8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Flammarion, 1947, in-8°, 171 pp, 3 cartes dont une en double page, 10 photos hors texte et 13 lettrines originales de Paul Monzein, broché, couv. illustrée rempliée, bon état. Edition originale tirée à 2000 ex. sur beau vélin des Vosges
Flammarion, 1943, in-12, 234 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant (Cardot-Bergeron 296)
Recommandé par la propagande allemande. — "Un petit volume vient de paraître, que déjà on se dispute chez les libraires. Ce n’est pas seulement qu’il est plein de talent : d'un talent dont, pour méprisable ou futile que nous en semble ordinairement l’emploi, nul d’entre nous n'a jamais prétendu dénier à M. de Monzie l'enviable privilège. Le livre plaît, avant tout, comme la satisfaction. longuement différée d’une sorte de refoulement colIectif. Car il n'est d'un bout à l'autre qu’un pamphlet contre le régime policier de Vichy. Terrible pamphlet, en vérité ! Le Maréchal lui-même n’est épargné qu’au prix d’une prétérition plus injurieuse que l'invective. Songez donc : pour pouvoir lire, noir sur blanc, ce que chacun pense d'un arbitraire chaque jour plus odieux, il fallait, jusqu'ici, se passer prudemment, sous le manteau, de petites feuilles clandestines ; au plus peureux des Français, il n'en coûtera plus désormais que 23 fr.50, dans la boutique du coin. S'étonnera-t-on si le public s'en donne à coeur joie ? Qu'un tel livre s'étale jusque dans la zone Sud, aux devantures, que Vichy n'ait pas eu l'audace ou la permission de l'interdire, voilà assurément un curieux signe des temps. Gardons-nons cependant de crier au courage ou au désintéressement. Contre une pareille tentation, le nom seul de M. de Monzie suffirait à nous prémunir. Le livre est un acte de candidature. Il n'est pas loin d'être un acte de trahison. Certes, en flattant l'unanime dégoût des Français pour le despotisme tracassier qui les opprime. M. de Monzie, que ses familiers traitent volontiers de « vieille fille de joie », espère bien se refaire auprès de nous une virginité politique. Mais c'est sur les Allemands qu'il compte d'abord pour se hisser au pouvoir. Tout comme un Doriot, ou un Bucard. Peu nous chaut que, cherchant autant que ceux-ci son appui parmi nos ennemis, il le refuse à d'autres factions. Entre Abetz ou Himmler, notre haine se refuse à distinguer. A l'exemple des misérables journalistes de l'Œuvre ou du Matin, l‘indépendance qu’il affecte à l'égard de Vichy n’est rendue possible que par un surcroît de servilité envers Berlin. Si les abus de la police vichyssoise sont âprement dénoncés, c'est au prix du silence dont les crimes de la Gestapo demeurent couverts..." (Marc Bloch, “La vraie saison des juges”, Les Cahiers politiques n° 4, novembre 1943)
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 221 pp, 10 pl. de photos hors texte, 11 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine), bande éditeur conservée
"En septembre 1943 les Anglo-Américains, qui occupaient déjà la Sicile, débarquaient dans la baie de Salerne ; il s'agissait pour eux de remonter vers le nord, d'envahir l'Italie centrale et de marcher sur Rome. Tout de suite ils se heurtèrent aux armées allemandes commandées par Kesselring ; celles-ci se retirèrent vers le Volturno et s'établirent « sur la ligne qui part du golfe de Gaète et rejoint la coupure du Sangro sur l'Adriatique ; dette ligne passe par Cassino ». Au sommet du Monte Cassino, qui s'érige parmi d'autres hauteurs, s'élevait la célèbre abbaye fondée au VIe siècle et berceau de l'ordre des Bénédictins. Octobre était venu, venteux et pluvieux ; les opérations s'engagèrent sous les averses et les rafales. Aux Anglo-Américains s'était jointe une armée française dont, au début de janvier 1944, le général Juin prit le commandement. La campagne devait durer de longs mois, jusqu'en mai-juin 44 ; l'abbaye et ses dépendances n'étaient plus alors qu'un amas de ruines. Jacques Mordal décrit cette rude et pénible campagne avec la précision qui convient dans le détail, mais aussi avec l'art de rendre vivant et émouvant son récit." (Revue des Deux Mondes, 1953)
Casablanca, Publedit, 1959, fort in-8°, 444 pp, 16 pl. d'illustrations en couleurs par G. de Sainte-Croix, cartes et silhouettes de Roseline Cras, cartonnage éditeur, sans la jaquette, bon état
"Les histoires rassemblées dans ce recueil se sont déroulées au cours de la deuxième guerre mondiale. Elles se rapportent toutes à des marins français (...) Ce livre n'est pas une histoire de la marine française pendant la dernière guerre, c'est un recueil d'histoires se rapportant à ses combats pendant cette guerre." (Avertissement)
Presses de la Cité, 1968, in-8°, 318 pp, 12 pl. de photos hors texte, 2 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Le titre de ce livre très intéressant mais aussi un peu partisan est trompeur. II ne s'agit pas seulement de la campagne de Pologne de septembre 1939, à laquelle l'auteur consacre une centaine de pages. Auparavant il traite en 106 pages l'histoire de la Pologne depuis 823 et ensuite, en 110 pages il expose la genèse et l'état du délicat problème de la Pologne d'après-guerre. (...) Le principal mérite du livre est de mettre en valeur le courage et la combativité des Polonais dans leur lutte contre I'Allemagne nationale-socialiste. D'une part, en soulignant l'âpreté de la résistance des armées polonaises en septembre 1939, d'autre part en décrivant, ce qui est peu connu en général, la participation ultérieure de combattants réguliers polonais au conflit mondial. Si la brigade polonaise combattant à Narvik avec le corps de débarquement franco-anglais est connue, on a parlé moins des 6200 aviateurs polonais participant avec la R.A.F. à la bataille aérienne d'Angleterre. Le 2e corps d'armée polonais planta le drapeau polonais sur Monte-Cassino le 18 mai 1944, tandis que la 1ère division blindée polonaise se battit de Falaise à Wilhelmshaven et que les parachutistes de la 1ère brigade polonaise se sacrifièrent à Arnhem en septembre 1944. Enfin, du côté soviétique, la 1ère armée polonaise, avec 5 divisions, participa de façon importante aux offensives victorieuses de 1944 et 1945 sur le front de l'Est..." (Albert Merglen, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1972)
Editions d'Histoire et d'Art, Librairie Plon, 1956, pt in-8°, 250 pp, annexes, broché, non coupé, bon état
"Faire vivre le pays", tel est le titre du chapitre III du livre de Jacques Mordal, La Marine à l'épreuve. Après l'armistice de 1940, il faut faire manger les Français et l'amiral Auphan, nommé Directeur de la Marine marchande (du 19 juin 1940 au 17 novembre 1942), aura la charge d'assumer des transports. Dès le 8 juillet, le trafic méditerranéen reprend, le 16 juillet, le cabotage est autorisé entre les ports de l'Atlantique par l'amiral Schüster, commandant la Marine en France occupée. La Commission Allemande d'Armistice autorise le 26 juillet le retour de cinq cargos frigorifiques de Casablanca et Dakar vers Bordeaux et Marseille. Chaque retour fait l'objet de consignes préçises et les navires doivent se saborder pour ne pas être capturés par les Britanniques... En fait, 107 ont été interceptés, 43 ont été relachés, 60 saisis et 4 sabordés, dans des zones où les Anglais nous attaquaient...
Presses de la Cité, 1962, in-8°, 345 pp, 16 pl. de photos hors texte, 8 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, le nom de Dieppe restera, pour toujours, associé à la sanglante aventure au cours de laquelle les commandos britaniques et les bataillons de la 2e division canadienne vinrent, le 19 août 1942, arroser de leur sang le pied de la falaise normande, et les abords d'un port puissamment défendu. Trois bataillons canadiens, un commando des Royal Marines, essayèrent vainement de franchir la plage de Dieppe, sur laquelle les tanks restaient figés dans les galets. Sur les plages voisines, sauf à Varengeville, il en fut de même et, pour finir, les assaillants durent se retirer en abandonnant à l'ennemi plus de douze cents morts et le double de prisonniers. Coûteux échec ? Victoire inutilement offerte à la propagande ennemie ? Expérience nécessaire ? Affaire politique destinée à montrer aux alliés russes les difficultés de l'établissement d'un second front ?... On a tout dit de l'opération Jubilée et tout pouvait en être dit, car aucune explication officielle n'est vraiment tout à fait satisfaisante. Afin de mieux poser le problème, Jacques Mordal s'est efforcé, non seulement de retracer le déroulement des combats de Dieppe, au vu de toutes les sources accessibles dans un camp comme dans l'autre, au vu de tous les témoignages inédits qu'il a pu recueillir, mais aussi de replacer l'événement dans son cadre, en recherchant tous les éléments du problème stratégique et politique, tel qu'il se posait aux Alliés à l'été 1942.
Presses de la Cité, 1965, in-8°, 316 pp, 20 pl. de photos hors texte, cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, qqs annotations crayon, état correct
Saigon, Edition IFOM, 1950 gr. in-8°, 215 pp, 18 illustrations photographiques à pleine page et 5 cartes et croquis in fine (certains dépliants) hors texte, broché, couv. abîmée (dos fendu consolidé avec du scotch, mques en coins), 1er plat de la jaquette illustrée conservée, qqs rares surlignures stabilo, état moyen. Rare
"L'auteur était Commandant supérieur des Forces terrestres de l'Indochine sous le régime Decoux. Il est mis à la retraite en juillet 1944. Mais il a déjà pris contact, alors, avec la “France libre”. Dès son installation à Paris, le G.P.R.F. le nomme délégué général de la Résistance en Indochine. Mais le général Mordant est parmi les premiers Français prisonniers des Japonais, en mars 1945. Il est mis dans l'impossibilité d'exercer le moindre rôle politique. Il retrace dans cet ouvrage de mémoires ces péripéties. Informations intéressantes sur les liaisons clandestines entre la Résistance extérieure et certains cercles decouistes." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54)
Julliard, 1945, in-12, 139 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
Editions Ases, 1998, in-8°, 189 pp, broché, couv. illustrée, bon état
A partir du 10 mars 1940, un Ministère du ravitaillement fut créé et la population française (à l'exception des militaires) fut partagée à l'origine en sept catégories. A chacune correspondait une carte de rationnement spécifique : la catégorie J2 correspond à "Enfants des deux sexes âgés de 6 à 12 ans révolus". — « En évoquant les souvenirs d'une enfance passée en grande partie pendant la Seconde Guerre mondiale, animé par un souci de justice et de vérité et faisant preuve parfois d'une candeur quasi enfantine, Jean-Guy Moron émet des commentaires dérangeants en bousculant beaucoup d'idées reçues, ce qui ne peut que déplaire aux tenants d'un certain conformisme. Raison de plus pour lire ces « Souvenirs d'un J2 » sortant de l'ordinaire. » (4e de couverture)
Stock, 1970, in-8°, 490 pp, 16 pl. de photos hors texte, notes, sources, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Témoins de notre temps)
« Le grand sursis » est l'histoire fascinante de la chute lente mais inexorable de l'Europe vers la guerre, au cours des jours néfastes qui vont de l'accord de Munich (septembre 1938) à l'invasion de la Pologne (septembre 1939). Ce récit détaillé et véritablement dramatique des manoeuvres diplomatiques, politiques et militaires qui se sont déroulées pendant cette année cruciale, constitue une étude sans indulgence de la vanité et de l'égarement tragique des dirigeants de l'Europe occidentale. Principal correspondant du Sunday Times et d'autres journaux pendant ces mois décisifs, l'auteur a rencontré la plupart de ces dirigeants et fort bien connu certains d'entre eux. Ainsi, le tableau qu'il brosse des activités régnant dans les coulisses, des gaffes commises au Foreign Office et au Quai d'Orsay, de la lutte sournoise entre les services de renseignements des différents pays, ainsi que du cynisme impitoyable dominant les négociations fiévreusement menées à Berlin, Londres, Varsovie, Paris et Moscou, est réhaussé par la qualité de ses esquisses tracées sur le vif et de ses connaissances personnelles des hommes et des événements.
Flammarion, 1950 in-8°, 258 pp, présentés par André Dezarrois, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
C'est la mère de René Mouchotte qui, après la guerre, vint apporter à un éditeur de petits carnets bruns, crayonnés d'une écriture serrée sans ratures, de rapides croquis et le carnet de vol d'un des plus prestigieux pilotes de la France Libre. En juin 1940, quand d'autres acceptent l'armistice, René Mouchotte s'empare, sur le terrain d'Oran, par un exploit digne de nos anciens corsaires, de l'avion de son colonel, atterrit à Gibraltar et s'engage, l'un des tout premiers, dans la R.A.F. pendant la bataille de Londres. II révèle de si hautes qualités, de telles aptitudes au commandement, que les dirigeants de la chasse britannique en font rapidement un chef d'escadrille. Le Général de Gaulle lui donne, en 1942, à mettre sur pied le groupe Alsace. Il en fut l'animateur prestigieux, "un chef unique pour lequel on se ferait tuer, presque avec plaisir" a dît Clostermann qui débuta sous ses ordres. Emerveillés de ses dons de tacticien de l'air, de son génie de la manoeuvre des unités de chasse, les Britanniques lui confièrent la célèbre escadrille de Biggin Hill qu'il dirigeait au combat dans le ciel de France, quand il fut abattu, à la tête de vingt-quatre de ses pilotes, le 27 août 1943.
Flammarion, 1967, in-8°, 258 pp, présentés par André Dezarrois, 16 pl. de photos et documents hors texte, cart. illustré de l'éditeur, bon état
C'est la mère de René Mouchotte qui, après la guerre, vint apporter à un éditeur de petits carnets bruns, crayonnés d'une écriture serrée sans ratures, de rapides croquis et le carnet de vol d'un des plus prestigieux pilotes de la France Libre. En juin 1940, quand d'autres acceptent l'armistice, René Mouchotte s'empare, sur le terrain d'Oran, par un exploit digne de nos anciens corsaires, de l'avion de son colonel, atterrit à Gibraltar et s'engage, l'un des tout premiers, dans la R.A.F. pendant la bataille de Londres. II révèle de si hautes qualités, de telles aptitudes au commandement, que les dirigeants de la chasse britannique en font rapidement un chef d'escadrille. Le Général de Gaulle lui donne, en 1942, à mettre sur pied le groupe Alsace. Il en fut l'animateur prestigieux, "un chef unique pour lequel on se ferait tuer, presque avec plaisir" a dît Clostermann qui débuta sous ses ordres. Emerveillés de ses dons de tacticien de l'air, de son génie de la manoeuvre des unités de chasse, les Britanniques lui confièrent la célèbre escadrille de Biggin Hill qu'il dirigeait au combat dans le ciel de France, quand il fut abattu, à la tête de vingt-quatre de ses pilotes, le 27 août 1943.
P., Editions Pierre Charron, février 1944, in-12, 264 pp, broché, couv. lég. tachée, bon état
Ancien membre du Parti national populaire, avatar des Jeunesses patriotes, Mouilleseaux fut avant-guerre un théoricien du corporatisme agricole populiste et anti-républicain. Il finira par prendre le maquis.
P., Editions Littéraires de France, 1946-1947, 3 vol. in-4°, 330, 368 et 330 pp, frontispices, nombreuses photographies en héliogravure, cartes dans le texte et hors texte, texte sur 2 colonnes, brochés, couv. salies, état correct
Tome 1 : Les Compagnons de la Grandeur : La France Libre, les Forces Françaises Libres, l'Empire en guerre [consacré aux combattants de la France Libre, aux ralliements des territoires au général de Gaulle, aux combats de Français Libres en Afrique, à la constitution d’une marine et d’une aviation].. – Tome 2 : Résistance et Libération : La Résistance, la bataille de Normandie, les Forces Françaises de l'Intérieur [la Résistance française avec ses réseaux, les combats du maquis, l’organisation des divers mouvements de résistance, et les combats en Normandie en 1944]. – Tome 3 : L'Armée française [expose les combats menés pour la libération du territoire jusqu’à la défaite de l’Allemagne]. — Oeuvre commune à 150 récitants dédiée au général de Gaulle, libérateur du territoire, et publiée sous la direction de L. Mouilleseaux. Textes par Elisabeth de Miribel, le colonel Hettier de Boislambert, le général Catroux, l'amiral d'Argenlieu, le général de Larminat, le lieut. Muracciole, le Lt.-colonel Gaston Palewski, le général Ingold, le général Valin, l'amiral Barjot, le général Juin, le colonel Dewawrin, le général Faury, etc., etc. — Compte-tenu du poids des volumes, les frais d'envoi seront de 15 euros en cas d'expédition (France métropolitaine).
P., Editions Littéraires de France, 1946-1947, 3 vol. in-4°, 330, 368 et 330 pp, frontispices, très nombreuses photographies reproduites en héliogravure, nombreuses cartes dans le texte, fac-similés, texte sur 2 colonnes, cartonnages décorés de l'éditeur, têtes dorées, dos abîmés recollés, intérieurs propres et frais, état correct
Tome 1 : Les Compagnons de la Grandeur : La France Libre, les Forces Françaises Libres, l'Empire en guerre [consacré aux combattants de la France Libre, aux ralliements des territoires au général de Gaulle, aux combats de Français Libres en Afrique, à la constitution d’une marine et d’une aviation].. – Tome 2 : Résistance et Libération : La Résistance, la bataille de Normandie, les Forces Françaises de l'Intérieur [la Résistance française avec ses réseaux, les combats du maquis, l’organisation des divers mouvements de résistance, et les combats en Normandie en 1944]. – Tome 3 : L'Armée française [expose les combats menés pour la libération du territoire jusqu’à la défaite de l’Allemagne]. — Oeuvre commune à 150 récitants dédiée au général de Gaulle, libérateur du territoire, et publiée sous la direction de L. Mouilleseaux. Textes par Elisabeth de Miribel, le colonel Hettier de Boislambert, le général Catroux, l'amiral d'Argenlieu, le général de Larminat, le lieut. Muracciole, le Lt.-colonel Gaston Palewski, le général Ingold, le général Valin, l'amiral Barjot, le général Juin, le colonel Dewawrin, le général Faury, etc., etc. — Compte-tenu du poids des volumes, les frais d'envoi seront de 15 euros en cas d'expédition (France métropolitaine).
Moscou, Editions du Progrès, 1978, in-12, 500 pp, traduit du russe, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Peu courant
Les souvenirs d'Evdokia Moukhina, volontaire de l'Armée Rouge, née le 16 février 1925 dans la région de Voronej. En 1941, elle aide à transporter les blessés du port de Soukhoumi à l'hôpital. Elle assiège des dizaines de fois le bureau d'enrôlement militaire pour demander à être envoyée au front. En septembre 1941, elle est envoyée à l'école des scouts du front transcaucasien, puis en juin 1942, à l'arrière des troupes allemandes en tant qu'opératrice radio pour « Grand-père » dans le district de Kushchevsky, dans le Kouban. Pendant cinq mois, elle transmet des renseignements aux troupes soviétiques. A partir de 1943, elle sera partisane sur le territoire de l'Ukraine. C'est la sœur de la sculptrice Vera Ignatievna Moukhina (1889-1953), artiste officielle du régime stalinien.
Editions de Minuit, 2003, in-12, 169 pp, préface du Général de Gaulle, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Documents)
Juin 1940. Chartres, submergée par la foule des réfugiés du Nord, s'est simultanément vidée de ses propres habitants. Quelques unités combattantes en retraite la traversent encore, bientôt suivies par les premiers détachements de la Werhmacht. Resté à peu près seul à son poste, le jeune préfet est convoqué par le vainqueur, qui veut le contraindre à signer un document mensonger portant atteinte à l'honneur de l'armée française. Le dramatique récit de Jean Moulin, dont le dépouillement fait la force, ouvre, le 17 juin 1940, le grand livre de la Résistance. — "Réédition du Journal de Jean Moulin que les Editions de Minuit avaient déjà publié en 1947. Ces notes, rédigées en 1941 à l'intention du général de Gaulle, relatent les journées de juin 1940 (14-18 juin) où, comme préfet de Chartres, J. M. eut à lutter contre la « désertion générale » et à livrer son « premier combat ». Dans leur sobriété, ces notes en disent plus long que bien des livres d'histoire sur la défaite française de 1940. Elles sont aussi un très émouvant témoignage." (Revue française de science politique, 1965)
Presses de la Cité, 1969, in-8°, 484 pp, en préface le discours d'André Malraux au Panthéon, 19 décembre 1964, 16 pl. de photos et documents hors texte, documents en annexe, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Biographie de Jean Moulin (1899-1943) par sa soeur, Laure Moulin. — "Nul n'était plus qualifié que Laure Moulin, confidente de son frère, pour écrire une biographie complète du premier résistant de France : Jean Moulin. Témoin de ses années de formation, ayant suivi sa carrière administrative et politique de républicain, jusqu'aux heures tragiques de Chartres, elle a utilisé un grand nombre de documents inédits, notamment la correspondance de Jean Moulin, ainsi que des pièces inconnues ayant trait à sa clandestinité. Laure Moulin eut des conversations décisives avec son frère qui lui expliqua pourquoi son action était indispensable en France plutôt qu'à Londres. Elle fut sa secrétaire, déchiffrant des codes secrets, remplissant des missions pour lui, en même temps elle gardait ses manuscrits comme ses papiers les plus compromettants. Après avoir fait une enquête sur ses derniers moments, elle nous livre ses certitudes. Cette biographie unique fait non seulement revivre le visage du "pauvre roi supplicié des Ombres" dont parlait Malraux, mais elle restitue le climat haletant d'une des périodes les plus exaltantes de l'histoire. Jean Moulin apparaît ici comme un homme sensible, artiste, gai, aimant la vie, capable de sacrifier ce qu'il aimait pour sa patrie. Il faut lire ce document qui fera date et qui révèle un héros de chair et de sang sous les plis du drapeau, au Panthéon."
France Loisirs, 1983 in-8°, 391 pp, en préface le discours d'André Malraux, documents en annexe, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Cette biographie de Jean Moulin (1899-1943) par sa soeur, Laure Moulin, demeure une étude irremplaçable pour connaître les origines, la formation et les motivations de l'homme et du résistant. Témoin de ses années de jeunesse, comme de sa carrière administrative et politique, Laure Moulin fut aussi la confidente et la première secrétaire de Jean Moulin durant la guerre. Elle déchiffra pour le "chef de l'armée des ombres" maints codes secrets, et remplit plusieurs missions sensibles, en même temps qu'elle gardait ses manuscrits et ses papiers les plus compromettants. Ce qui permet à ce point de vue "intime", nourri d'un grand nombre de documents, de faire revivre une figure dans l'Histoire, plutôt qu'un héros de légende.
Albin Michel, 1973, in-8°, 338 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
La décision, lentement mûrie dans l'esprit de Roosevelt, acceptée plutôt que soutenue par Churchill et Staline, d'exiger des puissances de l'Axe une reddition sans conditions, a-t-elle prolongé inutilement la guerre contre le Reich en renforçant la cohésion du peuple allemand, en sapant les chances de l'opposition à Hitler ?
Grasset, 1943, in-12, 302 pp, édition tirée à 3300 ex. numérotés avec un frontispice dessiné par Roger Wild, broché, bon état
Né en 1907, Paul Mousset travaille au cabinet civil du maréchal Lyautey en 1929 avant de devenir journaliste et grand reporter et de voyager aux Etats-Unis et dans le Pacifique. Il obtient le prix Renaudot en 1941 pour “Quand le temps travaillait pour nous”, récit sur la "drôle de guerre" qui accrédite les thèses anglophobes de Vichy. Aussitôt traduit en allemand, cet ouvrage vaudra à son auteur de compter parmi les écrivains activement soutenus par la Propaganda Staffel... En 1945, à la Libération, il figure sur une liste de 93 ouvrages interdits à la vente... Après la guerre, il est d’abord chargé de mission à New York, puis redevient journaliste spécialiste de l’Extrême-Orient et reprend ses voyages : Philippines, Japon, Corée, Indochine... En 1954, il reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française pour “Neige sur un amour nippon”.
Grasset, 1941, in-12, 302 pp, broché, bon état
Paul Mousset (1907-1981) obtient le prix Renaudot en 1941 pour ce récit où il décrit ce qu’il avait vu pendant la "drôle de guerre"... Cinq mois d’ankylose à ne rien faire, et puis... "Le reste n’est que replis, chaos sur la route, poches de résistance, aucune stratégie, pas un seul avion français dans le ciel, abandon des postes de commandement, véhicules délaissés, hébétement des hommes, et, finalement, Dunkerque, où « des dizaines de milliers d’hommes, Français à droite, Anglais à gauche, attendent debout sur une longue grève, dans une atmosphère de Jugement Dernier »... Le livre de Paul Mousset sent les soirs de cendre et les jours de malheur. Écrit dans une langue sèche, sans aspérités ni maquillage, ce récit blême donne l’image d’un pays à l’abandon, d’une armée désarmée, d’une bidasserie vermoulue. L’erreur de Weygand fut, sans doute, de faire la guerre de 14 en 1939. « Quand le temps travaillait pour nous » est le bilan, amer et passionnant, de ce naufrage fade." (François Forestier, L'Obs, La Boîte à bouquins, 2019). Aussitôt traduit en allemand, cet ouvrage vaudra à son auteur de compter parmi les écrivains activement soutenus par la Propaganda Staffel... En 1945, à la Libération, il figurera sur une liste de 93 ouvrages interdits à la vente...
Editions du Sagittaire, 15 nov. 1945 in-8°, 102 pp, préface de Louis Aragon, broché, non coupé, très bon état. Edition originale enrichie d'un envoi a.s. à André Marty (à André Marty / car la poésie est aussi une arme / bien cordialement / Léon Moussinac)
Léon Moussinac (1890-1964) publia dans “Poésie 41” et “Fontaine” sous le pseudonyme de Jacques d’Aymé des poèmes qui furent réunis en 1945 dans “Poèmes impurs 1939-1944”, avec une préface d’Aragon écrite fin 1944 ("Je reconnais dans ces vers cet effort insensé de maintenir la dignité humaine, cet appel du fond de l’abîme de l’homme tombé, ce refus d’accepter le destin des vaincus, je reconnais cette quête de l’esprit vers la lumière, je reconnais dans ces vers profonds comme des miroirs cet appétit de la grandeur qui n’est jamais plus vif et plus impérieux que lorsque le ciel même n’est que boue aux yeux éteints de l’homme..." Après la Libération, Moussinac dirigea à Toulouse le Centre national des intellectuels. Il devint en 1947 directeur de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), puis en 1950 directeur de l’École des arts décoratifs où il resta jusqu’en 1959. Il publia de nombreux ouvrages sur le cinéma et le théâtre. Léon Moussinac resta toujours un militant fidèle à la ligne du Parti communiste auquel il avait adhéré dans les années vingt.