8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Librairie Molière, 1902, in-12, 262 pp, reliure demi-percaline verte à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane vermillon, fleuron et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
"Dans un livre nouveau : Drames de Coulisses, M. Charles Foley a peint la vie de théâtre, avec ses moeurs cyniques et ses basses rivalités, aussi bien qu'avec ses passionnants enthousiasmes et ses pures ivresses artistiques. Trois femmes, trois actrices, l'une fière et dominante, l'autre fine et rusée, la dernière douce et touchante, surgissent en plein éclat de rampe devant de nombreux comparses, types variés de cabotins, tassés contre la toile de fond ou cachés derrière les portants. Drames de Coulisses contient certainement les scènes les plus tragiques et les plus attendrissantes que le talent puissant de M. Charles Foley ait jamais évoquées." (Le Monde artiste illustré, 1902)
P., La Nouvelle Revue Critique, 1928, in-12, 220 pp, reliure pleine toile brique, dos lisse, pièce de titre basane verte, couv. conservées, bon état. Edition originale
"Mes Souvenirs du symbolisme ont été rédigés entre novembre 1924 et novembre 1925 par André Fontainas (1865-1949), poète français d’origine belge, qui vécut à Paris tout en cultivant les amitiés nouées à Bruxelles dans sa jeunesse et servit de « trait d’union » entre les symbolistes belges et français. Auteur de plusieurs recueils (dont Sang des fleurs, 1889 ; Les Vergers illusoires, 1892 ; Les Estuaires d’ombre, 1895), ce poète discret fut aussi critique littéraire et critique d’art (notamment au Mercure de France de 1890 à 1911), essayiste et traducteur de certains grands écrivains anglais (Keats, Poe, Shelley, Meredith, Swinburne). Reconnu par ses contemporains et considéré comme un « témoin perspicace plutôt qu’un participant passionné » du symbolisme, il se fit enfin le mémorialiste du mouvement. Comme l’indique le possessif du titre de son ouvrage, Fontainas plonge dans ses souvenirs personnels du symbolisme, dans le but de « tenter non pas une histoire ou un historique, mais une sorte d’esquisse à larges traits de ce moment littéraire ». Il aborde le sujet de manière thématique, évoquant successivement les revues symbolistes, ses débuts dans la vie littéraire, les aînés qui l’ont marqué, les lieux de sociabilité littéraire (Librairie d’Art indépendant, Banquet Moréas, réunions et promenades du soir). Il s’intéresse aux figures non littéraires du mouvement (musiciens, peintres, sculpteurs) et au théâtre. Travaillés une quarantaine d’années après les faits, ces souvenirs – forcément parcellaires et subjectifs – proposent une vision parfois inégale du mouvement symboliste, mais ils ont le mérite de « rendre avec précision l’image d’un passé [plutôt que de] peindre un tableau feutré par le temps ». Fontainas était d’ailleurs conscient du caractère incomplet et partiel de ses souvenirs, comme en témoignent les premier et dernier chapitres de son livre, qui contiennent une sorte de commentaire autocritique de l’entreprise..." (Björn-Olav Dozo et Daphné de Marneffe, « Réseaux et souvenirs littéraires : le cas d’André Fontainas », 2005) — Table : Pourquoi j'écris ces Souvenirs ; Qu'est-ce que le symbolisme ; Les revues symbolistes ; La Basoche ; La Jeune Belgique ; Création du Mercure de France ; Les aînés que j'ai vu et fréquenté : Hugo, Leconte de Lisle, Dierx, Barbey d'Aurevilly, Goncourt, Judith Gautier, Villiers de l'Isle-Adam, Huysmans ; Musiciens - Peintres et sculpteurs ; Librairie de l'Art Indépendant ; Banquet Moréas - Henri de Règnier ; Montmartre nocturne - Van Lerberghe - Gustave Kahn - Verlaine ; Essais de Théâtre - Ubu-Roi - Maeterlinck - Jarry - Wilde ; Le symbolisme et la vie : Verhaeren, Vielé-Griffin - Mallarmé - Gourmont - Schwob.
Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1984, gr. in-8°, 294 pp, 28 photos sur 16 pl. hors texte, 5 fac-similés, une carte, notes, sources et biblio, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Chaque automne il part, laissant sa terre et sa famille. Il est fleuriste et parcourt le monde, du Costa Rica aux confins de la Russie, offrant aux Grands des fleurs et du rêve. Il est mercier et chaque hiver retrouve les mêmes chemins, les mêmes clients. Il est marchand de simples ou quincaillier, et fait le médecin, le vétérinaire, le mendiant souvent, le vagabond toujours. Les lettres échangées avec le pays, les livres de comptes tenus en tournée, le registre du banquier qui avance les fonds nous racontent les pratiques quotidiennes, les espérances et les risques du métier, les inquiétudes et la tristesse d'être séparé des siens. Et l'on saisit alors une activité dont la mémoire des montagnes a voulu se souvenir comme l'âge d'or de la liberté perdue. — Cette étude concerne les villages situés au sud-est de Grenoble, dans les étroites vallées du massif de l'Oisans : la vallée de la Romanche qui, par le col du Lautaret, mène en Briançonnais; la vallée de l'eau d'Olle qui relie l'Oisans à la Maurienne par le col d'Ornon ; enfin, l'aride vallée du Vénéon qui s'arrête à la Bérarde, au cœur du massif montagneux. Il faut d'entrée préciser qu'en aucun village la population est totalement colporteuse.
P., Plon, 1897, 2 vol. in-8° relié en un, 209 et 188 pp, 337 dessins légendés pleine page, reliure demi-chagrin bordeaux, dos lisse, bon état. Edition originale
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Forain représente, avec Steinlein, l'une des deux tendances fondamentales de la caricature : la satire (l'autre étant le portrait en charge). Son activité s'inspire des événements de la vie économique et politique de tous les jours. Son trait précis, incisif est l'un des meilleurs qui soient à cette époque. Il évoque avec une grande férocité les portraits anonymes des profiteurs et des politiciens véreux. Il nous introduit dans l'antichambre des ministères et dans les alcôves, dans les chambres mansardées où agonisent les miséreux. Ses œuvres, étroitement liées à une légende où s'exhale le plus souvent le cynisme ou l'amertume, ont le caractère d'un reportage permanent qui nous informe sur la face cachée de l'événement officiel.
P., J. Susse, 1946, in-8°, 379 pp, 32 pl. de photos hors texte, reliure plein chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. Voyages et Aventures)
"Victor Forbin (1864-1947), écrivain et voyageur, fut chercheur d'or dans sa jeunesse : vers 1888 il passa trente mois au service de la « Darien Gold mining Co. », qui avait rouvert dans l'isthme de Darien (alors en Colombie) des mines d'or que les Espagnols avaient abandonnées au XVIIe siècle à la suite d'un soulèvement des Indiens. Ce sont seulement les souvenirs de ces trente mois d'aventures qu'en dépit de son titre raconte ce livre pittoresque, extrêmement évocateur de la nature tropicale et du monde indien à la fin du XIXe siècle." (Maurice Grandazzi, Annales de géographie, 1948)
Klincksieck, 1974, gr. in-8°, xii-585 pp, biblio, 3 index (des oeuvres, des personnages balzaciens, des personnes), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Tiré d'une thèse de Doctorat soutenue à la Sorbonne en juin 1972, cette étude se divise en trois sections : une étude de genèse ; une enquête sociologique ; une réflexion sur la philosophie sociale qui se dégage de la « physiologie » balzacienne du grand monde. On nous montre d'abord quel mondain fut Balzac, selon quelles distances, avec quelle intimité le romancier pratique le monde,comment il le juge, comment il peut en faire la matière d'une création esthétique : c'est le propos de l'historien. (...) La deuxième partie du livre est nourrie et agréable : mondains et mondaines sont fichés. On sait leur morphologie, leur caractère, leur ramage et plumage, leurs principes et leurs codes. Cet ensemble de caractères distinctifs permet de définir une mentalité de groupe, une psychologie mondaine, le mondain n'existant que dans, par et pour le monde. (...) L'auteur de La duchesse de Langeais et de Béatrix n'est pas le chroniqueur des mondains de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, il est le créateur des « mondains de La Comédie humaine », et leur destinée offre l'image exemplaire de toute destinée sociale. (Arlette Michel, Revue d'histoire littéraire de la France, 1976)
Université de Lille III, Service de reproduction des thèses, 1980, gr. in-8°, xii-585 pp, biblio, 3 index (des oeuvres, des personnages balzaciens, des personnes), broché, bon état
Cette étude se divise en trois sections : une étude de genèse ; une enquête sociologique ; une réflexion sur la philosophie sociale qui se dégage de la « physiologie » balzacienne du grand monde. On nous montre d'abord quel mondain fut Balzac, selon quelles distances, avec quelle intimité le romancier pratique le monde,comment il le juge, comment il peut en faire la matière d'une création esthétique : c'est le propos de l'historien. (...) La deuxième partie du livre est nourrie et agréable : mondains et mondaines sont fichés. On sait leur morphologie, leur caractère, leur ramage et plumage, leurs principes et leurs codes. Cet ensemble de caractères distinctifs permet de définir une mentalité de groupe, une psychologie mondaine, le mondain n'existant que dans, par et pour le monde. (...) L'auteur de La duchesse de Langeais et de Béatrix n'est pas le chroniqueur des mondains de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, il est le créateur des « mondains de La Comédie humaine », et leur destinée offre l'image exemplaire de toute destinée sociale. (Arlette Michel, Revue d'histoire littéraire de la France, 1976)
Bordeaux, Imp. J. Bière, 1935, gr. in-8°, 515 pp, une photo sz S. Butler en frontispice, biblio, index, broché, bon état
"L’œuvre de Samuel Butler (1835-1902) reflète dès l’abord une personnalité originale et l’impression première se confirme à mesure que l’on pénètre dans l’univers protéen de cet « enfant terrible » du Victorianisme; une attitude critique semble pourtant se retrouver dans tous ses écrits et les historiens de la littérature s’accordent à le considérer comme un grand auteur satirique. Le jeu de l’humour et de l’ironie est étudié avec une grande minutie par J. B. Fort, “Samuel Butler. Etude d’un caractère et d’une intelligence”, (Bordeaux, 1935, pp. 357-376). Tout travail sur Butler ne peut manquer de se reporter à ce dernier ouvrage." (Albert Poyet, L’Humour et l’ironie de Samuel Butler, Caliban, 1968)
P., Bureau du Feuilleton mensuel, 1842, in-12, (4)-236 pp, reliure demi-basane fauve, dos lisse orné, titre, triples filets et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs petites rousseurs, bon état. Edition originale
Recueil d'environ 300 portraits au vitriol de publicistes et personnalités politiques du temps. Un exemple : "BOREL (Pétrus). Le préfet de police ayant cru, sur la dénonciation de quelques lecteurs de ce lycanthrope, que son style était capable de communiquer la rage, lui a fait défendre d’écrire dans les temps chauds, et surtout dans la canicule. En conséquence, pendant trois mois de l’année, de juin à septembre, sa plume reste enchaînée dans son cabinet et gardée à vue par trois gardes municipaux." (pp. 36-37).
Gallimard/Julliard, 1975, gr. in-12, 350 pp, documents annexes, notes, broché, jaquette et couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Fruit d'un séminaire tenu au Collège de France par Michel Foucault et quelques historiens, cette réflexion commune part d'une autobiographie d'un jeune parricide qui, en 1836, explique et détaille l'assassinat de trois membres de sa famille. Ce texte se superpose à l'ensemble des textes médico-judiciaires qui ont suivi le crime.
P., Madame Charles-Béchet, Lecointe et Pougin, Werdet, 1832, in-8°, iv-437-(3) pp, reliure demi-chagrin bleu-nuit, dos à 5 nerfs pointillés, titres et monogramme dorés, tête pennée (rel. de l'époque), dos frotté, qqs très rares rousseurs, bon état. Édition originale, ornée d'une vignette romantique de Tony Johannot gravée sur bois par Porret sur la page de titre, de ce recueil de 5 pièces (Escoffier, p. 220). Un des romantiques les plus recherchés. Rare
Edition originale de ce recueil de petites pièces composée par le frère d'Adèle Foucher, épouse de Victor Hugo. Dès ses débuts, Foucher (1810-1875) s’annonça comme un dramaturge inspiré et prolifique, produisant dans une succession rapide, des Saynètes (1832), La Misère dans l'Amour (1832) et Les Passions dans le Monde (1833). Comme devait l’écrire à sa mort le New York Times : « Peu d’hommes de lettres ont été si actifs, ou fait un si bon usage de leur temps. » — « Théodore. — Il est mort !... Rapt, adultère, inceste, parricide, pour cette femme j'ai tout commis et inutilement... que devenir ?... Commettre tous les crimes !... Et pourtant je ne suis point un scélérat... mais je vais le devenir !... (Il jette son fusil.) La fatalité qui m'a fait subir la peine de mes actions ne m'empêchera pas d'en recueillir le prix. Léontine est une belle femme, et je veux la posséder... Où est-elle ?... Léontine ! // Madame d'Ofelly. — N'approche pas !... qui que tu sois... n'approche pas !... Vois-tu ? le tonnerre est tombé sur cet homme... Vois-tu ? C'est électrique... // Théodore. — Quels mots insensés ! // Madame d'Ofelly. — Oui, vois-tu ce sang rouge dans ses cheveux blancs ?... Tiens, regarde...! (Elle amène Théodore jusqu'au corps de M. d'Ofelly, puis s'enfuit avec des éclats de rire effrayants.) » (Fatalité, une des Saynètes de Paul Foucher)
P., Editions Baudouin, 1980, in-8°, 276 pp, broché, couv. illustrée, bon état
La généalogie des langues nous ramène au « couac » initial de la grenouille, et si le Président de la République porte le grand cordon de l'ordre de la Légion d'honneur en sautoir, c'est parce que les « raines » nos ancêtres portaient leur nombril de cette façon. L'auteur de ces étranges affirmations, Jean-Pierre Brisset (1857-1923), est un modeste surveillant de la gare d'Angers-Saint-Serge. Il s'est longuement penché sur les problèmes de linguistique, et a tenté d'apprendre la langue des grenouilles dans les marais d'Anjou. Il connut son jour de gloire lors de son élection comme Prince des penseurs (contre Bergson) en 1913, énorme canular organisé par Jules Romains. André Breton le signale dans son Anthologie de l'humour noir comme « une des plus grandes singularités qu'offre l'esprit humain ».
Lyon, Lardanchet, 1940, in-8°, 259 pp, un portrait du duc de Richelieu en frontispice, appendices, biblio, broché, bon état
"Un ouvrage sur l'homme qui, après Talleyrand, de septembre 1815 à l'automne 1821, a dirigé la politique française. Le "troisième Richelieu", descendant du grand cardinal et petit-fils d'un éminent maréchal du même nom, a dû, après la défaite de la France et la fin du règne de Napoléon, résoudre une tâche aussi difficile et ingrate à l'intérieur qu'à l'extérieur. Avec une grande habileté, une modération d'homme d'Etat et une grande fiabilité, il a fait sortir son pays d'une époque de profonde humiliation et de faiblesse. Il s'agit d'un livre qui mérite d'être lu à l'heure actuelle. Construit sur une étude approfondie des sources, doté d'une riche bibliographie, écrit de manière intéressante et vivante, l'ouvrage sera une source d'inspiration précieuse pour tous ceux qui s'intéressent aux questions historiques." (Die Friedens-Warte, Vol. 41, No. 2/3, 1941) — Par Jacques Fouques Duparc (1897-1966), diplomate, ambassadeur à Rome, Chef de cabinet de Léon Blum en 1946.
Plon, 1953, in-12, ii-310 pp, broché, couv. lég. défraîchie, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui)
Une description de la vie quotidienne à Toulouse, vers 1830, à l’aide de documents originaux : l’aspect pittoresque des rues, les traits des conditions, des métiers, des opinions. Ce tableau anecdotique et piquant laisse apparaître l’aspect “villageois” que garde encore au début du 19e siècle une grande ville de province. J. Fourcassié était professeur à la Faculté des Lettres de Toulouse. — "Ce tableau de la vie à Toulouse sous la Monarchie censitaire qui ne veut pas être de la « littérature » s'efforce de rassembler le plus grand nombre possible de faits précis et concrets, tirés en particulier des journaux locaux, quotidiens ou hebdomadaires, mais aussi des rapports de police, de la correspondance des préfets, etc. Cette méthode nous vaut des détails authentiques et souvent savoureux sur le prix de la vie comme sur les distractions des Toulousains, sur les péripéties des luttes politiques comme sur les hommes de lettres ou les journalistes de la ville. Un contact direct avec une capitale de province particulièrement vivante et colorée." (Revue française de science politique, 1953)
P., Librairie phalanstérienne, 1847, in-12, 70-(2) pp, broché, couv. imprimée lég. salie, bon état. Edition originale
En dépit de la date (Fourier est mort en 1837), c'est bien l'édition originale. Il s'agit de l'un des brouillons de la préface du Nouveau monde industriel, publié dès 1829. (Kress C 7089, Einaudi 1951, Goldsmiths 35450)
P., Jean-Jacques Pauvert, 1967, pt in-4°, 405 pp, un portrait de Fourier en frontispice, texte sur 2 colonnes, annexes, biblio, glossaire, index, reliure toile havane de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, très bon état
La Théorie des quatre mouvements éditée pour la première fois en 1808 et remaniée jusqu'à l'édition définitive de 1841, est l'ouvrage premier et fondamental dans lequel Fourier déclare ses objectifs pour un gouvernement et une économie mondiale régis par l'Attraction Passionnée («sur les ruines des sciences incertaines s'élève la théorie de l'Harmonie universelle»), seule possibilité pour transformer la société, «remédier au plus scandaleux des désordres sociaux, à la pauvreté» ; contre les morales et les idéologies qui prêchent pauvreté et médiocrité, il défend l'opulence pour tous, le luxe, la gourmandise et la volupté ; seule l'émancipation de la femme, libérée de la servitude du mariage et par conséquent la libération de l'enfant des principes oiseux de l'obéissance, pourra permettre la réalisation de cette transformation. Les trois ennemis naturels des passions et de l'harmonie sont, dit-il, l'uniformité, la tiédeur et la médiocrité : «l'équilibre des passions ne peut s'établir que par un choc régulier des contraires». — "Cette édition de la “Théorie des quatre mouvements” est particulièrement précieuse : outre l'extraordinaire “Nouveau monde amoureux”, une série d'articles (parfois politiques) et de lettres, une bibliographie et un glossaire en font la plus parfaite des initiations au plus actuel des socialistes français." (Revue française de science politique, 1970)
P., Dentu, 1874 in-12, 105 pp, broché, couv. imprimée lég. défraîchie, bon état. Edition originale
Edition originale posthume d'une lettre adressée par Fourier au ministre de la Justice en 1803. Fourier répond aux accusations portées contre lui à la suite d'un article qu'il avait publié dans le “Bulletin de Lyon”. Il y prophétisait une "épouvantable guerre européenne" qui se terminerait par la "paix perpétuelle". L'article eut un retentissement suffisamment important pour qu'il parvienne au Premier Consul. La Lettre est suivie de deux articles de Fourier reproduits du “Journal de Lyon” et de trois essais de Charles Pellarin. (Del Bo, p. 9).
Anthropos, 1974, gr. in-8°, 174 pp, une illustration et un fac-similé hors texte, broché, bon état
Ouvrage d'une des spécialistes de Charles Fourier (1772-1837) qui, entre autres, a été chargée de l'édition des oeuvres complètes en 12 volumes (Anthropos entre 1966 et 1968). Dans cet ouvrage, Simone Debout exhume et commente l'étrange lettre de Fourier du 24 aout 1827 [Ça me dit, 24 AH ! OU DIX HUIT S’EN VINTTE CETTE] , et tente de comprendre les essais un peu fous de Fourier, en relation directe avec le sens qu’il entendait donner au monde ; Simone Debout nous révèle comment ce texte fou, cette plaisanterie pouvait dissimuler une cohérence formelle d’écriture.
France-Empire, 1987, gr. in-8°, 232 pp, 12 pl. de gravures hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Si 1900 m'était conté), envoi a.s.
Cet ouvrage aux accents de terroir nous retrace la vie pittoresque des communes dentellières d'autrefois à travers la famille de Marie, humble femme aux doigts de fée, qui voua toute son existence à son art. Rivées à un fuseau de l'aube au crépuscule, ces artistes misérablement payées vivaient souvent dans le plus tragique dénuement. Document et témoignage, cet ouvrage nous livre avec émotion tout un univers d'art et de passion dans le cadre d'une saga familiale.
Genève-Paris, Slatkine, 1981, in-8°, 298 pp, 36 illustrations à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression de l'édition de Lyon, 1975
Qui se douterait en voyant les spectacles gentillets des guignols de square que le guignol originel fut un vaillant protestataire ? Fils de Laurent Mourguet, canut au chômage, il concentra toute la mauvaise humeur des travailleurs du Vieux Lyon et des campagnes environnantes. Son succès fut tel que la police du second Empire en prit ombrage : Guignol fut soumis à la censure impériale. Mais plus que cette censure, c’est la transformation de la clientèle qui eut raison de son humeur frondeuse. Cet ouvrage retrace l’histoire passionnante de la famille Mourguet au XIXe siècle et présente au lecteur les lettres de police relatives aux cafés-Guignol, les premiers manuscrits jamais écrits par Victor-Napoléon Vuillerme-Dunand et la plus riche bibliographie réunie à ce jour sur le sujet.
P., Firmin-Didot et Cie, 1879, gr. in-8°, vi-663-(1) pp, un frontispice et 165 vignettes sur bois d'après des gravures anciennes, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, tranches pennées (rel. de l'époque), coupes frottées, bon état (Vicaire III, 771)
Une histoire de la fête à Paris : solennités officielles et religieuses, carnaval, réjouissances populaires et estudiantines, jongleurs, chanteurs et farceurs en plein air, etc. Ouvrage précisément documenté. — "Paris a déjà eu bien des histoires de tout genre : il restait peut-être un seul côté qui n'eût pas été étudié, c'est le spectacle des rues de Paris dans son ensemble et dans sa diversité. Retracer ce tableau, depuis les temps historiques, faire connaître les événements principaux qui se reproduisaient périodiquement et solennellement soit dans l'ordre civil, soit dans l'ordre religieux, ou dans les habitudes populaires ; raconter les amusements et les plaisirs de nos pères à toutes les époques de notre histoire parisienne ; étudier les corporations qui se donnaient pour mission de participer à ces fêtes, de les diriger ou de contribuer par des spectacles ou des récitations de poésies populaires à l'amusement des Parisiens ; esquisser à cette occasion les origines du théâtre français ; retracer le spectacle pittoresque des industries parisiennes, des petits métiers ambulants, et terminer par le défilé des personnages célèbres de nos rues : tel est le plan adopté par M. Fournel ; et nous convenons avec plaisir qu'il en a tiré un très bon parti. Il nous promet une Galerie populaire et pittoresque, et il faut avouer qu'il l'a parfaitement composée et ordonnée pour qu'elle fût à la fois agréable à lire et pleine de renseignements curieux puisés aux meilleures sources : histoires, mémoires, dissertations, journaux, monuments, tableaux, estampes, l'auteur a tout mis à contribution pour être exact et bien informé ; en s'appuyant sur ces solides fondements, il a pu redresser ses devanciers, tels que Dulaure, sans donner lui-même prise à la critique. (...) Le chapitre consacré aux mascarades, qui tenaient une si grande place dans les divertissements de nos pères, est un des plus attrayants du livre; on y voit défiler tour à tour tous les cortèges de masques, depuis le temps de l'infortuné roi Charles VI jusqu'à nos jours; l'auteur y étudie les mascarades qui furent vainement frappées par les prohibitions des conciles des premiers siècles ; il initie le lecteur à toutes les coutumes joyeuses ou burlesques de la bonne ville de Paris. Il n'a pas manqué d'examiner les origines du cortège du bœuf gras... (...) Le livre est presque à l'abri des critiques, le récit est non seulement rempli d'une érudition de bon aloi, mais encore amusant et parsemé d'anecdotes choisies avec soin ; la forme est élégante, constamment digne. Mais en même temps, par la précision des détails et l'exactitude des descriptions, l'ouvrage peut rendre des services aux savants et aux hommes d'étude. Nous ne devons pas oublier de dire quelques mots de l'illustration; elle est très satisfaisante et très digne du livre, soit qu'on l'ait empruntée aux manuscrits du Xe au XVIe siècle, soit qu'elle offre la réduction toujours exacte et parfois excellente de curieuses estampes... En voilà plus qu'il n'en faut pour assurer le succès de ce beau livre." (A. Bruel, Bibliothèque de l'école des chartes, 1879)
Messidor/Editions sociales, 1985, in-8°, 232 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre est l'histoire véridique, quoique extraordinaire, d'un personnage exceptionnel du temps où les colonies espagnoles des Amériques commençaient à vivre leur indépendance : José Gaspar rodriguez de Francia qui, de 1814 à sa mort en 1840, fut le "Dictateur suprême perpétuel" du Paraguay, "première République du sud, une et indivisible". Cet homme fut ignoré, et surtout calomnié, pendant plus d'un siècle et demi. C'est que toute sa vie et son oeuvre témoignent de son extraordinaire fidélité aux idées et aux projets de Maximilien Robespierre...
Chapelot, 1902, in-8°, vii-222-63 pp, 9 cartes et croquis dépliants hors texte, reliure demi-basane violine, dos lisse à triples filets dorés (rel. de l'époque), plats et coupes lég. frottés, qqs épidermures sans gravité, intérieur propre, bon état, envoi a.s.
P., Laplace, Sanchez et Cie, 1880, in-12, iv-536 pp, avec les portraits gravées sur acier par Adrien Nargeot d'Alexandre Dumas, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine et Alfred de Musset (tous jeunes) sur 4 pl. hors texte, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs filetés, titre et caissons ornés dorés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs, bon état. Edition originale (Vicaire III, 788), exemplaire fort bien relié
Edition originale de ce titre un peu trompeur : ce ne sont pas des "souvenirs" personnels, mais une anthologie poétique un peu développée, dont le principal intérêt est de reproduire des pièces d'auteurs mineurs ou très peu connus. — "(...) Notre choix, dans cette foule de génies ou de talents, n’a pas été difficile. Nous l’avons fait aussi large que l’exigeait leur nombre. A l’exception de quelques-uns, qui n’ont pas suffisamment marqué, ou de quelques autres d’une fougue et d’une fantaisie trop excentriques : Lassailly, par exemple , Philothée O’Neddy, Petrus Borel, etc., tous y ont trouvé place pour des extraits de leurs œuvres, dans la proportion à laquelle leur donnait droit leur renommée. La notice sur chacun a été écrite avec autant de soin que possible et contient assez de détails pour que l’on puisse avoir ainsi, par fragments, l’histoire du Romantisme et de ses Cénacles : le grand qui siégeait chez Victor Hugo, à la place Royale ; l’autre, moins magistral, qui faisait son joyeux tapage à l’impasse du Doyenné, chez Théophile Gautier. C’étaient des écoles irrégulières : on en faisait partie un jour, on s’en échappait le lendemain, pour y revenir à sa fantaisie ; et, somme toute, on ne cessait pas d’être indépendant..." (Préface) — Par Edouard Fournier (1819-1880), auteur dramatique, historien, bibliographe et bibliothécaire. Issu d'une famille d'artistes serruriers, il fait ses études au collège d'Orléans pour se consacrer ensuite tout entier à des travaux littéraires. Après une première pièce de théâtre en 1841, et quelques feuilletons parus dans le journal Le Loiret en 1842, il publie de très nombreuses études historiques, littéraires, bibliographiques et théâtrales. Il édite de nombreux auteurs tout en continuant à écrire pour la scène. Il contribue aussi un grand nombre d'articles à l’Encyclopédie universelle, au Supplément du Dictionnaire de la conversation, à l’Historire des villes de France, au Moniteur, au Constitutionnel, à L'Illustration, à La Revue française, au journal Le Théâtre, dont il est rédacteur en chef de 1853 à 1855.
P., Bibliothèque-Charpentier, 1903, in-12, iv-304 pp, hommage à Emile Zola en introduction, broché, couv. imprimée lég. salie, dos bruni fendu et recollé, papier jauni comme toujours, sinon état correct