8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Fribourg et P., Egloff, LUF, 1946, in-8°, 252 pp, index, broché, bon état
Par le ministre des affaires étrangères de Roumanie entre le 23 décembre 1938 et le 31 mai 1940. — Entre avril et mai 1939, le diplomate roumain entreprend une tournée politique dans les pays occidentaux et balkaniques : à Varsovie, à Berlin, à Bruxelles, à Londres, à Paris, à Rome et au Vatican. En juin, il part en Yougoslavie, en Grèce, en Turquie, et en Bulgarie. Toutes ses impressions sont publiées dans son livre “Derniers jours de l'Europe”, paru en 1946. — "M. Gafenco, ministre des affaires étrangères de Roumanie en 1939, puis ministre de son pays à Moscou jusqu'au déclenchement des hostilités germano-soviétiques, est venu par la suite dans notre pays où, comme tant d'autres, il a trouvé abri. Il a déjà publié chez nous « Préliminaires de la guerre à l'est », qui contient bien les meilleures pages que l'on connaisse sur les causes exactes du conflit qui devait mettre aux prises Berlin et Moscou. « Derniers jours de l'Europe » est apparemment d'un autre genre. On pourrait n'y voir – si l'on ne sentait partout sous-jacente une pensée très ferme – que le simple récit des voyages que le ministre roumain des affaires étrangères fit, au printemps 1939, dans les différentes capitales européennes, en mission officielle pour le compte de son gouvernement. La plume alerte de l'écrivain, son style direct et le ton attachant qu'il sait prendre contribuent en effet à donner d'abord à ces pages des qualités toutes narratives. On partage avec M. Gafenco les inquiétudes du colonel Beck qui, recevant son interlocuteur dans son vagon-salon, se rend compte enfin, sans vouloir encore regarder en face toute ta réalité, de la faillite de sa politique d'amitié avec le Reich. On suit l'auteur en Allemagne et l'on se complait aux fresques saisissantes qu'il brosse d 'Hitler et de Gœring. On passe alors outre-Manche où l'on aperçoit l'Angleterre de ces hommes de bonne foi que furent Chamberlain et Halifax s'éveiller lentement après Prague, à la vérité. Toujours à la suite de M. Gafenco, l'on revient en France, où l'auteur note le trouble des esprits et souligne à quel point, pour le Quai-d'Orsay d'alors, Munich n 'a pas été un point d'aboutissement, contrairement à une légende tenace, mais bien un répit forcé qu'il aurait fallu mettre à profit militairement et diplomatiquement. On se rend en Italie où l'écrivain nous montre un « duce » incertain, flottant, hésitant qui, ayant perdu toute maîtrise de soi, ne peut devenir finalement qu'une marionnette aux mains des Allemands. Et l'on termine par un tour dans les Balkans. Tout cela vaudrait déjà pour le seul apport historique, pour la valeur de témoignage que le livre représente. Mais, comme nous le disions, il y a bien davantage encore dans cet ouvrage. En se penchant sur cette Europe, qui, quelques mois plus tard, allait subir la plus grave des catastrophes, M. Gafenco saisissait déjà avec exactitude les causes du drame. D'abord , il constatait qu'il n'existait plus de réaction morale authentique et profonde, sur notre continent, contre « l'hitlérisme absurde et sacrilège ». Et cette absence de réaction se traduisait non seulement par le fait qu'à la force allemande on laissait libre champ, mais surtout par le fait qu'on donnait libre cours à l'idée chère à tous les impérialismes, celle des « partages d'influence ». Le principe du partage, écrit M. Gafenco, pénétrait la politique européenne. Expliquons-nous. Une paix n'est viable que si elle permet à chaque Etat d'exister normalement, selon ses aspirations propres. Dès que les grands envisagent de l'établir, au moyen de compromis entre eux, par des « sphères d'influence » arbitrairement délimitées, alors il y a tôt ou tard menace de rupture, risque de déséquilibre. C'est très exactement ce qui s'est produit en 1939. Hitler a cru, à Munich, que les nations occidentales lui laissaient les mains libres à l'est. Quant il a vu que ce n 'était pas le cas, ce fut la guerre, à l'ouest aussi. Pareillement, le pacte germano-russe était axé sur le principe erroné d'un partage d'influence en Europe orientale et balkanique. Il ne pouvait être viable longtemps... Comprend-on maintenant la haute leçon – actuelle – qui se dégage du livre de M. Gafenco ? Si les quatre aujourd'hui ont la sagesse de laisser se refaire une Europe selon les normes traditionnelles, tout peut être sauvé. S'ils s'obtinent dans l'idée néfaste d'un partage en zones d'influences, alors tout est à craindre..." (René Braichet, Feuille d'Avis de Neuchâtel, 10 juillet 1946)
Les Indes savantes, 2023, gr. in-8°, 393 pp, cartes, annexes, biblio, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Durant les « années noires », la France et ses colonies d’Afrique du Nord se couvrent de nombreux camps de travail, pour des chômeurs français, des soldats « coloniaux » et des réfugiés étrangers, tous gérés par un nouveau « Commissariat à la lutte contre le chômage » créé par le régime de Vichy. Des milliers d’étrangers – dont 30.000 Espagnols réfugiés politiques de la Guerre d’Espagne – sont incorporés par le régime de Vichy dans de nombreux « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) et forcés de travailler dans l’agriculture et dans l’industrie de la zone dite « libre ». Cette « xénophobie d’État » trouve son prolongement en Afrique française du Nord où plusieurs milliers de réfugiés étrangers et de communistes français déportés de la métropole sont également regroupés dans des GTE afin de réaliser un vieux rêve colonial : un chemin de fer à travers le désert, le « Transsaharien ». Dans le cadre de la Collaboration d’État, le régime de Vichy « livre » également 40.000 réfugiés espagnols à l’Organisation Todt (OT) qui construit pour l’armée allemande sur le littoral français cinq bases sous-marines et 8.000 bunkers du « Mur de l’Atlantique ». Dans une centaine de camps de travail peu connus, l’Organisation Todt emploie des milliers de travailleurs forcés français, espagnols, russes, « coloniaux » et juifs. Les camps les plus durs de l’OT sont ouverts dans les îles de la Manche où 800 travailleurs forcés trouvent la mort. Avec environ 10000 « guérilléros », les réfugiés espagnols évadés des GTE sont le plus important groupe d’étrangers dans la Résistance. Cette étude, basée sur de nombreuses archives, retrace pour la première fois cette histoire d’une « France des camps de travail ».
La Pensée universelle, 1973, in-8°, 220 pp, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
"« M. Polimann était, au moral comme au physique, tout d'un bloc. Il eut même des candeurs, on pourrait dire des naïvetés d'enfant. Mais sa loyauté, comme son patriotisme, fut toujours au-dessus de tout soupçon. Il ne sut pas, il ne voulut pas réviser, ni modifier ses positions initiales – positions prises en juillet 40 –, ne parut pas comprendre que l'Europe ne pouvait se faire aussi longtemps que la France était occupée comme elle l'était et l'Allemagne dominée par le nazisme ». Ainsi s'exprima Mgr Petit, son évêque, dans l'allocution prononcée lors des funérailles du chanoine le 11 février 1963. Tel nous apparaît « le prêtre député » dans la biographie que l'un de ses anciens élèves de l'école Saint-Jean-Baptiste de Bar-le-Duc qui lui vouait une affection fidèle a écrite avec une volonté certaine d'objectivité, en usant de documents dont beaucoup lui avaient été remis par son maître. L'abbé André Gaillemin présente le fils de paysans lorrains ; le jeune prêtre, officier valeureux de la Grande Guerre qui, en juin 1916, lieutenant, commandant une compagnie du 137e devant Verdun ; le directeur de l'école Saint-Jean-Baptiste attaché à ses élèves ; le prêtre qui se consacre aux oeuvres et spécialement à celles vouées au culte de Dieu et à celui de la patrie ; le député choisi par ses concitoyens ; l'orateur populaire des solennités religieuses et des cérémonies où était exalté l'héroïsme ; le chef de bataillon de 39-40 qui reprend l'épée et s'efforce de tenir jusqu'aux derniers instants dans la débandade de 40 ; le parlementaire, puis le « conseiller national » qui fait confiance au « vainqueur de Verdun » ; le directeur de la Croix meusienne qui stigmatise tout ce qui lui paraît contraire à la politique de Vichy, mais aussi le Barrèsien soucieux de protéger ses compatriotes inquiétés par l'occupant, les défendant, le cas échéant, contre la Gestapo ; après la Libération, le prisonnier condamné à la réclusion par la cour de justice de Nancy en décembre 1945, trouvant sa consolation dans la prière et la célébration de la messe ; puis, sa peine partiellement remise en juillet 1948, le curé de Dainville, l'humble paroisse de sa naissance où, retrouvant sa mère et les amis de son enfance, il accomplit sa tâche apostolique que la politique ne lui avait jamais fait oublier." (P. Marot, Revue d'histoire de l'Église de France, 1977)
GALIMAND (Lucien), ancien député. ex-officier des Forces Françaises Libres et de l'état-major F.F.I.
Reference : 26663
(1948)
Editions de la Couronne, 1948, pt in-8°, 260 pp, broché, non coupé, bon état (Coll. Documents politiques). Peu courant
"Avec “Vive Pétain, Vive de Gaulle”, Lucien Galimand tente, "à l’occasion de quelques souvenirs précis, d’apporter [s]on témoignage dans un procès confus, celui de la France" (p. 239). Il décrit, de façon plus ou moins chronologique, "ce qu’il a vu, ressenti" (p. 7) durant les années de guerre et retrace son parcours qui le mène de Vichy à Londres. Engagé volontaire, le député de Dieppe assiste impuissant à la débâcle française en 1940. Il explique les raisons de la défaite par un mauvais armement, une mauvaise préparation et des mauvaises manoeuvres. Le parlementaire rejoint Vichy et participe aux séances de l’Assemblée nationale. Il prend part au vote accordant les pleins pouvoirs à Pétain. Démobilisé, Lucien Galimand regagne la Normandie... occupée par les Allemands et bombardée par les Britanniques. Il redoute alors le jugement de ses concitoyens : "Bien que je ne me sentisse aucune responsabilité personnelle dans la débâcle, j’avais l’impression de porter, puisque parlementaire, une petite part des responsabilités du régime" (p. 108). Rapidement, Galimand entre dans la Résistance. Arrêté, alors qu'il tentait de rejoindre la France libre via l'Espagne, il est interné au camp de Miranda de Ebro. Libéré, l'auteur gagne l’Angleterre et décrit ses missions au sein des services secrets." (Étienne Marie-Orléach, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945) — Par Lucien Galimand (1904-1982), député de la Seine-Inférieure de 1936 à 1942. – "Après la signature de l'armistice, Lucien Galimand entre dans la Résistance. Dès 1941, il organise l'infiltration d'agents dans les services du gouvernement de Vichy, ainsi que dans les services allemands. Recherché activement par la Gestapo, il quitte la France en novembre 1942. Après six mois de captivité en Espagne, il arrive en Angleterre et participe, auprès du colonel Passy, puis à l'état-major du général Koenig, à l'activité des organismes d'unification et de commandement de la Résistance. Il est notamment chargé d'établir les plans d'interruption des communications en vue du débarquement allié. Son activité pendant la guerre lui vaut d'être décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec six citations, de la Médaille de la Résistance, de la Cross Member of British Empire et d'être promu officier de la Légion d'honneur. (...) Lucien Galimand a publié deux études historiques “Vive Pétain, vive de Gaulle” (1948) et “Origines et déviation du gaullisme” (1950)." (Dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958)
P., Association des amis d'André Clavé, 1998, gr. in-8°, 555 pp, préface de Jean-Noël Jeanneney, épilogue de Pierre Schaeffer, nombreuses illustrations et photos dans le texte, 32 pl. de documents et photos en noir et en couleurs hors texte, annexes (fac-similés), chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
André Clavé, né à Bordeaux en 1916 décédé à Paris en 1981, est un acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, et résistant français. Avant la guerre, il fonde en 1936 les Comédiens de la Roulotte avec François Darbon, Jean Desailly, rejoint par Jean Vilar en 1940. La troupe intègre le mouvement Jeune France et joue des pièces dans l'ouest de la France. Camarade de Pierre Sudreau à l'armée de l'air, il entre en septembre 1942 dans le réseau de résistance Brutus. Il prend sa succession après son arrestation par la Gestapo, avant d'être lui même arrêté avec André Boyer dans un café de la rue Saint-Honoré. Interrogé, il est incarcéré à la prison de Fresnes, puis interné au Camp de Royallieu (Oise), avant le camp de Buchenwald. Transféré au camp de Dora-Harzungen, il s'évade avec trois compagnons et erre en Allemagne pendant un mois. À l'avènement de la Quatrième République, Jeanne Laurent, charge André Clavé et sa compagnie de la Roulotte de faire des représentations itinérantes en Alsace et en Lorraine. Elle le nomme ensuite, le 4 mai 1947, à la direction du centre dramatique national de l'Est où il remplace Roland Piétri. Il y diffuse les principe de la décentralisation théâtrale, en faisant jouer répertoire classique, dramaturges étrangers et auteurs contemporains, et ce à travers cinq départements. Michel Saint-Denis le remplace à ce poste le 1er janvier 1952. En 1955, il participe auprès de Pierre Schaeffer au Studio-école de la Radiodiffusion française. Il a épousé Francine Galliard-Risler, décoratrice pour Charles Dullin avant d'intégrer le Centre dramatique de l'Est.
Imago, 2011, in-8°, 279 pp, broché, couv. illustré, bon état
Alors que le fascisme recouvre peu à peu l'Europe, Matei Gall, jeune Juif roumain né en 1920, s'inscrit au parti communiste clandestin. Rapidement arrêté, puis emprisonné, il a pour compagnon de captivité un certain Ceaucescu... Après l'entrée en guerre de la Roumanie aux côtés d'Hitler, il est déporté en Transnistrie, à Vapniarka. Dans ce terrible camp, il connaît le froid glacial de l'hiver ukrainien, les travaux harassants et la faim. Malgré les conditions épouvantables, par l'effet d'une solidarité exemplaire, il survit. En octobre 1943, il est transféré dans une autre prison, à Râbnita. Là, des Waffen SS exécutent tous les détenus. Agenouillé face au mur, Matei Gall échappe par miracle au massacre : la balle le frôle, mais ne l'atteint pas. Une fois la paix revenue, le soupçon pèse sur lui et il se retrouve confronté à la paranoïa stalinienne : "Matei a survécu, c'est donc un traître !" Menacé par ses anciens camarades, il n'aura d'autre choix que celui d'émigrer à l'Ouest. Le récit saisissant d'un acteur lucide pris dans la tourmente de son siècle.
P., Guillemot et de Lamothe, 1941, in-12, 161 pp, broché, annotations crayon, bon état
Ouvrage cité par B. Payr (Loiseaux, p. 175), et consacré à la défaite et à ses artisans. Les origines et les commencements d'une "guerre civile européenne", le désastre de 1940 et ses suites. (Cardot, p. 170).
GALTIER-BOISSIÈRE (Jean), avec la collaboration de Charles Alexandre.
Reference : 5457
(1965)
P., Editions de la Jeune Parque, 1965, 2 vol. in-8° carré, 363 et 365 pp, 461 portraits, photos, caricatures, fac-similés et cartes dans le texte, reliures toile illustrées de l'éditeur, bon état
"Quand, en 1948, Galtier-Boissière se décida à faire renaître de ses cendres le Crapouillot d’avant guerre, ce « magazine non conformiste », ainsi qu'il était précisé, il décida de dresser en quatre numéros spéciaux, richement illustrés, l’Histoire de la guerre 1939-1945. Il prétendait livrer une histoire loin de toute hagiographie, de tout dogmatisme : une histoire singulière et non pas politique. Ne se flattait-il pas, d’ailleurs, d’être le point de rencontre des opinions les plus extrêmes, comme si cette place centrale était un gage d’honnêteté, de vérité et de libéralisme : « Peut-être le Crapouillot seul pouvait-il tenir cette gageure, écrit Galtier-Boissière deux ans plus tard : donner la parole dans un même numéro aux personnalités les plus opposées, aux adversaires politiques les plus irréductibles. Sous le pavillon crapouillard, Jean Oberlé, de la radio française de Londres, fait vis-à-vis au professeur Louis Rougier, que Pétain envoya en 1940 négocier avec Churchill en cachette du général de Gaulle, et à Marcel Aymé, véhément défenseur des maréchalistes et des collaborationnistes sincères. Héros des deux guerres, le frénétique “rebelle” Georges Loustaunau-Lacau, de retour du camp nazi de Mauthausen, que d’aucun tiennent pour le plus dangereux des “ fâchistes”, se présente au côté de Roger Mennevée, célèbre détecteur de sociétés secrètes et contempteur de la fameuse “synarchie”. (...) Chèvrechouisme, comme le pense Marcel Aymé ? Ou dernière manifestation d’un libéralisme que le Crapouillot entend perpétuer contre vents et marées ? Aux lecteurs de juger... »." (Florent Brayard)
Nantes, chez l'Auteur, 1976, in-8°, 127 pp, avec la participation de Jacques De Vos, 154 photos et plans dans le texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
La construction, la vie, la prise par les troupes canadiennes et la destruction des batteries lourdes alllemandes, conçues pour neutraliser toute tentative alliée d'invasion entre Boulogne-sur-Mer et Calais. Une étude très fouillée, abondamment illustrée de photographies d'époque et de croquis, sur ces fortifications allemandes de la Marche face aux côtes anglaises et sur les contre-batterie britanniques. Un livre qui fait référence sur le sujet. — Table : Un peu d'histoire ; Les batteries sur voie ferrée ; Naissance, vie et mort des batteries lourdes (phases de la construction, les yeux des batteries, la réalisation) ; Secteur de Boulogne (batterie Friedrich August) ; Secteur de Gris Nez (batterie Todt, Musée du Mur de l'Atlantique, batterie Grosser Kurfurst) ; Secteur de Calais (batterie Lindemann; batterie Oldenburg) ; La riposte anglaise ; Conclusion ; Annexes.
Nouvelles Editions Latines, 1977, in-8°, 255 pp, 8 pl. de photos hors texte, 2 plans, broché, bon état
L'auteur fut un ami de l'amiral Cunningham et l'officier de liaison de Darlan et de Weygand auprès de la Flotte d'Alexandrie.
Presses de la Cité/France Loisirs, 1993, gr. in-8°, 234 pp, 16 pl. de photos hors texte, carte, annexes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Choqués et blessés par les défaites de juin, ulcérés par la présence des occupants, les étudiants manifestent en grand nombre devant l'Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940. Parmi tous ces jeunes, quelques-uns autour d'Alain Griotteray, dynamisés par la personnalité d'Henri d'Astier, créent un réseau de renseignement qui se révèlera des plus utiles à ceux qui préparent le débarquement américain en Afrique du Nord. Après novembre 1942, à la recherche de nouvelles missions, les agents de ce réseau Orion vont organiser d'innombrables évasions par l'Espagne (qui alimenteront les Commandos de France créés par d'Astier) et se reconvertir dans le renseignement militaire en métropole. Agents d'Orion comme commandos du Détachement Spécial, tous participeront activement aux combats de 1944 pour la Libération de la France. Un document dédié au courage des jeunes résistants français.
Presses de la Cité, 1992, gr. in-8°, 234 pp, 16 pl. de photos hors texte, carte, annexes, broché, bon état
Choqués et blessés par les défaites de juin, ulcérés par la présence des occupants, les étudiants manifestent en grand nombre devant l'Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940. Parmi tous ces jeunes, quelques-uns autour d'Alain Griotteray, dynamisés par la personnalité d'Henri d'Astier, créent un réseau de renseignement qui se révèlera des plus utiles à ceux qui préparent le débarquement américain en Afrique du Nord. Après novembre 1942, à la recherche de nouvelles missions, les agents de ce réseau Orion vont organiser d'innombrables évasions par l'Espagne (qui alimenteront les Commandos de France créés par d'Astier) et se reconvertir dans le renseignement militaire en métropole. Agents d'Orion comme commandos du Détachement Spécial, tous participeront activement aux combats de 1944 pour la Libération de la France. Un document dédié au courage des jeunes résistants français.
Fayard, 1967, pt in-8°, 267 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète), envoi a.s.
6 mars 1942. H. G. Lauwers, agent hollandais du « Spécial Operations Executive » britannique est arrêté à La Haye. Il ne s'agit pas d'une simple opération de police. Le Major Giskes, chef du contre-espionnage allemand aux Pays-Bas et disciple préféré de l'amiral Canaris, ne s'est pas emparé de Lauwers pour l'abandonner aux tortionnaires de la Gestapo. Pour Giskes, Lauwers manipulé, « retourné », constitue la première pièce d'un engrenage infernal dans lequel sera broyée la presque totalité de la résistance hollandaise. Les Anglais paraissent ne rien comprendre ! Des agents, encore des agents, sont parachutés dans la nuit. Ils tombent tous dans le piège tendu par le Major Giskes. Pourtant Lauwers a réussi à prévenir Londres... D'autres agents capturés ont averti la résistance... Que s'est-il donc passé ? Qui a trahi ? Et où ? Et pourquoi ? Une chose est certaine : cette histoire finira dans le sang. Des hommes vont mourir, oubliés de tous ! Pour finir, cette affaire se solde par la plus grande victoire du contre-espionnage allemand (pour ne pas dire la seule) enregistrée pendant la deuxième guerre mondiale.
Balland, 1975, gr. in-8°, 197 pp, 30 pl. de photos et documents hors texte, nombreux textes reproduits, broché, couv. illustrée, bon état
Sans les pages 165 à 178 et les 2 premières planches hors texte, qui contiennent des textes de Céline, supprimées par l'éditeur suite au jugement de la Cour d'Appel de Paris du 11 mai 1976, afin de permettre la remise en vente de l'ouvrage. — Selon la décision de justice : « Considérant que, sans qu'il y ait lieu de rechercher si la pensée de Céline a ou non été dénaturée par la manière dont certaines pages de cet auteur ont été publiées, il suffit de constater que la publication a été faite sans autorisation ; que l'on comprend d'ailleurs aisément, en lisant ces pages, que dame Destouches n'ait pas voulu qu'elles fussent reproduites ; que le préjudice qu'elle éprouve du fait de la violation délibérée de son droit moral n'est pas d'ordre pécuniaire ; qu'il convient donc d'ordonner la saisie de l'ouvrage... ... Dit que moyennant la suppression matérielle, sous le contrôle de l'administrateur judiciaire et de l'huissier commis, des passages incriminés, le livre y compris les exemplaires saisis, pourra être de nouveau vendu... » — "Dans une assez longue introduction, l'auteur expose, sur un ton souvent polémique et même agressif, la raison pour laquelle il a fait publier son livre : faire connaître à la jeunesse actuelle et aux générations futures les crimes inexpiables dont s'est, selon lui, rendue coupable la droite française, raciste et fascisante sous Vichy et sous l'occupation allemande. Pour ce faire, il a rassemblé et reproduit les principaux textes législatifs et réglementaires que le régime vichyssois édicta à rencontre des « Israélites » français et étrangers, des photographies et surtout des coupures de presse où le lecteur découvrira, avec une surprise qui bien vite se mue en écœurement, quelques échantillons de l'idéologie antisémite française à une époque où elle pouvait impunément cracher son venin. Céline y occupe une place de choix, en compagnie de Robert Brasilbach, de Marcel Déat, de Lucien Rebatet et de moins illustres, mais aussi virulents pourfendeurs des Juifs, pervertisseurs de la « race » et de « l'esprit » français. En une forme condensée et à dose massive, c'est une sorte de bestiaire hallucinatoire où s'étale avec complaisance la prose tonitruante ou insidieuse, sottement prophétique ou sordidement vengeresse de cerveaux malades et parfois même délirants. Il était bon, il était salutaire d'en dresser l'inventaire afin qu'aux « Hitler, connais pas » de certains ne fasse du moins plus écho un « Vichy, j'ignore »." (Léon Liebmann, Revue belge de philologie et d'histoire, 1979)
Plon, 1983, gr. in-8°, 251 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Plon, 1967, in-8°, 520 pp, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
L'auteur est un ancien officier de Renseignement, ayant participé lui-même, au sein du Contre Espionnage Offensif (T.R.), à cette "guerre secrète" de 1940 à 1943, qui a connu personnellement la plupart des officiers de l'ancien S.R. français. "La partie la plus nouvelle est celle qui traite de l'action clandestine des services de renseignements et du contre-espionnage entre 1940 et 1942." (Revue française de science politique, 1967) — "Ce livre est à la fois un récit et un témoignage : récit, parce que l'auteur raconte effectivement la vie et l'action des services spéciaux chargés de fournir aux autorités militaires les renseignements susceptibles de les éclairer, mais aussi témoignage, car, bien qu'il ne précise pas quelles y ont été ses fonctions, il a de toute évidence appartenu à ces services. Cette circonstance présente des avantages, visibles surtout dans la première partie du livre, celle qui expose l'activité des services spéciaux jusqu'en 1940. L'auteur prend bien soin d'expliquer en quoi consistent ces services. Essentiellement militaires par leur organisation comme par leur orientation, ils se chargent à la fois de se procurer, aussi bien et peut-être même davantage en temps de paix qu'en temps de guerre, tous les renseignements possibles sur les armées des autres puissances, et en même temps d'empêcher leurs rivaux – « la maison d'en face » – d'obtenir les mêmes renseignements sur l'armée française. C'est pourquoi ils sont a la fois « défensifs » et « offensifs » et se considèrent comme en état de guerre permanent. Ils n'exploitent d'ailleurs pas les renseignements qu'ils se procurent ; ils se contentent de les analyser, d'en faire la critique et de les transmettre à ceux qui les utiliseront de la manière qui conviendra le mieux à leur « idée de manoeuvre » : c'est alors un autre aspect du travail d'état-major, différent de la recherche du renseignement. Les services spéciaux se contentent de suivre l'évolution de l'armée adverse, la composition des unités, leurs déplacements, les modifications du commandement, etc... Leur satisfaction est totale lorsqu'ils ont dressé un ordre de bataille exact et précis, dont on pourra peut-être déduire les intentions de l'adversaire. C'est ce qu'ils ont fait avec beaucoup de bonheur, semble-t-il, de 1935 à 1940, et l'auteur nous montre bien de quelle manière, en démontant les rouages de cette organisation et en indiquant, tout en leur laissant naturellement l'anonymat, quelques-unes de ses sources. II apparaît qu'à cette époque le Service de renseignements français se relevait d'une longue période de médiocrité et obtenait, sous l'impulsion de son chef, le colonel Rivet, des résultats brillants. II suivait avec une attention toute particulière l'activité de la Wehrmacht et il a pu ainsi prévoir la remilitarisation de la Rhénanie, l'Anschluss, l'action contre la Tchécoslovaquie, puis contre la Pologne. En avril 1940, il avait signalé la possibilité d'une attaque allemande sur les Ardennes et il avait constaté que l'Abwehr s'intéressait avec insistance à toutes les particularités d'une zone comprise entre Sedan et Dunkerque. (...) Pour la periode 1940-1945, le livre prend un autre ton. Dans cette période trouble, les officiers du Service de renseignements sont désorientés et il est significatif de constater leur satisfaction lorsque, dans l'hiver 1944-1945, ils retrouvent, avec l'armée de Lattre, l'organisation familière, les « schémas classiques », le « travail orthodoxe », avec un « deuxième Bureau digne de ce nom ». Auparavant, ce sont les années sombres et le ton est de plus en plus celui d'un témoignage ou l'auteur est personnellement engagé. II y affirme que le Service de renseignements est toujours demeuré antiallemand. Pour lui, « la guerre continue », et il n'a qu'une hâte, se reconstituer clandestinement et recommencer à récolter des renseignements. Mais à l'intention de qui ? Laval, Darlan, Hunziger sont suspects. De Gaule, il n'en est pas question. Quelques renseignements passent aux Anglais, mais on a bien l'impression qu'il s'agit, au total, d'une activité stérile. Le système fonctionne bien, mais il ne sert a rien. A quoi bon être renseigné sur l'armée allemande, si ce n'est pour en faire profiter ceux qui se battent contre elle ? Ce n'est plus qu'un jeu d'esprit, sans application pratique. Et l'arrivée des Alliés, puis de de Gaule en Afrique du Nord n'arrange pas les affaires, loin de là. Le Service de renseignements est giraudiste, comme peuvent l'être les milieux de l'armée active : le colonel Rivet ne voit rien d'autre entre Giraud et de Gaulle que des « querelles de mots », des rivalités personnelles qui doivent céder le pas à l'action contre l'ennemi commun. II est cependant entraîné dans un conflit qui se traduit, à son niveau, par une lutte âpre contre le BCRA. Ici, l'auteur prend parti avec amertume, car il est du côté des vaincus, contre les « personnages douteux », les « aventuriers » du BCRA, puis contre « la foire d'empoigne de l'épuration ». Si on passe sur ce ton parfois polémique, on trouvera dans ce livre beaucoup de renseignements qui sont souvent de première main." (J.-M. d'Hoop, Revue Historique, 1968)
France-Empire, 1961, pt in-8°, 318 pp, traduit de l'anglais par R. Jouan, broché, jaquette illustrée, trace de tache ancienne au bas des derniers feuillets et de la jaquette, sinon bon état
Battant en retraite devant l'avance alliée, l'armée allemande savait que si elle était contrainte de franchir le Rhin, elle aurait, derrière cette barrière historique, le temps de récupérer avant de livrer la bataille décisive sur son sol natal. Toutes dispositions étaient prises pour qu'aucun pont ne tombât aux mains de l'ennemi. Celui-ci d'ailleurs – ne sous-estimant pas son adversaire – n'avait même pas envisagé cette éventualité. Et cependant, l'un des moments les plus fabuleux de la deuxième guerre mondiale fut celui que nul n'avait prévu. Le 7 mars 1945, dans une petite ville paisible, un pont d'acier enjambant un fleuve large de quatre cents mètres, roulant ses eaux impétueuses entre des rives à pic, allait devenir la point de mire du monde : le pont Ludendorff, à Remagen...
Flammarion, 1983, in-8°, 420 pp, traduit de l'anglais et présenté par Christine Jordis, préface de Lawrence Durrell, broché, bon état (Coll. Bibliothèque anglaise). Edition originale de la traduction française
"... « Depuis deux ans maintenant, je suis parfaitement conscient de l'insuffisance du communisme en tant que solution au grand problème contemporain ; mais je n'ai jamais douté que cette solution fût pourtant infiniment préférable à toutes celles qu'on a avancées jusqu'à présent. » Communiste par défaut, Gascoyne l'est encore, à l'époque, par effort. Il s'agit pour lui de contrarier sa propre nature, de fortifier l'individu inconstant et désorienté qu'il se sent être. Son usage médical du marxisme se combine à la pratique de la psychanalyse. Le poète a pour analyste l'épouse de Pierre-Jean Jouve dont il admire par ailleurs le “Kyrie”. Surréaliste, il l'est comme aucun autre Anglais, errant dans les nuits de Paris à la poursuite d'une insaisissable Nadja, même si l'explosante fixe féminine l'attire moins que la moustache de Saint Loup. Ainsi, de salon en aube blanche, de déception amoureuse en lecture de Kierkegaard, de Gertrude Stein en Alice Toklas, des pentes enneigées de Rochebrune aux traversées de la Manche, nous pourrions croire côtoyer un Anglais définitivement échappé à l'enchantement britannique. Pourtant, ce Journal (remarquablement traduit par Christine Jordis) ressemble à une quête du Graal désespérée. David boit à toutes les coupes, trempe les lèvres dans tous les calices, passe de lit en lie dans un appétit de rencontres, de contacts, dont l'énergique juxtaposition paraît contredire l'aveu non moins réitéré d'angoisses insondables. Un Anglais, dirait-on, se comporte en Américain à Paris par marxisme et psychanalyse interposés. Tel quel, ce document vient confirmer ce que l'on savait des rapports de la littérature et de la politique anglaises entre les années 30 et 40. L'actualité d'ailleurs éclaire cette suite d'aveux, désaveux, hésitations et reprises à la lumière impitoyable et blanche d'Orwell. Le contraste entre les styles et les destins est saisissant. Mais outre que le livre de Gascoyne nous donne, par l'anecdote et l'exemple, un constat lucide d'échec de toute une génération d'intellectuels anglais à se vouloir internationaux, il nous réserve çà et là de merveilleuses surprises : quelques explosions silencieuses d'images. Nous sommes alors dans l'enchantement de Powys, la matière vive et lumineuse du plus secret de la langue britannique, cette harmonie subtile des nuits et des jours." (Jacques Darras, revue Esprit, 1984)
Perrin, 1991, in-8°, 379 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Mémoires d'un collaborateur : Léon Gaultier, berrichon de Bourges entre en 1941 au cabinet de Paul Marion, en 1943 dans la Milice, et en 1944 dans la Waffen SS. — Un ultra-collaborateur décrit son parcours, sous son nom, à visage découvert, sans honte ni complaisance, et conscient des réactions qu'il peut susciter. La publication de cet étonnant document heurtera, en effet, ceux pour lesquels il faut rayer de notre mémoire les gens qui se sont fourvoyés dans le collaborationnisme et, par conséquent, leur refuser le droit de s'exprimer. Si cet engagement, aujourd'hui inconcevable, n'avait concerné qu'une poignée de Français, il n'eût d'ailleurs pas valu qu'on en témoignât. Mais ils furent des milliers, dont vingt-cinq mille ont porté volontairement l'uniforme allemand. Alors, tant de monde. N'est-il pas important, si l'on veut déployer sans fard l'éventail des comportements et des mentalités sous l'Occupation, de connaître le cheminement de ces hommes ? Léon Gaultier, Berrichon de Bourges, diplômé d'études supérieures de lettres classiques, entre à vingt-cinq ans, en 1941, au cabinet de Paul Marion, secrétaire général de l'Information, avec lequel il s'était lié en 1936 au sein du PPF de Doriot. Cela nous vaut la restitution saisissante du climat qui régnait au sein de ce lieu névralgique, et la rencontre de gens qui ont perdu mémoire de leurs anciennes fréquentations. Mais Gaultier évolue de plus en plus vers les idées qui sont celles d'un Benoist-Méchin. Il entre à la Milice, et la quitte en juillet 1943 (avant qu'elle ne soit armée) pour se porter volontaire sur le front de l'Est. Il suit, pendant six mois, à Cernay (Alsace), l'instruction des élèves-officiers de la Waffen SS, et nous rapporte les étonnants discours révolutionnaires que leur tenaient les commissaires politiques, prônant une Europe nationale-socialiste. Blessé dès le premier combat en juillet 1944, il vit la retraite allemande d'hôpital de campagne en hôpital de campagne, jusqu'au 7 mai 1945. Puis, c'est l'odyssée du retour en France, la capture, les interrogatoires, Fresnes, le Struthof (où, dit-il, on le charge de donner des cours à ses "camarades d'infamie" [!]) et sa libération en juin 1948. Condamné à dix ans de réclusion, il en a accompli trois. Son itinéraire, il le raconte avec talent, tel qu'il fut, sans chercher, à aucun moment, à se justifier ou à convaincre, pas plus qu'à battre sa coulpe. En restituant son évolution, son environnement, son passage à l'ennemi – qui pour lui ne l'était plus –, il apporte des éléments de réponse à des questions qu'il est trop commode d'évacuer. Comment et pourquoi des Français ont-ils pu épouser la cause de l'Occupant, s'engager à ses côtés, alors même que le vent avait tourné en faveur des Alliés ? Comment pouvaient-ils négliger l'opprobre qui s'abattait sur eux ? Comment ont-ils persisté dans leur engagement alors que se profilait la Libération ? — Léon Gaultier (1915-1997), est licencié ès lettres, diplômé d'études supérieures de lettres classiques. Après sa libération, il sera directeur des relations publiques de l'agence Havas jusqu'en 1958, puis du Syndicat des grossistes en produits alimentaires et, enfin, gérant de sociétés.
P., Paul Blondel, 2004, in-8°, 144 pp, préface de Benjamin Stora, 9 pl. en couleurs hors texte (dont 5 cartes anciennes), 7 photos et un fac-similé, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Pierre Maurice Geissmann, aviateur, fut l'un des premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres. Il vécut la décolonisation du Maghreb et ne cache pas son admiration pour Pierre Mendès France. Il propose ici, sous forme de courts chapitres, une synthèse de l'histoire des relations entre le monde arabo-musulman et la France, donnant son point de vue sur les débats actuels : laïcité, attentats, intégration. — "Pur produit du baby-boom de 1914-1918, Pierre Maurice Geissmann est né à Paris. – 1933 : ses parents viennent habiter Casablanca. Adolescence très politisée, le Front Populaire, la guerre d'Espagne (il était à Tanger). Puis c'est la “drôle de guerre”... descendu en combat aérien, prisonnier... évadé... rejoint en 1941 les FAFL “Squadron II /20 Bretagne”. – 1946 : démobilisé, marié, retour à Casablanca, carrière à l'International, pour de grands groupes industriels français. Fréquente le milieu des “Français libéraux”, “le mouvement Conscience Française” qui pense que l'ère coloniale est révolue ! – 1963 : Conseiller du Commerce Extérieur de la France..." (4e de couverture)
Albin Michel, 2011, gr. in-8°, 271 pp, très nombreuses photos, reliure cartonnée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
La parole des Résistants qui, dans toute l'Europe, se sont battus contre le nazisme est inestimable. Soixante-dix ans après les faits, elle est en train de s'éteindre. Les Combattants de l'ombre est un recueil inédit de leurs témoignages, replacés dans le contexte historique de la Seconde Guerre mondiale et illustrés par une iconographie pour la plupart inédite. De quinze nationalités différentes et issus de mouvements de Résistance très divers, tous ont combattu l'armée nazie dans un même élan spontané. La complémentarité de leurs récits offre, pour la première fois, une vision d'ensemble des Résistances au sein de l'Europe. L'un des volets les plus poignants de notre histoire, éclairé par la parole de ses témoins directs.
Belfond, 1976, in-8°, 251 pp, nouvelle édition revue et mise à jour, préface et traduction de Pierre Mariel, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"L'histoire officielle n'est, la plupart du temps, que la partie émergée de l'iceberg. La prise du pouvoir par Adolf Hitler, l'établissement de l'hégémonie nazie sur l'Allemagne, puis la mainmise du IIIe Reich sur l'Europe, ne s'expliquent ni par l'économie, ni par la puissance militaire. Derrière la façade de l'idéologie n'a cessé de se dessiner, en filigrane, l'influence de personnalités mystérieuses, de groupes occultes, de sociétés secrètes qui se sont servi de l'écran du nazisme pour exercer un pouvoir véritablement satanique. Ainsi en est-il de la Sainte-Vehme, du groupe des Illuminés de Bavière, du groupe Thulé. Ainsi en est-il également d'Aleister Crowley (le mage noir de la Golden Dawn), de Trebitsch-Lincoln et de Hanussen. Dans cet ouvrage, Werner Gerson démontre que Hitler et, à sa suite, Rudolf Hess, Hermann Göring, Martin Bormann et presque tous les dirigeants du IIIe Reich n'ont cessé de se référer à des chartes ésotériques qui dépassaient de beaucoup les buts immédiats auxquels ils croyaient oeuvrer. Mais le plus grave est qu'aujourd'hui, plus de trente ans après le suicide du Führer dans son bunker berlinois, l'emblème du Svastika continue à susciter, en Allemagne, en Autriche, en Grande-Bretagne et surtout en Amérique du Sud, de nouvelles sociétés secrètes où les nostalgiques du « Deutschland über alles » travaillent à la naissance d'un IVe Reich. L'ouvrage de Ladislas Farago : Le IVe Reich – Martin Bormann et les rescapés nazis en Amérique du Sud, récemment publié en français, en fournit la preuve accablante. « La bête immonde » dont parlait Bertolt Brecht n'est pas morte." (4e de couverture)
Varsovie, s.d. (1994), in-4°, 296 pp, très nombreuses photos, cart. éditeur illustré. Texte bilingue anglais et allemand. Warsaw, Poland: Drukarnia Naukowo-Techniczna, 1994 Hard Cover. Near Fine. Laminated pictorial boards, black and white. Text is in English and German. Privately printed in Poland. Illustrated with black and white photographs and drawings. Ink stamp of Warsaw Ghetto on title page.
Self, 1952, pt in-8°, 316 pp, traduit de l'anglais, préface de Sir Arthur Harris, broché, couv. illustrée, bon état
Dans un style simple et familier, le colonel Gibson raconte les débuts de l’aviation de bombardement anglaise et les bévues des premiers mois de la guerre. Il décrit le dur et sanglant apprentissage auquel durent se soumettre les bombardiers de la RAF avant de pouvoir se lancer à l’assaut de la forteresse européenne. Gibson, figure légendaire du Bomber Command fut choisi pour diriger le raid contre les barrages de la Ruhr ; effectué avec des quadrimoteurs Lancaster volant au ras des flots et du sol ; larguant leur bombes ricochantes au milieu de la flak, ce raid est unique dans les annales de la guerre.
La Pensée universelle, 1988, gr. in-12, 120 pp, broché, bon état
Souvenirs d'enfance de 1940 à 1948 de l'auteur, née en 1935 en Normandie dans une modeste famille d'ouvriers.