8, rue Bréa
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France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Ollendorff, 1887 in-12, viii-350 pp, reliure demi-toile chagrinée verte à coins, dos à 5 nerfs, titres dorés, couv. (salies) conservées, bon état
D'après les papiers du baron Mounier, secrétaire de Napoléon, puis directeur général de la police sous la Restauration (Parois, 517). — "L'auteur s'est surtout fait connaître par deux ouvrages qui ont fait sensation, “Le Journal d'un Officier d'ordonnance” et “Le Journal d'un interprète en Chine”, dans lesquels il rapporte des faits encore inconnus et intéressants sur des événements politiques importants ; les documents qu'il publie dans son livre “Le Cabinet noir” ne sont pas moins curieux. Ce cabinet, où le secret des lettres était violé sans vergogne, était l'un des plus puissants moyens de police secrète sous les gouvernements monarchiques de la France. Le baron Mounier, qui fut secrétaire de Napoléon Ier et plus tard directeur de la police sous Louis XVIII, s'est constitué dans cette position une collection de documents importants, et c'est un extrait de ces documents que publie d'Hérisson. Ceux qui concernent le fils de Louis XVI, le duc de Berry, Napoléon Ier et Marie Louise sont d'un intérêt particulier. – La question de savoir si Louis XVIl est mort au Temple ou si on l'a laissé s'échapper n'a pas encore été tranchée par l'histoire. L'historien Chantelauze, qui a beaucoup étudié ce problème, est d'avis que le malheureux enfant est mort en prison ; D'Hérisson cherche à prouver, par les pièces qu'il a publiées, que Louis XVII n'est mort qu'en 1846 et que Naundorff n'était pas un imposteur. Il appuie son opinion sur une lettre du docteur Martin, dans laquelle celui-ci déclare que la duchesse d'Angoulême, en mourant, avoua au général La Rochejacquelein que son frère n'était pas mort, et que ce secret l'avait accablée toute sa vie. – Dans son étude sur Napoléon Ier, l'auteur prouve que ce dernier est né le 7 janvier 1768 et non le 15 août 1769, et qu'il a pris l'anniversaire de son frère pour le sien afin de pouvoir entrer à Brienne. Habitué de bonne heure à la duplicité, il montra plus tard le plus détestable manque de sens moral. Ses relations coupables avec sa sœur Pauline et avec la fille de sa femme, Hortense Beauharnais, qu'il donna plus tard en mariage à son frère, sont des faits avérés, et Pauline elle-même en a fourni les preuves. – La lecture de ce livre est aussi piquante qu'attirante." (K. Wilhelmi, Franco-Gallia, 1887)
P., Ollendorff, 1894, in-12, x-499 pp, 4e édition, broché, bon état
Claude-Philippe-Edouard, baron Mounier, secrétaire de Napoléon Ier, intendant des bâtiments de la Couronne, directeur de la police en 1821, conseiller d'État et pair de France. Le baron Mounier, ancien pair de France, n'a pas publié de mémoires. Il a simplement laissé des notes manuscrites et en particulier un Journal intime. Ces notes et ce journal étaient en possession de son fils, qui les mit à la disposition du comte d'Hérisson. Avec des documents sur l’action de Mounier en 1820-1821.
P., Ollendorff, 1894, in-12, 452 pp, reliure demi percaline terre de Sienne à la bradel, dos lisse orné d'un fleuron doré, double filet doré en queue, pièce de titre chagrin havane (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Le secrétaire en question est Édouard Mounier (1784-1843). Il est le fils du révolutionnaire Jean-Joseph Mounier, qu'il suit en émigration. Il rentre en France après le 18 brumaire. En 1805, son ami Stendhal tombe très amoureux de sa sœur, Victorine Mounier, rencontrée à Grenoble. En 1806, Il devient auditeur au Conseil d'État. L'année suivante, il est envoyé à Weimar et en Silésie en tant qu'intendant puis il entre au cabinet de Napoléon Ier en tant que secrétaire en 1809. Il est alors fait baron de l'Empire le 31 décembre 1809. Il se marie à Liegnitz, avec l'accord de l'empereur le 11 mai 1810 avec une Prussienne, Wilhelmine Lighton. En 1813, il est intendant des bâtiments et conserve cette dernière fonction à la Restauration, se ralliant à Louis XVIII. Il se retire en Allemagne pendant les Cent-Jours. Bonne biographie, écrite d'après ses papiers de famille.
Perrin, 1989 in-8°, 291 pp, 8 pl. de gravures hors texte, annexes, chronologie, glossaire, sources, biblio, reliure skivertex éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Robert Surcouf, le plus célèbre des Malouins, entre dans la légende à vingt-trois ans, en 1796, quand, avec un équipage de dix-neuf hommes, il prend à l'abordage un grand vaisseau britannique, trois fois plus important et trois fois plus armé que le sien. Né à Saint-Malo le 12 décembre 1776, il avait embarqué pour la première fois à treize ans. Trois ans plus tard, le 24 juin 1789, il arrive en vue de Port-Louis de l'île de France (Maurice). Sa fabuleuse histoire commence. Capitaine à vingt ans, il est d'abord négrier pour les planteurs de l'île Bourbon (la Réunion) et de l'île de France. Puis il se lance dans la guerre de course. En prenant à l'abordage les navires de commerce ennemis chargés de riz, de thé, mais aussi de soie et d'or, il réussit à rompre le blocus dont sont victimes les îles françaises. Ainsi, alors que la Révolution a laissé dépérir la belle marine construite par Louis XVI, Surcouf émerge comme une exception qui parvient à perturber la sérénité britannique sur la grande route des Indes. Surcouf aura navigué sous l'Ancien Régime, la Révolution, le Directoire et l'Empire. Napoléon en fera l'un des premiers chevaliers de la Légion d'honneur. A partir de 1809, il abandonne la course sur les océans et devient l'un des plus riches armateurs de France. Il meurt dans sa ville natale, en 1827, à cinquante-quatre ans. Son corps, déposé dans une barque voilée de noir, traverse la rade de Saint-Malo avant d'être inhumé.
P., Dentu, 1893, in-12, 418 pp, reliure demi-maroquin bleu nuit, dos à 5 nerfs, titres dorées, tête dorée (rel. de l'époque), dos très lég. frotté, bon état (Coll. Les femmes des Tuileries)
P., Dentu, 1889 in-12, 357 pp, reliure demi-maroquin bleu nuit époque, dos à nerfs lég. épidermé, titre en lettres dorées, tête dorée (Coll. Les femmes des Tuileries)
P., Dentu, 1892 in-12, 418 pp, reliure demi-maroquin bleu nuit époque, dos à nerfs lég. épidermé, titre en lettres dorées, tête dorée (Coll. Les femmes des Tuileries)
P., Dentu, 1892 in-12, 371 pp, reliure demi-maroquin bleu nuit époque, dos à nerfs lég. épidermé, titre en lettres dorées, tête dorée (Les femmes des Tuileries)
Table : Le Début de la campagne ; La Première quinzaine de février ; La Seconde quinzaine de février ; La Première quinzaine de mars ; Le Congrès de Châtillon ; Arcis-sur-Aube ; La Marche vers l'Est ; Paris à la fin de mars ; La Fuite de la régente ; La Bataille de Paris ; Napoléon aux fontaines de Juvisy ; La Régence en fuite ; Napoléon à Fontainebleau ; La Première abdication ; La Défection d'Essonnes ; La Seconde abdication ; Les Angoisses de l'impératrice ; Marie-Louise à Orléans ; Tentative de suicide ; La Dernière Semaine à Fontainebleau ; Les Adieux de Fontainebleau ; Le Voyage vers l'île d'Elbe ; Derniers jours de Marie-Louise en France. — "... L'auteur, à la richesse du style, à l'élévation de la pensée, joint la scrupuleuse exactitude des détails. Chacun de ces livres, par l'immensité des recherches qu'il a dû nécessiter, est digne de la patience d'un bénédictin. La plus petite cérémonie y est l'objet de minutieux renseignements, et M. le baron Imbert de Saint-Amand émaille ses études d'appréciations philosophiques d'une valeur incontestée; il éclaire l'histoire d'un jour nouveau en nous montrant les souverains français dans leur correspondance intime, ce qui est bien différent des documents diplomatiques. On les voit tels qu'ils étaient et non pas tels qu'ils se montraient. Aussi, que de jugements faux ses livres détruisent ! Dans ce livre sur Marie-Louise en 1814, on trouve, à côté des faits historiques, des anecdotes inédites d'un charme tout particulier..." (Journal de Monaco, 1885)
Perugia, ACIES, 2015, in-8°, 226 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs (gravures, portraits, fac-similés), broché, couv. illustrée, bon état. Texte en italien. On joint une lettre a.s. de l'auteur
Ombres et lumières des maréchaux de Napoléon.
Les Libertés Françaises, 1938 pt in-8°, 235 pp, broché, C. de bibl., bon état
Bram, Chez l'Auteur, 1986, gr. in-8°, 430 pp, nombreuses gravures et photos, une carte dépliante hors texte, broché, bon état
Genève, Slatkine, 1973 in-8°, 570 pp, reliure simili-cuir brique de l'éditeur, un mors fendu recollé, pt accroc à la coiffe inf., bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1877)
Très vivants mémoires. — "Auguste Jal raconte les plaisirs de la table sous l'Empire, ses liens avec Fouché, les douze derniers jours de Napoléon en France. Des fragments sur les Cent Jours avaient paru dans la Revue des Deux Mondes du 1er octobre 1832." (Tulard, 730) — "Fervent bonapartiste, l'aspirant de marine Jal constitue en 1815 à Lyon une compagnie d'aspirants qui se porte au secours de Paris. Exclu de la marine, il commence une carrière de journaliste et d'hommes de lettres, donnant dans ses mémoires une vivante description des milieux politiques, littéraires et artistiques du temps. La mort l'a surpris avant que ses souvenirs ne dépassent le règne de Louis XVIII." (Bertier de Sauvigny, 540)
Garnier Frères, 1904, fort in-12, viii-676 pp, 91 gravures dans le texte et à pleine page et 12 cartes hors texte en couleurs, certaines dépliantes, reliure percaline vieux rose de l'éditeur (lég. salie), titres en noir au 1er plat et au dos, manque une garde, bon état
Cours complet d'Histoire, rédigé conformément au programme du 11 août 1902.
Hachette, 1995, in-8°, 287 pp, 2 cartes, tableaux, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Carré histoire)
1783-1815, ces deux bornes chronologiques indiquent l'intention de l'ouvrage : embrasser à la fois la période pré-révolutionnaire, la Révolution et l'Empire. Afin de restituer la complexité fondamentale de ces années, la démarche associe un récit chronologique et une étude des phénomènes de longue durée, dont la Révolution n'est qu'un des moments. Six chapitres retracent la dynamique révolutionnaire. Ils sont construits à partir de la présentation liminaire d'un "événement-rupture" qui marque, chaque fois, le franchissement d'une étape décisive de la Révolution. L'époque impériale, par sa durée, est l'objet d'un traitement plus thématique. Enfin quatre chapitres synthétiques dressent des tableaux de la France en 1783, 1793, 1802 et 1815. Ils prennent la mesure des transformations plus lentes qui modifient les comportements démographiques, l'économie, les structures sociales et les attitudes culturelles. Cartes, schémas, textes, glossaire viennent en appui du texte. Ils font du livre un outil indispensable pour les étudiants en Histoire.
Flammarion, 1932, in-12, 246 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
"M. René Johannet a choisi un sujet bien difficile pour sa monographie, qui est celle de Joseph de Maistre ; mais il a l'habitude, nous ayant déjà donné dans ses Itinéraires d'intellectuels l'image de personnes aussi complexes que Georges Sorel et Charles Péguy. Il est bien difficile de voir clair dans les doctrines et même le caractère du gentilhomme savoyard... A l'égard de la biographie même, son livre semble fort complet et nouveau. Les données sur Joseph de Maistre et les femmes sont généralement ignorées, ainsi que sur les origines de la famille Maistre. M. Johannet a bien montré la noblesse toute récente de cet aristocrate fameux. Le dramatique de l'existence réside, pour Joseph de Maistre, dans une infortune et une déception presque continuelles. Il ne souffrit pas seulement de l'exil imposé par la Révolution, mais de la faiblesse, de la bêtise des princes. Peu de monarchistes ont été si clairvoyants sur les monarques. Mais les malheurs de cour ou de carrière ont moins agi sur son esprit que l'horreur sacrée où le mettaient les bouleversements du monde. Quand il revint à Chambéry, après vingt-quatre ans (1817), cet émigré était devenu presque un étranger, et tout Français de culture, il se retira en terre piémontaise, exilé encore. Comme franc-maçon, il avait paru suspect du jacobinisme dont il avait eu tant à souffrir. Comme diplomate, il n'avait pas, à proprement parler, de patrie, il n'avait qu'un roi, un roitelet, que du reste il sauva. Il a écrit en 1819 « Je meurs avec l'Europe », preuve qu'il appartenait bien à, ce dix-huitième siècle aboli où il y avait encore une culture universelle, et où le principe monarchique pouvait encore primer sur le principe des nations. Il semble n'avoir pas cru outre mesure dans l'avenir temporel de ses théories ; c'est ce qui lui permit de se montrer intransigeant, et, à notre sens, paradoxal. Mais il y a deux hommes en lui : un réaliste très fin, un des ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui la politique expérimentale et, d'autre part, un doctrinaire, à demi illuminé..." (André Thérive, Le Temps, 17 mars 1932)
Chartres, Chez l'auteur, 1969, in-8°, 134 pp, un portrait en couleurs et 10 pl. de gravures hors texte, 2 cartes, chronologie, biblio commentée, broché, couv. illustrée, bon état, un des 2000 ex. numérotés sur Bouffant offset
P. et Bruxelles, Editions de la Toison d'or, 1942 in-8°, xiii-417 pp, avertissement bibliographique en début d'ouvrage, broché, papier lég. jauni, bon état
"M. Bertrand de Jouvenel nous a dotés d'un livre d'ensemble sur le blocus continental en remontant à ses origines. Il sera fort utile et met d'ailleurs en oeuvre des documents inédits." (G. Lefebvre, Revue Historique, 1946) — "Le dernier ouvrage de M. de Jouvenel est consacré à l'étude de la rivalité économique franco-anglaise de Colbert jusqu'à la campagne de Russie. Le but poursuivi n'était pas d'interdire à l'Angleterre l'importation, mais de supprimer l'exportation des produits de ses colonies et des articles manufacturés. Ainsi son commerce eût été ruiné... Colbert, puis la Convention et l'Empire ont à cette fin prohibé l'entrée des produits anglais. Ces prohibitions ont été étendues à l'Europe par les décrets de Berlin et de Milan et appliquées même aux marchandises anglaises sous pavillon neutre. Elles ont privé l'Europe des exportations anglaises et américaines en produils manufacturés et en denrées coloniales : sucre, indigo, café, coton... Cette disette, aussi bien que la contrebande, ont provoqué l'achat direct à l'ennemi anglais des produits nécessaires, achat réservé aux importateurs français, tandis que le blocus continental était toujours appliqué à l'Europe. Au principe de ruiner l'Angleterre, Napoléon « substituait un autre principe qui était de vivre en face de l'Angleterre aux dépens du continent européen » (p. 417), prétention qui devait susciter la coalition générale de 1813. L'étude de M. de Jouvenel est à la fois très claire et très documentée..." (Georges de Lussac, Etudes, 1943)
Perrin, 1999 in-8°, 340 pp, 8 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Elisabeth Vigée-Le Brun (1755-1842) demeure sans doute la plus illustre des artistes françaises. Véritable prodige, à 13 ans, elle fait son premier portrait, conseillée par Joseph Vernet et par Greuze. A 21 ans, elle est déjà célèbre. A 23 ans, elle est appelée à Versailles pour peindre Marie-Antoinette dont elle sera, jusqu'en 1789, la portraitiste attitrée et à laquelle, ardente royaliste, elle vouera une fidélité sans faille. A 28 ans, elle est admise à l'Académie royale de peinture. Jolie, courtisée, admirée, elle reçoit toute la haute société qui se presse pour la voir peindre dans son atelier. Mariée à Le Brun, marchand de tableaux cupide et louche, elle le quitte en 1789 pour émigrer. Au fil de douze années d'émigration, les souverains et les cours d'Europe vont la fêter et solliciter son talent, tant sa réputation est européenne. On la célèbre à Rome, à Naples (où elle peint sa fameuse Lady Hamilton en bacchante), à Vienne, à Saint-Pétersbourg, "sa dernière patrie", à Berlin. Partout, elle croule sous les commandes. Ses tableaux, son urbanité, sa délicatesse en font la meilleure ambassadrice de l'Ancienne France. En 1802, radiée de la liste des émigrés, elle revient à Paris où, amère, elle ne retrouve pas l'art de vivre et la société qui avaient enchanté sa jeunesse. Infatigable, elle se rend à Londres où elle peint Byron et le prince de Galles, puis en Suisse où elle rencontre et peint Mme de Staël en Corinne, un de ses chefs-d'œuvre. C'est la vie d'une "vedette" européenne que reconstitue Inès de Kertanguy, à l'aide de ses Souvenirs (1835-1837).
Bruxelles et Liège, A la Librairie Polytechinque de Decq, 1869, in-4°, 480 pp, reliure demi-basane verte, dos lisse avec titres et doubles filets dorés, qqs rousseurs, bon état
Première partie : Convention nationale, 1792 et 1793 : Louis XVI, Marie-Antoinette, Marie-Elisabeth et Philippe d'Orléans devant la Constituante ; Deuxième partie : Cour des Pairs de France, 1830 : Les ministres de Charles X devant la Cour des Pairs ; Troisième partie : Cour des Pairs de France, 1836-1840 : Louis-Napoléon Bonaparte devant la Cour des Pairs. Affaire de Strasbourg, 30 octobre 1836, Attentat de Boulogne, 6 août 1840.
Paris-Neuchatel, Éditions Victor Attinger, 1928 2 vol. in-8°, 206 et 213 pp, traduits de l'allemand par Joseph Delage, 32 pl. de gravures et 8 fac-similés autographes hors texte, les 2 tomes réunis en un volume relié demi-toile verte, pièce de titre basane verte, couv. conservées, dos uniformément passé, bon état (Tulard, 779)
De bonne noblesse saxonne, favorable à l'influence française, Charlotte de Kielmannsegge (1777-1863) vécut à la cour impériale de 1809 à 1813, dont elle décrit les fêtes et grandes réceptions. Admise grâce à la duchesse de Courlande auprès de Napoléon, elle fut, à partir de 1809, un agent de renseignements tout dévoué à l'Empereur. — "Traduction ? Il est toujours à craindre que ce soit trahison. Celle-ci semble fidèle et assez heureuse pour qu'on ait le sentiment d'y retrouver quelque chose du style personnel d'une femme particulièrement sympathique. La comtesse Kielmannsegge : une amie de Napoléon et de la France. Napoléon fut, pour elle, comme une idole; elle eut les meilleures relations avec Caroline, avec le duc et la duchesse de Rovigo. Arrivée à Paris en 1809, elle y fut mêlée à des événements intéressants, au premier plan. Tout de suite elle détesta Talleyrand, « son raffinement diabolique et sa cruauté de bête féroce ». Elle raconte en jolis termes sa première réception par Napoléon, qui lui laissa une impression dès lors ineffaçable, puis le divorce, ses visites à la Malmaison qui apportent un nouveau témoignage bien favorable à Joséphine, le baptême du Roi de Rome, et tous autres spectacles de la cour impériale en ce temps. En 1813, elle fut obligée de rentrer en Saxe pour l'administration de ses biens rendue plus difficile par les mauvais procédés de son mari. Son témoignage, en ce théâtre nouveau, devient plus original. Son château fut le quartier-général du maréchal Oudinot; elle eut de la tendresse pour le général Letellier. Elle vit Napoléon à Dresde au palais Marcolini ; il lui confia à l'adresse du tsar un message dont le caractère demeure mystérieux. Napoléon tombé, elle demeura en Saxe, vraiment exilée. Elle y constata et y partagea la joie de toute la population à la nouvelle du retour de l'Ile d'Elbe. Son mari redoubla ses persécutions dont elle ne fut délivrée par le divorce qu'en 1817. Elle resta en amitié et en correspondance avec les Montfort, c'est-à-dire l'ancien roi et reine de Westphalie, avec la duchesse de Saint-Leu sur laquelle elle apporte une note qui n'est pas celle des Mémoires de la Reine Hortense... Bien avant Locarno, et même sous Napoléon, il y avait en Allemagne de jolies femmes qui aimaient bien la France. On en trouverait d'autres que la comtesse Kielmannsegge..." (Edouard Driault, Revue des études napoléoniennes, 1929)
Plon, 1934 in-8°, ii-316 pp, traduit de l'allemand par Jean-Gabriel Guidau, broché, bon état
Tome I seul (sur II) : de l'enfance jusqu'à Austerlitz. — Table : Une enfance heureuse. – Une jeunesse rude (1769-1789). Le corse devient français (août 1789-août 1793). L'ascension. – De Toulon au 13 vendémiaire (sept. 1793-5 octobre 1795). Les passions. – L'amour et le mariage (1792-1796). Fortune et victoire. – Les campagnes d'Italie (octobre 1795-novembre 1797). Entre deux guerres (novembre 1797-août 1798). L'aventure d'Egypte (1798-1801). Vers le pouvoir (18 Brumaire an VIII-9 novembre 1799). L'homme d'Etat fait son apprentissage sous le Consulat (1799-1804). Le Premier Consul. Napoléon et la « perfide Albion» (1799-1805). Empereur et Roi (1804-1805). Austerlitz (1805).
KLÉBER (Jean-Baptiste), Auguste Damas, Charles Morand, Antoine Michaux, Joseph Lazowski, Jean Ferrus et Aliud.
Reference : 65180
(1997)
La Vouivre, 1997, in-8° carré,, vi-135 pp, édition établie par Stéphane le Couëdic, texte sur 2 colonnes, 5 gravures dans le texte, 3 cartes hors texte, index, broché, couv. à rabats, bon état
Sont rassemblés dans ce volume des documents revus sur les pièces originales de l’état-major de Kleber en Egypte : tout d’abord Alexandrie puis la campagne de Syrie enfin, après le départ de Napoléon, la bataille d’Héliopolis et le siège du Caire jusqu’à la mort de Kleber (partiellement inédit).
Hachette, 1939 in-12, 255 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les Vies privées)
Livre Club du Libraire, 1963 in-8°, ii-351 pp, traduit de l'allemand par G. Daubié, 10 gravures et 6 fac-similés hors texte, reliure soie rouille de l'éditeur, un portrait gravé de Pauline en médaillon au 1er plat, rhodoïd, bon état
Très jolie édition.