8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Librairie Ch. Delagrave, s.d. (1903), in-8°, 389 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-percaline vermillon, pièce de titre bleue, qqs rousseurs sur les tous premiers et derniers feuillets, bon état
Edition originale de 56 lettres écrites par La Fayette pendant sa captivité par les Autrichiens (de 1792 à 1797), puis dans sa période d'exil.
Calmann-Lévy, s.d. (1899), in-8°, xi-363 pp, 3 fac-similés hors texte, broché, dos lég. fendu, bon état. Manque le portrait de Garat en frontispice
Biographie de ce Basque, chanteur admiré de Marie-Antoinette, chef des Incroyables et des Muscadins, qui traversa sans encombre tous les régimes... — "C'est, autour de ce chanteur demeuré célèbre pour son dandysme, son zézaiement, son afféterie et malgré tout sa voix si belle, une évocation intéressante des milieux qu'il a traversés, des mondes où il a vécu, depuis la cour de Versailles, où il fut le chanteur favori de Marie-Antoinette, jusqu'à l'Empire, qui le voit vieilli, mais portant beau encore. Ce Basque, fils d'un avocat de Bordeaux, chanteur et amateur de danse, était allé à Paris étudier le droit ; mais alors aussi, sous couleur d'expliquer les Pandectes poudreuses, on pratiquait d'autres occupations. Garat se lie, en effet, avec les principaux musiciens, se fait entendre dans des concerts avec un tel succès qu'il est mandé à Trianon où il chante des duos avec Marie-Antoinette, des chansons basques, comme Jélyote disait à Louis XV les airs du Béarn. D'où fureur du père, suppression des subsides : quel opprobre pour une famille de robe ! La reine obtient une pension pour Garat qui interprète Glück, fait connaître Mozart. Au milieu de ces fêtes champêtres que peignent Watteau et Pater survient la Révolution. Garat donne un instant dans les idées nouvelles pour les répudier bien vite et fréquente chez Mesdames de Beauharnais, chez Talma, va à Rouen où il se lie avec Boïeldieu, est arrêté, puis libéré et promène sa voix à Hambourg, en Hollande, en Belgique, où il ne compte plus les triomphes. L'avènement du Directoire le ramène en France : il retrouve bien vite sa réputation. On le voit assidu chez la belle Mme Tallien, une bayonnaise ; il chante dans tous les salons, accompagné par Méhul, Chérubini, à des cachets que ne connaissent pas les artistes d'aujourd'hui. Il devient l'idole de la foule, l'arbitre des élégances : on imite le zézaiement, le grasseyement, la myopie, les originales toilettes de cet Incroyable, prédécesseur des Brummel et des d'Orsay. Cette vogue se poursuit sous le Consulat et l'Empire. Il ne compte pas les succès féminins. Garat a exercé une influence considérable au Conservatoire : Fouchard, Levasseur, Roland, Nourrit furent ses élèves, ainsi que Mesdames Duret, Boulenger, Rigard, Duchamp, Hym. Il tomba tout à coup, suivit avec tristesse sa décadence et souhaita la mort qui vint le délivrer le ler mars 1823 : il avait seulement 60 ans. Le récit est piquant, instructif, évoquant des mondes fort divers et bien curieux; l'auteur n'a négligé aucune source pour que cette biographie fût très complète et il convient de le louer de tous points." (Louis Batcave, Revue des études historiques, 1901)
Emile-Paul, 1930, in-12, 224 pp, broché, bon état
La mort de Buckingham ; Les logis de M. de Lauzun ; Un Anglais de chez nous, éducateur et humoriste : Lord Chesterfield ; Un mariage d'aristocrates sous la Terreur ; Un prince en exil (le comte de Provence, frère de Louis XVI) ; Mme de Genlis, cordon bleu. — "Le volume commence par un épisode sanglant, la mort de Buckingham. Ce grand seigneur dont la beauté et l’élégance ont inspiré un des chapitres les plus passionnants du fameux roman “Les trois mousquetaires”, de Dumas, nous est ici présenté au jour cru de l’histoire ; nous voyons aussi paraître son assassin, le sombre et faible Felton, le couteau à la main et qui finit pendu. L’auteur passe alors à un sujet qu’il connaît à fond, et pour cause, car il s’agit d’une personnage de sa famille, le fameux Lauzun dont il a écrit la vie il y a quelques années avec un succès mérité. Aujourd’hui le duc de La Force nous conte l’histoire des « Logis de M. de Lauzun », depuis le temps où il habitait son hôtel de Versailles, en 1671, au moment de sa grande faveur, jusqu’à son séjour à l'hôtel du quai Malaquais, sur l’emplacement de l’Ecole des Beaux-Arts. Ce fut sa dernière résidence et ne la quitta en 1723 que pour aller mourir chez les Petits-Augustins dont le couvent communiquait par derrière avec son jardin. Ensuite, en une courte étude de trente-cinq pages, voici un portrait extrêmement vivant, “Un Anglais de chez nous, éducateur et humoriste, Lord Chesterfield”. Cet aimable grand seigneur, vers 1742 faisait les beaux jours du salon de Mme de Tencin ; c’est de lui que Fontenelle disait : « Ce milord se moque de nous, d’écrire en notre langue mieux et plus correctement que nous. » Le chapitre suivant, “Un mariage d’aristocrates sous la Terreur” nous conte les péripéties et les angoisses d’une famille de Valogne, les Sivard de Beaulieu, arrêtés et incarcérés par la vengeance d’un petit fonctionnaire local devenu terroriste. Transportés à Paris pour être livrés à l‘implacable Tribunal révolutionnaire, ils ne durent leur salut qu’au 9 thermidor. Ensuite viennent quelques pages sur “Un prince en exil”, le comte de Provence dont une lettre à Mme de Balbi nous dépeint les angoisses et les affreuses émotions à la nouvelle des exécutions des membres de sa famille et spécialement de sa soeur, Madame Elisabeth. Pour terminer, enfin, l’auteur nous présente un épisode de la vie des émigrés où la célèbre Mme de Genlis nous apparaît sous l’aspect inattendu d’un cordon bleu et où cette femme qui aima tant enseigner prend plaisir à apprendre elle-même l’art culinaire et conte dans une lettre ses essais et ses premiers succès. Les lecteurs de cette revue qui aiment l’histoire connaissent de longue date la consciencieuse documentation qui forme le fond de tous les ouvrages de M. le duc de La Force et son style à la fois précis et élégant." (Léo Mouton, Annuaire de la Société des Etudes historiques, 1930)
Emile-Paul, 1930, in-12, 224 pp, reliure demi-toile lie-de-vin, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
La mort de Buckingham ; Les logis de M. de Lauzun ; Un Anglais de chez nous, éducateur et humoriste : Lord Chesterfield ; Un mariage d'aristocrates sous la Terreur ; Un prince en exil (le comte de Provence, frère de Louis XVI) ; Mme de Genlis, cordon bleu. — "Le volume commence par un épisode sanglant, la mort de Buckingham. Ce grand seigneur dont la beauté et l’élégance ont inspiré un des chapitres les plus passionnants du fameux roman “Les trois mousquetaires”, de Dumas, nous est ici présenté au jour cru de l’histoire ; nous voyons aussi paraître son assassin, le sombre et faible Felton, le couteau à la main et qui finit pendu. L’auteur passe alors à un sujet qu’il connaît à fond, et pour cause, car il s’agit d’une personnage de sa famille, le fameux Lauzun dont il a écrit la vie il y a quelques années avec un succès mérité. Aujourd’hui le duc de La Force nous conte l’histoire des « Logis de M. de Lauzun », depuis le temps où il habitait son hôtel de Versailles, en 1671, au moment de sa grande faveur, jusqu’à son séjour à l'hôtel du quai Malaquais, sur l’emplacement de l’Ecole des Beaux-Arts. Ce fut sa dernière résidence et ne la quitta en 1723 que pour aller mourir chez les Petits-Augustins dont le couvent communiquait par derrière avec son jardin. Ensuite, en une courte étude de trente-cinq pages, voici un portrait extrêmement vivant, “Un Anglais de chez nous, éducateur et humoriste, Lord Chesterfield”. Cet aimable grand seigneur, vers 1742 faisait les beaux jours du salon de Mme de Tencin ; c’est de lui que Fontenelle disait : « Ce milord se moque de nous, d’écrire en notre langue mieux et plus correctement que nous. » Le chapitre suivant, “Un mariage d’aristocrates sous la Terreur” nous conte les péripéties et les angoisses d’une famille de Valogne, les Sivard de Beaulieu, arrêtés et incarcérés par la vengeance d’un petit fonctionnaire local devenu terroriste. Transportés à Paris pour être livrés à l‘implacable Tribunal révolutionnaire, ils ne durent leur salut qu’au 9 thermidor. Ensuite viennent quelques pages sur “Un prince en exil”, le comte de Provence dont une lettre à Mme de Balbi nous dépeint les angoisses et les affreuses émotions à la nouvelle des exécutions des membres de sa famille et spécialement de sa soeur, Madame Elisabeth. Pour terminer, enfin, l’auteur nous présente un épisode de la vie des émigrés où la célèbre Mme de Genlis nous apparaît sous l’aspect inattendu d’un cordon bleu et où cette femme qui aima tant enseigner prend plaisir à apprendre elle-même l’art culinaire et conte dans une lettre ses essais et ses premiers succès. Les lecteurs de cette revue qui aiment l’histoire connaissent de longue date la consciencieuse documentation qui forme le fond de tous les ouvrages de M. le duc de La Force et son style à la fois précis et élégant." (Léo Mouton, Annuaire de la Société des Etudes historiques, 1930)
Emile-Paul, 1936, in-12, 206 pp, 10 gravures hors texte, lettres extraites des Archives de La Force en appendice, index, imprimé sur beau papier, broché, bon état
Le mariage de Turenne. – Le miracle du Morimond. – La chaise de poste de Nonancourt. – Aristocrates et sans-culottes. — "Né à Dieppe, le 18 août 1878, Auguste de Caumont, futur Duc de la Force, avait fait ses études au collège des Jésuites de la rue de Madrid, puis à l'Ecole des Sciences Politiques. Sa carrière fut tout entière consacrée à l'étude de l'histoire et de la littérature. Dès 1907, il publiait une biographie de « l'archichancelier Lebrun, gouverneur de la Hollande ». Mais c'était surtout le « Grand Siècle » qui piqua sa curiosité. Un des membres de sa famille, Antonin Nompar de Caumont, sire de Peguillan, puis duc de Lauzun, y avait joué un grand rôle. L'ouvrage qu'il lui consacra sous le titre « Lauzun, courtisan du Grand Roi », est remarquable par la science historique dont il témoigne, par la judicieuse utilisation des sources d'archives, par l'objectivité de ses conclusions, encore par un style vif qui lui permet de redonner une vie intense aux personnages et aux situations qu'il décrit. « Lauzun » le conduisait, par un rapprochement qui fut dans les sentiments et dans les faits, à la « Grande Mademoiselle ». Comment n'aurait-il pas évoqué Louis XIV et sa cour et distingué, dans celle-ci, « le Grand Conti » auquel il voua un de ses meilleurs livres. Il se mouvait à l'aise dans le XVIIe siècle, qui était son domaine. Son attention ayant été attirée par Gabriel Hanotaux sur la personnalité du Cardinal de Richelieu, il se prit d'ardeur pour l'étude de ce grand homme d'Etat. Il entreprit, en collaboration avec M. Hanotaux, de patientes recherches d'archives. Il publia un « Richelieu », et les tomes III, IV et V de « l'Histoire de Richelieu » parurent avec son nom associé à celui de Gabriel Hanotaux. Dans ses archives de famille, il trouvait encore la matière d'une étude biographique : « Le Maréchal de la Force, Serviteur de sept rois », d'une monographie familiale des « Caumont la Force ». Il avait une facilité singulière à faire revivre le passé, à en évoquer, parfois avec humour, certaines situations. Ainsi a-t-il publié : « Curiosités historiques », « Comédies sanglantes. Drames intimes », « Dames d'autrefois », « Femmes fortes ». Parfois, il faisait quelqu'incursion sur des terrains plus proches, où l'avait conduit sa curiosité d'esprit. Du XVIIIe siècle finissant, il tira un livre : « Le Dernier Amoureux de Madame de Genlis », et aussi un émouvant « Devant l'échafaud ». Il avait trop d'attachement pour le passé, il en avait trop saisi la valeur des traditions pour ne point leur consacrer quelques pages. Dans celles-ci il ne s'abaisse point à formuler de vains regrets des fastes et des héroïsmes qu'il se plaisait à décrire, c'est à peine si, dans les dernières pages qu'il écrivit : « La fin de la douceur de vivre », il nous laisse découvrir quelques reflets nostalgiques. Le duc de la Force avait une âme virile fortement éprise de traditions et de grandeur. La valeur de l'historien, la qualité de l'écrivain, ont justifié l'entrée du duc de la Force à l'Académie Française où, en 1925, il succéda au Comte d'Haussonville. Le Duc de la Force, Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre de Pie IX, est mort, le 4 octobre 1961, à Saint-Aubin de Locquenay." (Guy Périer de Féral, Président de la Société de l'Histoire de France, 1962)
P., Del Duca, 1965, in-8°, 276 pp, sources, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Grandes conspirations de l'Histoire). Edition originale, ex. du SP
Ce fut les 5 et 6 octobre 1789 que les émeutiers parisiens accoururent à Versailles pour réclamer, avec le retour du roi dans la capitale, la tête de « l'Autrichienne », qui après avoir été trop adulée, avait perdu par sa légèreté et son insouciance l'estime et l'affection de son peuple. Durant les trois années qui suivirent, Marie-Antoinette, toujours menacée, ne cessa pas, pour autant, de travailler à sa délivrance et de susciter les dévouements les plus exaltés... Jusqu'à cet automne de 1793 où, dans son cachot de la Conciergerie, muni d'un triple guichet, la malheureuse découvrit au coeur d'un oeillet le billet qui devait éclairer ses derniers moments d'une chimérique espérance. Ce sont toutes ces conjurations avortées, mais dont plusieurs furent près de réussir, que M. Pierre Lafue s'est efforcé d'éclairer, car elles comportent bon nombre de mystères, ou tout au moins d'incertitudes. Pourquoi la fuite de Varennes fut-elle un échec, alors que les précautions les plus minutieuses avaient été prises par les conseillers du couple royal ? Danton, Chabot furent-ils soudoyés par la Cour ? Hébert lui-même, « l'enragé », le rédacteur de l'ordurier Père Duchesne, ne lança-t-il contre Marie-Antoinette la plus infâme des accusations que parce qu'il se sentait compromis dans certaines machinations clandestines, visant à couronner le petit roi Louis XVII et à faire assurer la régence par sa mère ? Autant de questions auxquelles l'auteur de cet ouvrage a essayé d'apporter des réponses vraisemblables. Ce récit renferme une série de portraits auxquels les évènements exceptionnels, que les conjurés furent obligés d'affronter, ne pouvaient que donner un relief saisissant : celui du marquis de Favras, qui se sacrifia dès le début ; mais aussi celui d'Alex Fersen, jeune noble suédois dont les relations intimes avec la reine ne font plus aujourd'hui aucun doute. On s'intéressera également à l'inquiétante figure du baron de Batz qui, n'ayant pas réussi à sauver le roi, s'acharnera ensuite à « pourrir » la Révolution en corrompant ses promoteurs les plus illustres. Aucune de ces personnages ne parviendra cependant à faire oublier la « présence », d'une intensité exceptionnelle, de Marie-Antoinette elle-même. Si ses malheurs ont dévasté sa beauté, ils ont en revanche affermi sa volonté et exalté son courage, au point de lui conférer une véritable grandeur humaine. Ses efforts jamais lassés, ses craintes vaillamment surmontées, ses espoirs toujours renouvelés et toujours déçus, composent peut-être la tragédie la plus émouvante de notre histoire nationale.
Editions de France, 1944, in-8°, 310 pp, biblio, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. Les Rois de France)
Denoël, 1943, in-12, 486 pp, un portrait en frontispice, appendices, biblio, broché, papier lég. jauni, bon état
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 292 pp, sources, broché, jaquette illustrée, bon état
Une biographie qui souligne la double existence de La Fayette, son combat aux côtés des « Insurgents » d’Amérique et son rôle de premier plan en France à partir de la Révolution française. Maurice de La Fuye considère que La Fayette a fauté dans son interprétation de la Révolution française : « la plus grave erreur de La Fayette est de n’avoir pas saisi, comme Mirabeau, le rythme de la révolution, une course de vitesse dans laquelle il ne peut être que distancé. »
Presses de la Cité, 1989, in-8°, 303 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire effacé)
Ce roman mêle intimement la vie de Septime de Saint-Mayeul et des habitants de la province du Bourbonnais. De 1760 à 1829, Saint-Mayeul est allé au Canada avec le marquis de Montcalm, à Paris pour défendre le roi, à Lyon contre la Convention et surtout en Bourbonnais, où il est l'adversaire implacable de la noblesse libérale, de La Fayette et du duc d'Orléans, et fait la guerre à la République...
Cholet, Editions du Choletais, 1991, gr. in-8°, xxvi-432 pp, reliure plein chagrin carmin de l'éditeur, dos lisse, titres dorés, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de Nantes, 1896, limitée à 100 exemplaires numérotés (10 reliés cuir pleine peau et 90 reliés simili-cuir), celui-ci un des 10 ex. numérotés reliés cuir pleine peau (n° 5)
"En recueillant et en classant les éléments de ce volume, j'ai constaté avec tristesse que, pendant les premiers mois de 1794, la ville de Nantes avait été une sorte de cloaque de sang et de boue, où toutes les passions viles, la cupidité, la cruauté, la lâcheté, s'étalaient sans vergogne. Quelques années avaient suffi pour détruire le rêve des hommes de 89, l'espoir d'un régime où la liberté, la paix et la confiance auraient assuré le bonheur public..." (Introduction)
Cholet, Editions du Choletais, 1987, in-8°, 179 pp, 3 gravures hors texte, reliure simili-cuir de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de Nantes, 1879 limitée à 300 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 280 reliés simili-cuir), celui-ci un des 280 ex. numérotés reliés simili-cuir
"Les historiens de Nantes, Laurent, Mellinet, Guépin, qui ont parlé des noyades exécutées sous le proconsulat de Carrier, ne se sont pas étendus longuement sur les différentes scènes et les conséquences de cet horrible drame de notre Révolution. Carrier et ses séides avaient tellement terrifié les Nantais que pas une voix n'osa s'élever de suite contre eux pour demander à la Convention l'expiation de leurs forfaits. Aucun ordre n'étant donné par écrit et chaque exécution s'accomplissant la nuit dans le plus grand mystère, on put croire un moment que l'impunité était assurée aux bourreaux des noyades. Le coup qui les frappa partit du côté qui paraissait le moins menaçant pour eux. Les 132 Nantais qui furent appelés à la barre du tribunal révolutionnaire pour répondre de leurs opinions fédéralistes ne purent se justifier sans parler de la conduite des membres du Comité révolutionnaire de Nantes. (...) On sent, en lisant ce livre, que l'auteur n'a négligé aucune source d'information pour atteindre l'exactitude. Il connaît si bien son personnel qu'il est en mesure de nous fournir sur chaque prêtre une notice biographique où sont condensés les faits les plus essentiels." (Revue Historique, 1881)
Cholet, Editions du Choletais, 1988, gr. in-8°, 238 pp, deuxième édition, revue et augmentée, 2 gravures hors texte, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de 1912 limitée à 200 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 180 reliés simili-cuir), celui-ci un des 180 ex. numérotés reliés simili-cuir (n° 50)
"Nous n'avons pas à présenter à nos lecteurs l'auteur, dont les études sur la Révolution à Nantes et dans le pays nantais jouissent d'une considération méritée. Cette étude n'a rien perdu de sa valeur; car, composée tout entière sur des documents empruntés aux archives du greffe et aux archives municipales, elle a toute la précision des pièces qu'elle analyse et l'intérêt tragique des événements qu'elle évoque. Elle a servi de modèle à beaucoup de travaux du même genre. M. Lallié a divisé son récit en trois périodes : la première, de 1790 à l'insurrection vendéenne la seconde, de l'insurrection vendéenne à la formation du comité révolutionnaire; la troisième, de la formation du comité révolutionnaire au 5 pluviôse an III (24 janvier 1795), date d'un arrêté qui supprima plusieurs prisons, et que dans chacune, il nous fait assister aux souffrances de toutes sortes endurées par les milliers de prisonniers que torturait la cruauté de Carrier et de ses séides. Les statistiques qu'il nous donne du nombre des prisonniers sont vraiment effrayantes, et elles ne sauraient s'expliquer par la seule nécessité de résister à la révolte de la Vendée." (Jean Guiraud, Revue des Questions historiques) — M. Alfred Lallié est connu par de nombreuses et solides contributions à l'histoire locale et provinciale de l'ouest durant la période révolutionnaire... (Revue Historique)
Sans lieu, s.d., pt in-8°, 48 pp, broché, couv. muette, bon état
Niort, Imprimerie Soulisse-Cassegrain, 1982, gr. in-8°, 395 pp, préface de Jacques Braud, 4 photos sur 2 pl. hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"En considérant le présent volume, on peut dire que Jacques Lamare fait intégralement oeuvre d'historien par la publication d'une quantité d'archives inédites révélant de nouveaux aspects de la Révolution de 1789 dans les petites agglomérations. Pour ce faire, l'écrivain a choisi d'animer une localité citée en exemple et la présenter dans le véritable cadre de ses archives authentiques. Ainsi, J. Lamare s'est effacé devant la réalité des faits, se bornant à classer, présenter et faire revivre – souvent avec humour – des événements significatifs, pittoresques, parfois tragiques." (Jacques Braud) — "J'ai lu avec infiniment d'intérêt vos pages de « La vie rurale... » le texte me paraît attachant, j'admire vos travaux." (André Castelot)
Nouvelles Editions Latines, 1989, fort in-8°, 831 pp, 16 pl. de gravures hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Quel homme public fut Philippe Egalité ? Il fut d'abord un prince de sang royal comblé d'honneurs et de richesses. Lieutenant-général de la marine en 1778, il devint colonel-général des hussards la même année ; à la succession de son père en 1785, premier prince du sang et gouverneur du Dauphiné, il reçut cinq régiments, ainsi que le droit de siéger au Parlement de Paris. Il hérita aussi d'une fortune prodigieuse. Une banque, deux compagnies de coches et diligences, une société de négoce, une écurie de huit cents chevaux complétaient un patrimoine et un apanage qui gageaient aisément de colossaux emprunts pour soixante-quatorze millions. Il percevait des revenus d'un total de vingt cinq millions de livres au moins pour les trois années 1786 à 1788. Il faut croire que celte situation enviable ne convenait pas à Philippe qui, de jeune prince contestataire, – c'est le second aspect du personnage –, devint rapidement un agitateur chevronné et un adversaire implacable du roi, son cousin. Grand maître du Grand Orient de France, il ne tarda pas à prendre la tête de l'opposition aux cabinets successifs, à la reine et enfin à Louis XVI. Dans son action pendant la Révolution, tout fut caché. Le prince apparut rarement en public, fuit les premières places, agit sans cesse par hommes de confiance interposés qu'il rémunérait ou non : en particulier le comte de Mirabeau, Choderlos de Laclos et Danton. Peu d'écrits laissés à la postérité, de discrètes conversations, beaucoup d'argent répandu, une politique changeante relayée par des groupes fermés, souvent inconnus des contemporains, voici de quoi justifier un regard neuf sur un sujet captivant.
Les Sables-d'Olonne, Le Cercle d'Or, 1978, gr. in-8°, 329 pp, 5 croquis, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Fournier-Valdès, 1946 gr. in-8°, xiv-491 pp, broché, couv. rempliée illustrée d'un portrait en noir dans une fenêtre ovale, bon état (Coll. Les Grands mémoires historiques)
Nouvelle édition de de recueil de propos et anecdotes entendus au cours des soirées que Lamothe-Langon passa dans l'intimité de l'archi-chancelier d'Empire, et de quelques autres personnages d'importance (première édition en 1837). — "Pseudo-mémoires de Cambacérès fabriqués par Lamothe-Langon." (Tulard, 255) — "La Mothe-Langon était un industriel de la littérature para-historique et l'auteur de nombreux mémoires plus ou moins apocryphes." (Tulard, 829)
P., Giard et Brière, 1910, gr. in-8°, 138 pp, broché, dos lég. abîmé, bon état
"C'est un travail très solide que cette étude de M. Lamouzèle sur l'administration de la capitale du Languedoc à la fin de l'Ancien Régime d'après les procès-verbaux du Conseil général, du Conseil politique et des commissions. On y voit « comment et avec quel soin du bien public une grande ville de province était administrée à la veille de la Révolution ». Dans cette heureuse ville, le patrimoine municipal était géré avec sagesse, l'assistance publique organisée avec un grand esprit d'humanité, l'instruction publique et les beaux-arts protégés avec intelligence. Les détails curieux ne manquent pas. Ainsi, les « boulangeries de charité », organisées par la municipalité toulousaine en 1788, nous annoncent les boulangeries de 1793, où sera distribué le pain de la « fraternité », à Bourges, á Lyon par exemple. L'esprit pratique et ferme de ces bourgeois toulousains ne les rendait pas hostiles aux réformes qui s'imposaient. « Ils avaient un certain libéralisme économique, dit M. Lamouzèle. Ils souhaitaient de voir disparaître les entraves si funestes au développement du commerce et de l'industrie et ils réfrénaient de leur mieux les empiétement et les abus des corps de métiers. » C'est donc dans un esprit favorable aux derniers Capitouls que l'auteur a écrit son livre." (Edmond Campagnac, Annales révolutionnaires, 1910)
Calmann-Lévy, s.d. (1907), in-12, 276 pp, broché, couv. muette, sinon bon état. Peu courant
"Dans “Témoins de jours passés”, Etienne Lamy, de l'Académie française, commente des Mémoires qui sont de véritables dépositions sur des heures brillantes ou tragiques de notre histoire : l'Emigration, l'Empire, la Commune" (Journal des débats politiques et littéraires, 9 juillet 1907) — Table : En émigration ; Les derniers jours du Consulat ; Sous le Premier Empire ; A l'Assemblée nationale, 1871-1875.
Calmann-Lévy, s.d. (1913), in-12, 319 pp, broché, couv. lég. salie, bon état. Peu courant
"Dans ce volume, M. Lamy a réuni trois études : 1) Un négateur de la souveraineté populaire, Nicolas Bergasse ; il s'agit de l'avocat lyonnais qui fut l'adversaire de Beaumarchais dans l'affaire Gœtzmann, qui, sous la Révolution, combattit avec force les idées de désorganisation politique et sociale alors triomphantes, qui enfin, après la chute de l'Empire, joua un rôle dans les préliminaires mystiques de la Sainte-Alliance ; l'ami de Mesmer et de Mme de Krüdener mourut à Lyon en 1832. – 2) La psychologie d'un révolutionnaire : le conventionnel André Dumont. – 3) La renaissance de l'État bulgare, d'après les notes prises par M. Queillé à Sofia même et dans les alentours immédiats du tsar Ferdinand. Ce dernier article, écrit avant la guerre des Balkans, traite surtout des rapports du prince Ferdinand avec la Russie. Dans les deux autres, l'auteur a étudié l'esprit révolutionnaire et contre-révolutionnaire. Livre distingué, éloquent par endroits, d'une forme toujours très académique." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1914)
Saint-Omer, chez l'Auteur, 1993, in-8°, xii-324 pp, préface de Louis Trénard, qqs gravures et photos, biblio, index, broché, bon état
Les instigateurs de la Terreur à Saint-Omer ; Le bilan de la Terreur à Saint-Omer.
Editions Sociales, 1968, in-12, 239 pp, sources et biblio, pièces du procès, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les Classiques du peuple)
François-Joseph L'Ange (1743 ?-1793), pré-socialiste, pré-inventeur de la guerre aérienne, peintre sur soie à Lyon, membre de la commune de Lyon (1791-1792) et juge de paix (1792-1793), mort guillotiné... Ses textes écrits pendant la Révolution française, présentés ici par Paul Leutrat, sont parfois considérés comme précurseurs des idées de Fourier, faisant des proposition pour l'organisation démocratique et économique de la France.
P., EDHIS, 1970, in-8°, 38 pp, broché, bon état. Reprint de l’édition originale publiée à Lyon, chez Cutty, en 1793, d’après le seul exemplaire connu, depuis peu à la bibliothèque Nationale. Tirage limité à 500 exemplaires numérotés
Projet de constitution socialiste qui préconise l’imposition sur le revenu, ou d’après la valeur d’usage ; des greniers d’abondance ; un trésor pour les pauvres ; la distribution aux indigents des terres incultes avec une avance permettant la mise en culture... et une armée aérienne invincible qui ferait de la France révolutionnaire le « Maître du monde et le sauveur de tous les peuples ».
Hachette, 1958, pt in-8°, 282 pp, 4 portraits gravés hors texte, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
"Appuyée sur une documentation très étendue, sur des documents des archives françaises, espagnoles, autrichiennes et anglaises, cette biographie de Madame Royale touche à bien des points de la politique confidentielle des gouvernements de la période révolutionnaire. Elle précise, en particulier, d'une façon que l'on peut croire définitive, les intrigues qui précédèrent le mariage de la princesse dans des conditions véritablement pittoresques et révélatrices des querelles dynastiques autant que des ambitions diplomatiques. Il est cependant certain que le rôle du libre choix de la princesse dans son mariage avec son cousin le duc d'Angoulême demeure encore mal établi. L'ouvrage met ainsi au point la physionomie de l'orpheline du Temple, entourée d'une sympathie visible par son biographe..." (Revue historique, 1959)