8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Rennes, Éditions Ouest-France, 2000, in-4°, 124 pp, 250 gravures, chromos et documents anciens en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
La mode depuis le Second Empire jusqu'à la Belle Epoque. — Entre le regard et la mémoire, le visage de la mode romantique, charmante, imprévisible, pleine de suggestions, fait chaque saison une entrée remarquée pour recréer l'illusion et le mouvement de la vie. Paris est une prestigieuse vitrine qui donne le ton, dicte les tendances, exerce son emprise sur les inséparables activités qui en découlent et en vivent. En filigrane apparaît un tableau de la société bourgeoise, de son charme discret et de ses bonnes manières. Le second Empire brille de tous ses feux aux Tuileries et à Compiègne, dans les salons, les bals, les réceptions, au théâtre comme au concert. Dans le halo du romantisme, passent et repassent les silhouettes de messieurs en habit et haut-de-forme, de dames en crinoline. Les quartiers chics, le bois de Boulogne, les champs de courses sont les lieux de prédilection du Tout-Paris huppé qui fait la pluie et le beau temps de la mode. Le boulevard de Gand fourmille à l'heure de "Tortoni", incontournable rendez-vous des dandies et des courtisanes. Au gré des événements, des circonstances ou cérémonies, la mode décline un code qui régit un réseau d'habitudes et tout un art de vivre. Les écrivains, les peintres, les artistes tentent en pionniers l'aventure du voyage, ou la découverte de la mer, d'autres savourent la quiétude des villégiatures. Les gravures et aquarelles du temps donnent à la mode ses lettres de noblesse à travers des scènes intimistes qui ont gardé leur couleur, leur fraîcheur et leur spontanéité.
P., Pedone, 1927, gr. in-8°, (2)-102 pp, broché, bon état
Mercure de France, 1911, in-8°, 407 pp, 8 portraits et autographes hors texte, index, broché, bon état (Etudes d'histoire romantique). Edition originale numérotée ornée en frontispice d'un beau portrait en héliogravure de Madame Alphonse de Lamartine et de 7 gravures et fac-similés hors texte
P., Garnier Frères, 1871, 2 vol. in-12, iv-486 et 288 pp, 9 fac-similés hors texte, index, reliures demi-basane bleu-nuit, dos lisses avec titre, tomaisons et triples filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
"Les papiers retrouvés aux Tuileries après le 4 septembre 1870 nous ont fait découvrir l’autre face du pouvoir. Même si une partie des archives de Napoléon III passa en Angleterre à la chute du régime et si, selon le comte d’Hérisson, Conti, chef de cabinet du souverain, fit déchirer et noyer dans une baignoire un certain nombre de dossiers compromettants avant de quitter les Tuileries, des papiers restèrent néanmoins sur place. Le gouvernement de la Défense nationale institua sans tarder une commission chargée de les recueillir, de les classer et de les publier (Journal Officiel de la République française du 7 septembre 1870). Cependant, la publication ne fut jamais que partielle et partiale : Papiers et correspondance de la famille impériale, Imp. Nationale, 1870, rééd. Garnier, 1871, 2 vol.,... La totalité de ces papiers restés aux Tuileries sont aujourd’hui aux Archives Nationales en AB XIX 159 à 178." (Eric Anceau, Nouvelles voies de l'historiographie politique du Second Empire, 2008)
P., Imprimerie Nationale, 1870, in-8°, iv-500 pp, fac-similés hors texte, index, reliure époque demi-chagrin brun, dos lisse à triple filets (frotté), état correct (Le Quillec, 3474)
P., Imprimerie Nationale, [Librairie Beauvais], 1870-[1871], 2 vol. gr. in-8°, iv-500 et 288 pp, 22 planches hors texte de fac-similés de 9 lettres de Marguerite Bellanger, lettres patentes, lettres de l'Impératrice et de reconnaissance de somme, index au tome 1, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés et caissons à froid (rel. de l'époque), coupes frottées, 2 feuillets abîmés à la fin du tome 1, sinon bon état (Le Quillec, 3474)
P., EDHIS, 1988, 10 vol. (8 vol. in-8° et 2 vol. in-folio), 400 documents reliés en 10 volumes in-8° (8 volumes) et in-folio (2 volumes), préface de Michel Cordillot au premier volume, biblio, reliures simili-cuir rouge éditeur, titres dorés aux 1ers plats et aux dos, bon état. Reprint des éditions originales de quatre cents documents : livres, périodiques, brochures, pamphlets, tracts, affiches, publiés entre 1852 et 1872
Réunion exceptionnelle de textes rares, voire introuvables, classés par thèmes : Tome I : Les Républicains sous le Second Empire. Tome II-IV : Les Sociétés ouvrières. Tome V : L'Association Internationale des Travailleurs en France. Tome VI : De la Révolution du 4 septembre 1870 à l'insurrection du 18 mars 1871. Tome VII : La Commune de Paris, 1871. Tome VIII : Les Mouvements républicains et communalistes de Province. Tome IX : La Mutualité, Journal du Travail, 1865-1866. Tome X : Affiches, feuilles populaires et documents divers, 1852-1872. Cette collection conduira le lecteur à travers le Second Empire jusqu’à la Révolution du 4 Septembre 1870 qui, sur fond de guerre franco-allemande, puis de guerre civile, marqua l’avènement de la Troisième République. Avec un index des principaux auteurs, rédacteurs, co-signataires et un index des principales associations, sociétés, ligues, cercles, comités, etc... qui font de cette collection un incomparable outil de travail pour les historiens, les chercheurs et les amateurs. Compte tenu de l’extrême abondance des documents publiés à cette époque, l’éditeur a pris le partie de ne retenir que les textes les plus denses, les moins accessibles et les moins connus. On y trouve des textes de E. Arago, A. Avrial, M. Bakounine, J. P. Beluze, Ch. Beslay, L. Blanc, A. Blanqui, E. Cabet, Z. Camelinat, G. Clemenceau, G. Cluseret, E. Coeurderoy, A. Corbon, G. Cremieux, J. Dejacque, Ch. Delescluze, A. Esquiros, E. Eudes, J. Ferry, G. Flourens, L. Franckell, E. Fribourg, L. Gambetta, L. Greppo, P. Grousset, J. Hetzel, V. Hugo, P. Lafargue, G. Lefrançais, A. Léo, P. Leroux, H. Lissagaray, Ch. Longuet, B. Malon, K. Marx, E. de Pompery, Proudhon, F. Pyat, H. Rochefort, V. Schoelcher, J. Simon, E. Tartaret, A. Thiers, H. Tolain, E. Vaillant, J. Vallès, E. Varlin, E. Vermersch, A. Vermorel, P. Vésinier, J. et P. Vinçard, L. Walras., etc., etc.
Londres, Bruxelles, Paris, 1869-1871, 4 vol. in-12, 256, 268, 67 et 35 pp, réunion de 4 ouvrages peu courants reliés ensemble en un volume demi-basane verte, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
1. L’image noire attachée aux festivités du Second Empire. Victor Vendex est le pseudonyme de Jules Vallès. – 2. "Maintenant que la lumière s’est quelque peu faite, que l’on commence à ne plus prendre les défenseurs de la Constitution pour des pillards et des assassins, je me suis demandé si un ouvrage, s’attachant spécialement à la statistique, n’aurait pas grandement sa raison d’être, et c’est dans cette pensée que je consultai, il y a cinq mois environ, le Moniteur universel des années 1851-52-53, le Constitutionnel et la Gazette des tribunaux. Ce que je trouvai, je l’offre à mes lecteurs aujourd’hui ; c’est non-seulement les dépêches constatant la résistance dans tel ou tel endroit, mais bien aussi des correspondances très-longues, donnant une foule de détails qu’il ne serait pas possible de renfermer en un seul volume. Je me suis contenté d’en faire simplement un résumé en tête de chaque département. J’ai également pris note de toutes les séances des conseils de guerre, des décisions de certaines commissions mixtes, des expulsions en masse ou partielles, des emprisonnements sans nombre, etc., etc. Toutes ces catégories des vaincus du 2 décembre dépassent le chiffre de 8000 citoyens..." – 3 et 4. Documents sur la guerre de 1870.
[Second Empire] – Recueil factice de 7 ouvrages et plaquettes.
Reference : 111168
(1864)
P., E. Dentu, 1864-1867, in-8°, les 7 ouvrages reliés ensemble en un volume demi-basane noire, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), pt accroc au dos, bon état. Tous sont en édition originale
1. Célèbre procès intenté à diverses personnalités républicaines suite à une réunion préélectorale dissoute par la police, au motif qu'elle rassemblait plus de vingt personnes. Parmi les inculpés se trouvent les députés Louis-Antoine Garnier-Pagès et Lazare-Hippolyte Carnot, mais aussi Jules Ferry et le sculpteur Claude Corbon. Le procès en première instance eut lieu les 5 et 7 août 1864 et l'avocat Jules Favre en fit l'unique plaidoirie, qui demeura son intervention la plus célèbre. – 2. Brochure d'opposition républicaine : "Le révolutionnaire le plus dangereux, ce n'est pas Danton, c'est le termite. Il creuse sans bruit, il ronge dans l'ombre, et pendant qu'il poursuit consciencieusement son oeuvre de destruction, grain de poussière par grain de poussière, la maison garde naïvement toute l'apparence de l'éternité." – 3. Par Emile Augier, de l'Académie française. L'année 1864, voit une évolution du régime impérial. Au cours des dix-huit ans de son règne, Napoléon III passera du conservatisme politique le plus affirmé à un certain progressisme social, de l'Empire autoritaire à l'Empire libéral. – 4. Grégory Ganesco, publiciste français, d'origine valaque, né en 1829, prenait la direction du Nain jaune et s'entourait des écrivains les plus hostiles à l'empire. C'était une tactique sans doute, car dès le mois de mai 1868, il se mettait en rapport avec M. Pinard, ministre de l'intérieur, envers lequel il s'engageait à faire les affaires du gouvernement... – 5. Pamphlet anti-Guizot, où ce dernier est traité de "Scudéry de la politique conservatrice". – 6. Rare brochure parue sans nom d’auteur. Selon l'Institut Émile Ollivier, l'auteur anonyme serait peut-être Alphonse Daudet. – 7. Révélations sur l'intervention française au Mexique entre 1861 et 1867 qui se solda par la mort de Maximilien fusillé à Queretaro. Récit historique avec nombreux documents rassemblés par Léonce Detroyat (1829-1898), officier de Marine et secrétaire privé de l'empereur Maximilien. Ouvrage rare.
Perrin, 1973, in-8°, 464 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, reliure skivertex éditeur, rhodoïd, bon état
L'ouvrage que voici a paru, dans sa forme primitive et pour la première fois, en 1941, au Canada français, sous le titre « Péguy, soldat de la Liberté ». Quelques semaines plus tard il paraissait en zone française libre sous son véritable titre : «Péguy, soldat de la Vérité ». Dans le climat du moment, c'était, sur le plan de l'esprit, un message de refus et de réconfort, qui fut apprécié comme tel. Ce livre, depuis longtemps épuisé, constitue, en même temps qu'un portrait fidèle, la présentation loyale et objective d'une œuvre et d'un caractère. Il est toujours considéré, en dehors des savantes exégèses et des interprétations d'accaparement, comme une des meilleures introductions à la connaissance et à la fréquentation de Péguy. Les témoignages là-dessus ne manquent pas. A l'occasion du centenaire de la naissance de Péguy, nous avons décidé de le rééditer. Mais l'auteur, qui a fondé à Orléans le Centre d'études où sont réunis les grands manuscrits, les archives des Cahiers de la Quinzaine et une documentation abondante et précieuse sur l'œuvre, la vie, la psychologie, les problèmes et pour tout dire le temps de Péguy, ne pouvait pas se borner à une réédition, même revue et corrigée, d'un texte remontant à trente années. Il a ajouté à ce premier volet, toujours essentiel et valable, un second : la confrontation de la pensée et des positions d'un des plus grands écrivains du début de ce siècle, et qu'on a pu légitimement qualifier de « prophète », avec notre brûlante actualité. C'est donc un « Péguy aujourd'hui » que nous présentons à nos lecteurs. (Note de l'Editeur) — "Voilà un Péguy vrai." (André Gide)
Armand Colin, 1959, in-12, 227 pp, 44 illustrations, biblio, broché, état correct (Coll. Kiosque. Les faits, la presse, l'opinion)
La presse de fait divers au XIXe siècle. Un canard est une feuille volante d'information (surtout des faits divers), souvent agrémentée d'une gravure sur bois qui connut un grand succès aux XVIIIe et XIXe siècles. « Nous appelons canard [...] un fait qui a l'air d'être vrai, mais qu'on invente pour relever les Faits-Paris quand ils sont pâles », note Balzac dans les Illusions perdues. (p. 22).
Grasset, 1990, gr. in-8°, 448 pp, 16 pl. de gravures hors texte (dont 8 en couleurs), biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Napoléon III est, sûrement, le plus mal aimé des chefs d'Etat de la France et le Second Empire le plus mal connu de ses régimes. Pourtant de 1848 à 1870 se crée la France contemporaine. S'il inaugure son règne par un coup d'Etat, Louis Napoléon Bonaparte, aussitôt, rétablit le suffrage universel. A la différence de son oncle, il sera le champion du progrès social (droit à l'instruction pour les filles, droit de réunion, droit de grève...), autant que de la prospérité économique : il étend le réseau de chemin de fer, développe l'industrie, favorise la recherche scientifique, modernise les villes. Avec le Second Empire, le rayonnement de la France est à son apogée. La gloire militaire ne manque pas : Alma, Magenta, Solferino... L'Italie lui doit son unité et le Mexique sa liberté. L'empire colonial est déjà largement constitué. Mais il y aura Sedan. Le désastre. On ne pardonne ni les mauvais débuts ni les défaites ! En historien autant qu'en politique et dans la lignée des chercheurs anglo-saxons, contre Victor Hugo irréductible ennemi de l'Empereur, Philippe Séguin le proclame Louis Napoléon le Grand.
Armand Colin, 1915, in-8°, P., Armand Colin, 1915, coll. "Etudes et documents sur la guerre", 35p., in-8, broché (bon état).
Plon, 1897, in-8°, xvi-398 pp, introduction bibliographique, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), un mors lég. frotté, bon état. Edition originale (Prix Marcelin Guérin 1898 de l'Académie française)
"Un socialiste rare : il tient plus qu'il ne promet ; au moins dans ce livre si attachant, “Etudes sur Ferdinand Lassalle”, où M. Ernest Seillière nous raconte la vie du révolutionnaire allemand. M. Seillière a la générosité de ne pas nous arrêter trop longtemps sur la philosophie de Fichte, la « Théorie des droits acquis » et autres matières rébarbatives ; il prend dans cette vie singulière ce que la légende en retiendra : l'aventure et le romanesque. Livre décourageant pour les romanciers ! Où est-il, l'inventeur qui oserait et saurait montrer dans ses fictions les âmes déconcertantes d'un Lassalle et d'une Hélène de Dœnniges ? On les connaissait déjà, très imparfaitement, par les Mémoires de cette étrange fille, devenue la baronne de Rakowitza. Ils parurent en Allemagne, il y a vingt ans ; un article de Valbert les signala aux lecteurs français. L'héroïne du drame y racontait comment Lassalle se fit tuer pour elle. Mais ce récit était fort suspect : les faits s'y accommodaient complaisamment à la physionomie que la narratrice voulait se donner. M. Seillière a réuni tous les éléments de contrôle : versions des récents biographes allemands, lettres de Lassalle et de ses amis. Il ne plaide pas, il met sous nos yeux les pièces du procès ; il nous laisse toute liberté de juger les deux frénétiques engagés dans ce duel de passion et d'orgueil. (...) C'était en 1846, à ce tournant du siècle où le socialisme littéraire et métaphysique des précurseurs devenait une doctrine positive, mûre pour les applications pratiques. Cette évolution trouvait en Lassalle un guide désigné par les contradictions mêmes de son humeur et de son intelligence. Avec le sens des réalités l'agitateur apercevait nettement le terrain où l'on pouvait grouper les associations des travailleurs et les lancer à l'assaut du vieux monde. Il donnait un programme à ses troupes, il en prenait le commandement. Mais ce démagogue réaliste restait un romantique par le tour de son éloquence, un dandy par ses habitudes de vie ; l'élégance de son byronisme révolutionnaire rassurait les cercles dirigeants ; il y faisait, accepter sa personne et tolérer ses idées. Comme notre Eugène Sue, auquel il ressemblait par plus d'un trait, Lassalle estimait que le premier devoir social est de porter des bottes vernies et des habits irréprochablement coupés. Est-ce à dire qu'il n'y eût aucune sincérité dans les revendications démocratiques de cet affamé des jouissances aristocratiques ? Problème délicat, où les jugements tout d'une pièce sont iniques. L'ambitieux se suggère les convictions qu'il défend. On croit toujours un peu à la thèse dont on attend de grands profits et Lassalle entendait bien profiter de la sienne. Il ne cachait pas son but, la présidence de la République allemande. Le rêve de l'entrée solennelle à Berlin revient sans cesse dans les entretiens avec la future présidente, Mlle de Doenniges. « Ma blonde enfant, devenue la première femme de l'Allemagne, sera traînée par six chevaux blancs. Ferdinand, l'Elu du Peuple! ils m'appelleront ainsi, si je réussis. Ne crois-tu pas que la puissance, le pouvoir souverain nous siéra bien ? Vive la République et sa présidente aux boucles d'or ! » Henri Heine, qui appréciait le tribun, disait de lui « M. Lassalle est un enfant de l'époque présente. Il porte la marque de ce temps qui ne veut plus entendre parler de renoncement. Cette nouvelle race d'hommes veut jouir, et se procurer ce qui est solide. » Le regard aigu de M. de Bismarck a plongé jusqu'au fond de cette âme, au temps des coquetteries entre le ministre et le chef révolutionnaire. « Le caractère de Lassalle m'attirait extraordinairement en tant qu'homme privé. C'était un des hommes les plus spirituels et les plus aimables que j'aie connus, un ambitieux de grand style, tout l'opposé d'un républicain. Le but vers lequel il tendait était l'empire allemand, et nous,avions là un point de contact... Il hésitait peut-être à prononcer si l'empire allemand serait fait avec la dynastie Hohenzollern ou la dynastie Lassalle, mais son esprit était profondément monarchique. »..." (E. M. de Vogüé, Le Figaro, 25 mai 1897)
Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1996, fort gr. in-8°, 864 pp, 370 figures dans le texte, tableaux in fine, biblio, sources, broché, couv. à rabats, bon état
Les listes de conscrits rassemblées dans les archives départementales françaises constituent un instrument d'observation d'une grande fiabilité : les échantillons sont sélectionnés par un rigoureux tirage au sort ; les individus sont classés en fonction de leur domicile, de leur profession et de leur état de santé. Ce dernier caractère comporte de nombreuses modalités liées à des symptômes aisément reconnaissables par les médecins militaires de l'époque et nous permettent aujourd'hui de déceler un éventuel état de malnutrition (goitre, rachitisme, caries, faiblesse de constitution, etc.). Il est possible de dresser des cartes de la répartition de la malnutrition entre les communes, de connaître localement l'évolution de la composition de la population active et d'étudier la hiérarchie des niveaux de vie entre les catégories socio-professionnelles. Cette étude nous donne la possibilité de saisir avec une particulière acuité l'influence des disponibilités alimentaires, facteur déterminant en Alsace : les deux premiers tiers du 19e siècle s'y caractérisent comme une époque d'extrême tension entre une expansion démographique exceptionnelle et la pénurie grandissante de terres cultivables ; l'industrialisation ne diminue cette tension que très progressivement ; après la crise de 1845, l'Alsace sort du sous-développement.
Beauchesne, 1936, in-12, 230 pp, préface de S.A.R. Mgr. le Comte de Paris, index, broché, bon état
Bruxelles, F. Claassen, s.d. (1871), in-12, viii-267 pp, reliure demi-chagrin rouge, dos lisse avec titres dorés, bon état. Exemplaire très bien relié
La Période impériale. – La Révolution du 4 Septembre. – Le Gouvernement de la Défense nationale. – Le Parti républicain et le Parti socialiste. – L'Association internationale des travailleurs. – Menées du parti socialiste. – La Commune en 1793. – Le 31 octobre et le 22 janvier. – La Capitulation de Paris. – Le 18 mars. – L'Assassinat des généraux Clément Thomas et Lecomte. – Le Comité central de la Garde nationale. – La Commune. – Ses Agissements. – Son Budget. – La Terreur. – Insolence des Fédérés. – Les Journaux. – Les Otages. – Les Opérations militaires. – Les Fusillades. – Les Vols. – Les Barricades. – Les Incendies. – Documents officiels de la Commune. — Sempronius est le pseudonyme collectif des deux journalistes Charles-Octave Moget, dit Octave Féré (1815-1875), et de Joseph Décembre, dit Décembre-Alonnier (1836-1906). (Le Quillec, 4223)
Hachette, 1985, in-8°, 363 pp, une carte, un plan, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, qqs rares annotations stylo, bon état
« Il faut laisser grande ouverte la porte de l'immigration en répandant la nouvelle que la colonie regorge d'or... Quelques-uns risquent de se faire dévorer ? La belle affaire ! On ne colonise pas avec des enfants de chœur. » Ainsi s'exprimait le capitaine Maximilien Las Cazas en 1855 dans son rapport au ministre de la Marine et des Colonies. La colonisation du « Caillou » ne se fit pas seulement avec des colons-paysans, mais aussi avec des aventuriers, des missionnaires, des santaliers, des chercheurs d'or, des bagnards, des sucriers, des Chinois, des Malabars, des Polynésiens, des Communards... Une population hétérogène se constitua, entre les éléments de laquelle une coexistence précaire s'instaura, apparemment solide tant que parvenaient à la cimenter des intérêts communs, mais dangereusement menacée chaque fois que se trouvait remise en cause, comme en 1878 et en 1917, l'appartenance des terres aux colons. Le boom minier des années 1960 sapa cet équilibre fragile en introduisant dans le territoire des formes de consommation dont furent exclus les indigènes. Parallèlement, une élite canaque, formée à l'école des Blancs, prenait conscience d'une inégalité croissante. Tout était prêt pour qu'une explosion politique et morale vienne bouleverser cette France du bout du monde...
P., Editions Recherches, 1980, in-8°, 233 pp, traduit de l'américain, cartes, graphiques et tableaux, postface de Philippe Ariès, broché, couv. illustrée, un peu défraîchi, état correct
Richard Sennett étudie les rapports réciproques entre la famille, la ville et la vie professionnelle dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'auteur s'intéresse aux classes moyennes, dans leur normalité, et non à des groupes marginaux ou spécifiques. Il présente d'abord Union Park, un quartier élégant de Chicago où résident en 1850 de grandes familles bourgeoises ayant une vie sociale intense. Vers 1870, la métropole se transforme rapidement : l'industrie se développe, la population augmente et on observe un afflux de ce qu'on a l'habitude de désigner du terme vague de classe moyenne, des cols bleus et des cols blancs, des ouvriers spécialisés et des employés des grandes sociétés et de l'administration. C'est cette population qui fait l'objet d'une investigation approfondie. — « Richard Sennett pose le problème de l'adaptation de la famille à la pression économique et urbaine, et de sa réponse aux défis de l'industrialisation ou de l'urbanisation. Ou bien la famille y participe avec dynamisme et devient un réservoir d'agents actifs et entreprenants, ou au contraire elle se retire en marge de la société industrielle et de la ville pour devenir refuge ou oasis. » (extrait de la postface de Philippe Ariès)
Saint-Gaudens, Revue de Comminges, s.d. (1991,), in-8°, 189 pp, présenté et annoté par François Sentein, qqs illustrations, broché, couv. illustré d'un portrait de Paul-Louis Sentein (1849-1931), bon état. Tiré à part de la Revue de Comminges
Publications de la Sorbonne, 1979, in-8°, 406 pp, 15 graphiques, 24 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Parmi les officiers en activité entre 1848 et 1870, seuls 8 % proviennent de la noblesse. C'est l'une des conclusions frappantes de l'étude de William Serman, fondée sur l'analyse d'une masse de documents inédits ou peu connus. Au milieu du XIXe siècle, en effet, le corps des officiers français combine deux systèmes démocratiques de recrutement : la sélection par concours de jeunes éléments d'avenir et la promotion interne de serviteurs déjà anciens. Certes la situation de l'enseignement en France, le coût des études préparatoires, le prix de la pension dans les Écoles militaires et la priorité longtemps accordée aux fils de courtisans ou de fonctionnaires pour l'attribution de bourses limitent la démocratisation du recrutement des Saint-Cyriens et des Polytechniciens. Mais l'augmentation du nombre d'emplois à pourvoir, le renouvellement rapide du personnel en temps de guerre et la répartition sociale des vocations militaires dans la nation favorisent la promotion massive de sous-officiers issus des classes populaires. Les classes moyennes poussent nombre de leurs fils vers l'armée, qui offre un important débouché à la jeunesse instruite et des possibilités exceptionnelles de promotion sociale à des milliers de jeunes d'humble origine. — "Rompant avec l'histoire militaire traditionnelle, l'auteur montre qu'un corps de fonctionnaires relativement prestigieux, comme les officiers, est un enjeu entre les classes ou les fractions de classes qui cherchent à instaurer les modalités de recrutement les plus favorables à leurs intérêts. Aucune n'arrive jamais à imposer totalement ses vues, ne serait-ce que parce que les mécanismes sociaux généraux qui déterminent le choix d'une carrière comme le métier des armes échappent en partie aux acteurs sociaux. W. Serman souligne à juste titre que le double recrutement découle d'un compromis nécessaire entre les intérêts des classes supérieures et ceux des classes moyennes, voire d'une partie des classes populaires. Les conservateurs ou les fractions conservatrices de la bourgeoisie désireraient un corps d'officiers de type aristocratique, mais faute de vocations en nombre suffisant, du fait du discrédit de l'état militaire par rapport aux carrières civiles, il faut compléter par un recrutement plébéien. Inversement, les milieux démocrates ne peuvent instaurer une méritocratie complète pendant les courts moments où ils sont au pouvoir, ce qui reviendrait, en raison de la fonction conservatrice du système d'enseignement, à fermer encore plus l'accès à l'épaulette aux catégories sociales les plus modestes..." (Christophe Charle, Annales ESC, 1980)
SERMAN (William) et Jean-Paul BERTAUD.
Reference : 100536
(1998)
ISBN : 9782213031682
Fayard, 1998, fort gr. in-8°, 855 pp, 85 cartes, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Cet ouvrage présente toutes les données indispensables à la connaissance de l'histoire des armées françaises, de leur organisation et de leur action, de 1789 à 1919, à savoir : 1. Les changements intervenus dans les institutions militaires (recrutement et avancement, création et rôle des écoles, liens entre gouvernement et haut commandement) ; 2. Les origines sociales, la formation scolaire, les sentiments religieux, les opinions, les droits et les comportements politiques, les conditions de vie des officiers, des sous-officiers, officiers-mariniers, hommes de troupe et matelots ; 3. Les transformations des armements et les modifications de la tactique ; 4. La participation des militaires à la défense de l'ordre établi, ou, au contraire, aux conspirations et aux mouvements contestataires qui menacent le gouvernement en place, ou bien aux révolutions et aux coups d'Etat ; 5. Les causes, les caractéristiques et les conséquences des guerres, tant civiles qu'européennes ou coloniales ; 6. Le déroulement des campagnes et des batailles principales, dont le récit est accompagné de nombreuses cartes.
Bogotá, Ediciones Lerner, 1970, 2 vol. in-8°, 497 et 347 pp, 11 cartes, biblio, brochés, couv. illustrées, pt accroc sans gravité au dos du tome I, bon état. Texte en espagnol
P., Lagny frères, 1841, in-12, 366 pp, 2 grands tableaux dépliants in fine, reliures demi-toile chocolat, dos lisses avec titres et tomaisons dorés et filets à froid (rel. fin XIXe), bon état. Rare
Pierre Toussaint Marcel de Serres de Mesplès (1780-1862) est un géologue et un naturaliste. Après des études de droit, il devient en 1814 conseiller à la cour d’appel de Montpellier. Passionné d’histoire naturelle, il y consacre ses loisirs et devient, en 1820, professeur de géologie à l’université de la ville. Il s’intéresse à la présence d’ossements dans les grottes du sud de la France. Il a soutenu l'un des premiers l'existence d'un système quaternaire et a contribué pour une large part à la découverte des riches cavernes à ossements humains du Midi de la France. Cet ouvrage cherche à concilier, dans le détail, les découvertes scientifiques de l'époque avec les dogmes chrétiens traditionnels, et à proposer une chronologie de l’apparition de l’homme cohérente avec la Bible.
Flammarion/Club Histoire & Documents, 1974, in-8°, 402 pp, traduit de l'américain, biblio, reliure toile éditeur, jaquette, bon état
L'Avant-garde, il y a un siècle, regroupait en ses premières manifestations toute une communauté fidèle à elle-même, jusqu'en ses variations et ses progressions – de la simplicité trompeuse de Henri Rousseau à la complexité fallacieuse de Guillaume Apollinaire. Jamais, peut-être, depuis la Renaissance, peintres, écrivains et musiciens ne travaillèrent ensemble dans un esprit de collaboration aussi intense. Roger Shattuck montre dans ce livre qu'au-delà des rapports fortuits, bien qu'importants, de l'âge, du tempérament et de l'entourage, autre chose réunit le "douanier" Rousseau, Erik Satie, Alfred Jarry et Guillaume Apollinaire : tous quatre contribuèrent à la formation d'une nouvelle conscience artistique, à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci. La bohème de l'époque romantique devint ainsi l'avant-garde qu triomphait en 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale et qui produisit encore, en plein conflit, des oeuvres marquantes.