8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Bibliothèque-Charpentier, 1903, in-12, iv-304 pp, hommage à Emile Zola en introduction, broché, couv. imprimée lég. salie, dos bruni fendu et recollé, papier jauni comme toujours, sinon état correct
P., Chez les principaux libraires, 1826, in-8°, (4)-628-(4) pp, reliure plein veau, dos lisse orné de fleurons et filets floraux dorés, pièce de titre basane vermillon, filet à froid encadrant les plats (reliure de l'époque), coiffe sup. lég. abîmée, coins et coupes émoussés, intérieur très frais, bon état
Edition originale de cette violente satire contre les vices de la société parisienne. Ce volumineux pamphlet est le plus violent de tous ceux publiés par Fournier-Verneuil. "Les invectives - et je le veux croire, souvent les calomnies - pleuvent sur tous ceux qu'il attaque" (Lacombe). L'auteur, un ancien notaire "que des malheurs avaient peut-être aigri" (Lacombe), fut poursuivi et condamné pour cette publication qui dénonce pêle-mêle le beau monde, le notariat, les jésuites, le clergé, l'aristocratie, les femmes, et bien d'autres ! Son ouvrage se divise en 7 chapitres : les Tuileries, l'Hôtel de Ville, Place des Victoires, Colonne de la Place Vendôme, le Beau Monde, Histoire du Notariat de Paris, le Clergé. Le livre fut saisi à sa parution à la requête du ministère public. (Lacombe, Bib. parisienne, 626. - Mareuse, 4893. - Drujon, 300)
La Table Ronde, 1967, in-8°, 234 pp, 4 pl. de gravures, photos et fac-similés hors texte, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
L'énigme qui entoure la naissance du collaborateur de Foch en 1914-18, devenu lui-même généralissime des forces alliées au cours des combats de mai-juin 1940. Le mérite principal du livre est d'avoir tenté de faire le point des hypothèses les plus communément retenues au sujet de la naissance et des premières années du futur généralissime. L'auteur fait définitivement justice de la version « Weygand, fils de l'impératrice Charlotte ». L'ouvrage fourmille de renseignements et constitue, comme l'indique son sous-titre, une « étude d'un dossier historique au XIXe siècle». Le livre, écrit de manière agréable, est divisé en une vingtaine de chapitres qui correspondent grosso modo à divers aspects ou, si l'on veut, aux différentes manières de cerner le problème et de tenter de l'éclairer. L'hypothèse centrale du livre de Ch. Fouvez, même si elle s'entoure de nuances, de précautions, voire de points d'interrogation et de suspension, est que Weygand serait le fils du roi Leopold II. (Albert Duchesne, Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1970)
P., Bachelin-Delflorenne, 1868, pt in-12, vi-152 pp, un portrait d'Alfred de Vigny par G. Staal gravé en taille-douce en frontispice, broché, couv. jaune orangé imprimée, bon état (Collection du Bibliophile français). Edition originale tirée à petit nombre sur papier vergé, fort rare, du premier livre d'Anatole France (Vicaire II, 488 et III, 806 ; Carteret I, 275 ; Talvart & Place, 2A)
Calmann-Lévy, 1925, in-12, ii-197 pp, broché à grandes marges, pt tache au 1er plat, morceau de scotch au dos, bon état. Edition originale, un des 375 ex. numérotés sur papier de Hollande (seul grand papier)
"Ce volume, publié avec un soin pieux par un des plus fervents disciples du maître, n'ajoutera rien à sa gloire ; mais il sera pour ceux qui voudront étudier les méthodes de travail d'Anatole France, le mécanisme de sa pensée, et même ses procédés de composition, le document le plus précieux. Ce ne sont que de courts fragments, des notes, des brouillons ; et pourtant, dans ces pages inachevées, s'affirme la persistante jeunesse de ce grand esprit qui regarda la mort en face et sut mourir en philosophe. Le plus considérable des morceaux édités par M. Michel Corday est un “Dialogue sur la métaphysique et l'existence de Dieu”. (...) Ce livre contient d'autres fragments de dialogues inachevés sur la vieillesse, l'avenir, la pudeur, la guerre et des notes sur l'astronomie dont l'étude occupa ses derniers jours. Il reproduit également quelques lignes d'un roman qu'Anatole France avait fait le projet d'écrire en 1919 : “Le Cyclone”, et le thème d'une fantaisie qu'il méditait sur un moment de la vie de Napoléon. Ces reliques, que M. Michel Corday entremêle de commentaires nombreux et perspicaces, font plus vivement regretter encore que soit à jamais glacée la main qui écrivit tant de chefs-d'œuvre." (Le Figaro, 24 octobre 1925)
Calmann-Lévy, 1930-1933, 4 vol. in-8°, vii-308, xi-332, xv-354 et xiii-322 pp, index, brochés, couv. rempliées, bon état, un des 1500 ex. numérotés sur vélin du Marais
dans la Revue de Paris, 1928, gr. in-8°, 22 pp, broché, état correct
Pierre Laffitte est le principal disciple d'Auguste Comte et son principal disciple. On trouve dans le même numéro des Souvenirs sur l'impératrice Eugénie, 1ère partie (Comtesse des Garets), des études sur L'Anschluss et le moyen de l'empêcher (Pierre Bernus), Journées révolutionnaires byzantines (Charles Diehl), etc.
P., Didier et Cie, 1872, in-8°, viii-484 pp, broché, non coupé, qqs rousseurs, bon état. Edition originale
Table : Avant-propos. Gerbert (le pape Sylvestre II), état de la philosophie et des sciences au Xe siècle. Levi Ben Gerson, ou la philosophie au XIVe siècle. Pétrarque et l’amour platonique. Pierre Pomponace, ou la philosophie italienne au XVe siècle. Galilée, la raison et l’autorité au commencement du XVIIe siècle. Descartes et le cartésianisme, ou la philosophie au XVIIe siècle. Spinoza. Gœthe. Maine de Biran. Victor Cousin. M. Damiron. M. Garnier. M. Barthélemy Saint-Hilaire. M. Janet. M. Ravaisson. M. Renouvier.
Aubenas-en-Vivarais, Lienhart, 1977, in-12, (5)-325 pp, introduction de Jacques de Font-Réaulx, un portrait de l'auteur en frontispice, 4 pl. de photos hors texte, appendices de la 2e édition, broché, bon état. Réimpression de l'édition de Privas, 1888, augmentée d'appendices pp. 289-325
Texte intégral de l'édition originale (Privas, 1888) avec des notes historiques établies par Jacques de Font-Réaulx. L'auteur, Albin Mazon (1828-1908), attiré par le journalisme, joua un rôle important comme rédacteur en chef de l'Avenir de Nice, dans le rattachement du Comté à la France. Expulsé par les autorités piémontaises en raison de cette activité, il reçut à Paris la direction d'un des services de l'Agence Havas, poste qu'il abandonna en 1890 pour se consacrer exclusivement à son oeuvre d'historien régional sous le pseudonyme du Docteur Francus. — La baronnie de Chalencon ; Padgels et royols ; Les Boutières et le pays des Bedos ; Beauchastel et les Retourtour ; Le jeu de paume dans l'antiquité ; Le château de Charmes ; St-Georges-les-Bains et St-Marcel-de-Crussol ; La source thermale ; De Charmes à Soion (Soyons) ; Découvertes préhistoriques ; L'abbaye de Soion ; Le prieuré de St-Martin et le prieuré de St-Michel, à Toulaud ; Brison et Montréal ; Isaac Homel ; Le marbre de Crussol ; Les anciens seigneurs de Crussol ; Les premiers Crussol de la maison d'Uzès ; Les derniers ducs d'Uzès ; St-Péray ; Le vin de St-Peray ; La chanson franco-patoise de St-Pierreville ; La baronnie de Durtail ; Guillaume de Tournon et le roi d'Angleterre ; Les Barjac et les Pierregourde ; Chateaubourg ; Mandrin ; etc., etc.
Hachette, 1864, in-8°, xi-633 pp, 2e édition revue et corrigée, nombreuses statistiques, important index, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, de la bibliothèque du château de Louppy, avec ex-libris gravé aux armes des Vassinhac d'Imécourt, propriétaires du château (rel. de l'époque), coins émoussés, qqs pâles rousseurs, bon état
Avocat, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, l'auteur était un spécialiste unanimement salué de l'histoire des institutions britanniques. — "M. de Franqueville est mort le 28 décembre 1919. Amable-Charles Franquet, comte de Franqueville, était né le ter janvier 1846. Auditeur, puis maître des requêtes au Conseil d'État, il s'y fit une place remarquée dans les questions de caractère administratif. Marié en secondes noces avec une Anglaise, Lady Sophie Palmer, fille du premier comte de Selborne, il eut toute facilité pour connaître dans le détail le plus actuel et le plus exact les institutions d'un pays si voisin du nôtre et que nous connaissons si peu. Aussi faut-il faire le plus grand cas de ses travaux sur le “Régime des travaux publics en Angleterre” (2e édit. en 4 vol., 1875), “les Sociétés de secours mutuels” (1860), “les Voies navigables et les Associations syndicales” (1864), “les Écoles publiques” (1869), “l'Exploitation des chemins de fer anglais” (1881) ; mais les ouvrages qui doivent surtout retenir l'attention de l'historien sont : “le Gouvernement et le Parlement britanniques” (3 vol., 1887), “le Système judiciaire de la Grande-Bretagne” (2 vol., 1893). Élu en 1888 membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il publia “le Premier siècle de l'Institut de France, 25 octobre 1795-25 octobre 1895”. On lui doit encore des “Souvenirs intimes sur la vie de mon père” (1878) et l'histoire d'un château qu'il possédait à Bourbilly, près de Sémur-en-Auxois (1907)." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1920)
P., J. Dumoulin et Bernard Tignol, 1906, pt in-8°, 258 pp, traduit de l'anglais par Maurice Saville, 38 pl. de photos hors texte dont une en frontispice représentant le célèbre building "Flat Iron" en construction, reliure demi-basane rouge époque, bon état
Table : Le nouveau New York ; Les grands magasins ; Les communications rapides à New York ; Comment on construit les locomotives en Amérique ; Tableaux de Pittsburg ; Les procédés administratifs à Washington ; L'instruction commerciale à Philadelphie ; La vie commerciale aux Etats-Unis ; Le cultivateur américain ; Les collèges agricoles et les stations d'expériences ; Les chemins de fer et les voyages en chemin de fer ; Chicago ; L'abatage des animaux de boucherie et l'industrie des viandes de conserve à Chicago ; Comment se font les affaires à Chicago ; Le Niagara dompté ; L'ouvrier américain ; La fabrication mécanique des chaussures ; Les exploitations houillères ; La construction des machines électriques ; L'industrie du tissage de la laine ; L'industrie du coton ; Conclusions générales.
P., Pierre Roger & Cie, 1913, pt in-8°, xi-244 pp, 11e édition, traduit de l'anglais par Maurice Saville, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée représentant le célèbre building "Flat Iron" en construction, C. de bibl, état correct
L'auteur compare l'industrie anglaise avec celle des Etats-Unis et dresse le bilan des forces et des faiblesses des deux pays anglo-saxons. Intéressant livre bien documenté sur les Etats-Unis du début du XXe siècle, architecture, industrie et agriculture. — « New York est un tourbillon perpétuel de démolition et de reconstruction. La hauteur à la mode, c’est entre 20 et 30 étages... L’art de bâtir n’appartient plus aux architectes ni aux maçons, mais aux ingénieurs et aux constructeurs en fer. La pierre ne sert plus qu’à habiller la structure de l’acier. L’épidémie des « gratteurs de ciel » sévit comme la rougeole. L’ossature métallique est protégée par un revêtement de pierres réfractaires de façon qu’en cas d’incendie, l’acier ne puisse se dilater. On creuse le sol à 20 ou 30 pieds de profondeur, en repoussant l’eau au moyen de l’air comprimé. Puis on établit un lit de béton sur lequel on fait reposer le bâtiment... » — Table : Le nouveau New York ; Les grands magasins ; Les communications rapides à New York ; Comment on construit les locomotives en Amérique ; Tableaux de Pittsburg ; Les procédés administratifs à Washington ; L'instruction commerciale à Philadelphie ; La vie commerciale aux Etats-Unis ; Le cultivateur américain ; Les collèges agricoles et les stations d'expériences ; Les chemins de fer et les voyages en chemin de fer ; Chicago ; L'abatage des animaux de boucherie et l'industrie des viandes de conserve à Chicago [une description très réaliste des méthodes industrielles employées à l'abattoir Swift de Chicago] ; Comment se font les affaires à Chicago ; Le Niagara dompté ; L'ouvrier américain ; La fabrication mécanique des chaussures ; Les exploitations houillères ; La construction des machines électriques ; L'industrie du tissage de la laine ; L'industrie du coton ; Conclusions générales.
Albin Michel, 1997, in-8°, 307 pp, préface de Philippe Séguin, 8 pl. de gravures hors texte, un plan, généalogie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire du fils unique de Napoléon III, mort à 23 ans sous l'uniforme anglais. — « Qui est ce Napoléon IV, inconnu de nos manuels d'histoire ? Est-ce le "petit prince", chéri du peuple français, et célébré par l'imagerie d'Épinal ? Celui de la chanson "Lundi matin, l'Empereur, sa femme et le petit prince..." ? Le seul Bonaparte né pour régner et qui ne régna jamais ? Alain Frerejean, intrigué de voir en Angleterre des rues et des monuments portant le nom du fils de Napoléon III et d'Eugénie, s'est documenté Outre-Manche sur le destin de ce Napoléon méconnu en France. Son récit, dense et précis, fourmillant d'anecdotes, nous promène à travers la fête impériale, la débâcle de 1870, l'exil en Angleterre et les complots bonapartistes. Mais plus extraordinaire encore est d'apprendre que ce descendant de l'Empereur exilé par ses ennemis anglais sur l'île de Sainte-Hélène, seul membre de la famille à être tombé au champ d'honneur, a trouvé la mort alors qu'il portait l'uniforme rouge des Britanniques. » (présentation de l’éditeur)
Seuil, 2005, in-8°, 312 pp, 25 gravures dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
"Pour certains analystes, nous serions entrés, depuis peu, dans une modernité enfin réflexive, succédant à une modernité simple de la révolution scientifique puis de la révolution industrielle qui aurait été aveugles aux risques et aux effets secondaires de la civilisation technicienne sur l'environnement. Mais sommes-nous les premiers à distinguer dans les lumières éblouissantes du progrès technique, l'ombre de ses dangers ? En occultant la réflexivité environnementale des sociétés passées, ce schéma simpliste dépolitise l'histoire longue de la destruction des environnements et altère notre possibilité d'appréhender lucidement la crise environnementale actuelle. Pour éviter cette amnésie, une histoire politique du risque technologique et de sa régulation sur la longue durée était nécessaire. L'Apocalypse joyeuse expose l'entrée de la France et de la Grande-Bretagne dans la modernité industrielle (fin XVIIIe -XIXe siècle), celle des vaccins, des machines, des usines chimiques et des locomotives. Elle nous plonge au cœur des controverses vives qui surgirent autour des risques et des nuisances de ces innovations, et montre comment les critiques et les contestations furent réduites ou surmontées pour qu'advienne la société industrielle. L'histoire du risque ici racontée n'est pas celle d'une prise de conscience, mais celle de la construction d'une certaine inconscience modernisatrice."
Calmann-Lévy, 1905, in-8°, 451 pp, broché, bon état
Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman... (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)
Calmann-Lévy, 1905, in-8°, 451 pp, broché, couv. salie, dos fendu avec pt mques, état correct
Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman... (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)
P., Michel Lèvy frères, 1872 in-12, iii-(iv)-485 pp, 9e édition revue et augmentée, 2 grandes cartes dépliantes hors texte in fine (campagne de Paris et campagne de l'Est), reliure demi-veau glacé fauve, dos à 5 nerfs filetés et caissons fleuronnés dorés, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Exemplaire très joliment relié
Préface. Période du 2 septembre au 10 octobre 1870. Réorganisation des services. Mesures administratives. Campagne de Paris. Retraite sur Le Mans. Engagements divers. Campagne de l'Est. Bataille du Mans. Campagne du Nord. L'armistice. Causes de nos désastres. Conclusion. — "Technicien, homme d'ordre et excellent fonctionnaire, [Freycinet] n'avait jamais témoigné d'hostilité au gouvernement impérial, qu'il avait bien servi et qui lui en avait tenu compte ; après sa chute, il offrit au Gouvernement de la Défense nationale ses services, son activité et son expérience des affaires. Gambetta lui donna d'abord le poste de préfet du Tarn-et-Garonne ; Freycinet partit pour Montauban le 6 sept. 1870, mais n'y demeura pas longtemps ; le 7 octobre, il rejoignait à Tours Gambetta qui, trois jours plus tard, le chargea, avec le titre de délégué au département de la Guerre, de régler les questions relatives à la défense nationale dans les provinces. Il réalisa une oeuvre gigantesque grâce à son esprit méthodique, à son opiniâtreté et sa remarquable puissance de travail. Le mérite en fut, plus tard, attribué au seul Gambetta." (Dictionnaire de biographie française, 14, 1260). “La Guerre en province” est une source essentielle sur l'oeuvre réalisée par la délégation de Tours du 10 octobre 1870 au 9 février 1871. — “Jusqu’alors, Freycinet était peu porté sur les activités politiques, se contentant d’un mandat de Conseiller général. En septembre 1870, il se rendit auprès de Gambetta pour lui exposer ses idées et lui proposer ses services. Une grande carrière politique s’ouvrait devant lui...” (Jean Tulard)
Calmann-Lévy, 1906, in-8°, 451 pp, bradel demi-toile grise, pièce de titre chagrin noir (bradel vieilli, intérieur frais)
Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman. Ceci étant, le recours à l'Europe et la substitution d'une action collective des puissances à un condominium franco-anglais, qui fut en 1882 l'idée directrice de la politique égyptienne de M. de F., se justifie d'elle-même. Parce que M. de F. n'a pas réussi, s'ensuit-il que les principes dont il s'est inspiré fussent mal fondés ou appliqués à contretemps ? Sans doute M. de F. n'a pas rencontré auprès des puissances un concours aussi empressé que celui qu'il escomptait, et il a reçu trop tard de vingt-quatre heures l'adhésion, soit tacite, soit formelle, de l'Europe à une intervention française en Egypte, alors que la Chambre venait de condamner cette intervention par un vote qui entraîna la démission du cabinet. Mais, en somme, cette adhésion, il l'a reçue, et, sans la décision de la Chambre, il aurait été à même de tirer tous les avantages qu'elle comportait. La véritable cause de notre échec égyptien doit être recherchée dans une défaillance au moment décisif de l'opinion publique et du Parlement français. Voilà la thèse. (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)
Seuil, 1972, in-8°, 359 pp, 7 graphiques, 2 cartes, annexes pp. 313-355 (organigramme, stratégies et politiques d'exportation, statistiques, effectifs, plans des usines), sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Seul volume paru. — Comment est née cette grande entreprise dans les quinze dernières années du XIXe siècle, comment parmi les premières, elle introduisit en France le taylorisme, quel bond en avant elle fit pendant la Première Guerre mondiale, avec quelle habileté elle sut "négocier" la crise des années 30, c'est ce que P. Fridenson nous fait vivre dans cet ouvrage qui est l'histoire d'une grande aventure industrielle et humaine. A l'encontre des idées reçues, l'auteur montre que tout le patronat français d'avant-guerre n'était pas malthusien : un Louis Renault, mais aussi un André Citroën, étaient déjà pénétrés de "l'impératif industriel". Renault, ou les origines de la France contemporaine. — "A travers la première histoire de l'automobile française, l'image un peu inhabituelle d'une France non-malthusienne, avec un patronat dynamique et l'émergence de la grande entreprise française en marche consciente vers une « société de consommation » à l'exemple de l'Amérique, et en contrepoint un Parti communiste nullement surpris par les grèves de 1936." (Le Choix des Annales, Annales ESC, 1972)
Fayard, 1987, gr. in-8°, 427 pp, index, broché, bon état, envoi a.s. de P. Fridenson, A. Straus et J. Bouvier à Ernest Labrousse
Montreuil, Edition de la Fédération des Postes et Télécommunications, 1994, in-8°, 341 pp, 2e édition revue et corrigée, 50 gravures et fac-similés, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Versailles, 1907, gr. in-8°, 23 pp, 2 planches hors texte (un portrait et un fac-similé), broché, bon état (Extrait de la “Revue de l'Histoire de Versailles et de Seine-et-Oise”)
Versaillais de naissance et d'origine, avocat célèbre en son temps, représentant du peuple en 1848, élu en Seine-et-Oise par 12.000 suffrages, commissaire du Gouvernement à Paris, secrétaire de l'Assemblée nationale, conseiller d'État, Landrin n'a pas eu seulement, dans sa ville natale, une popularité passagère ; il a joué à diverses reprises, notamment de 1848 à 1851, un véritable rôle historique, et cependant, aujourd'hui, son nom est presque oublié. Cette étude rappelle la vie publique et privée de Landrin qui fut à la fois le type accompli du républicain de 1848 et un adversaire résolu de l'anarchie ; elle constitue une excellente et précieuse biographie. (Revue des Études historiques, 1908)
P., Chez tous les Marchands de Nouveautés, 1847, gr. in-8°, (1)-75 pp, un portrait en frontispice (par Ch. Borely) et une planche hors texte, reliure demi-chagrin noir, dos lisse orné en long, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Elisa Verneuil, née à Meaux en 1804, est morte à Rouen le 24 septembre 1846. — "Mademoiselle Verneuil, née à Meaux en 1804, ancienne actrice du Théâtre-Français, de l’Odéon et de la Gaîté, où elle avait créé le rôle d’Amélie dans "Il y a seize ans", rôle qui avait commencé sa réputation à Paris. Elle était venue donner six représentations à Bruxelles en 1825, et le 7 mars 1826 elle fut engagée au théâtre de la Monnaie, qu’elle quitta à l’époque de la révolution de 1830..." (Annuaire dramatique de la Belgique pour 1845) — "... MM. Delafosse, Monrose, Guiaud, Kime et Mademoiselle Maillet ont tiré de leur rôle tout le parti possible. Mademoiselle Verneuil a su à force de distinction et de sentiment sauver ce que son personnage avait d'un peu risqué elle a trouvé de véritables inspirations qui lui ont valu d'unanimes applaudissements. Notre excellente jeune première de comédie a eu aussi une représentation à bénéfice. Un public nombreux et enthousiaste s'était empressé de se rendre à cette solennité pour laquelle on avait repris "II y a seize ans" qui a dû remettre en mémoire à Mademoiselle Verneuil l'époque où à Paris elle créa le principal rôle de ce drame avec un immense succès et le temps plus rapproché où en Italie elle était rappelée jusqu à six fois pendant le cours de la représentation. Cette pièce montée avec beaucoup de soin est fort bien jouée. (...) Le jeu de Mademoiselle Verneuil a excité un véritable enthousiasme. Aussi triples salves d'applaudissements, rappel, bouquets, rien n'a manqué à son succès." (Revue de Rouen et de Normandie, 1842, pour la représentation de la comédie "une Chaîne").
Plon, 1899, in-12, xxiii-286 pp, broché, bon état
Récit du voyage d'Eugène Fromentin à travers le sud algérien, de Medeah à Tadjemout-Aïn-Mahdy, et de son séjour à Laghouat pendant l'été 1853. C'est le début de la colonisation française en Algérie. Contrairement à ce qu'aurait décrit un "touriste ordinaire", Eugène Fromentin ne se satisfait pas de simples descriptions, de trajets, de portraits et de paysages. Il y ajoute de l'émotion, de la sensualité, des couleurs et de l'odeur. La justesse de l'écriture ajoute un supplément de sensation et fait surgir, chez le lecteur, une folle envie de découverte et de besoin d'exotisme.
P., Guillaumin, 1850, 2 vol. in-8°, (4)-xv-560 et (4)-560 pp, pièces justificatives, reliures papier fantaisie à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane verte, plats de couv. imprimés conservés (rel. fin XIXe), dos uniforméments passés, pt mques de papier sur un mors, bon état. Edition originale. Très rare
"Un des ouvrages les plus complets depuis Delamare jusqu'à nos jours. Etude très sérieuse – avec textes à l'appui – de diverses attributions de la police non seulement dans ses tâches traditionnelles : politique, maintien de l'ordre et recherche criminelle, mais également en matière d'approvisionnement, d'hygiène, de voirie, etc... Se cantonne exclusivement à la ville de Paris." (Le Clère, Bibliographie critique de la police, 384)