8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Félix Juven, s.d. (1898), pt in-8°, 305 pp, illustré de très nombreuses gravures d'après des croquis de l'auteur et des photographies, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid orné de fleurons dorés, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
Bons mémoires sur la guerre de 1870 et ses lendemains. Le capitaine d'état-major Nathanaël-Théodore Fix (1828-1913) sera fait prisonnier à Sedan. Après le désastre de 1870, le commandant Fix, encouragé par l'État-Major et le Ministère, est à l'origine du grand renouveau intellectuel et technique opéré dans l'Armée française.
Denoël, 1984, in-8°, 198 pp, 7 gravures, broché, couv. illustrée, bon état
La trouvaille fortuite de magazines féminins des années 1873-1886, ayant appartenu à son aïeule, a servi de point de départ à l'auteur pour cette étude de la femme bourgeoise à la fin du XIXe siècle, à travers la presse féminine... Alerte et divertissante, illustrée de savoureuses citations, cette analyse est l'histoire au quotidien de toute une société.
Didier et Cie, 1867, in-12, xx-552 pp, 2e édition, un portrait gravé en frontispice, reliure demi-basane carmin, dos à 4 nerfs, titres et fleurons dorés, bon état (Caillet, 3987)
Force et matière. – La Vie. – L'Ame. – Destination des êtres et des choses. – Différentes formes de l'idée de Dieu selon les hommes, etc. — Camille Flammarion n’est pas un partisan de l’athéisme. Dans Dieu dans la nature (1867), un de ses premiers ouvrages, il s’attache à défendre la légitimité de la foi à l’encontre des grandes figures du matérialisme, telles que Ludwig Büchner ou Jacob Moleschott. L’astronome est convaincu de la présence de Dieu par la beauté du spectacle de la Nature et par la régularité des lois du cosmos.
P., Hetzel, 1872, pt in-4°, xi-467 pp, un frontispice et 20 planches illustrées par Benett, nombreux dessins et figures dans le texte, une grande carte des constellations in-fine, reliure percaline carmin, dos orné, 1er plat illustré de motifs noirs et dorés, représentant la constellation de la Grande Ourse, tranches dorées (rel. de l'éditeur), manque au dos sur 5 cm, sinon bon état. Edition originale
Par l'astronome Camille Flammarion (1842-1925), un des plus grands vulgarisateurs des sciences de son époque et le frère aîné de l'éditeur parisien Ernest Flammarion. — "L'éditeur Hetzel a parfaitement compris les services que peut rendre la littérature destinée à la jeunesse. Son catalogue s'enrichit chaque année de productions nouvelles où il s'applique à réunir tout ce qui doit éclairer l'esprit. Secondé par les artistes les plus renommés, il a formé une bibliothèque où la morale, la science, l'histoire, l'aimable fiction, obtiennent une large part. L'Histoire ďune bouchée de pain de M. J. Macé est depuis longtemps populaire. Les voyages ingénieux de M. J. Verne, Cinq semaines en ballon , Vingt mille lieues sous les mers, sont plus instructifs et certes beaucoup plus amusans que ne le sont la plupart des récits de voyages. Cette année même, la collection de ces ouvrages s'est augmentée de l'Histoire du ciel, beau volume où M. Camille Flammarion expose les problèmes de l'astronomie..." (C. Lavollée, Revue des Deux Mondes, 1873)
P., L'Edition d'Art H. Piazza, 1932, pt in-8°, vii-436 pp, un frontispice en couleurs, qqs illustrations dans le texte en couleurs (dessins de Charles Guérin), ex. numéroté sur papier chiffon, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Coll. Contes de France et d'Ailleurs)
Albin Michel, s.d. (1924), in-8°, 536 pp, 95 gravures (dont 32 hors texte), reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, tranches mouchetées, 1er plat illustré conservé, bon état
L'exposition de 1867 ; Les souverains étrangers à Paris ; Victor Hugo en exil ; Les « Compiègne » ; Les hommes politiques ; La Comédie-Française et les Théâtres dramatiques ; La Cour et la Ville dans les dernières années du Second Empire ; Les courses et le monde du sport ; Les Maîtres de la science et de la pensée ; Les dernières élégances d'un règne ; Les morts illustres ; L'inauguration du canal de Suez ; Août 1870 ; Sedan ; Le 4 septembre.
Albin Michel, s.d. (1912), in-8°, 410 pp, 84 gravures (32 pl. hors texte et 52 gravures dans le texte), broché, couv. illustrée lég. défraîchie, dos scotché, état correct
Par le fils de l'ancien aide-de-camp de Napoléon III et Louis Sonolet. — "Dans le premier volume de leur charmant ouvrage – La Société du second Empire – le comte Fleury et M. Sonolet nous avaient montré le début du second Empire, le coup d'Etat, la vie à la Cour, la guerre de Crimée... et ils avaient réussi à bien mettre en relief les grandes figures militaires de cette glorieuse époque, comme la qualité maîtresse de nos troupes. Dans leur deuxième volume, c'est l'apogée du second Empire ; ce sont les transformations merveilleuses de Paris, sous l'impulsion du baron Haussmann ; c'est la vie de Paris de cette brillante époque, les boulevards, les cafés, les restaurants célèbres, les amusements de la capitale, l'Opéra, les théâtres... Ce sont les causes retentissantes, les morts impressionnantes qui ont fait battre alors le cœur de la France... Ce sont aussi des renseignements, coupés de nombreuses et brillantes anecdotes, sur là vie de la Cour à Saint-Cloud. Ce sont des récits attrayants, pleins de vie et d'humour, sur la guerre d'Italie, sur Palestro, Magenta, Solférino ; sur les héros de cette campagne, Espinasse, Mac-Mahon, Regnaud de Saint-Jean:d'Angély, Niel, Canrobert ; sur notre énergique, chevaleresque allié d'alors, le roi « galantuomo », Victor-Emmanuel, qui a su si bien apprécier l'entrain endiablé de nos troupes, et surtout de nos zouaves. L'annexion de la Savoie n'a pas été oubliée par nos auteurs. Les renseignements qu'ils donnent à cet égard sont tirés, pour la plupart, des mémoires inédits d'un des plus brillants préfets du second Empire, M. Fournier-Sarlovèze, qui a été le premier sous-préfet français de Thonon – et sans doute aussi le plus jeune sous-préfet du second Empire : il avait vingt-trois ans..." (Général Zurlinden, Le Gaulois, 28 juillet 1913)
Félix Alcan, 1897, in-8°, x-477 pp, reliure demi-percaline bleue à coins, titres et doubles filets dorés en queue (rel. de l'époque), bon état
Quelques idées de médecins : l'enseignement de la Salpêtrière, Charcot et l'hypnotisme, les médecins et la justice, les théories de G. Lombroso, les médecins et la littérature, les médecins et la psychologie, la fatigue et la force humaines ; Une morale médicale : la paresse et son traitement, la tristesse et son traitement, la médecine des passions, la colère et son traitement, la morale moderne.
Garnier frères, 1856, in-12, 412-18 pp, extrait du catalogue Garnier frères in fine (18 pp), broché, pt trace d'humidité ancienne en marge de qqs feuillets, bon état
Première série (sur 3 parues de 1856 à 1862) consacrée à G. Cuvier, Bleimenbach, Geoffroy Saint-Hilaire, Ducrotay des Blainville, Leopold de Buch, etc.
Armand Colin, 1955, gr. in-8°, 142 pp, figures, biblio, broché, page de titre réparée, dos recollé, sinon bon état (Cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques)
Une firme cotonnière à Héricourt (Haute-Saône), de 1802 à 1897. — "Thèse complémentaire. L'auteur retrace l'histoire d'une entreprise fondée en 1802 à Héricourt, en Franche-Comté. Cette entreprise, qui est restée strictement familiale jusqu'à nos jours, a évolué d'une façon très caractéristique au cours du XIXe siècle et elle a connu les principales crises de l'industrie cotonnière. Les archives utilisées par C. F. ne contiennent malheureusement que peu de précisions sur la vie sociale de la firme Méquillet-Noblot, et notamment sur les rapports entre patrons et ouvriers, mais elles lui ont permis d'apporter une contribution originale à l'histoire économique – et de démontrer, s'il en était besoin, l'intérêt que peuvent présenter les monographies d'entreprises." (Revue française de science politique, 1956)
P., Librairie Molière, 1902, in-12, 262 pp, reliure demi-percaline verte à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane vermillon, fleuron et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
"Dans un livre nouveau : Drames de Coulisses, M. Charles Foley a peint la vie de théâtre, avec ses moeurs cyniques et ses basses rivalités, aussi bien qu'avec ses passionnants enthousiasmes et ses pures ivresses artistiques. Trois femmes, trois actrices, l'une fière et dominante, l'autre fine et rusée, la dernière douce et touchante, surgissent en plein éclat de rampe devant de nombreux comparses, types variés de cabotins, tassés contre la toile de fond ou cachés derrière les portants. Drames de Coulisses contient certainement les scènes les plus tragiques et les plus attendrissantes que le talent puissant de M. Charles Foley ait jamais évoquées." (Le Monde artiste illustré, 1902)
P., La Nouvelle Revue Critique, 1928, in-12, 220 pp, reliure pleine toile brique, dos lisse, pièce de titre basane verte, couv. conservées, bon état. Edition originale
"Mes Souvenirs du symbolisme ont été rédigés entre novembre 1924 et novembre 1925 par André Fontainas (1865-1949), poète français d’origine belge, qui vécut à Paris tout en cultivant les amitiés nouées à Bruxelles dans sa jeunesse et servit de « trait d’union » entre les symbolistes belges et français. Auteur de plusieurs recueils (dont Sang des fleurs, 1889 ; Les Vergers illusoires, 1892 ; Les Estuaires d’ombre, 1895), ce poète discret fut aussi critique littéraire et critique d’art (notamment au Mercure de France de 1890 à 1911), essayiste et traducteur de certains grands écrivains anglais (Keats, Poe, Shelley, Meredith, Swinburne). Reconnu par ses contemporains et considéré comme un « témoin perspicace plutôt qu’un participant passionné » du symbolisme, il se fit enfin le mémorialiste du mouvement. Comme l’indique le possessif du titre de son ouvrage, Fontainas plonge dans ses souvenirs personnels du symbolisme, dans le but de « tenter non pas une histoire ou un historique, mais une sorte d’esquisse à larges traits de ce moment littéraire ». Il aborde le sujet de manière thématique, évoquant successivement les revues symbolistes, ses débuts dans la vie littéraire, les aînés qui l’ont marqué, les lieux de sociabilité littéraire (Librairie d’Art indépendant, Banquet Moréas, réunions et promenades du soir). Il s’intéresse aux figures non littéraires du mouvement (musiciens, peintres, sculpteurs) et au théâtre. Travaillés une quarantaine d’années après les faits, ces souvenirs – forcément parcellaires et subjectifs – proposent une vision parfois inégale du mouvement symboliste, mais ils ont le mérite de « rendre avec précision l’image d’un passé [plutôt que de] peindre un tableau feutré par le temps ». Fontainas était d’ailleurs conscient du caractère incomplet et partiel de ses souvenirs, comme en témoignent les premier et dernier chapitres de son livre, qui contiennent une sorte de commentaire autocritique de l’entreprise..." (Björn-Olav Dozo et Daphné de Marneffe, « Réseaux et souvenirs littéraires : le cas d’André Fontainas », 2005) — Table : Pourquoi j'écris ces Souvenirs ; Qu'est-ce que le symbolisme ; Les revues symbolistes ; La Basoche ; La Jeune Belgique ; Création du Mercure de France ; Les aînés que j'ai vu et fréquenté : Hugo, Leconte de Lisle, Dierx, Barbey d'Aurevilly, Goncourt, Judith Gautier, Villiers de l'Isle-Adam, Huysmans ; Musiciens - Peintres et sculpteurs ; Librairie de l'Art Indépendant ; Banquet Moréas - Henri de Règnier ; Montmartre nocturne - Van Lerberghe - Gustave Kahn - Verlaine ; Essais de Théâtre - Ubu-Roi - Maeterlinck - Jarry - Wilde ; Le symbolisme et la vie : Verhaeren, Vielé-Griffin - Mallarmé - Gourmont - Schwob.
Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1984, gr. in-8°, 294 pp, 28 photos sur 16 pl. hors texte, 5 fac-similés, une carte, notes, sources et biblio, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Chaque automne il part, laissant sa terre et sa famille. Il est fleuriste et parcourt le monde, du Costa Rica aux confins de la Russie, offrant aux Grands des fleurs et du rêve. Il est mercier et chaque hiver retrouve les mêmes chemins, les mêmes clients. Il est marchand de simples ou quincaillier, et fait le médecin, le vétérinaire, le mendiant souvent, le vagabond toujours. Les lettres échangées avec le pays, les livres de comptes tenus en tournée, le registre du banquier qui avance les fonds nous racontent les pratiques quotidiennes, les espérances et les risques du métier, les inquiétudes et la tristesse d'être séparé des siens. Et l'on saisit alors une activité dont la mémoire des montagnes a voulu se souvenir comme l'âge d'or de la liberté perdue. — Cette étude concerne les villages situés au sud-est de Grenoble, dans les étroites vallées du massif de l'Oisans : la vallée de la Romanche qui, par le col du Lautaret, mène en Briançonnais; la vallée de l'eau d'Olle qui relie l'Oisans à la Maurienne par le col d'Ornon ; enfin, l'aride vallée du Vénéon qui s'arrête à la Bérarde, au cœur du massif montagneux. Il faut d'entrée préciser qu'en aucun village la population est totalement colporteuse.
P., Plon, 1897, 2 vol. in-8° relié en un, 209 et 188 pp, 337 dessins légendés pleine page, reliure demi-chagrin bordeaux, dos lisse, bon état. Edition originale
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Forain représente, avec Steinlein, l'une des deux tendances fondamentales de la caricature : la satire (l'autre étant le portrait en charge). Son activité s'inspire des événements de la vie économique et politique de tous les jours. Son trait précis, incisif est l'un des meilleurs qui soient à cette époque. Il évoque avec une grande férocité les portraits anonymes des profiteurs et des politiciens véreux. Il nous introduit dans l'antichambre des ministères et dans les alcôves, dans les chambres mansardées où agonisent les miséreux. Ses œuvres, étroitement liées à une légende où s'exhale le plus souvent le cynisme ou l'amertume, ont le caractère d'un reportage permanent qui nous informe sur la face cachée de l'événement officiel.
P., J. Susse, 1946, in-8°, 379 pp, 32 pl. de photos hors texte, reliure plein chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. Voyages et Aventures)
"Victor Forbin (1864-1947), écrivain et voyageur, fut chercheur d'or dans sa jeunesse : vers 1888 il passa trente mois au service de la « Darien Gold mining Co. », qui avait rouvert dans l'isthme de Darien (alors en Colombie) des mines d'or que les Espagnols avaient abandonnées au XVIIe siècle à la suite d'un soulèvement des Indiens. Ce sont seulement les souvenirs de ces trente mois d'aventures qu'en dépit de son titre raconte ce livre pittoresque, extrêmement évocateur de la nature tropicale et du monde indien à la fin du XIXe siècle." (Maurice Grandazzi, Annales de géographie, 1948)
Klincksieck, 1974, gr. in-8°, xii-585 pp, biblio, 3 index (des oeuvres, des personnages balzaciens, des personnes), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Tiré d'une thèse de Doctorat soutenue à la Sorbonne en juin 1972, cette étude se divise en trois sections : une étude de genèse ; une enquête sociologique ; une réflexion sur la philosophie sociale qui se dégage de la « physiologie » balzacienne du grand monde. On nous montre d'abord quel mondain fut Balzac, selon quelles distances, avec quelle intimité le romancier pratique le monde,comment il le juge, comment il peut en faire la matière d'une création esthétique : c'est le propos de l'historien. (...) La deuxième partie du livre est nourrie et agréable : mondains et mondaines sont fichés. On sait leur morphologie, leur caractère, leur ramage et plumage, leurs principes et leurs codes. Cet ensemble de caractères distinctifs permet de définir une mentalité de groupe, une psychologie mondaine, le mondain n'existant que dans, par et pour le monde. (...) L'auteur de La duchesse de Langeais et de Béatrix n'est pas le chroniqueur des mondains de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, il est le créateur des « mondains de La Comédie humaine », et leur destinée offre l'image exemplaire de toute destinée sociale. (Arlette Michel, Revue d'histoire littéraire de la France, 1976)
Université de Lille III, Service de reproduction des thèses, 1980, gr. in-8°, xii-585 pp, biblio, 3 index (des oeuvres, des personnages balzaciens, des personnes), broché, bon état
Cette étude se divise en trois sections : une étude de genèse ; une enquête sociologique ; une réflexion sur la philosophie sociale qui se dégage de la « physiologie » balzacienne du grand monde. On nous montre d'abord quel mondain fut Balzac, selon quelles distances, avec quelle intimité le romancier pratique le monde,comment il le juge, comment il peut en faire la matière d'une création esthétique : c'est le propos de l'historien. (...) La deuxième partie du livre est nourrie et agréable : mondains et mondaines sont fichés. On sait leur morphologie, leur caractère, leur ramage et plumage, leurs principes et leurs codes. Cet ensemble de caractères distinctifs permet de définir une mentalité de groupe, une psychologie mondaine, le mondain n'existant que dans, par et pour le monde. (...) L'auteur de La duchesse de Langeais et de Béatrix n'est pas le chroniqueur des mondains de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, il est le créateur des « mondains de La Comédie humaine », et leur destinée offre l'image exemplaire de toute destinée sociale. (Arlette Michel, Revue d'histoire littéraire de la France, 1976)
Bordeaux, Imp. J. Bière, 1935, gr. in-8°, 515 pp, une photo sz S. Butler en frontispice, biblio, index, broché, bon état
"L’œuvre de Samuel Butler (1835-1902) reflète dès l’abord une personnalité originale et l’impression première se confirme à mesure que l’on pénètre dans l’univers protéen de cet « enfant terrible » du Victorianisme; une attitude critique semble pourtant se retrouver dans tous ses écrits et les historiens de la littérature s’accordent à le considérer comme un grand auteur satirique. Le jeu de l’humour et de l’ironie est étudié avec une grande minutie par J. B. Fort, “Samuel Butler. Etude d’un caractère et d’une intelligence”, (Bordeaux, 1935, pp. 357-376). Tout travail sur Butler ne peut manquer de se reporter à ce dernier ouvrage." (Albert Poyet, L’Humour et l’ironie de Samuel Butler, Caliban, 1968)
P., Bureau du Feuilleton mensuel, 1842, in-12, (4)-236 pp, reliure demi-basane fauve, dos lisse orné, titre, triples filets et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs petites rousseurs, bon état. Edition originale
Recueil d'environ 300 portraits au vitriol de publicistes et personnalités politiques du temps. Un exemple : "BOREL (Pétrus). Le préfet de police ayant cru, sur la dénonciation de quelques lecteurs de ce lycanthrope, que son style était capable de communiquer la rage, lui a fait défendre d’écrire dans les temps chauds, et surtout dans la canicule. En conséquence, pendant trois mois de l’année, de juin à septembre, sa plume reste enchaînée dans son cabinet et gardée à vue par trois gardes municipaux." (pp. 36-37).
Gallimard/Julliard, 1975, gr. in-12, 350 pp, documents annexes, notes, broché, jaquette et couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Fruit d'un séminaire tenu au Collège de France par Michel Foucault et quelques historiens, cette réflexion commune part d'une autobiographie d'un jeune parricide qui, en 1836, explique et détaille l'assassinat de trois membres de sa famille. Ce texte se superpose à l'ensemble des textes médico-judiciaires qui ont suivi le crime.
P., Madame Charles-Béchet, Lecointe et Pougin, Werdet, 1832, in-8°, iv-437-(3) pp, reliure demi-chagrin bleu-nuit, dos à 5 nerfs pointillés, titres et monogramme dorés, tête pennée (rel. de l'époque), dos frotté, qqs très rares rousseurs, bon état. Édition originale, ornée d'une vignette romantique de Tony Johannot gravée sur bois par Porret sur la page de titre, de ce recueil de 5 pièces (Escoffier, p. 220). Un des romantiques les plus recherchés. Rare
Edition originale de ce recueil de petites pièces composée par le frère d'Adèle Foucher, épouse de Victor Hugo. Dès ses débuts, Foucher (1810-1875) s’annonça comme un dramaturge inspiré et prolifique, produisant dans une succession rapide, des Saynètes (1832), La Misère dans l'Amour (1832) et Les Passions dans le Monde (1833). Comme devait l’écrire à sa mort le New York Times : « Peu d’hommes de lettres ont été si actifs, ou fait un si bon usage de leur temps. » — « Théodore. — Il est mort !... Rapt, adultère, inceste, parricide, pour cette femme j'ai tout commis et inutilement... que devenir ?... Commettre tous les crimes !... Et pourtant je ne suis point un scélérat... mais je vais le devenir !... (Il jette son fusil.) La fatalité qui m'a fait subir la peine de mes actions ne m'empêchera pas d'en recueillir le prix. Léontine est une belle femme, et je veux la posséder... Où est-elle ?... Léontine ! // Madame d'Ofelly. — N'approche pas !... qui que tu sois... n'approche pas !... Vois-tu ? le tonnerre est tombé sur cet homme... Vois-tu ? C'est électrique... // Théodore. — Quels mots insensés ! // Madame d'Ofelly. — Oui, vois-tu ce sang rouge dans ses cheveux blancs ?... Tiens, regarde...! (Elle amène Théodore jusqu'au corps de M. d'Ofelly, puis s'enfuit avec des éclats de rire effrayants.) » (Fatalité, une des Saynètes de Paul Foucher)
P., Editions Baudouin, 1980, in-8°, 276 pp, broché, couv. illustrée, bon état
La généalogie des langues nous ramène au « couac » initial de la grenouille, et si le Président de la République porte le grand cordon de l'ordre de la Légion d'honneur en sautoir, c'est parce que les « raines » nos ancêtres portaient leur nombril de cette façon. L'auteur de ces étranges affirmations, Jean-Pierre Brisset (1857-1923), est un modeste surveillant de la gare d'Angers-Saint-Serge. Il s'est longuement penché sur les problèmes de linguistique, et a tenté d'apprendre la langue des grenouilles dans les marais d'Anjou. Il connut son jour de gloire lors de son élection comme Prince des penseurs (contre Bergson) en 1913, énorme canular organisé par Jules Romains. André Breton le signale dans son Anthologie de l'humour noir comme « une des plus grandes singularités qu'offre l'esprit humain ».
Lyon, Lardanchet, 1940, in-8°, 259 pp, un portrait du duc de Richelieu en frontispice, appendices, biblio, broché, bon état
"Un ouvrage sur l'homme qui, après Talleyrand, de septembre 1815 à l'automne 1821, a dirigé la politique française. Le "troisième Richelieu", descendant du grand cardinal et petit-fils d'un éminent maréchal du même nom, a dû, après la défaite de la France et la fin du règne de Napoléon, résoudre une tâche aussi difficile et ingrate à l'intérieur qu'à l'extérieur. Avec une grande habileté, une modération d'homme d'Etat et une grande fiabilité, il a fait sortir son pays d'une époque de profonde humiliation et de faiblesse. Il s'agit d'un livre qui mérite d'être lu à l'heure actuelle. Construit sur une étude approfondie des sources, doté d'une riche bibliographie, écrit de manière intéressante et vivante, l'ouvrage sera une source d'inspiration précieuse pour tous ceux qui s'intéressent aux questions historiques." (Die Friedens-Warte, Vol. 41, No. 2/3, 1941) — Par Jacques Fouques Duparc (1897-1966), diplomate, ambassadeur à Rome, Chef de cabinet de Léon Blum en 1946.
Plon, 1953, in-12, ii-310 pp, broché, couv. lég. défraîchie, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui)
Une description de la vie quotidienne à Toulouse, vers 1830, à l’aide de documents originaux : l’aspect pittoresque des rues, les traits des conditions, des métiers, des opinions. Ce tableau anecdotique et piquant laisse apparaître l’aspect “villageois” que garde encore au début du 19e siècle une grande ville de province. J. Fourcassié était professeur à la Faculté des Lettres de Toulouse. — "Ce tableau de la vie à Toulouse sous la Monarchie censitaire qui ne veut pas être de la « littérature » s'efforce de rassembler le plus grand nombre possible de faits précis et concrets, tirés en particulier des journaux locaux, quotidiens ou hebdomadaires, mais aussi des rapports de police, de la correspondance des préfets, etc. Cette méthode nous vaut des détails authentiques et souvent savoureux sur le prix de la vie comme sur les distractions des Toulousains, sur les péripéties des luttes politiques comme sur les hommes de lettres ou les journalistes de la ville. Un contact direct avec une capitale de province particulièrement vivante et colorée." (Revue française de science politique, 1953)
P., Librairie phalanstérienne, 1847, in-12, 70-(2) pp, broché, couv. imprimée lég. salie, bon état. Edition originale
En dépit de la date (Fourier est mort en 1837), c'est bien l'édition originale. Il s'agit de l'un des brouillons de la préface du Nouveau monde industriel, publié dès 1829. (Kress C 7089, Einaudi 1951, Goldsmiths 35450)