8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Lavauzelle, 1985, in-4°, 411 pp, plus de 400 reproductions de tableaux et gravures du temps en noir et en couleurs, dans le texte et à pleine page, 40 gravures et planches d'uniformes en couleurs dessinées par Louis de Beaufort, cartes, reliure skivertex rouge éditeur, jaquette illustrée, bon état
Texte du commandant Henry Lachouque, présenté par Jean Tranié. Conception, iconographie, légendes de Juan Carlos Carmignani, planches d'uniformes par Louis de Beaufort, cartes par Jean Claude Quennevat.
Payot, 1991, fort in-8°, xvii-1454 pp, notes, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
"Des ouvrages importants écrits par M. Lacour-Gayet et qui lui ont valu un siège à l'Institut de France, nul ne dépasse en intérêt ainsi qu'en valeur sa biographie de Talleyrand. Cet ouvrage sera-t-il, comme l'ont dit des critiques autorisés, un livre définitif sur le trop célèbre évêque d'Autun ? Nous le croyons, au moins pour la plus grande partie. M. Lacour-Gayet a excellement bien interprété le caractère ondoyant, souple et dissimulé de ce personnage qui servit tant de régimes divers sans s'y montrer fidèle, sauf au dernier, pour lequel la vieillesse et la mort le rendirent inoffensif. C'est toute la vie politique, la vie privée, la vie morale du personnage que retrace l'auteur dans une synthèse pénétrante, solide et pittoresque. Les qualités de Talleyrand, ses mérites, car il en eut comme il eut des défaillances et des vices, sa vaste intelligence, sa rouerie, ses incomparables aptitudes diplomatiques, son habileté à faire passer ses insuccès pour des victoires, apparaissent burinés avec talent et exactitude dans des tableaux où se déroulent les divers événements caractéristiques d'une carrière exceptionnelle non moins qu'extraordinairement remplie. Jamais jusqu'ici n'avaient été aussi bien retracés notamment les rapports de Talleyrand avec Napoléon – faveur et disgrâce – sa libération du caractère ecclésiastique, sa liaison et son mariage avec Mme Grant, le luxe de son existence intime, etc." (A. de Ridder, Revue belge de philologie et d'histoire)
Grasset, 1989, gr. in-8°, 529 pp, 16 pl. de gravures et documents hors texte, biblio, index, broché, bon état
Pour l'Histoire, Jean-François Champollion restera l'homme qui perça le mystère des hiéroglyphes, ajoutant quelques millénaires à la mémoire du monde. Mais il y a bien d'autres facettes, moins connues, dans cette riche personnalité : révolutionnaire au tempérament romantique, amoureux d'une poétesse toscane, fervent de Bonaparte et adversaire de Napoléon, Champollion fut un homme passionné, aventureux, et un authentique héritier de la philosophie des Lumières.
P., Firmin-Didot, 1885, in-4°, vi-564 pp, reliure demi-chagrin rouge à coins, dos à 5 nerfs orné de caissons dorés, tranches sup. dorée (rel. de l'éditeur), bon état. Ouvrage illustré de 410 figures gravées sur bois (dont 24 hors texte) et 12 chromolithographies hors texte en couleurs, d'après Ingres, Fros, Prud'hon, Gérard, David, Isabey, Girodet, etc. Bon exemplaire du plus rare des volumes de cette collection. L'auteur était conservateur de la Bibliothèque nationale de l'Arsenal.
P., Veuve Desbleds, 1844, in-16, 92 pp, une gravure allégorique (L'Histoire) en frontispice, broché, couv. muette d'attente, habile restauration au coin des premiers feuillets, bon état. Edition originale
Jacques Laffitte (1767-1844), régent de la Banque de France en 1809, juge au tribunal de commerce en 1813, président de la chambre de commerce, il fut appelé, à la chute de l'Empire, le 25 avril 1814, par le gouvernement provisoire, aux fonctions de gouverneur de la Banque... Député libéral, il participa à la Révolution de Juillet en 1830 et devint président du Conseil de Louis-Philippe Ier.
Calmann-Lévy, s.d. (1899), in-8°, xi-363 pp, 3 fac-similés hors texte, broché, dos lég. fendu, bon état. Manque le portrait de Garat en frontispice
Biographie de ce Basque, chanteur admiré de Marie-Antoinette, chef des Incroyables et des Muscadins, qui traversa sans encombre tous les régimes... — "C'est, autour de ce chanteur demeuré célèbre pour son dandysme, son zézaiement, son afféterie et malgré tout sa voix si belle, une évocation intéressante des milieux qu'il a traversés, des mondes où il a vécu, depuis la cour de Versailles, où il fut le chanteur favori de Marie-Antoinette, jusqu'à l'Empire, qui le voit vieilli, mais portant beau encore. Ce Basque, fils d'un avocat de Bordeaux, chanteur et amateur de danse, était allé à Paris étudier le droit ; mais alors aussi, sous couleur d'expliquer les Pandectes poudreuses, on pratiquait d'autres occupations. Garat se lie, en effet, avec les principaux musiciens, se fait entendre dans des concerts avec un tel succès qu'il est mandé à Trianon où il chante des duos avec Marie-Antoinette, des chansons basques, comme Jélyote disait à Louis XV les airs du Béarn. D'où fureur du père, suppression des subsides : quel opprobre pour une famille de robe ! La reine obtient une pension pour Garat qui interprète Glück, fait connaître Mozart. Au milieu de ces fêtes champêtres que peignent Watteau et Pater survient la Révolution. Garat donne un instant dans les idées nouvelles pour les répudier bien vite et fréquente chez Mesdames de Beauharnais, chez Talma, va à Rouen où il se lie avec Boïeldieu, est arrêté, puis libéré et promène sa voix à Hambourg, en Hollande, en Belgique, où il ne compte plus les triomphes. L'avènement du Directoire le ramène en France : il retrouve bien vite sa réputation. On le voit assidu chez la belle Mme Tallien, une bayonnaise ; il chante dans tous les salons, accompagné par Méhul, Chérubini, à des cachets que ne connaissent pas les artistes d'aujourd'hui. Il devient l'idole de la foule, l'arbitre des élégances : on imite le zézaiement, le grasseyement, la myopie, les originales toilettes de cet Incroyable, prédécesseur des Brummel et des d'Orsay. Cette vogue se poursuit sous le Consulat et l'Empire. Il ne compte pas les succès féminins. Garat a exercé une influence considérable au Conservatoire : Fouchard, Levasseur, Roland, Nourrit furent ses élèves, ainsi que Mesdames Duret, Boulenger, Rigard, Duchamp, Hym. Il tomba tout à coup, suivit avec tristesse sa décadence et souhaita la mort qui vint le délivrer le ler mars 1823 : il avait seulement 60 ans. Le récit est piquant, instructif, évoquant des mondes fort divers et bien curieux; l'auteur n'a négligé aucune source pour que cette biographie fût très complète et il convient de le louer de tous points." (Louis Batcave, Revue des études historiques, 1901)
Plon, 1937, pt in-8°, 354 pp, biblio, broché, couv. illustrée d'un portrait de Rostoptchine, papier jauni, état correct
Biographie de Fiodor Rostoptchine (1765-1826), gouverneur de Moscou en 1812 et père de Sophie Rostopchine, dite « la comtesse de Ségur ».
Presses de la Cité, 1989, in-8°, 303 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire effacé)
Ce roman mêle intimement la vie de Septime de Saint-Mayeul et des habitants de la province du Bourbonnais. De 1760 à 1829, Saint-Mayeul est allé au Canada avec le marquis de Montcalm, à Paris pour défendre le roi, à Lyon contre la Convention et surtout en Bourbonnais, où il est l'adversaire implacable de la noblesse libérale, de La Fayette et du duc d'Orléans, et fait la guerre à la République...
Fournier-Valdès, 1946, gr. in-8°, xiv-491 pp, broché, couv. rempliée illustrée d'un portrait en noir dans une fenêtre ovale, bon état (Coll. Les Grands mémoires historiques)
Nouvelle édition de de recueil de propos et anecdotes entendus au cours des soirées que Lamothe-Langon passa dans l'intimité de l'archi-chancelier d'Empire, et de quelques autres personnages d'importance (première édition en 1837). — "Pseudo-mémoires de Cambacérès fabriqués par Lamothe-Langon." (Tulard, 255) — "La Mothe-Langon était un industriel de la littérature para-historique et l'auteur de nombreux mémoires plus ou moins apocryphes." (Tulard, 829)
Calmann-Lévy, s.d. (1907), in-12, 276 pp, broché, couv. muette, sinon bon état. Peu courant
"Dans “Témoins de jours passés”, Etienne Lamy, de l'Académie française, commente des Mémoires qui sont de véritables dépositions sur des heures brillantes ou tragiques de notre histoire : l'Emigration, l'Empire, la Commune" (Journal des débats politiques et littéraires, 9 juillet 1907) — Table : En émigration ; Les derniers jours du Consulat ; Sous le Premier Empire ; A l'Assemblée nationale, 1871-1875.
Londres, Macmillan and Co., 1886, 4 vol. in-12, cartonnages toilés de l'éditeur, état correct
Traduction anglaise de cette histoire « républicaine » de Napoléon restée inachevée (elle s'arrête en 1811, et ne sera jamais continuée, l'auteur étant mort en 1877), mais très intéressante par sa critique de la « légende impériale ».
dans le Correspondant, 1913, gr. in-8°, 18 pp, broché, état correct
On trouve dans le même numéro des études sur Emile Javelle et la littérature alpestre (Henry Bordeaux) ; L' « esthétique » du cinématographe (Louis Haugmard) ; Les suites de la guerre des Balkans : l'Albanie, les rivalités balkaniques, la Turquie d'Asie, etc.
Plon, 1905, in-8°, vii-377 pp, broché, couv. lég. abîmée et salie, intérieur propre, état correct
"M. de Lanzac de Laborie nous offre un Paris sous Napoléon, dont le premier volume embrasse la période du consulat provisoire et du consulat à temps. On y assiste à la renaissance de la société mondaine, aux complots plus ou moins authentiques des jacobins et à ceux, plus réels, des royalistes, au développement de la vie religieuse avant la mise en vigueur du Concordat, à tout le train quotidien de la capitale. M. de Lanzac de Laborie, outre les sources imprimées et surtout les recueils de M. Aulard, a utilisé les rapports de police aux Archives nationales, les dossiers administratifs, les papiers d'Emery à Saint-Sulpice, etc. En se bornant à Paris, il a pu approfondir le tableau des moeurs et des idées des habitants de la capitale ; pourtant, il ne s'est pas assez demandé peut-être si ces rapports secrets nous renseignent d'une façon bien probante sur les sentiments intimes des Parisiens d'alors, qui n'allaient pas faire leurs confidences aux espions de Dubois ou de Fouché. J'ai quelque peine aussi à croire que, si les masses frivoles ne témoignèrent qu'un médiocre regret des libertés politiques perdues, l'aplatissement de l'élite intellectuelle ait été aussi universel qu'il le prétend." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1905)
Plon, 1911, in-8°, iv-334 pp, broché, bon état
"M. de Lanzac de Laborie poursuit avec courage et succès son enquête sur Paris sous Napoléon, dont il nous donne le septième volume, consacré au Théâtre-Français."
P., Histoire et Collections, 2014, in-4°, 128 pp, texte sur 2 colonnes, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs dans le texte et à pleine page (gravures, planches d'uniformes, cartes), biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Le 14 juin 1800, pendant la seconde campagne d'Italie, Napoléon remporte de justesse la bataille de Marengo (Piémont) Cette bataille célèbre a opposé 28.000 français à 31000 Autrichiens sous les ordres du général Mélos. Tout d'abord dominés, les Français doivent reculer sur près de sept kilomètres. Mélos croyant la victoire assurée laisse alors le commandement à un subordonné et repart à Alessandria. La temporisation de l'adversaire permet à Napoléon de concentrer ses forces et surtout ou corps d'armée du général Desaix d'arriver en renfort. Vers 5 heures de l'après-midi, la violente contre-attaque française met les Autrichiens en retraite, coûtant la vie à Desaix, sans conteste le héros de cette journée. Cette grande victoire aboutit à l'occupation française de la Lombardie et surtout renforce l'autorité de Napoléon en France.
P., La Boutique de l'Histoire, 2006, gr. in-8°, 462 pp, une carte dépliante hors texte, sources, iconographie, biblio, index, broché, bon état
L'ouvrage étudie plusieurs aspects de l'histoire de la célèbre bataille du 18 juin 1815. En adoptant une durée longue, de 1815 à nos jours, le livre décrit une histoire politique et culturelle du souvenir et de la mémoire de l'événement en France. Il commence par une analyse inédite des circonstances militaires et politiques et des images diverses qui donnèrent corps à la notion de défaite glorieuse dès l'origine. La mémoire des combattants est ensuite mise à contribution (en particulier le témoignage, inédit, du commandant Rullière) pour restituer ce que furent la journée de Waterloo et les spécificités de la guerre napoléonienne. Le livre se poursuit par l'exploration des arguments et des attitudes qui font de Waterloo le point de départ d'une culture politique de la défaite nourrie par toutes les familles politiques du XIXe siècle. La mobilisation de la gloire à des fins partisanes a des effets insoupçonnés. Car en voulant penser la bataille au nom de la Nation on l'a enrichie d'une mythologie politique dont le sens allait bien au-delà de la bataille du 18 juin 1815, et dont le but n'était pas la revanche sur l'Angleterre mais sur l'ennemi intérieur. Les dernières parties de l'ouvrage retracent la manière dont Waterloo s'est inséré dans une construction culturelle d'une grande diversité. Le livre éclaire en effet l'historiographie de la bataille et particulièrement la naissance de l'histoire militaire où l'étude de Waterloo joua un rôle décisif. Il recense aussi l'ensemble des sources littéraires et iconographiques qui ont pris le 18 juin 1815 pour objet, décrivant ainsi la genèse, l'évolution et la réception de représentations qui expliquent en définitive pourquoi Waterloo en France n'évoque pas seulement Napoléon et l'indomptable courage des grenadiers de la Garde, Cambronne et des mots fameux, mais aussi, Victor Hugo, Chateaubriand, Fabrice del Dongo et Stendhal.
Mémoires du Livre, 2002, in-8°, 329 pp, préface de Laurent Joffrin, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le général Bonaparte est-il vraiment mort le 18 Brumaire ? Question incongrue qu'on doit ainsi traduire : faut-il, dans cette course glorieuse, stigmatiser la prise du pouvoir en 1799 à Saint-Cloud, autrement dit distinguer radicalement Bonaparte et Napoléon, le militaire jacobin et l'Empereur tyrannique, le soldat d'Arcole et l'ogre de 1813, l'ami des savants et l'ennemi de la liberté, le fils de la Révolution et le père de l'Empire ? C'est l'idée républicaine, spectaculairement énoncée dans la définition célébrissime du Grand Dictionnaire de Pierre Larousse. Chacun ou presque la connaît, sans savoir toujours l'attribuer : "BONAPARTE, - le nom le plus grand, le plus glorieux, le plus éclatant de l'Histoire, sans excepter celui de NAPOLEON, général de la République française, né à Ajaccio (île de la Corse), le 15 août 1769, mort au château de Saint-Cloud près de Paris, le 18 Brumaire, an VIII de la République française, une et indivisible (9 novembre 1799)". Sans doute frappé par son efficacité lapidaire, on oublie la plupart du temps que Larousse fait suivre sa définition d'un article érudit et brillant, chaleureux et partisan, qui en explicite la thèse, qui dit pourquoi, saisissant le pouvoir à Saint-Cloud au son des tambours de Murat, Bonaparte sort de l'Histoire aux yeux des bons républicains pour entrer dans le pandémonium des tyrans. C'est donc en républicain que Larousse écrit, en adversaire de ce Second Empire que le neveu du premier Bonaparte vient d'établir à la suite du coup de force du 2 décembre 1852, qui a fait plus de neuf cents morts et s'est accompagné de déportations et d'emprisonnements nombreux. Arrivant à la lettre B de son grand dictionnaire, dont il écrit une bonne partie des articles, il trouve dans cette occurrence alphabétique l'occasion d'une belle leçon d'histoire. "Bonaparte, mort le 18 Brumaire..." Par ce meurtre symbolique, le général corse entre au Panthéon républicain." (Laurent Joffrin)
Mémoires du Livre, 2002, in-8°, 282 pp, préface de Maurice Agulhon, bibliographie et iconographie de Napoléon Ier en annexes, broché, jaquette illustrée, bon état
"Napoléon émerge du passé avant tout par son lien avec une énorme aventure nationale. La Nation... il est bien temps d'écrire ce mot magique à propos de lui ! Justifiées ou non, ses guerres, de 1800 à 1815, ont prolongé celles que la République avait menées de 1792 à 1800, et constitué avec elles un seul et même affrontement entre la Nation France et la plupart de ses voisines. On peut regretter les guerres mais on ne peut nier que les Nations cherchent normalement à en sortir victorieuses et se laissent représenter par le Chef dans la mémoire de l'épopée. De Gaulle écrivait : "Mais faut-il compter pour rien l'incroyable prestige dont Napoléon entoura nos armées (...), la conscience donnée, une fois pour toutes, à la nation de ses incroyables aptitudes guerrières, le renom de puissance qu'en recueillit la patrie et dont l'écho se répercute encore ?". Napoléon reste symbolique pour le début du XIXe siècle au même degré et pour la même raison que Jeanne d'Arc pour la guerre de Cent ans, et que - déjà - Charles de Gaulle pour la part prise à la Seconde Guerre mondiale. Cela ne suffit pas à la survivance. Il faut être extraordinaire à titre personnel. Que l'on emploie le mot un peu désuet de "génie" et le terme quelque peu pédant de "surdoué", nul doute que Napoléon l'a été. Et l'on remarquera dans cet ouvrage le soin qu'a mis Pierre Larousse, malgré son blâme d'ensemble contre le despote, à le décrire et à l'analyser dans toute l'étendue de ses dons et talents." (Maurice Agulhon)
Genève, La Palatine 1949, pt in-8°, 270 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
UGE, 1962, in-12, 251 pp, broché, bon état (Coll. 10/18)
Gallimard, 1935, 2 vol. in-12, xxxii-949 et 943 pp, reliures plein cuir vert doré à l'or fin de l'éditeur, dos abîmés, intérieurs propres, état moyen (Coll. Bibliothèque de la Pléiade)
P., Garnier Frères, s.d. (1934), 4 forts vol. in-12, xxxii-541, 665, 623 et 668 pp, brochés, bon état (Tulard, 850)
"Ouvrage de propagande pour certains historiens, hagiographie pour d'autres, le Mémorial de Sainte-Hélène contient un message entièrement redevable à Napoléon. Le texte n'a pas seulement un intérêt littéraire. En effet, des historiens ont démontré que le Mémorial était une oeuvre dans laquelle Napoléon exposait les grandes lignes d'une doctrine que l'on appellera plus tard le bonapartisme. Toutefois, le caractère politique du Mémorial reste méconnu. Napoléon y donne sa définition de la Révolution française et de l'Empire. II se montre aussi le défenseur de la pensée libérale et l'initiateur des nationalités. Par ailleurs, il faut garder à l'esprit que Napoléon est l'inspirateur du Mémorial, mais Las Cases en est le rédacteur. Ainsi, il consigne quotidiennement les moindres faits et gestes de l'Empereur. De plus, il n'est pas qu'un seul témoin oculaire de sa déportation. II nous décrit non seulement ses activités, mais aussi ses pensées politiques. La particularité de la démarche de Las Cases tient du moyen utilisé pour rendre compte de ce qu'il a vu. En mobilisant sa mémoire, il cherche à atteindre une objectivité, même si, dans le temps, il expose sa position personnelle. Par ce procédé, il entre dans un dispositif de fabrication de l'histoire. C'est sur ce point que le travail mené par Las Cases semble suspect à de nombreux historiens qui considèrent le Mémorial comme un texte trop subjectif." (Didier Le Gall)
Elbeuf, Librairie Paul Duval, s.d. (1912), in-12, 360 pp, manque le premier cahier (pages de faux-titre et de titre et préface), couv. lég. abîmée
Hachette, 1918, in-12, 353 pp, broché, bon état
Fayard, 1959, in-8°, 412 pp, biblio, cart. éditeur, gardes illustrées, bon état (Coll. Le Temps et les destins)
"Dans ce récit de la vie mouvementée du mémorialiste de Napoléon, nous voyons en particulier les raisons qui poussèrent Las Cases à suivre Napoléon à Sainte-Hélène, puis à le quitter dix-huit mois plus tard." (Revue française de science politique, 1959)