8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., J. Hetzel et Cie, s.d. (1884), in-12, 323 pp, 3e édition, reliure pleine percaline brique, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane olive (rel. de l'époque), bon état
Table : Un séjour à Augerville en 1840. - 1847 et 1848. - Alfred de Musset. - Pierre Lanfrey.- Henri Heine. — Caroline Jaubert, née Caroline d'Alton (1803-1882), fut la maîtresse et « marraine » d’Alfred de Musset, et la correspondante de Berryer et de Heinrich Heine. Femme de salon, elle rencontre Musset en 1835 ; les rencontres se font à Augerville, dans le Loiret, chez l'avocat Berryer, on y voit Delacroix, Chateaubriand, le prince de Belgiojoso, Just Géraldy, Artaud de Montor, Chenavard, Frazer, Étienne Béquet et du côté des femmes Mme Rupert, la comtesse Kalergis, la princesse de Lichtenstein, la comtesse de Vergennes, etc. — "Nous nous moquons bien de ce qu'on peut dire sur MM. Berryer et Lanfrey. Mais voici, pour nous et pour la Postérité, deux poètes de génie rencontrés par la femme du monde à travers les salons dont elle était la libellule errante, et nous allons voir ce qu'ils ont gagné, eux ! aux Souvenirs de cette tête de papillon, et ce que ces Souvenirs ont ajouté à l'idée que nous avions de ces deux poètes. La mondaine a, sans le vouloir et sans penser à mal, plumé un peu leurs auréoles... Les femmes du monde jouent de ces tours aux poètes ! Alfred de Musset et Henri Heine étaient de ces êtres divins de talent, qu'on ne doit voir qu'à travers leur poésie, – ou à travers ce qu'ils disent d'eux-mêmes... Ni Heine ni Alfred de Musset n'ont laissé de mémoires, mais ils sont tout entiers dans leurs oeuvres. S'ils avaient laissé des mémoires, ils se seraient probablement épargné les pattes de mouche de madame Jaubert sur leurs personnes... Comme pour Berryer, dont le chapitre s'appelle : « Séjour au château d'Augerville en 1840 », le chapitre sur de Musset s'appelle « 1847 et 1848 ». Et, au fait, il est bien nommé ; car ce chapitre qui promet Alfred de Musset commence par un roman mondain absolument étranger à Alfred de Musset, et qui, d'un intérêt vulgaire, n'a que faire là, si ce n'est pour le plaisir particulier de l'auteur des Souvenirs qui le raconte, mais au bout duquel, enfin, on voit poindre Alfred de Musset ! Ce flot de bavardages l'apporte... À cette époque, l'auteur des Contes d'Espagne et d'Italie se donnait la torture de jouer au dandy..." (Jules Barbey d'Aurevilly, Mémoires historiques et littéraires : XIXe siècle - Les Œuvres et les Hommes)
P., Hetzel, s.d. (1881), in-12, 323 pp, broché, couv. factice avec couverture imprimée d'origine collée sur le premier plat, dos recollé, état correct
Caroline Jaubert était la soeur du comte d'Alton-Shée : la société mondaine sous Louis-Philippe et le salon de Mme Jaubert, la marraine de Musset, qui accueillait chez elle ces brillants habitués des fêtes de l'esprit : le prince et la princesse Belgiojoso, Berryer, Chenavard, Malitourne, Henri Heine et tant d'autres...
P., Hetzel, s.d. (1881), in-12, 323 pp, 3e édition, reliure demi-maroquin chocolat, dos à 5 nerfs filetés et caissons à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Caroline Jaubert était la soeur du comte d'Alton-Shée : la société mondaine sous Louis-Philippe et le salon de Mme Jaubert, la marraine de Musset, qui accueillait chez elle ces brillants habitués des fêtes de l'esprit : le prince et la princesse Belgiojoso, Berryer, Chenavard, Malitourne, Henri Heine et tant d'autres...
P., Hetzel, s.d. (1881), in-12, 323 pp, 3e édition, reliure demi-basane violine, dos à 5 nerfs filetés (rel. de l'époque), dos passé, coupes et coins frottés, bon état
Caroline Jaubert était la soeur du comte d'Alton-Shée : la société mondaine sous Louis-Philippe et le salon de Mme Jaubert, la marraine de Musset, qui accueillait chez elle ces brillants habitués des fêtes de l'esprit : le prince et la princesse Belgiojoso, Berryer, Chenavard, Malitourne, Henri Heine et tant d'autres...
P., Rieder, 1931, gr. in-8°, (8)-432 pp, index des noms cités, broché, bon état (Œuvres de Jean Jaurès, tome III, sur 9 volumes parus de 1931 à 1939)
P., Jules Rouff, s.d. (1911), fort in-12, (2) ff.-685 pp, reliure percaline souple bleue, pièce de titre basane carmin, bon état. Edition originale. Rare
Ce texte est issu d'un projet de loi sur l'organisation de l'armée, présenté par Jaurès, et publié dans le procès verbal de la séance du 14 novembre 1910 de la Chambre des députés. Il parait en volume en 1911, chez Rouff. "La première phrase indique bien le projet de Jean Jaurès : « Cest par les questions relatives à la défense nationale et à la paix internationale que j'aborde l'exposé du plan d'organisation socialiste de la France que je veux soumettre au Parlement en formules législatives. » Pourquoi cette priorité donnée aux questions de défense ? La loi du 21 mars 1905 avait généralisé l'obligation d'un service militaire dont la durée avait été ramenée à deux ans. Mais après ces deux ans de service actif, les obligations militaires incluaient onze ans d'appartenance à l'armée de réserve, mobilisable en cas de guerre. Jaurès critique cette organisation, dans un contexte où la rivalité entre la France et l'Allemagne pour la colonisation du Maroc fait craindre la guerre. C'est l'un des ouvrages les plus importants de Jean Jaurès. Sa réflexion sur l'organisation de l'armée s'appuie sur une analyse historique en profondeur, qui va des guerres de Louis XIV aux conflits les plus récents comme la guerre russo-japonaise de 1904. Il veut montrer que l'idée républicaine de la nation armée c'est-à-dire le lien entre la conscription et la citoyenneté a un caractère essentiellement défensif. La mobilisation de masse ne peut se justifier que comme une extrémité imposée par l'invasion du territoire. Elle a avant tout un caractère dissuasif. L'objectif premier doit rester la préservation de la paix, le respect du droit, le règlement des conflits par l'arbitrage. Mais la réflexion de Jaurès va bien au delà des questions militaires : le livre apparaît comme une synthèse de sa pensée sur l'évolution économique et sociale et les conditions du passage du système capitaliste au socialisme. Ce texte vise d'abord à faire réfléchir les Français sur leur défense. Jaurès souhaite que, loin de s'en désintéresser, comme s'il s'agissait dune question technique que pouvaient seuls résoudre les militaires de métier, les citoyens s'en emparent et la considèrent comme une question politique de première importance. Le texte a donc été beaucoup discuté, en particulier dans la presse. Mais la proposition de loi n'a pas été votée et en 1913, la durée du service actif a été portée à trois ans, mesure que Jaurès et les socialistes ont combattue. Il y a plusieurs raisons de s'intéresser à ce texte aujourdhui : l'idée que, dans une démocratie, les citoyens ne peuvent laisser de supposés experts décider pour eux de l'organisation de leur défense (comme d'autres questions d'ailleurs) ; l'idée de la nation et les raisons qu'ont les masses populaires d'y être attachées ; l'idée, enfin, qu'on ne sortira pas du système capitaliste par une révolution violente, mais par une transition progressive, grâce à des réformes partielles qui seront autant d'étapes vers le socialisme." (Jean François Chanet, L'Histoire, 2011)
Fayard, 2019, gr. in-8°, 683 pp, biblio, index des noms de personnes, broché, bon état
Ce volume couvre deux années décisives, de la fin 1905 à l'automne 1907. Tout se transforme en France et dans le monde. Face au gouvernement Clemenceau qui s'arc-boute sur la défense de l'ordre et fait un usage disproportionné de la force, Jaurès fait entendre les revendications de justice des mineurs après la catastrophe de Courrières, des électriciens de Paris ou des vignerons du Midi, et même, fugitivement, des « suffragettes ». Il soutient les demandes de syndicalisation des fonctionnaires, instituteurs et postiers. Ces mouvements sociaux l'amènent à réfléchir sur le rôle de l'État, les moyens de la démocratie et les obligations de la République, alors que s'achève son long combat pour la réhabilitation du capitaine Dreyfus et que se met en place le nouveau régime de la Séparation des Églises et de l'État. Contre les dangers de guerre, il s'emploie à créer les conditions d'une politique d'action socialiste internationale tout en récusant l'antipatriotisme. Il combat le colonialisme et se dresse contre les expéditions au Maroc. Réflexions et actions nouvelles, qui l'amènent à débattre et parfois à se heurter avec ses anciens alliés républicains et radicaux, y compris ses anciens camarades Briand et Viviani, voire avec son affectueuse amie, la marquise Arconati-Visconti. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Vincent Duclert, chercheur au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron de l'EHESS, dont il est l'ancien directeur, et vice-président de la Société d'études jaurésiennes.
Fayard, 2000, gr. in-8°, 446 pp, broché, bon état
Jaurès philosophe n'est certes pas l'image la mieux connue du personnage. Les mineurs de Carmaux ne s'y intéressaient guère et la plupart des histoires de la philosophie parues au XXe siècle ignorent jusqu'à son nom : le militantisme socialiste fut longtemps de mauvais aloi aux yeux des milieux intellectuels. Ce volume est conçu pour mettre fin à cette injustice et pour souligner l'enracinement philosophique de l'action de Jaurès, sans préjuger ce que lui ont apporté plus tard la défense des travailleurs et la découverte des problèmes du XXe siècle. Les textes reproduits, introduits et annotés ici s'arrêtent en 1891-1892, année où il déposa et soutint ses thèses de doctorat, avant de se définir explicitement comme socialiste engagé dans les luttes politiques et sociales. La thèse principale, « De la réalité du monde sensible », est, au sens propre du terme, une ontologie : l'être y est explicité comme la réalité concrète dans toute sa complexité et sa diversité. Jaurès y expose sa vision du monde en relation avec la tradition philosophique européenne, de Démocrite à Kant. Il dialogue avec son camarade de promotion, Bergson. Ecrite en latin, la thèse complémentaire (dont la version française a été soigneusement revue) n'est pas une étude historique sur « Les origines du socialisme allemand », comme l'a longtemps laissé croire une traduction maladroite du titre, mais un travail de philosophie qui prolonge la grande thèse en renvoyant aux traditions conceptuelles et politiques de la pensée allemande. A travers elle, l'« être en puissance » passe à l'être en acte du socialisme. La philosophie de Jaurès doit désormais intéresser non seulement les philosophes, mais les historiens et les hommes politiques, les acteurs de l'histoire à qui elle propose des fondements théoriques.
Fayard, 2017, gr. in-8°, 569 pp, biblio, index des noms de personnes, broché, bon état
Le militant ouvrier est le premier des deux volumes qui couvrent la période de janvier 1893 à octobre 1897. Élu et réélu député socialiste de Carmaux, Jaurès doit affronter un très dur conflit social avec le 'lock-out' des verriers de Carmaux. Le pouvoir politique et le patronat se coalisent pour abattre aussi bien la position politique de Jaurès que toute implantation syndicale et socialiste dans sa région : années d'intenses luttes menées à Carmaux et à Toulouse comme à Paris, dans la presse, en réunion publique ou à la Chambre des députés. L'aventure épique de la Verrerie Ouvrière d'Albi se construit, non sans crises. Jaurès combat la dérive répressive et conservatrice du gouvernement républicain (les « lois scélérates ») et cherche à définir une politique socialiste distincte du radicalisme comme de l'anarchie.
Fayard, 2018, gr. in-8°, 668 pp, biblio, index des noms de personnes, broché, bon état
Le socialisme en débat couvre la période allant de février 1893 à octobre 1897. Après Le militant ouvrier, ce tome s'attache au théoricien socialiste, qui fait un choix de doctrine, le revendique, l'explicite et l'approfondit. Ce volume reprend des textes fondateurs : la controverse sur la propriété avec Bernard Lavergne dans La Dépêche de Toulouse et la série sur L'organisation socialiste de l'avenir : cinq articles parus dans la Revue socialiste en 1895-1896 auxquels s'ajoute l'ébauche du sixième, un inédit retrouvé dans les archives Renaudel. Jaurès adhère au socialisme sans se rallier à une interprétation particulière, lui apportant la marque de sa personnalité. Celle-ci s'affirme dans la conférence connue sous le nom d'Idéalisme et matérialisme dans la conception de l'histoire, mais également dans de grands discours et articles sur les liens entre théorie et pratique pour le socialisme, aussi bien concernant le monde paysan que la vie intellectuelle et universitaire ou les grandes questions internationales : alliance franco-russe, massacres d'Arménie et guerre gréco-turque, mise en place de l'empire colonial.
Tallandier, 1991, in-8°, 461 pp, 16 pl. de gravures hors texte, qqs documents et gravures dans le texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"L'auteur veut réhabiliter ce jurassien qu'était Grévy, si oublié qu'il n'y a que deux collèges en France à porter son nom (contre 566 pour Ferry !). Il nous offre donc le récit exemplaire d'un itinéraire républicain qui finit à l'Elysée de 1879 à 1887. Fils d'une bourgeoise rurale qui s'enrichit, il devient avocat à Paris où, contre la Monarchie de juillet, il défend les accusés républicains ; 1848 fait de lui un commissaire de la République prudent et un représentant qui s'opposera à l'élection directe du Président de la République. Le coup d'Etat le renvoie dans l'opposition et au barreau où il devient bâtonnier. Elu à nouveau en 1868, 1869 et 1871, il fait alliance avec Thiers contre Gambetta : ainsi est-il élu président de l'Assemblée constituante puis, après les deux épisodes de l'ordre moral, président d'une République austère et provinciale jusqu'à ce que le scandale des décorations l'oblige à démissionner. Résolument favorable, le portrait conduit à une grande sévérité pour Gambetta et même Ferry et, faute de documents personnels, emprunte l'essentiel de ses sources aux souvenirs bien connus de B. Lavergne." (Revue française de science politique, 1992)
Société historique de Villiers-sur-Marne, 1950, in-8°, 32 pp, une gravure dans le texte, 3 plans sur un dépliant in fine, biblio, broché, bon état
Moscou, Editions en langues étrangères, 1959, in-8°, 688 pp, traduit du russe, biblio, index, reliure toile éditeur, titres en noir et or au 1er plat et au dos, jaquette, bon état
"Pour l'auteur, au 4 septembre, « ce sont les ouvriers... qui renversèrent l'Empire, en dépit de l'opposition active des républicains bourgeois » ; puis « la bourgeoisie s'approprie les fruits de la victoire remportée par les ouvriers, le 4 septembre » : ses éléments républicains et royalistes se coalisent pour enrayer la poussée populaire, tandis que la classe ouvrière commet l'erreur de « se borner à la lutte contre les occupants prussiens », et le gouvernement de la Défense nationale n'hésite pas à rechercher un accommodement avec ceux-ci (Marx n'appelait-il pas ce gouvernement gouvernement « de la Défection nationale » ?). Mme Jeloubovskaïa se refuse à faire pour Gambetta une honorable exception : « Tout comme les autres républicains bourgeois, Gambetta réprimait implacablement le mouvement républicain et démocratique en province, paralysait l'initiative des masses populaires qui voulaient défendre la République, et entravait par tous les moyens le développement du mouvement des francs-tireurs ». Et pour ces raisons mêmes, ses efforts en vue d'obtenir le succès dans la lutte contre l'ennemi extérieur se trouvèrent infructueux. On saura d'ailleurs gré à l'auteur soviétique d'avoir poussé loin son enquête. Maints détails neufs sont remarquablement instructifs et l'ensemble de cet exposé narratif se lit avec profit. Signalons les pages consacrées à la propagande germanique en faveur du rattachement de l'Alsace et de la Lorraine au futur Reich, à la dureté de l'occupation allemande, comme aussi, et naturellement, aux réactions de l'Internationale. Mais elle met l'accent sur le mouvement ouvrier et c'est par là que le récit vient à l'appui d'une démonstration qui se veut plus générale. Car ce livre sur la chute du Second Empire reprend les choses de plus haut. Il se présente d'abord comme une étude économique et sociale du régime... (...) Ce n'est pas rien..." (Robert Schnerb, Annales ESC, 1961) — "... Mme Jeloubvskaia rejoint, dans sa dénonciation des députés de la gauche, de Favre et Ferry à Gambetta, l'auteur de l'Héroïque défense de Paris, M. Guillemin. Mais ce dernier est plus favorable à Gambetta, sinon à ses coéquipiers. Nous pensons que la gauche, plus près du gouvernement, mesurant mieux l'ensemble des données, était mieux placée pour se faire accepter de l'ensemble du pays. Et encore ! que l'on songe aux élections à l'Assemblée nationale ! C'est ce qui explique l'échec de la Commune. Il est certain que l'insurrection parisienne a, tout au moins, contribué à rendre impossible une restauration monarchique. Et le livre de Mme Jeloubvskaia, solidement documenté, clairement composé, apporte au public français une étude à lire sur les origines de la Commune." (Louis Girard, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1961) — "Enna Jeloubovskaïa (1901-1970), avait terminé ses études, sous la direction de Loukine et de Volguine, en 1930. Elle avait en particulier fréquenté, en 1928-1929, le séminaire de Loukine consacré à l’histoire du socialisme sous la Troisième République. Elle se spécialisa dès lors dans l’histoire du mouvement ouvrier français dans la seconde moitié du XIXe siècle. Sa thèse, La chute du second Empire et l’avènement de la Troisième République, publiée en français en 1959, est reconnue comme un classique par tous les spécialistes. (...) Il faudrait dire ici les qualités de cœur d’Enna Jeloubovskaïa, son sens de l’amitié, son attachement à notre pays et à son histoire... Nous saluons sa mémoire avec émotion." (Albert Soboul, Annales historiques de la Révolution française, 1970)
P., Garnier frères, s.d. (v. 1872), pt in-4°, 403 pp, 95 gravures sur bois, dont 56 à pleine page et 4 sur double page, reliure demi-maroquin noir à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Combats de Châtillon, de Villejuif, de Pierrefitte et de Chevilly ; nos positions et nos troupes ; reconnaissance de Bagneux ; combat de Rueil ; combat du Bourget ; batailles de Villiers et de Champigny ; second combat du Bourget ; le plateau d'Avron ;. le bombardement ; bataille de Buzenval ; l'armée ; les forts. — L'édition originale est parue en 1872 au format in-12 et sans gravures.
P., Garnier frères, s.d. (v. 1880), pt in-4°, 403 pp, 95 gravures sur bois à pleine page et dans le texte, reliure pleine toile noire, titres dorés au dos (rel. de bibl. de l'époque), C. de bibl., bon état
L'édition originale est parue en 1872 au format in-12 et sans gravures. Combats de Châtillon, de Villejuif, de Pierrefitte et de Chevilly ; Nos positions et nos troupes ; Reconnaissance de Bagneux ; Combat de Rueil ; Combat du Bourget ; Batailles de Villiers et de Champigny ; Second combat du Bourget ; Le Plateau d'Avron ; Le bombardement ; Bataille de Buzenval ; L'Armée ; Les forts.
Picard/Editions Cénomane, 1991, gr. in-8°, 259 pp, préface de Pierre Lévêque, 16 pl. de gravures et photos hors texte, cartes, sources et biblio, 2 index, broché, bon état (Institut d'histoire moderne et contemporaine - CNRS)
Région par région, cette collection apporte un éclairage original sur une époque clé du développement économique français à travers ses agents essentiels : les entrepreneurs. — Que de bouleversements économiques dans la Bourgogne du Second Empire, en particulier sous les coups de la révolution ferroviaire ! Tandis que la vénérable métallurgie au bois est condamnée à disparaître ou à se reconvertir, de nombreuses activités connaissent au contraire un essor spéctaculaire : industrie lourde, petite industrie, négoce, grands domaines agricoles. Ces réussites ont été l’œuvre de personnages souvent fort mal connus, d’origines variées, à la tête d'entreprises de tailles très inégales. Il y a loin d’Eugène Schneider, le roi du Creusot, à la plupart des entrepreneurs, restés de rang modeste, et aux propriétaires agronomes. C’est ce foisonnement qui rend à la fois indispensable et passionnante l'étude des patrons bourgignons pendant une période décisive de l’histoire économique française.
P., Typographie de A. H. Bécus, 1878, in-12, 221 pp, reliure demi-percaline bleue, dos lisse avec pièce de titre basane vermillon et double filet doré en queue, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état. MANQUE le portrait à l'eau-forte annoncé
Joseph-Albert-Alexandre Glatigny, dit « Albert Glatigny » (1839-1873), est un poète, écrivain, comédien et dramaturge. Le premier des Parnassiens.
P., Charavay, Mantoux, Martin, s.d. (1892), in-4°, 664 pp, 220 dessins de Job, Michelet et Paul Carrey dans le texte et pleine page dont 72 par Job, index, cartonnage percaline rouge de la Librairie d'éducation de la jeunesse, 1er plat et dos décorés, coins émoussés, bon état. Edition originale
Table : Le conscrit ; Le soldat ; La cavalerie ; L'artillerie ; L'état-major et les services auxiliaires - La prochaine guerre ; La mobilisation ; Réservistes et matériaux ; Les armées européennes ; La marine française. — Charles Leser (1854-1907) est le type même de l'écrivain militaire et républicain, défenseur dans ses livres et articles de ces options, et par cela très représentatif de la militarisation de la société française après la débâcle de 1870.
Flammarion, 1932, in-12, 246 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
"M. René Johannet a choisi un sujet bien difficile pour sa monographie, qui est celle de Joseph de Maistre ; mais il a l'habitude, nous ayant déjà donné dans ses Itinéraires d'intellectuels l'image de personnes aussi complexes que Georges Sorel et Charles Péguy. Il est bien difficile de voir clair dans les doctrines et même le caractère du gentilhomme savoyard... A l'égard de la biographie même, son livre semble fort complet et nouveau. Les données sur Joseph de Maistre et les femmes sont généralement ignorées, ainsi que sur les origines de la famille Maistre. M. Johannet a bien montré la noblesse toute récente de cet aristocrate fameux. Le dramatique de l'existence réside, pour Joseph de Maistre, dans une infortune et une déception presque continuelles. Il ne souffrit pas seulement de l'exil imposé par la Révolution, mais de la faiblesse, de la bêtise des princes. Peu de monarchistes ont été si clairvoyants sur les monarques. Mais les malheurs de cour ou de carrière ont moins agi sur son esprit que l'horreur sacrée où le mettaient les bouleversements du monde. Quand il revint à Chambéry, après vingt-quatre ans (1817), cet émigré était devenu presque un étranger, et tout Français de culture, il se retira en terre piémontaise, exilé encore. Comme franc-maçon, il avait paru suspect du jacobinisme dont il avait eu tant à souffrir. Comme diplomate, il n'avait pas, à proprement parler, de patrie, il n'avait qu'un roi, un roitelet, que du reste il sauva. Il a écrit en 1819 « Je meurs avec l'Europe », preuve qu'il appartenait bien à, ce dix-huitième siècle aboli où il y avait encore une culture universelle, et où le principe monarchique pouvait encore primer sur le principe des nations. Il semble n'avoir pas cru outre mesure dans l'avenir temporel de ses théories ; c'est ce qui lui permit de se montrer intransigeant, et, à notre sens, paradoxal. Mais il y a deux hommes en lui : un réaliste très fin, un des ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui la politique expérimentale et, d'autre part, un doctrinaire, à demi illuminé..." (André Thérive, Le Temps, 17 mars 1932)
Plon, 1880, in-12, (6)-267 pp, traduit de l'anglais par A. Mazon, reliure demi-toile vert-clair à coins, dos lisse avec fleuron, date et double filet doré en queue, pièce de titre basane havane (rel. de l'époque), reliure un peu frottée, qqs rousseurs éparses, bon état. Edition originale. Peu courant
Intéressante comédie dramatique, faussement écrite par un Américain de Denver-City et dédiée à Bismarck, mettant en scène Guillaume Ier, Bismarck et la vie politique européenne de 1869 à 1891 (!!!), et où l'on assiste à l'écroulement de la dynastie des Hohenzollern, à l'Union allemande et à la naissance des Etats-Unis d'Europe... L'auteur en est Albin Mazon (1828-1908), modestement présenté comme le traducteur. Table : Une famille allemande en 1863, avant la guerre du Schleswig-Holstein ; La préparation de la guerre contre le Danemark ; Après la guerre ; Préludes du désaccord austro-prussien (août 1865) ; La guerre contre l'Autriche ; La bataille de Sadowa (3 juillet 1866) ; Les Prussiens à Francfort ; Les préludes de la guerre contre la France (1867) ; Ems, le 13 juillet 1870 ; Sedan ; Les Prussiens à Versailles ; Les assiégés (janvier 1871) ; L'état de l'Europe en 1890 ; etc.
P., Michel Lévy, 1859, in-8°, (8)-385 pp, broché, qqs feuillets lég. salis, trace de mouillure ancienne aux derniers feuillets, état correct. Edition originale, un des quelques exemplaires en grand papier (non mentionnés), à grandes marges. Très rare en grand papier
Réunion de trois études originellement parues dans la Revue des Deux Mondes en 1852, 1857 et 1859 : « L’Escadre de la Méditerranée », « La Question chinoise » et « La Marine à vapeur dans les guerres continentales », publiées sous des pseudonymes, en raison de l'hostilité du régime contre l'auteur. Troisième fils de Louis-Philippe Ier, amiral en 1843, le Prince de Joinville (1818-1900) participa à la campagne du Mexique en 1838, du Maroc en 1844, et dirigea l’expédition chargée de rapporter en France les cendres de Napoléon Ier en 1840. Il défendit activement l’effort de modernisation de la flotte française, en pronant notamment l’usage des moteurs à vapeur. Il avait épousé la fille de l’empereur Pierre Ier du Brésil en 1843, et vécut en exil de 1848 à 1870.
P., Champion, 1914, gr. in-8°, xxiii-485 pp, un portrait gravé sous serpente en frontispice, biblio, index, broché, couv. lég. défraîchie, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire gratté)
"Ruiné, avec beaucoup de ses compatriotes, par la révolution de Saint-Domingue, Jean Balguerie vit dans la gêne à la campagne et se voit obligé de placer son fils dans une maison de toiles. Le jeune employé déploie des qualités telles qu'il devient, à vingt-sept ans, chef de maison, en attendant d'épouser, en 1809, la fille du négociant en vins Stuttenberg et de s'associer un peu plus tard avec l'armateur Sarget. Dans les trois sortes de commerce où il est appelé à prendre part, Balguerie-Stuttenberg déploie des qualités tellement indiscutables que, dès 1815, il peut s'imposer par sa situation personnelle, par ses relations politiques, par son talent d'économiste et d'organisateur... Il devient l'instigateur d'un vaste mouvement qui accentue le réveil du commerce dans de larges proportions et par lui se développent une série d'opérations qui produisent des résultats admirables entre 1817 et 1825... Cet homme éminent doit être regardé comme un des pionniers les plus avisés de l'influence de la France au Brésil, en Argentine, au Pérou, en Indo-Chine ; ainsi, le courant qui avait pour objectif l'Amérique du Sud devient-il l'apanage exclusif de Bordeaux et prend-il un développement splendide durant le XIXe..." (Ch. Dartigue, Revue Historique, 1919)
Tallandier, 1928, in-8°, xi-275 pp, préface de Paul Bourget, un portrait photo de l'auteur en frontispice et 16 pl. de portraits, gravures et photos hors texte, reliure demi-basane mordorée acajou à coins, dos à larges faux-nerfs et caisson orné en long, titres dorés, tête dorée, couv. conservées (rel. de l'époque), plats épidermés, dos frotté, coiffes abîmées, état correct
"Jollivet a beaucoup vu et entendu" (Le Quillec, 1307) — "Cette autobiographie anecdotique d'un journaliste bavard, d'un politicien amateur et d'un bon vivant couvre Paris pendant les deux décennies de 1860 à 1879. Les jours heureux d'avant-guerre font bientôt place aux images sombres du siège de Paris, de la Commune de 1871 et, la plus sombre de toutes selon l'auteur, des funérailles du Prince Impérial à Woolwich en 1879. Car M. Jollivet était un bonapartiste fervent. Au fil des pages apparaissent des personnages tels que Gambetta, Thiers, MacMahon, Clemenceau, les Dumas, Hugo, Sarah Bernhardt et Arthur Meyer. Le duel, les courses de chevaux, le théâtre, la politique, le journalisme, – tout cela était amusant pour M. Jollivet, dont le principal regret semble être de ne pas avoir été pris plus au sérieux par ses contemporains." (Harold Larrabee, Books Abroad, 1929)
Londres, 1969, in-8°, 303 pp, 8 pl. de photos hors texte, index, broché, état correct. Texte en anglais
Chateauroux, impr. de Badel, 1906, in-12, 156-xii pp, notes, broché, bon état
Le siège de Thionville, de la fin d'août au 24 novembre 1870. La petite garnison française repousse une tentative d'attaque le 14 août. Elle est soumise à un blocus puis assiégée à partir du 13 novembre. Après la capitulation de Metz, survenue le 28 octobre 1870, les Prussiens déplacent vers Thionville une partie de leur puissante artillerie. Bombardée à partir du 22 novembre, la place capitule le 24 novembre. La prise de Thionville et celle de Montmédy un mois plus tard donnent aux Allemands la maîtrise du chemin de fer jusqu'au front de Picardie.