8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Laffont, 1966, in-8°, 477 pp, 4 pl. et une carte hors texte, index des Conventionnels, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
La condamnation de Louis XVI le 17 janvier 1793. — "16 janvier 1793. Sept heures du soir. On allume les lanternes pour éclairer la salle du Manège, aux Tuileries, et Barrère, qui préside, annonce aux députés : la Convention nationale va maintenant se prononcer par appel nominal sur la peine qu'il faut infliger à Louis Capet. 721 Conventionnels, sur 749, vont se succéder à la tribune et se prononcer sur le sort de Louis XVI, déjà reconnu coupable de haute trahison. La mort immédiate, avec Robespierre, Marat, Saint Just ? L'indulgence, avec Daunou ? Le sursis, proposé par Mailhe pour sauver le Roi ? Le débat le plus dramatique de l'histoire va durer 36 heures sans interruption. Et l'incertitude demeurera jusqu'aux dernier votant. Arthur conte, historiens et parlementaires, a travaillé 15 ans pour nous permettre de revivre et de comprendre, minute par minute, l'une des journées déterminants de la Révolution Française. C'est un livre d'histoire d'une originalité sans précédent."
Hatier, 1970, gr. in-8°, 448 pp, très nombreuses illustrations (quelques-unes en couleurs) et cartes, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Collection d'Histoire Hatier, programme 1957, classe de Seconde)
P., Louis Vivès, 1867, in-12, xxxvi-342 pp, reliure demi-percale brique, dos lisse, titres et filets à froid (rel. de l'époque), qqs rares et pâles rousseurs, bon état
Tome I seul (sur 2).
Pygmalion, 1989, gr. in-8°, 343 pp, chronologie, sources, index, reliure demi-chagrin noisette à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée et dos conservés, bon état
Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! Cette phrase fut prononcée, dit-on par Madame Roland juste avant qu'elle monte sur l'échafaud le 8 novembre 1793 en pleine Terreur. Qui était cette femme assez lucide pour dénoncer les excès commis au nom de la liberté ? Parmi les femmes célèbres de notre XVIIIe siècle, Madame Roland représente un cas tout à fait particulier par ses Mémoires, rédigés entièrement en prison alors qu'elle se savait déjà condamnée à mort, et par ses nombreuses lettres écrites depuis l'âge de treize ans jusqu'à la veille de sa mort à trente-neuf ans. Dans une langue brillante et savoureuse fourmillant de détails et de portraits remarquablement vivants, Madame Roland se raconte et dépeint en témoin enthousiaste et critique son époque. Fille d'un graveur parisien du Pont-Neuf, érudite, éprise des idéaux rousseauistes, Marie-Jeanne Phlipon épouse, à l'âge de vingt-cinq ans, Jean-Marie Roland, sieur de la Platière, de vingt ans son aÎné, inspecteur des manufactures. Pendant dix années, elle réside successivement à Amiens, Villefranche-en-Beaujolais, enfin à Lyon, où les époux Roland jouent un rôle politique actif dans la Révolution. Revenant à Paris, le citoyen Roland devient ministre de l'Intérieur en 1792. En complétant les écrits de Madame Roland par des documents contemporains, Marianne Cornevin nous fait redécouvrir le vrai visage d'une femme d'exception, emportée par la tourmente qu'elle-même et ses amis girondins avaient contribué à déchaîner.
P., La Restauration nationale, 1987, in-8°, 126 pp, biblio, broché, bon état
Le terme de Contre-Révolution renvoie à d’innombrables personnages et a donné lieu à bien des études historiques, spécialement les guerres de l’Ouest. La pensée contre-révolutionnaire en revanche a été beaucoup moins traitée, et souvent de façon réductrice et caricaturale. Les penseurs qui menèrent par la plume la lutte contre les Lumières méritent pourtant d’être redécouverts et connus. C’est de cet héritage intellectuel dont il est question dans cet ouvrage. Son ambition n’est pas d’être exhaustif mais d’inviter à une lecture féconde pour peu qu’on s’intéresse à la bataille des idées qui finalement oriente l’histoire. Dès qu’il entreprit son action politique Maurras s’en revendiqua : « Ma besogne a consisté à tirer un seul mouvement de l’effort contre-révolutionnaire du XIXe siècle, je n’ai presque rien inventé… ». À vrai dire, le maître de l’Action française se montre ici trop modeste car son apport a été essentiel pour faire de cet héritage un effort intellectuel cohérent. N’empêche qu’il y a un devoir de reconnaissance à l’égard de ces penseurs et qu’on peut toujours faire son miel d’une pensée beaucoup plus riche qu’on ne l’a dit. — A. Chénier, Rivarol, Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Auguste Comte, Sainte-Beuve, Blanc de Saint-Bonnet, Frédéric Le Play, Fustel de Coulanges, Hippolyte Taine, Ernest Renan, La Tour du Pin, Albert de Mun, Charles Maurras et la Contre-Révolution.
Plon, 1910, in-12, vii-480 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
Souvenirs du marquis Henri-Joseph Costa de Beauregard (1752-1824), général savoyard au service du roi Victor-Amédée III. Il fit contre les Français les campagnes de 1792 à 1798. Membre du conseil de régence, il tenta d'aider les Austro-Russes à expulser les Français du Piémont. — "Il s'agit surtout d'évènements ayant trait à l'occupation de la Savoie par les Français. Le marquis se bat contre eux puis se réfugie tantôt à Lausanne, tantôt au Piémont." (Fierro, 359) — "Ces souvenirs s'arrênt pratiquement à l'avènement de Bonaparte en l'an VIII." (Tulard, 359)
Editions Baudinière, 1940, gr. in-8°, 349 pp, 5 pl. de grauvres hors texte, 5 cartes, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
Une interprétation occultiste et antisémite de l'expédition d'Egypte, dans un esprit très anti-anglais. Pierre Costantini (1889-1986) fonde en 1940 la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne, appelée couramment Ligue française, mouvement politique collaborationniste français. Il dirige le journal “L'Appel”, organe de la Ligue française. Le 8 juillet 1941, il sera un des fondateurs, avec Jean Boissel, Marcel Déat, Pierre Clementi et Eugène Deloncle, de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF)...
P., Editions Universitaires, 1982 gr. in-8°, 274 pp, sources et éléments de bibliographie, broché, bon état
Sous forme de récit écrit à la première personne, l'histoire du curé Sébastien Lebrun. "Etonnant destin que celui de Sébastien Lebrun, curé de Denneville (Manche) en 1789. Jusqu'en 1830, la France connaît une succession de régimes et de gouvernements. Suffit-il de suivre le mouvement, comme tant d'autres l'ont fait, pour survivre ? Sébastien Lebrun, lui, choisit d'être fidèle à ses choix. Il prête serment à la Constitution Civile du Clergé, rompant ainsi avec le clergé..."
P., Librairie du Recueil Sirey, 1938, gr. in-8°, xxi-502 pp, pièces justificatives, biblio, index, broché, bon état
"Une étude détaillée du fonctionnement et des effets de l'octroi de la ville de Lyon et l'histoire de son administrateur, Français de Nantes, ex-fermier général, devenu jacobin, puis entré au Conseil d'État, spécialiste qualifié en matière de comptabilité communale. L'intérêt du problème étudié peut s'exprimer ainsi. La Révolution triomphante avait aboli les octrois, c'est-à-dire les taxes de consommation ou de circulation où les villes puisaient le meilleur de leurs ressources. La conséquence en fut l'impossibilité d'une administration municipale régulière et même la misère pour les établissements charitables. Sous le consulat, la restauration financière conduisit à la résurrection de l'octroi. Mais on hésita entre diverses formules : régie directe, ferme, régie intéressée. On adopta d'abord cette dernière formule et la compagnie Georges Ricard géra l'octroi pendant une année. A la révocation de celle-ci, la ville se chargea directement de l'administration de l'octroi et, un an plus tard, une seconde régie intéressée fut instituée qui dura jusqu'en 1809, mais qui était déjà condamnée en 1807, et la municipalité reprit pour un siècle la haute main sur la source essentielle de ses revenus..." (Paul Harsin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1939)
Cholet, Editions du Choletais, 1992, gr. in-8°, vi-191 pp, préface de Jean Lagniau, 2 cartes, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale limitée à 100 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 80 reliés simili-cuir), celui-ci un des 80 ex. numérotés reliés en simili-cuir
Histoire de Cholet sous la Révolution, la Guerre de Vendée et la Terreur, accompagné d'un martyrologe de la commune.
P., Larousse, s.d. (1926), 2 vol. in-8°, 255 et 246 pp, notices et annotations par Louis Coquelin, 5 planches hors texte, biblio, les 2 volumes reliés ensemble en un volume demi-maroquin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête mouchetée, couv. et dos conservés (reliure signée P. Courty), dos lég. passé, très bon état. Bel exemplaire finement relié
"Les genres dans lesquels a brillé Courier (le dialogue, la correspondance, le pamphlet), genres courts, il les pratique comme si les Lumières voltairiennes, se résumant et s’aiguisant en lui, pouvaient faire échec à l’hypocrisie de la Restauration. Il est une preuve vivante que la littérature ne marche pas au pas cadencé et qu’elle n’est pas le reflet docile de la société, comme le prétendait M. de Bonald." (Marc Fumaroli)
P., EDHIS, 1967, in-8°, 76 pp, broché, bon état. Reprint de l’édition originale de Paris, publiée en 1791. Tirage limité à 500 exemplaires numérotés
Plan de partage agraire, de socialisme parcellaire, qui avait attiré l’attention de tous les historiens des idées sociales, et notamment de Jaurès. — "Dans cet ouvrage, l'auteur s'affirme comme un théoricien égalitaire, critique du libéralisme économique.... il retrouve le premier Babeuf et les pratiques communautaires paysannes de l'époque...." (Soboul, Dictionnaire de la Révolution Française).
Perrin, 1926, pt in-8°, 287 pp, 8 gravures hors texte, broché, bon état
Etude approfondie du fonctionnement des théâtres bordelais à la veille de la révolution, sous la Terreur, et sous Napoléon.
P., de l'Imprimerie Nationale des Lois, Nivôse An III [1795], in-8°, 408 pp, reliure cartonnée gris-beige, dos lisse avec pièce de titre basane carmin (rel. XIXe), reliure abîmée, importants manques au dos, plats frottés avec pt mques de papier aux coins, trace de mouillure claire, intérieur propre, état correct
Edition originale du célèbre rapport du conventionnel Courtois, très lié à Danton. Edmé-Bonaventure Courtois (Arcis-sur-Aube, 1750 et Bruxelles, 1816), fils de boulanger et ami de collège de Danton, se fit connaître grâce à la publication de ce document accablant sur Robespierre mais favorable aux Thermidoriens. Il mit six mois à écrire ce rapport déloyal dans lequel il falsifia des pièces et détourna certaines phrases de leur contexte originel. Deux parties composent cet ouvrage : la première est constituée du rapport en lui-même, la seconde contient des lettres et des note. Une seconde édition parut la même année à Paris, chez Maret (Martin et Walter, 8635 ; Tourneux I-4293) — "Chargé de l'examen des papiers de Robespierre, de Couthon et de Saint-Just, il s'acquitta de sa tâche en homme de parti et même avec une déloyauté aujourd'hui notoire." (Larousse). En application des mesures contre les régicides, Courtois fut banni en 1816. (Fierro, 370)
CROISILLE (Christian) et Jean EHRARD (prés. par).
Reference : 68864
(1988)
ISBN : 9782866390488
Clermont-Ferrand, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université Blaise-Pascal, 1988, in-8°, 667 pp, 32 illustrations, broché, couv. illustrée, bon état
38 études érudites. — "Un premier ensemble de communications montre que l'idée de révolution hante tout le 18e siècle, de la légende noire de Cromwell à la Révolution américaine. On voit ensuite comment la Révolution engendre sa légende immédiate, à travers la presse de 1789, la symbolique montagnarde ou, connotation négative, la naissance du mythe du vandalisme révolutionnaire. Plusieurs intervenants évoquent également la destinée internationale du modèle révolutionnaire en prenant notamment l'exemple de la Roumanie et de l'Amérique latine. La légende est enfin analysée dans ses derniers avatars : interprétation romantique de Lamartine, Michelet et Vigny, critique positiviste et mort de la légende au moment où elle rejoint l'histoire à l'aube du 20e siècle." (Lise Andries, Dix-Huitième Siècle, 1989)
CRÉQUY (Renée-Charlotte-Victoire de Froullay de Tessé, marquise de).
Reference : 17472
(1926)
Albin Michel, 1926, in-12, 287 pp, broché, bon état (Coll. Choix de mémoires et écrits des femmes françaises par Mme Carette, née Bouvet)
Souvenirs de l'amie de J.-J. Rousseau qui tint un salon où elle accueillit les principales personnalités de son temps.
CRÉQUY (Renée-Charlotte-Victoire de Froullay de Tessé, marquise de).
Reference : 25205
(1842)
P., H.-L. Delloye, 1842, 10 vol. in-12, viii-248, 243, 242, 226, 252, 264, 240, 243, 248 et 239 pp, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, 10 frontispices gravés (9 portraits et une planche héraldique), pièces justificatives, reliures demi-veau glacé noir, dos lisses ornés, titres et tomaisons dorés, qqs rousseurs, bon état. Exemplaire finement relié à l'époque
Rédigés par Maurice Cousin de Courchamps, les souvenirs de l'amie de J.-J. Rousseau qui tint un salon où elle accueillit les principales personnalités de son temps. Portraits gravés de Victoire de Froullay (marquise de Créquy), de Marie de la Vieufville (marquise de Parabère), du Maréchal de Richelieu, de Madame Necker, de Louis Marie de Bourbon (duc de Penthièvre), de Louis Marquis de Faucourt, de Marie Antoinette, reine de France, de Marie Joséphine Louise de Savoie (comtesse de Provence) et de M. A. Charlotte Corday d'Armont, en frontispices des tomes 1 à 9. Le 10e volume, avec une planche héraldique en frontispice, contient "L'état général de la noblesse de France avant la Révolution de 1789. Curieux travail de l'auteur sur l'origine et les illustrations des principales familles du royaume (au nombre de 746 familles). Suivi de Pièces justificatives, anciens autographes inédits et autres documents généalogiques ou nobiliaires, extraits des archives de la maison de Créquy". (Fierro, n° 373. Quérard, I, 806-807. Saffroy I-6996)
Editions du CTHS, 2000, gr. in-8°, 527 pp, cartes, broché, couv. illustrée, pt accroc au dos, bon état
La Révolution française et la guerre sont au centre des études réunies dans ce volume : guerre de conquêtes et guerres subies pour les uns, guerres de propagande et d'expansion révolutionnaire pour les autres. Les limites territoriales et les frontières, transgressées et bouleversées par les armées et les traités, tout autant que par les réseaux du commerce qui perdurent au-delà des mutations politiques, constituent un autre axe du recueil proposé. Les régions prises en compte ici vont des frontières du sud-est de la France aux grandes plaines du nord, sans oublier les villes portuaires érigées en sites défensifs, ni l'espace maritime lui-même, vu sous l'angle original de la guerre de course et de sa légitimité récusée. Enfin le regard porté sur la guerre, hors de France notamment, termine l'ouvrage : comment voyageurs et géographes ont-ils intégré la guerre à leurs récits et à leurs visions d'une Europe profondément bouleversée ?
Club Français du Livre, 1960, in-8°, 289 pp, 6 gravures hors texte, reliure pleine toile brique décorée de l'éditeur, bon état (Coll. Portraits de l'histoire). Edition originale, numérotée. Bien complet du dépliant volant de 2 cartes : Possessions coloniales des Antilles et de l'Amérique centrale en 1789 et Haïti (partie française de Saint-Domingue)
"En trois « livres » particulièrement bien venus, A. C. nous fait participer aux trois étapes de la Révolution française dans la « colonie exemplaire » de Saint-Domingue : la fronde des Grands Blancs, puis la révolte des mulâtres, enfin la révolution nègre. C'est dire que la fresque sociale n'est jamais absente et qu'elle éclaire l'épopée du « Napoléon noir »." (Revue française de science politique, 1963)
Rennes, Editions Ouest-France, 1990, in-8°, 298 pp, 14 gravures et cartes, tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Le dernier livre de Serge Daget est une synthèse de l'histoire de la traite, ou plus exactement une mise au point des derniers travaux et apports récents sur un certain nombre de points. L'ensemble de nos connaissances, notamment sur la traite française, est bien mis en œuvre, il n'y a pas de période ou de région africaine délaissée. Mais ce n'est pas une histoire linéaire de la tragédie qui a emmené des millions d'hommes outre-atlantique, non plus que de la lutte de ceux qui ont œuvré pour sa suppression. Tout en apportant de très nombreuses informations, ces pages denses sont aussi une réflexion de l'auteur sur le sujet auquel il s'est consacré depuis trente ans. Tout particulièrement les trois derniers chapitres, qui reposent en grande partie sur sa thèse de doctorat qui n'a pas été publiée à ce jour. Ce sera donc une nouveauté pour beaucoup qui, s'ils savent ce qu'est “l'asiento” et comment se sont constituées ce que l'auteur appelle les bastilles négrières, ne sont pas familiers des problèmes de la répression française de 1815 à 1870. Le lecteur trouvera aussi dans ces pages très denses une documentation sur les acteurs « indirects » d'une traite qui fut le stimulant de la vie économique de certaines régions. Un livre passionnant et utile." (Paule Brasseur, Revue française d'histoire d'Outre-Mer, 1992)
Moscou, Editions du Progrès, 1976, fort in-8°, 582 pp, 2 portraits, qqs gravures et fac-similés, sources et biblio, index, reliure skivertex éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Depuis des années, V. Daline consacre à Babeuf et au babouvisme tous ses instants. Sa connaissance de notre langue lui a ouvert nos archives et nos ouvrages ; sa curiosité, toujours en éveil, l'a mis en rapport avec nos érudits. A cette documentation patiemment réunie, il ajoute les richesses des fonds de l'Institut du Marxisme-Léninisme. Nombre d'articles nous avaient éclairés sur le sens de sa recherche avant qu'il ne soutint, en 1962, une thèse de doctorat qu'il nous livre aujourd'hui. On sait que Marx et Engels avaient déjà attiré l'attention sur le babouvisme et considéré Babeuf comme l'un des « ancêtres du communisme », mais, jusqu'à Advielle, les historiens s'étaient surtout attachés à son activité post-thermidorienne. Une connaissance du socialisme international était d'ailleurs nécessaire pour utiliser valablement les papiers réunis par le collectionneur Pochet-Deroche. Jaurès et Espinas montrèrent à la fin du siècle dernier combien dangereuse serait une explication superficielle. Ce problème de l'approche communiste de Babeuf, posé en France par M. Dommanget et G. Lefebvre, par les historiens soviétiques et notamment Volguine, suscita une nouvelle exploration des sources d'où résultent les travaux actuels qui insistent sur la formation de la pensée du « tribun du peuple ». (...) Une « somme »." (Marc Bouloiseau, Annales ESC, 1966)
P., Paul Schmidt, 1892, fort pt in-8°, viii-545 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Rare
"Pour réunir tant de documents, l'auteur a fouillé avec patience dans les bibliothèques, il a compulsé les journaux du temps, les almanachs des muses, etc., et il offre aux lecteurs l'histoire en chansons. Tantôt sur un ton enjoué, tantôt sur un ton sévère, on chante partout ! Dans la rue, dans les festins, dans les théâtres, dans les réunions publiques, à la barre de la Convention, où Chenard et Narbonne, de la Comédie Italienne, chantent des couplets le 5 juillet 1793 ; à la tribune même, où, le 18 septembre de l'an II, les volontaires jurent d'expulser les despotes sur l'air « Du serin qui te fait envie » (.) puis on chante la Bastille, el les Droits de l'homme, et l'emprunt forcé, et les réquisitions et le divorce... on chante mème « La douce guillotine – Aux attraits séduisants ! » (.) Il est permis de croire qu'une fois la tourmente révolutionnaire passée, les souvenirs de cet ardent lyrisme n'ont pas toujours été agréables aux auteurs ; parmi les productions de ce genre, celles qui ont été imprimées ou gravées nous restent. Quant à celles qui étaient manuscrites, il en est beaucoup que l'on a pris soin de faire disparaître plus tard, et, dans la riche bibliothèque de l'Opéra, c'est le répertoire Républicain qui est le moins complet." (Ch. Nuitter, préface)
Fayard, 1960, fort in-12, 1045 pp, une carte, biblio, tableaux chronologiques, index, reliure demi-toile brique, dos lisse, pièce de titre chagrin carmin, tranches mouchetées, C. de bibl., bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"Cet ouvrage constitue la première partie du tome VI de l'« Histoire de l'Eglise du Christ » que M. Daniel Rops publie depuis une vingtaine d'années. C'est l'œuvre d'un excellent historien, mais d'un historien « engagé ». Historien engagé, c'est-à-dire qui croit non seulement à la vérité de l'Eglise catholique, mais qui écrit pour la défendre. Engagé, donc subjectif, mais impartial. Daniel Rops conçoit avec raison « les révolutions » comme un immense mouvement qui atteint tout le monde occidental. Dans ce gros ouvrage, un peu plus du quart est consacré à ce que, traditionnellement, on appelle « la Révolution française ». Le récit est clair, vivant, assez bien documenté, les erreurs sont rares. Daniel-Rops rend hommage au clergé constitutionnel dont il s'est efforcé de comprendre et de faire comprendre l'attitude. Pour l'auteur, la révolte de la Vendée est essentiellement d'origine religieuse. « Le sabre et l'esprit » : tel est le titre du chapitre qui retrace l'histoire de l'Eglise sous Napoléon. Pour Daniel-Rops, Napoléon ne manifestait aucune sincérité dans ses démonstrations religieuses, c'était un athée, tout au plus un vague déiste. Il a voulu faire de l'Eglise une espèce de police supplétive, et y a, en France, en partie réussi. Les luttes entre Pie VII et Napoléon sont retracées avec beaucoup de clarté, jamais l'abondance de la documentation ne vient masquer les lignes directrices de cette histoire. Ainsi que nous le disions, les trois quarts du volume sont relatifs à la période qui s'étend de 1815 à 1870. Il est impossible ici de les analyser en détail. Signalons les très belles pages que Daniel Rops consacre à Lamenais, et le chapitre consacré à Pie IX, beaucoup plus favorable à ce pape que le livre du chanoine Aubert dans l'« Histoire de l'Eglise », de Fliche et Martin. Le livre de Daniel-Rops est une histoire de l'Eglise au sens le plus général du terme : l'auteur ne se borne pas à étudier l'histoire des papes et celle des relations entre l'Eglise et les Etats, mais aussi, quand c'est possible, la foi et la pratique religieuses, l'art religieux, les missions et les œuvres. Une bibliographie fort complète, des tableaux chronologiques et un index terminent l'ouvrage et en font un bon instrument de travail." (Jacques Godechot, Annales historiques de la Révolution française, 1961) — "Ces mille pages d'une typographie serrée nous conduisent des États généraux de 1789 aux dernières années du règne de Pie IX. C'est bien, pour l'Église elle-même, l'ère des révolutions : si féconde en bouleversements de toutes sortes, la rupture politique qui anéantit la monarchie française atteint profondément la tradition chrétienne ; elle sera suivie d'autres révolutions où « le social » se mêlera de plus en pîus au politique, sans épargner toujours la vie religieuse ; et nous nous retrouverons, à l'issue de cette période, en face d'une Église, à certains égards renouvelée, qui aura perdu, en son centre, son domaine temporel, mais renforcé son autorité doctrinale. Un siècle si plein de violences ne pouvait être, dans l'ordre de l'esprit et tout spécialement de la foi, qu'un siècle tourmenté. (...) Bien construit, s'efforçant de ne laisser dans l'ombre aucun des grands problèmes qui ont surgi en marge de tous les courants religieux du siècle et leur ont communiqué souvent un peu de leur propre vigueur, riche en portraits suggestifs et en tableaux impressionnants, bourré de noms et de faits (voire de menus faits), sans négliger pour autant d'opportunes synthèses, ce livre substantiel est vivant comme la vie qu'il retrace." (Charles Ledré, Revue d'histoire de l'Église de France, 1961) — "Avec ce huitième volume de son « Histoire de l'Eglise du Christ », D.-R. couvre la période qui s'étend de 1789 à 1870. Comme les précédentes, cette synthèse repose sur une abondante bibliographie. L'ouvrage se termine par un tableau chronologique, un index des noms et une table des matières détaillée, qui en facilitent la consultation." (Revue française de science politique, 1961)
Bruxelles, J. Vanden Acker, 1933, gr. in-8°, 239 pp, préface du baron de Troostembergh, 8 pl. de gravures hors texte, sources, index, reliure simili-cuir noir, dos lisse, titres et filets dorés, bon état, ex-libris Jean-Jacques Pattyn
Biographie de Louis de Ligne (1766-1813), fils cadet du maréchal de Ligne.
Flammarion, 1948, pt in-8°, 528 pp, chronologie sommaire, biblio, broché, papier jauni, bon état (Coll. L'Histoire), envoi a.s. au philosophe Louis Lavelle
Un second volume est paru en 1951 : Sous la Troisième République. — "Ce volume apporte une synthèse brillante et bien informée. Mais l'auteur se trouvait avantagé ou désavantagé par l'état fort inégal des études consacrées aux différentes époques où tant de régimes se succédèrent en s'opposant. Pour la Révolution, pour le Premier Empire, il bénéficiait de l'effort accompli depuis quarante ans. Les trois premiers livres sont donc la meilleure partie de cette oeuvre ; ils présentent une mise au point complète et judicieuse ; la forme aisée, vivante, selon la bonne tradition des historiens français, dissimule une érudition solide, étendue, que seuls peuvent distinguer les spécialistes. M. Dansette excelle à ne pas écraser et se lit avec le plus grand intérêt..." (Jean Leflon, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1949)