8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Alphonse Pringuet, 1854, in-8°, xii-443 pp, une carte dépliante hors texte, in-8, reliure demi-basane brun foncé, dos lisse avec titre et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Rare et recherché (Chadenat, 4660 pour l'édition espagnole)
Première édition française, bien complète de la carte dépliante, souvent absente. Débarqué à Perth en Australie occidentale le 7 janvier 1846, le bénédictin espagnol Rudesindo Salvado fut l'un des premiers missionnaires catholiques envoyés à la rencontre des indigènes australiens. Fondateur avec trois compagnons de la mission de Nouvelle Nursie au nord-est de Perth, il relate l'établissement des missionnaires et s'intéresse aux coutumes et au mode de vie des aborigènes ou "Australiens" : éducation, mariage, ornements, armes, chasse, alimentation, langage. L'ouvrage comprend un glossaire de 13 pages des deux dialectes en usage aux environs de la mission et un appendice sur la géographie et l'histoire naturelle (faune, flore, géologie). Le dernier chapitre retrace la fascinante histoire de la découverte de l'or en 1851 et de la ruée qui s'ensuivit, d'abord aux Nouvelles Galles du Sud, puis à Ballarat en Victoria.
P., Ville de Paris, commission du vieux Paris, 1979, gr. in-8°, 163 pp, 40 portraits, gravures et photos hors texte, index des noms cités, broché, couv. lég. salie, bon état. On joint un article de presse sur Charles Samaran et sa vie par Patrick Chastenet (Le Monde, 5 avril 1981, une demi-page)
Souvenirs de l'historien Charles Samaran (1879-1983). Un ouvrage absolument passionnant et plein d'esprit ! Archiviste paléographe (1901), avec une thèse sur la Maison d'Armagnac, puis membre de l'École française de Rome (1901-1903), Charles Samaran est d'abord archiviste aux Archives nationales. Il donne en 1908 Les diplômes originaux des Mérovingiens, « coup d'éclat d'un jeune paléographe qui allait demeurer jusqu'à son grand âge l'infaillible déchiffreur des textes difficiles » (Jean Favier), recueil qui joua un rôle capital dans l'étude des écritures mérovingiennes... — "Écrit par le plus jeune centenaire de France, voici un livre de souvenirs d'enfance et de jeunesse qui s'arrête à la guerre de 1914 et raconte, après les années de « cage » du lycée d'Auch, la « révélation » de l'École des Chartes puis de l'École des hautes études et, en particulier, de sa IVe section. La Bibliothèque nationale, l'École française de Rome puis les Archives nationales sont également présentées avec les yeux de la découverte, dans leurs caractéristiques d'époque. À chaque étape sont évoquées des silhouettes de professeurs, de responsables, de condisciples ou de collègues qui ont marqué l'élève, l'étudiant puis le jeune archiviste." (Histoire de l'éducation n° 6, 1980)
Nouvelle Librairie Parisienne, 1886, gr. in-12, xii-450 pp, reliure pleine percaline verte, dos lisse, pièce de titre vert foncé (rel. de l'époque), trace de mouillure ancienne au 2e plat, état correct
Par un ancien conseiller de Georges V de Hanovre.
P., Ollendorff, 1882, in-12, xxi-338 pp, mention de 3e édition, un portrait de Samson dessiné par G. Jacquet en frontispice, préface de Adèle Samson, reliure demi-chagrin noir, dos lisse orné en long, titre doré (rel. de l'époque), une photo d'époque de Samson en habit collée au dos de la première garde, qqs rousseurs éparses, bon état
Publiés par sa fille, les mémoires du célèbre acteur romantique (1793-1871), qui fourmillent d'anecdotes utiles pour l'historien (par exemple le récit de l'investissement de Paris par les alliés en 1814 ou la bataille d'Hernani). Comédien et auteur dramatique, sociétaire de la Comédie-Française (de 1827 à 1863) et professeur au conservatoire (à partir de 1850), Samson fut un acteur modeste et fin, mais il est bien plus connu en tant que professeur de la mythique Rachel, la célèbre tragédienne... — "Les souvenirs de théâtre de ce comédien nous emmènent à l'époque de la Restauration à Dijon, Besançon, Rouen, enfin à Paris, où Samson entre à la Comédie-Française, pp. 118-273." (Bertier, 909) — "J'avais été reçu sociétaire en 1827, mais la faveur publique abandonnait notre théâtre. Une nouvelle école littéraire s'était élevée, et la presse, dans les mains de ses nouveaux adeptes, battait en brèche la Comédie-Française. Son passé, son présent, ses auteurs, ses acteurs, rien n'échappait à l'épigramme et parfois à l'outrage. Les classiques effrayés voyaient les rangs de leurs adversaires se grossir chaque jour de tous les jeunes esprits qui naissaient à la vie et aux combats littéraires. C'étaient de jeunes conscrits s'élançant avec audace contre une armée dont la vieillesse et. la mort éclaircissaient les rangs si nombreux jadis. Hugo était le chef autour duquel se ralliait la jeunesse. Ce fut dans ces circonstances que la lecture d'Hernani fut demandée. Aux auditeurs ordinaires, c'est-à-dire aux sociétaires membres du comité, se joignirent d'autres auditeurs invités par le poète, parmi lesquels figuraient, entre autres, MM. Villemain et Alexandre Dumas. (...) La première représentation d'Hernani fut une véritable bataille littéraire. Le parti romantique y était en grande majorité et le peu de classiques épars dans la salle se sentaient sous la surveillance sévère des amis de l'auteur, dont les frénétiques applaudissements et les bruyantes acclamations avaient tous les caractères de la fureur. Mme Hugo eut une ovation dans sa loge..."
P., Ollendorff, 1882, in-12, xxi-338 pp, un portrait de Samson dessiné par G. Jacquet en frontispice, préface de Adèle Samson, reliure demi-brun-foncé, dos à 4 nerfs soulignés à froid et caissons à froid, titre doré (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état
Publiés par sa fille, les mémoires du célèbre acteur romantique (1793-1871), qui fourmillent d'anecdotes utiles pour l'historien (par exemple le récit de l'investissement de Paris par les alliés en 1814 ou la bataille d'Hernani). Comédien et auteur dramatique, sociétaire de la Comédie-Française (de 1827 à 1863) et professeur au conservatoire (à partir de 1850), Samson fut un acteur modeste et fin, mais il est bien plus connu en tant que professeur de la mythique Rachel, la célèbre tragédienne... — "Les souvenirs de théâtre de ce comédien nous emmènent à l'époque de la Restauration à Dijon, Besançon, Rouen, enfin à Paris, où Samson entre à la Comédie-Française, pp. 118-273." (Bertier, 909) — "J'avais été reçu sociétaire en 1827, mais la faveur publique abandonnait notre théâtre. Une nouvelle école littéraire s'était élevée, et la presse, dans les mains de ses nouveaux adeptes, battait en brèche la Comédie-Française. Son passé, son présent, ses auteurs, ses acteurs, rien n'échappait à l'épigramme et parfois à l'outrage. Les classiques effrayés voyaient les rangs de leurs adversaires se grossir chaque jour de tous les jeunes esprits qui naissaient à la vie et aux combats littéraires. C'étaient de jeunes conscrits s'élançant avec audace contre une armée dont la vieillesse et. la mort éclaircissaient les rangs si nombreux jadis. Hugo était le chef autour duquel se ralliait la jeunesse. Ce fut dans ces circonstances que la lecture d'Hernani fut demandée. Aux auditeurs ordinaires, c'est-à-dire aux sociétaires membres du comité, se joignirent d'autres auditeurs invités par le poète, parmi lesquels figuraient, entre autres, MM. Villemain et Alexandre Dumas. (...) La première représentation d'Hernani fut une véritable bataille littéraire. Le parti romantique y était en grande majorité et le peu de classiques épars dans la salle se sentaient sous la surveillance sévère des amis de l'auteur, dont les frénétiques applaudissements et les bruyantes acclamations avaient tous les caractères de la fureur. Mme Hugo eut une ovation dans sa loge..."
P., Institut d'études hispaniques et Belgrade, Faculté de Philologie de l'Université, 1969, pt in-8°, 183 pp, biblio, index, broché, bon état
"... L'intéressant travail de Madame Samurovic rendra certainement des services (...) et la synthèse qu'elle nous offre apporte des grandes précisions sur l'importance de ses chroniques pour la connaissance de la littérature hispano-américaine en France avant la première guerre mondiale, pour la diffusion de la culture française en Amérique latine et le développement du modernisme. En nous rapportant le détail de la querelle entre Remy de Gourmont et Unamuno, elle nous précise également tout ce que la culture hispanique de l'auteur des "Promenades philosophiques" pouvait avoir de superficiel, de chauvin, dans son désir d'exalter la naissance d'un mouvement littéraire francophile et indépendant de l'Espagne..." (André Jansen, Revue belge de philologie et d'histoire, 1974)
Neuchâtel, Ides et Calendes, 1963, pt in-8°, 284 pp, brillante et cruelle préface par Henri Guillemin (123 pages), broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Le Sablier), bande éditeur conservée (“Le procès des amants de Venise”)
« L’aventure de Venise » est une intarissable manne ; un séisme dont les secousses se font sentir des bords de l’Adriatique jusqu’aux terres de Croisset. En 1859, George Sand arrange ses souvenirs et publie “Elle et Lui”, vision romancée de ses amours avec Musset. « Se donnant trop le beau rôle », selon Sainte-Beuve, elle se peint en Thérèse Jacques, une jeune femme généreuse liée à Laurent de Fauvel, un artiste cyclothymique. L’image parfois belle qu’elle donne de Musset dissipe à peine l’insidieuse accusation de folie qui, à rebours, l’emporte sur l’apparente commisération. Blessé par ce livre qu’il juge irrespectueux pour la mémoire de son frère, Paul de Musset répond par un récit de vengeance, “Lui et Elle”. Polémique, scandale, éreintement... (Sylvain Ledda)
P., Michel Lévy, 1866, in-12, 220 pp, nouvelle édition, reliure demi-toile verte, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Oeuvres de George Sand)
Flavie est un roman de George Sand, première édition en 1859. Extrait : “Non, non ! Ce qu'il me faut, à moi, c'est bien moins un mariage d'inclination qu'un mariage de convenance. C'est un mari qui soit réellement un homme du grand monde, un haut fonctionnaire, tour à tour ambassadeur et ministre, et dont la position ait beaucoup à profiter de ma manière d'être, à savoir mon usage, mon esprit de conversation (babil, si tu veux, mais babil précieux à l'occasion) ; mes toilettes, vanités qui jettent un grand prestige sur la beauté d'une femme influente ; mes petites séductions puériles, qui sont un grand moyen de crédit. Tu verras que j'ai très bien fait de laisser Malcolm à ses insectes et à sa mésange, qu'il épousera, j'en suis certaine maintenant, car il ne hait pas non plus les petits oiseaux, et j'ai découvert, à de certains envois mystérieux, qu'il y avait entre mon père et lui échange de curiosités intéressantes : oeufs de pies et oeufs d'insectes, cadavres d'étourneaux et cadavres de hannetons. Les petits cadavres entretiennent l'amitié. Mais j'oublie que tu attends la suite de mon histoire. Voici.”
P., Michel Lévy, 1875, in-12, 220 pp, reliure demi-percaline bleue, dos lisse, pièce de titre basane carmin, fleuron, double filet et date dorés en queue (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état (Oeuvres de George Sand)
Flavie est un roman de George Sand, première édition en 1859. Extrait : Non, non ! Ce qu'il me faut, à moi, c'est bien moins un mariage d'inclination qu'un mariage de convenance. C'est un mari qui soit réellement un homme du grand monde, un haut fonctionnaire, tour à tour ambassadeur et ministre, et dont la position ait beaucoup à profiter de ma manière d'être, à savoir mon usage, mon esprit de conversation (babil, si tu veux, mais babil précieux à l'occasion) ; mes toilettes, vanités qui jettent un grand prestige sur la beauté d'une femme influente ; mes petites séductions puériles, qui sont un grand moyen de crédit. Tu verras que j'ai très bien fait de laisser Malcolm à ses insectes et à sa mésange, qu'il épousera, j'en suis certaine maintenant, car il ne hait pas non plus les petits oiseaux, et j'ai découvert, à de certains envois mystérieux, qu'il y avait entre mon père et lui échange de curiosités intéressantes : oeufs de pies et oeufs d'insectes, cadavres d'étourneaux et cadavres de hannetons. Les petits cadavres entretiennent l'amitié. Mais j'oublie que tu attends la suite de mon histoire. Voici.
Stock, 1949, in-12, 345 pp, préface de Jérôme et Jean Tharaud, reliure demi-basane fauve, dos à 6 larges nerfs, titres dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état
George Sand (1804-1876) avait eu le projet d'écrire ses mémoires dès 1835-1836, mais elle les commença en 1847 et les abandonna un an plus tard. Ce n'est qu'en 1855 qu'elle les reprit pour les achever. Somme méconnue, cet incontestable chef-d'œuvre raconte comment Aurore Dupin est devenue écrivain sous le nom de George Sand. Si la romancière fait parfois preuve de mystérieuses réserves dans la confidence, n'évoquant guère ses amours, elle s'y livre avec beaucoup d'esprit et de liberté. On trouvera reproduits dans ce volume les plus beaux passages de Histoire de ma vie. La plupart se rapportent à son extraordinaire enfance, dominée par la formidable personnalité de sa grand-mère, fille du maréchal de Saxe. La petite Aurore Dupin suit son père, officier des armées de Napoléon, jusqu'à Madrid, en pleine guerre d'Espagne. Puis elle connaît à Nohant, propriété de sa grand-mère dans le Berry, une vie libre, proche de la nature, dont le souvenir habitera ses meilleurs livres. Après quelques années de couvent où la sauvageonne tente de se transformer en jeune fille du monde, c'est le mariage, qui se solde vite par un échec, et le départ pour Paris où George Sand fait ses débuts d'écrivain. Elle y côtoie les plus grands artistes de son époque - Balzac, Sainte-Beuve, Delacroix... Débordant d'humour, de gaieté et du courage tranquille d'une femme qui avait su prendre sa vie à bras-le-corps, Histoire de ma vie décrit le parcours familial et intellectuel d'un des écrivains majeurs du XIXe siècle. Plus qu'une autobiographie véritable, le roman d'une vie et d'une femme d'exception.
P., Michel Lévy, 1864, in-12, 409 pp, nouvelle édition, reliure demi-toile verte, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état (Oeuvres de George Sand)
Théophile, étudiant en médecine et narrateur de cette histoire, vit maritalement avec Eugénie, une ouvrière. Pas question de la considérer comme une grisette ! Les jeunes gens suivent les idées saint-simoniennes qui rendent leur union aussi sacrée et respectable que s'ils étaient officiellement mariés. Théophile rencontre un jour un autre étudiant, Horace, originaire comme lui d'un milieu bourgeois de province. Les parents d'Horace ont sacrifié la dot de leur fille pour que leur fils puisse venir étudier à Paris. Théophile est tout de suite séduit par Horace. Pourtant, il se rend également immédiatement compte de ses défauts. Horace a des ambitions démesurées dans divers domaines, droit, littérature... Il pense que la gloire lui sera offerte sans qu'il ait besoin de faire le moindre effort. Il n'a pas vraiment de goût pour le travail... — "Il faut croire qu'Horace représente un type moderne très fidèle et très répandu, car ce livre m'a fait une douzaine d'ennemis bien conditionnés. Des gens que je ne connaissais pas prétendaient s'y reconnaître, et m'en voulaient à la mort de les avoir si cruellement dévoilés. Pour moi, je répète ici ce que j'ai dit dans la première préface ; je n'ai fait poser personne pour esquisser ce portrait ; je l'ai pris partout et nulle part, comme le type de dévouement aveugle que j'ai opposé à ce type de personnalité sans frein. Ces deux types sont éternels, et j'ai ouï dire plaisamment à un homme de beaucoup d'esprit, que le monde se divisait en deux séries d'êtres plus ou moins pensants : les farceurs et les jobards. C'est peut-être ce mot-là qui m'a frappée et qui m'a portée à écrire Horace vers le même temps. Je tenais peut-être à montrer que les exploiteurs sont quelquefois dupes de leur égoïsme, que les dévoués ne sont pas toujours privés de bonheur." (G. S.)
P., Michel Lévy, 1865, in-12, 286 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état (Oeuvres de George Sand)
P., Michel Lévy, 1869, in-12, 353 pp, reliure demi-percaline carmin, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état (Oeuvres de George Sand)
Nelson et Calmann-Lévy, 1936, in-12, 282 pp, reliure toile crème décorée éditeur, C. de bibl. sur la page de titre
P., Michel Lévy, 1861, in-12, 303 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse, pièce de titre basane carmin et filets (rel. de l'époque), dos uniformément passé, qqs rousseurs, état correct (Oeuvres de George Sand)
Tome II seul (sur 2).
P., J. Hetzel et Cie et Victor Lecou, 1855, 2 vol. in-12, 357 et 351 pp, suivi de “Kourroglou. Epopée persane”, du “Poème de Myrza”, et de “Réflexions sur Jean-Jacques Rousseau” (pp. 189-351 du tome 2), reliures demi-toile verte, dos lisses avec titres et tomaisons dorés et filets à froid (rel. de l'époque), 4 pages brochées à l'envers (pp. 293-296), qqs rares rousseurs, bon état (Oeuvres de George Sand)
Connaissez-vous le Piccinino ? Fils d’un fameux brigand sicilien, il cache son vrai nom sous ce diminutif et, sous les apparences d’un paisible habitant d’un petit village de montagne, il terrorise la Sicile avec une bande redoutable. Mais, avant de le rencontrer, vous ferez la connaissance de Michel-Angelo qui a mis fin à ses études artistiques pour venir travailler avec son père, Pier-Angelo, un artisan-peintre. Il se retrouve dans une situation délicate tant ressurgit le passé de son père. Pour quelles raisons, son père a-t-il dû fuir dans sa jeunesse ? Michel parviendra-t-il à dissiper les brumes et les mystères qui l’entourent ? Et sa sœur Mila pourra-t-elle faire face aux dangers dans lesquels elle se trouve entraînée ? Enfin quel rôle joue la belle princesse Agathe qui renonce à sa vie retirée dans un palais à demi abandonné pour donner une fête fastueuse ? Ses œuvres charitables peuvent-elles expliquer ce revirement ? Les rebondissements romanesques ne vont pas manquer... « Le Piccinino est un roman de fantaisie, écrit George Sand dans son préambule, qui n’a la prétention ni de peindre une époque historique précise, ni de décrire fidèlement un pays. C’est une étude de couleur, rêvée plutôt que sentie, et où quelques traits seulement se sont trouvés justes comme par hasard. La scène de ce roman pourrait se trouver placée partout ailleurs, sous le ciel du midi de l’Europe... ». Une histoire pleine de secrets de famille passionnante d’un bout à l’autre, agréables à lire grâce au style incomparable de George Sand, très à l’aise avec « son brigand » et la Sicile qu’elle n’avait pourtant jamais visitée.
Bloud et Gay, 1908, in-8°, 401 pp, broché, couv. lég. abîmée, état moyen
Parçay-sur-Vienne, Editions Anovi, 2007, gr. in-8°, 140 pp, préface de Michel Kérautret, 16 illustrations en noir et en couleurs sur 8 pp hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Joseph Fouché, ministre de la Police de Napoléon puis de Louis XVIII, acheva sa vie en exil sur les terres de l'empire autrichien de 1816 à 1820, dans les villes de Prague, Linz puis Trieste, où il mourut des suites d'une pneumonie. Cette période est la moins connue de sa vie. Dès cette époque pourtant commence à se bâtir autour de l'ancien homme d'Etat une légende romanesque dont l'image s'impose aujourd'hui encore à certains historiens : Fouché serait un être surhumain et diabolique, une personne abjecte et sanguinaire... Le destin se devait donc de lui réserver une fin de vie particulièrement misérable et une mort placée sous le signe de la vengeance divine. Qu'en est-il exactement ? Est-il vrai que sa jeune femme l'ait honteusement trahi à Prague avec un bellâtre ? Sommes-nous certains que son cercueil fut renversé par le vent lors de ses obsèques ? Son corps fut-il vraiment enterré assis dans une "baignoire-sabot" ? Historien de la police, Julien Sapori a mené l'enquête. Exploitant une documentation considérable, notamment des archives et publications autrichiennes et italiennes, il nous fait découvrir une réalité plus simple : un Fouché inattendu, bon mari et bon père de famille, vivant son exil paisiblement, bien que soumis à la surveillance tatillonne des sbires de Metternich.
P., Lachaud, 1871, in-12, 347 pp, 22e édition, une grande carte lithographiée pour suivre les opérations du siège de Paris, avec l'indication des secteurs, en dépliant hors texte, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), coiffes et mors lég. frottés, coupes frottées, qqs rousseurs sur les 6 premiers feuillets, bon état
Le quotidien des Parisiens durant le siège raconté par le journaliste Francisque Sarcey, alors enrôlé dans la garde nationale (pendant la Commune, il rejoint finalement le parti des Versaillais). Il subit le siège avec une bravoure pleine de bonne humeur. C'est un chroniqueur qui raconte tout ce qu'il voit. Il raconte la famine, la misère, mais aussi les moments heureux ou drôles, comme par exemple ses gardes aux fortifications. L'auteur achève son livre le 12 février 1871 en confiant ses craintes quant au déclenchement d'une guerre civile... — "Francisque Sarcey a l'un des maîtres du journalisme français dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il a fait les délices de deux générations de Parisiens par son esprit endiablé assaisonné de bon sens, par sa fine malice gauloise, mêlée de bonhomie. Le sujet du livre ne permettait pas, hélas ! à Sarcey de répandre sa verve inépuisablement féconde en saillies. Le récit des malheurs de la guerre de 1870 et des horreurs du Siège de Paris exigeait une sincérité absolue et la seule préoccupation de dire la vérité. C'est ce souci de la vérité autant que la vivacité entraînante de la narration, qui donne sa valeur au livre. L'auteur s'est contenté de raconter tout simplement, avec une émotion contenue et d'autant plus impressionnante, les péripéties tragiques du siège. Sans récriminations et sans rhétorique, il rappelle les fautes et les crimes. Déposition d'un témoin oculaire, ce livre restera un des documents les plus saisissants de l'Année terrible."
P., Bibliothèque des Annales politiques et littéraires, 1900, in-12, 404 pp, une gravure représentant l'auteur en pied en frontispice, index, reliure demi-percaline grise époque, pièce de titre de maroquin rouge, qqs annotations crayon sur les 28 premières pages
P., Imprimerie et Libraire Universelle, 1882, pt in-8°, vii-187 pp, édition originale, reliure demi-percaline vermillon, pièce de titre chagrin noir, dos lisse orné d'un fleuron doré, double filet doré en queue, couv. conservées, signet (rel. de l'époque), bon état
"Quelques jours après la première représentation d' "Odette", Mario Uchard par jalousie ou amour-propre exalté d'auteur, écrivit dans le Figaro que la pièce de Sardou était un plagiat de son oeuvre "La Fiammina". Victorien Sardou lui répondit dans une brochure qui fit grand bruit, "Mes plagiats". Le ton n'était pas amène, et l'auteur, tout en se défendant d'avoir rien emprunté, ne ménageait pas son prétendu modèle. En réalité les deux pièces ne se ressemblent aucunement." (Hugues Rebell, Victorien Sardou. Le théâtre et l'époque, 1903)
[SARREPONT, Major H. de (pseud du lieutenant-colonel Eugène HENNEBERT)].
Reference : 3502
(1871)
P., Firmin-Didot Frères, Fils et Cie, 1871, in-12, vi-368 pp, 3e édition, reliure demi-basane rouge, dos lisse orné de filets à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), coiffes arasées, coupes frottées, coins émoussés, qqs rousseurs éparses, bon état général
Journal de notes « prises au jour le jour ». Intéressant témoignage sur la Commune, vue du côté Versaillais. Ouvrage publié anonymement, puis sous le nom du major H. de Sarrepont, pseudonyme du lieutenant-colonel Eugène Hennebert. Aux yeux de l'auteur, les « communeux » sont « des sauvages armés de faulx et de carquois (ils en avaient !!…) », des « voleurs déguenillés », des « femelles sordides qui s’en allaient cheveux au vent, faire main basses sur des valeurs souvent considérables ». — "Et si ce Sarrepont-Hennebert cachait en fait Galliffet ? Classique ouvrage de militaire qui débute par un court chapitre sur la capitale, toujours résistante aux lois. Les « glorieux faits d'armes » de l'armée s'opposent aux « violations des lois de la guerre (!) » par les communeux qui rassemblent « toute l'écume de l'Europe ». Les pétroleurs se joignent aux pétroleuses pour former « une armée de huit mille furies » !!! Enfin, pour couronner le tout, « le talent de nos généraux » est si évident que « les Prussiens... ne nous refusent point des félicitations méritées »." (Le Quillec, 4170)
Grasset, 2010, in-8°, 509 pp, 8 pl. de gravures hors texte, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dans la terrible et longue lutte qui déchira au début du XIXe siècle le monde hispanique et aboutit à l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique, une immense figure se détache, celle de Simon Bolivar. Son action embrassa un territoire vaste comme l'Europe et, une fois l'indépendance acquise, il fonda cinq Républiques, le Venezuela, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et la Bolivie. Mais il échoua dans son oeuvre d'homme d'Etat : le système qu'il préconisait aurait assuré la stabilité et la prospérité des jeunes Républiques. Il se heurta à la myopie de ses contemporains. Son échec ouvrit la voie à l'anarchie dans les pays libérés du joug de l'Espagne, et c'est à travers les convulsions qui n'ont cessé et ne cessent de les secouer que l'on mesure aujourd'hui le génie de Simon Bolivar. Malade, désespéré, ruiné il abandonna le pouvoir et mourut quelques mois plus tard en 1830.
Gallimard, 1938, in-8°, 252 pp, préface de Jacques Thibaud, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Elle-même violoniste, Mme de Saussine a écrit une excellente biographie, et il faut avouer que la vie de Paganini est aussi étrange et passionnante que n'importe quelle fiction, même si la vérité, comme c'est le cas ici, est scrupuleusement respectée ; sans parler de la grotesque et épouvantable mise en scène du cadavre de Paganini, épilogue fantastique et macabre d'une carrière qui reste l'une des plus romantiques, même débarrassée des rumeurs et des superstitions. Mme de Saussine tire de la vie, de la mort et des enterrements répétés de Paganini un ouvrage passionnant" (E. B., Music & Letters, 1939)
Genève, Editions Olizane, 1993, gr. in-8°, 513 pp, une carte, qqs croquis dans le texte, index des noms, broché, couv. illustrée, bon état
Avec la plume caustique d'un Voltaire et la truculence d'un Toepffer, Henri de Saussure relate à ses proches son exploration des Antilles et du Mexique de 1854 à 1856. Le verbe haut et l'invective facile, il se veut à 24 ans meilleur que Humboldt. Voyageur infatigable et sans égards pour ses compagnons, il est toujours prêt à braver mille dangers pour visiter les curiosités et observer les phénomènes naturels... Henri de Saussure (1829-1905) est le petit-fils du naturaliste et alpiniste Horace-Bénédict et le père du linguiste Ferdinand de Saussure. — "Cet ensemble de lettres adressées par Henri de Saussure à sa mère et à divers membres de sa famille est un précieux témoignage, non pas du Mexique des années 1854-1856, mais de la vision que pouvait en avoir un jeune homme de bonne famille, ambitieux et savant, désireux de connaître le monde et de marcher sur les traces illustres de son modèle : le baron Alexandre de Humboldt. En effet, Henri de Saussure a vingt-cinq ans quand il débarque au Mexique, après quelques escales dans les Antilles, afin d'explorer un pays encore mal connu et dont les richesses naturelles attirent de nombreux Européens. Une lettre de Humboldt, datée du 14 novembre 1854, l'incitait à travailler sur les phénomènes tectoniques et volcaniques qui compliquent et enrichissent la géologie du Mexique. Très vite, pourtant, les lettres qu'il rédige vont se faire l'écho de ses états d'âme plus que de ses découvertes scientifiques. En outre, à cause des nombreuses difficultés rencontrées en chemin, son voyage va se limiter à la région centrale du Mexique. Il n'est donc pas étonnant de le voir réduire l'immense variété des paysages mexicains à leur plus simple expression : « Cette végétation du Mexique [autour d'Orizaba] est mille fois plus belle que celle des Antilles, mais elle est peu générale, parce que le pays est extraordinairement sec », écrit-il le 16 mars 1855 (en pleine saison sèche !). Il ne faut donc pas espérer trouver dans ce recueil les remarques pertinentes et le vaste tableau économique et social développé par Alexandre de Humboldt dans son Essai politique sur le royaume de Nouvelle-Espagne (1808). En revanche, on trouvera une foule d'anecdotes et de descriptions qui sont autant d'instruments pour mieux appréhender la vie quotidienne et les coutumes d'un Mexique qui vient à peine d'acquérir son indépendance et vit dans une époque troublée. Ainsi, plusieurs événements fondamentaux pour l'histoire du pays transparaissent à peine dans les lettres du jeune Henri de Saussure, qui préfère se plaindre des retards et des déconvenues occasionnés par des bouleversements dont il ne semble pas toujours saisir toute la portée, même s'il montre par moment une grande lucidité qu'il semble avoir réservée aux lecteurs du Journal de Genève, à qui il donne la primeur de ses informations politiques (p. 473). En revanche, il décrit avec beaucoup de saveur et de verve les événements auxquels il assiste personnellement, comme le bombardement de Veracruz (février 1856). Les lettres de Saussure s'inscrivent donc dans une tradition qui, dès cette époque, met l'accent sur l'exotisme du Mexique et des Mexicains, au détriment d'une approche plus scientifique. Pourtant, le lecteur actuel est saisi d'un certain malaise devant les propos tenus par ce jeune homme bien né qui, malgré ses prétentions, ne possède pas encore la grandeur de vue et l'esprit d'analyse de son illustre modèle, Alexandre de Humboldt. Trop imbu de lui-même et de sa valeur, convaincu de la supériorité de sa culture sur celle des Mexicains (des papistes il néglige souvent l'essentiel pour ne retenir que l'anecdotique. Il passe son temps à se plaindre des gens (tous des voleurs et des paresseux), du climat (qui le rend malade), des objets (qui sont mal faits), des animaux (qui sont dangereux). Ses analyses économiques restent souvent rudimentaires et si ses remarques sur les biens du clergé ne manquent pas de profondeur, il faut plutôt y lire la critique acerbe d'un protestant qui s'emporte contre la de l'Église catholique. De fait, ses jugements de valeur sont souvent sans appel et se situent à la limite de l'injure ou de la calomnie. Il parle de l'« apathie des Mexicains » (p. 173), de la « vanité mexicaine » (p. 260) et de la « turpitude mexicaine» (p. 477). Les Indiens sont « vicieux » (p. 486), « ils ne veulent pas travailler » (p. 486). Les moines sont tous prévaricateurs et concupiscents (p. 148). Chaque Mexicain est « brigand en » (p. 143). Dans le meilleur des cas, on les reconnaît « doux, inoffensifs et bons enfants », mais il ne faut rien leur demander, car ils sont trop paresseux pour entreprendre quoi que ce soit (pp. 147, 171). Quant aux créoles, ils « n'inventent rien ; ce sont de sottes bêtes et voilà tout » (p. 172). Il faut attendre les ultimes pages de ce long réquisitoire pour que le voyageur se laisse aller à dire son attachement pour une terre et des hommes qu'il a appris à aimer malgré tous leurs défauts. Mais ce lyrisme final semble trop poli, trop convenu, pour être honnête : « Adieu, beau Mexique, adieu, vous, beaux déserts, sans routes et sans gênes, où l'Indien libre comme l'air adore à deux genoux le soleil à son lever [...] » (p. 490). A la décharge d'Henri de Saussure, il faut souligner que ces lettres n'étaient pas destinées à la publication et qu'il s'y livre sans retenue. En dépit de leurs excès et, parfois, leur suffisance (quand il se mêle par exemple de critiquer le travail réalisé par Humboldt), elles sont de lecture agréable et on se laisse prendre au charme d'un style enlevé et d'un récit riche en péripéties. Il reste que les véhiculés dans l'œuvre de Saussure continuent à encombrer l'imaginaire collectif des Européens. Le Mexique contemporain, malgré tous ses efforts, souffre encore d'une image que ce livre, pris au pied de la lettre, ne pourra qu'entretenir, même si Joaquin Galarza, dans sa préface, replace fort justement les lettres d'Henri de Saussure dans leur contexte historique et culturel." (Alain Musset, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1994)