8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Emile-Paul, 1906, in-8°, vii-450 pp, notes bibliographiques, index, reliure pleine percaline bordeaux, pièce de titre basane havane, fleuron, doubles filets et date dorés en queue, couv. conservées, tête dorée (rel. de l'époque), bon état
"Sauf quelques renseignements sommaires sur les débuts et sur les dernières années de Prieur, le livre de M. Bliard est entièrement consacré au principal épisode de sa carrière, la mission dont il fut chargé dans les départements de l'Ouest, du 2 octobre 1793 au 6 septembre 1794. Ecrit de première main, et fondé sur de sérieuses recherches d'archives, il constitue une utile contribution à l'histoire de la Révolution ; il apporte notamment beaucoup de renseignements sur l'état d'esprit de la Bretagne et surtout du Morbihan et du Finistère pendant la Terreur; sur les conditions difficiles dans lesquelles s'effectua la levée de 300,000 hommes décrétée le 24 février 1793 ; sur le recrutement et les actes des administrations révolutionnaires ; sur la situation des prisons ; surtout sur la randonnée de la grande armée vendéenne, de Pontorson à Savenay, par Dol, Angers, Le Mans, Ancenis, qui devait aboutir à une complète destruction; et sur les terribles représailles qui frappèrent les vaincus. On regrette seulement que le ton ne soit pas plus calme et plus objectif. Les faits parlent assez haut sans qu'il soit besoin de tant d'appréciations et d'épithètes." (Annales de Bretagne, 1907)
BLOIT (Michel) et Pascal PAYEN-APPENZELLER.
Reference : 35820
(1989)
ISBN : 9782865831364
P., Sylvie Messinger, 1989, gr. in-8°, 237 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Écouter la voix de la Révolution, entrer en conversation avec nos pères, voilà ce que nous permet ce livre qui ne ressemble à aucun autre. Les archives des commissaires-enquêteurs au Châtelet de Paris ont été systématiquement exploitées par Michel Bloit et Pascal Payen-Appenzeller. Ils se sont intéressés à 1789, l’année du passage, et ont étudié les affaires publiques ou privées, importantes ou sans grande portée apparente, qui montrent comment le vent de l’histoire souffle dans les rues, les maisons, et sur la vie des communautés et des individus. À côté des révélations concernant les émeutes du faubourg Saint-Antoine, vous découvrirez les suites, macabres ou insolites, de la journée du 14 juillet, vous y verrez la démocratie à l’œuvre, à Paris et en banlieue. Une galerie de caractères, de la saveur dans le langage et dans les gestes, un livre goûteux qui montre la Révolution à la fois dans ses aspects les plus concrets et les plus symboliques à travers une série d’enquêtes en forme de nouvelles, Les Mystères de Paris en l’an 1789 vous invitent au spectacle de l’histoire. — Pascal Payen-Appenzeller a été le collaborateur de Jacques Hillairet pour le Dictionnaire historique des rues de Paris.
Plon, 1907, 3 vol. in-8°, xxxv-505, 434 et 448 pp, 2 portraits de la comtesse de Boigne en frontispices, pièces justificatives, reliures demi-percaline verte, dos lisses, pièces de titre basane havane, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), dos lég. frottés, bon état (Tulard, 173 ; Bertier, 131)
Tomes 1, 2 et 3 seuls (sur 4) : Tome 1 : 1781-1814 ; Tome 2 : 1815-1819 ; Tome 3 : 1820-1830. Fragments. — Manque le dernier tome qui concerne la période 1831-1866. — «Seul le tome 1 intéresse l’Empire. Il est particulièrement riche en anecdotes sur l’opposition royaliste. » (Tulard, 173) — «Commencés en 1835 et tenus ensuite au jour le jour, ces mémoires intéressent la Restauration pour les vol. 2 et 3. Trait d’union entre la société impériale et les milieux liés à l’émigration, la comtesse de Boigne a joué un rôle non négligeable en 1814. Elle a ensuite suivi son père, ambassadeur, à Turin et à Londres, avant de se fixer définitivement en France. Après la Révolution de Juillet, elle a mis toute son influence au service du nouveau régime. Du fait de sa liaison intime avec Pasquier, elle a pu connaître bien des choses.» (Bertier, 131).
Plon, 1908, 4 vol. in-8°, xxxv-505, 434, 448 et 547 pp, 3 portraits en frontispice, un fac-similé recto-verso, pièces justificatives, index, reliures demi-basane noire, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres, tomaisons et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. abîmés, mque la partie sup. du dos du tome 1, sinon bon état
Complet. Tome 1 : 1781-1814 ; Tome 2 : 1815-1819 ; Tome 3 : 1820-1830 ; Tome 4 : 1831-1866. Fragments. «Seul le tome I intéresse l’Empire. Il est particulièrement riche en anecdotes sur l’opposition royaliste (portraits de Mme Récamier, de Mme de Chevreuse, d'Alexis de Noailles, de Chateaubriand). Quelques détails peu connus sur le mécontentement suscité par les gardes d'honneur et la conscription. Mais on ne perdra pas de vue qu'il s'agit de l'œuvre d'un adversaire de l'Empire.» (Tulard, 173). Texte également capital pour l'Emigration (Fierro, 169), et, d'une façon générale, pour la Restauration : «Commencés en 1835 et tenus ensuite au jour le jour, ces mémoires intéressent la Restauration pour les vol. 2 et 3. Trait d’union entre la société impériale et les milieux liés à l’émigration, la comtesse de Boigne a joué un rôle non négligeable en 1814. Elle a ensuite suivi son père, ambassadeur, à Turin et à Londres, avant de se fixer définitivement en France. Après la Révolution de Juillet, elle a mis toute son influence au service du nouveau régime. Du fait de sa liaison intime avec Pasquier, elle a pu connaître bien des choses.» (Bertier, 131).
Peyronnet, 1955, in-8°, 302 pp, 5 pl. de portraits et 2 tableaux généalogiques dépliants hors texte, index, broché, bon état
"Le général de Boisboissel a fort bien fait de mettre en lumière la figure de son aïeul. Loz de Beaucours appartenait à une famille d'ancienne noblesse, possédant la seigneurie de ce nom en Bothoa, dans la partie « continentale » de l'évèché de Cornouaille, relevant du comté de Quintin et dont le manoir était une modeste habitation comptant seulement deux pièces, vastes sans doute, par étage. Entré au Parlement avec l'achat d'une charge de conseiller, en 1775, à vingt-neuf ans, il devint, quatre ans après, avocat général, à la place de Duparc-Porée, et le demeura jusqu'à la fin de l'institution. Les archives copieuses qu'il a laissées (il aimait écrire), nous éclairent sur ses opinions. C'était un magistrat libéral, membre de la Chambre de Lecture Rennaise, partisan de l'égalité devant l'impôt et de concessions au Tiers dans la distribution des places. Paisible par nature, modéré par raison, il ne fut pas écouté et émigra. Le Comte d'Artois le dissuada de s'engager dans la conjuration de la Rouerie. Rentré dès 1801, il paya sa hâte de six mois de prison à Sainte-Pélagie, mais ayant donné à l'Empereur ses deux fils, dont l'un servit à l'armée, et l'autre dans la diplomatie, il fut nommé Conseiller à la Cour d'Appel de Rennes en 1811 et remplit ces fonctions, sauf l'intervalle des Cent-Jours, jusqu'à sa retraite en 1823 (il avait soixante dix-sept ans). Il est mort à Rennes peu de jours avant la chute de la monarchie légitime à laquelle l'attachaient ses préférences. Dans les abondants papiers qu'il a occasionnés ou griffonnés, l'auteur a trouvé les éléments d'une étude qui fait apparaître avec les traits du personnage, l'atmosphère qui l'enveloppait. Les vicissitudes subies par ses domaines tant de la part des chouans que des administrateurs révolutionnaires n'en forment pas le moins curieux chapitre..." (B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Annales de Bretagne, 1956)
BOIS (Piere-André), Roland KREBS et Jean MOES (dir.).
Reference : 122703
(1997)
ISBN : 9783906758145
Peter Lang SA, 1997, in-8°, 388 pp, notes, index des noms, index des périodiques, broché, bon état. 21 études érudites (14 en français et 7 en allemand)
On trouvera dans ce volume les communications présentées du 23 au 25 mars 1995 à Reims durant le Colloque International organisé par le Centre d'étude des périodiques de langue allemande de Metz. L'objet de la rencontre était d'analyser l'image que les périodiques allemands du XVIIIe siècle ont proposée des lettres françaises. Les revues – dont le développement à l'époque des Lumières est remarquable – ont abordé, à partir d'innombrables comptes rendus et commentaires, dans le cadre général d'un discours de légitimation, toutes les grandes questions que posaient pour la jeune littérature allemande le poids et la fonction de la culture française en Europe. On trouvera donc toutes les attitudes possibles dans les diverses études de cas ici proposées : de l'acceptation des transferts jusqu'à une stratégie de refus et de démarcation. En fait, l'évolution du discours des revues sur la littérature française suit fidèlement celle de la littérature allemande elle-même de la Frühaufklärung au Romantisme et en traduit la situation et les besoins. Par ailleurs, à travers les opinions sur les auteurs français s'expriment bien souvent des jugements sur la nation voisine et sa culture, qui ont leur place dans l'histoire générale des relations franco-allemandes.
P., Emile-Paul, 1908, in-8°, xii-356 pp, 2e édition, 2 portraits réalisés au physionotrace reproduits en héliogravure, index des noms de personnes, broché, couv. lég. salie, bon état
"... Son rôle dans les grands événements de 1792 parait assez secondaire. Il est, bien entendu, régicide, mais il n'a pas trempé dans les massacres de septembre. En 1793 la Convention, encore girondine au début, l'envoie en mission avec beaucoup d'autres montagnards, éloignés de Paris sous ce prétexte, dans les départements du Tarn et de l'Aveyron. Chabot y déploie une activité turbulente et brouillonne. (...) Quelle curieuse figure, laide au moral, mais non pas repoussante, humaine par ses faiblesses, inspirant un juste mépris, mais aussi une involontaire pitié, que ce prêtre manqué, ce joyeux drille, ami des femmes et du vin, savourant tous les plaisirs de la vie , puis mettant bientôt, les bouchées doubles, comme s'il pressentait que la fête ne peut durer, résigné à la fortune quand elle est venue, avouant ses fautes, à ses ennemis, laissant enfin, dans son testament politique, l'impression d'un bon diable, d'un valet de l'ancienne comédie, amusant et coquin, pas méchant de son naturel, qui vole à l'office et ne s'étonne ni ne se plaint, s'étant fait prendre, d'être pendu !" (Albert Meynier, Annales du Midi, 1909)
BONCHAMPS (Marie-Marguerite-Renée de Scépeaux, Marquise de) et LA ROCHEJAQUELEIN (Marie-Louise-Victorine de Donnissan, Marquise de Lescure, puis de).
Reference : 118927
(1823)
P., Baudouin Frères, 1823, in-8°, viii-112-512 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, dos lég. frotté, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)
"Bonchamps fut un des héros de la Vendée militaire. Sa femme l'a suivi dans ses campagnes et a confié ses souvenirs à Mme de Genlis qui les a mis en forme." (Fierro, 175) — "Epouse d'un des grands chefs de la Vendée, la marquise de La Rochejaquelein a laissé des mémoires traitant essentiellement de la grande insurrection royaliste dans l'Ouest entre 1792 et 1795. Ces mémoires ont soulevé de nombreuses discussions, les deux premières éditions ayant porté la mention "rédigés par M. de Barante". Il semble que Barante, alors sous-préfet à Bressuire, n'ait rédigé qu'une faible partie du texte." (Fierro, 830)
HOURY, 1790, in-8°, Veuve d'Houry 1790, 79p., petit in-8, broché (couvertures muettes).
Paris, 1937, in-8°, 54 pp, notes bibliographiques, broché, bon état (Extrait des Procès-Verbaux de l'Académie des Beaux-Arts publiés pour la Société de l'histoire de l'Art français). On joint une lettre a.s. de l'auteur à en-tête de l'Institut de France - Académie des Beaux-Arts
L’Académie royale de peinture et de sculpture fut une institution d’État chargée de réguler et d’enseigner la peinture et la sculpture en France durant l’Ancien Régime. Fondée en 1648, elle fut dissoute en 1793.
P., Dorbon-Ainé, s.d. (1912), gr. in-8°, 344 pp, 2 pl. de gravures hors texte, broché, bon état, envoi a.s. de l'auteur à Madame Dorbon : "Hommage du dernier fidèle du dernier roi"
Apocryphe. "Il s'agit d'une oeuvre d'imagination... que l'on doit à la plume de J. de Bonnefon. C'est un témoignage en faveur de Richemont, mort au château de Vaurenard qui appartenait à la comtesse d'Apchier." (Parois, 124)
Armand Colin, 1988, gr. in-8°, 425 pp, 79 illustrations, notes, repères chronologiques, index, broché, couv. illustrée, bon état
"L'équipe de J.-Cl. Bonnet récidive après une originale “Mort de Marat”, voici maintenant, plus ambitieuse dans son objet mais similaire dans sa démarche, cette belle Carmagnole des muses. Dix-sept signatures permettent de répondre à une interrogation plus vaste : comment la Révolution a-t-elle touché l'homme de lettres et l'artiste ? La multiplicité des points de vue et l'accumulation des compétences sont ici bienvenues pour surmonter les inévitables obstacles dont le principal est constitué par l'obsessionnelle dichotomie : Révolution destructrice - Révolution "conservatrice". (...) Les contributions sont regroupées autour de cinq pôles d'intérêt : institutions culturelles, destin de l'art, puissance du verbe, violence et identité, les oeuvres de la Révolution. Ces contributions attendues, solides et subtiles, constituent l'ossature obligée de l'ouvrage. (...) Mais ce qui fait tout autant la spécificité d'un tel recueil, par-delà la pluralité des approches, est la qualité de l'écriture et la justesse générale du ton..." (Claude Langlois, Annales ESC, 1989)
Calmann-Lévy, s.d. (1890), in-8°, iv-428 pp, un fac-similé dépliant hors texte, broché, qqs rousseurs éparses, bon état
P., Daragon, 1909, in-8°, 220 pp, un frontispice gravé (en triple état) et 4 fac-similé d'écriture, broché, bon état (Coll. Les Enigmes de l'Histoire). Edition originale sur papier du Japon, exemplaire non justifié (les ouvrages publiés dans cette série n'ont été tirés qu'à 755 ex. numérotés, 5 ex. sur Japon et 750 sur papier d'Ecosse)
"Ce volume renferme deux études critiques de M. Bord, dirigées toutes deux contre l'auteur du “Drame de Varennes” et de la “Conspiration du baron de Batz”, M. Gustave Lenôtre. Assaut certes à armes courtoises, où l'on admire volontiers le jeu serré des deux adversaires et leurs promptes ripostes; mais l'arbitre impartial et compétent penchera certainement, dans l'une et l'autre cause, à se prononcer pour les conclusions de M. Bord, c'est-à-dire à proclamer l'innocence de Léonard Autié, le coiffeur de la reine, soupçonné de trahison, voire même de vol, lors de la fuite de Varennes, et à hausser les épaules à l'audition des gasconnades impertinentes de ce baron plus ou moins authentique, aventurier plus que héros, et dont la légende a fait le champion de la royauté pendant la Terreur." (Revue Historique, 1909)
P., Daragon, 1909, in-8°, 220 pp, un frontispice gravé et 4 fac-similé d'écriture, broché, bon état (Coll. Les Enigmes de l'Histoire). Edition originale, tirage limité à 755 exemplaires numérotés et signés par l'Editeur, celui-ci un des 750 ex. sur papier d'Ecosse
"Ce volume renferme deux études critiques de M. Bord, dirigées toutes deux contre l'auteur du “Drame de Varennes” et de la “Conspiration du baron de Batz”, M. Gustave Lenôtre. Assaut certes à armes courtoises, où l'on admire volontiers le jeu serré des deux adversaires et leurs promptes ripostes ; mais l'arbitre impartial et compétent penchera certainement, dans l'une et l'autre cause, à se prononcer pour les conclusions de M. Bord, c'est-à-dire à proclamer l'innocence de Léonard Autié, le coiffeur de la reine, soupçonné de trahison, voire même de vol, lors de la fuite de Varennes, et à hausser les épaules à l'audition des gasconnades impertinentes de ce baron plus ou moins authentique, aventurier plus que héros, et dont la légende a fait le champion de la royauté pendant la Terreur." (Revue Historique, 1909)
France Loisirs/Hachette, 1993, in-8°, 258 pp, une carte, biblio, reliure de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
La guerre de Vendée – que l'on confond à tort avec la Chouannerie bretonne et normande – fut un phénomène d'une ampleur et d'un caractère insoupçonnés. Mouvement essentiellement populaire et, en dépit des apparences, profondément démocratique puisque ses chefs furent choisis, sinon élus, pour leurs mérites et non pour leur naissance aristocratique. Guerre qui ne cesse de hanter l'imagination par sa violence et ses singularités et qui fut d'abord religieuse, quoique superficiellement liée à la cause royaliste. Qu'était en 1789 ce qu'on appelle par la suite la « Vendée militaire » ? Quelles étaient ses ressources en hommes et en subsistances, ses activités, ses mœurs et sa pensée ? Comment accueillit-elle les principes révolutionnaires et quels étaient, à l'aube de la Révolution, le rôle et l'influence des nobles et des prêtres ? Comment de paysans sans expérience purent-ils vaincre les armées de la Convention et les refouler du Bocage vendéen, avant de succomber sous les coups des Mayençais de Kléber ? Quelle était, au milieu des triomphes et des vicissitudes, la vie quotidienne de ces soldats en sabots et de leurs familles ? Cet ouvrage répond à ces différentes questions à partir d'anecdotes vérifiées, de documents irrécusables.
Perrin, 1993 in-8°, 342 pp, annexes, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Comment Marguerite Brunet, née en 1730 à Bayonne d'un père forgeron et promise à la vie galante, devient-elle la flamboyante Montansier, protégée et encouragée par Mme du Barry, Marie-Antoinette, le duc d'Orléans, Danton, Barras, Napoléon puis Louis XVIII ? Pour s'être consacrée à la passion de son siècle, le théâtre, non comme actrice mais en véritable chef d'entreprise, elle sera directrice des spectacles "à la suite de la cour", et détiendra pendant trente ans le monopole des représentations de la Bretagne à la Champagne et de la Picardie jusqu'à la Touraine. Elle forme les grands comédiens de son temps, lance des auteurs, fait bâtir des salles de spectacle en province, à Versailles et à Paris, véritables rivales de la Comédie Française et de l'Opéra. Mais les événements se précipitent. Pour sauver son empire financier et artistique, la Montansier monte les entreprises les plus folles. Arrêtée en 1793, elle est sauvée par Thermidor et rebondit encore, faisant parler d'elle jusqu'à sa mort en 1820 à l'âge de quatre-vingt-dix ans. L'exceptionnelle ascension de Marguerite de Montansier est celle d'une femme intrigante et ambitieuse, libre et généreuse, l'une des toutes premières femmes d'affaires.
Perrin, 1987, in-8°, 414 pp, 16 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, broché, couverture illustrée d'un portrait de la comédienne, bon état (Coll. Terres des Femmes)
On l'a surnommée "le diamant de la Comédie Française". La Révolution, le Directoire et le Consulat, l'Empire, les deux Restaurations et la Monarchie de Juillet l'ont vu étinceler. Son histoire est aussi celle du théâtre et des moeurs sous tous ces régimes. — "Son père naturel, Jacques-Marie Boutet, dit Monvel, était un comédien célèbre. Sa mère, d'abord "ambulante" au Palais-Royal, s'était ensuite essayée au théâtre ; lorsque Monvel l'eut abandonné, elle l'avait remplacé par un comique : Valville. Françoise, Marie, Hyppolyte Boutet semblait donc prédestinée à faire carrière sur les planches. De fait, la sienne fut on ne peut plus brillante, à la Comédie-Française et durant plus de quarante ans : il s'agit de Mademoiselle Mars. Longtemps vouée aux "ingénuités", elle était aisément passée aux emplois de grande coquette ; son coup d'éventail, inventé pour une "sortie" de Célimène, était si réussi qu'il devint une tradition. Une élégance innée, des matières très Ancien Régime, sa bonne éducation renforçaient une grâce et un naturel que n'en finissaient pas de louer les critiques. Napoléon voyait, en elle, "la première actrice de l'Europe", et d'innombrables admirateurs étaient sous le charme d'une voix exquise de douceur et de "moelleux", qu'elle avait conquise sur la raucité originelle de son organe vocal. Du caractère : on connait ses démêlés avec Victor Hugo, à propos du fameux hémistiche d'Hernani. "Mauvaise camarade et honnête homme", a-t-on dit. Dure, assurément, lorsque sa carrière était en jeu, Mademoiselle Mars était "une amoureuse", souvent meurtrie par ses amants, peu nombreux, parmi lesquels on doit désormais compter le baron Gérard, grâce au flair et à la méticulosité de sa biographe. Attachée passionnément à faire revivre une comédienne dont elle se sent proche parce qu'elle a repris à peu près tous ses rôles, et dans ce même Théâtre-Français qui avait vu Mademoiselle Mars triomphante sous le Directoire, le Consulat, l'Empire, les deux Restaurations et la monarchie de Juillet, Micheline Boudet met également en scène tous les grands acteurs de l'époque, Mlle Contat, Talma, Mlle George, ainsi qu'une foule d'écrivains, peintres, hommes politiques qui furent les amis de l' "inimitable". Un très beau et très vivant travail d'historienne." (Le Monde, 10 avril 1987)
P., Didier, 1865, 2 vol. in-8°, vii-534 et 538 pp, reliure demi-basane brune, dos à 4 faux nerfs soulignés à froid, roulette en tête et en queue, mouillures claires, rousseurs éparses, bon exemplaire
Etudes sur les représentants de l'Anjou à la Constituante, à la Législative, à la Convention etc., parmi lesquels Volney, La Revellière-Lépeaux, le duc de Praslin, Choudieu, Delaunay jeune, le général d'Autichamp.
Toulouse, Association des Publications de l'Université de Toulouse-Le Mirail, Editions Eché, 1986, gr. in-8°, xlviii-548 pp, préfaces de Jacques Godechot et Romuald Szramkiewicz, 41 illustrations, biblio, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Les hommes de la Révolution ont aimé à parer leurs héros et leurs allégories de 'togae' et de 'pallia' : par une abondante iconographie, J. B. met sous les yeux de son lecteur ce phénomène de la réminiscence antique, qu'il étudie dans "Les toges du pouvoir", ouvrage issu d'une thèse d'Etat soutenue en 1984 (Paris-I, directeur : R. Szramkiewics). Sa double formation d'historien et de juriste l'amène à développer sa recherche selon deux axes : il se livre dans un premier temps à une analyse historique des allusions à l'antiquité dans le discours révolutionnaire, puis examine dans une seconde partie ce que doit la législation révolutionnaire au droit antique. Chacune des deux études se fonde sur des textes précis de la période 1789 à 1799 : pour la première, J.B. a dépouillé les Archives parlementaires et le Moniteur, pour la seconde, il se réfère aux projets et textes de constitutions et de lois..." (Agnès Moreau, Mots. Les langages du politique, 1988) — "On ne peut comprendre la Révolution française si on ignore l'influence que l'Antiquité eut sur elle. Le livre de Jacques Bouineau comble heureusement une lacune de l'historiographie française." (Jacques Godechot) — "La première réponse sérieuse à une question passionnante ; la République romaine de l'Antiquité a-t-elle été un modèle de la Révolution française ?" (Maurice Duverger)
Hachette, 1962, in-8°, 320 pp, préface de Louis de Villefosse, biblio, index, cart. éditeur, rhodoïd, bon état, envoi a.s. On joint une coupure de presse du “Monde” sur le livre (par Maurice Vaussard)
"Biographie agréable à lire et utile : Condorcet, qui, comme le dit G.G. Granger dans un ouvrage récent (“La mathématique sociale du marquis de Condorcet”), est « le représentant le plus attardé mais peut-être le plus parfait de l'encyclopédisme », n'a guère été étudié depuis la thèse de Léon Cahen en 1904 ; la présentation de J. B., destinée au grand public, met l'accent sur les aspects « actuels » de l'œuvre de Condorcet, intellectuel « engagé »." (Revue française de science politique, 1963)
Editions du Donjon, 1961, gr. in-8°, 150-(5) pp, préface d'Antoine Quinson, 40 reproductions photographiques des textes originaux, un plan de Vincennes de 1778 en dépliant hors texte, cart. éditeur, jaquette papier noir avec "Miettes d'histoire" en rouge au 1er plat, bon état
Une étude historique consacrée aux Vincennois sous la Révolution française. A côté du château vivaient des cultivateurs, des vignerons, des petits commerçants, toute une population qui allait donner naissance à un petit village qui en 1787 seulement serait érigé en paroisse indépendante. Cette nouvelle cité réunissait deux agglomérations jusque là distinctes : la Basse cour et le Pissote...
P., Desenne, 1839, 2 vol. in-8°, xlv-(3)-350 et 375 pp, nombreuses pièces justificatives pp. 201-359 du tome II, reliures demi-veau glacé vert, dos ornés en long, titre et tomaisons dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire finement relié et sans rousseurs. Rare (Barbier II, 670 d)
La révolution de Juillet 1830 vue par un témoin impartial et sûr, le magistrat Boullée (1795-1870) : "... Des agitateurs d'un ordre plus élevé avaient employé la nuit (du 26 au 27 juillet) à ameuter le peuple des faubourgs et à distribuer des écrits incendiaires ... Plusieurs imprimeurs avaient renvoyé leurs ouvriers, en déclarant l'impossibilité de leur procurer du travail. Quelques chefs d'industrie, qui étaient en même temps députés, les imitèrent : par exemple Audry de Puyraveau, très hostile aux Bourbons, Ternaux quoique plus modéré. Plusieurs fabricants ne se contentèrent pas de renvoyer leurs ouvriers : ils les excitèrent par des paroles révolutionnaires contre le gouvernement. De là un accroissement rapide et formidable de l'insurrection naissante : les rues de la capitale se remplirent d'une multitude d'hommes robustes, exaspérés par la misère et le désespoir, et dont la plupart avaient exercé le métier des armes..." — "Travail plein de conscience, riche de faits, de recherches, et auquel nous devons de précieux renseignements." (Vaulabelle, Histoire des deux restaurations)
BOULOISEAU (Marc) et Bernard CHÉRONNET (présentés et annotés par).
Reference : 37197
(1971)
P., Bibliothèque Nationale, 1971, gr. in-8°, 271 pp, 2 pl. hors texte, sources et biblio, index des doléances, broché, bon état (Coll. de documents inédits sur l'histoire économique de la Révolution française), envoi a.s. à François Furet
"M. M. Bouloiseau qui s'est fait une spécialité de l'édition des cahiers de doléances, en publie cette fois en collaboration avec M. B. Cheronnet. Cinquante-neuf paroisses composaient ce bailliage; toutes, à l'exception d'une seule qui fait actuellement partie du département du Val d'Oise, appartiennent au département de l'Eure. Les documents publiés sont précédés d'une substantielle introduction (histoire, aperçu administratif, contexte économique). Dans cette France rurale qu'était le bailliage de Gisors, on restait catholique et attaché à la monarchie. Les vœux concernent essentiellement « la fiscalité, la justice, les dîmes, la corvée, la milice, le droit de chasse et les colombiers » ; il s'agit là comme le remarquent les auteurs « d'un fonds commun à la France entière ». La fiscalité royale, comme le prélèvement féodal ne sont pas contestés dans leur principe « mais dans la manière dont ils sont répartis » ; c'est l'injustice qui choque ; un chiffre édifiant : il n'est que deux paroisses qui réclament l'abolition du champart et de la dîme ! L'ouvrage se termine par un excellent Index des doléances qui facilite à l'extrême la consultation." (H. Hasquin, Revue belge de Philologie et d'Histoire)
Plon, 1908, in-12, vii-272 pp, un portrait en frontispice, pièces justificatives, reliure demi-basane bleue, dos lisse avec titres et doubles filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
"Le général Duphot ressort de cette étude comme un officier de grand mérite, d'un admirable courage, sabreur intrépide, marcheur infatigable, qui trouve encore le temps d'être sentimental. Il s'éprend pendant le siège de Gênes de Désirée Clary, l'ancienne fiancée de Napoléon et la future reine de Suède, « dont la destinée était d'être recherchée par des héros » ; c'est à la veille même de son mariage, dans une émeute à Rome, où il prend la tête d'une troupe de révolutionnaires, que Duphot est tué, sous les yeux de sa fiancée. Ce sont ces circonstances particulièrement dramatiques et sa mort qui ont seules retenu l'attention du public. M. B. nous montre que Duphot était digne de mémoire par d'autres traits : son courage lors de la prise de N.-D. del Roure, pendant la campagne de 1794 en Catalogne, décida de la victoire ; sa brigade, à Rivoli, culbuta l'avant-garde autrichienne ; plus tard sa fermeté devait maintenir les Génois dans l'ordre. Quelques pièces justificatives, heureusement choisies, complètent cet intéressant petit volume." (Robert Burnand, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1909)