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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1974, gr. in-8°, 452 pp, 16 pl. de photos hors texte, 7 cartes, broché, bon état (Collection "Ce Jour-là")
Laffont, 1966, gr. in-8°, 488 pp, 48 pl. de photos, cartes et plans hors texte, notes sur les pertes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
Lundi 16 avril 1945, à exactement 4 heures du matin : un formidable fracas d’artillerie signale le début de l’attaque russe contre la capitale du IIIe Reich. Dans quatorze jours, le Führer sera mort ; dans vingt et un, la guerre sera finie. Ce livre est l’histoire de cette dernière bataille : l’assaut et la prise de Berlin. Bien qu’il contienne des récits des combats, ce n’est pas un ouvrage d’histoire militaire. C’est l’histoire de gens comme tout le monde, tant militaires que civils, aux prises avec le désespoir, la déception et le viol de la défaite. La Dernière bataille nous fait revivre ces trois semaines où Berlin, éventrée, fumante, terrorisée et pourtant miraculeusement vivante, est au centre de la vie de millions d’êtres : pour les Alliés, le symbole de leur triomphe ; pour les Allemands, la dernière défense ; pour Hitler, le dernier refuge. Et pour les plus lucides, la préfiguration d’un avenir difficile. La Dernière bataille est finalement un extraordinaire suspense, un document bouleversant sur ces heures terribles où l’Allemagne vivait son « Crépuscule des Dieux ».
Laffont, 1963, gr. in-8°, 275 pp, 36 pl. de photos et cartes hors texte, annexes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
Le 6 Juin 1944 eut lieu la plus formidable opération militaire de tous les temps. À partir des plages de Normandie, l'opération "Overlord" – le plan de libération de la France par les Alliés – assenait à l'Allemagne nazie un coup dont elle ne se relèverait pas. Avec une remarquable minutie, Cornelius Ryan fait le récit haletant du débarquement et de sa préparation. De l'état-major de Rommel au QG de la 7e armée, d'Omaha-Beach à Sainte-Mère-Église, l'auteur nous emporte avec passion dans le tourbillon des événements. Publié en 1959, traduit en 1960, le livre de Cornelius Ryan connut un succès immédiat, amplifié par le célèbre film de Darryl Zanuck en 1962. — "Récit minutieux, bien documenté, fort habilement conduit et heureusement traduit, du débarquement en Normandie, de sa préparation et des circonstances parfois accidentelles qui ont contribué à son succès." (Revue française de science politique, 1961)
Lausanne, Editions Rencontre, s.d. (v. 1970), coll. La Guerre 1939-1945, pt in-8°, 326 pp, 44 pl. de photos hors texte, 5 cartes, reliure skivertex éditeur, 1er plat et dos illustrés de motifs dorés, bon état
Bonne édition club reprenant des titres parus chez Laffont augmentés d'une chronologie et de photos. "Récit minutieux, bien documenté, fort habilement conduit et heureusement traduit, du débarquement en Normandie, de sa préparation et des circonstances parfois accidentelles qui ont contribué à son succès." (Revue française de science politique, 1961)
Flammarion, 1943, in-12, 245 pp, préface de M. l'abbé Bergey, broché, bon état. Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur papier vélin des Vosges (seul grand papier)
Né à Bordeaux en 1913, grand reporter à La Liberté du Sud-Ouest et à Ouest-Eclair, mobilisé en 1939, Albert Rèche part avec le 57e RI et termine la guerre comme lieutenant au 9e régiment des tirailleurs marocains. Pour Flammarion, il écrira en 1943 ces récits de guerre sur la défaite de 1940 dont la réimpression fut interdite par les Allemands. Il n'hésite pas à critiquer le commandement militaire des opérations : la ligne de combat étant gardée par un peu plus d'un million de vrais combattants et un peu moins de 25.000 officiers - sur 130.000 ; et soulignant que les soldats ont payé cher l'erreur des chefs civils et militaires qui en étaient restés aux formules de 1918 sur la guerre défensive à pied, pendant que les Allemands préparaient la guerre offensive à moteur. En 1944, il sera officier de presse de la brigade Carnot, avant de rejoindre, après les combats du Médoc, son ami Louis Gabriel Robinet au Figaro dont il deviendra l'un des envoyés spéciaux permanents jusqu'à sa retraite en 1978.
P., Grange Batelière, 1972, in-8°, 286 pp, 32 pl. de photos hors texte, reliure skivertex carmin éditeur, dos lisse orné de caissons dorés, titres et encadrement dorés au 1er plat, bon état
Né à Vannes (Morbihan) le 6 août 1904, Gilbert Renault, directeur d'un organisme de financement des films français en 1937, a vu sa vie transformée par la guerre où il est devenu Rémy, celui dont sir Dansey, l'un des chefs de l'Intelligence Service britannique, devait dire qu'il était « le plus extraordinaire agent secret » qu'il eût jamais rencontré. « Plein d'allant et de dynamisme, [... avec] une sensibilité aux nuances parfois mystiques, [... avec une parole] nette, précise, mesurée », tel apparut Rémy à son chef, le colonel Passy, fondateur des services secrets de la France libre, qui écrivit : il fut le « pilier essentiel de tout ce que je pus créer ». Rallié au général de Gaulle, le 28 juin 1940, Gilbert Renault effectua son premier retour en France, via le Portugal et l'Espagne, en novembre 1940. Chargé de surveiller les mouvements allemands sur la côte atlantique, il organisa des liaisons solides avec l'aide d'un de ses amis, consul de France à Madrid. « Un par un, pierre vivante par pierre vivante », il sut recruter des agents de grande qualité qui fournirent les plans des bases sous-marines allemandes, un échantillon de nouveau métal, des modèles de papiers d'identité, les éléments qui permirent le raid de Bruneval et la destruction de radars allemands dès février 1942. Sous les pseudonymes de Jean-Luc, de Raymond puis, à partir de septembre 1941, de Rémy, Gilbert Renault fit de son réseau — la Confrérie Notre-Dame (C.N.-D.) — une « firme à succursales multiples » dont la maison mère était la France libre, Carlton Gardens, Londres...
France-Empire, 1974, pt in-8°, 325 pp, une photo hors texte du capitaine Michel, 6 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
"Parachuté une première fois en France, le capitaine Michael Trotobas, de l'armée britannique, est fait prisonnier. Réussissant à s'évader, il regagne l'Angleterre via Gibraltar et se porte aussitôt volontaire pour une nouvelle mission, accomplie dans le cadre du sabotage de la machine de guerre ennemie. Il est pratiquement dénué de tous moyens quand il arrive à Lille, au cours de la dernière semaine du mois de novembre 1942, mais la chance lui sourit sous la forme de bonnes volontés qui se manifestent à lui de toute parts. En peu de temps, il a jeté les bases de son réseau, qui prendra le nom de Sylvestre-Farmer, car ce guerrier a l'âme bucolique et rêve de créer, après la guerre, une exploitation agricole... En attendant, il passe immédiatement à l'action, soutenu par le concours enthousiaste d'hommes et de femmes des départements du Nord et du Pas-de-Calais, les "Ch'timis" comme ils aiment à s'appeler. Coup sur coup, des dépôts de locomotives sautent, des trains de munitions et de carburant explosent, des usines que l'ennemi utilise à son service sont neutralisées. La tête du "Capitaine Michel" est mise à prix par la Geheime Feld Polizei, mais il demeure insaisissable jusqu'à ce que, le 27 novembre 1943, il soit abattu par une rafale de mitraillette. Loin de s'incliner, ses camarades français redoublent d'audace et font payer cher à l'adversaire la mort de leur chef."
Plon, 1980, gr. in-8°, 244 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Macht geht vor Recht , « la force prime le droit » : Le propos n’a pas été tenu par Bismarck, comme il lui fut dit, mais il exprime parfaitement la ligne de conduite de celui qu’on appela « le chancelier de fer », et Hitler le fit sien. Cette brutale affirmation, qui se fonde sur la force des armes, est fausse non seulement dans le principe qu’elle énonce mais aussi dans la réalité des faits. D’innombrables exemples l’ont prouvé alors que le IIIe Reich national-socialiste se trouvait au faîte de sa puissance, et le phénomène qu’on a dénommé « la Résistance » en donna la démonstration dans tous les territoires qu’il soumettait à son joug. Pour l’illustrer, Rémy a choisi, dans « Combattre jusqu’au bout », quelques faits exemplaires dont il garantit la parfaite authenticité et qui revêtent les plus divers aspects. Tenant en échec la force qui leur était opposée, des hommes et des femmes firent preuve, chacun et chacune à sa manière, d’une invincible irréductibilité à transiger avec le vainqueur du jour, donnant ainsi un magnifique exemple, qui reste toujours valable, de ce que peut faire la foi dans les valeurs essentielles sans lesquelles la vie ne vaut pas d’être vécue." (4e de couverture)
Monte-Carlo, Raoul Solar, 1947, gr. in-8°, 193 pp, nombreuses photos sur 39 planches hors texte, répertoire des noms et des pseudonymes, broché, bon état. Edition originale sur papier courant
Troisième livre de Souvenirs du colonel Rémy, après “Mémoires d'un agent secret de la France libre” et “Le livre du courage et de la peur”. Celui-ci concerne la période novembre 1943 - août 1944.
[Monte-Carlo], Raoul Solar, 1947, in-12, 126 pp, broché, avec en couverture une amusante et peu courante photo d'un jeune de Gaulle à la fine moustache fumant fièrement une cigarette le menton en avant, bon état
Le colonel Rémy, légendaire agent de renseignement de la France libre, et homme de droite convaincu, brosse ici un portrait original du général de Gaulle, aux tout débuts de l’aventure du RPF, en 1947... C'est un témoignage de sa relation avec le général de Gaulle, une sorte d'hommage remplie d'une respectueuse admiration. Le long poème de Jean Choux (1887-1946), « L'homme qui a dit : non ! », écrit pendant l'Occupation à la gloire de De Gaulle et reproduit pages 97 à 126, est une manière de réponse à l'ode (« Paroles au Maréchal ») que Paul Claudel adressait à Pétain en 1941. — "... J'aperçois le manuscrit du livre que l'ancien agent secret vient d'écrire, De Gaulle, cet inconnu, et qu'il a adressé à La Boisserie. Mon père voit mon regard et fait la moue : « Dans l'ensemble, ce n'est pas mal, mais il a une interprétation erronée qui me déplaît foncièrement et que je lui ait demandé de corriger. » Il semble assez contrarié. J'apprendrais plus tard, ce qui fera ensuite couler beaucoup d'encre, que Rémy lui faisait faussement déclarer que la France avait eu deux cordes à son arc pendant la guerre, celle de De Gaulle et celle de Pétain..." (Philippe de Gaulle et Michel Tauriac, De Gaulle, mon père, t. 1)
France-Empire, 1971, pt in-8°, 415 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
L'ancien résistant Gilbert Renaud, dit Colonel Rémy, sera "répudié" par de Gaulle pour son article de 1950 : “La Justice et l'Opprobre”, où il affirme sa fidélité au Grand Charles et rend hommage à l'action du Maréchal Pétain. — "18 juin 1940 : un Français âgé de 36 ans, laissant derrière lui sa femme et ses quatre jeunes enfants, s'embarque à bord d'un chalutier dans le port de Lorient où l'ennemi est attendu d'un moment à l'autre. Le surlendemain, au Verdon, il entend parler de l'appel lancé de Londres le 18 par le général de Gaulle. Quarante-huit heures plus tard il est à Falmouth. Dès son arrivée à Londres, il s'engage aux Forces Françaises Libres qui n'ont pas encore reçu leur nom. Le 10 août, il part en mission secrète, rejoignant la France occupée en passant par le Portugal et l'Espagne. Le réseau de renseignement qu'il fondera sous le nom de Confrérie Notre-Dame portera de rudes coups à l'envahisseur. Celui qui est devenu “Rémy” échappera jusqu'au bout aux recherches de l'Abwehr et de la Gestapo grâce à l'admirable dévouement de ses camarades. C'est sous l'uniforme que Rémy reviendra à Paris le 25 août 1944. Continuant à servir sous les ordres du général de Gaulle, il sera appelé par celui-ci à compter au nombre des constituants du “Rassemblement du Peuple Français” dont il deviendra un des militants les plus actifs. Le 11 avril 1950, obéissant à ce qui lui paraît être un devoir de conscience, il publie dans l'hebdomadaire "Carrefour", sous le titre de “la Justice et l'Opprobre”, un article par lequel, sans rien renier de sa fidélité à l'homme qui est son chef depuis dix ans, il rend hommage à l'action du maréchal Pétain et de ceux qui suivirent de bonne foi le Vainqueur de Verdun. Le retentissement de cet article incite le général de Gaulle à publier un communiqué qui provoque le départ de Rémy de ce “R.P.F.” auquel il s'était donné tout entier. C'est la passionnante histoire de ces dix années, riches en péripéties de toute sorte, qu'il raconte dans “Dix ans avec de Gaulle”."
Perrin, 1970, in-8°, 338 pp, 24 photos sur 16 pl. hors texte, 10 cartes, un fac-similé, reliure skivertex havane de l'éditeur, titres en blanc au 1er plat et au dos, bon état (« La Ligne de démarcation »)
Agé de trente-six ans, Gilbert Renault s’embarque le 18 juin 1940 à bord d’un chalutier qui, échappant de justesse à l’emprise de la Wehrmacht, le transporte de Lorient au Verdon, d’où un cargo suédois le conduit en Angleterre. Volontaire pour une mission secrète en France occupée, il quitte la Grande-Bretagne dès le 10 août, avec mission de surveiller les mouvements de l’ennemi tout le long de la côte atlantique. Le réseau qu’il crée sous le nom de Confrérie Notre-Dame couvre, dix-huit mois plus tard, l’ensemble de la France occupée et la Belgique. Sans cesse pourchassé par l’Abwehr et la Gestapo, celui qui est devenu « Rémy » devra à l’héroïsme de ses camarades qui, sous la torture, dans les camps de déportation ou au poteau d’exécution, refuseront de le livrer, de n’être jamais pris. Et c’est sous l’uniforme qu’après le débarquement il reviendra participer à la libération de sa Bretagne natale. De lui, le général de Gaulle a écrit : « Notre Rémy fut des premiers, parce qu’il est des meilleurs. Et c’est pourquoi, après tout ce qu’il a fait – qui est si grand ! – il sait qu’il reste tant à faire. » Il restait entre autres choses, à écrire l’histoire de ceux qui souffrirent et moururent au service de la France.
Monaco, Editions du Rocher, 1950, in-12, 83 pp, un document en fac-similé hors texte, broché, bon état
"Il existe une franc-maçonnerie résistante qui digère lentement les honneurs et les profits."
Perrin, 1964, in-8°, 373 pp, 16 pl. de photos hors texte, 7 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, ex. du SP
"Une dizaine d'histoires vraies, cocasses ou tragiques vécues pendant l'occupation par les personnages et « passeurs » les plus divers et dont le trait commun est le simple courage. Voilà une anthologie de ces faits et de ces héros involontaires auxquels nous devons de ne pas désespérer de l'homme. L'auteur, fort connu par son action dans la « France libre », a eu la patience et le talent, armé d'un magnétophone, de retrouver et de faire parler tous ces témoins et acteurs de notre histoire des années sombres. Documents à verser à la chronique de la guerre 44-45, mais aussi utile, captivante et émouvante initiation de la jeunesse aux événements auxquels ont participé les pères. Un bon travail, une bonne œuvre." (La Revue administrative, 1966) — Agé de trente-six ans, Gilbert Renault s’embarque le 18 juin 1940 à bord d’un chalutier qui, échappant de justesse à l’emprise de la Wehrmacht, le transporte de Lorient au Verdon, d’où un cargo suédois le conduit en Angleterre. Volontaire pour une mission secrète en France occupée, il quitte la Grande-Bretagne dès le 10 août, avec mission de surveiller les mouvements de l’ennemi tout le long de la côte atlantique. Le réseau qu’il crée sous le nom de Confrérie Notre-Dame couvre, dix-huit mois plus tard, l’ensemble de la France occupée et la Belgique. Sans cesse pourchassé par l’Abwehr et la Gestapo, celui qui est devenu « Rémy » devra à l’héroïsme de ses camarades qui, sous la torture, dans les camps de déportation ou au poteau d’exécution, refuseront de le livrer, de n’être jamais pris. Et c’est sous l’uniforme qu’après le débarquement il reviendra participer à la libération de sa Bretagne natale. De lui, le général de Gaulle a écrit : « Notre Rémy fut des premiers, parce qu’il est des meilleurs. Et c’est pourquoi, après tout ce qu’il a fait – qui est si grand ! – il sait qu’il reste tant à faire. » Il restait entre autres choses, à écrire l’histoire de ceux qui souffrirent et moururent au service de la France.
Perrin, 1964, in-8°, 373 pp, 16 pl. de photos hors texte, 12 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Une dizaine d'histoires vraies, cocasses ou tragiques vécues pendant l'occupation par les personnages et « passeurs » les plus divers et dont le trait commun est le simple courage. Voilà une anthologie de ces faits et de ces héros involontaires auxquels nous devons de ne pas désespérer de l'homme. L'auteur, fort connu par son action dans la « France libre », a eu la patience et le talent, armé d'un magnétophone, de retrouver et de faire parler tous ces témoins et acteurs de notre histoire des années sombres. Documents à verser à la chronique de la guerre 44-45, mais aussi utile, captivante et émouvante initiation de la jeunesse aux événements auxquels ont participé les pères. Un bon travail, une bonne œuvre." (La Revue administrative, 1966) — Agé de trente-six ans, Gilbert Renault s’embarque le 18 juin 1940 à bord d’un chalutier qui, échappant de justesse à l’emprise de la Wehrmacht, le transporte de Lorient au Verdon, d’où un cargo suédois le conduit en Angleterre. Volontaire pour une mission secrète en France occupée, il quitte la Grande-Bretagne dès le 10 août, avec mission de surveiller les mouvements de l’ennemi tout le long de la côte atlantique. Le réseau qu’il crée sous le nom de Confrérie Notre-Dame couvre, dix-huit mois plus tard, l’ensemble de la France occupée et la Belgique. Sans cesse pourchassé par l’Abwehr et la Gestapo, celui qui est devenu « Rémy » devra à l’héroïsme de ses camarades qui, sous la torture, dans les camps de déportation ou au poteau d’exécution, refuseront de le livrer, de n’être jamais pris. Et c’est sous l’uniforme qu’après le débarquement il reviendra participer à la libération de sa Bretagne natale. De lui, le général de Gaulle a écrit : « Notre Rémy fut des premiers, parce qu’il est des meilleurs. Et c’est pourquoi, après tout ce qu’il a fait – qui est si grand ! – il sait qu’il reste tant à faire. » Il restait entre autres choses, à écrire l’histoire de ceux qui souffrirent et moururent au service de la France.
Perrin, 1964-1967, 10 vol. in-8°, 350 pp, environ chacun, 16 à 24 pl. de photos hors texte dans chaque volume (180 pl. au total), nombreuses cartes, qqs fac-similés, cart. éditeur, gardes illustrées, jaquettes illustrées, bon état, envoi a.s. du colonel Rémy sur les tomes 1 à 5
Les 10 premiers volumes (sur 22). — Œuvre monumentale du Colonel Rémy, ces livre relatent des récits de franchissement de la ligne de démarcation, par laquelle les Allemands coupèrent la France en deux, la zone occupée au nord et la zone libre au sud, de juin 1940 à novembre 1942, ainsi que différentes actions de la Résistance française au cours de la deuxième guerre. Hommages aux innombrables Français qui servirent la France au péril de leur vie, ces récits illustrent avec émotion l'héroïsme dont ils firent preuve au quotidien. Des noms connus (Pierre Brossolette, Edmond Jouhaud, dans le chapitre consacré au rendez-vous d'Ouessant) y côtoient l'humble passeur de Salins-les-Bains, dans le Jura. Chaque volume est indépendant des autres et complet en soi. — "De nombreuses histoires vraies, cocasses ou tragiques vécues pendant l'occupation par les personnages et « passeurs » les plus divers et dont le trait commun est le simple courage. Voilà une anthologie de ces faits et de ces héros involontaires auxquels nous devons de ne pas désespérer de l'homme. L'auteur, fort connu par son action dans la « France libre », a eu la patience et le talent, armé d'un magnétophone, de retrouver et de faire parler tous ces témoins et acteurs de notre histoire des années sombres. Documents à verser à la chronique de la guerre 44-45, mais aussi utile, captivante et émouvante initiation de la jeunesse aux événements auxquels ont participé les pères. Un bon travail, une bonne œuvre." (La Revue administrative, 1966)
Plon, 1979, gr. in-8°, 420 pp, broché, couv. illustrée, pt tache sur la tranche, bon état
Bruxelles, J.-M. Collet, 1981, in-4°, 80 pp, tnon paginé, 108 photos et documents provenant des collections personnelles du colonel Rémy, cart. illustré de l'éditeur, bon état
P., Aux Trois Couleurs et Raoul Solar, 1946, 2 vol. gr. in-8°, 221 et 203 pp, préface de Joseph Kessel, 55 pl. de photos et documents hors texte, répertoire des noms et pseudonymes, broché, couv. illustrées d'une vignette, bon état. Edition originale sur papier courant
Deuxième livre de Souvenirs du colonel Rémy, après “Mémoires d'un agent secret de la France libre” parus la même année.
P., Aux Trois Couleurs, 1945, gr. in-8°, 552 pp, un portrait photographique de l'auteur et 10 pl. de photos hors texte, fac-similé d'une lettre du général de Gaulle, une carte, index des noms et des pseudonymes, broché, couv. lég. abîmée avec pt mques, papier lég. jauni, état correct. Edition originale sur papier courant (achevé d'imprimer septembre 1945)
"Célèbres mémoires de Rémy qui donnent sur la clandestinité en France un témoignage de premier ordre." (Revue française de science politique) — "Empreint d’un ton romanesque particulièrement affirmé, ce premier volume des Mémoires d’un agent secret de la France libre dresse avant tout le portrait d’un homme en proie à mille tourments et n'hésitant pas à dévoiler ses faiblesses, ce qui confère à ce récit une tonalité toute particulière. Le 18 juin 1940, Gilbert Renault (alias « colonel Rémy ») rallie l’Angleterre et rencontre le Général de Gaulle, dont il gagne immédiatement la confiance. A sa demande, il accepte de mettre en place un réseau de renseignement français œuvrant pour le BCRA. Après avoir traversé la France de ville en ville, Gilbert Renault parvient au prix d’immenses efforts à gagner la confiance d’hommes et de femmes aux origines diverses, nouant de solides liens d’amitié. Il évoque également son quotidien de résistant avec ses problèmes matériels et ses difficultés d’ordre personnel. Père de famille nombreuse, « Rémy » souffre terriblement de l’absence de ses proches qu’il sait menacés, alors même que son plus jeune fils est emporté par la maladie. A mesure que se développe le réseau – apportant aux alliés de précieux renseignements militaires – surviennent les premières arrestations qui attisent les angoisses de ce chef aux grandes responsabilités. La foi constitue son principal soutien lui qui, catholique pratiquant, décide le 24 décembre 1941 de baptiser son réseau Confrérie Notre Dame (CND) afin de le placer sous la protection de la vierge Marie. Très conservateur, Gilbert Renault s’emploie pourtant de façon surprenante à tisser des liens avec les responsables du mouvement Libération Nord et ceux du Front National, d’obédience communiste. En juin 1942, conscient d’être en grand danger, lui et sa famille parviennent à se réfugier en Angleterre." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Commission militaire nationale du C.N.R., 15 mars 1945, in-4°, 48 pp, nombreux dessins, photos et documents, couv. illustrée. Rare publication à la gloire de la résistance contenant des textes de Paul Eluard, Claude Morgan, Claude Roy, André Frédérique, Aragon, Guillevic, Loys Masson, Jacques Yonnet, Jean Tardieu, Tristan Tzara, Edith Thomas, Pierre Seghers, M. Kriegel Valrimont, etc. E.O. Peu courant
La Table Ronde, 1967, gr. in-8°, 216 pp, traduit de l'allemand, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. L'Histoire contemporaine revue et corrigée)
"Rien de ce qui concerne une personnalité aussi déterminante que le fut le Führer ne peut laisser l'historien indifférent. Aussi un titre tel que “Hitler. L'autodestruction d'une personnalité” ne peut-il manquer son effet de séduction sur le lecteur non prévenu. Il suffit de quelques pages pour comprendre que l'auteur, un médecin ayant occupé de hautes fonctions au ministère de la Santé du Ille Reich, s'efforce de prouver que le dictateur a toujours joui d'une robuste santé en dépit de ses mauvaises conditions d'existence et de travail, jusqu'au jour fatal où il la confie à un charlatan. C'est le Dr Morell qui aurait provoqué l'effondrement physique, moral et intellectuel du maître de l'Allemagne. (...) La « maladie de Parkinson » si souvent diagnostiquée chez Hitler n'aurait été qu'un empoisonnement systématique pratiqué par le Dr Morell. Cet affairiste aurait provoqué des malaises auxquels il aurait mis provisoirement fin par l'administration de médicaments toxiques en quantités croissantes. Röhrs ne croit pas au crime politique, mais il laisse planer un doute en prétendant que Morell aurait demandé à être remis entre les mains des autorités soviétiques (p. 26). Le lecteur peu informé finit par croire que l'effondrement du IIIe Reich et de son maître n'est pas dû à la grande coalition des peuples mais à la « pervitine » injectée dans les veines du grand homme. Il s'agit d'une entreprise de réhabilitation. L'idéalisation est constante. Les crimes sont oubliés ou comparés à ceux d'un Truman faisant jeter la bombe atomique sur le Japon disposé à négocier, d'un Churchill ordonnant la destruction de Dresde sous un tapis de bombes au phosphore, d'un Staline coupable d'innombrables atrocités. Bien entendu, il récuse le tribunal de Nuremberg. D'ailleurs, on admirera ces raisonnements : si Hitler a exercé une action si puissante sur le cours de l'Histoire, c'est qu'il n'a pas été un criminel (p. 90). L'échec de la politique anglaise du Führer s'expliquerait par la tradition britannique qui refuse l'amitié d'un dictateur (p. 116). Dans une même page (p. 137), l'auteur reconnaît à Hitler le mérite d'introduire « des points de vue biologiques dans la politique » et il estime incompatibles affairisme et national-socialisme. Avec un faux lyrisme, le Dr Röhrs veut nous faire croire à l'existence de deux Hitler, le grand homme de naguère et la malheureuse victime des fourberies du Dr Morell « Parfois encore, dans de brefs intervalles, celui d'autrefois réapparaissait et c'était comme un rayon de soleil à travers le brouillard » (p. 199). En conclusion, nous ne pensons pas que les Editions de la Table Ronde aient été bien inspirées en publiant cet ouvrage. Alors pourquoi ce long compte rendu ? Pour ne pas laisser passer sans réagir un nouvel effort de mystification d'autant plus dangereux que l'œuvre est parfois habile et ne contient pas que des contrevérités !" (Pierre Angel, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1972)
Klincksieck, 1996, gr. in-8°, 536 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Dans ce livre documenté et foisonnant, Lucien Sabah nous dévoile ses recherches sur le rôle de la franc-maçonnerie pendant la guerre entre 1940 et 1944. Le Service des Sociétés Secrètes fut la police politique que Vichy déchaîna contre les Francs-Maçons, mais aussi contre les démocrates qui ne sa résignaient pas à accepter la défaite de 1940. Les coups que ce service de basse police, si tant est qu'il y eut une « haute police » sous Vichy, a porté à Ia Résistance furent assez rudes pour que la Gestapo en fit son allié dans la lutte que les Nazis entreprirent pour imposer leur joug en France. L'organisation de ce service, Issu des plus mauvais groupes de la Cagoule ou de l'Action Française, voire de le Maçonnerie elle-même pour quelques individualités, son fonctionnement, ses résultats, sont un exemple de ce qu'une dictature peut faire faire à des militants qui n'ont plus de mesure politique ou humaine. Surtout on note une concertation entre les polices politiques que Vichy créa : Police des Questions Juives, Police anticommuniste, Police des Sociétés Secrètes, dont les cadres sont issus de la Cagoule. Il y a unité de conception, unité d'emploi, il y a ici l'illustration de ce que Vichy entendait faire supporter aux Français. Ce travail qui commence par un rappel de ce que fut le réaction sous la IIIe République, débouche sur la lutte contre la Maçonnerie proprement dite, mais aussi sur la mort des époux Basch, le Synarchie, la lutte de Vichy contre l'Église, ou du moins certains de ses membres, etc. On trouve encore la jurisprudence que Vichy voulut imposer pour exclure de la communauté nationale des Français qui croyaient dans l'avenir de leur pays et comment, finalement, par un amalgame curieux, Vichy rapprocha gaullistes, maçons, chrétiens, démocrates, juifs et communistes. — "L'anti-maçonnisme est une tradition française, qui a traverse tout le XIXe siècle. Des le mois d'août 1940, elle devint une des composantes de l'idéologie de l'Etat français et un des moyens de la prise en mains des Français. C'est cette histoire que M. Sabah a reconstituée en dépouillant les archives du ministère de l'Intérieur, bribes des papiers du service des Sociétés secrètes de Vichy et surtout procès-verbaux établis par la police, après la Libération. II en résulte un livre, parfois difficile à lire, mais passionnant. 1) Le service des Sociétés secrètes a été institue au cours de l'été 1940, et confié à Bernard Faÿ. (...) L'activité du service ne fut pas négligeable. (...) 2) Ce programme fut doublé d'une véritable opération de police politique, dont la révélation est l'apport le plus original de ce livre. Le service des Sociétés secrètes est doublé, à partir de décembre 1941, d'un service de renseignements maçonniques. Son institution avait été justifiée par la nécessité d'appliquer la loi du 13 août 1940 sur les Sociétés secrètes, en pourchassant les faux déclarants. Ce n'était pas une police parallèle, mais un vrai service de la Préfecture de police, à Paris, qui lui fournit des fonctionnaires, entre 20 et 40 selon le moment. (...) Très vite le dérapage fut sensible. En août 1941, par exemple, Labat transmettait a Vichy des fiches et sur des agents allemands et sur des gaullistes et des communistes (p. 150). Bien des ministres rêvèrent de contrôler un tel appareil, comme Darlan ou Laval. 3) A cet égard, l'apport du livre est important. La politique anti-maçonnique résulte d'une décision volontaire de Pétain : "J'ai créé une police spéciale qui a pour mission de briser la résistance que l'abus des prescriptions légales, la bureaucratie ou l'activité des Sociétés secrètes peuvent faire naître contre la reconstruction nationale", déclara-t-il dans un discours, le 12 août 1941. Quant à Bernard Faÿ, il avait noté ce mot du maréchal: "La Franc-Maçonnerie est le principal responsable de nos malheurs actuels" (p. 56). La marche du service n'échappa point a Pétain. Les fonds secrets venaient du cabinet, remis par le général Laure, la liaison était assurée par le chef du cabinet, Dumoulin de La Barthète, ou par son adjoint Demay. Pétain suivait "personnellement l'exécution de ses instructions concernant les Francs-Maçons" (p. 59). C'était son confident, le Dr Menetrel, qui recevait les dénonciations regroupées par le service anti-maçonnique..." (Jacques Valette, Guerres mondiales et conflits contemporains, 2001) — Lucien Sabah nous dévoile ses recherches sur le rôle de la franc-maçonnerie pendant la guerre entre 1940 et 1944. Il s’était déjà intéressé au rôle de la franc-maçonnerie en Algérie. Après sa thèse d'Etat sur la franc-maçonnerie à Oran, Lucien a poursuivi ses recherches et ses trois ouvrages universitaires forment un tout. Il est également l’auteur d’un ouvrage sur la Synarchie. Pendant la guerre, la franc-maçonnerie est en ligne de mire de la police de Vichy, comme les juifs, les communistes et les résistants. Pétain, avec son double jeu, a trompé les Français, nous dit Lucien Sabah. Il a entraîné le pays dans son sillage jusqu’aux ravages que l’on connaît. En servant l’occupant, il a desservi la défense de la France et détruit une partie de l’âme française... Le général Giraud participe à la fondation de la Cagoule militaire, issue de l’Action Française. Il est arrêté par les Allemands et s’évade avec l’appui du deuxième bureau. Début 1945, il envoie une émissaire négocier avec la Gestapo pour créer des Maquis « gris » afin de lutter contre le rétablissement de la démocratie en France ! Schueller, beau-père de Bettancourt, était le financier de la Cagoule. Michel de Camaret, membre de la cagoule, secrétaire de Méténier – un des responsables du C.I.E (Centre d’Information et d’Etudes, police politique de Vichy) –, voulant se mettre à la disposition de la Gestapo, est poursuivi pour le meurtre du jeune Gazelle au Cendre (village près de Clermont-Ferrand). Il collabore puis deviendra cadre du Front National. Le cousin du Maréchal Leclerc était dans la Milice. Quant au lieutenant-colonel de Lattre de Tassigny, de l’état-major du général Weygand, il était l’agent de liaison du ministre de l’Intérieur, Frot, avec l’Action Française le 6 février 1934 ! Un autre ancien de la Cagoule, Jean Filliol, impliqué dans le massacre d'Oradour sur Glane, mènera une carrière honorable chez L'Oréal-Espagne, après la guerre... Finalement, la République dût au comte François de La Rocque de Severac (1885-1946) d’être sauvée. En effet, le 6 février 1934, les Croix-de-Feu du colonel de la Rocque obliquent de route pour ne pas attaquer le Palais-Bourbon. Militaire (lieutenant-colonel), président des Croix-de-Feu issu des anciens combattants de la Grande Guerre, puis du parti social français, premier parti de masse de la droite française, il entra en résistance et fonda un réseau. Arrêté, déporté, il s’était opposé à l’occupation allemande. Selon son biographe, M. Bourdrel, il aurait appartenu à la franc-maçonnerie. La Cagoule a donné naissance aux polices parallèles de Vichy.
Plon, 1952, in-8°, iii-466 pp, 17 illustrations, 2 cartes hors texte et 4 cartes dans le texte, broché, jaquette illustrée, bon état. Edition originale, envoi a.s. Rare
Par l'ancien commandant supérieur et délégué général du gouvernement en Indochine.
P., Editions du Centre, 1954, in-8°, 192 pp, préface de Daniel Mayer, 16 pl. de documents hors texte, une carte de la Tunisie et un fac-similé, broché, bon état
"L'occupation de la Tunisie a eu lieu au moment où l'Afrique du Nord tout entière paraissait libérée par les Alliés. L'histoire des Juifs tunisiens est à tout prendre moins tragique que celle de leurs congénères d'Europe, même si les problèmes posés par l'existence de la communauté juive de Tunisie et la façon dont Vichy et les nazis les ont résolus sont de même nature que les solutions données en France, en Grèce ou en Pologne. Dans sa préface, Jacques Sabille insiste sur les classes sociales au sein de la communauté juive tunisienne, les différences entre l'élite juive européanisée et la masse indigente du ghetto de Hara, ces contrastes ayant leurs répercussions sur les réactions de la communauté juive pendant l'occupation. L'antisémitisme a toujours presenté en Tunisie un caractère moins nocif qu'en Algérie, mais, à partir de 1938, l'antisémitisme est cultivé par l'ltalie (la population juive de Tunisie compte environ 3.000 Juifs italiens), en raison de ses visées sur la Tunisie et du loyalisme des Juifs tunisiens français. De juin 1940 à novembre 1942, le pouvoir effectif est exercé en Tunisie par l'amiral Esteva, qui, d'après Jacques Sabille et les textes qu'il présente, aurait essayé d'appliquer de façon tres libérale le statut des Juifs proclamé par decret beylical en 1940. Après le débarquement au Maroc et en Algérie, dans la nuit du 8 novembre 1942, malgré la présence toute proche des libérateurs, la Tunisie demeure six mois sous la botte nazie et les nazis appliquent à la communauté juive de Tunis les méthodes de persécution établies par Heydrich. Ils imposent, notamment, la création d'un "Judenrat" et instaurent le travail obligatoire. Le camp le plus terrible fut « l'enfer de Bizerte », où les bombardements firent de multiples victimes. D'autres camps existaient en secteur italien, notamment à Enfidaville. Comme dans le ghetto de Varsovie, on assiste à la différence de traitements de l'élite fortunée qui se soustrait au travail obligatoire, aux rancœurs qui en résultent dans le prolétariat juif, mais on assiste aussi à une résistance efficace de l'élite intellectuelle juive pour soustraire l'ensemble de la communauté aux mesures vexatoires : travail, rafles, réquisitions de biens et d'argent à verser « aux victimes aryennes des bombardements anglo-américains ». En conclusion, Jacques Sabille, après avoir exposé le résultat efficace de la résistance et du sabotage dans les camps de travail, dresse le bilan de l'attitude de la population de Tunis à l'égard des Juifs : attitude volontiers conciliante des hauts fonctionnaires de la Résidence et de dignitaires tunisiens intervenant personnellement pour éviter la déportation aux malheureux, haine des affiliés du P.P.F. et du S.O.L., qui persécutèrent les Juifs de Tunisie avec un zèle au moins égal à celui des Allemands. En annexe, Jacques Sabille présente des documents sur la législation raciale, sur l'action du président de la communauté israélite, sur les agissements du président de la Légion française des Combattants, etc... Ces documents complètent utilement cet ouvrage, qui présente un aspect peu connu de la persécution raciale." (Olga Wormser, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1956)