8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Fernand Nathan, 1994, in-8°, 238 pp, broché, qqs soulignures au stylo rouge et au crayon, bon état (Coll. Repères pédagogiques)
"L'idée d'Education nationale émerge à la fin du XVIIIe siècle. Il a donc fallu deux siècles pour que les institutions scolaires se mettent en place grâce à Lakanal, Napoléon, Carnot, Guizot, Falloux, Ferry, Haby, Savary, Jospin... Deux siècles de péripéties et de rebondissements passionnants qu'il est bon de se remettre en mémoire à un moment où cette grande dame qu'est l'Education nationale vit un tournant de son histoire."
P., Ollendorff, 1880, in-12, 348 pp, un portrait en frontispice, modeste reliure pleine toile grise, dos lisse, pièce de titre basane bordeaux (rel. de l'époque), bon état
Antoine Louis Prosper Lemaître, dit Frédérick Lemaître (1800-1876), est un acteur français. Il fut l’un des plus célèbres acteurs du « Boulevard du Crime ». Lemaître, après des études au Conservatoire, se choisit le prénom de scène « Frédérick ». Refusé dans un premier temps à l’Odéon, il signe un engagement aux Variétés-Amusantes pour une pièce à trois acteurs, Pyrame et Thisbé. Il y jouait le rôle du lion. Puis il commence véritablement sa carrière d'acteur sur le « Boulevard du Crime » dans des mélodrames. Il crée notamment le personnage inspiré du bandit Robert Macaire dans l’Auberge des Adrets. Victor Hugo, qui voit en lui l'acteur de génie, le distribue également dans des rôles de jeunes premiers sensibles, Ruy Blas ou le jeune Gennaro dans Lucrèce Borgia. Il crée aussi le rôle de Kean d'Alexandre Dumas et fait découvrir au public français Hamlet de William Shakespeare. Victor Hugo tenta en vain de le faire admettre à la Comédie-Française qui le refusa.
Caen, Cahiers des Annales de Normandie, 1988, gr. in-8°, 478 pp, 53 graphiques, 27 cartes et 8 croquis, broché, bon état
Bruxelles, Vanderlinden et P., Félix Alcan, 1913, pt in-8°, 446 pp, reliure demi-percaline havane à coin, dos lisse ave titres, fleuron et doubles filets dorés, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Sociologie contemporaine). Rare
Une curiosité. "Une revue méthodique des événements dont l'ensemble prouve l'intensité profonde et la vaste expansion prise par le féminisme dans le monde entier", par Joaquín de Lemoine (Cochabamba, Bolivie, 1850 – Bruxelles, Belgique, 1924), poète, écrivain, avocat et diplomate (consul général de Bolivie en Belgique). Ouvrage dédié à Madame Raymond Poincaré.
SEDES, 1997, gr. in-8°, 231 pp, 52 graphiques et tableaux, carte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Regards sur l'histoire)
"Cet ouvrage présente l'histoire de l'industrie et de la société industrielle britannique à l'ère de la seconde révolution industrielle. Il s'agit d'une synthèse bienvenue, dans un domaine négligé par les historiens français et où la bibliographie en langue française présente encore trop souvent (à l'exception notable des travaux de François Crouzet et de Jean-Pierre Dormois) une image déformée et périmée du déclin de l'économie britannique depuis 1880, par ignorance des travaux récents publiés en langue anglaise. L'ouvrage, très pédagogique, adopte une chronologie originale mais pertinente, abordant successivement le temps des doutes (1873-1913), le temps des bouleversements (1914-1931), le temps de l'effort (1932-1951), et le temps de l'abondance (1952-1973). Chaque partie analyse la conjoncture économique, les politiques gouvernementales, les mutations des structures et des stratégies des entreprises, et les évolutions sociales liées à l'industrialisation. Il faut louer la présence de nombreux tableaux, graphiques et cartes qui seront fort utiles. Mais le principal mérite de cet ouvrage est de souligner la double originalité de l'évolution britannique, dans l'entre-deux-guerres et pendant les « Trente Glorieuses ». M. Lemonnier montre que la crise de 1929 y est moins lourde de conséquences que celle de 1921, d'où le contraste entre le pessimisme des années 20, marquées par de douloureuses reconversions, et le redressement (incomplet mais spectaculaire) des années 30. Bertrand Lemonnier analyse également avec finesse le « paradoxe » des années 1952-73, âge d'or si on le compare avec les performances de l'industrie britannique depuis 1760, mais qui laisse un goût amer aux acteurs économiques, la comparaison internationale leur étant nettement défavorable : la croissance britannique est l'une des plus faibles de l'Europe occidentale, loin derrière l'Allemagne, la France et l'Italie. Ce livre est l'un des rares ouvrages à présenter en langue française un tableau réaliste des forces et des faiblesses de l'économie britannique depuis 1914. Les mutations sociales liées à l'industrialisation sont elles aussi bien vues, ce qui ne saurait étonner d'un historien de la société britannique de l'après-45, complétant ainsi le travail ancien, mais toujours d'actualité, de François Bédarida." (Isabelle Lescent-Giles, Histoire, économie et société, 1998)
Flammarion, 1932, pt in-8°, 126 pp, 4 pl. hors texte tirées en héliogravure, broché, couv. illustrée, bon état.
Le miracle de la Marseillaise ; Les Cantinières ; Le dernier sacre ; Le premier pas du Second Empire ; Les derniers jours de Louis-Philippe en France.
Grasset, 1949, in-12, 342 pp, 8 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état (Coll. La petite Histoire, 11)
"Les “Existences d'artistes”, de G. Lenotre (Grasset), sont un choix de ses chroniques relatives à la vie privée de quelques grands hommes des arts ou des lettres. Ces pages n'ont pas perdu leur fraîcheur, et permettent d'espérer que plusieurs recueils posthumes pourront être encore édités du plus amusant des historiens." (André Thérive, “Le Temps”, 10 janvier 1941)
Perrin, 1924, in-12, 271 pp, une planche en frontispice, broché, bon état (Figures d'Histoire tragiques ou mystérieuses)
Haricotier au bourg de Gallardon près de Chartres, Thomas Martin (dit « Martin de Gallardon ») se dit témoin depuis 1816 d'une série d'apparitions : un homme, vêtu d'une redingote et d'un chapeau haut-de-forme, se présente à lui comme étant « L'Archange Raphaël, ange très célèbre auprès de Dieu ». Martin doit aller voir le roi et lui demander de remettre de l'ordre dans le pays, et de faire respecter le dimanche comme jour chômé pour honorer le Christ. Les visions de Martin sont d'inspiration ultraroyaliste: pour expier les fautes de la Révolution, le roi Louis XVIII doit faire reculer l'impiété grandissante et rétablir une monarchie stricte et inspirée constamment par la Foi.
P., Chez D. Jouaust, en la ruë Sainct-Honoré, jouxte l'hostel de Noailles, 1873, in-12, (2 ff)-108 pp, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, exemplaire sur beau vergé, broché, dos lég. abîmé, bon état. Tirage à 200 exemplaires seulement. Edition originale
Alfred Leo, écrivain, historien et traducteur, a utilisé les pseudonymes d’Ed. O’Farell et de François Danville. Cette Chronique, écrite dans un style rabelaisien, est un amusement linguistique, comme les Cent Contes Drolatiques de Balzac.
PUF, 1930, in-8°, 100 pp, 60 pl. de gravures et fac-similés hors texte, broché, bon état (Coll. Maîtres des littératures)
"Une biographie pour les besoins de la cause, puisque l'auteur veut surtout nous préparer à la lecture d'Adolphe, le roman qui a assis la réputation littéraire de Constant. Elle nous en apprend bien suffisamment sur les aventures de Benjamin. Ajoutons surtout que le volume est accompagné de notes bibliographiques à jour et de planches remarquablement choisies. Voilà même qui fait l'originalité et la valeur de la collection Rieder. On ne saurait exagérer la portée de l'effort réalisé pour un prix très convenable. Ces planches sont très expressives, émouvantes parfois ; le mieux qu'on puisse dire est qu'elles créent une atmosphère de sympathie autour de Constant." (R. Schnerb, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1933)
Editions du CNRS, 1972, in-4°, 619 pp, 17 cartes, 15 planches (dont 4 en couleurs hors texte), 85 tableaux et 41 graphiques, reliure éditeur, sans la jaquette, bon état (Actes du Colloque international du CNRS, Lyon, octobre 1970)
32 études érudites (en français) par François de Dainville, Yves Lequin, M. Postan, Jean Bouvier, François Caron, Pierre Chaunu, Adeline Daumard, Jacques Godechot, Pierre Vilar, Bernard Michel, Rondo Cameron, Paul Guichonnet, J.R. Harris, H. Kellenbenz, P. Lebrun, A. Armengaud, J. Nadal, R.M. Hartwell, L. Bulferetti, W. Köllmann, K.G. Hildebrand, V. Vasquez de Prada, W. Fischer, W. Zorn, M. Laferrère, C. Poni, O. Crisp, B. Veyrassat-Herren, P. Mathias, A.H. John, A.M. Piuz, H. Morsel.
P., Edouard Baltenweck, 1877, pt in-8°, xi-251 pp, broché, couv. imprimée, état correct. Edition originale rare
L'auteur qui avait été gérant du “Courrier français”, dont le rédacteur en chef était Vermorel, fait l'historique du journal et dresse un portrait des principaux rédacteurs dont Tolain. Lepage collabora aux journaux anti-communalistes : “Le National”, le “ Journal Populaire”, etc... tous supprimés par la Commune. — "Lepage refait l'histoire, à sa manière : ragots et calomnies, empruntés au “Courrier français” de Vermorel dont il était, on ne sait comment, le gérant. Il revient au Siège, puis à la Commune et ses dirigeants, reprenant les insultes de son précédent ouvrage : “Histoire de la Commune”." (Le Quillec, nouvelle édition, 2784)
P., Dentu, 1879, pt in-8°, xi-251 pp, broché, couv. imprimée, état correct
L'auteur qui avait été gérant du “Courrier français”, dont le rédacteur en chef était Vermorel, fait l'historique du journal et dresse un portrait des principaux rédacteurs dont Tolain. Lepage collabora aux journaux anti-communalistes : “Le National”, le “ Journal Populaire”, etc... tous supprimés par la Commune. — "Lepage refait l'histoire, à sa manière : ragots et calomnies, empruntés au “Courrier français” de Vermorel dont il était, on ne sait comment, le gérant. Il revient au Siège, puis à la Commune et ses dirigeants, reprenant les insultes de son précédent ouvrage : “Histoire de la Commune”." (Le Quillec, nouvelle édition, 2784)
Sans lieu ni nom, s.d., in-4°, 104 pp, broché, dos toilé, bon état. Réédition en fac-similé (photocopie)
F.-A. Lepage (1788-1875) s'intéressa surtout à la sphygmologie ; l'étude du pouls, et l'étudia dans la médecine chinoise. Le diagnostic des maladies par le pouls était le pont le plus solide entre la médecine européenne et la médecine chinoise, puisque aux deux extrémités de l'Eurasie, le diagnostic et le pronostic se faisaient par la prise du pouls. — "En comparant avec attention tout ce que les voyageurs nous ont appris sur la médecine des Chinois, on ne voit partout que la répétition des principes les plus ridicules et des théories les plus obscures ; et l'on est fâché de ne trouver que de loin en loin quelques-unes de ces choses qui paraissent dictées par l'expérience ou la raison. Mais, lorsqu'on entreprend d'exposer l'état et les progrès d'une science chez un peuple, on n'est point maître d'augmenter l'intérêt à volonté, et l'on doit, si l'on ne veut point manquer le but, se restreindre dans les bornes de la vérité, et dire les choses comme on les voit, et non point comme on voudrait les voir." — "Au reste, si les systèmes de médecine imaginés par les Chinois peuvent plutôt amuser par leur bizarrerie que présenter un intérêt réel, nous trouverons par la suite dans quelques pratiques particulières à ces peuples, ainsi que dans la considération de leur climat et de leur manière de vivre, relativement à leur influence sur la santé, la matière de quelques discussions assez intéressantes."
Tours, Alfred Mame et fils ; Paris, Dentu, Larcher, 1877-1879, 6 vol. gr. in-8°, xii-648, xxxiv-560, xlii- 513, xlii-575, L- 535 et L-568 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice et une carte en couleurs hors texte au tome I, reliures demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, encadrements à froid sur les plats, fer de prix doré aux 1er plats (reliure de l’époque), qqs coiffes lég. abîmées, nerfs lég. frottés, bon état. Exemplaire bien relié, très propre et sans rousseurs
Deuxième édition largement augmentée. — Comment vivaient les travailleurs des deux sexes, et leur famille ? Comment étaient-ils logés ? Comment se nourrissaient-ils ? Comment étaient-ils habillés ? Quelles étaient leurs conditions de travail ? Quelles étaient leurs distractions et leurs aspirations ? Des réponses précises, irrécusables... Des enquêtes qui se lisent comme un roman. — Par Frédéric Le Play, sociologue nostalgique et inspiré, dont le concept de « famille-souche » et les méthodes d'enquêtes de « terrain » connaissent aujourd'hui dans les sciences sociales un succès posthume prodigieux. — "C’est en 1855, après un quart de siècle de travaux, que cédant aux conseils de François Arago, de Dumas et d’autres amis, Le Play commissaire général à la première exposition universelle française, se décida à publier ses premières monographie dans son grand ouvrage des Ouvriers européens. L’opinion publique n’étant pas encore prête à accepter ses conclusions, il réduisit son texte à un rapide commentaire de ses monographies et se borna à un court appendice, où il déclarait que « sa méthode lui avait fait retrouver, dans toute l’Europe, les éternelles traditions de l’humanité ». Encouragé par l’Académie des Sciences, qui lui décerna le prix Montyon de Statistique, il fonda, en 1856, la Société d’Économie sociale qui, s’inspirant de la méthode de son fondateur et restée fidèle à ses traditions, a puissamment contribué aux progrès de la science sociale et continue, dans une collection intitulée les Ouvriers des deux mondes, la publication des monographies de famille, d’après le cadre et le type consacrés par les Ouvriers européens." (Annales des Mines) — Tome I : La Méthode d’observation appliquée, de 1829 à 1879, à l’étude des familles ouvrières. – Tome II : Les Ouvriers de l’Orient et leurs essaims de la Méditerranée. Populations soumises à la tradition, dont le bien-être se conserve sous trois influences dominantes : le décalogue éternel, la famille patriarcale et les productions spontanées du sol. – Tome III : Les Ouvriers du Nord et leurs essaims de la Baltique et de la Manche. Population guidée par un juste mélange de tradition et de nouveauté, dont le bien-être vient de trois influences principales, le décalogue éternel, la famille-souche et les productions spontanées du sol ou des eaux. – Tome IV : Les Ouvriers de l’Occident. 1e série. Populations stables fidèles à la tradition devant les envahissements de la nouveauté, soumises au décalogue et à l’autorité paternelle, suppléant à la rareté croissantes des productions spontanées par la communauté, la propriété individuelle et le patronnage. – Tome V : Les Ouvriers de l’Occident. 2e série. Populations ébranlées envahies par la nouveauté, oublieuses de la tradition, peu fidèles au décalogue et à l’autorité paternelle, suppléant mal à la rareté croissante des productions spontanées par la communauté, la propriété individuelle et le patronnage. – Tome VI : Les Ouvriers de l’Occident. 3e série. Populations désorganisées égarées par la nouveauté, méprisant la tradition, révoltées contre le décalogue et l’autorité paternelle, empêchées par la désorganisation du travail et de la propriété de suppléer à la suppression des productions spontanées.
P., Editions Domat Montchrestien, 1953, gr. in-8°, 777 pp, broché, papier lég. jauni, état correct
"Avec l'ouvrage du professeur Lepointe, le XIXe siècle fait son entrée dans le domaine de l'histoire du droit. Il ne pouvait pas trouver un introducteur plus qualifié et plus soucieux d'en étudier les réalisations juridiques. Le plan même du livre témoigne de l'intention de l'auteur de faire avant tout œuvre de juriste. Il étudie successivement les institutions constitutionnelles, les institutions administratives et municipales, les institutions judiciaires, les finances, les institutions militaires, enfin les institutions religieuses. Cette énumeration peut évoquer la sécheresse d'un Manuel, mais il n'est que de se reporter à tel ou tel chapitre pour constater la richesse d'information étayée par des travaux de première main qui s'abrite derrière le classicisme du plan. Aussi bien, encore que l'analyse soit axée sur les institutions, elle ne se sépare ni de l'histoire des faits ni de l'évolution des idées. Sans dogmatisme comme sans parti pris le professeur Lepointe les laisse se présenter, d'eux-mêmes pourrait-on dire, dans les systèmes juridiques où s'inscrit leur influence. Et il apparaît en définitive qu'en une époque si riche en événements et si féconde en pensées, ce n'est pas le critérium le moins sûr de la portée des uns et de l'influence des autres que de se référer au Droit où leur action se résume. L'histoire du droit nous révèle le virage officiel d'une société. Tant d'interprétations nous ont été présentées de ce XIXe siècle, tantôt généreux et tantôt stupide, qu'on éprouve quelque détente à le considérer tel qu'il s'est voulu lui-même. Le professeur Lepointe nous offre cette image. Il ne nous interdit pas de la juger." (Georges Burdeau, Revue internationale de droit comparé, 1953)
Antony, Editions Corymbe, 1979, in-8°, 267 pp, 8 pl. de gravures hors texte, commentaires et documents, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Presses Universitaires de Lyon, 1977, 2 vol. gr. in-8°, viii-573 et v-500 pp, 55 graphiques et 60 tableaux, 82 cartes, biblio, index, brochés, couv. à rabats, bon état
C'est dans un large cadre géographique que s'inscrit le travail d'Yves Lequin : Lyon et sa mouvance directe mais aussi le bassin de la Loire, le Dauphiné, la Savoie, le Bugey, le Vivarais, les montagnes du Roannais et du Beaujolais ; il évite ainsi à la fois l'étroitesse de la monographie et les faux-semblants du cadre national confondu avec les appareils parisiens. Livre d'histoire sociale de la classe ouvrière, il éclaire la vie et l'action de ses organisations par les modalités de l'industrialisation, par les évolutions de la vie matérielle et culturelle, par la sociologie des groupes où elles s'insèrent. L'image qui en sort rompt avec l'idée habituelle d'une évolution linéaire. Yves Lequin oppose fortement deux périodes séparées, grossièrement par la grande dépression des années 1880-1890 qui coïncide avec une profonde mutation de toute l'économie régionale. Jusque-là, l'industrialisation n'a pas été rupture mais développement parti de loin ; aussi les groupes ouvriers renforcent-ils leur cohésion en augmentant leu nombre, même si la médiocrité des conditions de travail et de vie correspond bien aux descriptions du temps ; autour du métier naissent des mouvements collectifs et une prise de conscience très précoces d'où sortent des organisations professionnelles d'une puissance insoupçonnée et qui atteignent leur apogée à la veille des années 1880. C'est après 1890, la reconversion totale de l'industrie régionale qui brise leur base militante ; la Belle Époque est un temps d'inquiétudes et d'incertitudes malgré l'amélioration du niveau de vie ; avec la disparition du "métier" liée à une déqualification générale du travail, disparaît ou s'affaiblit l'identité collective. C'est en fait une nouvelle classe ouvrière qui est en train de naître, encore incertaine d'elle-même et souvent prisonnière de conduites revendicatives ou politiques héritées du XIXe siècle, inadaptées au siècle qui naît. — Tome 1 : La formation de la classe ouvrière régionale. Tome 2 : Les intérêts de classe et la République.
Revue des Sciences sociales de la France de l'Est, s.d. (1977), gr. in-8°, 18 pp, paginé 102-119, 2 cartes, 5 pl. de gravures et fac-similés hors texte, tableaux, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de la “Revue des sciences sociales de la France de l'Est”, 1977
Il semble que le statut de colporteur ait été temporaire chez les juifs en Alsace. Freddy Raphael et Dominique Lerch soulignent que sur les 54 colporteurs recensés entre 1854 et 1870, seuls 16 exerçaient cette occupation d'une manière habituelle, les autres le faisant à titre exceptionnel ou seulement une année sur deux.
Bruxelles, Club international du Livre, s.d. (1965), in-8°, 298 pp, 4 illustrations en 2 couleurs, biblio, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, dos lisse avec titres et filets dorés, un fer doré représentant un clavecin au 1er plat, gardes illustrée des portraits dessinés des compositeurs, bon état. Ouvrage tiré à 3000 ex. tous numérotés (ex. n° 1620)
"Mettre en lumière douze compositeurs parmi les plus connus et les plus aimés, tel est le but de ce volume." (Préface). — Table : François Couperin (1668-1733) ; César Franck (1822-1890) ; Johannes Brahms (1833-1897) ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) ; Georges Bizet (1838-1875) ; Moussorgski (1839-1881) ; Tchaïkovski (1840-1893) ; Jules Massenet (1842-1912) ; Edward Grieg (1843-1907) ; Isaac Albeniz (1860-1909) ; Giacomo Puccini (1858-1924) ; Gabriel Fauré (1845-1924).
P., G. Charpentier, 1879, in-12, (1)-377 pp, reliure demi-chagrin vert bouteulle, dos à 5 nerfs soulignés à froid (rel. de l'époque), qqs rares et discrètes soulignures crayon, bon état
L'Empereur Napoléon III et la politique du Second Empire ; Le roi Victor-Emmanuel et la monarchie italienne ; Pie IX, le Saint-Siège et l'Eglise ; Une restauration : la monarchie espagnole sous Alphonse XII.
P., Guillaumin, 1882, in-8°, xvi-659 pp, 2e édition, revue, corrigée et augmentée, reliure demi-chagrin fauve, dos à 5 nerfs guillochés soulignés par des doubles filets dorés, pièce de titre basane aubergine, roulette en tête, palette en queue (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Deuxième édition, revue, corrigée et augmentée, de ce texte très favorable à une nouvelle expansion coloniale, couronné par l'Institut et publié pour la première fois en 1874. — "Malgré l’existence d’une profonde résistance des économistes à l’expansion coloniale, le fait colonial a de nombreux et ardents partisans dans les milieux politiques, intellectuels, et industriels de la France du Second Empire. Cette position colonialiste va davantage s’épanouir dans les premières années de la IIIe République, se matérialisant notamment par l’existence du parti colonialiste ; c’est à cette époque que se construit une vraie doctrine de l’impérialisme français. Chez les économistes, un ouvrage va faire date, « De la colonisation chez les peuples modernes » publié par Paul Leroy-Beaulieu en 1874, ouvrage qui connaîtra plusieurs rééditions, la 6e et dernière édition datant de 1908. C’est à partir de cette œuvre que le débat chez les économistes va s’engager. Le grand paradoxe tient à ce que des hommes politiques de premier plan et notamment Jules Ferry vont défendre l’expansion coloniale sur la base d’arguments d’abord économiques alors que les économistes eux-mêmes pour la plupart s’opposent à de tels projets..." (Alain Clément, Revue d'économie politique, 2013)
Armand Colin, 1897, in-12, viii-493 pp, reliure demi-toile prune à coins époque.
Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud. les indigènes, conditions naturelles, l'or, le peuplement, les richesses, agriculture, démocratie et socialisme, la société et les habitudes de vie, le Transvaal, les boers, la guerre, les projets, etc.
P., Marpon et Flammarion, 1883, in-12, 306 pp, un frontispice gravé à l'eau-forte par Jules Hanriot, nombreuses illustrations dans le texte et à pleine page par E. Morin, Fernandinus, Régamey etc., reliure demi-basane carmin, dos à 4 nerfs pointillés, fleurons dorés, pièce de titre basane fauve (rel. de l'époque), bon état. Edition originale sur papier d'édition (Vicaire, V, 234)
Charles Leroy, proche des fumistes, a collaboré au Monde comique et au Tintamarre où il fit la rencontre d'Alphonse Allais. La création du colonel Ramollot lui valut une notoriété qui le conduisit à en poursuivre les aventures à travers d'autres volumes. Il épousa la soeur d'Alphonse Allais.
PUF, 1983, gr. in-8°, 300 pp, broché, bon état
29 études érudites par Roger Dadoun, Nelly Wilson, Michel Cadot, Marcel Thomas, Zeev Sternhell, Victor Nguyen, Jacques Julliard, Madeleine Rebérioux, Christophe Charle, etc., autour de Bernard Lazare, Lucien Herr, Péguy, Tchekhov, Suarès, Clemenceau, Valéry, Barrès, Maurras, etc. — "Plus de quatre-vingts ans ont passé. Loin d'être renvoyée aux oubliettes de l'histoire, l'affaire demeure. Non qu'il y ait aujourd'hui beaucoup de personnes pour mettre en doute l'innocence du capitaine. Mais les problèmes débattus pendant cette tourmente agitent encore notre fin de siècle. Ainsi s'explique le succès qu'a remporté le colloque international sur les écrivains et l'affaire Dreyfus, organisé par le centre Péguy d'Orléans et son directeur, Géraldi Leroy, avec le concours de l'Université, les 29, 30 et 31 octobre. Une trentaine de communications, dues entre autres à Jacques Julliard, Angelo Prontera, Madeleine Rebérioux, Zeev Sternhell, Marcel Thomas et Nelly Wilson, apportèrent de riches éclairages, avec une passion toujours contrôlée par le désir de comprendre. On vit défiler les grands noms attendus : Maurras, Jaurès, Clemenceau, Alain, France, et d'autres moins connus : Herr, Suarès, Trarieux. La figure de Barrès ne ressortit pas sans dommage d'un examen sévère de sa pensée politique, plus moderne que celle de Maurras en ce qu'elle est fondée sur une sociobiologie capable du pire. Sans que fût oublié le rôle capital de “J'accuse”, la célébration de Zola céda le pas à celle du véritable initiateur de l'affaire : Bernard Lazare. Des informations neuves mirent en lumière les attitudes contrastées d'un Valéry, antidreyfusard rationalisant l'injustifiable, et d'un Tchekhov, dreyfusard ami des droits de l'homme. Entre les deux, Romain Rolland, au-dessus de la mêlée, fit piètre figure. On tenta de définir la notion d'intellectuel telle qu'elle se forme à l'époque, et l'on montra comment le rationalisme dreyfusard se nourrit aussi de mythes. Proust et Péguy fournirent l'occasion, à travers la Recherche et Notre jeunesse, d'observer l'entrée du dreyfusisme dans la littérature. Les échos internationaux soulevés par l'affaire furent évoqués à travers la presse allemande, autrichienne, espagnole et italienne, le partage se faisant comme en France sur l'antisémitisme, le rôle de l'armée et la morale politique. La recherche la plus originale fut celle amorcée dans le champ féministe, où le clivage s'opère entre dreyfusistes (Séverine, Marguerite Durand, Clémence Royer) et antidreyfusardes (Gyp, Marie Maugeret, Marie Duclos) sans briser pourtant la notion toute neuve de "sororité"." (Jean Bastaire, Le Monde, 13 novembre 1981)