8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Beauchesne, 1906 gr. in-8°, 298 pp, un portrait en frontispice et 10 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane rouge, dos à 3 nerfs guillochés et à grand caisson orné, couv. conservée (rel. de l'époque), coins émoussés, bon état
"Histoire très intéressante, appuyée sur de précieux documents, des variations politiques du conventionnel Fouché." (La Croix, 20 avril 1906)
Perrin, 1991, in-8°, 442 pp, 16 pl. de gravures hors texte, une carte, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Jean-Joël Brégeon s'est gardé de raconter une fois de plus l'expédiion de 1798. Celle-ci, largement connue, est naturellement présente, mais comme toile de fond. Après avoir montré l'intérêt que la France portait depuis longtemps à l'Egypte – c'est une partie importante de son livre –, l'auteur s'est attaché à décrire la vie quotidienne des Français, militaire et civile, pendant les trois années d'occupation, et leurs rapports avec les Arabes. Ainsi voit-on évoluer les officiers et soldats, marchands, fonctionnaires et savants, aux prises avec les multiples problèmes posés par un long séjour dans un pays totalement étranger à tout ce qu'ils pouvaient connaître : climat, religion, moeurs, culture, alimentation, déplacements, santé, amours, habillement, sécurité, mal du pays. Jean-Joël Brégeon ne manque pas de suivre les tribulations de la "Commission scientifique" ; deux cents civils chargés d'étudier le pays, ses antiquités, – c'est la naissance de l'égyptologie –, sa géographie, ses traditions, et de réfléchir sur l'avenir, une fois le pays définitivement soumis. Il montre enfin comment l'"Egypte française" survit au dernier soldat rembarqué. La France sera encore présente avec ses renégats, ses archéologues, ses perceurs de canal... et les graffiti commis par les soldats de Napoléon.
Baudinière, 1934, pt in-8°, 320 pp, 30 pl. de gravures et portraits hors texte, broché, bon état
Biographie romancée, favorable à Barras.
P., Hetzel, 1846, 5 vol. in-12, iv-500, 520, 513, 554 et 680 pp, 2e édition. revue, corrigée et entièrement remaniée par l'auteur, reliures demi-basane brun foncé, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), discrets C.de bibl., bon état (Histoire parlementaire de la Révolution française). Bon exemplaire, très frais et sans rousseurs
Buchez (1796-1865), libéral, saint-simonien, publia son "Histoire parlementaire de la Révolution française" entre 1834 et 1840. Cet immense ouvrage en 40 volumes était une compilation de débats d'assemblée et d'articles de journaux, entrecoupée de commentaires exposant ses propres idées. Cette seconde édition de l' "Histoire parlementaire" a été entièrement remaniée par l'auteur avec la collaboration de Jules Bastide, Charles-Joseph-Edmond Sain de Bois-le-Comte et Auguste Ott. Elle fut suivie d'une "Histoire de l'Assemblée Législative" en 2 volumes.
Lyon, E. Vitte, 1961, fort in-8°, xxi-569 pp, sources et biblio
P., Ernest Leroux, 1910, pt in-4°, viii-222 pp, 72 planches hors texte, broché, couv. très lég. salie, bon état. Rare
Lille et Paris, Lefort, s.d. (1882), in-8°, xvi-232 pp, 3e édition, une gravure en frontispice, broché, état correct
Théophile Malo de La Tour d'Auvergne-Corret, né le 23 novembre 1743 à Carhaix en Bretagne et mort le 27 juin 1800 (à 56 ans) à Oberhausen en Bavière, est un militaire, « premier grenadier » des armées françaises.
Le Pavillon, Roger Maria éditeur, 1968 fort in-12, 654 pp, avant-propos de Boris Pregel, préface de Jean Savant, un portrait en frontispice, 16 illustrations dont un fac-similé dépliant, notes et biblio, index, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. “Qui était”)
On s'intéressera à Fouché aussi longtemps qu'on s'intéressera à la Révolution française, ce quart de siècle capital de la vie de l'humanité. Fouché est associé à cette émouvante et décisive période de bout en bout. A l'aube de la renaissance du peuple français, il est là. Enfin, il est encore là, en 1815, après l'ultime désastre, et il se trouve être le « chef de l'Etat ». Personnalité aux multiples facettes, Fouché passionnera les esprits durant des siècles et des siècles. Il savait quelle importance son nom conserverait dans l'Histoire, et il disait : « Je ne suis pas un roi, mais je suis plus illustre qu'aucun d'eux. » S'il avait voulu, le « coup » de Brumaire eût été fatal à Bonaparte et à ses complices. Il s'était montré, initialement, infiniment plus utile encore à Bonaparte, et par voie de conséquence. D'où ce fameux dialogue : Napoléon : Mais quoi ! il me semble pourtant que vous êtes un de ceux qui ont envoyé Louis XVI à l'échafaud ; Fouché : Oui, et c'est même le premier service que je vous ai rendu. — "Beaucoup de renseignements inconnus jusqu'alors." (Jean Tulard, “Joseph Fouché”, 1998)
Editions du Panorama, 1968, fort in-12, 654 pp, avant-propos de Boris Pregel, préface de Jean Savant, un portrait en frontispice, 16 illustrations, notes et biblio, index, broché, jaquette illustrée, sous chemise cartonnée et étui, non coupé, mque la page de faux-titre, bon état (Coll. “Académie d'Histoire”). Edition originale tirée à 700 ex. numérotés hors commerce, celui-ci un des 500 ex. réservés aux amis de l'Auteur (n° 456)
On s'intéressera à Fouché aussi longtemps qu'on s'intéressera à la Révolution française, ce quart de siècle capital de la vie de l'humanité. Fouché est associé à cette émouvante et décisive période de bout en bout. A l'aube de la renaissance du peuple français, il est là. Enfin, il est encore là, en 1815, après l'ultime désastre, et il se trouve être le « chef de l'Etat ». Personnalité aux multiples facettes, Fouché passionnera les esprits durant des siècles et des siècles. Il savait quelle importance son nom conserverait dans l'Histoire, et il disait : « Je ne suis pas un roi, mais je suis plus illustre qu'aucun d'eux. » S'il avait voulu, le « coup » de Brumaire eût été fatal à Bonaparte et à ses complices. Il s'était montré, initialement, infiniment plus utile encore à Bonaparte, et par voie de conséquence. D'où ce fameux dialogue : Napoléon : Mais quoi ! il me semble pourtant que vous êtes un de ceux qui ont envoyé Louis XVI à l'échafaud ; Fouché : Oui, et c'est même le premier service que je vous ai rendu. — "Beaucoup de renseignements inconnus jusqu'alors." (Jean Tulard, “Joseph Fouché”, 1998)
BURGUIÈRE (André) et Jacques REVEL (dir.).
Reference : 38932
(1990)
ISBN : 9782020102384
Seuil, 1990, gr. in-8°, 670 pp, 140 illustrations, notes, biblio, index, reliure pleine toile rouge de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. de Jacques Revel
1. Révoltes et contestations d'Ancien Régime (Christian Jouhaud) – 2. Du dissentiment religieux au dissentiment politique : cathares, protestants, jansénistes (Solange Deyon) – 3. L'imbroglio révolutionnaire : conflits et consensus (Jean-Pierre Hirsch) – 4. Le conflit politique (Jacques Julliard) – 5. Le conflit social (Patrick Fridenson) – 6. Les minorités périphériques : intégration et conflits (Emmanuel Le Roy Ladurie). — "Une Histoire de la France qui s'attache à écrire autrement l'histoire nationale. On ne trouvera pas ici un récit continu de l'évolution politique, économique, sociale et culturelle de la France. Dans leur programme de recherche, les auteurs posent l'histoire nationale comme un problème et non comme un genre. Du traité de Verdun à nos jours, il s'agit bien de s'interroger sur la France comme construction et non comme un cadre a priori de l'enquête historique..." (Jean-Frédéric Schaub, Annales ESC, 1992)
The Royal Historical Society, The Boydell Press, 2000, gr. in-8°, xvi-272 pp, 6 illustrations et 10 tableaux, appendices et index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
"Simon Burrows, dans ce livre qui amplifie sa thèse, étudie treize périodiques qui, rédigés par des émigrés français, paraissent à Londres de 1776 à 1805. Pour la plupart, ils parviennent à durer en trouvant suffisamment d'abonnés (de 500 à plus de 3000) pour assurer l'équilibre de leur budget et pour, parfois même, leur procurer des bénéfices. Les lecteurs se recrutent non seulement parmi les Français mais aussi dans toute l'Europe et en Amérique du Nord comme en Amérique du Sud. Les marchands ou les militaires, les hommes politiques ou les simples particuliers recherchent en effet les informations qu'un vaste réseau d'informateurs fournit aux journalistes du Courrier de l'Europe, du Courrier d'Angleterre ou du Mercure britannique à la double version française et anglaise. Quand l'argent manque, les subsides des princes français et plus encore, à partir de 1804, les subventions du gouvernement anglais renflouent les caisses. Si le ministère anglais surveille les entreprises de presse, sa censure n'est pas toujours pesante. Les journalistes sont, en majorité, des professionnels. Ecclésiastiques, nobles ou roturiers, ils ont souvent appris leur métier à Paris avant la Révolution ou sous la monarchie constitutionnelle. Ces « amis du roi » utilisent ainsi les formats, les systèmes rubricaux et le style qu'ils ont de longtemps mis au point. Rompus à la guerre de propagande, ils sont monarchiens comme Mallet du Pan, Malouet ou Montlosier ou monarchistes comme Peltier ou Jacques Ladislas de Calonne. C'est dire si leurs jugements sont contrastés sur la Révolution. Les uns la lisent à travers le prisme théologique : le Bien contre le Mal, Dieu contre Satan. Les autres y voient « la force des choses » ou le poids des circonstances et s'attachent à étudier les différentes phases révolutionnaires. Burrows excelle à suivre les idées et les démarches des monarchiens qui restent ouverts à un compromis. Burrows soutient cependant que les deux «partis» ne s'affrontent pas autant qu'on l'a dit. Les membres de l'un et l'autre groupe s'écoutent et s'entendent quelquefois. Ainsi Jacques Ladislas de Calonne admet-il la nécessité, lorsque la Restauration viendra, de donner à la France une constitution intégrant certains acquis de la Révolution. La coupure entre les courants royalistes s'établit avec le Consulat. Les monarchistes sont déçus par Bonaparte : celui-ci, repoussant les avances de Louis XVIII, tue le duc d'Enghien. Sous le Monk espéré perce un Robespierre botté. Dès lors, les monarchistes construisent la légende noire de l'Ogre corse, se déchaînant à tel point contre lui que Burrows se demande si le torrent d'injures déversé n'a pas été une des causes importantes de la reprise de la guerre franco-anglaise et n'a pas rendu impossible, par la suite, toute négociation de paix. Au contraire, les monarchiens sont sensibles à la politique du dictateur qui, avec la paix religieuse, rétablit l'ordre et défend la propriété. Ils se rapprochent d'ailleurs si vite de lui que Burrows en vient à douter de leur anglophilie. Leur attachement au régime politique anglais regardé par eux comme un modèle serait-il un mythe ? L'ouvrage se recommande ainsi à l'attention des historiens de la Révolution et de l'Empire. Ils y trouveront des vues parfois nouvelles sur l'idéologie contre-révolutionnaire et sur l'impact qu'elle a pu avoir sur le monde du XIXe siècle. Un ouvrage de référence pour les chercheurs." (Jean-Paul Bertaud, Annales historiques de la Révolution française, 2002)
P., Béchet Aîné, 1823, in-8°, xv-112-364 pp, deux parties en un volume, cart. bradel papier bleu de l'éditeur, dos lisse avec titres et filets dorés, coiffes lég. frottéees, coins émoussés, bon état. Edition originale
Edition originale des Mémoires, qui se terminent naturellement en 1794, et de l'étude de Joseph Guadet, neveu du député girondin Marguerite-Elie Guadet, sur l'ensemble des députés Girondins (en pagination séparée avant le texte lui-même). — "Membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, Girondin, Buzot se suicida pour échapper à ses poursuivants. Il commença à écrire ses mémoires le 7 octobre 1793, alors qu'il était déjà traqué. (...) ils dépeignent bien la Terreur et contiennent une foule d'informations sur les annnées 1793 et 1794." (Fierro, 249)
La Découverte, 1988, in-8°, 273 pp, une carte d'Haïti, annexes, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
“Dans cet essai, l'auteur montre l'importance de la question coloniale pour le cours même de la Révolution française et dans ses nombreuses répercussions idéologiques et juridiques. Il rappelle à quel point, de Diderot et Raynal à la Société des Amis des Noirs, la contestation de la colonisation esclavagiste a permis à de nombreux révolutionnaires d'argumenter leur condamnation du fait colonial. Il redonne à de nombreux acteurs trop souvent laissés dans l'ombre – Garran-Coulon, Polverel, Sonthonax, Milscent... – la place qu'ils méritent. Question peu étudiée car, Jaurès excepté, pour les principaux historiens de la Révolution – Michelet, Mathiez, Lefebvre, Soboul –, on dirait que les colonies, la traite, l'esclavage, tout cela ne serait qu'un à-côté négligeable en face des grands problèmes français et européens. De même, la mémoire collective hexagonale semble avoir depuis longtemps oublié ces événements, de manière à ne pas avoir à mettre au même degré de gloire les vainqueurs blancs de la Bastille et des Tuileries, et les vainqueurs noirs des planteurs de Saint-Domingue (mais aussi des Anglais) et, plus tard, des Français de Bonaparte. Une chronologie détaillée complète utilement cet essai." — "Le livre d'Yves Benot figurera parmi les plus neufs, et aussi les plus actuels, parce qu'à travers l'Histoire, il nous parle d'aujourd'hui. Cet épisode "colonial" de la Révolution a été constamment méconnu dans notre mémoire collective, et l'a été aussi, paradoxalement, par les historiens." (L'Humanité) – "L'ouvrage d'Yves Benot permet de faire émerger un "impensé" de notre histoire, cette figure de l'Autre, intégrée jusqu'à l'ignorance." (Le Monde diplomatique)
Hachette, 1929, in-12, 224 pp, broché, couv. lég. piquée, bon état (Coll. Le Passé vivant). Avec un dépliant volant de 4 pages contenant la liste des ouvrages consultés par Béraud pour « Le 14 juillet », un plan du quartier de la Bastille et une gravure
"Le peuple en marche, le soleil, la fumée, la gloire, le sang... Dans le 14 juillet, d'Henri Béraud, vous verrez la prise de la Bastille comme si vous y étiez !" — « Le 14 juillet » avait d’abord paru en feuilleton dans la revue “Les Annales politiques et littéraires” de février à avril 1925. Il est publié en 1929 chez Hachette.
Plon, 1950, in-12, v-283 pp, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état
"Récit des plus ambigus : Robespierre y est davantage dépeint en « pontife enivré de l'être suprême » ou en « politique impitoyable », qu'en héros national. C'est que Béraud revisite la Révolution française avec l'œil du romancier revenu de Rome et de Moscou. Son Robespierre ressemble à son Mussolini et à son Lénine..." (Frédéric Monier, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1993)
Albin Michel, s.d. (v. 1928), pt in-8°, xii-559 pp, 2e édition refondue et très notablement augmentée, 5 planches et 60 gravures et fac-similés hors texte ou dans le texte, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec pièce de titre chagrin havane, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Les deux Marat - Les ascendants - L'enfance et la jeunesse - Marat en Angleterre - Marat spécialiste - Le médecin du comte d'Artois - La clientèle du docteur Marat - Marat et les femmes - Marat praticien - Marat physicien ; ses recherches sur le feu - Les élèves de Marat - Découvertes sur la lumière - Autres mémoires scientifiques - Recherches sur l'électricité - Robespierre, Marat et le paratonnerre - Marat électrothérapeute - La mort de Marat - etc.
P., Cadiot, 1828, 2 tomes réunis en un vol. in-8°, x-1032 et 159 pp, reliure demi-veau rouge, dos lisse orné, tranches marbrées (rel. de l'époque), coupes et coins usés, rousseurs, néanmoins bon exemplaire
Fayard, 1948-1952, 3 forts vol. in-8°, 662, 798 et 852 pp, index dans chaque volume, brochés, bon état. Rare complet des 3 volumes
"Le testament scientifique de Joseph Calmette." (Henri David)
Genève, Slatkine-Mégariotis, 1976, fort in-8°, xvi-440-viii, 86 et 143 pp, 3 ouvrages reliés en un volume, reliure simili-cuir vert de l'éditeur, bon état. (Réimpression des éditions de Paris d'octobre 1790 et février 1791 ; et de Londres, 1796)
1. Les Finances. 2. Les Décrets constitutionnels. Partant des cahiers des Etats-Généraux, Calonne tente de démontrer l'éloignement par rapport aux projets initiaux et la dérive révolutionnaire dans tous les domaines : constitutionnels, religieux, sur le droit de faire la guerre et la paix, sur la liberté, sur la propriété, sur la justice. Calonne se livre ainsi à un raisonnement négatif, analysant point par point les défauts de l'action révolutionnaire, s'en prenant au passage aux émules de la Démocratie royale. Il définit enfin les principes de l'action contre-révolutionnaire (p. 408 et s.). Les Réflexions de Burke, publiées peu après – les deux hommes se fréquentaient – allaient dans le même sens.
Chez l'auteur, avec le concours du CNRS, et la subvention de la Société d'histoire et archéologie de Charenton et de St Maurice, 1981, in-4°, 117 pp, multigraphié, un portrait et 13 documents en fac-similé, biblio, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Pierre-Joseph Cambon (1756-1820) s’est vu offrir, par son ami Cambacérès, de la part du Premier Consul, le Ministère des Finances. Cambon, soucieux d’indépendance d’esprit dont il n’a cesse de faire preuve, refuse, pour ne pas avoir de maître. « Les principes de ce Chef d’Etat (Bonaparte) ne sont pas les miens et je ne serais pas d’accord avec lui en finances comme en politique ». Et il ajoute, parlant du Premier Consul : « Il ne veut qu’un commis, je ne puis lui convenir ».
CAMPAN (Jeanne Louise Henriette Genet, Mme Berthollet, dite Mme).
Reference : 112962
(1928)
À La Cité des Livres, 1928, 2 vol. in-8°, xxv-240 et 248 pp, introduction de Frantz Funck-Brentano, brochés, bon état. Exemplaire numéroté sur vélin du Marais
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1774 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Attentive, observatrice, intelligente, Madame Campan partage non seulement l'intimité de la reine, mais aussi de nombreux secrets d'Etat. Des fastes de Versailles à la fuite à Varennes, elle se trouve aux premières loges d'événements qui s'apprêtent à bouleverser la France et l'Histoire. Sur un ton inimitable, bienveillant ou virulent, Madame Campan raconte ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ce qu'elle sait : un trésor inépuisable de vérités et de détails, grâce auquel ses Mémoires demeurent un témoignage unique sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette. — "La meilleure édition moderne." (Fierro, 261)
Ramsay, 1979, gr. in-8°, 363 pp, présentation par Jean Chalon, notes par Carlos de Angulo, broché, couv. illustrée, bon état
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1734 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Un témoignage sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette. — "Ses souvenirs sont intéressants pour l'histoire de la vie à la Cour au début de la Révolution." (Fierro 261)
Mercure de France, 1989, in-8°, 490 pp, présenté par Jean Chalon, notes établies par Carlos de Angulo, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Née à Paris en 1752 d'un père roturier, Madame Campan entre à la Cour à quinze ans et devient lectrice des filles cadettes de Louis XV. Dotée d'un tempérament vif et déterminé, elle est nommée en 1774 première femme de chambre de Marie-Antoinette qu'elle servira jusqu'en 1792. Attentive, observatrice, intelligente, Madame Campan partage non seulement l'intimité de la reine, mais aussi de nombreux secrets d'Etat. Des fastes de Versailles à la fuite à Varennes, elle se trouve aux premières loges d'événements qui s'apprêtent à bouleverser la France et l'Histoire. Sur un ton inimitable, bienveillant ou virulent, Madame Campan raconte ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ce qu'elle sait : un trésor inépuisable de vérités et de détails, grâce auquel ses Mémoires demeurent un témoignage unique sur l'Ancien Régime, la Révolution, la vie quotidienne et la personnalité de Marie-Antoinette.
P., Hartmann, 1937, gr. in-8°, 231 pp, biblio et sources, broché, bon état (Coll. Mémoires et documents relatifs à la vie économique de la Révolution)
"Cette enquête [de l'an II sur les engrais] fut ouverte, le 14 frimaire, par la Commission des subsistances de la Convention ; elle le fut à l'insu du Conseil d'agriculture, pourtant formé de spécialistes connus. C'est le fumier qui était à la base des améliorations agricoles : or, il était rare, faute de litières, par suite du manque de paille, et faute d'animaux, par suite de la diminution du cheptel rural. A défaut de fumier, on a employé des composts, la marne, la chaux, les cendres ; dans certains districts, on a recommandé le recours aux prairies artificielles." (Georges Bourgin, Revue Historique, 1937) — "M. Octave Festy s'est spécialisé dans l'histoire agricole de la France sous la Révolution. Il a présenté déjà l'enquête de l'an II sur les engrais — puis, en deux volumes, dans la même collection, des études documentaires sur les animaux ruraux en l'an III (1941 et 1946). Il prépare une étude sur le cheval pendant la Révolution..." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1951)
Félix Alcan, s.d. (1929), 3 vol. in-12, xxxii-381, 427 et 455 pp, traduit de l'anglais par Jules Roche, brochés, bon état
Dans ce livre sauvage et fou qui n’a jamais été réédité en France depuis cent ans, mais qui fut très lu en son temps, l’historien britannique Thomas Carlyle raconte la Révolution de manière peu orthodoxe. Tome I : La Bastille. Tome II : La Constituante. Tome III : La Guillotine. — Thomas Carlyle (1795-1881) est un écrivain, satiriste et historien écossais, dont le travail eut une très forte influence durant l'époque victorienne. — "Plusieurs études ont souligné la popularité et l'influence de la Révolution française de Thomas Carlyle. Paru pour la première fois en 1837, réédité à de nombreuses reprises, tiré à des dizaines de milliers d'exemplaires, ce récit a été la représentation dominante de la Révolution française en Grande-Bretagne pendant tout le XIXe siècle, et au-delà. L'ouvrage porte la marque du changement de perspective opéré pendant la décennie qui a précédé sa publication : le « souffle » de la Révolution y est rendu. Mais le peuple, la populace, y sont violents voire féroces, contribuant ainsi à entretenir un stéréotype britannique du XIXe siècle qui opposait le pacifisme du peuple anglais à la brutalité des Français. Et le jacobinisme est fustigé par une histoire dont le premier héros est Mirabeau." (Fabrice Bensimon, L'écho de la Révolution française dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle, 2005) — "Dans le premier volume de son histoire de la Révolution française, Carlyle décrit la fameuse procession qui avait ouvert les États généraux du clergé de la noblesse et du tiers état à Versailles, le 4 mai 1789. Il invite le lecteur à jeter sur elle, comme lui, «un regard prophétique». Il isole dans la foule les personnages auxquels la Révolution réserve un bel avenir. Parmi eux, les plus importants sont Mirabeau et Robespierre. Honoré Gabriel Riquetti de Mirabeau devait devenir le leader officieux du tiers état. (...) Tout comme Louis XIV avait déclaré « L’État c’est moi », Mirabeau aurait pu dire « L’Assemblée nationale, c’est moi ». Le contraste avec l’obscur avocat d’Arras, Maximilien Robespierre, est délibérément souligné : « Mais, si Mirabeau est le plus grand, lequel de ces six cents pourrait être le plus misérable ? Signalerons-nous cet homme mince, âgé de moins de 30 ans, portant des lunettes, d’un aspect inquiet, insignifiant, les yeux ternes (lorsqu’il retirait ses verres), circonspects et attentifs, le nez en l’air, flairant avec anxiété l’incertitude des temps futurs ; le teint bilieux des hépatiques, dont la nuance finale pourrait être verdâtre. » Pour l’historien Richard Cobb, Carlyle « aborde la Révolution en quête d’un Héros ». Mirabeau, bien qu’encore très loin de le satisfaire, est son meilleur candidat, jusqu’à sa mort brutale en 1791; mais Robespierre est pour lui l’antihéros par excellence. (...) D’Edmund Burke à Simon Schama, de nombreux exégètes de la Révolution l’ont décrite comme une erreur inutile et gratuitement sanglante. Ce n’est pas l’opinion de Carlyle. Pour lui, la Révolution est un phénomène transcendant, « le Phénix du monde, consumé dans le feu et renaissant dans le feu (...) : la mort et la naissance d’un monde ». Se demander d’où elle venait et où elle allait, c’était poser des questions sans réponse. Au lieu d’analyser – tâche vaine, dans ces conditions, à ses yeux du moins –, Carlyle cherche à évoquer et à décrire. À la fin du premier volume, il dépeint dans des termes apocalyptiques, « le Sans-Culottisme, surgissant de la fumée des Enfers avec ses têtes multiples et son haleine de feu et demandant: “Que pensez-vous de moi?”». Il fait ainsi de la figure du sans-culotte un monstre inconnaissable. Dans le deuxième volume, Carlyle décrit les célébrations à Paris du premier anniversaire de la prise de la Bastille la fête de la Fédération au Champ-de-Mars, qu’il rebaptise «la fête des Piques». […] Plus loin, il compare cette fête célébrant ouvertement l’acceptation de la Révolution par Louis XVI à un mariage aussi tendre qu’insensé devant lequel, au milieu des feux d’artifice et des réjouissances, les anciens hocheraient la tête d’un air entendu, conscients que l’union serait amère et malheureuse. Moins d’un an après la fête de la Fédération, les relations entre Louis XVI et la nation étaient devenues impossibles; Mirabeau était le dernier espoir de réparation, et Mirabeau agonisait: il «ne put vivre une année de plus, pas plus qu’il n’aurait pu vivre encore pendant mille ans». Il mourut le 2 avril 1791. Carlyle n’est ni le premier ni le dernier à imaginer que la Révolution aurait pris une tout autre tournure si Mirabeau avait survécu. (...) Le troisième tome du livre s’intitule fort à propos «La guillotine», puisque c’est après l’effondrement de la monarchie que l’instrument d’exécution est installé pour la première fois près du palais des Tuileries (soit sur la place du Carrousel, soit sur la place de la Révolution, l’actuelle place de la Concorde). La première utilisation publique de cette invention, qui doit son nom au docteur Guillotin, remonte au 25 avril 1792. Mais, ce jour-là, elle avait servi à exécuter un criminel devant l’Hôtel de Ville. Ce déplacement de la guillotine à côté du palais des Tuileries recelait un symbolisme sinistre. Qu’allait-il arriver à Louis XVI ? « Il est malheureux, bien que naturel, note Carlyle, que l’histoire de cette période ait été si souvent écrite dans l’exaltation. Tout n’est qu’exagération, exécration, hurlements; et par-dessus tout, obscurité. » On ne peut pas dire que lui-même ait fait beaucoup pour ramener le calme. Assurément, lui aussi exagère et embellit. Sur Robespierre en septembre 1792, il écrit: « L’incorruptible Robespierre n’y manque pas, maintenant que le fort de la lutte est passé ; l’homme au teint verdâtre y siège à la dérobée, ses yeux de chat sont excellents dans le crépuscule ». « Pauvre Robespierre, notait Richard Cobb, qui pouvait à peine voir à la lumière du jour et qui devait porter des verres teintés. » D’où, si ce n’est de son imagination, Carlyle a-t-il tiré le détail d’un Robespierre qui, tel un chat, voyait mieux dans le noir ? Mais Carlyle est aussi capable d’une juste concision. (...) La phrase: « À l’intérieur, cette mort du roi a divisé tous les amis, et à l’extérieur, elle a uni tous les ennemis » est un condensé brillant des conséquences du procès et de l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793. (...) Quand il en arrive à la Terreur, Carlyle aborde de front la difficulté d’en écrire l’histoire. À première vue, au sujet des « horreurs de la Révolution française », il y avait « beaucoup à dire et à hurler ». Mais ces horreurs ne sont, selon lui, que l’ombre du phénomène, et non le phénomène lui-même. (...) La haine que Carlyle voue à Rousseau, et son mépris pour le rôle qu’ont joué ses idées et ses partisans dans la Révolution nourrissent l’ensemble de l’œuvre. Il conseillait à ses collègues historiens de reconnaître que la Révolution, phénomène sans précédent, avait dévoilé de nouvelles lois de la nature, impossibles à décrire avec les mots et les théories d’autrefois. Pour l’heure, les historiens devaient renoncer à la prétention de nommer ou de raconter de manière définitive la Révolution, et la regarder honnêtement, en ne nommant que ce qu’ils pouvaient, morceau par morceau. Il ne trouvait en elle rien de constructif, seulement l’évangile de Rousseau, théorème devenu credo, et dont l’application détruisit tout ce qui pouvait l’être." (Ruth Scurr, Times Literary Supplement, traduit dans BoOks 34, 2012)