8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Omnibus, 2000, fort in-8°, 1806 pp, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Plus de quatre cents témoignages, recueillis de la bouche même des protagonistes, sont à l'origine de cette Chronique de la Résistance qu'ils nourrissent, page après page. "Celui qui croyait au ciel" et "celui qui n'y croyait pas" ; le plastiqueur et le "pianiste" ; le militant du PCF clandestin et l'agent du BCRA londonien ; le maquisard et l'agent de liaison ; le "corps franc" et la "boîte aux lettres" ; le torturé et l'évadé ; "l'apatride" des FTP-MOI et l'officier des "Travaux ruraux" ; celui de l'AS (Armée secrète) et celui de l'AJ (Armée juive) ; l'ancien des Glières et l'ancien du Mont Mouchet ; le FFI et le FFL ; celui de "l'Intelligence Service" et celui de "l'Orchestre rouge"... – c'est à montrer ce qu'ils furent, comment ils vivaient et comment ils mouraient, que s'attache le livre d'Alain Guérin.
P., Jean-Claude Simoën, 1979, gr. in-8°, 302 pp, annexes, notes, broché, couv. illustrée par Marc Taraskoff, bon état
Editions Bellenand, 1952, in-8°, 249 pp, 24 pl. de photos hors texte, pièces annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Blaison rallie les Forces françaises libres en juin 1940 et prend en octobre 1941 le commandement du Surcouf, alors le plus grand sous-marin militaire du monde. Après avoir participé à l’escorte de convois en Atlantique et au ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre, le Surcouf disparaît dans le golfe du Mexique dans la nuit du 18 au 19 février 1942, coulé par accident ou par méprise. — "Historien et romancier de la Mer, M. Maurice Guierre publie un récit historique bien documenté et qui reste d'un bout à l'autre alerte et dramatique. “L'Epopée du Surcouf” est la relation des campagnes maritimes d'un croiseur sous-marin d'une exceptionnelle grandeur durant la seconde guerre mondiale. C'est aussi la vie de son commandant, le lieutenant de vaisseau Louis Blaison, qui, en juin 1940, recommença la guerre dans les rangs des Forces navales de la France libre. Commandé par ce brillant chef, le Surcouf , – navire de 4.350 tonnes en plongée, armé de deux pièces de 203 millimètres et de dix torpilles, capable de filer vingt nœuds – s'échappe de Brest avant l'arrivée des Allemands dans ce port de guerre. Réfugié à Plymouth, il est réarmé et reprend la mer. Patrouillant contre les « raiders », il atteint New-York, remplit une mission à Saint-Pierre et Miquelon, puis redescend vers la mer des Antilles quand il heurte un cargo, le Thomson-Lykes naviguant tous feux éteints. C'est alors l'explosion du Surcouf et la descente vers l'abîme de cent trente de nos marins. De ce drame mettant en scène un commandant, son équipage et son navire, le commandant Guierre retrace les épisodes avec une chaleur, une sincérité et une précision émouvantes." (Revue des Deux Mondes, 1953) — "M. Guierre, à qui la littérature maritime doit déjà un nombre relativement important de beaux ouvrages, a été, en sa qualité d’ancien sous-marinier, attiré par ce qu’il appelle “L'Epopée du Surcouf”. On trouve dans ce livre de très pertinentes considérations et des données d’une impeccable technicité sur les raisons qui conduisirent la Marine française à produire ce magnifique croiseur sous-marin, puissant par son artillerie et par son petit avion. Jamais, jusqu’ici, n’avait pu être réalisée, en vue de la navigation sous-marine, une unité de 4.350 tonnes en plongée, armée de deux pièces de 203 et de 10 torpilles marchant en surface à la vitesse de 20 nœuds. À ce chef-d’œuvre d’architecture navale française, il fallait un grand chef. Maurice Guierre nous décrit, en psychologue et en patriote ardent, l’âme du commandant Louis Blaison, disparu avec son état-major et son équipage en mer des Antilles le 18 février 1942 à la suite d’un banal abordage en pleine nuit. On lira avec émotion les extraits de correspondance qu’a bien voulu mettre à la disposition de l’auteur la veuve de ce magnifique officier." (Edmond Delage, Revue de Défense Nationale, 1953)
Grasset, 1947, in-12, 204 pp, broché, bon état (Coll. Les Témoins). Edition originale, ex. du SP, prière d'insérer joint, envoi a.s.
"Ces quelques pages que nous offrons au lecteur ne prétendent pas à exposer tout le problème allemand. Elles se contentent d'en montrer certains aspects..." : « Nous ne savions rien de ce qui se passait dans les camps » ; Dénazification et démocratisation ; Le réveil politique ; Le Dr Kurt Schumacher ; Avec les sociaux-démocrates berlinois ; L'union socialiste ; L'Union chrétienne-démocrate ; Münich ; etc. — Une enquête de Jean Guignebert (1897-1958), journaliste et résistant, qui vécut de longues années outre-Rhin avant la guerre. A la Libération, il sera ministre intérimaire de l'information pendant quelques jours, puis président du Conseil supérieur de la radio-diffusion (à partir du 12 décembre 1945).
Laffont, 1946, fort in-12, 607 pp, broché, bon état
Souvenirs d'un résistant "mythique" qui, pendant quatre ans, coordonna, avec Jean Moulin et Henri Frenay, l'action des réseaux de la Résistance. Pierre Guillain de Bénouville a été l'un des huit chefs nationaux de la Résistance intérieure et il fut nommé à ce titre général de brigade, en 1946, avec trois autres de ses compagnons. Encore porté par l'élan du combat, d'une plume qui révélait un grand écrivain, il fait entendre dans ce livre haut et fort la voix de tous ceux qui, au long de quatre années d'une guerre impitoyable, avaient sauvé l'honneur. La Résistance est là, nue, sincère, charnelle, dans ses actions et ses succès comme dans ses peurs, ses angoisses, ses trahisons, ses supplices. De Marseille à Lyon, de Toulon à Paris, de Toulouse à Alger, de la Corse au centre de la France, en passant par la Suisse et le front d'Italie, on revit toute l'épopée, jusqu'à la victoire.
Berg International, 2006, gr. in-8°, 158 pp, nombreuses illustrations et photos en noir et en couleurs, cartes en couleurs, repères chronologiques, biblio, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Cet ouvrage sur la Résistance en France obéit à une double démarche, historique et mémorielle. Il devrait intéresser tout lecteur recherchant une approche des faits sans travestissement de leur réalité. Le livre s'ouvre sur les témoignages authentiques d'adolescents engagés dans la Résistance. Les acteurs des événements, vivants ou disparus, évoquent par des récits et des écrits les actions auxquelles ils ont pris part. Les exemples choisis, au-delà de leur intérêt anecdotique, éclairent la réalité de la Résistance dans son évolution comme dans sa complexité. Située dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale mais aussi des années qui l'ont précédée, elle est ainsi inscrite dans une trame historique rigoureuse. Les épisodes glorieux et connus, comme les combats du Vercors, sont relatés ainsi que les mouvements populaires comme les manifestations contre le STO. Des aspects parfois simplifiés ou même négligés sont abordés par l'auteur. Ils vont de l'importante participation des étrangers dans le combat antinazi aux rapports souvent conflictuels du général de Gaulle avec la Résistance intérieure. Prolongeant le texte, l'iconographie, souvent inédite, abondante et variée offre une lecture complémentaire de la Résistance et facilite la compréhension de ses enjeux historiques.
Nice, Chez l'Auteur, 1980, in-8°, 197 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état, envoi a.s.
Ancien officier d'active, l'auteur a combattu sur tous les théâtres d'opérations depuis 1942, "marsouin" contre l'Afrika-Korps de Rommel, "commando de choc" dans les rangs des fameux "démons de l'aube" qui prirent de vive force l'île d'Elbe, débarquèrent les premiers sur le sol de Provence, la bataille de Toulon, la montée vers les Vosges, la bataille pour la trouée de Belfort... Il termine la seconde guerre mondiale comme élève officier à l'école militaire de Cherchell où il est admis au titre du rang pour sa conduite au feu. C'est ensuite la "guerre cruelle", l'Indochine, avec deux séjours opérationnels de trente mois, et l'Algérie où il "baroudera" encore six longues années durant. Ce sera alors l'Adieu au armes... — "Vétéran des troupes de choc, le colonel honoraire Roger Guillaume, des Commandos d'Afrique débarqués de vive force au Rayol-Canadel, dans la nuit du 14 au 15 août 1944, nous annonce la parution prochaine de son ouvrage de soldat en cours d'édition à compte d'auteur : La guerre était notre lot. Le colonel Roger Guillaume, qui participa à la Bataille d'Alger, transmet ici à nos jeunes camarades une expérience précieuse de vingt années de guerre sur tous les théâtres d'opérations." (La Koumia)
Tours, 1954, gr. in-8°, 89-(7) pp, 21 photographies la plupart pleine page, agrafé, titre en noir et vignette estampée à froid en première de couverture, bon état
Plon, 1973, in-8°, 368 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Souvenirs de l'auteur, entré à l'Ecole Navale en 1930, à 19 ans. En septembre 1936, élève officier canonnier, puis en mai 1937, officier canonnier, il est sur des navires de guerre qui abordent à Majorque et à Bilbao pendant la Guerre d'Espagne. Début 1939, il est officier canonnier sur un petit sous-marin, puis, en février 1940, sur un torpilleur. La guerre devenue effective, il ne suit pas De Gaulle par fidélité à ses chefs et au gouvernement en place, mais, en Tunisie, en novembre 1942, il saborde son bateau et s'enfuit en Algérie. Fusilier-marin dans la Division Leclerc, il combat en Normandie, participe à la Libération de Paris et de Strasbourg mais est envoyé à Toulon alors que la Division se dirige vers Berchtesgaden.
Hachette, 1974, gr. in-8°, 222 pp, préface de Gaston Defferre, 8 pl. de photos hors texte, 3 carte, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. La Libération de la France). On joint un menu de l'association "Rhin et Danube" pour le 25e anniversaire de la libération de Marseille
Marseille, Editions Jeanne Laffitte, 1998, gr. in-8°, 356 pp, 60 photos et documents sur 36 pl. hors texte, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ouvrage fondé sur la thèse de doctorat d'histoire de 3e cycle de l'auteur soutenue à l'université de Provence en 1981, “La Vie intellectuelle et artistique à Marseille au temps du maréchal Pétain”. — "Bien charpenté et bien rédigé, étayé sur les meilleures archives écrites et orales, ce livre savant et plaisant est une belle « première » : voici la seule monographie régionale fiable sur une histoire encore en friche, celle de la culture au quotidien dans la France des années noires. C'est à l'évidence la défaite et la débâcle de 1940, nous dit J.-M. Guiraud, qui précipitèrent au bord de la Méditerranée tant de grands noms de la pensée et de l'art, dans un brouhaha d'excitation mondaine (le salon de la comtesse Pastré à Montredon est joliment croqué) et d'inquiétude. Mais la ville de Marcel Pagnol, d'Yves Montand et de Robert Laffont fut mieux qu'un hall brillant : elle avait amassé avant la guerre un capital culturel dont les “Cahiers du Sud” de Jean Ballard et la compagnie théâtrale du « Rideau gris » furent les valeurs les plus sûres. Le miracle se produisit donc, dans une brève osmose du cosmopolite et de l'indigène, avec cette fusion un brin artificielle des réfugiés dans une structure culturelle d'accueil. L'effervescence sera brève et, dès avant l'invasion de la zone « nono » en 1942, l'exil, la dispersion ou le découragement auront ruiné cette agitation prometteuse. Puis Marseille sombrera dans la guerre, l'occupation et les restrictions sévères : la culture passera après la survie. Et, à voir la faiblesse de son activité culturelle après la Libération, il est clair que Paris a pris dès longtemps sa revanche centralisatrice : la montée à Paris de l'éditeur Robert Laffont a valeur de symbole, tandis que les Cahiers du Sud périclitent. Mais cette histoire d'une éphémère décentralisation laissera des traces. Et, au passage, J.-M. Guiraud a révélé au prisme de la culture mille aspects très neufs d'une histoire de la guerre. Grâce lui en soit rendue. Et puisse-t-il avoir beaucoup d'émules dans d'autres régions françaises !" (Jean-Pierre Rioux, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1989)
P., L'Elan, 1947, in-8°, 556 pp, une photo de l'auteur en scène en frontispice, 80 fac-similés, documents et photos reproduits à pleine page, reliure demi-basane mordorée, titres dorés au dos, couv. conservées (rel. de l'époque), dos frotté et épidermé avec mque en queue, mors fendus recollés, intérieur frais, état correct
Le récit des ennuis de Guitry à la Libération, conclus par un non-lieu. — "Avec Quatre ans d’occupations, Sacha Guitry revient sur ses expériences sous l'Occupation dans la capitale française. Le metteur en scène expose, année après année, sa vie durant cette période tourmentée. Il s'explique sur ses fréquentations et détaille son emploi du temps, "ses occupations". L’objectif de l'auteur est simple : dénoncer les accusations de collaboration, d’antisémitisme et de germanophilie qui ont motivé son arrestation, le 23 août 1944, pour "intelligence avec l’ennemi". "J’avais été choisi comme tête-de-turc – et je devais payer, payer pour tout le monde – et tout de suite encore", écrit Guitry (p. 50). Pour mener à bien sa défense, l’auteur présente ses "preuves" (p. 53), sous la forme de nombreux documents illustrant son propos. Il condamne ses détracteurs : Pierre Descaves, André Billy ou Pierre Brisson. Il réaffirme le soutien apporté par de nombreuses personnalités (Paul Valéry, le colonel Rémy), relate ses actions bienfaitrices pour Henri Bergson, Tristan Bernard ou Mme la maréchale Joffre. Grâce à son aura, il serait parvenu à faire libérer onze prisonniers de guerre, à qui il reproche leur ingratitude. Guitry justifie ses oeuvres (notamment De Jeanne d’Arc à Philippe Pétain), à l'honneur de la culture française, et se targue d'avoir défié la censure, refusé les contrats de la Continentale (l'incontournable société allemande de production sous l'Occupation) et de s'être opposé à ce que ses pièces soient jouées en Allemagne. Enfin, Guitry réfute les accusations d'avoir entretenu des contacts cordiaux avec Goering ou Pétain, décrivant au contraire l’atmosphère "irrespirable" (p. 349) et la constante "défiance" (p. 536) de l'occupant à son égard. L’homme de théâtre se définit au bout du compte comme un "bienfaiteur" (p. 553) et un "observateur bénévole" (p. 554)." (Etienne Marie-Orléach, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
GUREME (Raymond), avec Isabelle Ligner.
Reference : 122899
(2011)
ISBN : 9782702142219
Calmann-Lévy, 2011, in-8°, 235 pp, broché, couv. illustrée, soulignures et marques au stylo en marges, sinon bon état
À 85 ans, Raymond Gurême est l’un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France : celle de l’internement sur son sol de familles « nomades », de 1940 à 1946. Né en 1925 dans une caravane, comme ses ancêtres, Raymond a suivi leurs pas sur la piste du cirque familial dans lequel il était clown et acrobate ; ses parents étaient également à la tête d’un cinéma ambulant. Mais, dès 1940, sa famille est victime des persécutions de Vichy à l’égard des Tsiganes, considérés comme d’éternels « étrangers errants ». Raymond et ses proches seront tout d’abord enfermés dans des conditions terribles au camp de Darnétal, en Seine-Maritime, avant d’être transférés à Linas-Montlhéry dans l’Essonne. Là, ils vivent séparés du monde, sans nourriture, sans hygiène, sans chauffage. Raymond, digne descendant des Fils du vent, refuse de se laisser enfermer : il réussit toujours à s’échapper de maisons de redressement, de camps d’internement, en France et de camps de travail en Allemagne. Pour survivre, il met à profit ses talents d’acrobate pour se nachave (« s’évader » en romani), et son humour de clown lui évite de perdre espoir dans les pires situations. À 18 ans, il rejoint la Résistance et participe activement à la libération du pays. Cela ne lui vaudra aucune reconnaissance. Aujourd’hui, comme pour mieux témoigner de la souffrance des siens, Raymond, patriarche de 15 enfants et de 150 descendants sur trois générations, s’est ancré avec sa famille à seulement quelques kilomètres du camp de Linas-Montlhéry où des années plus tôt il vécut un véritable enfer. Son récit passionnant se lit comme un roman d’aventures, tant ce personnage haut en couleur a défié la mort à de multiples reprises. — Né dans une caravane, Raymond marche dans les pas de ses ancêtres sur la piste du cirque familial. Tout disparait brutalement lorsque sa famille est enfermée, sur ordre de la police française dans les camps de Darnétal, près de Rouen, puis de Linas-Monthéry, dans l'Essonne. Là, la famille Gurême vit coupée du monde, sans nourriture, sans hygiène, sans chauffage. Mais Raymond réussit à s'en échapper et entre dans la Résistance. Il ne retrouvera les siens que neuf ans plus tard. Aujourd'hui, ce patriarche d'une famille de 15 enfants et de 150 descendants brise soixante-dix ans de silence pour dénoncer les discriminations toujours vives à l'égard des nomades. Un témoignage exceptionnel pour comprendre la tragédie des tsiganes de France.
Fayard, Yad Vashem, 2003, gr. in-8°, 596 pp, nombreuses photos, broché, couv. illustrée, bon état
"Le concept de "Juste des Nations" est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17.000 personnes. Ce qui démontre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : "Aime ton prochain comme toi-même." Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes."
France-Empire, 1990, gr. in-8°, 290 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Encore un livre sur la Résistance et la Déportation, dira-t-on. Mais ce témoignage bouleversant ne ressemble à aucun autre. D’abord parce que la Résistance dont il s’agit ici, est la Résistance spirituelle, un engagement dont la motivation fondamentale était la Foi. Dans le sillage de “Sept”, “Temps Présent”, et “Temps Nouveau” sous l’égide de Stanislas Fumet et des Pères jésuites Pierre Chaillet, Henri de Lubac, Ganne, Fernand et Raymonde s’engagent dès 1941 dans l’Équipe Nationale de “Témoignage Chrétien” à Lyon et dans toute la zone Sud, transmettant tout particulièrement ce message en Franche-Comté chère à Fernand Belot et à sa famille. Et si l’on pense qu’en 1943 Fernand et Raymonde étaient de tout jeunes mariés, on ne peut guère imaginer une histoire d’amour plus belle et plus tragique. C’est ce qu’il ne faut pas oublier en lisant cet ouvrage. Car si l’auteur a voulu perpétuer par un livre son témoignage au procès Barbie, on sent bien que c’est le souvenir toujours vivant du sacrifice héroïque de Fernand qui n’a cessé de l’inspirer. À un moment où l’Église cherche à faire le compte de ses héros et de ses Saints des années noires, quel exemple à méditer par tous !
Editions de Minuit, 30 novembre 1944, in-12, 68 pp, broché, couv. blanche à rabats imprimée en noir, bon état. Deuxième édition et première édition publique de ce texte paru dans la clandestinité en août 1944. Exemplaire numéroté sur Vélin
"Récit constitué d'extraits du journal intime de l'auteur de juin 1940 à 1944." (Vignes, 26)
Saint-Maur, Editions Sépia, 2004, in-8°, 378 pp, fac-similé d'une lettre manuscrite du général de Gaulle en frontispice, 8 pl. de photos hors texte, 3 cartes, 6 fac-similés, biblio, 4 tableaux généalogiques sur un dépliant volant, broché, couv. illustrée, bon état
Les premières lettres que propose ce volume sont adressées par René Génin à ses parents et à un de ses amis, François Costa de Beauregard. Elles évoquent la vie quotidienne d'un jeune officier méhariste dans le désert mauritanien, de 1927 à 1930. Celles qu'il écrit en 1939 et en 1940, à sa femme et à ses proches, témoignent de sa volonté de continuer le combat à tout prix. Sa décision est prise dès le 13 juin 1940, avant même l'appel du général de Gaulle. Après l'armistice, il quitte Vichy pour rallier la France Libre. Pour rejoindre l'Afrique équatoriale, où déjà se prépare la bataille de la Méditerranée, René Génin traverse le Sahara, descend le Niger en pirogue, puis gagne Brazzaville, Bangui et Khartoum. Il participera à la campagne d Erythrée et trouvera la mort en juin 1941 au cours de la douloureuse campagne de Syrie. Le lieutenant-colonel René Génin a été fait Compagnon de la Libération par décret du 30 mars 1944. Cette correspondance est accompagnée dune notice biographique établie par sa fille Marie-Clotilde Génin-Jacquey. Elle est suivie d'entretiens avec Renée Bédarida, historienne, Sophie Caratini, anthropologue, Alfred Grosser, professeur émérite, et Pierre Messmer, de l'Académie Française.
P., Les Iles d'Or/Librairie Plon, 1950, in-8°, 220 pp, transcription de Julian Gorkin, traduction de Jean Talbot, broché, couv. lég. salie, bon état
Général républicain, héros de la guerre d'Espagne, Valentin Gonzalez, dit "El Campesino", se réfugie au paradis du communime en URSS lorsque la guerre est perdue. Vite déçu et esprit critique il est rapidement emprisonné par Staline pour déviationnisme et envoyé au Goulag. Il finira par s'évader et sera un des premiers à dénoncer l'existence du Goulag et la dictature stalinienne. — Valentin Gonzales (1909-1983), connu sous le pseudonyme d'El Campesino (le Paysan). Simple militant communiste d'Extramadure, il rassembla dès le début de la guerre civile (1936), des masses paysannes avec lesquelles il constitua une division. Il combattit les franquistes sur leurs arrières et battit progressivement en retraite vers le Pays basque où il continua la lutte le plus longtemps possible. Il se rendit coupable de nombreux assassinats, particulièrement contre des prêtres. Lors de l'arrestation des poumistes et de leur procès truqué, fidèle au P.C.E. et aux ordres de Moscou, il réclama la tête de Julian Gorkin. À la chute de la République, il fut évacué par les Soviétiques et se réfugia en URSS où il découvrit que la réalité du régime était à l'opposé de ce qu'il avait cru et, courageusement, le fit savoir. Il fut arrêté, emprisonné et torturé à la prison de la Loubianka. De constitution particulièrement robuste, il survécut à ce traitement et fut alors affecté comme d'autres prisonniers politiques à la construction du métro de Moscou où ses compagnons, enchaînés, mouraient les uns après les autres. Ayant survécu à cette nouvelle épreuve, il fut déporté dans un camp de concentration de Sibérie, dont il parvint à s'évader (en étranglant ses gardiens) avec quelques autres Espagnols. Il marchèrent durant des centaines de kilomètres, échappant aux patrouilles lancées à leurs trousses et périrent les uns après les autres. Seul El Campesino parvint jusqu'à la frontière iranienne et passa dans ce pays. De Téhéran, il réussit à faire parvenir un télégramme à Julian Gorkin qui vivait à l'époque à Saint-Mandé. Celui-ci n'hésita pas, malgré le fait qu'il avait jadis demandé sa mort, à aller le chercher et à le ramener en France où ils œuvrèrent ensemble pour faire connaître la vérité sur l'univers concentrationnaire soviétique. Ils feront également une tournée de meetings en Amérique latine, au cours de laquelle julian Gorkin sera victime d'un nouvel attentat stalinien. De leur collaboration sortira un livre dans lequel Gorkin transcrira les souvenirs d'El Campesino : ce sera “La Vie et la Mort en URSS”. Peu après sa parution, le PCF achètera la majeure partie des exemplaires imprimés afin de les retirer de la circulation, pour que l'on ne puisse pas mettre en doute le dogme stalinien, en faisant pression sur l'éditeur pour qu'il ne soit pas réédité.
HABIF (Karine) [propos recueillis par].
Reference : 46146
(1995)
ISBN : 9782841920037
P., Editions Patrick Banon, 1995 gr. in-8°, 217 pp, une carte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
En 1945, les camps de concentration et d’extermination étaient libérés. Cette libération physique n’a pas été une délivrance totale pour ceux qui ont survécu à l’enfer de l’univers concentrationnaire et à l’entreprise de destruction orchestrée par l’Allemagne nazie. Que s’est-il passé le jour d’après la Libération pour ceux dont les nazis avaient voulu nier l’humanité ? Libres : comment ? pourquoi ? Douze témoins, six hommes et six femmes qui ont « tout simplement » survécu... et vécu, ont confié à l’auteur leur itinéraire personnel et leur combat quotidien pour réapprendre à vivre. — Sylvain Caen, libéré au cours de l'évacuation du camp de Flossenburg ; Adèle Mijoin, évadée au cours de l'évacuation du camp de Leipzig ; Henri Borlant, évadé avant l'évacuation du camp d'Ohrdruf ; Nadine Heftler, libérée au cours de l'évacuation du camp de Malchow ; Charles Baron, évadé au cours de l'évacution du camp de Landsberg ; Ida Grinspan, libérée au camp de Neustadt ; Nathan Rozenblum, libéré au camp d'Ebensee ; Sarah Montard, libérée au camp de Bergen-Belsen ; Joseph Huppert, libéré au cours de l'évacuation du commando de Sonneberg ; Frania Haverland, libérée au camp de Theresienstadt ; Yvette Lévy, libérée au camp de Weisskirchen ; Paul Schaffer, évadé au cours de l'évacution du complexe d'Auschwitz.
Aux Armes de France, 1941, in-12, 205 pp, broché, couv. lég. salie. Souvenirs d'un artilleur.
P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 419 pp, traduit de l'allemand, index, broché, bon état
Histoire du Service secret allemand en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale. Walter Hagen était le chef de la section "Sud-Est" du Service secret allemand. — "L'auteur, catholique autrichien diplômé en philosophie à un très jeune âge, chef de la section sud-est des services secrets allemands pendant la dernière guerre, est à double titre un témoin qualifié et objectif de toute l'aventure hitlérienne de 1933 à 1945. D'abord, Hägen, doté d'une grande indépendance d'esprit, ne s'est jamais laissé contaminer par la doctrine nazie, ni n'a pris la peine - et c'est important - de cacher ses sentiments à son égard. Deuxièmement, s'étant retrouvé, grâce à sa seule intelligence et à son habileté, à la tête d'un des départements les plus délicats de l'organisation étatique allemande, il est en mesure de nous fournir aujourd'hui des données intéressantes et absolument inédites sur les coulisses, les désaccords et les rivalités, les luttes féroces et acharnées qui ont eu lieu entre les plus hautes sphères du régime ; en même temps, il nous offre un tableau documenté et détaillé de la politique étrangère de l'Allemagne dans les pays d'Europe centrale : Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie et Italie pendant le conflit jusqu'à la victoire soviétique et l'assassinat de Mussolini en Italie. Ce que nous voudrions souligner à propos de l'ouvrage de Hägen, c'est qu'il ne s'agit pas, cette fois-ci, des mémoires habituels. En raison de son objectivité, l'ouvrage a un caractère historique précis, puisque dans aucun chapitre l'auteur n'oublie qu'il était lui-même historien avant de devenir l'un des acteurs de l'histoire." (Francesco Mirabile, Rivista di Studi Politici Internazionali, 1956) — "Le livre le plus valable sur la guerre européenne et les services secrets allemands." (L'Editeur)
France-Empire, 1972, pt in-8°, 317 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
D’allure inoffensive avec son allure d’employé débonnaire, intelligent, issu des classes éduquées de l’Allemagne, le nazi Albert Speer semble bien différent des psychopathes qui gravitaient autour d’Hitler. Et pourtant, il ne faut pas fier aux apparences. Celui qu’on présente souvent dans les livres comme l’architecte préféré d’Hitler, a su manipuler ses juges à Nuremberg pour sauver sa tête par une habile manipulation. Mais son exploit ne diminue en rien sa responsabilité. Certains livres se plaisent à lui trouver des excuses et à le dissocier des autres nazis... — "(...) Ce n'est pas sur son rôle comme ministre de l'Armement que fut jugé Albert Speer, mais sur la manière dont il utilisa la main-d'oeuvre réquisitionnée pour l'effort de guerre. (...) Apolitique, mais patriote, tendu vers la victoire, Speer ne s'est pas embarassé de questions inutiles. Les usines devaient tourner, il les a fait tourner. Il aurait voulu supprimer le fléau que représentait Hitler. Il ne pouvait pas vouloir la défaite de l'Allemagne. N'est-ce pas sur cette confusion que repose aussi bien le procès de Nüremberg que la résignation d'Albert Speer ?" (4e de couverture)
Perrin, 1989, in-8°, 276 pp, préface de René Rémond, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Les auteurs montrent dans ce livre que quelques hommes de gauche, communistes, socialistes ou radicaux, sont devenus des collaborateurs de l'occupant nazi entre 1940 et 1944. Le socialiste Charles Spinasse ou le radical Gaston Bergery rallient ainsi le maréchal Pétain en juillet 1940 et le suivent dans la voie de la collaboration. Bien que le régime de Vichy soit fréquemment désigné, à juste titre comme en témoigne un certain nombre de mesures et de décisions, comme une revanche sur le Front Populaire, des hommes de gauche laissent de côté leur engagement de 1936. Comme le souligne René Rémond dans sa préface, "la Résistance et la Collaboration ont rassemblé des hommes et des femmes venus de partout. La défaite a fait voler en éclats les solidarités de classe ou de parti"...
Albin Michel, 1967, in-8°, 251 pp, traduit du norvégien, 10 photos sur 8 pl. hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, ex. du SP
Voici un chapitre mouvementé de l'histoire de l'occupation en Norvège où la résistance a pris des dimensions insoupçonnées en France. Le gouvernement est parti pour Londres; les traîtres, Quisling et les nationaux-socialistes, règnent en maîtres. Sur l'ordre de Londres, un jeune Norvégien, Gunvald Tomstad, se rallie à Quisling. Si sa ferme isolée sert de refuge et de lieu de contact par radio avec les Anglais, les habitants du village n'en savent rien et lui mènent la vie dure. Autour de lui, les Allemands rôdent, furieux de ne pouvoir surprendre l'espion qui continue à émettre des messages destinés à Londres. Mais comment soupçonneraient-ils ce nazi imbu des idées de race qui multiplie les discours et monte rapidement dans la hiérarchie des Quisling ? La description des expéditions auxquelles participe Tomstad et de son état d'esprit est, à proprement parler, extraordinaire. C'est le drame du double jeu : il arrive presque à douter de ce qu'il est, de ce qu'il pense vraiment. II sera soupçonné. Tiendra-t-il encore longtemps sur place pour mieux servir, avant de parvenir à se sauver en Suède, puis à Londres ? Les aventures, les blessures, les drames seront nombreux. L'histoire de Gunvald Tomstad constitue un des plus étonnants romans d'aventures que la seconde guerre mondiale ait produits. Un roman-vérité établi sur des documents authentiques et d'après le récit véridique de son héros qui a lui-même contrôlé le texte de l'auteur.
P., Le Carrousel-FN, 1983, gr. in-8°, 249 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, biblio, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
« La Wehrmacht, les SS, auraient-ils dû prendre le temps de créer des tribunaux d’exception, de choisir des magistrats, de nommer des jurés à chaque attentat ? Deux ans plus tard ! il n’y aurait plus eu un seul soldat allemand de vivant, en France », criaient-ils. « Et pourriez-vous nous refuser le droit de riposte ? » hurlaient les « Führer » du terrible « Amt IV » de la Sipo/SD : GES-TA-PO ! gong d’épouvante qui, pendant 4 ans, allait terrifier les trois quarts de l’Europe. QUI avait déclaré la guerre ? QUI avait signé l’armistice ? « LES JUIFS ? C’est notre affaire : à détruire. » « Ils » passaient par l’hallucinant « drill » à la prussienne des « Junkerschulen », écoles SS ; ou bien par les « Napola », les horrifiants « Ordensburgen », Châteaux de l’Ordre du Sang, issus des rêves déments de Rosenberg, un « apôtre du racisme », qui avait bien des chances lui-même d’être juif. Klaus Barbie fut l’un de ces hommes « mis en condition ». « On eût dit que quelque esprit tout-puissant habitait son âme, créant en lui une sorte de transfiguration malfaisante de sa nature propre », a dit Walter Stein, décrivant Hitler. L’image peut s’appliquer à Klaus Barbie. Nous le suivons, pas à pas, de mai 1940, de Hollande à Lyon, et à ces jours troubles – véritable acte d’accusation peut-être contre la Résistance – d’avril 1943. Le « drame de Caluire » : Hardy a-t-il trahi ? La mort de Jean Moulin désorganisera l’ensemble de la Résistance, résonances jusqu’à de Gaulle et sa Constitution – celle sous laquelle nous vivons aujourd’hui... Tout l’organigramme de la Gestapo à Paris, et dans les grandes villes de province, disséqué. Les Bureaux d’achats. Les officines françaises de la Gestapo. Enfin, les jours sauvages de « l’Epuration ». « La longue chasse » reprend. Du Lisieux du débarquement, à Augsbourg, Munich, la CIA, la DST (en 1948). Et puis la fuite. Odessa. La Paz. 20 « putsches » auxquels assistera, participera Klaus Barbie. La lente descente vers le fort de Montluc. Un procès : terrible pour la France. Pour qui sera le réquisitoire ?