8, rue Bréa
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France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 France-Empire, 1984, gr. in-8°, 238 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. de R. Hervet (nom du destinataire effacé)
De père espagnol et de mère anglaise, élevé en France depuis le berceau, Ferdinand Rodriguez-Redington, dit "Pie" passe en Angleterre en 1940 et s'engage dans l'armée britannique. Deux ans plus tard, il est affecté par l'Intelligence Service comme chef radio auprès du Réseau Alliance, qu'animaient Marie-Madeleine Fourcade, Léon Faye et Paul Bernard. Une trahison permettra son arrestation et celle de plusieurs camarades de son réseau. "L'escalier sans retour" était gravi par les hommes promis au peloton d'exécution. L'auteur a été l'un d'entre eux... Le livre est paru en 1958 sous le titre "L’escalier de fer".
RODRIGUEZ (Captain F. E.), avec la collaboration de Robert Hervet.
Reference : 19135
(1958)
France-Empire, 1958, pt in-8°, 299 pp, 4 planches de photos et fac-similés hors texte, jaquette illustrée, broché, bon état
De père espagnol et de mère anglaise, élevé en France depuis le berceau, Ferdinand Rodriguez-Redington, dit "Pie" passe en Angleterre en 1940 et s'engage dans l'armée britannique. Deux ans plus tard, il est affecté par l'Intelligence Service comme chef radio auprès du Réseau Alliance, qu'animaient Marie-Madeleine Fourcade, Léon Faye et Paul Bernard. Une trahison permettra son arrestation et celle de plusieurs camarades de son réseau. "L'escalier sans retour" était gravi par les hommes promis au peloton d'exécution. L'auteur a été l'un d'entre eux...
France-Empire, 1958, pt in-8°, 302 pp, traduit de l'anglais, broché, jaquette illustrée défraîchie, bon état
Le Docteur Lindsay Rogers, chirurgien néo-zélandais, qui exerçait dans le désert avec la VIIIe Armée, estima qu'il pouvait mieux faire et se porta volontaire pour toute mission en territoire occupé par l'ennemi. C'est ainsi qu'il se retrouva par une nuit d'encre, sur la côte dalmate, chez les partisans de Tito. Dès lors en Dalmatie, puis en Croatie et en Bosnie, enfin en Slovénie il sauve d'innombrables vies humaines tandis que s'accumulent autour de lui les destructions. Il exerce dans des conditions inimaginables, sans assistants qualifiés, souvent avec un matériel chirurgical rudimentaire, toujours à cours de médicaments, dans les grottes des montagnes, les huttes des forêts, les repaires camouflés des campagnes, sous le nez de l'ennemi. Se souciant, ni de la barrière des languages, ni de la différence d'idéologies entre lui et les hommes et les femmes qu'il secourt, il devient un personnage légendaire auquel le Maréchal Tito accorde la plus grande estime. Au-delà du fascinant récit des aventures d'un chirurgien qui pense avant tout à sa mission humanitaire, “J'était médecin avec Tito” apporte un témoignage honnête et sincère sur la guerilla yougoslave, l'héroïsme et la ferveur quasi religieuse des partisans luttant pour leur liberté, l'action de la propagande communiste sur les masses qui lui étaient étrangères au début. Il confirme certains terribles détails donnés par Malaparte dans “Kaput”, tels les sacs d'yeux humains arrachés à leurs compatriotes par les Oustachis croates...
France-Empire, 1979, pt in-8°, 251 pp, préface de Michel François, 16 pl. de photos et fac-similés hors texte, bibliographie de Lucien Romier (ouvrages et brochures, préfaces, revues et périodiques, quotidiens), broché, couv. illustrée, bon état
Seule biographie du journaliste-historien Lucien Romier, ministre d'Etat du maréchal Pétain, emporté par une crise cardiaque le 5 janvier 1944, réalisée par une jeune universitaire franco-américaine qui a eu accès aux archives personnelles de Lucien Romier.
Presses de la Cité, 1962, fort in-8°, 460 pp, traduit de l'allemand, 24 pl. de photos hors texte, nombreuses cartes et croquis, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Introduction par B. H. Liddell-Hart. Histoire des papiers de Rommel, par Manfred Rommel. Les années de victoire (la division fantôme, mai-juin 1940 - victoire en Afrique, février 1941 - août 1942). Les années de défaite (El Alamein, le débarquement de Normandie, les derniers jours). — "Aucun grand capitaine de la Seconde Guerre mondiale n'a écrit de récit aussi clair et aussi percutant sur la stratégie militaire que Rommel dans ses Mémoires. Soucieux de tirer les leçons de ses campagnes, il rend compte mieux que quiconque du Blitzkrieg puis des combats dans le désert. On entre au cour de sa réflexion stratégique, toujours ancrée dans l'action. On découvre un chef de guerre qui s'est constamment affranchi des règles traditionnelles pour surprendre l'ennemi, le prendre de vitesse, mais aussi un homme pour qui les combats devaient épargner le plus possible les civils et éviter les représailles. À la fois craint et estimé par les Alliés, notamment britanniques, qui ont contribué à bâtir sa « légende », il demeure un soldat discipliné, que sa formation a toujours empêché de remettre en cause le pouvoir du Führer. Bien que sa mort ordonnée par Hitler ait interrompu ce récit, ce témoignage n'en reste pas moins capital pour l'histoire."
Le Meilleur Livre d'Histoire, s.d. (v. 1960), pt in-8°, 285 pp, traduit de l'allemand, 33 photos, 23 cartes et croquis, reliure toile bordeaux de l'éditeur, signet, rhodoïd, bon état
Edition "Club" de la partie "africaine" des "Carnets" de Rommel. La victoire en Afrique, c'est la campagne qui se déroula de février 1941 avec l'arrivée des Allemands en Lybie après la défaite de Graziani jusqu'au milieu de l'été 1942, quand Rommel arriva tout près d'Alexandrie, mais à bout de souffle. — "Aucun grand capitaine de la Seconde Guerre mondiale n'a écrit de récit aussi clair et aussi percutant sur la stratégie militaire que Rommel dans ses Carnets. Soucieux de tirer les leçons de ses campagnes, il rend compte mieux que quiconque du Blitzkrieg puis des combats dans le désert. En lisant ses textes, on entre au cœur de sa réflexion stratégique, toujours ancrée dans l'action. On découvre un chef de guerre qui s'est constamment affranchi des règles traditionnelles pour surprendre l'ennemi, mais aussi un homme pour qui les combats devaient épargner le plus possible les civils et éviter les représailles. A la fois craint et estimé par les Alliés, notamment britanniques, qui ont contribué à bâtir sa "légende", il demeure un soldat discipliné qui n'a jamais remis en cause le pouvoir du Führer." — "De très nombreuses photos inédites jusqu'à ce jour ; des documents n'ayant jamais paru dans chacune des éditions antérieures de cette œuvre ; des cartes nombreuses et claires ; des croquis et des ordres de la main même de l'auteur." (publicité de l'éditeur)
Grasset, 1997, gr. in-8°, 461 pp, biographies des personnes interrogées (p. 395-452), chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
"Parce qu'ils avaient une certaine idée de la France, des jeunes gens ont un jour de l'été 40 quitté leur pays décomposé par la défaite et sont devenus des irréguliers. Roger Stéphane avait recueilli au début des années soixante plusieurs dizaines de témoignages de ces hommes entrés parmi les premiers dans l'Aventure en juin 40, plus souvent d'ailleurs le 17, dans l'écoeurement du discours de Pétain, que le 18, jour de l'Appel du général de Gaulle. A la veille de son suicide, Stéphane m'investit de la charge d'achever le travail entrepris par lui trois décennies auparavant. J'ai donc accompli ce qui avait été commencé. Ce livre est la somme de leurs témoignages, à vive voix, j'en ai été le scribe. Cette histoire racontée par ceux qui l'ont faite, véritable livre d'heures de la France libre, est aussi un livre d'aventures, aventures au demeurant parfois drôles et marquées au sceau de l'absurde comme dans toute guerre." (Daniel Rondeau) — Il y a plus de quarante ans, le Général de Gaulle donnait son imprimatur, après l'avoir visionné, au film réalisé par Roger Stéphane : “Des hommes libres, ou la France libre par ceux qui l'ont faite”. Le départ du Général incita Stéphane à remiser cette oeuvre épique et à laisser le temps filer sans que jamais plus elle ne soit projetée. Au crépuscule de sa vie, Roger Stéphane chargea son ami Daniel Rondeau du devoir de la ressusciter, en la métamorphosant en livre. Ce livre est prêt aujourd'hui. Il raconte l'épopée de la France libre comme elle ne l'avait jamais été, grâce aux témoignages des premiers Français libres. De Londres à Dakar, de Koufra à Strasbourg, de Bir Hakeim à Paris, tous les lieux mythiques où ces hommes combattirent sont évoqués par leurs héros. Pierre Messmer et le général Simon, alors jeunes capitaines de la Légion nous expliquent comment, pour rallier Londres, ils détournèrent un cargo italien. Roland de la Poype, as du groupe de Chasse Normandie-Niémen, raconte les conditions de la lutte dans l'hiver russe... Ces hommes parlent à la première personne, et se fondent pour dessiner la figure légendaire d'une épopée.
Back Bay Books, 2015, in-8°, xxxiv-449-12 pp, 60 photos, illustrations et plans, chronologie, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
On June 14, 1940, German tanks entered a silent and nearly deserted Paris. Eight days later, France accepted a humiliating defeat and foreign occupation. Subsequently, an eerie sense of normalcy settled over the City of Light. Many Parisians keenly adapted themselves to the situation – even allied themselves with their Nazi overlords. At the same time, amidst this darkening gloom of German ruthlessness, deportations, shortages, and curfews, a resistance arose. Parisians of all stripes – Jews, immigrants, adolescents, communists, rightists, cultural icons such as Colette, de Beauvoir, Camus, and Sartre, as well as police officers, teachers, students, and store owners – rallied around a little-known French military officer, Charles de Gaulle. “When Paris Went Dark” evokes with stunning precision the detail of daily life in a city under occupation, and the brave people who fought against the darkness. Relying on a range of resources – memoirs, diaries, letters, archives, interviews, personal histories, flyers and posters, fiction, photographs, film and historical studies – Rosbottom has forged a groundbreaking book that will forever influence how we understand those dark years in the City of Light.
France-Empire, 1955, pt in-8°, 300 pp, 12 pl. de photos hors texte, une carte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le livre de référence sur les sous-marins américains pendant la guerre du Pacifique. Le nom donné aux sous-marins américains est "The Silent Service", "Le Service Silencieux". Représentant 2% de la Marine des Etats-Unis, leurs équipages ont détruit durant la guerre contre le Japon 214 bâtiments de guerre nippons, soit 29% des navires de combat, 1178 navires marchands, soit 55% de la flotte de commerce.
JC Lattès, 1998, gr. in-8°, 627 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Somme sans précédent, enquête sans égale, lieu de débat, de critique et de confrontation sans concession, voici le seul livre qui pose dans son entier, dans toutes ses dimensions, l'énigme "Hitler". Parti du choc des photographies d'enfance, le grand écrivain et journaliste américain Ron Rosenbaum a consacré dix années à exhumer des archives inédites, à examiner toute la littérature sur le sujet, à investiguer tous les terrains du savoir (histoire, sociologie, philosophie, psychanalyse...), à visiter les lieux de mémoire, à rencontrer les témoins, et à questionner les plus éminents spécialistes de ce domaine (Alan Bullock, Daniel Goldhagen, George Steiner, Emil Fackenheim, Claude Lanzmann...) De ce voyage inouï au sein de la réalité de la Shoa, mais aussi de l'essence de la culture et de la conscience humaine ressort, adressée à chacun, la question : "Pourquoi Hitler" ?"
P., Chez l'auteur, 1985, in-8°, xxv-415 pp, préface de Sir Brooks-Richards, 16 pl. de photos et 4 cartes hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Henri Rosencher a servi sur tous les théâtres de la Résistance. Témoin et acteur du débarquement allié à Alger, il participe à la guerre de Tunisie, à celle d'Italie, connaît la guerre des maquis à Barcelonnette et dans le Vercors. Son destin de combattant-médecin se termine à Dachau, après être tombé dans les filets de la Gestapo. Marqué dans sa chair et dans son cœur, il n'échappera à la persécution nazie que pour apprendre la disparition de sa famille. Au fil de son récit, Henri Rosencher rappelle le drame permanent qui, en France, frappe alors la communauté juive. Ce livre mêlant la grande histoire et les histoires des jours et des nuits de combat, raconte l'aventure des évasions, les heures de camaraderies, les moments d'espoir et de doute. Un récit picaresque où surgissent les personnages en quête de pouvoir - Darland, Giraud... –, et l'action décisive du Général de Gaulle. Dans cette autobiographie, il y a le sel des larmes mais aussi le sel de la vie, la cendre des morts mais aussi la douce cendre du foyer, la flamme de la destruction mais aussi et surtout la flamme de l'espérance. — "L'intérêt de ce récit tient au parcours qu'il décrit. Il est exceptionnel, même pour la catégorie de jeunes gens furieusement décidés à ne pas se résigner, catégorie à laquelle Henri Rosencher appartient : immigration juive polonaise, enfance parisienne populaire, promotion par la réussite scolaire (et grâce à une formidable volonté), engagements de jeunesse, guerre et évasion, passage en Afrique du Nord et Résistance, campagne de Tunisie (dans une unité gaulliste) et capture par l'ennemi, transfert en Italie et évasion; retour en Algérie et entraînement dans les forces spéciales (le Club des Pins), mission en France et maquis du Vercors, nouvelle arrestation et déportation (le Struthof et Dachau). On comprendra sans peine qu'Henri Rosencher, devenu médecin après ce temps de "parenthèse", apparaisse comme étonné d'être resté en vie, alors que la plupart des siens disparaissaient dans la tourmente de la France vichyste et occupée, d'où les pages qui scandent régulièrement le récit pour rappeler le sort des Juifs de France alors que l'auteur, qui en ignorait tout, combattait." (Jean-Marie Guillon, Vingtième Siècle, revue d'histoire)
Editions de la Courtille, 1974, in-4°, 271 pp, très nombreuses reproductions en fac-similé de « une » de journaux et de coupures de presse, photos, dessins et caricatures, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, dos lég. abîmé, bon état
Excellent panorama de la presse française de juin à septembre 1944, avec en regard les communiqués de l'Axe et des Alliés. — "Nous avons utilisé délibérément et uniquement les sources imprimées de l'époque : journaux collaborateurs et nazis, journaux alliés et journaux neutres, journaux clandestins de la résistance... Nous avons reproduit côte à côte les communiqués des deux camps et la juxtaposition des informations peut quelquefois faire sourire. Nous avons reproduit avec émotion quelques journaux et tracts clandestins, réalisés et diffusés au péril de la vie. Nous avons reproduit avec dégoût quelques spécimens de la presse collaboratrice (pas les plus ignobles)..." (André Rossel)
Dominique Wapler, 1952, pt in-4°, 160 pp, avant-propos de A. Rossi (93 pages numérotées xciii), broché, bon état
Reproduction du seul numéro des “Cahiers du Bolchévisme” publié pendant la « drôle de guerre », daté de janvier 1940. Un document dont l'importance historique et politique est de premier ordre, avec un commentaire érudit et caustique par A. Rossi.
ROTHBERG (Abraham), Pierce G. Fredericks et Michael O'Keefe.
Reference : 97661
(1963)
Marabout, 1963, 4 vol. in-12, 238, 238, 237 et 234 pp, 500 photos dans le texte et à pleine page, sources, brochés, couv. illustrées, bon état (Coll. Marabout Université)
Par le texte et par l'image, l'histoire vécue de la seconde guerre mondiale. – En 500 photos et 100.000 mots, cet ouvrage unique en son genre nous présente la guerre 1940/45 comme une expérience humaine complète, tant à l'échelle des nations que des individus. Il donne une vision immédiate et saisissante des divers aspects de la plus complexe, la plus tragique et la plus héroïque épopée que l'humanité ait endurée. – Le premier tome recherche les origines du conflit depuis l'Armistice de Compiègne, en 1919. II nous fait assister à la poussée du totalitarisme en Europe, à l'agression japonaise en Extrême-Orient, au répit illusoire accordé aux Alliés après Munich et, enfin, à l'invasion et à la chute de la France. – Le deuxième tome s'ouvre sur la résistance acharnée de la Grande-Bretagne contre les assauts de la machine de guerre nazie. II se poursuit par les hostilités dans l'Atlantique Nord et la Méditerranée, l'invasion des Balkans et de la Grèce, le combat-poursuite dans les déserts d'Afrique, l'attaque-suicide de l'Allemagne contre la Russie et l'inhumaine cruauté des batailles d'hiver. Pearl Harbour et la suite des victoires japonaises en Extrême-Orient terminent le volume. – Le troisième tome évoque les premiers revers des puissances de l'Axe et les premiers pas des Alliés sur l'interminable route de la victoire. Il débute par les trois grands tournants de la guerre : Stalingrad en Russie, Midway dans le Pacifique et El Alamein en Afrique du Nord. Lorsqu'il s'achève, Rome est tombée, les Nazis plient sous la virulence d'une puissante contre-offensive des Soviets et la première des campagnes sanglantes dans les îles du Pacifique vient de se terminer victorieusement. – Le quatrième et dernier tome couvre les dernières phases du conflit sur les théâtres d'opérations européens et orientaux. II commence par le débarquement allié en Normandie, puis enchaîne sur la bataille de France, l'offensive de l'Armée Rouge en 1944, la conférence de Yalta et la capitulation du Ille Reich. Les dernières pages du volume sont consacrées aux guérillas sauvages dans le Pacifique, au retour de Mac Arthur dans les Philippines, à l'explosion de la bombe atomique et à la reddition du Japon.
Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1994, gr. in-8°, 189 pp, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Grasset, 1954 pt in-8°, 249 pp, broché, bon état
"... Le 23 octobre 1940, l'obscur professeur Rougier, parti de Vichy, arrive à Londres sans mandat officiel. Il voit Churchill et lord Halifax. Il revient avec un texte qu'il présente à son retour, au maréchal Pétain. Celui-ci n'y prête guère attention. Il refuse notamment de prendre acte de l'engagement de restauration de la France, formulée par la Grande-Bretagne. Cet engagement suppose, en effet, la victoire anglaise et le maréchal n'y croit pas. Ce que M. Rougier appellera plus tard un protocole franco-britannique n'est rien d'autre que le résumé de ses conversations : la Grande-Bretagne s'engage à rétablir la France dans son intégrité et dans sa souveraineté si elle ne fait rien pour aider la victoire des totalitaires et, à fortiori, si elle contribue à la victoire britannique ; Londres promet de ne plus chercher à prendre par la force les colonies françaises demeurées fidèles à Vichy ; le gouvernement français s'engage à ne pas tenter de reprendre les colonies passées à de Gaulle ; il remettra l'Empire dans la guerre le jour où les Britanniques et leurs alliés éventuels, ayant fait la preuve de leur force, seront à même de débarquer en nombre... Ce papier ne fut signé par personne. Rougier ne parlait du reste, au nom de personne. Il ne représentait donc rien. Alors que Vichy ne tenait nullement à s'engager dans pareille voie en 1940, les pétainistes, dans l'après guerre, brandiront ce soi-disant accord pour montrer que le maréchal jouait le double jeu, au bénéfice de ses anciens alliés. Or, le jour où le professeur Rougier arrivait à Londres, Pétain rencontrait Hitler à Montoire. Cette pure coïncidence de dates est exploitée, on s'en doute, par les révisionnistes : Montoire, Verdun diplomatique ! ..." (Henri Bernard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1958)
CNRS Editions, 1993, gr. in-8°, 302 pp, notes, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Une étude fondée sur l’exploitation de plus de mille cinq cents dossiers de fonctionnaires des PTT et de l’Éducation nationale instruits par les commissions centrales d’épuration : outre les résultats statistiques importants auxquels elle aboutit (conduisant à multiplier au moins par deux le chiffre officiel de 11 343 fonctionnaires sanctionnés donné par le gouvernement à l’Assemblée nationale en avril 1948 – on se situe plutôt entre 22 000 et 28 000 sanctions, dont près de la moitié de révocations, licenciements ou mises en retraite), le travail dépasse le seul cadre de la fonction publique et fournit en fait un très large échantillon des perceptions de la collaboration et de l’épuration par la société française. (Vingtième Siècle, revue d'histoire)
Vichy, Imprimerie Wallon, Aux dépens de l'auteur, 1944, in-8°, 358 pp, broché, état correct. Edition originale (octobre 1944). Peu courant
Récit autobiographique par Serge Rousseau (1915-1975) où il raconte les quatre évasions (la quatrième fut la bonne !) qu'il mena à bien pour rentrer en France, à partir de différents stalags allemands... De retour de captivité, il s'engagea dans la Résistance et participa à la libération de Vichy.
Editions du Pavois, 1946, in-12, 190 pp, broché, papier jauni comme toujours, bon état (Prix Renaudot 1946). Edition originale sur papier courant
Rescapé du camp de Buchenwald, David Rousset fut le premier déporté à décrire les mécanismes et la logique des camps de concentration que le nazisme a portés aux paroxysmes de l'horreur. Son témoignage dénonce implacablement les différentes strates bureaucratiques et idéologiques de ce système. Il rend également hommage à ces hommes et à ces femmes qui, au pire de l'inhumanité, ont su garder un sens de la solidarité et de l'espoir. Une analyse aussi magistrale qu'émouvante, écrite dans un style clair et dense, pour essayer de comprendre l'incompréhensible. Un texte essentiel et désormais classique. — Durant l’Occupation, David Rousset (1912-1997) participe à la reconstitution du Parti ouvrier internationaliste clandestin. Il est arrêté par un inspecteur français et deux allemands, le 16 octobre 1943. Il est torturé rue des Saussaies pendant une journée, emprisonné à Fresnes, puis déporté à Buchenwald, puis envoyé aux camps de Porta Westphalica et de Neuengamme. Devant l'avancée des Alliés, il est déplacé avec les autres survivants plus au Nord, cette dernière marche de la mort se termina pour lui dans le kommando de Woebbelin près de Schwerin avec les déportés déplacés du camp de Neuengamme. Après la guerre, il publie "L'Univers concentrationnaire", ouvrage fondamental sur les camps nazis qui obtient le Prix Renaudot en 1946.
Seuil, 1987, in-8°, 378 pp, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
La France est malade de son passé. Depuis 1944, le souvenir de l'Occupation n'en finit pas d'agiter la mémoire "collective". Quelques décennies après la fin de cette guerre civile, Vichy est encore d'actualité, dans la presse, dans le débat politique, au cinéma ou dans la littérature, dans les prétoires d'une justice constamment sollicitée. Le Syndrome de Vichy n'est pas un livre de plus sur cette époque trouble, mais l'histoire de sa difficile résorption ou de sa survivance, celle des mythes constitutifs, du pétainisme au résistantialisme, qui ont tenté de reconstruire et travestir une réalité plus complexe que les images d'Epinal, tout en perpétuant des clivages ancestraux. L'auteur s'interroge sur la transmission comme sur la réception des représentations mouvantes et contradictoires de quatre années que certains auraient souhaité rayer de notre histoire.
Ramsay, 1980, gr. in-8°, 441 pp, 2 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Une enclave de trois kilomètres carré en Allemagne où se trouvait le gouvernement français en exil en 1944-1945. Avec le lever des couleurs le matin, une radio qui s’appelait Radio France, le journal La France. Et Pétain et Laval dans un château du Moyen Age. Et, dans le village, des auberges remplies de tous les collaborateurs français, Céline en tête, et Le Vigan. — "D'une plume ironique et décomplexée, l'historien Henry Rousso raconte les tribulations tragi-comiques de la dernière phalange de collaborateurs réfugiés à Sigmaringen, en Allemagne, fin 1944-début 1945. Dans ce décor d'opérette, Pétain fait la grève du pouvoir, Laval maugrée qu'il "aurait mieux fait d'élever des cochons" et Doriot, le "Führer français", tente de fédérer sous l'uniforme allemand les derniers soldats perdus de Vichy. Tout ce petit monde, qui se sait déjà condamné par l'Histoire, survit de Kartoffeln en se détestant cordialement. On croyait que Céline avait chargé la barque avec les bouffonneries de “D'un château l'autre”. Pendant historique du roman célinien, l'ouvrage instructif et distrayant de Rousso prouve qu'il n'en était rien : Sigmaringen était bien un château de cartes." (Jérôme Dupuis, L'Express) — Sigmaringen, Allemagne, 1944-1945. Les collaborationnistes en fuite se sont donné rendez-vous dans cette petite bourgade surplombée par le château des Hohenzollern où loge Pétain, emmené dans leur retraite par les Allemands. Le vieux Maréchal y côtoie, sans jamais le rencontrer, Pierre Laval et plusieurs de ses ministres, eux aussi captifs. Une petite coterie tente de constituer une mascarade de la "France libre". Au café, on croise Céline, Rebatet et de nombreux journalistes et écrivains compromis par quatre années de collaboration. Les membres de la frange armée de la Milice et leurs familles, sous la conduite de Darnand, y ont aussi trouvé refuge. Enfin, Doriot, le chef du PPF, joue son jeu personnel dans ce théâtre d'ombres où l'on prétend maintenir une certaine idée de la France. Cette chronique haute en couleur se fonde sur une large documentation, souvent inédite. Avec un humour corrosif, l'auteur fait revivre les illusions et les déceptions, les angoisses alimentaires, les grands projets et les petites joies d'une "France allemande" qui, pour échapper à l'épuration, va sombrer avec le IIIe Reich.
France-Empire, 1968, pt in-8°, 254 pp, avant-propos de Geneviève Anthonioz de Gaulle, 32 pl. hors texte de dessins originaux de Jeannette L'Herminier, broché, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. de Catherine Roux « À notre chère sœur de captivité ... qui a connu le pire de notre épreuve à Ravensbruck... » et dédicace a.s. de Jeannette L'Herminier (Prix littéraire de la Résistance 1968)
Souvenirs de déportation à Ravensbrück et à Holleischen. Agée de 24 ans lors de son arrestation, Catherine Roux –matricule 35 282 – fut marquée du "triangle rouge" de ceux qui faisaient de la résistance... — "Voici le livre du courage. Pas de la peur, et Dieu sait pourtant qu'elles lui étaient promises ces femmes traquées, arrêtées, torturées, jetées dans les prisons, puis franchissant le seuil de l'univers concentrationnaire parmi les coups, les cris, les aboiements des chiens... Certaines d'entre elles ont rejeté la peur, ne lui ont même pas livré leurs songes. « Dévêtue, battue, piétinée, cravachée, échevelée... », Catherine Roux entend les agents de la Gestapo lui assurer « qu'elle est juive, qu'ils le prouveront scientifiquement », et de s'armer d'un mètre-ruban de couturière pour mesurer l'écart entre ses deux yeux. Innocente et douce, elle interroge: « Il paraît que les Juifs ont des écailles sur le ventre, en plus ? » Catherine sourit après avoir manqué son suicide avec une « épingle anglaise, arme dérisoire ». « C'est dit je ne mourrai pas cette nuit. » C'est qu'elle est un « vrai petit coffre-fort bourré de secrets »... Ne portait-elle pas sur elle, au moment de son arrestation, le Plan d'insurrection pour le jour du débarquement ? (...) A Ravensbrück, Catherine découvrira le pire : la férocité dans le cœur de certains hommes et elle rencontrera avec épouvante ses sœurs dans l'univers concentrationnaire : leurs yeux sans regard, leurs lèvres sans sourires, leurs visages devenus inhumains. C'est l'heure de vérité où le courage n'affronte plus seulement la peur, mais le désespoir. Il n'est pas une d'entre nous qui, ayant dû traverser ce feu, n'en ait pas gardé l'âme brûlée. (...) De la tendresse, il y en a beaucoup aussi dans les dessins de Jeannette l'Herminier qui illustrent « Triangle Rouge ». Dans notre Block de quarantaine – nous avons fait partie du même convoi des 27.000 – elle croquait nos silhouettes avec un méchant crayon et quelques fragments de papier ou de carton « récupérés »..." (Geneviève Anthonioz de Gaulle, avant-propos)
Julliard, 1987, in-8°, 243 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Joseph Rovan a été interné au camp de concentration de Dachau du 5 juillet 1944 au 29 mai 1945. Moins d’un an, et pourtant les souvenirs de ces jours interminables tiennent dans la mémoire une place démesurée. Ils ont, au cours des décennies, pris la forme de récits que l’auteur, après les avoir médités et racontés à ses proches, s’est décidé à présenter au public. Conformément à ce que fut Dachau à partir de 1943, l’horreur y est presque toujours sous-jacente, comme au second degré et peut-être, par là, plus envahissante. Au printemps de 1945, il y avait entre cent cinquante et deux cent morts par jour : presque exclusivement de misère et d’épidémies... L’horreur a mille visages, et parfois elle ne parvient pas tout à fait à effacer un sourire.
Bonn, Berto-Verlag, Service de Presse et d'Information du Gouvernement fédéral allemand, 1961, gr. in-8°, 332 pp, 3e édit. revue, remaniée et augmentée par Erich Zimmermann et Hans-Adolf Jacobsen, 144 photos, chronologie de la résistance, biblio (livres en allemand), broché, bon état
P., Comité Parisien de la Libération, Imprimerie Draeger, novembre 1945, in-4°, 105 pp, 34 photos reproduites en héliogravure provenant des studios L.A.P.I., Louis Sylvestre, France-Presse, ensemble de textes : tracts, proclamations, messages, appels, etc. promulgués par le C.P.L. de 1943 à 1945, broché, bon état
Bel ouvrage imprimé par Draeger rassemblant les proclamations du Comité Parisien de Libération, tiré à 1500 ex. numérotés sur vélin alfa. Le texte de présentation du Comité Parisien de la Libération (C.P.L.) a été écrit par Claude Roy. Le C.P.L. organe de coordination de la Résistance parisienne, rassemble des résistants de toutes tendances (Ceux de la Libération, Ceux de la Résistance, CGT, Front National, Libération-Nord, Organisation Civile et Militaire, Parti communiste, Parti socialiste).