8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Publication privée, Morlaix, Imprimerie du Viaduc, 2000, in-8°, 245 pp, préface de Lucie Aubrac, 13 photos, reproductions de 28 journaux clandestins et différents tracts in fine, broché, couv. illustrée, bon état
Hachette, 1971, fort in-8°, 611 pp, 53 photos sur 32 pl. hors texte, chronologie, biblio, reliure skivertex ivoire décoré de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les articles inédits, les textes et les documents photographiques qui composent ce volume ont été réunis et sont présentés par Jacques Meyer. Textes de Francis Ambrière, Emmanuel Berl, général Beaufre, Georges Buis, François Coulet, Marie-Madeleine Fourcade, général Gambiez, Jean Marin, Jacques Meyer, Christian Pineau, Marcel Prenant, Michel Riquet, Jacques Soustelle, Maurice Toesca et Vercors. — "De la déclaration de guerre de 1939 à la Libération, le sort des Français fut multiple et divers : drôle de guerre, occupation, camps de prisonniers ou déportation, vie combattante en Afrique, en Italie, puis en France, activités politiques de Londres et d'Alger, etc. Pour faire connaître toutes ces catégories, tous ces destins, on a fait appel à des témoins de premier rang. Ainsi, pièce à pièce, l'ensemble est, en grande partie, reconstitué. Il apprendra beaucoup à ceux qui ne connurent pas ces années terribles ; et à ceux qui firent partie d'une série, il révélera ce que furent l'existence et le choix des autres. Eléments d'une histoire à faire et qui la préparent." (E. Tesson, Etudes, 1971)
Tallandier, 1980, fort in-8°, 611 pp, 53 photos sur 32 pl. hors texte, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les articles inédits, les textes et les documents photographiques qui composent ce volume ont été réunis et sont présentés par Jacques Meyer. Textes de Francis Ambrière, Emmanuel Berl, général Beaufre, Georges Buis, François Coulet, Marie-Madeleine Fourcade, général Gambiez, Jean Marin, Jacques Meyer, Christian Pineau, Marcel Prenant, Michel Riquet, Jacques Soustelle, Maurice Toesca et Vercors. — "De la déclaration de guerre de 1939 à la Libération, le sort des Français fut multiple et divers : drôle de guerre, occupation, camps de prisonniers ou déportation, vie combattante en Afrique, en Italie, puis en France, activités politiques de Londres et d'Alger, etc. Pour faire connaître toutes ces catégories, tous ces destins, on a fait appel à des témoins de premier rang. Ainsi, pièce à pièce, l'ensemble est, en grande partie, reconstitué. Il apprendra beaucoup à ceux qui ne connurent pas ces années terribles ; et à ceux qui firent partie d'une série, il révélera ce que furent l'existence et le choix des autres. Eléments d'une histoire à faire et qui la préparent." (E. Tesson, Etudes, 1971)
Hachette, Tallandier, 1971, fort in-8°, 611 pp, 53 photos sur 32 planches hors texte, chronologie, biblio, reliure pleine toile verte décorée de l'éditeur, bon état
Les articles inédits, les textes et les documents photographiques qui composent ce volume ont été réunis et sont présentés par Jacques Meyer. Textes de Francis Ambrière, Emmanuel Berl, général Beaufre, Georges Buis, François Coulet, Marie-Madeleine Fourcade, général Gambiez, Jean Marin, Jacques Meyer, Christian Pineau, Marcel Prenant, Michel Riquet, Jacques Soustelle, Maurice Toesca et Vercors. — "De la déclaration de guerre de 1939 à la Libération, le sort des Français fut multiple et divers : drôle de guerre, occupation, camps de prisonniers ou déportation, vie combattante en Afrique, en Italie, puis en France, activités politiques de Londres et d'Alger, etc. Pour faire connaître toutes ces catégories, tous ces destins, on a fait appel à des témoins de premier rang. Ainsi, pièce à pièce, l'ensemble est, en grande partie, reconstitué. Il apprendra beaucoup à ceux qui ne connurent pas ces années terribles ; et à ceux qui firent partie d'une série, il révélera ce que furent l'existence et le choix des autres. Eléments d'une histoire à faire et qui la préparent." (E. Tesson, Etudes, 1971)
Fayard, 1981, gr. in-8°, 325 pp, broché, couv. illustrée, bon état
« Au coeur de l'été 1975, je suis revenu sur les lieux dans lesquels, trente ans plus tôt, j'avais connu la condition de déporté. Ni à Buchenwald, ni à Dora, ni à Harzungen, je n'ai ressenti la peur, la colère ou la haine. Le temps a guéri des blessures que j'avais cru définitives. C'est à cette époque, pourtant, que j'ai pris la décision de rappeler, avec les moyens dont je disposais, ce qu'avaient été les camps nazis. Trop de contemporains les avaient oubliés. Certains niaient jusqu'à leur existence. Surtout, je voyais se développer l'idée que la barbarie est un produit exotique, réservé, en somme, à ces Khmers rouges dont on découvrait alors les méfaits. Aussi, à mon retour en France, ai-je repris les mémoires dans lesquels, en 1945, à l'hôpital d'Argelès-Gazost, à peine sorti des camps, j'avais craché mon âme. Je n'ai jamais oublié Dora, antre d'où sont sortis les V1 et les V2, ancêtres du Spoutnick, des fusées Apollo et des missiles, porteurs des armes nucléaires dont j'aurai été, au milieu d’une tribu lamentable de sous-prolétaires et pour une part minuscule, l'un des premiers constructeurs. Je l'aurai été à mon corps défendant et le coeur rempli d'une rage dont la virulence avait frappé les lecteurs de mes mémoires. Ici, j'ai voulu retracer l'histoire de cette haine, de son déchaînement à Dora, le cimetière des Français, et aussi, à travers d'obscurs cheminements, de sa disparition. » — Par Jean Mialet, né en 1920 à Sarrebrück (Sarre), fils d'officier, saint-cyrien lui-même, promotion 1942, Arrêté en juillet 1943, il a été déporté à Buchenwald et à Dora. A son retour de déportation, son état de santé lui interdit le métier militaire.
Presses de la Cité, 1971 in-8°, 285 pp, 24 pl. de photos hors texte, repères chronologiques, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le 17 juin 1940, Edmond Michelet et ses amis accomplissaient le premier acte de résistance clandestine en glissant dans les boîtes aux lettres de Brive un tract qui dénonçait la capitulation face à l'occupant... Dès lors, l'agent commercial, fils d'épicier, entre dans l'histoire... Il sera tour à tour chef d'un important réseau de résistance, président des Anciens de Dachau, fidèle compagnon du général de Gaulle, garde des Sceaux, ministre de la Justice. Avec émotion et simplicité, son fils, Claude Michelet, retrace l'itinéraire de cet homme exceptionnel, fervent catholique, qui partout et toujours se révéla homme d'espérance et de bravoure.
Seuil, 1955, in-8°, 248 pp, un plan, broché, qqs soulignures crayon, bon état. Edition originale sur papier courant (il a été tiré 25 ex. numérotés sur vélin Neige)
"La « rue de la liberté » est, par dérision, l'allée centrale du camp de Dachau, où E. M. fut détenu près de vingt et un mois, du 15 septembre 1943 au 27 mai 1945. Proclamant, après tant d'autres, « tristement la vie triste », E. M. assure : « Ni sains, ni saufs. Décourageante formule et vraie ... une certaine candeur nous est à tout jamais interdite ». Il écrit un livre attachant dont on n'oublie aisément ni le ton, ni le témoignage, ni, finalement, la sérénité." (Revue française de science politique, 1961) — "Le livre tiré par Edmond Michelet de ses notes de Dachau constitue un des documents les plus vivants et les plus honnêtes sur l’aventure concentrationnaire (...) : avec une objectivité remarquable, Michelet décrit ce que fut la vie d’un résistant français qui a dû et pu tenir près de vingt mois dans un block de Dachau ; il analyse les conflits qui surgissaient entre classes de détenus – politiques et « droit commun » – allemands, latins et slaves ; il démonte la curieuse machine politique qui avait fini par s’organiser, l’équilibre des pouvoirs dans une cité d’esclaves hantés par la mort et qui, pourtant, ne cessaient de regarder vers la vie. Une galerie de beaux portraits psychologiques alterne avec des scènes dramatiques et de larges fresques, comme l’épidémie de typhus de l’hiver 44-45 et la pagaïe ubuesque d’une libération de fantômes. Le témoignage du chrétien, qui dit ce qu’il a tiré de sa foi, est porté sans ostentation et avec noblesse. Et il n’était pas possible de faire ressortir plus honnêtement l’ambiguïté d’une aventure où l’homme a révélé les pires côtés de sa nature (...) mais aussi ses virtualités héroïques et son irrépressible spiritualité." (Pierre-Henri Simon) — "Un témoignage de première importance sur l'expérience concentrationnaire." (O. Wieviorka)
Seuil, s.d. (1988), pt in-8°, 249 pp, un plan, broché, bon état
"La « rue de la liberté » est, par dérision, l'allée centrale du camp de Dachau, où E. M. fut détenu près de vingt et un mois, du 15 septembre 1943 au 27 mai 1945. Proclamant, après tant d'autres, « tristement la vie triste », E. M. assure : « Ni sains, ni saufs. Décourageante formule et vraie ... une certaine candeur nous est à tout jamais interdite ». Il écrit un livre attachant dont on n'oublie aisément ni le ton, ni le témoignage, ni, finalement, la sérénité." (Revue française de science politique, 1961) — "Si, après dix ans écoulés, Edmond Michelet prend la décision de livrer au public ses souvenirs de résistance et de déportation, ce n'est pas, dit-il, pour combler une lacune : il se réfère souvent à des ouvrages qui, selon lui, ont donné le ton juste de l'expérience concentrationnaire. II répond à une question posée par ses compagnons de route : Comment se sont comportés les chrétiens dans les camps ? Comment un chrétien a-t-il pu garder l'intégrité de sa foi au sein de l'enfer ? Edmond Michelet brosse la fresque de ses souvenirs de prison et de camp en retraçant le cadre dans lequel il les a vécus, en faisant revivre toutes les phases de l'existence du concentrationnaire, mais en insistant surtout sur les personnalités rencontrées, croyantes ou incroyantes, qui ont su préserver en elles « l'humain » et le respecter chez les autres. II trace ainsi d'émouvants portraits de disparus : le jeune juif agnostique qui récitait du Claudel, le jeune poète, chef incontesté du petit groupe de Dachau que Michelet appelle « les intellectuels délirants », ou tous ces « gens bien élevés » aujourd'hui entrés dans la légende de la Résistance, le général Delestraint, Jacques Renouvin, l'instituteur Georges Lapierre. II évoque tous ces « gens bien élevés », les incroyants, les prêtres, ceux qui restaient des hommes, ceux qui, communistes, athées, aidèrent les catholiques fervents à professer leur foi à Dachau, ceux qui, étrangers ou même Allemands antinazis, pleuraient de joie à la libération de Paris. Michelet trace un nouvel atlas des nationalités dans les camps; mais, avec une impartialité non dépourvue d'humour, il insiste sur les individualités rencontrées, car, pour lui, le caractère individuel, quand il est bien affirmé, prime le caractère national, ce qui n'empêchait pas un antifasciste espagnol et un antifasciste italien de se jeter à la tête les réalisations de leur dictateur respectif en revendiquant pour chacune d'elles la superiorité. Un des aspects importants de la Rue de la Liberté, c'est l'évocation dans le camp des brassages de races, de nationalités, de religions, d'appartenances politiques, d'horizons philosophiques et, primant le tout, la multiplicité des circonstances qui avaient conduit les deportés au camp..." (Olga Wormser, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1956) — "On n'a pas assez dit que le livre tiré par Edmond Michelet de ses notes de Dachau constitue un des documents les plus vivants et les plus honnêtes sur l'aventure concentrationnaire. Les défauts propres à ce genre d'ouvrages, la dispersion de l'attention sur des anecdotes, l'abus du pathétique et des superlatifs d'horreur sont parfaitement évités : avec une objectivité remarquable, Michelet décrit ce que fut la vie d'un résistant français qui a dû et pu tenir près de vingt mois dans un block de Dachau; il analyse les conflits qui surgissaient entre classes de détenus – politiques et « droit commun » –allemands, latins et slaves ; il démonte la curieuse machine politique qui avait fini par s'organiser, l'équilibre des pouvoirs dans une cité d'esclaves hantés par la mort et qui, pourtant, ne cessaient de regarder vers la vie. Une galerie de beaux portraits psychologiques alterne avec des scènes dramatiques et de larges fresques, comme l'épidémie de typhus de l'hiver 44-45 et la pagaïe ubuesque d'une libération de fantômes. Le témoignage du chrétien, qui dit ce qu'il a tiré de force de sa foi, est porté sans ostentation et avec noblesse. Et il n'était pas possible de faire ressortir plus honnêtement l'ambiguïté d'une aventure où l'homme a révélé les pires côtés de sa nature dans la cruauté des bourreaux et dans la déchéance des faibles, mais aussi ses virtualités héroïques et son irrépressible spiritualité, dans la vertu de ceux qui ont préservé au fond de cet abîme la puissance de leur volonté, les élans de la charité et la fraîcheur de l'espérance. " (Pierre-Henri Simon)
Institut Pédagogique National, 1964, gr. in-8°, 223 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état. Rare
"Thèse annexe d'Henri Michel, secrétaire général du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale. La thèse annexe est exactement complémentaire de la principale (“Les courants de pensée de la Résistance française”), puisqu'elle développe, explique et critique la bibliographie indicative de celle-ci. Elle apportera une bonne initiation au problème des sources de l'histoire de la résistance." (Olga Wormser, Annales ESC, 1965)
GLM, Hachette, 1993, gr. in-8°, 451 pp, notes, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Au nom de l'amiral Darlan sont toujours associés les termes d'énigme et de mystère. Son existence, relativement courte, a été ponctuée de coups de théâtre et de revirements si soudains qu'il était normal, inévitable que ses contemporains, et l'historien d'aujourd'hui après eux, se posent de nombreuses questions à son sujet, Quel a été son rôle, comparé à celui de Pétain ou de Laval ? Était-il cynique et sans scrupule, perpétuel et habile opportuniste ou homme d'État prudent et avisé ? Ou, encore plus simplement, comme la plupart des quarante millions de Français, s'est-il débattu de son mieux dans le terrible piège que la défaite de 1940 refermait sur la France ? Avec cette différence que le sort avait fait de lui un «décideur», obligé de prendre position et, de ce fait, contraint de rendre des comptes à la nation et à l'histoire. C'est à ces questions que ce livre s'efforce de répondre. II n'est ni une plaidoirie, ni un réquisitoire; simplement une relation précise, une tentative d'explication nuancée d'une période troublée de notre histoire, et une analyse fine de la psychologie de l'un de ses acteurs les plus controversés.
Hachette, 1964, in-8°, 222 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. lég. salie, bon état
"H. M., qui a eu en main les rapports encore inédits de Jean Moulin à Londres et qui a interrogé de nombreux contemporains, reconstitue l'histoire des relations parfois difficiles du représentant du général de Gaulle avec les dirigeants de la Résistance intérieure. Il faut apprécier l'honnêteté de l'historien dans l'utilisation des sources et la mise en oeuvre des témoignages (cf. le récit des circonstances de l'arrestation de J. M.)." (Revue française de science politique, 1965) — "Vingt ans après la Libération, M. Henri Michel consacre à Jean Moulin, qui en fut l'un des principaux artisans français, un livre dont le sous-titre résume sobrement l'œuvre du premier président du C.N.R. : l'unificateur. C'est en effet avant tout le rôle, jusqu'alors assez mal connu, de Jean Moulin à l'intérieur de la Résistance que M. Michel décrit et explique avec beaucoup de clarté. Certes, la personnalité et l'histoire de celui qu'on nommait " Max " ou " Rex " dans la clandestinité ne sont pas négligées : le préfet, démocrate convaincu, plusieurs fois chef de cabinet de Pierre Cot, le patriote intransigeant, adversaire déclaré de Munich, brutalisé par les Allemands au chef-lieu de son département, et tentant alors de se suicider, bientôt révoqué par Vichy, sont tour à tour évoqués..." (Alain Duhamel, Le Monde, 1964) — "Dédié aux Français de vingt ans, le livre se propose de faire revivre à l'intention de ceux qui n'ont pas connu l'occupation, l'une des figures de proue de la résistance, l'un de ceux qui symbolisent le mieux la façon dont les pensées politiques, les options les plus diverses sur le présent et l'avenir de la France et du monde ont pu se couler dans le moule de la résistance. La pensée, les options de Jean Moulin, c'est aux survivants qu'il importe de les définir. Peintre amateur et fin lettré, « antifasciste » comme l'étaient nombre d'intellectuels à partir de la montée du nazisme en Allemagne et de la guerre d'Espagne, Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, est devenu résistant dès que les Allemands ont occupé Chartres, en juin 40. Cassé par Vichy, il connaîtra les pseudonymes, les déguisements, les voyages incohérents du clandestin, avant de rejoindre Londres et de devenir l'émissaire de la France libre auprès de la résistance intérieure, et l'unificateur de cette résistance ; grâce à lui, en dépit des pires difficultés, des inimitiés personnelles, des oppositions de but et de méthodes, toutes les composantes politiques et sociales de la Résistance, toutes les formes de groupements résistants seront représentées dans le Conseil National de la Résistance. De ce résistant exemplaire, de cette personnalité attachante, Henri Michel a tracé un émouvant portrait, sans complaisance, en montrant que les résistants animés du même but différaient fondamentalement, et parfois violemment, dans les méthodes d'action et la stratégie à adopter. On imagine à quel point aurait été instructive une relation laissée par Jean Moulin de ses entrevues avec de Gaulle, de ses approches en France des différents responsables des mouvements. Il n'a pas laissé d'écrits politiques. Les circonstances de son arrestation, de la trahison qui l'a permise, de sa mort, restent encore mystérieuses, malgré deux procès retentissants après la guerre, malgré le blanchiment du coupable présumé. Les résistants du reste n'avaient pas accepté sans réticences le principe d'un procès où l'un des leurs, même s'il avait failli, risquait d'être jugé par des juges qui ignoraient peut-être tout de la résistance. Et ce simple fait indique assez le rôle joué par Jean Moulin pour unifier la Résistance, faisant litière de tout ce qui pouvait empêcher la communauté d'action à la poursuite d'un seul but. La pensée qui sous-tendait l'action, on en discuterait après la Victoire. Il n'a pas été donné à Jean Moulin de pouvoir participer lui-même à l'histoire de cette pensée." (Olga Wormser, Annales ESC, 1965)
PUF, 1968-1969, in-8°, vii-505 et vii-540 pp, 32 cartes, biblio, index, reliures toile vertes de l'éditeur, sans les jaquettes, C. de bibl. au tome 1, bon état (Coll. Peuples et civilisations XXI)
"La Seconde Guerre mondiale fut un cataclysme, et le monde d'après ne ressemblait plus à celui d'avant. Que s'est-il donc produit durant ces six années ? La tâche de la première génération d'historiens qui suivit le conflit fut de rassembler les faits, de rechercher et de sauvegarder les témoignages, d'inventorier les sources, de les traquer jusqu'au fond des villes et des villages. Telle fut l'ouvre à laquelle s'attachèrent Henri Michel (1907-1986) et le Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale qu'il anima pendant plus de trente ans. Si les historiens d'aujourd'hui scrutent autrement cet épicentre de l'autre siècle, l'ouvrage d'Henri Michel n'en demeure pas moins un livre fondateur, une synthèse inégalée nous offrant une histoire chronologique, à la portée de tous, drue, humaine, indispensable à l'homme d'aujourd'hui pour cerner ce terrible XXe siècle dont il est issu." (Jean-Pierre Rioux)
PUF, 1962, fort in-8°, 842 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Esprit de la Résistance)
"... On conçoit que 'Les courants de pensée de la Résistance' brassent une matière tellement riche que pour tout étudiant, pour tout chercheur désireux d'entreprendre un travail sur la résistance en France ou les divers pays occupés, sur Vichy et ses rapports avec la population française, avec les occupants, avec les alliés, sur le comportement des alliés vis-à-vis de de Gaulle, de la France libre ou de la résistance intérieure l'ouvrage d'Henri Michel et sa bibliographie critique sont désormais indispensables." (Olga Wormser, Annales ESC)
Flammarion, 1972, in-12, 180 pp, biblio, index, broché, état correct (Coll. Questions d'histoire)
Laffont, 1966, gr. in-8°, 451 pp, 24 pl. de photos et documents hors texte, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. L'Histoire que nous vivons)
"M. Henri Michel nous fait découvrir les arcanes, jusqu'ici encore quelque peu enténébrées, de « Vichy, année 1940 ». L'indignation de M. Michel devant les bassesses et les turpitudes de certains dirigeants vichyssois est plus d'une fois perceptible sous sa plume, qu'elle fait alors vibrer de colère. Mais, la plupart du temps, c'est l'historien et l'historien seul qui conduit cette plume et ce qu'il lui fait révéler est plus accablant que les plus farouches diatribes. La vérité, objet unique de ses recherches et qui se dérobe de moins en moins à ses coups de sonde successifs, n'est ni belle, ni édifiante. En la traquant avec une adresse digne des plus fins limiers, M. Henri Michel a signé un des plus terribles réquisitoires que le régime de Vichy ait eu à subir (...) C'est enfin et surtout la politique de collaboration avec l'Allemagne hitlérienne à laquelle M. Michel consacre le plus de pages, qui constitue, selon moi, la partie la plus précieuse de son étude. (...) Le livre de M. Henri Michel se lit avec un constant intérêt, grâce au style à la fois précis et brillant de l'auteur, dont maintes formules font mouche. Les qualités de l'analyse politique sont ainsi excellemment mises en valeur." (Léon Liebmann, Revue belge de philologie et d'histoire, 1967)
PUF, 1954, in-8°, xi-410 pp, préface de Georges Bidault, avant-propos de Lucien Febvre, broché, bon état (Coll. Esprit de la Résistance)
"Un livre important, dû à Henri Michel, le très actif et excellent secrétaire général du Comité d'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale et Boris Mirkine-Guetzevitch, juriste de haute qualité, spécialiste des problèmes constitutionnels contemporains, dont l'action aux Etats-Unis, pendant les années 40-45 fut si remarquable et si importante en faveur de la France résistante." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1955)
JC Lattès, 1975, in-8°, 442 pp, broché, bon état
"Mémoires d'un des esclaves de Himmler dans l'enfer du camp de concentration de Dora où les savants nazis préparaient la conquête de l'espace."
Editions Médicis, 1945, in-8°, 374 pp, broché, état correct
Textes des réquisitoires du Procureur Général Mornet, plaidoiries de Maîtres Isorni et Lemaire, dépositions des témoins, et déclarations du Maréchal Pétain.
Lausanne, Editions Rencontre, s.d. (v. 1970), coll. La Guerre 1939-1945, pt in-8°, 315 pp, 44 pl. de photos hors texte, reliure skivertex éditeur, bon état
"Août 1940. Dans le ciel de Londres commence la bataille d'Angleterre. Six mois plus tard, la RAF et le peuple Anglais ont infligé à l'Allemagne nazie sa première défaite." L'auteur, né à New York, travaillait en Europe de 1939 à 1942 pour le compte de l'Associated Press. Bonne édition "Club" reprenant des titres parus chez Laffont augmentés d'une chronologie et de photos.
MIKOLAJCZYK (Stanislas, ancien Premier Ministre de Pologne).
Reference : 75710
(1949)
Plon, 1949, pt in-8°, 371 pp, un portrait de l'auteur en frontispice, broché, bon état
"M. Mikolajczyk, leader connu du parti paysan polonais, fit la guerre de 1939 comme simple soldat ; il réussit à passer en Hongrie, et de là à gagner la France, où le général Sikorski le chargea de réunir à Paris un parlement polonais dont il devint vice-président. Ministre de l'intérieur dans le cabinet Sikorski, il fut, de par sa fonction, fréquemment en relations avec la résistance intérieure polonaise ; il devint président du conseil du gouvernement polonais à Londres en juillet 1943, après l'accident qui coûta la vie au général Sikorski. A ce titre, il mena les négociations avec les Anglo-Saxons et les Russes sur les frontières et le régime de la Pologne d'après guerre ; il alla deux fois en Russie, dut donner sa démission de premier ministre le 24 novembre 1944 ; en désaccord avec ses collègues, il accepta d'entrer dans le premier gouvernement de la Pologne libérée, mais dut quitter à nouveau son pays en octobre 1947. Le but de M. Mikolajczyk, dans son livre de souvenirs, n'est pas d'écrire l'histoire de la Pologne pendant la guerre. Il donne, toutefois, d'intéressantes précisions sur l'effort militaire polonais après la défaite de septembre 1939. En 1940, l'armée polonaise en France se montait à 84.000 hommes ; deux divisions furent écrasées sur la ligne Maginot, une troisième passa en Suisse ; deux autres purent être transportées en Angleterre ainsi que la brigade de retour de Narwick. (Notons, en passant, que M. Mikolajczyk se plaint amèrement que le général Weygand ait englobé la capitulation des forces polonaises dans celle de l'armée française.) D'autres précisions sont apportées, de çà de là, sur la Résistance intérieure polonaise. Elle avait réussi à fabriquer des armes dans de petites usines souterraines ; quelques jours avant l'insurrection de Varsovie, les Allemands découvrirent 40.000 grenades dans une cachette ; sur les 40.000 hommes qui se soulevèrent à Varsovie, 20.000 étaient armés de fusils et de mitraillettes. Par contre, M. Mikolajczvk ne dit rien, ni de l'effort militaire polonais à l'Ouest, ni de l'existence du gouvernement polonais à Londres. Son propos est ailleurs. Il est devenu premier ministre peu après que l'affaire de Katyn ait fourni aux Russes l'occasion de rompre les relations diplomatiques avec le gouvernement polonais de Londres ; peu avant que, à Téhéran, Churchill et Roosevelt aient accordé à Staline que la ligne Curzon servirait de frontière orientale à la Pologne. Sa tâche n'était pas facile ; c'est à raconter ses difficultés et à justifier son attitude qu'il consacre le plus de pages ; la majeure partie l'étant d'ailleurs à la politique qu'il a suivie à l'égard des Russes et du comité de Lublin après la fin de la guerre..." (Henri Michel, Cahiers d'histoire de la guerre, 1950)
Seuil, 1975, pt in-8°, 238 pp, préface de Roland Barthes, 8 cartes, broché, couv. illustrée, édition originale, ex-dono sur la page de faux-titre, bon état
Laffont, 1970, gr. in-8°, 390 pp, 28 photos sur 16 pl. hors texte, 5 cartes, 15 illustrations (profils d'avions, uniformes, croquis) dans le texte et à pleine page, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La guerre du Pacifique a si peu concerné l'Europe que l'on ne retient généralement de ce gigantesque conflit que certains noms prestigieux ou souvent répétés, tels que Pearl Harbour, Midway, Leyte et Hiroshima. Peu d'Européens connaissent les mobiles profonds et surtout la mentalité de ce peuple japonais poussé à cette étonnante expansion. C'est sans doute dans L'épopée kamikaze qu'apparaissent le mieux ces caractères si surprenants, que l'on comprend assez mal en Occident. Bernard Millot a su, grâce à ses patientes recherches et à ses correspondants au Japon, discerner les origines profondes de cette exaltation patriotico-mystique qui conduisit beaucoup de Japonais à accepter, puis à rechercher la mort héroïque pour la plus grande gloire de l'Empereur, symbole sacré de l'Etat. Le phénomène kamikaze est exposé ici avec rigueur et précision, mais aussi avec beaucoup d'humanité. L'auteur déroule le film des événements auxquels les volontaires de la mort participèrent. Il nous livre également le cheminement psychologique, l'évolution progressive du comportement nippon jusqu'à sa manifestation concrète et spectaculaire que représentent les attaques-suicides. Plus de cinquante illustrations, photos, cartes, schémas et plans achèvent de faire de cet ouvrage clair et très accessible, une synthèse neuve et vivante d'un épisode fascinant de la guerre.
Les Editions Noir sur Blanc, 2018, gr. in-8°, 403 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au printemps 1939, une organisation top secret est fondée à Londres, surnommée "l'armée secrète de Churchill" : elle a pour objectif de détruire la machine de guerre d'Hitler, au moyen d'actes de sabotage spectaculaires. La guérilla s'avéra aussi extraordinaire que les six gentlemen qui dirigèrent les opérations. Churchill les avait choisis pour leur créativité et leur mépris des convenances. L'un d'eux, Cecil Clarke, était un ingénieur fou qui avait passé les années 1930 à inventer des caravanes futuristes. Son talent fut employé dans un but bien plus dangereux : c'est lui qui construisit la bombe destinée à assassiner le favori d'Hitler, Reinard Heydrich. Un autre membre de l'organisation, William Fairbairn, était un retraité corpulent à la passion peu commune : il était le spécialiste mondial des techniques d'assassinat sans bruit. Sa mission consistait à entraîner les hommes parachutés derrière les lignes ennemies. Dirigés par Colin Gubbins, un pimpant Ecossais, les six hommes formaient un cercle secret qui planifia les sabotages les plus audacieux de la Deuxième Guerre mondiale. Winston Churchill les appelait "son ministère de la Guerre sale". Les six "ministres", assistés d'un groupe de femmes formidables, furent si efficaces qu'ils changèrent le cours de la guerre. Raconté sur le ton d'un récit d'aventure, avec la verve remarquable de Giles Milton et son subtil sens du détail, Les Saboteurs de l'ombre se base sur de vastes recherches historiques et sur des archives inédites jusqu'ici.
P., IHTP, 1991, gr. in-8°, 614 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Colloque international, Paris, 28-29 novembre 1991
44 études érudites (34 en français, 5 en espagnol et 5 en italien) par Emile Témime, Renée Bédarida, Stéphane Courtois, Ralph Schor, Gérard Noiriel, Juliette Bessis, Pierre Milza, Geneviève Dreyfus-Armand, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Denis Peschanski, etc. — "... Il s'agissait de comparer l'évolution des immigrations italienne et espagnole, représentant alors deux des principales populations étrangères en France, confrontées au choc de la guerre qui les précipite dans le règne de l'urgence. Le choix de bornes chronologiques larges visait à mesurer pleinement la spécificité et les incidences de cette conjoncture exceptionnelle, en insérant le temps court de l'événement dans des processus de plus longue durée : quelles ont été les conséquences de l'afflux des réfugiés espagnols ? La guerre mondiale, entraînant déplacements et contraintes, n'a-t-elle constitué qu'une parenthèse dans l'intégration des étrangers en France ? Celle-ci a-t-elle été freinée ou accélérée ? Autant dire que la problématique de l'assimilation et de la francisation, plus spécifique à l'historiographie française, fut un thème majeur du colloque..." (Caroline Douki, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1992)
Sans lieu (Londres), 1945, in-4°, 44 pp, agraphé, bon état