8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Plon-Nourrit, 1903, gr. in-8°, xvi-547 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-toile verte, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre basane brune, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Nouméa, Editions Sudocéan, 2017, in-8°, 283 pp, cartes et plans, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire du bagne français ; L'histoire du bagne de Nouvelle-Calédonie ; Un bagnard bien secret ; L'héritage parisien ; L'enquête parisienne ; Le trésor bagnard ; La condamnation aux travaux forcés ; La conduite vers le bagne calédonien ; Le sort des bagnards calédoniens ; Une évasion réussie ; L'oeuvre des bagnards ; Bibliographie. — L’univers du bagne apparaît de nos jours comme un monde irréel, tant il semble inimaginable que des hommes aient pu subir un tel sort, dans les conditions particulières que l’on peut imaginer. Ce n’était pourtant, à l’époque, à partir de 1748, que la « peine logique » infligée à ceux qui enfreignaient la Loi. La présence de ces « indésirables », concentrés dans les centres de Brest et de Toulon, étant susceptible de déranger l’opinion publique, il fut décidé de s’en débarrasser en les transférant dans les colonies de Guyane, à partir de 1852, et de Nouvelle-Calédonie, à partir de 1864. Il s’agissait en même temps d’utiliser cette disposition, pour imposer le peuplement de ces pays par l’implantation contrainte de colons français. Le personnage principal de notre histoire, condamné aux travaux forcés pour un vol, vivra ce terrible drame en Nouvelle-Calédonie, où il affrontera les affres de sa condition de forçat avec patience et résignation. L’aventure et les faits des plus inattendus auxquels il devra faire face le feront surnommer « Roussette », du nom d’une chauve-souris locale endémique. Enfin, le destin le conduira à survivre à cette épreuve, et à choisir de s’installer définitivement dans ce pays pour y fonder une famille. Devenu, un « pionnier », pour sa participation à la construction de cette colonie des « antipodes », il léguera à ses descendants, comme nombre de bagnards, un passé exceptionnel, dont ils revendiqueront l’héritage avec fierté. (4e de couverture)
Hachette, 1889, in-12, viii-362 pp, reliure demi-percaline anthracite, dos lisse, pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), qqs pâles rousseurs, bon état
Thomas Ferneuil est l’un des pseudonymes qu’utilise Fernand Samazeuilh (1845-1921), banquier bordelais et très actif président de la Société des Amis de l’Université de Bordeaux. — "Qu’on le regrette ou non, la Révolution française, d’objet de foi qu’elle était, devient de plus eil plus un objet de science. La doctrine révolutionnaire ne nous apparaît plus comme un évangile impeccable ni comme un tissu de monstrueuses aberrations, mais nous nous habituons peu à peu à n’y voir qu’un fait social de la plus haute importance, dont nous cherchons à connaître les origines et la portée. Les temps commencent à être mûrs pour une étude objective et impartiale de cette histoire. Le très intéressant livre que vient de nous donner M. Ferneuil est une nouvelle et importante manifestation de cet état d’esprit. La question que s’est posée M. Ferneuil n’est pas de celles que l’on peut résoudre d’un mot, car les principes de 89 peuvent être considérés sous des aspects très différents. Ils sont un événement historique, un fait politique, en même temps qu’une théorie scientifique de la société. Oubliez les conditions sociales dans lesquelles ils se sont produits pour les considérer en eux-mêmes, et vous n’y verrez qu’une suite de propositions abstraites, définitions, axiomes, théorèmes, qui se présentent comme le résumé d’une science définitive : c’est une sorte de bréviaire de sociologie, du moins d’une certaine sociologie. Mais replacez-les dans leur milieu historique, et le point de vue change. Les hommes de la Révolution n’étaient pas des savants qui imaginaient un système dans le silence du cabinet, mais des hommes d’action qui se croyaient appelés à reconstruire la société sur des bases nouvelles ; et il est trop clair qu’une pareille reconstruction ne pouvait pas se faire d’après une méthode scientifique. En réalité ce sont les besoins, les aspirations de toute sorte dont était travaillée la société française qui ont guidé les hommes d’État de l’époque et déterminé les grandes lignes de l’œuvre à la fois destructive et réparatrice qu’ils avaient entreprise. Les fameux principes ne font qu’exprimer ces tendances, bien plutôt que les rapports réels des choses..." (Émile Durkheim, Revue internationale de l'enseignement, 1890) — "D'autres ont jugé, et jugé sévèrement, les principes de 1789 à lumière de l'histoire ; après M. Taine, ce point de vue est épuisé. M. Ferneuil entreprend de les critiquer à la lumière d'une science embryonnaire, la sociologie. Aux solutions des problèmes sociaux dogmatisées par nos aïeux révolutionnaires, il oppose celles que préconisent nos contemporains évolutionnistes. Comme on le voit, sa critique n'est pas seulement négative, elle ne se borne pas à démolir, elle reconstruit et d'ailleurs, jamais haineuse ni passionnée, elle ne s'inspire d'aucun esprit de parti... Le livre que nous venons d'apprécier est intéressant, instructif et opportun, et digne assurément d'être recommandé aux lecteurs de la “Revue”." (Gabriel Tarde, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1889) — "... « Les droits garantis aux citoyens sont contenus dans cette formule fameuse : les principes de 1789 », ces principes de 1789 « ne sont pas autre chose, considérés en eux-mêmes, que l'expression de la justice dans l'organistion politique et sociale » (Aucoc, 1878). Pouvaient s'établir ainsi, à partir des déclarations des droits, maintes constructions déductives se réclamant des sciences politiques ou sociales. C'est le cas de “Les principes de 1789 et la science sociale” dans lequel Th. Ferneuil parcourt tous les chapitres de la science sociale avant de dire son mot sur le droit politique (suffrage universel, système représentatif, nature et distinction des pouvoirs) et ce qu'il dit être le droit privé( il y rattache les questions du collectivisme et du socialisme)." (Pierre Favre, “La constitution d'une science du politique”, Revue française de science politique, 1983)
Hachette, 1933, gr. in-8°, xii-736 pp, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.
"M. Ferran consacre un gros volume de 732 pages à l'Esthétique du poète, « bréviaire poétique du siècle » comme dit l'auteur. Cet ouvrage est un monument tout à l'honneur de la science française : le scrupule de la documentation y est presque excessif : il s'ensuit que du point de vue analytique, ce livre est définitif. Grâce à M. Ferran des gazettes et d'autres documents d'un accès difficile nous restituent l'atmosphère des articles de Baudelaire ; les citations courtes et longues se multiplient, les noms se suivent en rangs serrés, tous les grands et les menus faits de la vie artistique sont rappelés : une fresque imposante se déroule, fouillée jusque dans les moindres détails : avec une conscience, une patience, une minutie admirables se reconstitue la pensée de Baudelaire se développant dans son milieu naturel. Certes, Baudelaire n'est pas un philosophe, mais ses articles pleins de remarques pénétrantes touchent à toutes les grandes questions de l'esthétique et les éclairent parfois d'un éclat singulier : ne signalons, pour commencer, que les idées sur la forme artistique, les caractères du beau et du comique, le mystère de la création, le sens métaphysique de l'art. L'œuvre de M. Ferran est une mine de documents et de références. Cent cinquante pages d'excellentes tables facilitent l'accès. Le plan suivi est simple. Première partie : l'auteur suggère l'atmosphère générale de l'époque et synthétise l'esthétique du poète à ses débuts : c'est ici que nous trouvons l'analyse des meilleures pages de Baudelaire sur la peinture qui résument, croyons-nous, toute son esthétique. La deuxième partie, la plus importante, met Baudelaire en face des grands auteurs dont il a subi l'influence : ce sont, comme on sait, Edgar Poe, Eugène Delacroix, Richard Wagner. M. Ferran défend la thèse que ces grands artistes ont amené Baudelaire à se découvrir plus qu'ils ne l'ont transformé. Leur influence serait plus révélatrice que créatrice. En toute hypothèse, elle est réelle et profonde..." (E. De Bruyne, Revue Philosophique de Louvain, 1936)
P., Charpentier, 1879, in-12, xii-347 pp, huitième édition, C. de bibl., modeste reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), rousseurs éparses, reliure lég. salie, état correct
L'auteur (de son vrai nom Louis de Bellemare) voyagea longtemps aux Etats-Unis et au Mexique. Né à Grenoble en 1809, Gabriel Ferry se rend en effet au Mexique en 1830 pour affaires commerciales. Il reste pendant dix ans dans ce pays, avant de retourner en France en 1840. Ce voyage le marque profondément, et va lui servir de source pour la plupart de ses écrits. Il publia dans la “Revue des Deux-Mondes” d'intéressantes études sur ce qu'il avait observé ainsi que des oeuvres d'imagination. S'appuyant sur ses connaissances du pays, et extrapolant à partir d'anecdotes qu'il a entendu conter, il privilégie le cadre du Nord du Mexique et du Sonora, développant une véritable mythologie du Sud des Etats-Unis, qui restera longtemps en France le modèle privilégié de représentation de l'Ouest, et nourrira les rêves de conquêtes français sous Napoléon III... A la fin de 1851, Louis Bonaparte l'envoya d'ailleurs à San-Francisco avec la mission de veiller aux besoins des émigrants français qui allaient chercher fortune en Californie. Ce fut pendant ce voyage qu'il périt en mer sur l'Amazone, consumé par un incendie le 5 janvier 1852. (Larousse du XIXe, t .16, p. 813). Ses ouvrages furent publiés en volume, après sa mort.
dans la Revue de Paris, 1897, gr. in-8°, 23 pp, broché, bon état
Cette étude écrite en 1890 et restée inachevé était destinée à la “North American Review”. — On trouve dans ce même numéro du 1er juillet 1897. – Les déracinés, 4e partie (Maurice Barrés) ; Le dernier amour de Lope de Vega (Gustave Reynier) ; Poésies (Edmond Rostand) ; Le Mouvement agraire en France (Léopold Mabilleau, 29 pp) ; Lettres d'une amoureuse, 1ère partie (Brada) ; Madame Cornu et Napoléon III (entretien avec Mme Cornu au sujet de Napoléon III par l'économiste anglais Nassau-W. Senior, présenté et traduit par Eugène d'Eichtal, 17 pp) ; Le théâtre populaire (Maurice Pottecher).
Calmann-Lévy, s.d. (1914), fort in-8°, viii-591 pp, un portrait en frontispice, et 2 planches hors texte, index, broché, couv. lég. abîmée, dos abîmé recollé, état correct
"Jules Ferry a laissé une très copieuse correspondance à peu près inédite. On vient d'en extraire un peu plus de 250 lettres, réparties sur toute la durée de sa vie politique. Elles sont publiées presque sans notes, mais avec un bon index. Peu de lettres se rapportent aux grandes affaires, à la politique étrangère ou coloniale, aux lois scolaires, etc. La lutte contre le boulangisme apparaît mieux et il y a, dans les lettres des dernières années, des morceaux importants (sur les affaires tunisiennes, les lois électorales, les syndicats d'instituteurs). Ce qui intéressera et plaira davantage, ce sont les lettres où Ferry, éloigné de la vie publique pour plus ou moins longtemps, par exemple lors de sa mission à Athènes en 1872, ou pendant des voyages et des séjours à la campagne, surtout après 1887, révèle par des descriptions ou des récits familiers une sensibilité profonde et un sens très vif de l'observation exercée sur lui-même (voir, p. 499, une lettre à sa femme relatant le succès d'un de ses discours) ou sur les autres (voir, p. 506, le très joli récit d'une fête à l'Opéra en l'honneur du shah de Perse). Cela donne des éléments de premier ordre aux historiens pour juger l'homme, à défaut de l'orateur ou du ministre, que d'autres volumes sans doute feront mieux connaître plus tard." (Raymond Guyot, Revue historique, 1917)
Bloud, 1906, gr. in-8°, xiii-460 pp,
Presses de Valmy, 1997, in-8°, 281 pp, préface de Jean-Marc Varaut, un portrait en frontispice et une planche hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (ouvrage couronnée par l'Académie des Sciences Morales et Politiques, Prix Adrien Duvand 2000)
Ce livre, témoignage exceptionnel d'une carrière de magistrat à cette époque sensible que fut la première moitié du 19e siècle, vient confirmer le trouble, les polémiques et les difficiles relations qui ont toujours régnées entre le pouvoir exécutif et le "pouvoir judiciaire". André de Feuilhade de Chauvin, magistrat du Parquet, monarchiste de coeur mais libéral de raison, s'efforça sans relâche, malgré les pressions et les intrigues diverses de conjuger ses convictions et sa rigueur personnelles avec un loyalisme sans faille à l'égard des régimes établis. Un document précieux et authentique.
Calmann-Lévy, 1896, in-8°, 395 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), bon état
Très intéressants souvenirs de la guerre de 1870 et lettres précieuses d'O. Feuillet sur la province pendant la guerre et sur deux visites à Chislehurst en 1871. Valérie Feuillet (1832-1906) avait épousé, en 1851, le romancier et dramaturge Octave Feuillet (1821-1890), qui fut membre de l'Académie française. Il était surnommé le « Musset des familles ».
P., Education et Récréation J. Hetzel et Cie, s.d. (1878), pt in-8°, 112 pp, un frontispice, une petite gravure sur la page de titre et 86 gravures de Bertall dans le texte, reliure toile grise à motifs noirs et blancs, dos lisse, pièce d'auteur basane carmin et pièce de titre basane bleue, tête dorée, couv. illustrée conservée (rel. fin XIXe), pièces d'auteur et de titre et coiffes lég. frottées, bon état
Deuxième titre de la "Petite Bibliothèque Blanche". Dans cette nouvelle collection lancée en 1878, Hetzel rééditera les 18 titres du "Nouveau Magasin des Enfants" et ajoutera de nombreux autres titres (la collection complète en comprendra 82). Octave Feuillet se sert ici d'un personnage populaire pour "composer autour de lui, une fiction nouvelle. Le procédé ne manque pas de saveur, car l'histoire ainsi contée bénéficie de la faveur acquise auparavant par une figure bien connue" (Trigon, Histoire de la Littérature enfantine, p. 64). D'après Laffont-Bompiani, Octave Feuillet obtint par ses aimables comédies un grand succès auprès de la Cour de l'Impératrice Eugénie, ce qui lui valut le surnom de "Musset des Familles".
P., Charpentier, 1879, in-8°, iii-660 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés à froid, caissons à froid et fleurons dorés, pièces de titre et d'auteur chagrin carmin (rel. de l'époque), bon état
"Source de premier ordre pour l'histoire de la Commune, par un témoin républicain resté à Paris... On ne peut mettre en doute l'impartialité de ses jugements." (Le Quillec, 1785)
F. Fetscherin et Chuit, 1886, in-12, 354 pp, reliure pleine percaline bleue, dos lisse, titres, doubles filets fleuron doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Premier volume seul (sur 2) : souvenirs de juin 1871 à décembre 1875. Fidus est le pseudonyme du publiciste bonapartiste Eugène Balleyguier, dit Loudun. — "Le Journal de Dix ans, par Fidus contient le lamentable épilogue de l'histoire du second empire, et nous ne saurions trop en recommander la lecture à ceux qui sont curieux de savoir ce qu'est le parti bonapartiste, de quelles espérances il se nourrit et quels principes le dirigent. Fidus est un journaliste clérical qui a joué le rôle d'intermédiaire subalterne entre Chiselhurst et certains personnages influents du parti catholique, entre autres Mgr Bonnechose. Ayant à ce titre accès auprès de M. Rouher et des autres meneurs bonapartistes, et par ses attaches cléricales auprès des légitimistes et des orléanistes, il a su beaucoup de choses, et son journal a un incontestable intérêt. Ce qui en fait surtout le prix, c'est la candeur de l'auteur. Non seulement il annonce tous les huit jours le rétablissement de l'empire, non seulement il croit toutes les énormités qu'on lui raconte sur les républicains ; mais encore il dévoile sans aucune réticence les plans les plus coupables ou les plus absurdes du parti auquel il se vante d'appartenir. Jamais pamphlétaire radical n'aurait fait un si cruel pamphlet contre les impérialistes que ce fervent impérialiste..." (G. Monod, Revue Historique, 1886)
P., Albert Savine, 1889, in-12, 488 pp, index des noms cités, broché, bon état. Peu courant (Le Quillec, 2902)
Tome 2 (sur cinq) du "Journal de Fidus" par Eugène Balleyguier, dit Eugène Loudun (1818-1898), écrivain et journaliste français. Orléaniste dans ses jeunes années, ce conservateur évolua progressivement vers un bonapartisme fervent. Malgré la chute du Second Empire, il continua de militer pour la cause bonapartiste. En 1873, il aurait, selon certaines sources, tenté d'organiser un coup d'Etat bonapartiste à Lyon, projet arrêté par la maladie, puis la mort de Napoléon III. Il entretint des relations régulières avec l'impératrice Eugénie et avec le Prince impérial, décédé en 1879, en mémoire duquel il écrivit un opuscule, "Son Altesse le Prince impérial". Il publia entre 1885 et 1890, sous le pseudonyme de Fidus, cinq tomes de souvenirs (de 1870 à 1883) sous le titre "Journal de Fidus" (dont les deux premiers volumes avaient d'abord été publiés en 1872-73 sous le titre “Journal d'un Parisien pendant la révolution de Septembre et la Commune”)
Perrin, 2002, gr. in-8°, 382 pp, biblio, cadre chronologique, index, broché, couv. illustrée, bon état
Sur plus d'un siècle, du règne de Louis XVI à la veille de la Grande Guerre, la mémoire féminine s'est attachée aux ruptures et aux mutations sociales de ces temps de révolutions. Exclues de l'action, réduites à l'observation ou à l'influence mondaine, des dames de cour ou de la haute société ont tenté de décrire mais aussi d'expliquer leurs expériences successives, de comprendre l'enchaînement historique. A partir de leurs souvenirs et de leurs lettres, l'auteur brosse la fresque d'une histoire de France vue par les femmes. La première génération est politique, et juge le passé comme responsable du présent : les inconsciences de l'Ancien Régime engendrent une Révolution, la Révolution le despotisme, mais également la renaissance sociale et la fusion impériales ; l'émigration provoque la longue division du royalisme, et d'abord l'illusion mortelle de la Contre-Révolution. Malgré le rejet commun d'une Révolution devenue sanglante et spoliatrice, la plupart d'entre elles ont été imprégnées de la culture et des valeurs des Lumières : liberté, mérite, utilité, et ce patriotisme qui voit aussi dans l'unité nationale la sauvegarde d'une élite adaptée à son temps, faisant du préjugé de naissance un réalisme politique. 1848 est une coupure majeure, avec la menace d'une révolution sociale, la révélation des utopies socialistes qui ont nourri déjà l'expression de nouveaux féminismes, ouvriers et intellectuels : les temps, désormais, ne cesseront plus d'être «révolutionnaires». Dans une bonne société de plus en plus amalgamée, la religion devient le critère politique essentiel, facteur espéré de stabilité hiérarchique, mais menant souvent, aussi, à l'indifférence politique. Croissante depuis le début du XIXe siècle, l'étroitesse défensive de l'éducation des filles contraste non seulement avec la liberté féminine du temps des Lumières, mais avec l'aspiration à une émancipation qui serait une nouvelle adaptation, non à la politique, mais à une société en pleine modernisation. Fondée sur la culture volontaire et l'adoption mondaine de la littérature et des arts, cette conquête de la liberté personnelle entraîne la prédominance spontanée de l'autobiographie, et la description de la société à travers elle. — "« Le goût passionné de l'étude doit tenir quelque chose de celui de la liberté », affirme Victorine de Chastenay dans ses Mémoires. De bonne noblesse bourguignonne, surdouée (elle lit dès l'âge de 10 ans Plutarque et Racine), libérale, observatrice directe de la Révolution, elle est imprégnée de la culture et des valeurs des Lumières. Voici l'une des dames de la cour ou de la haute société que Suzanne Fiette suit au fil de ses mémoires pour nous brosser le tableau, sur plus d'un siècle, d'une histoire de France vue par les femmes. Pour les femmes, note l'auteur, écrire est une façon de s'affirmer dans l'espace public et de participer au grand débat, ouvert depuis le début du XIXe siècle, sur l'éducation des femmes. Exclues de l'action, cantonnées dans le domaine privé ou limitées à l'influence mondaine, « nos dames » ne donnent qu'un tableau partiel de leur temps, en passant par l'autobiographie. Elles semblent plus attentives à leur milieu qu'au sens des événements et leurs témoignages tombent volontiers dans l'anecdote. Seule Mme de Staël exprime cet engagement politique et cette lucidité analytique de l'écrivain qui font d'elle le champion de l'émancipation féminine. Des salonnières de l'Ancien Régime (Julie de Lespinasse, Elisabeth Vigée-Lebrun) aux femmes de lettres de la fin du XIXe siècle (Gyp, Elisabeth de Gramont), toutes, cependant, témoignent de la liberté d'esprit des élites cultivées qui permet le rapprochement des classes et qui ouvre la voie à l'égalité des sexes. À travers le prisme de la mémoire féminine, Suzanne Fiette présente ainsi le processus de fusion de la noblesse avec la bouigeoisie, déjà étudié dans la Noblesse française des Lumières à la Belle Époque (Perrin, 1997). Se plaindra-t-on de l'abondance des documents cités ? Cet ouvrage constitue une mine pour l'histoire des mentalités." (Regina Bollhalder Mayer, Revue des Deux Mondes, 2003)
Hachette et Cie, 1878, in-12, 471 pp, 7e édition revue et corrigée, 10 figures d'astronomie dans le texte, reliure demi-chagrin brun foncé, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
"Ce que l'on trouvera dans cet ouvrage, ce n'est pas seulement une tentative de solution, par la science, du problème de la vie future, mais encore l'exposé de toute une théorie de la nature, une véritable philosophie de l'univers." (Introduction) — "C'est à la suite de la mort de son fils que l'auteur a écrit ce livre qui pourrait s'appeler le spiritualisme démontré par la science. Nature intime de l'homme ; Le corps, l'âme et la vie ; L'être surhumain ; Morts, résurrections et incarnations ; Le soleil séjour définitif des âmes ; L'homme planétaire ; Pluralité des existences humaines ; Souvenirs des existences antérieures ; Impressions des mourants." (Caillet, 3924)
Hachette et Cie, 1889, in-12, 473 pp, 9e édition, 10 figures d'astronomie dans le texte, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos et plats frottés, coiffe sup. lég. abîmée, bon état
"Ce que l'on trouvera dans cet ouvrage, ce n'est pas seulement une tentative de solution, par la science, du problème de la vie future, mais encore l'exposé de toute une théorie de la nature, une véritable philosophie de l'univers." (Introduction) — "C'est à la suite de la mort de son fils que l'auteur a écrit ce livre qui pourrait s'appeler le spiritualisme démontré par la science. Nature intime de l'homme ; Le corps, l'âme et la vie ; L'être surhumain ; Morts, résurrections et incarnations ; Le soleil séjour définitif des âmes ; L'homme planétaire ; Pluralité des existences humaines ; Souvenirs des existences antérieures ; Impressions des mourants." (Caillet, 3924)
P., Librairie illustrée, Marpon & Flammarion, s.d. (1885), 4 vol. in-4°, iv-644, 644, [iv]-644 et [iv]-630 pp, 890 figures gravées sur bois dans le texte, table analytique pour les quatre volumes, reliures demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), mouillure sur les coins inférieurs droits des plats des tomes 2 et 4, mouillure sur les plats et en marge des premiers feuillets du tome 3, état correct
Première édition. Une remarquable série qui présente un panorama des grandes réalisations d'ingénierie de la fin du XIXème siècle. Tome 1 : L'électricité (l'éclairage électrique, le téléphone et le microphone, l'électricité force motrice) (223 gravures et portraits) ; Tome 2 : Grands tunnels et railways métropolitains (tunnels du Mont Cenis, du Mont Saint-Gothard, de l'Arlberg; tunnel sous-marin du Pas-de-Calais (tunnel sous la Manche) et railways métropolitains) (215 gravures et portraits) ; Tome 3 : Les voies ferrées dans les deux mondes (chemins de fer d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et d'Australie) (263 gravures et portraits, 3 dépliantes dont 2 cartes des voies ferrées en Amérique et en Afrique) ; Tome 4 : Isthmes et canaux (traite principalement de l'histoire de la construction du canal de Suez ainsi que ceux de Panama et Corinthe) (189 gravures et portraits, dont 3 dépliantes : carte et vue dépliantes du canal de Suez). Les travaux du tunnel du Pas-de-Calais, débutés en 1875, furent arrêtés huit ans plus tard par l'Angleterre craignant pour sa sécurité.
P., Librairie Illustrée, Marpon & Flammarion, s.d. (1884), in-4°, 644 pp, illustré de 215 gravures et portraits dans le texte et à pleine page d'après les dessins de J. Férat, A. Gilbert, Broux, etc., reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), pas de rousseurs, pt trace de mouillure ancienne en coin, dos lég. frotté, bon état. Edition originale
Deuxième volume (sur 4) de cette somme superbement illustrée. Table : Le tunnel du mont Cenis ; Le tunnel du mont Saint-Gothard ; Le tunnel de l'Arlberg ; Le tunnel sous-marin du Pas-de-Calais ; Les railways métropolitains.
P., Librairie Illustrée, Marpon & Flammarion, s.d. (1885), in-4°, 614 pp, illustré de 189 gravures et portraits dans le texte et à pleine page d'après les dessins de J. Férat, A. Gilbert, Broux, etc., reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), pas de rousseurs, trace de mouillure ancienne au 2e plat affectant les marges des derniers feuillets, mque de papier au 2e plat, dos lég. frotté, état correct. Edition originale
Quatrième volume (sur 4) de cette somme superbement illustrée. Table : Le Canal maritime de Suez (312 pp) ; Le canal maritime de Panama (147 pp) ; Le canal maritime de Corinthe (34 pp) ; Le canal maritime de Malacca (16 pp) ; La mer intérieure africaine (100 pp).
P., Librairie Illustrée, Marpon & Flammarion, s.d. (1883), in-4°, iii-644 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice et 223 gravures et portraits dans le texte et à pleine page d'après les dessins de J. Férat, A. Gilbert, Broux, etc., reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), pas de rousseurs, dos lég. frotté, bon état. Edition originale
Premier volume (sur 4) de cette somme superbement illustrée. Table : L'éclairage électrique ; Le téléphone et le microphone ; L'électricité force motrice ; L'exposition d'électricité de Paris en 1881 ; L'exposition d'électricité de Munich en 1882.
P., Librairie Illustrée, Marpon & Flammarion, s.d. (1884), in-4°, 644 pp, illustré de 263 gravures et portraits dans le texte et à pleine page d'après les dessins de J. Férat, A. Gilbert, Broux, etc., reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), pas de rousseurs, forte trace de mouillure ancienne sur les plats salissant les marges des premiers et derniers feuillets, mque de papier sur les plats, dos lég. frotté, état moyen. Edition originale
Troisième volume (sur 4) de cette somme superbement illustrée. Table : Les voies ferrées en Europe (392 pp) ; Les voies ferrées en Amérique (116 pp) ; Les voies ferrées en Afrique (44 pp) ; Les voies ferrées en Asie (14 pp) ; Les voies ferrées en Australie (6 pp) ; Appendice statistique sur les chemins de fer du globe.
London, Cassell and Company, Ltd, 1920, in-8° (15,5 x 23), vii-(5)-328 pp, 10 gravures sur 8 pl. hors texte, index, reliure pleine toile bleuee de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, titres, couronne et aigle napoléonien frappés à froid au 1er plat, bon état. Première édition en anglais.
Strasbourg, Imp. G. Fischbach, 1886, in-12, 193 pp, illustré de très belles lettrines dorées et de scènes dessinées coloriées en noir et bleu, encadrements en rouge, bandeaux et culs de lampe, reliure demi-basane noire, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), reliure frottée, bon état, envoi a.s.
Par Gustave Fischbach (1847-1897), avocat, journaliste, ancien rédacteur du « Courrier du Bas-Rhin », journal bilingue qui fusionna avec le « Journal d’Alsace » en 1874, directeur-éditeur du « Journal d'Alsace » depuis 1872, écrivain, imprimeur et homme politique autonomiste alsacien. Adjoint au maire de Strasbourg de 1886 à 1897. Il sera pendant de longues années député au Reichstag.
P., Berg International, 1992, gr. in-8°, 476 pp, une carte, annexes, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
Ouvrage issu de thèse. — "Une somme sur le panslavisme et le communisme, étudiés dans leurs évolutions respectives, mais aussi à travers leurs moments de rencontre. V.C. F. nous livre ici une oeuvre pionnière et une synthèse dense de ce qui a déjà été « déblayé », l'auteur puisant aux archives disponibles et aux sources nationales, dans leur plurilinguisme. Cela nous donne la mesure du caractère scientifique de ce livre grâce auquel le lecteur français accède enfin à une documentation difficilement abordable. V.C. F. retrace le cheminement de plusieurs idéaux qui se veulent transnationaux et se cherchent un dénominateur commun, avec des alliés ponctuels, selon les étapes historiques. De Marx à Tito, on trouve brossée d'une manière exhaustive l'idéologie politique des peuples slaves." (Revue française de science politique, 1992)