8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Julliard, 1969, in-8°, 352 pp, lexique, index, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
"Facile à lire, attrayante par le pittoresque de la narration et du vocabulaire, cette sorte d'anthologie du Bel Canto sera, pour tous ceux que l'histoire de la musique n'a fait qu'effleurer, un passionnant documentaire. Une judicieuse introduction définit la morphologie du chanteur et démonte les rouages compliqués et fragiles de la technique vocale. Puis on nous initie aux conventions du théâtre lyrique, disant la part respective du compositeur, du librettiste, du metteur en scène, du chef d'orchestre (sans oublier les machinistes !) dans la création et la présentation scénique d'un opéra. Après ces préambules, vient un survol rapide et piquant de l'histoire des « hauts lieux du Bel Canto », et surtout de ses idoles à la voix d'or, prima donnas capricieuses, ténors corpulents, basses caverneuses, sombres contraltos. Truffé d'anecdotes savoureuses et de jugements à l'emporte-pièce, comme seul un Théophile Gautier savait en prononcer, ce récit n'est qu'un long coup d'oeil, indiscret, mais combien amusant, dans les coulisses des théâtres et sur la vie privée, parfois curieusement agitée, des artistes à la divine glotte, dont le nom demeure depuis 1800." (Jean-Paul Holstein, Revue Etudes) — "Une lecture passionnante, profitable de surcroit à tous ceux qui s'intéressent à l'art lyrique." (René Dumesnil, Le Monde) — "M. Merlin passe en revue les interprètes fameux des XIXe et XXe siècles, les hauts lieux de l'art lyrique ; son livre est aussi vivant que complet. Les mélomanes voudront le lire ; ils y apprendront une foule de choses. Mais les simples curieux, ceux qui veulent « se tenir au courant », devront le lire aussi. Ils pourront faire sur ce sujet mille réflexions." (Combat) — "Ce qu'il y a de si précieux dans le cas d'Olivier Merlin, c'est que sa foi ne lui fait rien perdre de son ironie et que son enthousiasme n'éteint jamais sa lucidité." (Kléber Haedens, Paris-Presse) — "Des Bouffes à l'Opéra de Paris, des Italiens du Boulevard à la Scala de Milan, de la Salle Ventadour au « Met » de New York, avec Olivier Merlin, nous courons de surprise en surprise, sans une minute d'ennui. Quel record !" (Marie-Claire)
Fayard, 1978, in-8°, 264 pp, lexique, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Le Bel Canto au siècle du Boulevard : la musique qui adoucit les moeurs couvrit deux Monarchies et un Empire, soit cinquante années sans guerre, de 1820 à 1870.
Arthème Fayard, 1925, in-12, 320 pp, broché, lég. défraîchi, bon état
Gabriel Syveton (1864-1904) est un homme politique et historien. Il fait partie des fondateurs de la Ligue de la patrie française, une association politique antidreyfusarde influente, dont il devient le trésorier. Élu député aux élections législatives de 1902, il siège dans le groupe républicain nationaliste. Le 4 novembre 1904, quelques jours après la révélation de l'affaire des fiches par son ami Jean Guyot de Villeneuve, il gifle Louis André, ministre de la Guerre du cabinet Combes, au cours d'une séance restée célèbre. Le 8 décembre 1904, la veille de son procès devant la Cour d'assises de la Seine, il est retrouvé asphyxié dans son cabinet de travail. Cette mort mystérieuse défraie la chronique, la police concluant au suicide, tandis que les nationalistes dénoncent un assassinat politique ou s'insurgent des pressions morales qui auraient pu être exercées sur lui. Mermeix écrit en 1924 cet ouvrage où il examine les différentes thèses et s'arrête plus particulièrement sur celle qui veut que l'entourage de Syveton ait été manipulé de l’extérieur pour provoquer un drame familial, hypothèse qui s'appuie notamment sur la déclaration suivante de Mme Syveton : « J'ai aujourd'hui la certitude que j'ai obéi à une suggestion (...), cherchez qui avait intérêt à déclencher ma colère jalouse la veille du procès »...
Plon, 1875, gr. in-8°, xv-509 pp, un plan de Paris dépliant hors texte, reliure demi-percaline bleue, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
L'Hôtel de ville avant et pendant l'année 1848 - M. Berger, préfet. Le personnel administratif - L'emprunt et les projets de travaux - Difficultés. La constitution, les émeutes et le choléra. Fin de l'année 1849 - Application à Paris des deux lois organiques de 1850 sur l'enseignement, sur les élections - Les grands travaux de Paris. Le plan de Louis-Napoléon - Nouvel emprunt municipal et fêtes de l'Hôtel de ville au milieu des luttes parlementaires - Le coup d'Etat. Conséquences pour la ville de Paris.
Plon, 1875, gr. in-8°, xv-509 pp, un plan de Paris dépliant hors texte, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs orné de fleurons, pièce de titre chagrin bordeaux (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, annotations crayon sur les pages de garde et de de faux-titre, bon état
L'Hôtel de ville avant et pendant l'année 1848 - M. Berger, préfet. Le personnel administratif - L'emprunt et les projets de travaux - Difficultés. La constitution, les émeutes et le choléra. Fin de l'année 1849 - Application à Paris des deux lois organiques de 1850 sur l'enseignement, sur les élections - Les grands travaux de Paris. Le plan de Louis-Napoléon - Nouvel emprunt municipal et fêtes de l'Hôtel de ville au milieu des luttes parlementaires - Le coup d'Etat. Conséquences pour la ville de Paris.
P., Editions Bossard, 1922, pt in-8°, 260 pp, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, numéroté sur papier vélin pur chiffon (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1992, gr. in-8°, 383 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Louise von François (1817-1893), écrivain allemand dont les écrits (souvent des récits ou des romans historiques) puisent principalement leur matière dans la vie quotidienne des petites villes allemandes de la fin du XVIIIe siècle. Figure discrète, mais importante de la vie littéraire, elle publie une trentaine de récits et trois romans de 1855 à 1879.
La Crèche, Geste éditions, 2008, in-8°, 276 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, ordre de bataille de l'armée française d'Italie, broché, couv. illustrée, bon état
Biographie romancée. Philippe Mesmin raconte ici l'histoire véridique de son arrière grand-père, du temps de l'Empire et des guerres de Napoléon III. En 1854, il tire le mauvais numéro (les appelés étaient choisi par tirage au sort), ce qui le contraint à partir sur le champ de bataille, n'ayant pas les moyens de payer un remplaçant. Ce départ est un vrai déchirement car il quitte tout ce qui lui est cher : sa famille, son travail, ses habitudes, son Poitou. Mais au fil des sept années qu'a duré la conscription, il va se transformer pour devenir un prestigieux voltigeur décoré de la médaille militaire. Découvrez, à travers ce récit, toutes les étapes décisives de la bataille de Solférino mais aussi le destin partagé par de nombreux hommes, d'un soldat-paysan...
Fontenay-Le-Comte, Charles Claireaux, 1903, gr. in-8°, 90 pp, imprimé sur papier d'Arches, broché, bon état
"... Le premier des deux Mémoires que nous publions, constituait en quelque sorte, ce nous semble, un véritable programme de politique extérieure, dont la mise à exécution, bien simple et bien facile, eût pu éviter, peut-être, de grands malheurs. Le second, et c'était le point capital, démontrait par des arguments qui, jusqu'alors n'avaient pas été produits, que l'Autriche sur laquelle on comptait, n'avait pas intérêt à rétablir la Pologne. A la publication de ces deux documents, nous joindrons celle d'un Mémoire adressé deux ans avant la guerre contre l'Allemagne, à M. le marquis de Moustier, alors Ministre des Affaires étrangères, et dans lequel il était tenu compte des changements qui s'étaient opérés en Europe, depuis qu'un refroidissement s'était produit dans nos relations avec la Russie. Dans ce dernier document, on s'attachait à réfuter l'idée de la conquête des bords du Rhin, préconisée par M. Emile de Girardin, dans la « Liberté », journal que dirigeait ce publiciste. On y prévoyait en même temps que le rapprochement entre la Russie et la Prusse, amené par notre impolitique attitude en 1863, rapprochement qui nous a été si funeste en 1870, finirait par avoir un terme, à cause de l'antagonisme forcé d'intérêts existant entre ces deux pays... (...) M. le Baron de Mesnard, dont la famille a donné tant de preuves de dévouement à la branche aînée de la Maison de Bourbon et qui est l'auteur de ces Mémoires, était au nombre des attachés du Ministère des Affaires étrangères..." (Note de la rédaction de la Revue du Bas-Poitou)
P., Le Sycomore, 1979, gr. in-8°, 377 pp, préface et notes de Jean Maitron, postface de Charles Vildrac, broché, couv. illustrée, bon état
Les Lettres de déportation d’Henri Messager, sont un document exceptionnel sur la Commune, ses suites politiques et la vie en déportation. Henri Messager, père de l’écrivain Charles Vildrac, apparaît comme un témoin original : ni chef, ni acteur obscur. Cette confession presque quotidienne, vraie aussi de ses petitesses humaines qu’aggrava la réaction versaillaise, enrichit notre connaissance des Communards. — "Henri Messager avait 21 ans en 1871. Il combattit pour la Commune comme capitaine dans l'artillerie de la Garde Nationale." (Le Quillec, 3144)
Moscou, Editions en langues étrangères, 1959, in-8°, 328 pp, introduction et notes par A. Gaissinovitch, 6 portraits, 4 fac-similés hors texte, biblio, index, cart. éditeur, bon état. Peu courant
"Il faut féliciter très vivement le Pr A.E. Gaissinovitch de Moscou pour cette remarquable édition en français de divers articles autobiographiques du grand biologiste russe Elie Metchnikov (1845-1916). Une courte introduction de quelques pages retrace brièvement et brillamment la vie de ce savant, et son attitude devant le flot montant de la Révolution russe est exposée avec une objectivité que l'on aimerait toujours trouver dans les ouvrages soviétiques. Puis ce sont divers textes de Metchnikov lui-même qui sont réimprimés ici avec d'abondantes notes critiques ; ils concernent diverses questions telles que l'histoire de la biologie en Russie de 1850 à 1900, des souvenirs sur A.O. Kovalevski, Setchenov, Pirogov, Lister, Koch, etc., sur son séjour à Messine de 1882 (au cours duquel il découvrit chez les étoiles de mer le phénomène de la phagocytose qui devait immortaliser son nom). Les lecteurs français seront particulièrement intéressés par les souvenirs sur Pasteur et les débuts de l'Institut Pasteur racontés par un témoin oculaire. Les relations entre Metchnikov et Tolstoï sont illustrées par le récit de la rencontre de ces deux éminents fils de la Russie (1909) et, dans ses cahiers d'auto-observations, Metchnikov s'analyse avec une finesse et un sens aigu de l'introspection digne des héros de Tolstoï ou de Dostoïevski. L'ouvrage se termine par la publication de diverses lettres de Metchnikov ou adressées à lui, parmi lesquelles certaines étaient jusqu'ici inédites (lettre de Metchnikov à Pavlov, lettres de Baer, de De Vries et 6 lettres de Pasteur à Metchnikov). Les notes au nombre de 247 (pp. 231-306), une très complète bibliographie sur Metchnikov et son oeuvre (pp. 307-309) et un index des noms cités (pp. 310-325) terminent cet ouvrage qui fait honneur à l'édition russe et témoigne de la vitalité de l'histoire des sciences biologiques en URSS." (J. Théodoridès, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1960)
Plon, 1880-1908, 5 vol. in-8°, xiv-372,545,631,610 et 678 pp, un portrait-frontispice à l'eau-forte, un fac-similé dépliant hors texte, index, 5 volumes reliés demi-basane brune époque, dos à faux-nerfs ornés de fleurons. Bon exemplaire
Tomes I et II : Depuis la naissance de Metternich jusqu'au Congrès de Vienne (1773-1815) ; tomes III à V. L'Ere de paix (1816-1835). Manque les tomes VI et VII : L'Ere de paix (1835-1848) et VIII : La période de repos (1848-1859). Ouvrage capital pour l'histoire de la première moitié du XIXe siècle (premier Empire, Restauration, Sainte Alliance). Tulard, 1017 : «La première partie qui englobe les deux premiers volumes est formée de documents concernant la mission de Metternich à Berlin, l'ambassade d'Autriche à Paris, la mission de 1810, les événements de 1814 et 1815. Cette source, naturellement fondamentale, encore qu'il ne s'agisse pas de mémoires écrits directement par Metternich, a suscité de vives polémiques, dans la mesure où elle est défavorable à Napoléon». Tulard (Dictionnaire Napoléon) : «Le grand portrait que [Metternich] devait tracer de [Napoléon] dans ses Mémoires (t.1, pp. 277-292) reste l'un des plus pénétrants de ceux écrits par des contemporains». Voir aussi Davois, II-235, et Bertier, 726.
Plon, 1922-1924, 2 vol. in-12, lii-270 et xxviii-250 pp, 1er volume traduit de l'allemand par Mme H. Pernot, 2e volume écrit directement en français, préfaces et notes de Marcel Dunan, 4 portraits hors texte, brochés, dos consolidé avec un film transparent autocollant au 1er volume, dos proprement restauré au second, bon état, envoi a.s. de la traductrice au 1er volume
Petite-fille du fameux chancelier, épouse de Richard de Metternich, ambassadeur d'Autriche à Paris, la Princesse Pauline de Metternich fait rapidement la conquête de l'Empereur Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie. Elle évolue dans ce milieu de la cour en triomphatrice, grâce à son esprit, son affabilité et aussi son élégance qui créa la mode à Paris. La charmante princesse, « la jolie laide » comme l'appelaient ses amis, fait revivre dans ses Souvenirs toute une époque et un milieu... Tout est noté, les rencontres avec les princes et les princesses de la cour, les écrivains, les compositeurs (elle a une réeelle affection pour Wagner). Erudite et avide d'apprendre, elle organisa des salons littéraires qui eurent un réel succès. Elle raconte les scandales, comment faire évoluer le protocole à la cours, etc. Pauline n'a pas son pareil pour rire des défauts de ses contemporaines. Le souvenir d'un voyage sur la “Mouette”, bateau impérial reste dans les mémoires et surtout comment ces dames n'arrivaient pas à supporter les voyages en train pour aller à Compiègne ou Fontainebleau... — La princesse Pauline de Metternich, belle-fille et petite-fille du chancelier, écrit dans ses mémoires {Souvenirs d'enfance et de jeunesse, p. 31), en parlant du séjour du chancelier à Bruxelles : « Le roi Léopold de Belgique appartenait aux visiteurs les plus assidus et venait volontiers chercher conseil auprès du prince de Metternich. On sait qu'il était considéré comme le médiateur de tous les Cabinets. Grand-père affirmait qu'il était un des meilleurs diplomates qu'il ait rencontrés. Très circonspect, très prudent et rusé à l'extrême ». — "La princesse Pauline de Metternich, petite-fille et belle-fille du célèbre chancelier, avait épousé son propre oncle, Richard de Metternich, qui fut ambassadeur d'Autriche à Paris de 1859 à 1871. A la cour de Napoléon III et dans la haute société parisienne, la princesse se rendit célèbre par son esprit de conversation, son enjouement, sa vivacité. Elle vécut longtemps. Elle est morte le 28 septembre 1921. Elle a laissé, en français, des souvenirs que M. Marcel Dunan vient de publier. Ces pages, dans le goût du XVIIIe siècle et du prince de Ligne, sont charmantes. Observatrice intelligente et sans méchanceté, la princesse de Metternich a tracé, au jour le jour, un tableau de la cour de Napoléon III, en forme d'anecdotes, qui ont toutes un air de vérité. On sent que ce sont de loyales impressions et instantanées. L'auteur voit en beau, par amitié. Mais il suffit d'effacer en esprit certaines épithètes laudatives pour s'apercevoir que c'est un témoignage aussi impartial qu'il était possible de l'attendre d'un tel témoin. Ce livre a donc une valeur historique. C'est une contribution à l'histoire politique du Second Empire, et aussi à l'histoire morale de la société officielle et polie à cette époque. Lecture amusante, et qu'on ne peut quitter quand on l'a commencée. Le ton devient plus grave à la fin. C'est la déclaration de guerre, c'est la guerre, c'est la chute de l'empire, c'est la fuite de l'impératrice, que la princesse raconte après tant d'autres, mais avec quelques détails nouveaux. Sur la confiance en la victoire que la princesse vit alors, sinon chez Napoléon III lui-même, du moins dans son entourage, sur cette confiance qu'elle ne partageait pas, elle donne des détails qu'aujourd'hui on ne peut lire sans mélancolie. Si Napoléon Ill avait des illusions, il les perdit dès le combat de Forbach. L'impératrice Eugénie montra à M. de Metternich, le mari de la princesse Pauline, une dépêche que t'empereur lui adressa de Forbach, et dans laquelle il lui disait « Rien n'est prêt. Nous n'avons pas suffisamment de troupes. Je nous considère d'avance comme perdus. » Cette dépêche est-elle authentique ? L'a-t-on retrouvée depuis ? Je n'ai pas eu le temps de le rechercher. Mais il est bien probable qu'aux premiers échecs Napoléon III considéra la situation comme désespérée. La princesse a assisté à l'effondrement moral qui précéda l'effondrement physique du régime impérial. Ses souvenirs ne sont pas seulement intéressants et amusant : ils sont utiles, et M. Marcel Dunan a rendu service à l'histoire en les publiant." (A. Aulard, La Révolution française, revue historique, 1923) — "Ces importants souvenirs de l'épouse de Richard de Metternich, ambassadeur d'Autriche à Paris, sont primordiaux, notamment pour mieux connaître la vie à la Cour impériale : le couple faisait partie du cercle d'amis de Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie." (Bourachot, 285)
P., Imprimerie A. Lacour, s.d. (1848), in-folio, 2 pp, impression sur 3 colonnes, petites déchirures en marge, bon état. Edition originale. Rare
Appel aux socialistes, toutes écoles confondues, pour la création d'une Union démocratique socialiste où toutes les tendances, des Communistes aux Phalanstériens pourraient s'exprimer. Cet appel est rédigé par le fouriériste Victor Meunier, collaborateur de la Phalange, de la Démocratie pacifique et éditeur de la Revue Synthétique. Il était partisan d'une propagation pacifique du socialisme et féru d'associations libres et volontaires. (Del Bo, Fourier, p. 37)
Plon, 1912, in-12, 431 pp, un portrait de la comtesse de Loynes sous serpente en frontispice, index des noms cités, broché, bon état
Arthur Meyer était directeur du journal le "Gaulois". "Cet ouvrage est principalement consacré à la comtesse de Loynes, alias Marie-Anne Detourbay, dite Jeanne de Tourbey, une ancienne courtisane très prisée sous le Second Empire." (Bourachot, 286) — "Le nouveau volume de Mémoires que M. Arthur Meyer publie chez Plon ; sous le titre qui promet tant de curieuses anecdotes, "Ce que je peux dire", sera bien vite dans toutes les mains. C'est le récit gracieux et indulgent de cinquante années de vie parisienne ressuscitées pour le plaisir et la documentation du lecteur dans le cadre séduisant d'un des salons littéraires les plus recherchés et les moins républicains de la troisième République. A noter un curieux chapitre que M. Arthur Meyer consacre à la chevaleresque équipée du duc d'Orléans en 1890, au séjour du Prince. à la Conciergerie, à Clairvaux, etc. Notre éminent confrère le directeur du "Gaulois" a joué un rôle particulièrement actif, et jusqu'à ce jour peu connu, dans cet épisode inoubliable de la jeunesse ardente du prétendant..." (Le Figaro, 1912)
Hachette, 1985, in-8°, 298 pp, une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Ils étaient, ou avaient été, navigateurs, missionnaires, soldats de marine, commerçants, médecins, administrateurs, douaniers, employés des postes, ingénieurs, aventuriers, planteurs... Débarqués d'un paquebot des Messageries maritimes sur les quais de Saigon entre 1860 et 1914. Vite intégrés à la société coloniale ou lentement marginalisés. Tous plus ou moins intensément atteints du « mal jaune ». Sous la rude autorité des amiraux-gouverneurs, les premiers arrivés ont vécu la période héroïque et fondé la première ville française : Saigon. Une société originale, marquée par son environnement asiatique, à la fois soucieuse de conformisme et riche d'extravagances, y voit le jour. Au fil des années, d'autres communautés françaises se constituent à Phnom-Penh, à Hanoi, à Vientiane. En marge de ces sociétés urbaines, loin de la vie facile et des pièges qu'elle comporte, quelques centaines d'exilés choisissent l'isolement et les dangers de la brousse. La vie quotidienne de ces défricheurs, coureurs de jungle, géographes, missionnaires des tribus, aventuriers pittoresques, fait partie de ce qui fut la geste d'une Indochine qui n'existe plus, sinon dans l'imaginaire d'une histoire légendaire et révolue.
Société mutuelle d'Edition, 1921, in-12, 93 pp, un portrait hors texte de Nicolas Micard (1811-1888), couv. lég. salie, envoi a.s.
Flammarion, 1977, in-4°, 144 pp, 40 illustrations en couleurs, 123 illustrations en noir, index, reliure toile rouge éditeur, jaquette illustrée, bon état
Bel ouvrage sur l'affichiste et peintre tchèque Alfons Maria Mucha (1860-1939), fer-de-lance du style Art nouveau.
P., Garnier Frères, 1860, in-12, 209-(36) pp, catalogue de la librairie Garnier in fine (36 pp), broché, couv. illustrée défraîchie, état correct, envoi a.s.
Aubier, 1995, in-8°, 321 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, soulignures et annotations crayon, bon état (Coll. historique)
Faut-il avoir peur des nationalismes en Europe centrale ? Ce livre souhaite mettre fin à deux légendes. Première légende : les nationalismes qui avaient disparu sous le communisme ont connu un brusque réveil après 1989. En fait, les nationalismes ont survécu au communisme et n'ont jamais cessé de reparaître chaque fois que les pouvoirs centraux se sont affaiblis, du printemps de Prague à Solidarnosc. Deuxième légende : les nationalismes mènent nécessairement à la violence et à la guerre. En réalité, les nationalismes ont pour but essentiel non pas l'écrasement de leurs adversaires, mais le renforcement du contrôle sur leurs propres partisans. Les guerres utilisent le nationalisme, mais elles sont provoquées par d'autres facteurs : par les rivalités entre grandes puissances au XIXe siècle, par les idéologies totalitaires au XXe siècle ; et, dans le cas de l'ex-Yougoslavie, par la volonté des clans communistes de se maintenir au pouvoir en s'abritant derrière l'idéologie grand-serbe et la purification ethnique. Les nationalismes sont des forces qu'il faut savoir maîtriser et diriger. Pour cela, il importe d'abord de les connaître dans leur développement historique. En Europe centrale, ils sont enracinés durablement dans le passé, dans la vie religieuse, dans l'imaginaire social et dans toutes les formes vivantes de la sociabilité. Leur rôle peut être bénéfique. Ils représentent la principale force d'intégration dans des sociétés hétérogènes et divisées. Nulle modernisation, depuis le XIXe siècle, ne peut s'accomplir sans leur aide. Cet ouvrage a pour but de permettre au lecteur occidental de comprendre ces pays dans leur complexité.
Armand Colin, 1910, in-12, 409 pp, 13e édition, cart. percaline sable de l'éditeur, titres et encadrement noir au 1er plat et au dos, coiffes lég. frottées, décharges de scotch sur les gardes, bon état
Gallimard, 1959-1962-1976, 3 forts vol. in-8°, 934, xlviii-837 et xxix-739 pp, brochés, couv. lég. salies, cachets et marques de bibl., état correct
Flammarion, 1971, fort gr. in-8°, 637 pp, reliure simili-cuir acajou de l'éditeur, dos lisse avec titres et éditeur dorés, bon état
"Rééditer Michelet au moment où s'effondre l'ordre positiviste qui l'avait exclu, c'est parier que la culture romantique, dont il nous a légué l'épopée, peut éclairer encore les esprits libres... Le premier volume comprend donc les œuvres de jeunesse de Michelet, jusqu'en 1827 ; ce sont, par ordre chronologique : Examen des "Vies des hommes illustres" de Plutarque, De percipienda infinitate secundum Lockium (la Perception de l'infinité selon Locke), Tableau chronologique de l'histoire moderne, Tableaux synchroniques de l'histoire moderne, Discours sur l'unité de la science, œuvres choisies de Vico, Articles de la "Biographie universelle" de Michaud." (Le Monde, 17 sept. 1971) — "Après son étude capitale sur Michelet et le Peuple – c'est-à-dire l'histoire (“La Voie royale. Essai sur l'idée de Peuple dans l'œuvre de Michelet”, Flammarion, 1971), Paul Viallaneix, en republiant le premier volume (thèses sur Plutarque et Locke, tableaux de l'histoire moderne, discours sur l'unité de la science, etc.) des œuvres complètes de Michelet, a droit à la gratitude des historiens." (Annales ESC, 1971)
Plon, 1901, in-8°, ii-336 pp, broché, bon état. Edition originale
Intéressant témoignage d'un diplomate sur les événements survenus à Rome en 1871 et 1872, en Egypte de 1876 à 1878, et sur la politique allemande en Espagne de 1882 à 1886. — "Michels (Jules-Alexis, Baron des), Français né en 1836 : Att. aux Archives, 1855 ; à Rio-de-Janeiro, 1862 ; cons. à Athènes, 1864 ; Tanger, 1866 ; Munich, 1868 ; auprès du Saint-Siège, 1871 ; C.G. à Bucarest, 1874 ; en Egypte, 1876 ; min. Belgrade, 1878 ; à Athènes, 1880 ; ambassadeur à Madrid, 1882-85 ; à Madrid, en 1884, lors de la conférence qui allait se réunir à Berlin et qui concernait, après entente entre la France et l’Allemagne, le règlement par un accord intérieur des questions afférentes à l’Afrique occidentale, il fut chargé d’exposer le point de vue de la France au président du Conseil, M. Canovas." (Dict. diplomatique V-p. 702).
P., Dentu, 1861, in-8°, xv-529 pp, broché, couv. factice où le 1er plat de couv. original a été collé, qqs rousseurs éparses, bon état
"L'histoire du règne des deux fils de MarieThérèse, Joseph II et Léopold, forme le principal sujet du nouveau volume de M. Michiels. L'auteur a remué beaucoup de documents et amassé des faits instructifs. Son livre renferme assez de quoi intéresser utilement les lecteurs qui veulent surtout être amusés ; et le lecteur réfléchi y prendra de son côté une idée nette de cette époque de l'histoire des pays autrichiens où le despotisme était toujours le principe du gouvernement. Il est visible que malgré sa sympathie déclarée pour Joseph II, M. Michiels a été plus d'une fois embarrassé de juger son gouvernement. Dans la lutte de Joseph II avec la Hongrie et la Belgique, on voit d'une part un prince honnête homme, qui veut le bien, mais qui l'impose de force et par acte de bon plaisir ; de l'autre, deux peuples qui opposent à leur roi ou à leur suzerain le droit qu'ils ont toujours eu de se gouverner eux-mêmes, mais qui n'usent des institutions libres que pour défendre obstinément des préjugés et des abus odieux (par exemple, la torture et l'inégalité des cultes). Pour qui se prononcer ? Dans l'insurrection belge, il est vrai on découvre de si misérables mobiles, des intrigues si tristes des caractères si mesquins et Joseph II rencontre des adversaires si intéressés et si perfides, qu'on oublie sans trop de peine cette Constitution de Brabant, jadis noblement défendue contre l'Espagne par les protestans du seizième siècle. (...) Au moment où éclata la Révolution française, dont il partageait sur tant de points et les principes salutaires et les erreurs, il disait amèrement à M. de Ségur « Une folie générale s'est emparée des peuples ; ceux du Brabant se révoltent parce que j'ai voulu leur donner ce que votre nation demande à grands cris. » Tous ses chagrins d'honnête homme sont dans ce mot. On serait tenté de dire, quand on en pèse bien le sens, qu'il n'y a pas eu de destinée royale plus triste que celle de Joseph II, si l'on ne se souvenait à temps de sa sœur. Il faut convenir en tout cas que la fortune n'a guère aimé les enfans de Marie-Thérèse et qu'il ne leur a pas servi de beaucoup d'être bons et humains..." (Journal des Débats politiques et littéraires, 1861)