8, rue Bréa
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France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Plon, 1930, in-12, iv-343 pp, reliure demi-maroquin vert à coins, dos à 5 nerfs, titres dorés, tête dorée, couv. et dos conservés (rel. de l'époque signée Favre-Petit-Mermet), dos uniformément passé, bon état
"Biographie romancée et peu sûre mais dont l'auteur a utilisé les traditions de la famille de Gobineau." (Jean Gaulmier, revue Romantisme, 1982)
P., Revue politique et parlementaire, 1907, gr. in-8°, 21 pp, broché, bon état (Extrait de revue)
Fernand Faure, directeur de la “Revue politique et parlementaire”, est particulièrement critique à l'égard des syndicats de fonctionnaires.
Toulouse, Publications de l'Université de Toulouse-Le Mirail, 1980, gr. in-8°, 532 pp, cartes et tableaux, biblio, index, broché, bon état
"Entre la Seconde République et le Bloc des Gauches, entre la bénédiction des arbres de la liberté et l'expulsion des congrégations, cette remarquable thèse de 3e cycle analyse dans tous ses aspects le choc de ces deux mondes antagonistes depuis leur mise en place (car le cléricalisme naît au langage à l'époque de la loi Falloux) jusqu'à la veille de leur affrontement majeur. La scène retenue, le Tarn, offre un double intérêt : le cadre départemental permet d'aller voir ce qui se passe au village, et le Tarn est alors assez bigarré pour fournir un éventail sociologique (des villes ouvrières et des paysanneries diversifiées) et idéologique (avec notamment la présence d'une forte minorité protestante) très ouvert..." (Yvon Tranvouez, Archives des sciences sociales des religions, 1982)
P., Louis Babeuf, 1834, in-8°, 156 pp, broché, couv. imprimée, qqs rousseurs, cachet sur la page de titre, état correct. Edition originale. Peu courant.
Célèbre manifeste républicain où Jules Favre exprime, en style romantique chargé de symboles, son dégoût de la société de ce temps, de sa corruption, de l'oppression où elle tient le peuple. Ce texte a été écrit à la suite de ses expériences d'avocat chargé de la défense des ouvriers en soie lyonnais prévenus du délit de coalition (août 1833).
P., J. Hetzel, s.d. (1880), in-12, xl-384 pp, reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs, titres dorés, couv. conservées, bon état, envoi a.s. de la veuve de Jules Favre à Madame Ernest Picard daté de 1880.
Plon, 1881, 4 vol. gr. in-8°, xvi-536, 614, 841 et 604 pp, un portrait gravé en frontispice, brochés, qqs rousseurs éparses, état correct
I. De 1848 à 1861. - II. De 1860 à 1865. - III. 1865 - 1870 (3 septembre). IV. 1870 (4 septembre) - 1879.
Plon, 1871-1872, 2 vol. gr. in-8°, 467 et 530 pp, pièces justificatives, reliures demi-chagin vert, dos à 5 nerfs filetés soulignés à froid, titres dorés, têtes pennées (rel. de l'époque), bon état
L'auteur, 62 ans en 1871, n'est plus membre du Gouvernement de la Défense nationale, mais ministre de Thiers quand éclate la Commune. Des "Trois Jules", Favre est le plus acharné adversaire du mouvement insurrectionnel ; son discours du 21 mars devant l'Assemblée nationale laisse pressentir la férocité de la répression contre "ces hommes qui ont usurpé le pouvoir que par la violence, l'assassinat et le vol..." (Le Quillec II, 1741). Un troisième volume, assez rare, a été publié en 1875.
Plon, 1871, gr. in-8°, 432 pp, pièces justificatives, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs sur les premiers et derniers feuillets, bon état
"Le volume que nous donne aujourd'hui M. Jules Favre a trait surtout à son rôle comme ministre des affaires étrangères vis-à-vis de la papauté et de l'Italie, au sujet de Rome. Le livre, tel qu'il est, a provoqué une trés vive irritation dans la presse religieuse contre M. Jules Favre. Les injures n'ont point été ménagées à l'auteur, qui, malgré de grandes faiblesses et des fautes que l'avenir jugera, n'en restera pas moins une des figures remarquables de ce temps, et l'un des hommes dont notre pays s'honorera. Certain parti aurait sans doute voulu qu'à lui seul, tandis que toute l'Allemagne nous écrasait, et que chaque puissance se désintéressait de la question du pouvoir temporel, M. Jules Favre prit sur lui de soutenir la papauté. Il faudrait pourtant que les partisans les plus convaincus du pouvoir temporel se donnassent la peine de constater, d'après les documents publiés par M. Jules Favre, qu'aucun ministre en Europe ne s'est avisé de penser que le pouvoir temporel dût être maintenu, et que tous ont été de l'avis de M. d'Anethan, ministre de Belgique, qui déclarait à M. de Barral « qu'absolument parlant, le pouvoir temporel n'était pas d'une nécessité indispensable au Saint-Siège pour remplir sa mission dans le monde ». M. Jules Favre a donc été en droit de conclure de ce jugement unanime porté sur le pouvoir temporel que le principe de la domination temporelle des papes avait « fait son temps », et de déclarer que le gouvernement français devrait s'en tenir à ces deux résolutions : la première, de n'intervenir (ni directement, ni indirectement) dans un but d'action quelconque ayant pour but le rétablissement du pouvoir temporel ; – et la seconde, de continuer près du saint-père le rôle de protecteur respectueux de sa personne et de sa liberté religieuse. Le souverain pontife lui-même parait avoir accepté d'ailleurs le sacrifice que lui imposait la nécessité des temps. On lit, en effet, dans une dépêche du comte d'Harcourt, notre ambassadeur à Rome, cette réponse que lui fit le saint-père : « La souveraineté n'est pas à rechercher dans des temps comme ceux-ci : je le sais mieux que personne. Tout ce que je désire, c'est un petit coin de terre où je serai le maître. Si l'on m'offrait de me rendre mes États, je refuserais, mais tant que je n'aurai pas ce petit coin de terre, je ne pourrai exercer dans leur plénitude mes fonctions spirituelles. » Ce sont là des paroles très dignes d'attention puisqu'elles sont rapportées par M. d'Harcourt, dont les sentiments de vénération pour le souverain pontife ne peuvent être mis en doute. Dès lors il faut espérer qu'elles n'échapperont pas à l'attention des catholiques français, et qu'ils s'en inspireront pour comprendre qu'ils nuiraient à nos intérêts les plus considérables en poursuivant la restauration du pouvoir temporel, alors même que le pape déclare que si l'on offrait de lui rendre ses États, il les refuserait." (La Revue politique et littéraire, 11 novembre 1871) — Table : But de cet écrit ; Déclaration du ministre des affaires étrangères à M. Nigra, après le 4 septembre1870 ; L'Empire et le Concile ; L'Empire retire les troupes françaises au moment de la guerre ; Rome et le gouvernement du 4 septembre. – Entrée des Italiens à Rome ; Conduite du gouvernement français après la prise de Rome ; Rome et le gouvernement de M. Thiers ; Propositions d'une conférence repoussées par le gouvernement français ; Protection accordée au Saint-Siège ; Nomination d'un ambassadeur à Rome – M. le comte d'Harcourt ; Translation de la capitale à Rome – Instructions données à notre ministre à Florence ; Pétitionnement des évêques. – Discussion à l'Assemblée. – Renvoi des pétitions au ministre des Affaires étrangères ; Nomination de M. de Rémusat au poste de ministre des Affaires étrangères ; Conséquence du vote de l'Assemblée ; Conduite à tenir envers l'Italie ; Conduite à tenir envers le Saint-Siège, et conclusion. – 20 Pièces justificatives (pp. 303-430).
Plon, 1871, gr. in-8°, 432 pp, pièces justificatives, reliure demi-percaline bordeaux à la bradel, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue (rel. de l'époque), pt trace de mouillure au coin des 10 premiers feuillets, bon état
"Le volume que nous donne aujourd'hui M. Jules Favre a trait surtout à son rôle comme ministre des affaires étrangères vis-à-vis de la papauté et de l'Italie, au sujet de Rome. Le livre, tel qu'il est, a provoqué une trés vive irritation dans la presse religieuse contre M. Jules Favre. Les injures n'ont point été ménagées à l'auteur, qui, malgré de grandes faiblesses et des fautes que l'avenir jugera, n'en restera pas moins une des figures remarquables de ce temps, et l'un des hommes dont notre pays s'honorera. Certain parti aurait sans doute voulu qu'à lui seul, tandis que toute l'Allemagne nous écrasait, et que chaque puissance se désintéressait de la question du pouvoir temporel, M. Jules Favre prit sur lui de soutenir la papauté. Il faudrait pourtant que les partisans les plus convaincus du pouvoir temporel se donnassent la peine de constater, d'après les documents publiés par M. Jules Favre, qu'aucun ministre en Europe ne s'est avisé de penser que Je pouvoir temporel dût être maintenu, et que tous ont été de l'avis de M. d'Anethan, ministre de Belgique, qui déclarait à M. de Barral « qu'absolument parlant, le pouvoir temporel n'était pas d'une nécessité indispensable au Saint-Siège pour remplir sa mission dans le monde ». M. Jules Favre a donc été en droit de conclure de ce jugement unanime porté sur le pouvoir temporel que le principe de la domination temporelle des papes avait « fait son temps », et de déclarer que le gouvernement français devrait s'en tenir à ces deux résolutions : la première, de n'intervenir (ni directement, ni indirectement) dans un but d'action quelconque ayant pour but le rétablissement du pouvoir temporel ; – et la seconde, de continuer près du saint-père le rôle de protecteur respectueux de sa personne et de sa liberté religieuse. Le souverain pontife lui-même parait avoir accepté d'ailleurs le sacrifice que lui imposait la nécessité des temps. On lit, en effet, dans une dépêche du comte d'Harcourt, notre ambassadeur à Rome, cette réponse que lui fit le saint-père : « La souveraineté n'est pas à rechercher dans des temps comme ceux-ci : je le sais mieux que personne. Tout ce que je désire, c'est un petit coin de terre où je serai je maitre. Si l'on m'offrait de me rendre mes États, je refuserais, mais tant que je n'aurai pas ce petit coin de terre, je ne pourrai exercer dans leur plénitude mes fonctions spirituelles. » Ce sont là des paroles très dignes d'attention puisqu'elles sont rapportées par M. d'Harcourt, dont les sentiments de vénération pour le souverain pontife ne peuvent être mis en doute. Dès lors il faut espérer qu'elles n'échapperont pas à l'attention dus catholiques français, et qu'ils s'en inspireront pour comprendre qu'ils nuiraient à nos intérêts les plus considérables en poursuivant la restauration du pouvoir temporel, alors même que le pape déclare que si l'on offrait de lui rendre ses États, il les refuserait." (La Revue politique et littéraire, 11 novembre 1871) — Table : But de cet écrit ; Déclaration du ministre des affaires étrangères à M. Nigra, après le 4 septembre1870 ; L'Empire et le Concile ; L'Empire retire les troupes françaises au moment de la guerre ; Rome et le gouvernement du 4 septembre. – Entrée des Italiens à Rome ; Conduite du gouvernement français après la prise de Rome ; Rome et le gouvernement de M. Thiers ; Propositions d'une conférence repoussées par le gouvernement français ; Protection accordée au Saint-Siége ; Nomination d'un ambassadeur a Rome – M. le comte d'Harcourt ; Translation de la capitale à Rome – Instructions données à notre ministre à Florence ; Pétitionnement des éveques. – Discussion à l'Assemblée. – Renvoi des pétitions au ministre des affaires étrangères ; Nomination de M. de Rémusat au poste de ministre des affaires étrangères ; Conséquence du vote de l'Assemblée ; Conduite à tenir envers l'Italie ; Conduite à tenir envers le Saint-Siége, et conclusion. – 20 Pièces justificatives (pp. 303-430).
P., Dumaine, 1867, in-8°, 379 pp, 14 planches hors texte dont un fac-similé dépliant, 3 cartes dépliantes in-fine, reliure demi-basane vert bouteille, dos lisse, titres et filets dorés (rel. de l'époque), rousseurs, mors en partie fendus, état correct. Edition originale rare, enrichie d'un envoi a.s.
Par le général Fay (1827-1903), Chef d'escadron d'état-major, ancien aide de camp du maréchal Bosquet. Issu de l'école militaire de Saint-Cyr, sous-lieutenant en 1847, lieutenant en 1850, il servit en Algérie. Capitaine en 1853, il participa à la guerre de Crimée et se distingua aux batailles de l'Alma (20 septembre 1854), d'Inkerman (5 novembre 1854) et du Mamelon Vert (7 juin 1855). Lieutenant-colonel en 1870, colonel en 1874, général de brigade en 1879, il fut promu général de division en 1885.
P.-Nancy, Berger-Levrault, 1889 gr. in-8°, vi-404 pp, 5e édition, revue et augmentée, une grande carte dépliante des environs de Metz hors texte, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs pointillés soulignés à froid, titres et doubles filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Armand Colin, 1972, gr. in-8°, 458 pp, biblio, index, broché, bon état
"... M. Fayolle attribue à Sainte-Beuve un rôle déterminant « dans l'élaboration d'une certaine image de la littérature française » ; il se propose donc de détruire un mythe, de montrer que le soi-disant « naturaliste des esprits », en dépit de ses prétentions à une méthode objective, a en fait assumé « une magistrature sociale » (p. 13). C'est un « Sainte-Beuve homme d'ordre » qu'il présente, en examinant les articles que le lundiste a fournis au Constitutionnel d'octobre 1849 à décembre 1852 et qui attestent une curieuse convergence d'intentions plus politiques que littéraires. (...) La thèse est brillante, d'une verve salubre, admirablement construite, écrite avec l'élégance et le don de la formule qui caractérisent le professeur passionné qu'est Roger Fayolle..." (Jean Gaulmier, Revue d'Histoire littéraire de la France) — Table : Comment Sainte-Beuve définit sa méthode avant les « Lundis ». – Comment Sainte-Beuve, critique, conçoit son rôle social. – Portraits de femmes du XVIIIe siècle : Madame Du Deffand, madame de la Tour-Franqueville et Rousseau, Mlle de Lespinasse, Mme d'Epinay et Rousseau, Mme de Grafigny et Voltaire, Mme du Châtelet et Voltaire, Mme Geoffrin, etc. – Portraits de révolutionnaires de 1789 : Barnave, Camille Desmoulins, Mirabeau, Sieyès, Saint-Just, etc.
Genève, H. Georg, 1887, in-8°, viii-336 pp, un portrait de James Fazy en frontispice, reliure pleine percaline bleue à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane havane, fleuron, date et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), bon état
La seule biographie conséquente sur James Fazy, écrite par son neveu et légérement hagiographique. James Fazy (1794-1878) est un homme politique suisse, fondateur du Parti radical genevois. Il débuta dans le bureau d'un agent de change, passa de là dans le journalisme, fut, en 1830, un des rédacteurs et des signataires de la protestation qui donna à Paris le signal de la Révolution de Juillet, continua dans le journal La Tribune une opposition républicaine qui lui attira plusieurs condamnations, et échappa à la captivité par l'intervention bienveillante de Casimir Périer qui, sur son engagement de quitter la France, lui fit accorder la remise des peines encourues. C'était donner en même temps un organisateur et un chef à l'opposition à Genève où il rentra après un séjour en Angleterre... Rentré à Genève en 1833, Fazy ne sera élu à la Constituante qu'en décembre 1841 et n'entrera au Grand Conseil qu'en 1842. Mais il n'a pas attendu son élection pour jouer un rôle important dans la lutte politique où il s'est jeté dès son retour...
New York, Chelsea House Publishers, 1990, gr. in-8° carré, 112 pp, 48 gravures et photos, 2 cartes, 8 pages de photos en couleurs sur la potterie, biblio, glossaire, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Indian of North America). Texte en anglais
Les tribus Powhatan comprenaient environ 30 groupes d'Indiens (dans ce qui est aujourd'hui la Virginie) sous la domination du chef Powhatan à la fin des années 1500. Ces peuples avaient des sociétés similaires, dans lesquelles les femmes cultivaient les champs et les hommes chassaient, pêchaient et parfois faisaient la guerre aux ennemis proches. Alors que Powhatan consolidait son pouvoir, les colons britanniques commencèrent à arriver dans leur territoire. En 1607, ces nouveaux venus fondèrent la première colonie britannique permanente d'Amérique du Nord, Jamestown. Dans les premières années de Jamestown, le peuple Powhatan et les Virginiens coexistaient pacifiquement. La fille du chef Powhatan, Pocahontas, devint même célèbre en Angleterre pour avoir prétendument sauvé la vie du leader colonial John Smith. Mais au fur et à mesure que la Virginie grandissait, les colons commencèrent à prendre les terres des Indiens par la force...
P., Editions Cercle d'Art et Centre de diffusion du livre et de la presse, 1970, gr. in-4°, 311 pp, abondante et très riche iconographie (caricatures, photos, fac-similés) : très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, reliure toile rouge de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Ce livre veut donner à voir ce que fut la Commune, à l'aide de documents iconographiques pour la plupart inédits. Outre de très nombreuses gravures, ces documents sont en premier lieu des autographes de militants de la Commune, lettres, poèmes, mais aussi les brouillons de discours, notes, papiers officiels que les membres de cet état que fut la Commune devaient à tous les échelons remplir, pour faire vivre une ville de près de 2.000.000 d'habitants...
PUF, 1963, in-8°, 207 pp, biblio, index, broché, couv. salie, état correct (Publications de la faculté des lettres et sciences humaines de Paris, série "Recherches", Tome VIII), envoi a.s.
La vie intellectuelle danoise au XIXe siècle. Il est difficile de nier l’importance de l’oeuvre critique de Georg Brandes (1842-1927) dans le monde littéraire et culturel danois et scandinave, voire européen, vers la fin du XIXe siècle. Ami, et parfois ennemi, des plus grands auteurs scandinaves, de Bjørnstjerne Bjørnson et Henrik Ibsen à August Strindberg en passant par J. P. Jacobsen — et initiateur de l’étude des philosophes Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche —, le travail de Brandes influença toute une génération d’artistes et d’intellectuels.
Rennes, Ouest-France, 1989, gr. in-8°, 287 pp, qqs photos et gravures, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Jocelyne Fenner a réalisé une étude vivante, agréable à lire, qui sacrifie souvent à l'anecdote, sur un sujet difficile et dramatique. D'emblée, l'auteur esquisse à larges traits une toile de fond de l'histoire de la Russie de 1855 à 1914, ponctuée d'attentats terroristes qui ont porté atteinte au prestige de l'Etat et provoqué la stupeur dans les capitales européennes. La « Narodnaïa Volia », dont l'idéologie et les actes seront relayés en 1900 par les socialistes-révolutionnaires, se présente comme un bras justicier armé de bombes pour abattre le régime tsariste et comme un vecteur puissant pour répandre l'Idée russe de révolution dans un pays où le respect des institutions se pare d'un caractère religieux. Et les portraits de Catherine Brechkovskaïa, Boris Savinkov, Sophie Perovskaïa, Andreï Jeliabov, Vera Figner, Stepniak Kaliaev, Gerchouni, et surtout de l'agent double Azev éclairent une société civile marginale... Après la dissolution de la terrible IIIe Section de la Chancellerie secrète de S.M. l'Empereur en mars 1880, l'Okhrana pourchasse les terroristes dans l'Empire de Russie et à l'étranger, à Genève, Zurich, Paris surtout avec le concours de la police française qui privilégie le renseignement, alors que le cabinet noir en Russie surveille les correspondances. Le terroriste traqué, sans domicile fixe, qui a cependant besoin de papiers d'identité et de respectabilité pour trouver à se loger « dans des appartements conspiratifs », survit au jour le jour, et toute erreur entraîne l'arrestation et le départ vers les neiges silencieuses de la Sibérie..." (Sylvain Bensidoun, Revue Historique, 1990)
Plon-Nourrit, 1903, gr. in-8°, xvi-547 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-toile verte, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre basane brune, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Nouméa, Editions Sudocéan, 2017, in-8°, 283 pp, cartes et plans, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire du bagne français ; L'histoire du bagne de Nouvelle-Calédonie ; Un bagnard bien secret ; L'héritage parisien ; L'enquête parisienne ; Le trésor bagnard ; La condamnation aux travaux forcés ; La conduite vers le bagne calédonien ; Le sort des bagnards calédoniens ; Une évasion réussie ; L'oeuvre des bagnards ; Bibliographie. — L’univers du bagne apparaît de nos jours comme un monde irréel, tant il semble inimaginable que des hommes aient pu subir un tel sort, dans les conditions particulières que l’on peut imaginer. Ce n’était pourtant, à l’époque, à partir de 1748, que la « peine logique » infligée à ceux qui enfreignaient la Loi. La présence de ces « indésirables », concentrés dans les centres de Brest et de Toulon, étant susceptible de déranger l’opinion publique, il fut décidé de s’en débarrasser en les transférant dans les colonies de Guyane, à partir de 1852, et de Nouvelle-Calédonie, à partir de 1864. Il s’agissait en même temps d’utiliser cette disposition, pour imposer le peuplement de ces pays par l’implantation contrainte de colons français. Le personnage principal de notre histoire, condamné aux travaux forcés pour un vol, vivra ce terrible drame en Nouvelle-Calédonie, où il affrontera les affres de sa condition de forçat avec patience et résignation. L’aventure et les faits des plus inattendus auxquels il devra faire face le feront surnommer « Roussette », du nom d’une chauve-souris locale endémique. Enfin, le destin le conduira à survivre à cette épreuve, et à choisir de s’installer définitivement dans ce pays pour y fonder une famille. Devenu, un « pionnier », pour sa participation à la construction de cette colonie des « antipodes », il léguera à ses descendants, comme nombre de bagnards, un passé exceptionnel, dont ils revendiqueront l’héritage avec fierté. (4e de couverture)
Hachette, 1889, in-12, viii-362 pp, reliure demi-percaline noire, dos lisse, pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), pâles rousseurs éparses, bon état
"D'autres ont jugé, et jugé sévèrement, les principes de 1789 à lumière de l'histoire ; après M. Taine, ce point de vue est épuisé. M. Ferneuil entreprend de les critiquer à la lumière d'une science embryonnaire, la sociologie. Aux solutions des problèmes sociaux dogmatisées par nos aïeux révolutionnaires, il oppose celles que préconisent nos contemporains évolutionnistes. Comme on le voit, sa critique n'est pas seulement négative, elle ne se borne pas à démolir, elle reconstruit et d'ailleurs, jamais haineuse ni passionnée, elle ne s'inspire d'aucun esprit de parti... Le livre que nous venons d'apprécier est intéressant, instructif et opportun, et digne assurément d'être recommandé aux lecteurs de la “Revue”." (Gabriel Tarde, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1889) — "... « Les droits garantis aux citoyens sont contenus dans cette formule fameuse : les principes de 1789 », ces principes de 1789 « ne sont pas autre chose, considérés en eux-mêmes, que l'expression de la justice dans l'organistion politique et sociale » (Aucoc, 1878). Pouvaient s'établir ainsi, à partir des déclarations des droits, maintes constructions déductives se réclamant des sciences politiques ou sociales. C'est le cas de “Les principes de 1789 et la science sociale” dans lequel Th. Ferneuil parcourt tous les chapitres de la science sociale avant de dire son mot sur le droit politique (suffrage universel, système représentatif, nature et distinction des pouvoirs) et ce qu'il dit être le droit privé( il y rattache les questions du collectivisme et du socialisme)." (Pierre Favre, “La constitution d'une science du politique”, Revue française de science politique, 1983)
Hachette, 1933, gr. in-8°, xii-736 pp, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.
"M. Ferran consacre un gros volume de 732 pages à l'Esthétique du poète, « bréviaire poétique du siècle » comme dit l'auteur. Cet ouvrage est un monument tout à l'honneur de la science française : le scrupule de la documentation y est presque excessif : il s'ensuit que du point de vue analytique, ce livre est définitif. Grâce à M. Ferran des gazettes et d'autres documents d'un accès difficile nous restituent l'atmosphère des articles de Baudelaire ; les citations courtes et longues se multiplient, les noms se suivent en rangs serrés, tous les grands et les menus faits de la vie artistique sont rappelés : une fresque imposante se déroule, fouillée jusque dans les moindres détails : avec une conscience, une patience, une minutie admirables se reconstitue la pensée de Baudelaire se développant dans son milieu naturel. Certes, Baudelaire n'est pas un philosophe, mais ses articles pleins de remarques pénétrantes touchent à toutes les grandes questions de l'esthétique et les éclairent parfois d'un éclat singulier : ne signalons, pour commencer, que les idées sur la forme artistique, les caractères du beau et du comique, le mystère de la création, le sens métaphysique de l'art. L'œuvre de M. Ferran est une mine de documents et de références. Cent cinquante pages d'excellentes tables facilitent l'accès. Le plan suivi est simple. Première partie : l'auteur suggère l'atmosphère générale de l'époque et synthétise l'esthétique du poète à ses débuts : c'est ici que nous trouvons l'analyse des meilleures pages de Baudelaire sur la peinture qui résument, croyons-nous, toute son esthétique. La deuxième partie, la plus importante, met Baudelaire en face des grands auteurs dont il a subi l'influence : ce sont, comme on sait, Edgar Poe, Eugène Delacroix, Richard Wagner. M. Ferran défend la thèse que ces grands artistes ont amené Baudelaire à se découvrir plus qu'ils ne l'ont transformé. Leur influence serait plus révélatrice que créatrice. En toute hypothèse, elle est réelle et profonde..." (E. De Bruyne, Revue Philosophique de Louvain, 1936)
P., Charpentier, 1879, in-12, xii-347 pp, huitième édition, C. de bibl., modeste reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), rousseurs éparses, reliure lég. salie, état correct
L'auteur (de son vrai nom Louis de Bellemare) voyagea longtemps aux Etats-Unis et au Mexique. Né à Grenoble en 1809, Gabriel Ferry se rend en effet au Mexique en 1830 pour affaires commerciales. Il reste pendant dix ans dans ce pays, avant de retourner en France en 1840. Ce voyage le marque profondément, et va lui servir de source pour la plupart de ses écrits. Il publia dans la “Revue des Deux-Mondes” d'intéressantes études sur ce qu'il avait observé ainsi que des oeuvres d'imagination. S'appuyant sur ses connaissances du pays, et extrapolant à partir d'anecdotes qu'il a entendu conter, il privilégie le cadre du Nord du Mexique et du Sonora, développant une véritable mythologie du Sud des Etats-Unis, qui restera longtemps en France le modèle privilégié de représentation de l'Ouest, et nourrira les rêves de conquêtes français sous Napoléon III... A la fin de 1851, Louis Bonaparte l'envoya d'ailleurs à San-Francisco avec la mission de veiller aux besoins des émigrants français qui allaient chercher fortune en Californie. Ce fut pendant ce voyage qu'il périt en mer sur l'Amazone, consumé par un incendie le 5 janvier 1852. (Larousse du XIXe, t .16, p. 813). Ses ouvrages furent publiés en volume, après sa mort.
dans la Revue de Paris, 1897, gr. in-8°, 23 pp, broché, bon état
Cette étude écrite en 1890 et restée inachevé était destinée à la “North American Review”. — On trouve dans ce même numéro du 1er juillet 1897. – Les déracinés, 4e partie (Maurice Barrés) ; Le dernier amour de Lope de Vega (Gustave Reynier) ; Poésies (Edmond Rostand) ; Le Mouvement agraire en France (Léopold Mabilleau, 29 pp) ; Lettres d'une amoureuse, 1ère partie (Brada) ; Madame Cornu et Napoléon III (entretien avec Mme Cornu au sujet de Napoléon III par l'économiste anglais Nassau-W. Senior, présenté et traduit par Eugène d'Eichtal, 17 pp) ; Le théâtre populaire (Maurice Pottecher).
Calmann-Lévy, s.d. (1914), fort in-8°, viii-591 pp, un portrait en frontispice, et 2 planches hors texte, index, broché, couv. lég. abîmée, dos abîmé recollé, état correct
"Jules Ferry a laissé une très copieuse correspondance à peu près inédite. On vient d'en extraire un peu plus de 250 lettres, réparties sur toute la durée de sa vie politique. Elles sont publiées presque sans notes, mais avec un bon index. Peu de lettres se rapportent aux grandes affaires, à la politique étrangère ou coloniale, aux lois scolaires, etc. La lutte contre le boulangisme apparaît mieux et il y a, dans les lettres des dernières années, des morceaux importants (sur les affaires tunisiennes, les lois électorales, les syndicats d'instituteurs). Ce qui intéressera et plaira davantage, ce sont les lettres où Ferry, éloigné de la vie publique pour plus ou moins longtemps, par exemple lors de sa mission à Athènes en 1872, ou pendant des voyages et des séjours à la campagne, surtout après 1887, révèle par des descriptions ou des récits familiers une sensibilité profonde et un sens très vif de l'observation exercée sur lui-même (voir, p. 499, une lettre à sa femme relatant le succès d'un de ses discours) ou sur les autres (voir, p. 506, le très joli récit d'une fête à l'Opéra en l'honneur du shah de Perse). Cela donne des éléments de premier ordre aux historiens pour juger l'homme, à défaut de l'orateur ou du ministre, que d'autres volumes sans doute feront mieux connaître plus tard." (Raymond Guyot, Revue historique, 1917)
Bloud, 1906, gr. in-8°, xiii-460 pp,