8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Paris, Alcide Picard / Librairie d'Education Nationale, s.d. (1907), gr. in-8°, (iv)-260 pp, portraits de Montesquieu, J.-J. Rousseau et Voltaire en frontispice, 52 autres portraits, 4 cartes, 32 gravures de Bonneville, Monnet, Bayard, Fraipont, Massé, Dascher, Hercouet, etc., cartonnage rouge de l'éditeur avec motifs floraux dorés au dos et sur le 1er plat, tranches dorées. Bon état
Perrin, 1983 in-8°, 611 pp, 39 gravures sur 16 pl. hors texte, biblio, index, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, bon état (Bourse Goncourt de la biographie 1983)
"Je dois dire que cette biographie de Madame de Staël est intéressante et agréable à lire. L'auteur s'est bien documenté dans l'immense correspondance de Germaine, dont une grande partie a été publiée. Dans son Avant-propos, l'auteur nous prévient qu'il s'est « proposé d'écrire une biographie réduite aux faits et gestes de Mme de Staël, à l'existence qu'elle a menée, sans se livrer à une exégèse de son œuvre, ni à l'étude de son influence, si déterminante sur les mouvements littéraires qui se sont inspirés d'elle, ou sur les conceptions politiques ou sociales du XIXe siècle ». (...) Tout ce qu'il écrit de Benjamin Constant me paraît fort juste. C'était un ambitieux cynique, dont on a du mal à comprendre qu'il ait aujourd'hui tant d'admirateurs..." (Jacques Godechot, Annales historiques de la Révolution française, 1983)
Perrin, 1983, in-8°, 585 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain grâce à la pratique de la raison et de la liberté, Madame de Staël défend pendant la Révolution les idées libérales, prenant le parti des constitutionnels. Avec De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, elle est la première à donner au mot "romantisme" sa signification nouvelle. De 1794 à 1808, sa liaison orageuse avec Benjamin Constant, chef de file des libéraux, la fait entrer dans l'histoire, tout comme sa farouche opposition à Napoléon dont elle a tenté d'être un moment l'égérie. Contrainte par ce dernier de "résider au moins à quarante lieues de Paris", elle voyage à travers l'Europe, dont elle rapporte plusieurs ouvrages, notamment son célèbre De l'Allemagne qui permit à la France de mieux comprendre ce pays. De retour en France en 1814 après une longue période d'exil, elle meurt à Paris en 1817. Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier plus brillant encore qu'il ne le paraissait à ses contemporains.
Evêché de Versailles, 1993, gr. in-8°, 264 pp, 45 illustrations, photos et fac-similés, 8 pl. de cartes en couleurs hors texte, 6 tableaux, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état (Prix départemental d'histoire locale 1992)
"Ce livre est excellent, car sa documentation est sûre et exhaustive. Elle est fondée, non sur des souvenirs incertains de mémorialistes fantaisistes, mais sur des documents d'archives eux-mêmes : Archives Nationales, Archives Diocésaines, Archives Départementales qui furent abondamment consultées et qui permettent d'obtenir un tableau parfaitement fidèle et exact de l'Eglise de Versailles pendant la période révolutionnaiure, éclairé par des statistiques et des cartes." (André Damien)
Genève, Mégariotis, 1978, in-8°, xi-369 pp, reliure simili-cuir fauve de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1876)
"... Ce n'est qu'en 1874 avec le livre de Doniol que l'historiographie politique et sociale se met à étudier le problème de la « féodalité » comme partie intégrante de l'histoire révolutionnaire. Taine y consacre aussi quelques pages de son premier volume sur la Révolution (1878), mais le sujet restera encore inconnu pour un bon nombre d'écrivains (parmi eux Henri Martin)." (Hannes Krierser, La Révolution française et la « Féodalité », Annales historiques de la Révolution française, 1986)
Le Cherche Midi, 1990, in-8°, 141 pp, introduction d'Auguste Rivet, 32 pl. de gravures et photos en noir et en couleurs, une carte, chronologie de La Fayette, index, sources, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état. Edition originale
Symbole romantique de la jeunesse irrésistible, « amant de la liberté », Lafayette reste une des figures les plus populaires de notre histoire. Héros de la guerre d'indépendance américaine, général de la Révolution française, il fut aussi glorifié que vilipendé : premier républicain pour les uns, fossoyeur de la monarchie pour les autres. Tout au long de sa vie tumultueuse, Lafayette resta profondément attaché à la terre qui l'avait vu naître, Chavaniac, en Auvergne, où il passa les onze premières années de sa vie et revint, dans les moments difficiles, y chercher des raisons nouvelles d'agir et d'espérer. C'est l'histoire de ce château et de son illustre occupant que nous conte ici Hadelin Donnet, biographe passionné de Lafayette et du « Manoir des Deux Mondes » : ainsi fut baptisé Chavaniac, demeure féodale nichée dans un petit village de la Haute-Loire. Voici un Lafayette plus vivant que jamais, qui nous invite à le suivre sur les territoires de son enfance.
P., Baudouin Frères, 1824, in-8°, xv-418 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos lég. frotté, qqs rares rousseurs, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)
"Ex-militaire, médecin, romancier, fondateur du Club des patriotes étrangers, futur Club des Allobroges, Doppet (1753-1799) prend part à la conquête de sa Savoie natale et est élu député pour demander la réunion de la Savoie à la France. Promu général à l'armée des Alpes en août 1793, il commande l'armée qui assiège Lyon. Il s'efforce, en vain, d'y limiter les excès de la répression. Il débute le siège de Toulon avant d'être envoyé à l'armée des Pyrénées-Orientales. Ses échecs militaires lui valent de perdre son commandement en février 1795. En mai 1797, il est autorisé à quitter l'armée « pour soigner sa santé ». Il profite de ses loisirs pour écrire ses mémoires, où il a une fâcheuse tendance à tout s'attribuer et à oublier les autres. Napoléon, qui avait connu Doppet au siège de Toulon, le jugeait sévèrement : « Il était méchant et ennemi déclaré de tout ce qui avait du talent »." (Fierro, 451) — "Doppet, qui avait déjà montré au siège de Toulon une pusillanimité notoires, allait encore se trouver, aux Pyrénées, d'abord collègue, puis subordonné de Dugommier ; il acheva là de faire éclater sa nullité. Ses Mémoires sont intéressants à consulter pour montrer combien cet ex-officier de santé, bombardé général en sa qualité de membre du club des Jacobins, fut mauvais militaire, après avoir été un pitoyable médecin. On sait d'ailleurs qu'il fut destitué pour incapacité le 16 pluviôse an III." (Polybiblion, 1903)
Lausanne, Editions Rencontre, 1965, pt in-8°, 180 pp, 32 pl. de gravures et portraits hors texte, chronologie, reliure simili-cuir noir de l'éditeur, un portrait en médaillon au 1er plat, bon état (Coll. Ces femmes qui ont fait l'Histoire)
La comtesse Jeanne du Barry (1743-1793), favorite de 1768 à 1774 d'un Louis XV vieillissant. — "Voici un livre de lecture agréable, bien illustré, doté d'une table chronologique. En dépit de l'absence de toute référence justificative – devenue, hélas, habituelle dans ces collections dédiées au « grand public » d'avance catalogué paresseux – l'étude repose sur une bonne connaissance de Mme du Barry... Et cette vie, sans conteste, quel romancier eût osé l'inventer ?" (Revue Historique)
Genève, Mégariotis, 1978, in-8°, 180 pp, index, reliure simili-cuir fauve de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1905)
"L'ouvrage présente, pour la première fois, une étude complète, d'après des documents originaux conservés dans nos archives et bibliothèques et dans les collections du British Museum, de l'oeuvre de nos grandes Assemblées républicaines en matière d'assistance publique et des vicissitudes par lesquelles ont passé nos institutions charitables et hospitalières pendant la grande crise de 1791 à 1795. M. F. Dreyfus a exposé successivement, dans les trois premiers chapitres, l'oeuvre de la Législative et celle de la Convention, puis en a montré, dans un quatrième chapitre, les résultats pratiques au point de vue de l'assistance publique en général. Les trois derniers chapitres, qui sont particulièrement neufs et remarquables, sont consacrés à l'Assistance publique à Paris, qui a eu, dès lors, et qui a conservé depuis, une organisation spéciale. (...) M. Dreyfus a mis en lumière, avec une grande vigueur et une abondance convaincante de preuves, d'un côté, la noblesse des idées et des sentiments qui ont inspiré les Assemblées révolutionnaires en matière d'assistance publique ; de l'autre, la ruine de toutes nos institutions charitables et hospitalières de l'année 1791 à l'année 1795. Ce résultat désastreux a été dû en partie à l'anarchie qui a accompagné la crise révolutionnaire et aux nécessités de la guerre étrangère ; mais il a été dû aussi à l'exagération des idées étatistes et centralistes en matière d'assistance publique." (Gabriel Monod, Revue Historique, 1906)
P., Pouleur, 1843-1845, 2 vol. in-4°, viii-1250-94 et (4)-888-156 pp, texte sur 3 colonnes, tables analytiques des matières, reliures demi-veau glacé havane, dos lisses avec titres dorés et filets dorés et à froid (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, exemplaire bien relié et très frais, envoi a.s. dans chaque volume. Rare, tout particulièrement en très bon état
Monumental recueil législatif qui couvre 55 ans de lois, décrets et ordonnances du Conseil d'Etat, abondamment commentés par Antoine-Auguste Carette (1803-1885), docteur en droit et avocat aux conseils du Roi et à la Cour de Cassation.
P., Société des Bibliophiles / New York, Merrill and Baker, s.d. (1903), 4 vol. in-8°, xxxi-330, xii-335, xi-332 et x-329 pp, un portrait-frontispice en couleurs et 19 portraits hors texte sous serpentes, reliures percale bleue de l'éditeur, titres dorés au dos, têtes dorées, bon état Tiré à 503 ex. numérotés sur vergé (Versailles Edition). Texte en anglais
Complet en 4 volumes. Traduit du français par H. T. Riley. De cette "Versailles Edition" limitée et numérotée, seuls 503 exemplaires en anglais ont été imprimés (n° 349, les 4 volumes sont numérotés). Compilée par Léon Vallée, la collection “Courtiers and Favourites of Royalty” comprend vingt volumes de « Mémoires de la Cour de France avec illustrations et fac-similés de documents provenant des Archives nationales françaises ». — Mémoires apocryphes de Madame du Barry "avec les détails de toute sa carrière comme favorite de Louis XV" écrits par Etienne Lamothe-Langon. L'édition originale date de 1829. Jeanne Bécu, ou Jeanne du Barry, fut la dernière favorite du roi Louis XV, entre 1768 et 1774. Née le 19 août 1743, elle est morte guillotinée à Paris le 8 décembre 1793. Dans son article sur l'ouvrage dans la Gazette de France (13 avril 1829), le critique royaliste Charles Colnet reproche avec virulence à l’auteur d’« évoquer les morts pour les forcer à calomnier les vivants » – pour autant, il ne cache pas son plaisir à la lecture d’un ouvrage qui s’arrête sur les années de « turpitudes » d’un grand personnage de cour.
Calmann-Lévy, 1890, in-12, v-324 pp, préface de Charles de Mazade, notes, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron doré et date en queue, pièce de titre chagrin noir, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), reliure lég. salie, dos uniformément passé, bon état
Le Prince de Ligne (pp 1-137), mais aussi Beaumarchais, André Chénier, Joseph Chénier, Lebrun-Pindare, La Harpe, Mercier, Chamfort, l'abbé Sieyès.
P., Enfance heureuse, 1987, gr. in-8°, 229 pp, 16 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Citoyenne, Citoyen lecteur, Salut ! Voilà des années et des années que tu me demandes : Raconte-moi l'histoire de la Révolution, oui, avec un grand R, comme dans la bouche de beaucoup de Français. L'historien, lui, dit "La Révolution française" ; c'est sa façon de faire remarquer, au passage, qu'il y en a eu d'autres. C'est vrai. Mais celle de 1789, c'est la "nôtre", la "grande" et depuis deux siècles, elle commande un peu notre histoire...
Châteaugiron, Yves Salmon, 1982, gr. in-8°, 245 pp, 10 cartes, 11 planches hors texte, 16 fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
César Bourayne, puis baron de Bourayne (1768-1817), officier de marine français, célèbre pour ses combats contre les navires anglais dans l'océan Indien et en mer de Chine, a été nommé major général en 1814, après avoir été fait baron en 1811. Il a sous ses ordres le lieutenant de vaisseau Joseph Duburquois, son futur gendre. Ils rentreront en France tous les deux en fin 1809. Mais au large de Belle-Ile en février 1810, la Confiance est attaquée par un vaisseau anglais de 74 canons, le HMS Valiant. César Bourayne et Joseph Duburquois sont capturés et emmenés en Angleterre, sur les sinistres « pontons » de Portsmouth, véritables prisons flottantes, puis dans la région de Birmingham...
P., Imprimerie de la Cour d'Appel, 1928, gr. in-8°, 30 pp, une planche hors texte, broché, bon état (Extrait de la revue La Révolution française, n° 37/1928)
Félix Alcan, 1931, gr. in-8°, xix-52 pp, 18 pl. de gravures et une carte hors texte, 2 tableaux généalogiques repliés (la Maison de Clermont-Tonnerre au XVIIIe siècle et la famille de Rosières-Sorans), biblio, index, broché, couv. lég. défraîchie, sinon bon état
"M. Du Bus consacre à Stanislas de Clermont-Tonnerre une importante étude de plus de 500 pages. Clermont-Tonnerre n'est pas une personnalité de premier plan, mais il caractérise un milieu : il appartient à cette noblesse franc-maçonne, éprise des idées de Montesquieu et rêvant d'établir en France une monarchie « à l'anglaise ». Très tôt rallié au Tiers, ce groupe attend beaucoup de la Révolution, mais bien vite celle-ci le dépasse ; effrayés des progrès d'un mouvement qu'ils ne comprennent plus, après septembre ces libéraux philosophes deviennent conservateurs et, bien qu'ils se défendent d'être réactionnaires, le peuple les considère comme tels. Défenseurs de la royauté, leur impopularité croit avec la sienne et pour elle comme pour eux le 10 août sonnera le glas. (...) M. D. B. a retracé beaucoup plus qu'une simple biographie de son héros, il a émaillé son récit de vues personnelles parfois fort intéressantes. (...) L'œuvre est intéressante, la présentation en est parfaite et les planches qui l'illustrent feront la joie de plus d'un connaisseur." (A. Hennebert, Revue belge de philologie et d'histoire, 1932)
Laval, H. Godbert, 1855, in-8°, (4)-529-10 pp, reliure modeste demi-toile verte à coins, dos lisse muet et uniformément passé, qqs rousseurs et traces d'humidité ancienne, sinon bon état. Rare (Lemière, 171)
Une des toutes premières éditions d'un des grands classiques de l'histoire de la chouannerie. Son auteur a réuni de nombreux documents afin de rectifier les « vérités » affirmées par les historiens républicains. — "Il ne s'agit nullement de souvenirs ou de mémoires, mais Duchemin Des Cépeaux a réuni des documents et témoignages constituant une histoire de la Chouannerie." (Fierro, 463)
Plon, 1900, in-8°, ii-442 pp, un portrait héliogravé en frontispice et un fac-similé d'autographe en 2 planches hors texte, index, broché, couv. lég. salie, bon état. Peu courant
"Née en 1750, fille du petit-fils du Régent, Louis-Philippe, duc de Chartres, et de Henriette de Bourbon-Conti, Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans fut mariée à vingt ans au duc de Bourbon, qui n'en avait que quatorze, et le duc d'Enghien vint au monde en 1772. Jusqu'en 1789, elle mena, à la Cour ou à Chantilly, la vie qui convenait à son rang. Le merveilleux était alors en vogue, avec Pasqualis, Mesmer, Saint-Martin ; la princesse se prit, pour leurs théories, d'un vif engouement, qui, changeant de nature à la suite de chagrins intimes, se transforma en une sorte de mysticisme religieux où elle était plongée lorsque survint la Révolution. Emprisonnée au fort Saint-Jean, à Marseille, en 1793, elle fut expulsée de France après le 18 fructidor, et se réfugia en Espagne. Elle était détachée du monde, et ses malheurs l'affectèrent peu ; au moment même où les révolutionnaires la persécutaient, elle les jugeait avec une indulgence qui contriste son biographe ; elle apprit avec indifférence la mort de son fils, et Napoléon, qui refusa de la laisser revenir en France, fut, de sa part, l'objet d'une vive admiration. En 1814, elle rentra à Paris, et y mourut le 10 janvier 1822." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1900)
dans le Correspondant, 1913, gr. in-8°, 25 pp, broché, état correct. On trouve dans le même numéro des études sur Comment a disparu l'influence de la France en Egypte (Biard d'Aunet), A l'Armée de Metz : encore Bazaine et Ladmirault (Mis de La-Tour-du-Pin Chambly), La Conférence Molé-Tocqueville : les débuts de nos hommes politiques (Cte de Larègle), Le gachis mexicain : le protectorat des Etats-Unis, etc.
Périgueux, Pierre Fanlac, 1963, pt in-8°, 124 pp, 7 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, bon état. Edition originale, un des 500 ex. numérotés sur vélin bibliophile
Les salons de Madame Lavoisier. – Madame Helvétius. – Julie Talma. – Delphine de Custine pendant la Terreur.
Calmann-Lévy, s.d. (1887-1888), 2 vol. in-12, 316 et 300 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-percaline vermillon à la bradel, dos lisse avec pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), bon état (Oeuvres complètes d'Alexandre Dumas)
“Le Chevalier de Maison-Rouge” (1845) se consacre aux derniers mois de Marie-Antoinette. Dans l'ombre, un homme plein de passion tente de sauver celle qui fut la reine, en s'appuyant sur le dévouement d'une femme pure, Geneviève Dixmer ; un amour impossible se tisse entre cette femme et Maurice Lindey, l'un des républicains héroïques qui ont pour charge de garder la prisonnière. Sur l'abîme creusé par la Révolution, il s'agit, pour Dumas romancier de toute l'Histoire de France, de jeter un pont vers ce temps disparu, la fin de la monarchie, ou des monarques. La Marie-Antoinette qu'il recrée dans ce roman, il la considère ainsi : "Reine, c'est une grande coupable ; femme, c'est une âme digne et grande." Une grande et double figure, sur fond d'intrigues amoureuses et de réforme totalitaire. Personne n'a su, mieux que Dumas, peindre la passion dans l'Histoire.
PUF, 1964, gr. in-8°, 649 pp, sources et biblio, broché, bon état
L’ouvrage de Guy Dumas est divisé en une introduction et trois parties. L’introduction étudie les jugements portés sur la fin de la république de Venise. La première partie décrit cette république à la fin de l’ancien régime, la deuxième partie est consacrée à Venise sous le régime démocratique, la troisième aux « reflets » de la chute de la République dans la littérature vénitienne postérieure à 1798.
Perrin, 1909, in-8°, xi-332 pp, une planche en frontispice et 4 planches hors texte, dont 3 de fac-similés d'autographes, broché, bon état
"Ce ne sont pas deux bien illustres personnages auxquels M. Dunoyer a consacré tout un volume. L'un, Joachim Vilate, dit Sempronius Gracchus, ex-prêtre et professeur dans la Creuse, petit-maître défroqué, fut le compagnon de débauche de Barère et de Hérault de Séchelles à Clichy, l'espion du Comité de Salut public et périt sur l'échafaud avec Fouquier-Tinville, le 19 mai 1795, à vingt-six ans. L'autre, François Trinchard, de Bordeaux, capucin, puis soldat et menuisier, se qualifiait lui-même « d'homme de la nature » et fut un des plus fidèles soutiens de l'affreux tribunal. Il échappa pourtant au dernier supplice parce qu'il n'avait pas eu de « mauvaises intentions » en votant la mort de tant de malheureux innocents. Aussi put-il, après être sorti de prison en octobre 1795, reparaître l'année d'après comme agent de la police secrète du Directoire." (Revue Historique, 1910)
Perrin, 1913, in-8°, 470 pp, un portrait en frontispice et 7 pl. de fac-similés hors texte, pièces justificatives, broché, bon état
"M. Dunoyer, qui avait déjà publié un volume sur deux jurés du Tribunal révolutionnaire, Vilate et Trinchard, vient d'en consacrer un autre à l'accusateur public lui-même, Fouquier-Tinville, cet “ancien procureur... solidement ferré sur la procédure”, cet “ancien homme de loi dont le cerveau a été déformé et la raison déviée par l'abus de la chicane” et qui a été pendant seize mois investi d'un pouvoir terrible, à qui a été confié “la machine à juger les autres”..." (P.-R. Mautouchet, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1913) — "Ce qui rebute dans l'accusateur public de la Terreur, ce qui éloigne de lui la sympathie, ce n'est pas tant l'affreuse mission qu'il a acceptée que l'âme de parfait fonctionnaire avec laquelle il l'a remplie. Ce procureur besogneux, chargé de famille, au passé trouble, n'a qu'une passion : conserver sa place, contenter ses maîtres, n'importe lesquels. On lui pardonnerait, ses oublis, ses partis pris, ses crimes, s'il avait été mû par quelque sainte colère, par quelque ivresse civique, s'il rachetait sa répugnante besogne par du dévouement sinon à l'idée, du moins à la cause, au parti. Or, l'horizon de Fouquier ne dépasse pas le prétoire, il met son honneur à n'être qu'un instrument. Et c'est cet instrument sinon sans entrailles, du moins sans idéal qui est chargé de requérir au nom de la République une et indivisible ! Jamais Fouquier n'a senti la grandeur tragique de son rôle. La flamme, la conviction manquent à ses réquisitoires comme le rayon à sa vie. Ce prêtre sans enthousiasme, uniquement à ses rites, a déshonoré la messe rouge. M. Alphonse Dunoyer a retracé, sinon son histoire intime qui n'est guère connue, du moins son histoire officielle, d'après les papiers administratifs. Il la fait sans haine, dans un état d'esprit très serein." (Albert Mathiez, Annales révolutionnaires, 1913)
Pontoise, 2001, gr. in-8°, 330 pp, 18 gravures et photos, 3 cartes, tableaux, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Mémoires de la Société Historique de Pontoise, tome LXXXIV)
En plus de l'étude de Jacques Dupâquier et Stéphanie Bochard (139 pp), on trouve aussi dans ce volume des articles illustrés sur la guerre de Cent ans dans le Vexin : La défense de la Normandie des Lancastre entre 1429 et 1431, par Andrew Baume (12 pp) et Gisors et Pontoise entre France et Angleterre (1435-1436), par Philippe Contamine (21 pp) ; Les Passy, par Gabriel de Broglie (25 pp) ; Faits divers d'autrefois chez les fermiers de la plaine de France, par François Boutry (63 pp) ; Une école de hameau : l'école de Rueil, commune de Seraincourt par Paul Rivière (28 pp) ; Le trafic fluvial sur l'Oise à Beaumont en 1781, par Jean Hébert (27 pp).