8, rue Bréa
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France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Emile-Paul, 1912, in-8°, xii-360 pp, 18 pl. de gravures et 30 pp de fac-similés hors texte, index, reliure demi-basane bleue, dos à 5 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, couv. conservées, bon état, envoi a.s. à l'académicien Alfred Mézières
"M. Frédéric Loliée a été assez heureux pour mettre la main sur une correspondance intime, absolument inédite, et sur les lettres des princes qui lui ont permis de reconstituer ce prodigieux roman, cette vie de la célèbre et très mal connue comtesse de Castiglione, surnommée « la Divine » pour sa beauté supra-humaine et qui, après avoir été la voix secrète, aux Tuileries, de la politique italienne, « la favorite », disait-on, de Napoléon III, la conseillère et l'amie des princes de la maison d'Orléans, termina, loin du monde, lasse de tout et de tous, son étrange aventure de rayonnement et de conquête. Il y a toujours eu dans la vie de cette femme étrange et belle, qui a pu dire, en exagérant un peu son rôle : « J'ai fait l'ltalie et sauvé la Papauté », de l'obscurité et du mystère, un mystère que le livre si captivant de M. Loliée n'éclaircit pas tout à fait, et c'est tant mieux : cette ombre qui plane autour d'elle rehausse encore le prestige de cette beauté souveraine, de cette femme faite pour l'amour et qui, ayant été très admirée, ne fut pas beaucoup aimée." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement Littéraire, 1912)
Tallandier, 1927, in-8°, 247 pp, 18 gravures hors texte, qqs rares soulignures crayon, reliure pleine toile bordeaux, dos lisse orné, état correct
La comtesse de Castiglione, Madame de Rute, la princesse Mathilde, la comtesse Le Hon.
Tallandier, 1954, pt in-8°, 254 pp, 16 pl. de gravures hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état (Bibliothèque Historia)
La comtesse de Castiglione, Madame de Rute, la princesse Mathilde, la comtesse Le Hon.
dans la Revue de Paris, 1927, 2 vol. gr. in-8°, 26 pp, brochés, couv. lég. abîmée
On trouve dans le même numéro une étude sur Addis-Abeba, "la Nouvelle fleur", par Jean d'Esme (31 pp)
Fayard, 1966, in-8°, 607 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. à rabats, bon état
E. Longford nous donne une biographie extrêmement fouillée et complète de la grande reine. L'auteur a eu le privilège de puiser à de multiples sources peu connues, d'avoir une complète liberté d'accès aux Archives royales et de pouvoir consulter les pages inédites du journal intime de la reine Victoria. E. L. a eu ainsi toutes les données pour nous présenter son modèle, dont la vie restait par bien des côtés faussée par la légende, sous le double aspect de femme et de souveraine. (...) Le livre d'E. L. n'est pas seulement une biographie d'une haute portée historique, mais la chronique vivante d'un siècle de politique mondiale.
P., Ivréa, 1994, gr. in-8°, 335 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, notice bibliographique, broché, couv. à rabats, pt tache sur la tranche et en marge des 4 derniers feuillets, bon état
Adolf Loos (1870-1933), viennois, architecte. Parmi ses œuvres : à Vienne, le café Museum (1899), le Kärtner Bar (1907), l'immeuble de la place Saint-Michel (1910); à Paris, la maison Tristan Tzara (1926); à Prague, la maison du docteur Müller (1930). Dès 1897, il polémique contre le style "fin de siècle", s'élève contre la tyrannie de l'ornement, en souligne le ridicule, plaide pour la sobriété et l'utilisation de matériaux bruts dans la construction. Plus tard, il défendra les mêmes idées dans "Malgré tout", et fera scandale lors d'une conférence où il prétendra établir un lien entre "Ornement et Crime". Isolé, il fut en butte à une véritable conspiration de l'establishment qui fit tout pour le réduire au silence. Adolf Loos aimait à dire: "il est notoire que je ne classe pas les architectes parmi les êtres humains." La société moderne a largement confirmé ce jugement.
Steenvoorde, chez l'auteur, 1985, in-8°, 135-(4) pp, 5 photos et 3 fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état
Rose Doise (Rosalie Pauline) est née le 11 novembre 1833 à Bailleul et grandit dans une famille modeste au pied du Mont-Noir. Elle épouse un tisserand nommé Séverin Gardin à l’âge de 27 ans. Au décès de sa mère en 1860, Rosalie se joint à ses frères et sœur pour exiger le partage des biens détenus par le patriarche Martin Doise. Presque ruiné, Martin garde une rancune tenace. Cette mauvaise entente entre Rose et son père ne fait que s’accentuer avec le temps ; la jeune femme profère des menaces contre son père, et cela même devant les voisins. De son côté, Martin Doise se plaint beaucoup du mauvais caractère de sa fille. Le soir du 14 janvier 1861, deux malfaiteurs cambriolent la fermette du père Doise, qui vivait seul, et l’abattent à coups de pioche. Rose est accusée du meurtre le 13 août 1861. Le Juge et le Procureur s’étonnent qu’elle ne dégage aucune émotion devant le corps sans vie de son père ; famille et amis n’ont pas manqué de rapporter ses fréquentes altercations avec Martin, souvent suivies de menaces. Durant son emprisonnement à la maison d’arrêt d’Hazebrouck, Rose apprend qu’elle est enceinte de son premier enfant ; elle finit par avouer à tort sa culpabilité dans l’espoir de porter son enfant dans des conditions de détention plus douces. Elle accouche le 30 avril 1861 d’un garçon, qui meurt le 28 mai 1861. Il s’appelait comme son père Séverin. Son mari, au départ suspecté du meurtre de Martin Doise, déclare qu’il croit sa femme coupable et il est libéré sur une ordonnance de non-lieu. Rose Doise passe devant la Cour d’assises de Douai le 20 juin 1861 ; elle se rétracte et nie avoir tué son père. Pourtant les témoins sont nombreux, jusqu’à son propre mari. Le jury déclare Rosalie coupable avec des circonstances atténuantes, et elle est transférée à la prison de Doullens. Pendant ce temps, les deux voleurs et assassins du père Doise continuent d’écumer les fermes de la région, pillant et tuant sur leur passage. Ils sont enfin arrêtés en 1862, dénoncés par l’une de leurs victimes. Un interrogatoire serré permet aux enquêteurs de dresser la liste de leur forfaits... C’est ainsi que l’un des truands est condamné aux travaux forcés à perpétuité, le second à la peine capitale, et que Rose est acquittée et innocentée en novembre 1862. Rose Doise mourut le 16 février 1899 et Séverin le 11 juin 1905. Ils avaient donné le jour à sept enfants
Bartillat, 1998, gr. in-8°, 341 pp, généalogie des Romanov, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'exécution de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg dans l'Oural, mit un terme dans le sang et l'horreur aux espoirs démocratiques de la révolution russe. Drame humain à l'intérieur d'un drame historique, tragédie gigogne à la manière matriochki de l'artisanat russe, l'assassinat des Romanov a suscité, tout au long de notre siècle, une abondante littérature où les légendes confortées par la désinformation, alimentées par les imposteurs et les mythomanes, ont largement surnombré les faits avérés. Certes, la mort du tsar Nicolas II ne faisait pas de doute, mais... Lénine aurait mis la tsarine et ses filles à l'abri sous une nouvelle identité... Le tsarévitch ne serait pas mort... La grande duchesse Anastasia aurait survécu. Quatre-vingt-sept ans plus tard, maintenant que les dépouilles mortelles des derniers Romanov trouvent enfin une sépulture définitive dans la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, l'ouverture des archives soviétiques a enfin permis de dissiper les voiles du mystère. Les mémoires et les écrits des geôliers et des membres du peloton d'exécution, les lettres et les journaux intimes du tsar, de l'impératrice et de leurs proches, les documents officiels de l'époque – lettres, télégrammes et rapports marqués du sceau du secret – nous racontent enfin l'histoire vraie de l'assassinat du dernier tsar et de ses proches. Une histoire plus riche, émouvante et fertile en rebondissements que le plus passionnant des romans.
Plon, 1924, pt in-8°, viii-248 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 700 exemplaires sur papier pur fil des Papeteries Lafuma (n° 592), à toutes marges
Loti, qui appelait Juliette Adam "Madame chérie", la considérait comme une seconde mère. L'ouvrage est précédé d'un bel avant-propos de Juliette Adam, "écrit le jour où j'ai appris la mort de mon fils Loti". Politique et littérature forment la trame de cette correspondance entre le marin-écrivain et la "salonnière", épouse et veuve d'Edmond Adam, fondatrice de "La Nouvelle Revue".
Flammarion, Vents d'Ouest, 2002, pt in-4° carré (22 x 27), 158 pp, 150 photos dans le texte et à pleine pages, quelques-unes en couleurs, notes, biblio, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
Si Pierre Loti, aujourd'hui, nous fascine, c'est sans doute moins par ses livres que par l'image qu'il a laissée de lui-même. Rarement écrivain célèbre a-t-il autant joué avec sa propre apparence, s'est-il autant "exposé". Au gré de ses voyages, des fêtes qu'il donne dans sa maison de Rochefort, transformée en un théâtre fantastique aux surprenants décors, ou tout simplement de ses "fantaisies changeantes", il revêt uniformes, costumes, déguisements de toutes sortes – et puis il pose –, un peu pour les peintres, beaucoup pour les photographes. A chaque fois surgit, phénix insaisissable, un nouveau Loti, plus inattendu que le précédent. Aucun pourtant n'est le vrai Loti, multiple, contradictoire, "infiniment divers", et dont la vérité est dans le changement même. L'ensemble de ces images construit l'autoportrait d'un sujet qui jamais "ne se ressemble", et qui, l'un des premiers, a saisi que l'artiste pouvait être à lui-même son propre matériau, soumis aux jeux du drapé, de la lumière et du temps.
Flammarion, 1996, in-8°, 430 pp, traduit de l'américain par Marianne Véron, 16 pl. de documents hors texte, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état
Seuil, 1995, in-8°, 368 pp, traduit de l'américain, 16 pl. de gravures et photos hors texte, index, broché, bon état
Le nom des Rothschild est connu de tous au point d'être entré dans le vocabulaire courant. Rothschild est synonyme de richesse, symbole de puissance. Ce livre raconte comment les descendants d'un juif du ghetto de Francfort sont devenus « les Rothschild ». A l'époque napoléonienne, Jacob, le plus jeune fils de Meyer Rothschild s'installe à Paris et prend le nom de James. Ses frères vont s'établir dans les autres places financières du continent : Londres, Vienne, Naples. L'aventure extraordinaire de James et de ses descendants, d'Alphonse à Guy et à David, parcourt deux siècles et traverse le monde de la finance, de la politique, de l'économie, malgré les reculs dus à la crise de 29, les spoliations de Vichy. Après la nationalisation de 1982, les Rothschild regroupés sur la branche londonienne amorcent un nouveau départ tandis que le cousin Edmond fonde une prometteuse dynastie. Pour retracer cette histoire d'une famille qui fait l'Histoire, Herbert R. Lottman a eu accès à des archives inédites et aux correspondances privées.
Castres, Imp. Centrale, s.d. (v. 1900), in-12, 142 pp, broché, couv. muette, qqs pages mal coupées ou lég. salies, état correct. Rare
Rare recueil de poésies patriotiques publié à compte d'auteur par M. Loubet, retraité, à Cazères (Haute-Garonne).
Firmin-Didot, 1884, pt in-8°, 369 pp, reliure demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs, titres dorés, tranches dorées (rel. de l'époque), un coin lég. abîmé, état correct
Par Eugène Balleyguier, dit Eugène Loudun (né à Loudun en 1818 et mort à Paris en 1898), écrivain, critique d'art et journaliste français. Orléaniste dans ses jeunes années, ce conservateur évolua progressivement vers un bonapartisme fervent. Rédacteur en chef du "Journal des instituteurs" en 1858, tout en conservant ses fonctions à l'Arsenal, il obtint la croix de la Légion d'honneur en 1860. Nommé en 1861 conservateur honoraire de la Bibliothèque de l'Arsenal, il quitta ses fonctions pour prendre celles, témoignant de sa proximité avec le régime, de commissaire spécial des chemins de fer, en poste à la gare Montparnasse. Malgré la chute du Second Empire, Loudun continua de militer pour la cause bonapartiste. En 1873, il aurait, selon certaines sources, tenté d'organiser un coup d'Etat bonapartiste à Lyon, projet arrêté par la maladie, puis la mort de Napoléon III. Il entretint des relations régulières avec l'impératrice Eugénie et avec le Prince impérial, décédé en 1879, en mémoire duquel il écrivit un opuscule, "Son Altesse le Prince impérial". Il publia entre 1885 et 1890, sous le pseudonyme de Fidus, les cinq tomes de son journal (1870-1883) sous le titre "Journal de Fidus sous la République opportuniste, de la mort du prince impérial jusqu'à la mort de Gambetta".
dans le Correspondant, 1925, gr. in-8°, broché, bon état
Recension érudite du livre "Le secret du coup d'Etat (11 pp). Correspondance inédite du prince Louis-Napoléon, de MM. de Morny, de Flahault et autres (1848-1852)", publié en anglais à Londres en 1924 et qui ne sera traduit qu'en 1928 chez l'éditeur Emile-Paul. On trouve dans le même numéro un article sur l'élection de Hindenburg à la présidence du Reich, ses causes et ses conséquences (31 pp).
Emile-Paul, 1911, in-8°, vii-188 pp, index., broché, bon état
"Réfutation de la pétition de M. Charles-Louis de Bourbon réclamant pour lui et sa famille, leur réintégration en tant que Français." (Parois, 606)
P., Impr.-Librairie Pairault et Cie, 1889, gr. in-8°, viii-294 pp, illustrations de MM. A. de Clermont Gallerande et Paul Algis (une gravure en frontispice, 8 planches de costumes en couleurs, 6 gravures de colonels en noir, dont une non signalée à la table), pièces justificatives, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés et caissons à froid, couv. illustrée conservés (rel. de l'époque), bon état. Tiré à 300 exemplaires seulement (250 ex. non mis dans le commerce, souscrits par le régiment, et 50 ex. mis en vente. Très rare
Le 7ème Hussards descend directement de la légion de Kellermann et de quelques hussards de Lamothe. Ceux-ci furent amalgamés à la légion Kellerman lorsqu'elle fut dissoute en juin 1794. Ces deux corps de cavalerie réunis avaient alors formé le 7ème Hussards.
P., A. Delahays, 1861, in-12, (8)-440 pp, table analytique, reliure demi-veau glacé havane à coins, dos à 5 nerfs guillochés, caissons à froid et doubles filets dorés, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), bon état (Einaudi, 3521)
"Parmi les questions de l'économie politique, nous avons surtout choisi les questions d'économie sociale." (Préface). Histoire de l'économie politique ; Utopies ; Communisme ; Esclavage ; Corporations ; Compagnonnage ; Socialisme ; Saint-Simonisme ; Ateliers nationaux ; Associations ouvrières ; Paupérisme ; Misère ; Mendicité ; Taxe des pauvres ; Assistance, bienfaisance, charité ; etc.
Fayard, 1948, in-12, 402 pp, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'ouvrage de M. Lucas-Dubreton est un portrait en action. Avec beaucoup de verve, et de très abondantes et savoureuses citations contemporaines, il nous montre le méridional arriviste tout au long de son existence, avec toutes les petitesses qui sont le ressort de ses actions. M. Lucas-Dubreton ne pose pas au moraliste, mais son talent si vivant, sa pénétration psychologique rendent son oeuvre terriblement convaincante, et plus redoutable pour son héros que le plus féroce des réquisitoires. Sa conclusion est d'ailleurs parfaitement nette : Thiers n'a fait qu'une carrière individuelle ; « sa visée ne dépasse pas les intérêts purement matériels et il ne possède à aucun degré le génie des institutions sociales ; » et M. Lucas-Dubreton laisse entendre que ce bourgeois merveilleusement doué a mésusé de ses dons..." (Jacques Néré, Revue Historique, 1951) — "M. Lucas-Dubreton a scruté sans indulgence la vie publique et privée de son héros. Livre documenté, vif, malicieux à souhait. Dans la longue carrière de Thiers, – elle commence en 1830 et s'achève, avec la fondation de la IIIe République, – il y a sûrement bien des petits côtés. Ce parvenu embourgeoisé, a su faire son chemin sous tous les régimes, pratiquant toute sa vie un « jeu de bascule » assez médiocre. Tout cela est vrai. Il y a quelque partialité cependant à ne présenter au lecteur que cet aspect déplaisant de son caractère. Il y a chez Thiers, avec un réel génie pratique, une vaste culture et un profond patriotisme qu'il serait injuste de minimiser." (Joseph Lecler, Etudes, 1949)
Hachette, 1934, in-8°, 288 pp, un portrait en frontispice, broché, état correct (Coll. Figures du passé)
Biographie de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), chansonnier prolifique, qui eut un succès prodigieux à son époque. Après le retour de Louis XVIII en 1815, Béranger va exploiter les thèmes du respect de la liberté, de la haine de l’Ancien Régime, de la suprématie cléricale, du souvenir des gloires passées et de l’espoir d’une revanche. Alors que la presse n’est point libre, il renouvelle la chanson dont il fait une arme politique, un instrument de propagande : il attaque la Restauration et célèbre les gloires de la République et de l’Empire. C’est le temps de La Cocarde blanche et du Marquis de Carabas. Béranger apporte la poésie dont ont besoin ceux qui ont déserté la cause royale. Le cercle de ses amitiés s’élargit et on le voit dans de nombreux salons. Il accepte de collaborer à la Minerve avec Étienne de Jouy, Charles-Guillaume Étienne et Benjamin Constant. En 1820, le Vieux Drapeau est clandestinement répandu dans les casernes. Béranger devient vraiment la voix du peuple ou « l’homme-nation » comme le dira Lamartine. Son œuvre de poète pamphlétaire est déjà considérable : il a attaqué les magistrats dans Le Juge de Charenton, les députés dans Le Ventru, les prêtres et les jésuites partout. Ses chansons paraissent en deux volumes le 25 octobre 1821. En huit jours, les dix mille exemplaires sont vendus et l’imprimeur Firmin Didot prépare une nouvelle édition...
Grasset, 1929, in-12, 266 pp, un portrait de Casimir Périer hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Hachette, 1926, in-8°, 320 pp, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane fauve, couv. et dos conservés (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)
"S'adressant « à tous », M. Lucas Dubreton s'est surtout attaché à raconter l'histoire politique de la Restauration et de la Monarchie de juillet. Il l'a fait en narrant les événements, en multipliant les portraits, en ne négligeant pas les anecdotes, en imprimant à tout son récit une pittoresque animation. Qu'on lise, par exemple, les pages (175-191) sur la personne et le gouvernement de Casimir Périer. En seize chapitres, également partagés entre l'époque de la Restauration et celle de Louis-Philippe, il s'est attaché à dire l'essentiel. Chacun d'eux est accompagné d'une bibliographie, brève mais judicieusement composée, comprenant à la fois des œuvres contemporaines des événements, telles que le Congrès de Vérone de Chateaubriand, de grands travaux d'ensemble, comme ceux de Vaulabelle et de Thureau-Dangin,et des études récentes : celle de M. Charléty, celle de M. de la Gorce sur Louis XVIII, etc. La conclusion de la première partie du livre de M. Lucas-Dubreton est favorable au régime de la Restauration et particulièrement à Louis XVIII. (...) Louons M. Lucas-Dubreton d'avoir réussi à exposer, en un volume, avec clarté, une histoire compliquée entre toutes. Son livre, qui fait revivre toute une époque, est écrit « pour tous » ; il sera cependant un utile instrument de travail pour les historiens des années 1814 à 1848." (Léon Leclère, Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1927)
Hachette, 1930, in-12, 217 pp, reliure demi-toile bleue, dos lisse avec fleuron et double filet dorés, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état (Coll. L'ancienne France)
L'auteur a entrepris de faire tenir en 217 pages l'exposé de tous les faits importants du règne de Louis-Philippe : politique intérieure, politique extérieure, vie économique et intellectuelle. — "Ce livre n'est pas destiné à rénover l'histoire de l'époque qui y est étudiée. Mais lorsque des évocations de « l'ancienne France » sont confiés à des hommes du talent de M. J. Lucas-Dubreton, on prend un rare plaisir à se laisser guider par lui et de la lecture de leurs ouvrages on retire toujours un profit certain." (Combe de Patris, Revue des questions historiques)
Albin Michel, 1959 fort in-8°, 468 pp, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Avec la Seconde Restauration, le culte napoléonien se fait clandestin et trouve d’autres moyens d’expressions (gravures ambigües, cannes séditieuses). Les survivants de la Grande Armée, démobilisés, entretiennent partout le souvenir de l’Empereur et dès 1823, Las Casas donne une image exemplaire de Napoléon dans son Mémorial de Sainte-Hélène. Cinq ans plus tard, malgré la censure, Béranger présente dans Souvenirs du peuple un empereur proche du peuple et révéré de tous à l’égal d’un saint dont on conserve les reliques... — "J. Lucas-Dubreton vient d'écrire un ouvrage synthétique sur ce « culte de Napoléon » qui n'avait encore été l'objet que d'études partielles. Il y rattache les complots des années 1820 aussi bien que les pages consacrées à Napoléon par les grands écrivains du siècle, ou les premières tentatives du neveu pour s'emparer du pouvoir. Dans ce livre, J. Lucas-Dubreton a eu tendance à utiliser davantage les gravures ou les ouvrages de l'époque que les travaux contemporains. L'ouvrage rendra service et pourra servir de guide à des recherches régionales sur le culte de Napoléon." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1962)
Albin Michel, 1960, fort in-8°, 468 pp, notes bibliographiques, reliure toile éditeur, rhodoïd, bon état
Avec la Seconde Restauration, le culte napoléonien se fait clandestin et trouve d’autres moyens d’expressions (gravures ambigües, cannes séditieuses). Les survivants de la Grande Armée, démobilisés, entretiennent partout le souvenir de l’Empereur et dès 1823, Las Casas donne une image exemplaire de Napoléon dans son Mémorial de Sainte-Hélène. Cinq ans plus tard, malgré la censure, Béranger présente dans Souvenirs du peuple un empereur proche du peuple et révéré de tous à l’égal d’un saint dont on conserve les reliques... — "J. Lucas-Dubreton vient d'écrire un ouvrage synthétique sur ce « culte de Napoléon » qui n'avait encore été l'objet que d'études partielles. Il y rattache les complots des années 1820 aussi bien que les pages consacrées à Napoléon par les grands écrivains du siècle, ou les premières tentatives du neveu pour s'emparer du pouvoir. Dans ce livre, J. Lucas-Dubreton a eu tendance à utiliser davantage les gravures ou les ouvrages de l'époque que les travaux contemporains. L'ouvrage rendra service et pourra servir de guide à des recherches régionales sur le culte de Napoléon." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1962)