Chaunu, 10 cartes et documents, broché, couv. illustrée, bon état
23 décembre 1793 : la Vendée, qui vient de semer cent mille cadavres sur les routes de Normandie et de Bretagne, expire à Savenay. "La France, l'Europe entière, écrira Kléber, connaissent toutes les atrocités qu'on a exercées sur ces misérables. Ma plume se refuse de les décrire." La Convention ne pourrait-elle se contenter de cette victoire sanglante et accepter le dialogue plusieurs fois amorcé par les insurgés ? Non, "il faut envoyer dans ce pays une armée incendiaire, en sorte que pendant un an nul homme, nul animal ne puisse subsister sur ce sol". La proposition a été faite, le 7 novembre, à l'Assemblée nationale. Alors arriva en ce pays Turreau, à qui le Pouvoir donne une consigne précise : "Extermine les brigands jusqu'au dernier, voilà ton devoir !" Pendant qu'à Paris la Révolution éreintée par la Terreur, tourbillonne sur elle-même et entre en convulsion, Turreau, en Vendée s'essouffle à massacrer et à brûler. Ses torches rallument un conflit prêt à s'éteindre et que ses auteurs qualifient désormais d'acharné, horrible, exécrable, infernal...