8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Albin Michel, 1986, gr. in-8°, 358 pp, 28 gravures et photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Chronique historique sur la Vienne fin de siècle : Klimt, Strauss, Mahler, Freud, le prince Rodolphe, Schnitzler, etc.
dans la Revue de Paris, 1915, gr. in-8°, 29 pp, broché, couv. lég. salie
On trouve dans le même numéro des études sur Les Barbares de la Guerre de Trente Ans, par Louis Batiffol (19 pp), les Légendes épiques des Serbes, par A. Chaboseau (11 pp), des relations de voyages De Jérusalem à Tours (31 juillet - 26 avril 1914), par C. Bonnel, et De Jérusalem à Beyrouth (août-décembre 1914), par un Religieux, les Impressions de Guerre du Docteur P.-J. M***, etc.
Seuil, 1987, in-8°, 254 pp, 6 gravures, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire de cinq "aventurières en crinoline" : l'Antillaise Mary Seacole, partie créer des comptoirs à Panama et devenue cantinière pendant la guerre de Crimée, l'Autrichienne Ida Pfeiffer, exploratrice de Bornéo, l'Anglaise Isabella Bird parmi les desesperados du Far West, Alexine Tinne en Afrique, May Sheldon la Reine blanche du Kilimandjaro...
Hatier, 1972, gr. in-8°, 223 pp, préface de François Bédarida, 6 cartes, biblio, broché, bon état (Coll. d'Histoire contemporaine - Histoire de l'Angleterre, sous la dir. de F. Bédarida)
L'ouvrage analyse la montée irrésistible de la puissance britannique à partir de la révolution industrielle. Il retrace les impressionnants succès économiques obtenus malgré les secousses intérieures et extérieures de la période 1760-1790, la victoire militaire et diplomatique couronnant le long conflit avec la France révolutionnaire et napoléonienne, enfin le difficile retour à la paix et la non moins difficile quête de stabilité de 1815 à 1832. Un manuel clair, précis, solide, sur une période très agitée.
Figuière, 1913, in-12, 260 pp, broché, couv. lég défraîchie, état correct, envoi a.s. (nom du destinataire découpé)
Un livre sur l'institution militaire, "de bonne foi", une "tentative de réconciliation nationale ... dont la forme romanesque est secondaire."
Plon, 1905, in-12, vii-353 pp, préface de M. Jules Godin, broché, couv. lég. salie, bon état, envoi a.s.
"Dans ce volume, M. René Moulin passe en revue les principales questions qui, au cours de l'année 1904, se sont imposées à l'attention du public européen et plus particulièrement du public français. L'accord franco-anglais, la question marocaine, les négociations avec le Siam, le rapprochement franco-italien, la crise macédonienne, l'expédition des Anglais au Thibet, la révolution de Panama, la guerre russo-japonaise, la crise russe sont tour à tour l'objet d'études sérieuses et claires où le lecteur trouvera un bon résumé des faits et généralement une appréciation prudente et modérée." (André Lichtenberger, Revue Historique, 1905)
New Delhi, Facsimile Publisher, 2015 in-8°, vii-332 pp, broché, bon état. Complet, mais le livre a été broché par erreur par l'éditeur indien avec la couverture d'un autre ouvrage (Raymond Koechlin. “Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient”)
Reprint de l'édition Ollendorff de 1896. — Ouvrage publié par le comte d'Hérisson. Fils du célèbre conventionnel, le baron Mounier servit tour à tour tous les régimes. Il fut secrétaire de Napoléon Ier, Pair de France et Directeur général de la Police et tint honorablement sa place dans le Dictionnaire des girouettes. — "Ce baron Mounier, fils du constituant, a, comme dit l'éditeur, servi tous les gouvernements avec le même scepticisme, avec la même préoccupation exclusive de ses intérêts particuliers, et dans cette suite de notes qui vont du 11 avril 1831 au 25 octobre 1842, il parle trop de lui-même, des discours qu‘il prononce, des affaires de sa famille. Mais il retrace les procés que jugea la chambre des pairs et il raconte de temps à autre des anecdotes curieuses sur les principaux personnages de l'Empire et de la Restauration. Il revient à plusieurs reprises sur les relations incestueuses de Napoléon avec ses soeurs. On regrettera qu'il n'ait pas noté plus souvent les détails de toute sorte que lui donnait Sémonville (voir surtout les historiettes sur les « coucheries » de Pauline, pp. 21 et 217)." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1896) — "Ces mémoires ne commencent qu'en 1831. On y trouve toutefois quelques traits – assez rares – de première main sur Napoléon." (Tulard, 1073)
France-Empire, 1985, gr. in-8°, 279 pp, 11 photos sur 8 pl. hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
On connaît surtout Raspoutine à travers les légendes du "moine scélérat", du moujik sadique, le despote occulte qui serait la cause de la tragédie impériale et de la révolution russe. Dans ce livre, l'auteur apporte au public une étude – qu'il a souhaitée objective – sur ce que fut réellement cet homme doué d'un pouvoir magique. On le découvre dans son enfance, sa jeunesse sibérienne au milieu de sa famille, de sa femme et de ses enfants. Certes, Raspoutine n'était pas un saint mais, animé d'un réel amour de sa patrie – la Russie – et de Nicolas II son souverain, ayant toujours voulu la paix de son pays, il aurait certainement obtenu du tsar sa non-participation à la guerre de 1914-1918 et il l'aurait convaincu de rester neutre si, déjà victime d'une tentative d'assassinat, il ne s'était trouvé, en août 1914, grièvement blessé au fond d'un lit d'hôpital à Tioumen. Le prince Félix Youssoupoff l'attirera plus tard dans un guet-apens, où il trouvera la mort la plus affreuse qui se puisse imaginer. L'auteur n'a pas de motif pour accuser ou plaindre. Il a vécu toute son enfance dans l'atmosphère de l'émigration russe à Paris. Son grand-père fut chambellan d'Alexandre III, son père appartint à l'Ecole des Cadets de Saint-Petersbourg et fut l'un des derniers diplomates de la Russie tsariste à Paris. Son oncle, le prince Alexandre Mourousy, accompagnait Nicolas II dans toutes les visites officielles en qualité d'aide de camp et fut un pionnier de l'aviation russe. Il se conduisit en héros pour la France et mourut à Paris de longues années après la guerre, enveloppé dans le drapeau français et Grand-croix de la Légion d'Honneur. L'auteur a connu la morgue des intrigants, des aristocrates – les vrais et les faux – l'outrecuidance des imbéciles – toujours mieux renseignés que les autres – la retenue des âmes étouffées par la peur ou les scrupules, l'hypocrisie de certains témoins, la quête passionnée des historiens, les mendiants de la renommée, la sottise des petits nobles martyrisés par leur exil, mais il n'a voulu retenir de tout cela que les faits précis, dont la plupart lui furent confiés par un ancien fonctionnaire de l'Okrana (police secrète impériale), Jean Jacoby, connu à Paris pour ses ouvrages historiques sur la Russie et qui mourut à Bruxelles de manière ambiguë, il y a bien des années.
P., Pauwels, s.d. (1908), in-12, 196 pp, broché, couv. et dos lég. abîmés, état correct
Le Roi des Belges, l'affaire Chaumié, l'affaire Humbert, les Millions de la Chilienne, la marche de l'armée, de la flotte, des mutualistes, des Ecoles, du cheval et du ballon, le lait, l'eau, l'absinthe, la chartreuse, la Céruse, Jeanne Weber, etc.
Editions du Rocher, 2007, in-8°, 343 pp, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La vie brève et intense d'Ernest Psichari (1883-1914) est le condensé des passions, des désillusions et de l'espérance de la jeunesse intellectuelle du début du XXe siècle. Elevé dans un milieu progressiste et dreyfusard, petit-fils de Renan, ami intime de Charles Péguy et du philosophe Jacques Maritain, Ernest Psichari était indiscutablement destiné au socialisme et aux belles-lettres. Il devint en fait une icône pour la droite française de Barrès et de Maurras, un écrivain mystique converti au catholicisme dans les sables de la Mauritanie, un aventurier colonial et un héros adulé par toute une génération de Français, qui devait trouver la mort durant la Grande Guerre. “Le Voyage du Centurion”, “L'Appel des Armes”, ses livres les plus connus, parlent de la France, de l'Afrique, de la colonisation, de l'amour de Dieu et de la gloire militaire, du devoir et de ses servitudes. Mais à l'image de la vie romanesque de leur auteur, ils témoignent par-dessus tout de cet immense appétit d'aventure qui dévorait la jeunesse française d'alors. De Gaulle et bien d'autres ont reconnu leur dette vis-à-vis de celui qui mourut au champ d'honneur.
Plon, 1909, in-8°, iii-398 pp, 2e édition, broché, dos fendu, C. de bibl., intérieur propre, état correct. Peu courant
L'auteur (1834-1922) diplomate et littérateur, critique littéraire, fut aussi rédacteur des affaires politiques au Ministère des Affaires étrangères. — "M. de Mouy termina en 1888, comme ambassadeur auprès du Quirinal, une rapide carrière diplomatique, commencée en 1865 à Paris, poursuivie ensuite dans les bureaux du quai d'Orsay, à la délégation de Tours, au congrès de Berlin et à la légation d'Athènes. Il retrace aujourd'hui les principaux épisodes de sa vie active, que l'on peut classer sous trois chefs : 1) Souvenirs politiques (chapitres I-VIII), sur l'œuvre de la délégation de Tours (1870), sur les péripéties du congrès de Berlin (1878), sur les accroissements territoriaux et les ambitions impatientes de la Grèce entre 1880 et 1886, enfin sur les premières difficultés que la formation de la Triple Alliance et l'avènement au pouvoir de M. Crispi firent surgir entre la France et l'ltalie (1886-1888). Sans apporter sur ces événements de révélations inattendues, l'auteur les résume avec clarté, y ajoute des scènes « vécues », remet en lumière certaines figures trop oubliées (Chaudordy ou Saint-Vallier) et trace des portraits vivement brossés des grands hommes d'État qu'il a approchés (Bismarck ou Crispi). Ses récits sont toujours clairs et attachants. – 2) Des souvenirs de voyages (chap. VIII-X) autour du Péloponèse, dans la région thébaine et dans les Cyclades. On y retrouve les qualités brillantes et le talent de description de l'auteur. – 3) Enfin des considérations théoriques (chap. XI-XIII). L'auteur n'a pas voulu clore ses impressions sans en tirer la moralité. Il a résumé son expérience des hommes et des choses dans deux chapitres où il trace, sans préoccupation de personnes, le portrait de l'ambassadrice modèle et du ministre des affaires étrangères tel qu'il devrait être. Il reste à souhaiter que ce type idéal puisse être un jour réalisé." (L. Tarcenay, Revue des Questions historiques, 1910)
Armand Colin, 1994, in-4° carré (25 x 29), 335 pp, 131 illustrations en noir et 24 planches en couleurs hors texte, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Par Robert Muchembled, Bengt Ankarloo, Wolgang Behringer, Francisco Bethencourt, Marie-Sylvie Dupont-Bouchat, André Julliard, Richard Kieckhefer, Gabor Klaniczay, E. William Monter, James Sharpe.
P., Marchal et Billard, 1891, in-8°, x-557 pp, un grand tableau synoptique dépliant hors texte in fine, index, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec date dorée en queue, pièce de titre chagrin havane (rel. de l'époque), bon état
avec relié à la suite le Premier supplément (P., G. Pedone-Lauriel s.d. [1893], 20 pp, couv. conservée) contenant : 1) la liste des membres du Comité de Salut public, 2) la liste des membres des Commissions exécutives qui ont remplacé les ministères en 1794-1795, 3) l'historique des crises ministérielles des 18 février, 11 juillet et 28 novembre 1892, enrichi d'un envoi a.s. "À monsieur Aulard, Hommage respectueux de l'auteur. L. Muel"
P., P. Mouillot, 1899, in-12, 134 pp, chronologie des principaux événements politiques, tableau synoptique des ministères, index, broché, dos abîmé recollé, état correct
Mercure de France, 1990, fort in-8°, 639 pp, texte établi par Marcel Billot, préface de Ghislain de Diesbach, notes de Jean d'Hendecourt, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Témoignage irremplaçable sur la Belle Epoque que ce journal de celui qu'on avait surnommé "l'aumônier du Ritz". — De 1879 à 1939, l'abbé Mugnier a tenu un journal : soixante ans de vie sacerdotale et mondaine de celui qu'on a pu appeler le « confesseur des duchesses ». Dans les salons parisiens les plus huppés, l'abbé Mugnier offrait pourtant l'aspect déconcertant d'un curé de campagne, avec ses gros souliers carrés et sa soutane élimée. Il s'était imposé par les qualités les moins faites pour réussir dans un tel univers : la modestie, la sensibilité et la fraîcheur d'âme. Mais il admirait cette société et aimait plus encore la littérature. Les grands écrivains français (... et les autres) se retrouvent dans ce journal. Ils sont tous là, mêlés aux gens du monde, aux hommes politiques. C'est le « temps retrouvé », le monde de Proust qu'évoque jour après jour ce journal, document irremplaçable, et merveilleux roman de mœurs. — "Surprenant de fraîcheur et de liberté, l'auteur conduit d'une main sûre le lecteur dans le labyrinthe du Paris de la Belle Epoque et de l'entre-deux-guerres. La fête commence avec Boni de Castellane, Victor Hugo, Jules Vallès et se termine avec Mauriac, Céline (qui fait l'éloge de Vallès), les Windsor et Léon Blum. On entend courir le temps. L'abbé regrette le passé, ne parle que de son époque et s'adresse à la postérité. Avec sa soutane élimée et ses gros croquenots, il ressemble à un curé de campagne, mais règne sur la ville par des mots sublimes. Ce sont eux qui cimentent son journal." (Daniel Rondeau, L'Express)
Gallimard, 1978, in-8°, 203 pp, 40 gravures et photos sur 24 pl. hors texte, 2 tableaux généalogiques sur un dépliant hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La reine Victoria a inventé la monarchie moderne. Avant elle, c'est le XVIIIe siècle avec ses princes légers et libertins ; après elle règneront les rois bourgeois aux vertus tranquilles et au pouvoir invisible. Entre les deux, le plus long règne de l'histoire d'Angleterre : soixante-quatre années (1837-1901) pendant lesquelles une jeune fille gaie, impulsive, insouciante se mue en une digne vieille dame dont la sévérité deviendra légendaire. Pourquoi cette image pétrifiée ? Victoria n'a jamais masqué des élans contradictoires. Toute sa vie, elle s'est analysée sans la moindre complaisance.Anka Muhlstein, qui, dans La Femme Soleil, avait mis en lumière, à travers l'inépuisable Saint-Simon, le rôle politique et social des femmes à la cour de Louis XIV, s'est appuyée sur le Journal et la correspondance familiale de la reine Victoria (inédits en France) pour dévoiler un personnage inattendu : une Victoria franche et vigoureuse, à la fois raisonnable et obstinée, souvent attendrissante, jamais rétrograde, jamais prude, jamais hypocrite, jamais victorienne.
Buenos Ayres, M. G. and E. T. Mulhall ; London, Kegan Paul, Trench & Co, 1892, pt in-8° (18.5 x 13 cm), (8)-686-80 pp, une carte dépliante des chemins de fer argentins (en août 1892) en frontispice, un plan de Buenos Aires, appendices, index, 80 pages de publicités in fine (avec illustrations), reliure percaline havane, dos lisse avec titres dorés, encadrement à froid sur les plats (rel. de l'éditeur), bon état. Texte en anglais
Cette 6e édition est mise à jour et considérablement augmentée par rapport à la première édition de 1869. Il s’agit d’un manuel utile à toute personne faisant des affaires dans la région, contenant des renseignements commerciaux, financiers, des statistiques, et bien d’autres informations. Il contient 80 pages d'intéressantes publicités, certaines illustrées. Il y a un petit chapitre sur les îles Malouines. Chacune des éditions de ce livre a un contenu différent des éditions précédentes. Celui-ci est le premier avec la carte ferroviaire. — Michael George Mulhall, né à Dublin en 1836 et mort dans cette même ville en 1900, est un personnage à la trajectoire originale. Après des études au Irish College de Rome, on le retrouve en Argentine où à 25 ans il lance le “Buenos Ayres Standard”, qui passe pour le premier quotidien de langue anglaise fondé en Amérique du Sud. En 1869, il récidive en publiant le premier ouvrage de langue anglaise imprimé en Argentine (“Handbook of the River Plate”). Tout en poursuivant ses activités de journaliste et tout en continuant de publier sur l'Amérique latine, M.G. Mulhall se met à partir des années 1870 à récolter activement toutes les données chiffrées auxquelles il pouvait avoir accès. En collaboration avec son épouse Marion, qui infatigablement ordonna le matériel réuni et corrigea les épreuves, il publie à 48 ans son œuvre maîtresse, le “Dictionary of Statistics”. Cette compilation fait sa renommée en Europe.
Delagrave, 1888, gr. in-8°, 300 pp, 3e édition, 31 gravures dont 20 à pleine page par Frédéric Lix, reliure pleine percaline rouge décorée noir et or de l'éditeur, tranches dorées, bon état
Troisième édition de ce roman originellement publié chez Dentu en 1872 sous le titre : “Les Mémoires d'un Franc-tireur. Guerre de France. Siège de Paris. 1870-1871”
P., Recherches, 1976, in-8°, 292 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, bon état
Grasset, 1932, in-8°, 347 pp, imprimé sur Alfa Navarre, biblio, broché, une photo de François-Ferdinand en couverture, qqs rares marques au crayon en marges, bon état
"La plupart des personnages historiques ont dû leur immortalité à leurs mérites ou à leurs forfaits, mais elle est échue à quelques uns par simple accident. L'archiduc François-Ferdinand sera de ce nombre. Sa fin tragique a déchaîné une effroyable guerre et son souvenir vivra aussi longtemps qu'on racontera cette lutte gigantesque. Mais déjà avant le meurtre de Sérajevo, il avait attiré l'attention sur sa personne par son mariage rormanesque, par la sympathie qu'il manifestait pour les Slaves, par les projets de réforme ou plutôt de bouleversement qu'on lui prétait, par tout ce qu'on espérait ou redoutait de sa volonté impérieuse. Peut-être, s'il eut vécu, ce prince autoritaire et violent fût il parvenu à revigorer un empire qui se décomposait et il garde l'attrait mystérieux des grands de la terre à qui une fin prématurée n'a pas permis de réaliser leurs vastes desseins. M. Muret, après s'être astreint à lire à peu près tout ce qui a été écrit sur cette énigmatique et inquiétante figure, a pu fixer avec sûreté les traits caractéristiques de sa physionomie. Mais il ne s'est pas borné à cette étude psychologique ; la faveur avec laquelle son beau livre a été accueilli est due surtout a son exposé lumineux et objectif des tendances rivales et des passions politiques qui se heurtaient en Autriche avant la grande guerre et qui l'on conduite à sa perte. On y voit comment fut préparé et perpétré l'assassinat de l'archiduc, qui avait suscité tant d'inimitiés ; on y saisit les signes avant-coureurs de l'orage qui allait fondre sur l'Europe et jeter bas l'édifice vermoulu de la monarchie de Habsbourg, dont François-Ferdinand voulait être le sauveur." (F. Cumont, Revue belge de philologie et d'histoire, 1933)
P., Maurice Glomeau, 1929, in-8°, xvi-294 pp, illustré de 12 compositions de Maurice Berty hors texte en 2 couleurs, jolie reliure demi-bradel papier crème, dos peint à la main avec titres noirs et une illustration en couleurs au centre (un gandin à chapeau noir dans une atmosphère enfumée), plats de papier marbré, bon état
Par Henry Murger, né Louis Henri Murger (1822-1861), écrivain dont l'importance dans la littérature a été longtemps célébrée avant qu'il ne tombe dans l'oubli. Fils d'un concierge-tailleur et d'une ouvrière, il passe sa jeunesse parmi les « Buveurs d'Eau » (car n'ayant pas assez d'argent pour s'offrir une autre boisson au comptoir), un groupe d'artistes-bohémiens du Quartier latin que fréquentera notamment le photographe Nadar. Ami avec les grands noms de la littérature, il connaîtra la célébrité en publiant les Scènes de la vie de bohème, un feuilleton de l'Ecole Réaliste dans lequel il met en scène ses amis, comme Schanne, sous des noms les masquant à peine. Scènes de la vie de bohème, publié en 1851, a donné lieu à de nombreuses adaptations au théâtre, à l'opéra et au cinéma et constitue un document majeur concernant la vie de bohème à Paris au XIXe siècle. Le cadre en est le Quartier latin de Paris dans les années 1840. Murger définit la Bohème comme constituée par des artistes, essentiellement pauvres, dont les antécédents se trouvent jusque dans l’Antiquité grecque et dont l’histoire comprend les noms les plus illustres. Ce sont des artistes vagabonds (en ce sens des bohémiens). Murger exclut les filous et les assassins de la Bohème. Le compositeur italien Giacomo Puccini en tirera son fameux opéra, La Bohème, en 1896...
Libr. Marcel Didier, 1964, fort in-12, lviii-472 pp, Introduction. Fragments de la Storia Fiorentina de Varchi. Une Conspiration en 1537. Plans de Lorenzaccio. Scènes non employées de Lorenzaccio. Lorenzaccio. (Société des textes français modernes)
P., Brissot-Thivars, 1829, in-8°, 457 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs guillochés, couv. et dos conservés, bon état. Bel exemplaire
Par l'écrivain et haut fonctionnaire Victor-Donatien de Musset-Pathay, ou Victor de Musset (1768-1832), le père de Paul et d'Alfred de Musset. — "Historien et hommes de lettres, Musset-Pathay se serait servi des souvenirs inédits du député de Cayrol pour écrire cette chronique de l'année 1828, qui ne constitue pas à proprement parler de véritables mémoires." (Bertier, 760).
P., Charpentier, 1888, gr. in-8°, 372 pp, un portrait de Paul de Musset en frontispice et une gravure hors texte, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés soulignés à froids, fleurons et caissons ornés dorés, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, coupes frottées, bon état
"Depuis longtemps je me suis promis de livrer aux admirateurs d'Alfred de Musset l'histoire de sa vie. Bien des fois j'ai voulu entreprendre ce travail, et j'en ai été empêché par la vivacité même de mes souvenirs. Cependant ce n'est pas seulement un devoir que je prétends remplir envers l'homme que j'ai le plus aimé, dont j'ai été le plus fidèle ami et le confident le plus intime ; c'est aussi un complément que je regarde comme nécessaire à l'intelligence parfaite de ses ouvrages ; car son œuvre, c'est lui-même : on y sent son génie se transformer de jour en jour, comme il n'arrive qu'aux poètes privilégiés dont l'imagination est en rapports constants avec le cœur. Les créations de ces rares esprits, leurs fantaisies même n'ont pas le caractère habituel des fictions, puisqu'on y retrouve tous les mouvements de leur âme. Leur histoire devient ainsi celle du cœur humain, et rien de ce qui les fait connaître ne peut plus être indifférent ; c'est pourquoi la curiosité du public pour les particularités de leur existence est légitime et intelligente..." (Introduction)
(Andreas Thies), 1987, gr. in-8°, (180) pp, 485 illustrations dont 74 en couleurs, 456 objets décrits avec notices (en allemand) et estimations, broché, couv. illustrée, bon état