8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1974, gr. in-8°, 558 pp, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Ce deuxième volume d'une fresque biographique géante des acteurs de la Révolution marque la transition entre l'avènement de Louis XVI, décrit par « Les Vingt Ans du Roi », et l'effondrement de l'Ancien Régime. Nous retrouvons entre autres Mirabeau, broyé par la prison de Vincennes, Brissot et Marat, liés d'amitié, le futur Louis XVIII et ses ambitions, Lauzun conquérant le Sénégal, Franklin amoureux de Mme Helvétius... Nous voyons se profiler dans l'ombre d'autres visages de demain : Hébert, le futur « Père Duchesne »), les Roland, Vergniaud, l'abbé Siéyès, l'abbé Jacques Roux, Gilbert Romme. Napoléon Bonaparte quitte la Corse pour Autun ; Joséphine de La Pagerie vient de la Martinique en France afin d'épouser Alexandre de Beauharnais. La grande affaire, c'est la guerre d'Amérique. La France échoue dans sa tentative d'envahir l'Angleterre, mais les vaisseaux de Suffren et de Grasse vont aider à la victoire de Washington, de La Fayette et de Rochambeau, dont nous suivons pas à pas les péripéties hasardées. Le vent d'Amérique commence à souffler en tempête sur les structures figées de la France où Necker est renvoyé et Raynal exilé sous l'influence de l'homme qui monte, Vergennes. Qu'importe ? Marie-Antoinette, qui commence à « pencher » vers le comte de Fersen, donne le jour à un Dauphin, et les Parisiens semblent surtout passionnés par le haquet de Mesmer. Mais les terribles imprécations de Diderot font écho à l'écrasement sanglant de la grande révolte conduite au Pérou par Tupac Amaru...
Laffont, 1972, gr. in-8°, 687 pp, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
Laffont, 1979, gr. in-8°, xxii-468 pp, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Révolution française n'a pas commencé en mai 1789 mais le 22 février 1787, jour où Louis XVI et Calonne, son ministre des Finances, font appel aux notables du royaume pour combler le déficit du Trésor. A partir de là, tout allait se précipiter...
Laffont, 1979, gr. in-8°, xxii-468 pp, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
Bien avant Max Gallo et son « Napoléon », mais chez le même éditeur, Robert Laffont, Claude Manceron fut un formidable « romancier de l'histoire ». Mort le 23 mars 1999 à l'âge de soixante-seize ans, cet autodidacte frappé très jeune par la poliomyélite, fidèle de Mitterrand (dont il fut le conseiller pour les présidentielles de 1965, 1974 et 1981 avant d'entrer à l'Elysée, où il est resté jusqu'en 1995, comme chargé de mission), a écrit, seul ou avec sa femme Anne, une vingtaine d'ouvrages historiques. Dont plusieurs sur l'Empereur, « Le Dernier Choix de Napoléon », « Austerlitz », « Napoléon reprend Paris », « La Comédie de Bonaparte ». Mais c'est sa grande fresque sur la Révolution, « Les Hommes de la liberté », qui, surtout, l'a fait connaître d'un très vaste public. Cinq volumes, publiés entre 1973 (« Les Vingt Ans du Roi ») et 1987 (« Le Sang de la Bastille »), couvrant l'Histoire de la France entre 1774 et 1797 et qui, « partant du particulier pour atteindre le général », traitent des hommes en une « histoire biographique et entrecroisée », de façon vivante et passionnée. Auteur également de biographies de « Beaumarchais » et de « Mirabeau », Claude Manceron a aussi publié un livre sur « Mitterrand » (en 1981) et sur « La République ». (Les Echos, 26/03/1999)
Moscou, Editions du Progrès, 1969, in-8°, 622 pp, reliure toile éditeur, titres en bleu au 1er plat et au dos, bon état
16 études érudites : Jean-Jacques Rousseau, précurseur de la Révolution ; Jean-Paul Marat, l'Ami du peuple ; Controverses autour de Robespierre ; Maximilien Robespierre ; Robespierre dans l'historiographie russe et soviétique ; Le Comité central de la Garde Nationale de 1871, premier gouvernement révolutionnaire de la classe ouvrière ; Le mouvement révolutionnaire français après la Commune de Paris et N. Tchernychevski ; Les rapports russo-français après le Traité de Francfort (1871-1872) ; Les rapports russo-français à la fin du XIXe siècle ; Jean Jaurès contre la réaction et la guerre ; etc. — "Albert Manfred vient de réunir en un volume un certain nombre d'études sur l'histoire de la France du XVIIIe au XXe siècle publiées pendant quelque vingt années à Moscou. Ces textes concernent aussi bien la Révolution française – en particulier les personnages de Robespierre et de Marat – que la vie politique de la France de 1871 à 1914 ou les années de l'entre-deux-guerres. Manfred soutient, tout au long de son livre une thèse qui culmine dans son dernier article : face à la croissance de l'Allemagne et aux menaces qu'elle a fait peser depuis un siècle sur l'Europe, l'entente franco-russe est inscrite dans la nature des choses dès lors que les deux pays sont soucieux de leur intérêt national, et cette entente est un élément important pour la sécurité et la paix en Europe et dans le monde. Ce point de vue, particulièrement développé dans la dernière partie de l'ouvrage inspire aussi deux gros articles de son corps central, où sont étudiées les origines de l'alliance franco-russe entre 1871 et 1891. A. Manfred y combat la thèse jadis soutenue par Georges Michon, selon laquelle l'alliance franco-russe servit, après le congrès de Berlin, les seuls intérêts de la Russie, empêtrée dans la question d'Orient..." (Madeleine Rebérioux, Annales ESC, 1971)
Moscou, Editions du Progrès, 1969, in-8°, 622 pp, reliure toile éditeur, titres en bleu au 1er plat et au dos, pt tache au 1er plat, bon état, envoi a.s. à l'historien Ernest Labrousse
16 études érudites : Jean-Jacques Rousseau, précurseur de la Révolution ; Jean-Paul Marat - l'Ami du peuple ; Controverses autour de Robespierre ; Maximilien Robespierre ; Robespierre dans l'historiographie russe et soviétique ; Le Comité central de la Garde Nationale de 1871, premier gouvernement révolutionnaire de la classe ouvrière ; Le mouvement révolutionnaire français après la Commune de Paris et N. Tchernychevski ; Les rapports russo-français après le Traité de Francfort (1871-1872) ; Les rapports russo-français à la fin du XIXe siècle ; Jean Jaurès contre la réaction et la guerre ; Etc. — "Albert Manfred vient de réunir en un volume un certain nombre d'études sur l'histoire de la France du XVIIIe au XXe siècle publiées pendant quelque vingt années à Moscou. Ces textes concernent aussi bien la Révolution française – en particulier les personnages de Robespierre et de Marat – que la vie politique de la France de 1871 à 1914 ou les années de l'entre-deux-guerres. Manfred soutient, tout au long de son livre une thèse qui culmine dans son dernier article : face à la croissance de l'Allemagne et aux menaces qu'elle a fait peser depuis un siècle sur l'Europe, l'entente franco-russe est inscrite dans la nature des choses dès lors que les deux pays sont soucieux de leur intérêt national, et cette entente est un élément important pour la sécurité et la paix en Europe et dans le monde. Ce point de vue, particulièrement développé dans la dernière partie de l'ouvrage inspire aussi deux gros articles de son corps central, où sont étudiées les origines de l'alliance franco-russe entre 1871 et 1891. A. Manfred y combat la thèse jadis soutenue par Georges Michon, selon laquelle l'alliance franco-russe servit, après le congrès de Berlin, les seuls intérêts de la Russie, empêtrée dans la question d'Orient..." (Madeleine Rebérioux, Annales ESC, 1971)
P., Chez Philippe, 1831 3 vol. in-8°, vi-403, 413 et 368 pp, traduit de l'allemand, 12 livres en 3 volumes, table générale, reliures demi-veau glacé noir, dos lisses, titres, décor en long et fleuron dorés, palette dorée en queue (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, légère trace de mouillure ancienne au tome 1, bon état. Rare
"Ouvrage remarquable à plus d'un titre et qui aurait mérité d'être plus connu en France. L'auteur est J. G. Fr. Manso, né en 1759, mort en 1826. C'était un philologue et un historien éminent. Son ouvrage avait paru sous le voile de l'anonymat à Francfort, en 1819... Quant à la traduction française, Quérard... l'attribue à A. Bulos; mais une note contemporaine de cette traduction l'attribue à Fazy-Cazal." (Barbier II, 826c) — Deuxième édition française conforme à la première à l'exception du titre légèrement modifié où l' “Histoire Politique, Administrative, Civile et Militaire de la Prusse” publiée en 1828 chez Bossange devint l' “Histoire des Guerres de Prusse” en 1831 chez Philippe. Traduit de l'allemand par Jean-Antonin Bulos, l'édition originale fut publiée à Francfort en 1819 sous le titre “Geschichte des Preussichen Staates vom Frieden zu Hubertsbug bis zum zweiten Parisen Abkunft”.
P., Gamber, 1926, 2 forts vol. gr. in-8°, 1274 pp, pagination continue, 16 pl. de documents hors texte et une généalogie rempliée in-fine, important index des noms de lieux et de personnes (42 pp), brochés, bon état
"Une valeur documentaire de premier ordre." (Parois 698)
Fromentine, 1993, in-8° carré, 227 pp, nombreux documents et gravures, édition originale, un des 564 ex. numérotés, broché, bon état
Stock, 1989, gr. in-8°, 417 pp, 61 gravures sur 32 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Les clichés ont la vie dure, s'agissant de la Révolution, et particulièrement en ce qui concerne les femmes. Pour les uns, c'est le souvenir des tricoteuses, des dames de la Halle qui haranguent la foule, de quelques amazones hystériques. Pour les autres, suivant en cela Michelet, les femmes manipulées par les prêtres fournissent les gros des troupes de la Contre-Révolution – tandis que les patriotes tentaient de les affranchir. Sans parti pris, avec le souci permanent de déchiffrer les attitudes individuelles derrière des images trompeuses, Catherine Marand-Fouquet rétablit la vérité, et fait revivre pour nous toutes les femmes de ces dix années capitales. Celles qui tentèrent d'agir, aux premières heures de la Révolution, qui voulurent prendre la parole, écrire, manifester, mais que les conventionnels renvoyèrent au rôle d'épouse vertueuse qu'ils rêvaient pour elles. Les passionnées, d'un bord ou de l'autre, Théroigne de Méricourt ou Charlotte Corday ; celles qui survécurent, comme Madame Tallien, et celles qui moururent, comme Madame Roland et Marie-Antoinette, qui cristallisa sur elle toutes les haines. Il y eut aussi toutes celles qui subirent : fuyardes dans la Vendée ravagée par la guerre, femmes de prisonniers qui hantaient inlassablement les allées du pouvoir pour quémander la libération de leur époux, mères déchirées aux heures les plus noires de la Terreur, veuves de soldats de l'An II auxquelles la Patrie monnayait chichement sa reconnaissance. Parce qu'elles étaient en charge du foyer, ce sont les femmes qui éprouvèrent le plus durement les désordres et la pénurie. Aucune réflexion sur la Révolution ne pourra désormais ignorer l'apport de ce livre, et l'éclairage qu'il jette sur cette moitié de la société qu'on oublie trop souvent à l'heure des comptes : les femmes.
P., Louis Michaud, s.d. (1909), in-12, xvi-136 pp, portraits de Marat et illustrations, broché, bon état (Les Prosateurs illustres français et étrangers)
P., Chez l'auteur, 1877, in-8°, iii-65 pp, préface de F. Chèvremont, broché, bon état, envoi a.s. de F. Chevremont
Marat, l'Ami du peuple, à ces concitoyens (28 août 1792) ; Marat, l'Ami du peuple, aux amis de la Patrie (30 août 1792) ; Marat, l'Ami du peuple, à Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, prince français (2 septembre 1792) ; Marat, l'Ami du peuple, aux bons français (8 septembre 1792) ; Marat, l'Ami du peuple, à ses concitoyens les électeurs (10 septembre 1792) ; Marat, l'Ami du peuple, aux amis de la Patrie (18 septembre 1792), Marat, l'Ami du peuple, à maître Pétion, maire de Paris (20 septembre 1792). — "(...) Cette réimpression ne peut manquer d'être accueillie avec faveur par tous ceux que notre histoire nationale révolutionnaire intéresse, car ces documents originaux sont d'une rareté telle que personne autre que nous n'en possède une collection complète." (Préface). François Chèvremont , principal biographe de Marat, possédait la collection la plus complète d'écrits de Marat.
P., Librairie de Firmin-Didot et Cie, s.d., gr. in-8°, 221 pp, 37 gravures, cart. toile rouge éditeur, 1er plat orné noir et or, bon état
P., Magimel, 1808, in-8°, xx-340 pp, reliure à la bradel plein papier rose, dos lisse, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), plats lég. frottés, bon état. très rare édition originale
I. Campagnes en Guipuscoa, en Navarre et en Biscaye ; II. Campagnes en Roussillon et en Catalogne. — Louis de Marcillac (1769-1824) était officier et littérateur français. Lorsque la Révolution éclata, il était depuis deux ans colonel. Il émigra, servit dans l'armée des princes, puis en Espagne, se mêla aux intrigues de son parti, fit acte d'adhésion à l'Empire en 1812 et fut alors nommé sous-préfet de Villefranche. Au moment de l'invasion, le marquis de Marcillac entra en correspondance avec les comités royalistes, devint, en 1816, président du premier conseil de guerre, se montra d'une excessive sévérité, eut à prononcer un grand nombre de condamnations capitales, puis fit partie de l'expédition d'Espagne, en qualité de colonel d'état-major.
MARGUERITTE (Michel) et Michel PERONNET.
Reference : 64628
(1989)
ISBN : 9782717106480
Le Coteau, Editions Horvath, 1989, gr. in-8°, 144 pp, 90 gravures, 4 fac-similés, 6 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Emile-Paul, 1914, in-8°, xiii-333 pp, un portrait en frontispice protégé par une serpente légendée, broché, bon état
Beaucoup de renseignements inédits.
Tallandier, 2005, fort gr. in-8°, 911 pp, 2 fac-similés de lettres, table des lettres, table des correspondants, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s. de E. Lever
Recueil de toutes les lettres de la reine Marie-Antoinette, avec les réponses de ses correspondants. — "Mai 1770. L'archiduchesse d'Autriche arrive en France pour épouser le dauphin, qui deviendra roi sous le nom de Louis XVI. Octobre 1793. Marie-Antoinette, veuve Capet, est conduite à la guillotine. Pendant vingt-trois ans, elle a correspondu avec sa mère, ses frères, ses amis et ses fidèles. Pour la première fois se trouvent ici réunies dans leur intégralité toutes ses lettres, avec les réponses de ses correspondants. Mieux que tout autre témoignage, ces documents originaux éclairent la personnalité de la dernière reine, nous introduisent dans son intimité, nous révèlent par quel cheminement cette princesse, d'abord sentimentale et frivole, dépourvue d'expérience, manipulée par sa famille autrichienne, se jettera dans l'action politique, et tentera désespérément de sauver la monarchie française. On saisit enfin, dans toute sa complexité, le destin tragique de cette jeune femme transfigurée par son supplice." (4e de couverture)
P., Dentu, 1864, in-8°, iii-304 pp, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs filetés soulignés à froid, titre doré (rel. de l'époque), bon état
Correspondance de 1770 à 1792. — "... Comme reine, comme femme, elle peut avoir ses faiblesses, ses troubles secrets, ses révoltes ; elle n’a point à s’humilier devant la mort, et s’il est une figure à laquelle le jour de l’histoire soit propice, qui ne souffre aucunement des divulgations les plus intimes, c’est celle-là. Elle se relève au contraire sous cette lumière nouvelle qui afflue aujourd’hui de toutes parts ; elle grandit dans cette correspondance que M. le comte d’Hunolstein livre à la curiosité contemporaine..." (Revue des Deux Mondes, 1865)
P., Dentu, 1864, in-8°, iii-304 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec tire et filets dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), coupes abîmées, pt manque de cuir sur un mors, trace de mouillure ancienne, état correct
Correspondance de 1770 à 1792. — "... Comme reine, comme femme, elle peut avoir ses faiblesses, ses troubles secrets, ses révoltes ; elle n’a point à s’humilier devant la mort, et s’il est une figure à laquelle le jour de l’histoire soit propice, qui ne souffre aucunement des divulgations les plus intimes, c’est celle-là. Elle se relève au contraire sous cette lumière nouvelle qui afflue aujourd’hui de toutes parts ; elle grandit dans cette correspondance que M. le comte d’Hunolstein livre à la curiosité contemporaine..." (Revue des Deux Mondes, 1865)
Secqueville-en-Bessin, Publications Micheline Vallée, 1992, in-8°, 153 pp, présentation de Micheline Vallée, broché, couv. illustrée, bon état
Plon, 1934, in-12, xiii-253 pp, une gravure en frontispice, broché, bon état
"C'est là une question fort importante, que M. Marcel Marion a eu l'heureuse idée de vouloir mettre au point, et sur laquelle, grâce à ses recherches aux Archives nationales, il nous apporte bon nombre de données nouvelles. L'intéressant volume apparaît souvent comme un recueil de faits divers, plutôt terrifiants. L'auteur indique très justement que, déjà sous l'Ancien Régime, la sécurité était loin de régner dans les villes et surtout dans les campagnes ; les cahiers de doléances de 1789 insistent fréquemment sur les dangers de la mendicité et du vagabondage, que l'on considérait comme de véritables fléaux. Les troubles politiques et sociaux de l'époque révolutionnaire, la détresse économique ont certainement contribué à accroître les actes de brigandage. M. Marion marque avec quelque complaisance les effets des troubles agraires de 1789-1790 et aussi de la désorganisation administrative qu'il attribue à la politique de la Constituante. A l'époque de la Terreur « rouge », les documents mentionnent moins de brigandages caractérisés, mais, remarque notre auteur, « sitôt la Terreur finie, le crime de droit commun réapparut avec une soudaineté, une violence, une généralité qui excluent l'hypothèse qu'à aucun moment il ait cessé ». Quoi qu'il en soit, il semble bien que le brigandage ait redoublé avec la Terreur blanche et les soulèvements contre-révolutionnaires, particulièrement actifs dans l'Ouest et dans certaines régions du Midi. Sous le Directoire, le fléau est à son comble, car les troubles ne sont pas éteints et la pénurie des finances publiques empêche la constitution d'une police vraiment forte et efficace. Le mal était bien profond, puisque, dans les deux premières années du Consulat, l'insécurité était encore très grande. M. Marion montre avec netteté les efforts du gouvernement consulaire pour rétablir l'ordre intérieur, et il insiste sur l'efficacité de la loi du 8 pluviôse an IX, qui créa des tribunaux spéciaux, sans jurys, pour juger les cas d'attaques à main armée et les sinistres exploits des « chauffeurs »." (Henri Sée, Annales de Bretagne, 1935)
Berlin, Akademie-Verlag, 1970, in-4°, xiv-371 pp, biblio, index, reliure demi-toile imprimée de l'éditeur, bon état (Abhandlungen der Deutschen Akademie der Wissenschaften zu Berlin). Texte en allemand
Berlin, Rütten & Loening, 1956, in-4°, xxxix-235 pp, reliure toile bleue de l'éditeur, bon état. Texte en allemand
« Jacobins et Sans-culottes. Contributions à l'histoire du gouvernement de la Révolution française, 1793-1794 ». 13 études érudites par Walter Markov, Werner Krauss, Erich Loos, Albert Soboul (4), Martin Göhring, Michelle Vendre, Georges Lefebvre (3), Richard Cobb, George F. Rude.
P., Jouaust, Librairie des Bibliophiles, 1891, 3 vol. in-12, xxv-297, 378 et 377 pp, table analytique, index alphabétique, reliures demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés, couv. conservées, bon état (Nouvelle collection classique des éditions Jouaust). Un des 300 ex. numérotés sur vergé de Hollande
"Cette dernière édition [celle de Maurice Tourneux] est la meilleure, beaucoup plus complète que les précédentes. Marmontel a écrit ses mémoires dans l'Eure, près d'Evreux, où il s'était réfugié au plus fort de la Terreur. Il évoque la Révolution dans le tome 3 à partir de la p. 84 : agitation à Paris, le 14 juillet 1789, la fête de la Fédération, le 10 août 1792, les massacres de septembre, en somme tous les grands événements jusqu'en 1795." (Fierro, 958) — Jean-François Marmontel (1723-1799), après des études chez les jésuites, enseigne la philosophie à Toulouse lorsqu'il décide d'entreprendre une carrière littéraire qu'il entend lucrative. Ses premiers écrits attirent l'attention de Voltaire, qui l'encourage et le fait monter à Paris. Après des débuts difficiles dans la capitale, le succès commence à faire son apparition et Marmontel s'engouffre avec délectation dans une vie mondaine tourbillonnante. Fréquentant les salons, il rencontre des philosophes, Diderot, d'Alembert, d'Holbach, ainsi que des femmes remarquables. Nommé directeur du Mercure de France, il collabore également à l'Encyclopédie pour la littérature. Ses Contes moraux obtiennent un vif succès dans toute l'Europe et sa Poétique française lui ouvre les portes de l'Académie française en 1763, dont il sera nommé secrétaire perpétuel en 1783. A la Révolution, Marmontel, contraint à l'exil en Normandie, entreprend la rédaction de ses Mémoires, en vue d'enseigner à ses enfants le monde dans lequel ils vivent un monde fait de fureur et de mensonges. Aperçu de l'esprit et des usages de l'époque, ces Mémoires, tout en décrivant des personnages tels Voltaire, Rousseau, Crébillon, etc., nous font parcourir la France, et nous dévoilent l'ascension sociale d'un jeune homme lettré.
P., Chamerot ; Poulet-Malassis et de Broise, 1856 et 1860, 2 vol. in-12, 324 et 359 pp, les 2 ouvrages reliés ensemble en un fort volume demi-basane chagrinée carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, 1er plat de couv. de l'Histoire littéraire de la Révolution conservé (rel. de l'époque), qqs rousseurs dans le 1er ouvrage, bon état
Editions originales de ces ouvrages peu communs et recherchés de l'historien Eugène Maron, dont le but était de "rechercher les sentiments qu'en dehors du mouvement politique la Révolution française a fait germer", de suivre "le mouvement général des intelligences", et "l'expression et la forme" qu'ils ont pris (pamphlets, Sieyès et Condorcet, journaux, éloquence, théâtre, roman, philosophie, poésie..). Malgré l'angle « littéraire », les volumes sont davantage consacrés à la politique qu'aux lettres.