8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61BOURDIN (Philippe) et Jean-Luc CHAPPEY (dir.).
Reference : 104792
(2004)
ISBN : 9782718194578
CNED-Sedes, 2004, gr. in-8°, 395 pp, 7 cartes, biblio, broché, bon état
"C'est une révolte ? Non Sire, c'est une révolution !" Cette citation pseudo-historique peut prêter à sourire, et pourtant... Comme Louis XVI, ceux qui ont été les premiers témoins et acteurs de la Révolution française se sont interrogés sur l'événement (subi par certains, voulu par d'autres) qui marque une rupture majeure dans l'ordre politique et historique. En France comme en Europe, la conscience de cette rupture va s'imposer progressivement au rythme de la diffusion de la notion et de l'acte de "révolution", désignant désormais non un retour cyclique mais une coupure irréductible dans l'ordre du temps... — "Une présentation à la fois synthétique et bien informée des « troubles sociaux et religieux à la fin du XVIIIe s. », du rôle des Lumières dans ces bouleversements, du lien entre « Révolution conservatrice » et «mouvement populaire » ou encore des « émancipations coloniales ». Un chapitre sur les rapports entre Révolution(s) et religion avec des pages détaillées consacrées à l’anticléricalisme et à la déchristianisation durant la Révolution française." (Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 2005)
Chalon-sur-Saône, Emile Bertrand, 1933, gr. in-8°, 30 pp, broché, bon état
Extrait des Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon-sur-Saône, t. XXV, 1932-1933.
Rodez, Carrère, 1942 gr. in-8°, 659 pp, index, broché, bon état
Editions Hibiscus, 1988 in-4°, (144) pp, non paginé, nombreuses illustrations (gravures, plaquettes révolutionnaires, la plupart en couleurs) issues de la Bibliothèque Nationale et du Musée Carnavalet, carte de France en 1789, imprimé sur Offset-Centaure Arjomari, reliure simili-cuir décorée de l'éditeur, bon état
Idée originale de Gérard Desquesses. Recherches historiques, iconographiques et textes : Jérôme Bourgine. Conception artistique : Guy Labarthe.
P., Alphonse Jolly, 1953, pt in-8°, 126 pp, une estampe représentant Louis XVII hors texte, biblio, broché, bon état
Librairie des Champs-Elysées, 1928, in-12, 252 pp, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, papier lég. jauni, état correct
Cholet, Editions du Bocage, 1994, in-8°, liv-375 pp, pièces justificatives, index, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression en fac-similé de l'édition de 1896 (Lemière, 46-47)
"Président du tribunal de Cholet, essayant de rester neutre dans la guerre civile, Boutillier finit par être exécuté par les Républicains. Ses mémoires ont été détruits dans un incendie et reconstitués de mémoire par son fils. Ils sont précieux pour leur description de la vie quotidienne d'une famille de Cholet entre 1793 et 1795." (Fierro, 219)
Liège, Pierre Aelberts, 1975, in-8°, 100 pp, préface de Carlo Bronne, un frontispice et 12 pl. de gravures hors texte, une carte dépliante in fine, biblio, broché, bon état. Réimpression tirée à 865 ex. seulement des rarissimes souvenirs du Dr. Bovy (Liège 1779-1841), tirés à 100 ex. en 1841. Un des 840 ex. numérotés sur vélin alfa
BOYER (Général Pierre-François-Xavier).
Reference : 103135
(1999)
ISBN : 9782912431127
La Vouivre, 1999, 2 vol. in-8° carré, xvi-240 et 254 pp, édition de Jacqueline Le Gallic-Holleaux et de Didier Paineau, 12 cartes, illustrations dans le texte et hors texte, texte sur 2 colonnes, annexes, index, brochés, bon état
En 1792, un jeune homme de bonne famille de Belfort, embrasse la carrière des armes. En Belgique puis en Catalogne, il participe aux campagnes victorieuses qui soulagent la République. Il gravit rapidement les échelons. Son destin croise celui de Bonaparte et il s'y greffe avec une fidélité qui ne se démentira pas jusqu'à sa mort. C'est ainsi qu'il part en Italie, puis en Egypte. Échappant à la capture, il participe à la reconquête de la colonie de Haïti. L'affaire se finit piteusement mais Boyer n'en est pas. Il est capturé par un navire anglais. Prisonnier, il résiste à sa façon, et finit par être échangé contre un officier anglais. Il retourne dans le tourbillon de l'Empire : l'Allemagne et la conférence d'Erfurt, le Portugal, l'Espagne En 1813 il y est encore, luttant contre les partisans, puis il est refoulé avec le roi Joseph déchu. La France est bientôt envahie, Napoléon a besoin de vétérans, il rappelle Boyer. En 1815 il reprend du service. Après un long exil Boyer repart en Egypte entraîner les soldats de Méhémet-Ali qui veut se libérer des Turcs. Il revient et joue un rôle dans la chute de Charles X. Louis-Philippe est roi des Français et utilise les anciens généraux de la Grande Armée dans cette Algérie que son prédécesseur lui a laissée. Boyer combat à Médéa puis est nommé gouverneur d'Oran. C'est lui qui, le premier, entreprend l'aménagement de la baie de Mers-el-Kébir, pour contre balancer le Gibraltar anglais. Rappelé en France, il ne cesse de suivre par le menu et de raconter l'impitoyable guerre contre Abd-el-Kader. Il arrête son récit en 1848, après la capture de l'émir et l'achèvement des installations de Mers-el-Kébir.
New York, Doubleday, Page & Co., 1909, in-8°, xiv-326 pp, 15 illustrations hors texte, dont le frontispice, index, reliure pleine toile crème décorée de l'éditeur, 1er plat illustré en noir et rouge, titres rouges, dos lisse avec titres en noir et rouge et aigle américain en noir, reliure lég. salie, bon état (American Fights and Fighters Series)
Minerve, 1988, in-8°, 273 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, bon état (Coll. Voies de l'Histoire)
"Ce titre est trompeur. Car malgré les nombreux, et parfois savoureux, extraits qui l'emplissent, ce livre n'est ni un dictionnaire de citations, ni un recueil de bon mots ou de formules historiques. De même, bien que le quatrième et dernier chapitre (soit environ 20 pages sur 270) porte à la fois sur le mode de prolifération des discours, sur la gestuelle qui les accompagnait et sur les catégories de textes par lesquels ils nous sont parvenus, il ne s'agit ni d'une analyse de l'art oratoire, ni d'une oeuvre de bibliographie. En fait, l'essentiel de l'ouvrage est consacré aux conditions d'exercices de la parole dans les Assemblées révolutionnaires. L'auteur y relate "l'invention" des règlements qui tentaient d'assigner, dès mai 1789, un espace et une modalité propres à cette parole. Quand et pourquoi les débats parlementaires furent-ils organisés de telle ou telle façon ? Ces réglementations ont-elles engendré des stratégies politiques nouvelles, ont-elles modelé l'éloquence révolutionnaire et créé des précédents dont les Assemblées d'aujourd'hui s'inspireraient encore ? Patrick Brasart s'efforce de répondre à ces questions (...) son étude de l'élaboration du règlement interne de chacune des Assemblée est plus approfondie et plus novatrice. En effet, parce qu'elle montre combien les membres des Assemblées se sont évertués à créer et à se réserver des lieux et des moyens d'intervention sans lesquels ils n'auraient plus été capables, par la suite, d'avoir une emprise suffisante sur le déroulement des débats et donc, à terme, sur le contenu des lois ou des constitutions en écriture, elle fournit au politiste des éléments précieux pour comprendre la genèse du principe et des degrés de la division du travail parlementaire (présidence, bureau, comité etc.) et l'origine des mécanismes de la procédure législative (une ou deux lectures, déroulement des scrutins, droit d'amendement ou de veto, etc.). De plus, parce qu'elle insiste sur l'écart entre règlement et pratique, et parce que, du coup, elle précise le rôle du public et surtout des deputations, elle nous invite à réfléchir sur les interactions qui, de l'hôtel des Menus-Plaisirs à la salle des Machines, s'établissent entre représentés et représentants (notamment sur la façon dont ces derniers, à une époque où rien en ce domaine n'est encore joué, parviennent à écarter et à condamnner toute idée de mandat impératif). Bref, ouvrage stimulant, 'Paroles de la révolution' mérite qu'on s'y attarde." (Stéphane Monclaire, Politix, 1989)
Editions de Fallois, 1988, fort in-8°, 611 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
La clé qui ouvre la Révolution et qui la ferme ? Le 15 juin 1789 l'abbé Sieyès, député du Tiers Etat de Paris, appelle les Etats Généraux à se constituer en Assemblée nationale et à proclamer la souveraineté de la Nation. Ce jour-là, l'Ancien Régime a vécu. La Révolution est ouverte. Dix ans plus tard Sieyès, qui s'est rendu maître du Directoire, cherche une épée républicaine pour mettre fin à l'anarchie. Le général Bonaparte vient de rentrer d'Egypte. Le coup d'Etat du 18 Brumaire, leur oeuvre commune, ferme la Révolution... Mais ce Bonaparte était Napoléon. Ainsi Sieyès eut-il l'extraordinaire destin d'être l'initiateur de la Révolution en 1789, puis son liquidateur en 1799, de jouer un rôle essentiel du premier jour jusqu'au dernier. Mais s'il est la clé de la Révolution, c'est aussi qu'elle ne peut se comprendre sans lui. Les idées qu'elle a agitées, les instruments de pensée qu'elle nous a légués, les institutions dont nous nous servons encore ont été, pour la plupart, inventés ou théorisés par lui. Et sans doute fut-il le seul intellectuel qui ait joué un rôle décisif dans l'histoire révolutionnaire. Pourtant Sieyès est étrangement négligé par l'Histoire. C'est peut-être qu'il y occupe une place inconfortable : pour les uns prêtre renégat, régicide, devenu comte d'Empire, lui le grand pourfendeur des privilèges, pour les autres symbole du règne de la bourgeoisie, précurseur du gouvernement des notables au XIXe siècle, du gouvernement des classes moyennes au XXe... Son mystère aussi peut avoir découragé l'Histoire. Sa vie de prêtre avant la Révolution, sa vie dissimulée sous la Convention, ses complots, ses coups d'Etat, sa longue retraite gardent beaucoup de secrets. On ne sait rien ou presque de sa vie privée. Son physique même semble incertain. Venu au terme de sa vie, Sieyès refusa de se justifier, s'enfermant dans ce qu'il appelait son silence philosophique. « A quoi bon ! Notre oeuvre se suffit à elle-même. » Sieyès n'a pas voulu servir sa propre mémoire. Il s'est cru au-dessus de la postérité. Aurait-elle pris sa revanche ?
Fayard, 1999, gr. in-8°, 454 pp, 12 pl. de gravures et portraits en noir et en couleurs hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres." Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette "adoration familiale" : "Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté." "Singulière famille que la nôtre", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : "Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie." C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.
Loudéac, 1990, pt in-8°, 282 pp, Réédition de l'édition de Nantes, 1862 (Coll. Bibl. du merveilleux vendéen)
P., Imprimerie nationale, 1790, in-12, 2 pp, reliure demi-maroquin ocre, dos lisse orné de motifs dorés, titres dorés, bel exemplaire très finement relié
P., de l'Imprimerie Nationale, 1790, in-12, 2 pp, reliure demi-maroquin ocre, dos lisse orné de motifs dorés, bel exemplaire très finement relié
Dammarie-les-Lys, Chez l'Auteur, 1946, gr. in-12, viii-137 pp, une planche et un plan dépliant hors texte, broché, bon état
P., EDHIS, 1973, in-4°, viii-44 pp, cartes hors texte, reliure skivertex marron éditeur, bon état. Reprint de l’édition publiée à Paris en 1789. Tirage limité à 250 exemplaires numérotés
Comparaison des différents dénombrements de la population française. Evaluation de certaines branches de la société : protestants, ecclésiastiques, célibataires, etc.
P., Ladvocat, 1830, 2 vol. in-8°, xxvii-405 et 492 pp, portraits gravés de Marat et Robespierre en frontispices, brochés, couv. imprimées défraîchies, qqs rousseurs, état correct. Edition originale (Fierro, 236)
Tomes I et II seuls (sur 4). — Mémoires, écrits par Jacques-Pierre Brissot, dit Brissot de Warville, qui s'opposa à Robespierre à l'Assemblée Législative, fut Girondin à la Convention, et fut guillotiné le 31 octobre 1793.
Plon, 1893, in-8°, xi-344 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Très instructif. — "Ce livre est en réalité l'histoire d'une famille royaliste pendant la Révolution et l'Empire. Des souvenirs incomplets et de plusieurs mains, des lettres échangées, à travers une frontière bien gardée, entre les proscrits du dehors et ceux du dedans, ont fourni la principale trame de ce récit. Ces fragments, très intéressants, montrent, et abondamment, combien on était divisé, dans le sein même d'une famille, sur la question de l'émigration ; avec quels regrets on s'arrachait à la France ; au prix de quels périls on se hasardait à y rentrer ; quelles leçons d'économie le malheur avait introduites dans les ménages (cf. les budgets des pages 21 et 304) ; combien peu d'illusion enfin avaient, dès le premier jour, sur le succès de leur cause, les chevaliers errants de la royauté française (voir la lettre du 18 février 1792, p. 57). Le plus curieux chapitre est sans contredit le chapitre VI, où nous voyons Mme de Falaiseau à Amsterdam la veille de l'entrée des républicains, près d'accoucher, abandonnée par les siens aux soins chèrement achetés d'une famille suisse, livrée à toutes les douleurs physiques, à toutes les angoisses morales. Son récit est touchant et plein de détails caractéristiques... Tel qu'il est, cet ouvrage mérite les suffrages des esprits droits et curieux qui tiennent à connaître de près, dans la lutte victorieuse de la Révolution contre l'ancien régime, l'histoire morale des vaincus." (Revue des questions historiques, 1894)
Perrin, 1972, in-8°, 449 pp, 16 pl. de gravures et fac-similés hors texte, annexe sur les archives Valence, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
En marge du manuscrit du général de Gaulle, “La France et son armée”, on peut lire, de la main du maréchal Pétain: "Qui est Valence ?" En effet cet homme, qui toute sa vie a occupé le devant de la scène, est pourtant resté dans les coulisses de l'histoire. Cyrus, vicomte puis comte de Valence, amant de Mme de Montesson, gendre de Mme de Genlis, homme à la mode sous Louis XVI, général de la Révolution, contraint à l'exil en 1793 en compagnie du futur roi Louis-Philippe, sénateur, général de Napoléon, fut employé en Espagne, en Russie, combattit les Alliés en mars 1814 à Besançon, commanda la défense de Paris pendant les Cent-Jours et négocia l'armistice avec Wellington au lendemain de Waterloo. Il acheva sa riche carrière comme pair de France de Louis XVIII. Disposant d'archives familiales complètes, l'auteur a su restituer une époque et faire revivre un homme attirant, séduisant, présent dans tous les salons comme sur tous les champs de bataille. — "Gabriel de Broglie examine le destin du général de Valence. Fils d'un général, il est lui-même général au début de la Révolution et participe à la campagne de 1792. Mais il suit Dumouriez lorsque celui-ci rejoint le camp autrichien. Dès lors, c'est l'exil jusqu'en 1800, mais Valence ne retrouvera un commandement, secondaire d'ailleurs, qu'en 1807 ; il fera les campagnes d'Espagne et de Russie. En réalité, ce qui donne de l'intérêt à la biographie de Valence, c'est sa femme Pulchérie, fille de la célèbre Mme de Genlis. Elle le trompa d'ailleurs sans vergogne. Mais, par les Genlis, Valence a gravité dans l'entourage de la famille d'Orléans et Gabriel de Broglie, en utilisant les papiers Valence-Genlis (propriétés de la famille du maréchal Gérard qui avait épousé une fille de Valence et de Pulchérie), a, dans une certaine mesure, renouvelé le sujet." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1975) — Bien né et reçu partout, jeune courtisan à la mode, franc-maçon orléaniste, le comte de Valence a attiré l'attention de Gabriel de Broglie. Sa biographie dévoile les secrets de ce modèle de succès mondain. Celui qui a servi Louis XVI, puis les jacobins régicides, puis Napoléon, avant d'entrer à la Chambre des pairs sous la Restauration, est aussi le parangon des girouettes. Grâce à d'exceptionnelles archives familiales, Gabriel de Broglie suit, pas à pas, le jeune noble ambitieux d'une femme à une autre, puis le vieil aristocrate impotent d'un régime au suivant, toujours occupé à régner sur les salons et les cercles. Une certaine idée de la gloire. (Yves Bruley, Historia)
Albin Michel, s.d. (v. 1907), gr. in-8°, 115 pp, 4 pl. de portraits hors texte (Hoche, Pichegru, Saint-Just, Charette), broché, état correct
Genève, Slatkine-Mégariotis, 1977, in-8°, li-468 pp, une carte dépliante hors texte, index, reliure simili-cuir vert de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de 1902)
"La thèse de doctorat de M. B. est à la fois un ouvrage d'histoire locale et d'histoire générale. Un ouvrage d'histoire locale, parce qu' « il a pour objet d'exposer quelles furent, dans la région qui est devenue les départements du Cher et de l'Indre, les formes et les conséquences de la Révolution à ses débuts, pendant la durée de l'Assemblée constituante » ; – d'histoire générale, parce que, comme le dit l'auteur aux premières lignes de son Introduction, « on ne connaîtra complètement et définitivement la Révolution française dans toutes ses manifestations et dans tous ses effets que lorsqu'on la connaîtra province par province, département par département ». Ce livre peut être divisé en trois parties : la première, la plus courte, est un rapide coup d'œil sur la convocation des États généraux dans le Berry, les préliminaires et les conditions de cette convocation, le mouvement électoral, les rapports entre les trois ordres, les vœux manifestés dans les cahiers. La deuxième (chap. II-VII), étudie « la Révolution populaire et spontanée » et va de la réunion des États généraux à l'installation des municipalités. L'auteur y montre l'effet produit dans le Berry par les premiers événements de la Révolution, la prise de la Bastille, la « grande peur » ; les premières manifestations de l'effervescence populaire, la disparition de l'autorité royale en la personne de l'intendant. Enfin la troisième partie, la plus considérable (chap. VIII-XXVI), étudie « la Révolution décrétée et organisée par l'Assemblée constituante ». Le Berry cesse d'exister pour faire place aux deux départements du Cher et de l'Indre. L'auteur étudie dans chacun d'eux la marche de l'esprit public et le fonctionnement des administrations nouvelles : municipalités, districts, départements ; il consacre une série de chapitres à l'étude des réformes judiciaires et financières, aux biens nationaux, aux Sociétés populaires, aux services publics : armée, instruction, assistance et institutions de charité, travaux publics ; à l'industrie, au commerce et à l'agriculture. Il montre ensuite l'attitude des populations rurales vis-à-vis de la noblesse : aucune violence ne fut commise contre les seigneurs en 1789 et 1790 ; ce n'est qu'en 1791 que le progrès des passions politiques et religieuses amena un mouvement qui put inspirer quelques inquiétudes aux habitants des châteaux. Aussi le mouvement d'émigration fut faible pendant toute cette période ; il ne prit un peu d'intensité qu'en septembre-octobre 1791. Enfin, M. B. termine son livre par une étude de la politique religieuse, l'attitude du clergé en face de la Constitution civile expliquant en grande partie l'histoire de la région pendant cette période : les nouveautés introduites dans l'ordre religieux détachèrent de la Révolution une partie des prêtres qui, en 1789, avaient contribué à son succès ; en apportant la division dans les esprits, elles furent une cause de troubles et de difficultés ; « la révolution religieuse compliqua et mit en péril la révolution politique. » Tel est le plan de cet ouvrage, plan méthodique, net, complet. L'indication très minutieuse des sources, manuscrites et imprimées remplit 32 pages imprimées en petits caractères, et montre quelle somme de travail représente l'étude d'une pareille matière. Ce livre, très consciencieux, très méthodique, abondamment documenté, se range parmi les bons ouvrages sur la Révolution en province." (P. Mautouchet, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1902)
Poulet-Malassis, 1862, in-12, 57 pp, un portrait de Marat en frontispice, sur Chine, monté et gravé à l'eau-forte par L. Flameng, biblio, broché, qqs rares rousseurs, bon état
Charles Brunet (1805-1878), chef de bureau au Ministère de l'Intérieur, avait précédemment publié une étude sur le Père Duchesne d'Hébert. Oberlé, 256. Vicaire, I, 939
P., Les Cahiers de la Quinzaine, 1904, in-12, 160 pp, préface de Charles Péguy, broché, non coupé, état correct (8e Cahier de la 5e série des Cahiers de la Quinzaine)
Les débuts de Robespierre jusqu'à la Convention (1758-1792). Seule la première partie de la biographie de Robespierre par Brunnemann a été traduite en français.