8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Plon, 1910, in-8°, iv-451 pp, traduits par E. Philippi, un portrait en héliogravure en frontispice, reliure demi-chagrin acajou, dos à 5 nerfs pointillés soulignés à froid, titres et filets dorés, couv. et dos (piqués) conservés (rel. de l'époque), bon état
On sait que l'art dentaire est une chasse gardée des Etats-Unis, où l'esprit pratique des Américains combiné au 'Keep Smiling' exigé par la société démocratique a fait merveille. Dentiste donc américain, Evans (1824-1897) s'installe à Paris en 1847... — "Le docteur Thomas W. Evans, dentiste américain, né en 1824, mort en 1897, s’installa à Paris en 1847, entra dès l’année suivante en relations avec le Prince Président, et fut un des familiers des Tuileries pendant toute la durée du second Empire. Il a laissé des mémoires qui comprennent deux parties. La première, rédigée en 1884, contient un « aperçu de la situation politique et rnilitaire de la France et de l’Allemagne immédiatement avant la guerre franco-allemande » ; cet aperçu est suivi d'une relation de la fuite de l'impératrice Eugénie en septembre 1870 et de l’établissement de la famille impériale à Chislehurst. La deuxième partie, écrite en 1896, se compose de notes rangées sans ordre sur les personnages qu’Evans avait connus et sur les événements auxquels il avait assisté ou participé. Les chapitres X a XIV en particulier racontent des événements dans lesquels Evans a joué un rôle de premier plan : la futte de l'Impératrice, son embarquement à Deauville, son arrivée en Angleterre. Le chapitre IV fournit sur les relations de la France et des Etats-Unis pendant la guerre de Sécession quelques indications utiles..." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1911) — "Témoignage de premier ordre sur la personnalité de Napoléon III, la Cour impériale, le développement industriel de la France, la guerre franco-allemande et la fin du régime impérial." (Bourachot, 156)
Plon, 1910, in-8°, iv-451 pp, traduits par E. Philippi, un portrait en héliogravure en frontispice, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec titres dorés, couv. conservées, bon état
On sait que l'art dentaire est une chasse gardée des Etats-Unis, où l'esprit pratique des Américains combiné au 'Keep Smiling' exigé par la société démocratique a fait merveille. Dentiste donc américain, Evans (1824-1897) s'installe à Paris en 1847... — "Le docteur Thomas W. Evans, dentiste américain, né en 1824, mort en 1897, s’installa à Paris en 1847, entra dès l’année suivante en relations avec le Prince Président, et fut un des familiers des Tuileries pendant toute la durée du second Empire. Il a laissé des mémoires qui comprennent deux parties. La première, rédigée en 1884, contient un « aperçu de la situation politique et militaire de la France et de l’Allemagne immédiatement avant la guerre franco-allemande » ; cet aperçu est suivi d'une relation de la fuite de l'impératrice Eugénie en septembre 1870 et de l’établissement de la famille impériale à Chislehurst. La deuxième partie, écrite en 1896, se compose de notes rangées sans ordre sur les personnages qu’Evans avait connus et sur les événements auxquels il avait assisté ou participé. Les chapitres X a XIV en particulier racontent des événements dans lesquels Evans a joué un rôle de premier plan : la fuite de l'Impératrice, son embarquement à Deauville, son arrivée en Angleterre. Le chapitre IV fournit sur les relations de la France et des Etats-Unis pendant la guerre de Sécession quelques indications utiles..." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1911) — "Témoignage de premier ordre sur la personnalité de Napoléon III, la Cour impériale, le développement industriel de la France, la guerre franco-allemande et la fin du régime impérial." (Bourachot, 156)
Paris, 1867, 2 vol. gr. in-4°, 480-(4) et 480 pp, 700 gravures dans le texte, texte sur 3 colonnes, reliures demi-basane carmin, dos lisse à quadruples filets dorés, titre et tomaison dorés, palette en queue, tranches pennées (rel. de l'époque), qqs épidermures, bon état. Bel exemplaire sans rousseurs
L'exposition universelle de 1867, également appelée Exposition universelle d'Art et d'industrie, est chronologiquement la septième exposition universelle et la seconde se déroulant à Paris après celle de 1855. Elle s'est tenue du 1er avril au 3 novembre 1867 sur le Champ-de-Mars, à Paris. 41 pays étaient représentés à l'exposition. Cette exposition sera surtout une démonstration et un exposition des fastes et du pouvoir du Second Empire. Voulue par Napoléon III, celui-ci nommera à la tête de l'exposition des hommes clefs de la vie économique et politique. Le Champ de Mars fut choisi pour emplacement. Elle accueillit près de 15 millions de visiteurs.
L'Harmattan, 1994, gr. in-8°, 266 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Bismarck est l'un des hommes d'Etat ayant exercé le plus d'influence sur la politique européenne du XIXe siècle. Figure impressionnante, diplomate de grand talent, il a suscité à la fois haine et admiration. La Prusse, pays d'importance secondaire au départ, a accédé au rang de puissance mondiale grâce à Bismarck, au prix de trois guerres. Ces résultats éclatants provoquèrent chez ses compatriotes une sorte de dévotion, alors que pour ses adversaires, il incarnait le mal absolu. En France, les historiens et la classe politique ont longtemps considéré la diplomatie de Bismarck comme à l'origine de l'antagonisme franco-allemand mais aujourd'hui nous devons pouvoir formuler un jugement plus nuancé.
Hachette, 1974, in-8°, 479 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Cet ouvrage sort singulièrement du cadre habituel de la collection des «Vies quotidiennes ». D. Fabre et J. Lacroix ont eu l'ambition de réaliser tout autre chose qu'un tableau de la vie individuelle, familiale ou sociale dans les campagnes du Languedoc au XIXe siècle. Même si cela est parfaitement réussi, ce livre est d'abord celui de deux ethnologues compétents et militants, qui veulent faire triompher une « conception nouvelle, anti-monopoliste du savoir des sociétés » (pp. 8-9). Ils revendiquent le droit à une «anthropologie autochtone » qui soit capable d'analyser, de l'intérieur en quelque sorte, le phénomène de la domination des minorités culturelles nationales par un pouvoir central, ethnocentrique, et de jeter les bases d'un épanouissement de la personnalité culturelle occitane. (...) La conséquence méthodologique de cette conception, c'est l'alliance, le va-et-vient incessant entre la recherche historique classique et l'enquête ethnographique sur le terrain. Et c'est là que réside la plus grande originalité et la plus grande richesse de cet ouvrage. Analyse serrée des documents historiques, officiels (rapports de régents, ou d'instituteurs...), mais surtout familiaux ou intimes (tels que les rares autobiographies de paysans, les cahiers de secrets des guérisseurs...), dépouillement des travaux ethnographiques réalisés par des historiens, géographes ou « folkloristes » antérieurs, enquêtes minutieuses menées sur place par les deux auteurs, attention particulière portée à la tradition orale et notamment à la littérature orale languedocienne... tout concourt à faire de cette entreprise, même si elle est limitée au Languedoc, la première tentative pour saisir dans sa globalité la réalité culturelle des pays d'Oc. (...) L'intérêt majeur de cet ouvrage, si richement documenté et si intelligemment conçu, est de nous taire comprendre la personnalité culturelle des pays d'Oc dans son devenir historique, c'est-à-dire dans les tensions et les conflits engendrés par l'histoire." (Jean-Claude Bouvier, Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, 1976)
Klincksieck, 1980, in-8°, 425 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
Fayard, 1939, in-12, 341 pp, sources et index, reliure bradel papier vert amande, dos lisse, titres et filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état. Edition originale sur papier alfa classique
"Libéral dans la lignée de Tocqueville, admirateur de Benjamin Constant, à qui il consacra une belle biographie, Fabre-Luce était avant tout un anticonformiste,un inclassable. « Alfred Fabre-Luce, comme Raymond Aron ou Bertrand de Jouvenel, notait Roger Nimier en 1960, appartient à ces esprits qui n’entrent dans une définition ou une case que pour en sortir aussitôt. »" (Christian Brosio) — "Vif, direct, rapide, avec des éclairs de bretteur, tel est le talent habituel de M. Alfred Fabre-Luce. Dans ce bel ouvrage, consciencieux et disert, il semble que son scalpel se soit quelquefois ralenti dans les complications et les détours de l'âme et de la vie de son personnage. Les mots « d'équivoque, d'ambigu, de faiblesse de caractère » ne peuvent échapper à la plume de l'analyste. Son héros est-il Suisse ou Français ? Il se marie plusieurs fois et n'ose avouer son ou ses mariages. Il part à la conquête des femmes pour les rejeter. Il s'enchaîne longuement à celle qu'il n'aime pas. Un jour il attaque furieusement Napoléon ; le lendemain se rallie à lui. Tout cela n'est guère plaisant et en tout cas difficile à découper, à recoller, à rebâtir. Et cependant, pour ses contemporains, Benjamin Constant est un grand homme. A sa mort, en décembre 1830, on réclame à hauts cris pour lui le Panthéon ! Pourquoi ? Parce qu'il paraît héraut de la Liberté. Individualiste passionné, également passionné de la chose publique, il voudrait transformer l'esprit de la nation, c'est-à-dire jouer un rôle politique. Être un tribun : il a l'éloquence et la foi. Mais le Tribunat de Bonaparte, où il entre, n'admet pas l'opposition. Dès 1802 Benjamin Constant en est exclu. Rien de plus fort et de plus prophétique contre les dictatures présentes et à venir que son essai sur l'Esprit de conquête et l'usurpation. Enfin, après la seconde Restauration et la dissolution de la Chambre « introuvable », il devient député et prend la tête de l'opposition constitutionnelle. Ce sont les dernières années de sa vie ; dans une atmosphère sentimentale apaisée (il vit enfin avec sa femme Charlotte), il donne toute sa mesure d'orateur, de pamphlétaire et de théoricien politique. Il acquiert alors une immense popularité. (...) Remercions M. Alfred Fabre-Luce de nous avoir montré tous les aspects de cet esprit d'un autre siècle, enchaîné par l'amour et combattant pour la liberté." (Pierre-Olivier Lapie, Revue des Deux-Mondes)
Perrin, 1978 in-8°, 347 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
"Vif, direct, rapide, avec des éclairs de bretteur, tel est le talent habituel de M. Alfred Fabre-Luce. Dans ce bel ouvrage, consciencieux et disert, il semble que son scalpel se soit quelquefois ralenti dans les complications et les détours de l'âme et de la vie de son personnage. Les mots « d'équivoque, d'ambigu, de faiblesse de caractère » ne peuvent échapper à la plume de l'analyste. Son héros est-il Suisse ou Français ? Il se marie plusieurs fois et n'ose avouer son ou ses mariages. Il part à la conquête des femmes pour les rejeter. Il s'enchaîne longuement à celle qu'il n'aime pas. Un jour il attaque furieusement Napoléon ; le lendemain se rallie à lui. Tout cela n'est guère plaisant et en tout cas difficile à découper, à recoller, à rebâtir. Et cependant, pour ses contemporains, Benjamin Constant est un grand homme. A sa mort, en décembre 1830, on réclame à hauts cris pour lui le Panthéon ! Pourquoi ? Parce qu'il paraît héraut de la Liberté. Individualiste passionné, également passionné de la chose publique, il voudrait transformer l'esprit de la nation, c'est-à-dire jouer un rôle politique. Être un tribun : il a l'éloquence et la foi. Mais le Tribunat de Bonaparte, où il entre, n'admet pas l'opposition. Dès 1802 Benjamin Constant en est exclu. Rien de plus fort et de plus prophétique contre les dictatures présentes et à venir que son essai sur l'Esprit de conquête et l'usurpation. Enfin, après la seconde Restauration et la dissolution de la Chambre « introuvable », il devient député et prend la tête de l'opposition constitutionnelle. Ce sont les dernières années de sa vie ; dans une atmosphère sentimentale apaisée (il vit enfin avec sa femme Charlotte), il donne toute sa mesure d'orateur, de pamphlétaire et de théoricien politique. Il acquiert alors une immense popularité. (...) Remercions M. Alfred Fabre-Luce de nous avoir montré tous les aspects de cet esprit d'un autre siècle, enchaîné par l'amour et combattant pour la liberté." (Pierre-Olivier Lapie, Revue des Deux-Mondes) — "Alfred Fabre-Luce (1899-1983), auteur de plus de quatre-vingt-dix ouvrages, occupa, pendant plusieurs décennies, une place considérable, retenant l’attention d’un vaste public. D’une inlassable curiosité, il fut un des grands témoins des années 1920-1970. Libéral dans la lignée de Tocqueville, admirateur de Benjamin Constant, à qui il consacra une belle biographie, Fabre-Luce était avant tout un anticonformiste, un inclassable. « Alfred Fabre-Luce, comme Raymond Aron ou Bertrand de Jouvenel, notait Roger Nimier en 1960, appartient à ces esprits qui n’entrent dans une définition ou une case que pour en sortir aussitôt »." (Christian Brosio, 2009)
Julliard, 1978, in-12, 299 pp, 16 pl. d'illustrations hors texte (brochées à l'envers), biblio, broché, bon état (Coll. Archives)
Un paradis perdu ? Mille royaumes divers, mille enfers aussi : le Sud, l'oncle Tom, mais aussi la révolte de Nat Turner. A travers les récits des voyageurs européens, le témoignage des planteurs, les chants et les plaintes des esclaves noirs, voici un monde disparu, et qui pourtant vit encore, dans la nostalgie et dans la haine, comme un moment essentiel de la conscience américaine.
P., Lecène, Oudin et Cie, 1891, in-12, xix-374 pp, reliure demi-toile rouge, dos lisse avec titres, fleuron et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), nombreuses annotations à la plume et au crayon, état correct
Joseph de Maistre, De Bonald, Mme de Staël, Benjamin Constant, Royer-Collard, Guizot. — Emile Faguet (1847-1916), académicien, a écrit un nombre considérable d'ouvrages qui ont formé des générations entières d'étudiants. Très érudit, écrivain plein de verve, à libre allure, tour à tour brillant chroniqueur et critique subtil, il s'est intéressé surtout aux idées et son ouvrage "Politiques et moralistes du XIXe" siècle le révéla comme un fin psychologue.
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 194 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Un amiral, Hamelin, étudié par Jean-Paul Faivre, après un dépouillement consciencieux des archives. Hamelin était le fils d'un apothicaire de Honfleur. Sans la Révolution, il eût sans doute fait carrière dans la marine marchande où il avait débuté comme matelot en 1786. Mais, embarqué en 1792 sur “L'Entreprenant”, il franchit tous les grades, jusqu'à celui de contre-amiral qui lui fut conféré par Louis XVIII en 1823. De 1803 à 1808, Hamelin fut chargé « de la conduite des convois et des divisions de la flottille » dans la Manche : il put faire circuler entre Le Havre et le Boulonnais près de 800 bâtiments, ce qui prouve que le blocus n'était pas très hermétique. Avant 1803, Hamelin, sous les ordres de Baudin, avait participé à une campagne d'exploration dans les mers australes, après 1809 il fut envoyé dans l'océan Indien et participa à la défense de l'île de France. Il se rallia à Louis XVIII en 1814 et refusa de reconnaître Napoléon pendant les Cent-Jours. Néanmoins il fut brutalement mis à la retraite en 1823, sans doute parce qu'il n'avait pas assez strictement bloqué Cadix, dernier refuge des libéraux espagnols." (J. Godechot, Revue Historique) — "Dix ans après sa grande et précieuse thèse, “L'expansion française dans le Pacifique, 1800-1842”, Jean Paul Faivre nous livre aujourd'hui sa thèse secondaire sur le contre-amiral Hamelin. En bon historien, il n'a pas recherché le héros exceptionnel mais l'homme moyen, significatif d'une époque. Hamelin n'a rien de brillant ; ce n'est ni un homme de lettres, ni un homme de cour ; il ne s'est signalé ni par une victoire ni par une défaite à l'échelon national. C'est un pur marin, même de la marine française révolutionnaire et impériale. Il embarque à dix-sept ans, le 12 avril 1786 ; il ne débarquera pour la dernière fois qu'à cinquante quatre ans, en 1823. Pendant ces 37 ans, il n'a guère quitté le pont des navires, dans les situations les plus diverses et sous toutes les latitudes. Matelot sur les négriers, il pratique plusieurs fois le fameux « voyage triangulaire », de France sur les côtes africaines Angola puis en Amérique et retour. Entre temps, il complète son instruction théorique, qui sera excellente. La Révolution qui manque d'officiers de marine le propulse dans les hauts grades : simple timonnier à 23 ans, il est capitaine de frégate à 28, capitaine de vaisseau à 34. « Bonnet rouge », il est assez mal vu sous l'empire par le ministre courtisan Decrès dont la pusillanimité, suggère M. Faivre, fut une des raisons des échecs maritimes napoléoniens. Après des opérations en Méditerranée, Hamelin participe comme commandant de la corvette « le Naturaliste » à l'expédition de Boudin aux Terres Australes. Puis il sert dans la Manche et retourne, en 1808, dans l'Océan Indien, où il fait une course active aux navires anglais. Il ne les empêchera pas de s'emparer des Mascareignes, mais auparavant il a participé à la victoire du Grand Port et a pris deux vaisseaux ennemis avant d'être fait prisonnier lui-même par des forces supérieures. Nommé contre-amiral et baron d'Empire, il commande les escadres de l'Escoub puis de Brest. Sous la Restauration, il sera chargé du long blocus de Cadix et, malade, demandera à rentrer avant la prise du Trocadéro. On lui en voudra ; et aussi il a le défaut de n'être pas noble. Il ne sera jamais vice-amiral et devra se contenter, sous Louis-Philippe, du commandement pacifique du Dépôt des Cartes. Il meurt en 1839, ne laissant pas de quoi l'enterrer. « L'infâme Hamelin, » disaient les Anglais qu'il avait fort malmenés. « Tracassin » l'appelaient ses hommes affectueusement, car, tout en veillant de près à leur bien être, il ne les laissait jamais oisifs. Sans cesse avide de naviguer et de combattre, c'est un « entraîneur » d'hommes, un chef. A travers lui, dans cette biographie d'une haute qualité, dense, bourrée de faits, l'auteur a su évoquer, à sa manière exacte et minutieuse l'histoire des Océans, des découvertes et de la marine de son temps, avec ses déficiences et ses grandeurs." (H. Deschamps, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1962)
France-Empire, 1982, in-8°, 206 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, bon état (Coll. Si 1900 m'était conté)
Rouen, Mégard, 1860, in-12, 144 pp, une gravure (scène de Magenta) en frontispice, cart. romantique de l'éditeur couleur prune, plats et dos ornés de motifs dorés (cart. lég. défraîchi), bon état. Edition originale
Dentu, 1871, in-8°, P., Dentu 1871, 86p., in-8, bradel d'époque demi-toile bleue (état correct).
Librairie Académique Didier, Emile Perrin, 1885, in-12, 413 pp, 2e édition, reliure demi-basane noire, dos à 4 nerfs, titres dorés, dos lég. frotté, qqs rousseurs, bon état
"M. de Falloux vient de réunir en un volume une série d'articles parus de 1842 à 1884. Nous y signalerons comme offrant un intérêt historique : Olivier de Serres, la Saint-Barthélémy, A. Parmentier, le comte de Quatrebarbe, l'évêque d'Orléans et l'abbé Lagrange. M. de Falloux reste au milieu de nous le représentant d'une espèce à peu près disparue, celle des catholiques libéraux..." (G. Monod, Revue Historique, 1885)
Perrin, 1925, in-12, 338 pp, broché, non coupé, état correct
Tome III seul (sur 3) : De 1852 au ministère du duc de Broglie en 1873. — "Les Mémoires d'un royaliste tiendront la première place parmi les oeuvres de leur auteur et une des premières dans la littérature de Mémoires de notre siècle. Nous ne tenterons pas de refaire, après MM. Gréard et de Broglie, le portrait de ce Vendéen parlementaire, de cet ultramontain libéral, de cet aimable fanatique, de cet agriculteur académicien, mais nous devons reconnaître qu'il nous est arrivé, après la lecture de ce livre, ce qui est arrivé à M. Gréard lui-même, nous avons passé, à l'égard de son auteur, d'une froideur hostile à une sympathie très vive, sinon toujours pour ses idées, du moins pour sa personne. Il y a chez lui une constante élévation d'âme, une générosité de coeur, une loyauté qui rachètent amplement ses étroitesses d'esprit et ses chimères un peu naïves. Les Mémoires d'un royaliste sont un document de premier ordre pour l'histoire du catholicisme français et pour l'histoire du parti légitimiste. On y saisit mieux que partout ailleurs le caractère essentiellement pratique, actif, social et philanthropique du catholicisme contemporain. Ne jouant plus qu'un rôle effacé dans le domaine de la science et de la pensée, il a mérité, par son activité charitable et son intelligence des besoins sociaux, le regain de force et d'inlluence dont nous sommes les témoins. M. de Falloux nous fait connaître le groupe d'hommes d'élite avec lequel il a constamment combattu, Montalembert, Berryer, Lacordaire, M. de Melun, A. Cochin, Dupanloup, A. de Broglie, à qui il faut toujours associer la femme distinguée qui fut leur Egérie, Mme Swetchine. Au point de vue religieux et social, M. de Falloux pouvait jeler un regard satisfait sur l'oeuvre de sa vie. Elle a été efficace ; non seulement il a réussi, sinon à fonder la liberté de renseignement, du moins à créer l'enseignement catholique à côté et en face de renseignement de l'État, mais il a aussi contribué, plus que personne, à grandir et à fortifier l'Église catholique. Les chapitres consacrés à la loi de 4850, aux oeuvres de charité, au Concile de 1870 sont du plus haut intérêt. Au point de vue politique, M. de Falloux avait moins de motifs d'être satisfait, et ses Mémoires ne sont guère que la confidence de ses désillusions et de ses déboires. Ils sont accablants pour le comte de Chambord. Cet enfant du miracle, demeuré enfant toute sa vie, roi fainéant de l'exil, à qui une coterie égoïste et inintelligente faisait jouer une comédie monarchique, nous apparaît comme un homme borné et pusillanime, n'ayant jamais eu le courage d'affronter les responsabilités d'une restauration, se servant, pour y échapper, de l'épouvantail du drapeau blanc, qui fut, pour lui, non un signe de ralliement dans la bataille, mais une nappe d'autel et un linceul. On retrouvera, dans le livre de M. de Falloux, l'émouvante histoire des querelles intestines du parti légitimiste sous Louis-Philippe, des tentatives de fusion et des essais de restauration après 1870. Que l'on partage ou non les vues politiques de M. de Falloux, on admirera la finesse et l'élévation avec lesquelles il apprécie la situation des partis en France ; ses jugements sur nos hommes d'État, en particulier sur M. Thiers et M. Guizot. Le récit des années 1871-1873 en particulier offre un saisissant intérêt..." (Ch. Bémond et G. Monod, Revue historique, 1888)
Perrin, 1925, in-12, 389 pp, broché, non coupé, état correct
Tome II seul (sur 3) : De 1848 à 1852. — "Les Mémoires d'un royaliste tiendront la première place parmi les oeuvres de leur auteur et une des premières dans la littérature de Mémoires de notre siècle. Nous ne tenterons pas de refaire, après MM. Gréard et de Broglie, le portrait de ce Vendéen parlementaire, de cet ultramontain libéral, de cet aimable fanatique, de cet agriculteur académicien, mais nous devons reconnaître qu'il nous est arrivé, après la lecture de ce livre, ce qui est arrivé à M. Gréard lui-même, nous avons passé, à l'égard de son auteur, d'une froideur hostile à une sympathie très vive, sinon toujours pour ses idées, du moins pour sa personne. Il y a chez lui une constante élévation d'âme, une générosité de coeur, une loyauté qui rachètent amplement ses étroitesses d'esprit et ses chimères un peu naïves. Les Mémoires d'un royaliste sont un document de premier ordre pour l'histoire du catholicisme français et pour l'histoire du parti légitimiste. On y saisit mieux que partout ailleurs le caractère essentiellement pratique, actif, social et philanthropique du catholicisme contemporain. Ne jouant plus qu'un rôle effacé dans le domaine de la science et de la pensée, il a mérité, par son activité charitable et son intelligence des besoins sociaux, le regain de force et d'inlluence dont nous sommes les témoins. M. de Falloux nous fait connaître le groupe d'hommes d'élite avec lequel il a constamment combattu, Montalembert, Berryer, Lacordaire, M. de Melun, A. Cochin, Dupanloup, A. de Broglie, à qui il faut toujours associer la femme distinguée qui fut leur Egérie, Mme Swetchine. Au point de vue religieux et social, M. de Falloux pouvait jeler un regard satisfait sur l'oeuvre de sa vie. Elle a été efficace ; non seulement il a réussi, sinon à fonder la liberté de renseignement, du moins à créer l'enseignement catholique à côté et en face de renseignement de l'État, mais il a aussi contribué, plus que personne, à grandir et à fortifier l'Église catholique. Les chapitres consacrés à la loi de 4850, aux oeuvres de charité, au Concile de 1870 sont du plus haut intérêt. Au point de vue politique, M. de Falloux avait moins de motifs d'être satisfait, et ses Mémoires ne sont guère que la confidence de ses désillusions et de ses déboires. Ils sont accablants pour le comte de Chambord. Cet enfant du miracle, demeuré enfant toute sa vie, roi fainéant de l'exil, à qui une coterie égoïste et inintelligente faisait jouer une comédie monarchique, nous apparaît comme un homme borné et pusillanime, n'ayant jamais eu le courage d'affronter les responsabilités d'une restauration, se servant, pour y échapper, de l'épouvantail du drapeau blanc, qui fut, pour lui, non un signe de ralliement dans la bataille, mais une nappe d'autel et un linceul. On retrouvera, dans le livre de M. de Falloux, l'émouvante histoire des querelles intestines du parti légitimiste sous Louis-Philippe, des tentatives de fusion et des essais de restauration après 1870. Que l'on partage ou non les vues politiques de M. de Falloux, on admirera la finesse et l'élévation avec lesquelles il apprécie la situation des partis en France ; ses jugements sur nos hommes d'État, en particulier sur M. Thiers et M. Guizot. Le récit des années 1871-1873 en particulier offre un saisissant intérêt..." (Ch. Bémond et G. Monod, Revue historique, 1888)
P., Boivin et Cie, 1914, in-8°, xvi-392 pp, publié sous la direction de Charles Robert-Dumas avec des notes historiques et des croquis par Pierre Davaud, biographie du Cdt Farinet par Dumas, un croquis dans le texte et 5 croquis dépliants hors texte des batailles de Spickeren, Borny, Rezonville, Saint-Privat, et du blocus de Metz, broché, dos fendu proprement recollé, bon état, envoi a.s. de Ch. Robert-Dumas
"Le commandant Farinet nous raconte les événements militaires auxquels il a pris part en 1870, non pas seulement les derniers jours de l'armée de Metz, mais les opérations complètes de cette armée depuis sa formation jusqu'à la capitulation. Né en 1835 aux Riceys, en Champagne, Farinet était lieutenant au 7e cuirassiers quand éclata la guerre de 1870. C'est dans ce régiment qu'il fit la campagne, notant au jour le jour les faits qui lui paraissaient dignes d'être retenus, les conversations entendues de ci, de là, les observations soit militaires soit d'ordre général qu'il recueillait un peu partout. Ce manuscrit, extrêmement intéressant, valait la peine d'être publié : c'est un journal à la fois humoristique et historique, une série de croquis rapides dont l'ensemble constitue une relation complète des opérations de l'armée de Metz tout au moins pour le corps dont fit partie Farinet." (Polybiblion, t. 79, 1914) — « ... La cavalerie apprend avec une profonde consternation que le moment du plus grand sacrifice est arrivé ! A partir de ce jour, chaque régiment doit envoyer à tour de rôle à l’abattoir le nombre de chevaux désigné pour suppléer à la viande de boucherie que l’on ne peut plus se procurer. Des scènes pénibles se produisent au moment de la séparation du cavalier et de sa monture. Pour comprendre cela il faut savoir qu’en campagne, le cheval est plus qu’en tout autre temps l’ami du cavalier, un ami entouré de soins et de tendresse. Beaucoup de cavaliers ont été sauvés par la vivacité et la souplesse de leurs chevaux. Quand nos cavaliers quittaient, pour ne plus les revoir, leurs pauvres bêtes vouées à l’abattoir, c’étaient des scènes déchirantes ou des désespoirs muets, profondément poignants. C’était le coeur crevé qu’on assistait au départ de ces pauvres bêtes si fringantes autrefois, dressant les oreilles avec fierté au son de la trompette, maintenant efflanquées et mornes. Il faut être cavalier et aimer le cheval pour comprendre une telle navrance ! Qui aurait osé penser deux mois auparavant que nos régiments seraient sacrifiés pour nourrir l’armée ? » (Extrait)
P., Champion, 1931, gr. in-8°, ix-413 pp, biblio, index, broché, couv. à rabats, état correct (Coll. Bibliothèque de la Revue de Littérature comparée)
Excellente étude consacrée à Walter Pater, George Moore, Oscar Wilde (plus d'un tiers du livre), les "Nineties" avec le Cercle des Rimeurs, le "Yellow Book", Le "Savoy", etc.
P. et Pondichéry, Editions Kailash, 1996, in-12, 280 pp, préface de Pierre Louys, postface d'Alain Quella-Villéger, broché, couv. illustrée à rabats, tranche lég. salie, bon état (Coll. Les exotiques)
L’opiomanie fait des ravages dans la marine française entre 1900 et 1910. A cette époque, Claude Farrère va devenir, en quelque sorte, un grand apologiste de la “fumée bleue”. “Farrère nous parle des légendes de l’opium”, relève Gilbert de Voisins – ce ne sont pas les seuls mérites de ce volume qui provoque chez le lecteur à la fois la stupéfaction et l’admiration, mais aussi une gêne savamment suggérée. La première édition date de 1904.
Domat, 1953, in-12, 188 pp, 4 pl. de fac-similés hors texte, broché, couv. lég. salie, bon état. Peu courant
Presses de la Cité, 1976, in-8°, 189 pp, broché, bon état (Coll. N'avouez jamais)
L'histoire de l'empoisonneur Albert Pel devant la Cour d'Assises de Melun, 1885.
Plon, 1881, gr. in-8°, 314 pp, nombreuses gravures, reliure percaline éditeur decorée en rouge, or et noir. Edition originale. Bel exemplaire
Fontenay-le-Comte, Lussaud Frères, 1964, 2 vol. gr. in-8°, xxxiv-521 et 464 pp, biblio, index, sources, brochés, bon état