8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 London, Pimlico, 1999, gr. in-8°, (320) pp, non paginé, 364 photographies, dessins et caricatures de l'époque, broché, couv. illustrée, bon état
The photographs and cartoon portraits in this volume, selected from a total of more than five thousand collected by Martin Gilbert over several years, vividly portray the variety and span of Churchill's life. More than a third of the photographs and most of the cartoons came from Sir Winston's own albums. Many of these photographs have appeared nowhere else. Many were rescued from fading originals, or from glass-plate negatives on the verge of destruction. As here displayed, they are supported by a rich historical commentary, often in Churchill's own words or those of his contemporaries. Martin Gilbert has been able to date many of the photographs precisely, and then to find in the archives what Churchill was writing or saying at that time. — "Churchill's official biographer, Martin Gilbert, has brought together over 360 photographs and cartoons in a volume that bears witness to the length of his public life and gives tantalising glimpses of the private man. Taken from a host of archives and from Churchill's own albums, many of the photographs reflect the figure so well known to the British public. But the man with the trademark pout and fat cigar is also a young Sandhurst cadet in fancy dress, a mounted war correspondent during the Boer War, a writer and painter and an elderly man overcome with emotion at the reaction to one of his speeches. Although the images may be browsed selectively, a cover-to-cover perusal reveals their full impact, showing how Churchill's rise to greatness is reflected in his face. As a child, he already seems poised and mildly imperious. A Member of Parliament at 25, by the time he reaches his 30s, his expression seems heavy with the weight of public duty. Captions accompanying each image place them in context and many include quotations from Churchill's own writings and speeches. Gilbert's photographic portrait will appeal to a wide audience. It should make a valuable addition to existing collections of Churchill literature and will prove an impelling appetiser for further reading." (Karen Tiley)
Editions Sociales, 1976, pt in-8°, 334 pp, 4 pl. de photos hors texte, broché, couv. illuqtrée, bon état, envoi a.s. (Coll. Souvenirs).
Auguste Gillot était membre du C.N.R. en 1943.
Washington-London, Brassey's, 1995, gr. in-8°, xviii-279 pp, 16 pl. de photos et 4 cartes hors texte, biblio, index, reliure demi-toile carmin éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'auteur est un Américain qui se porta volontaire pour être conducteur d'ambulance dans l'armée britannique en 1941. Il servit en Egypte, en Libye et au Liban, avant de rejoindre le 4e Bataillon, 8e Gurkha Rifles en Inde et dans les jungles de Birmanie. Texte en anglais.
Editions André Bonne, 1950, in-8°, 375 pp, sources et références, broché, bon état
Un ouvrage de Louis-Dominique Girard, ancien chef de cabinet de Pétain, qui se livre à un plaidoyer sans fards de la politique du régime de Vichy. On pourrait croire que le titre désigne les luttes fratricides de l'Occupation. Mais c'est mal connaître le sophisme pétainiste : la guerre franco-française, c'est la guerre civile « actuelle » (donc de 1950), considérée comme « plus meurtrière et plus redoutable qu'aucune autre ». Il s'agit donc à la fois de la guerre froide et de la répression, pourtant modérée, qui sévit encore contre pétainistes et collaborateurs. D'emblée, la formule détourne l'attention vers une guerre civile qui n'est pas celle que l'on croit. (Jean-Pierre Azéma, Jean-Pierre Rioux, Henry Rousso, “Les guerres franco-françaises”, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1985)
Editions André Bonne, 1948, fort in-8°, 571 pp, fac-similé d'une note du maréchal Pétain en frontispice, sources et références, index, broché, bon état
Par L.-D. Girard (1911-1990), ancien chef du cabinet civil du maréchal : "La politique secrète du Maréchal." — “C'est un chef d'oeuvre ! Girard a fait resurgir toutes mes idées. Le livre est gros mais aucun mot n'est inutile.” (Maréchal Pétain, 4 juin 1948, cité par Me Isorni dans "Souffrance et mort du Maréchal", p. 209)
Editions André Bonne, 1948, fort in-8°, 571 pp, fac-similé d'une note du maréchal Pétain en frontispice, sources et références, index, reliure demi-percale chagrinée cerise, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Par L.-D. Girard (1911-1990), ancien chef du cabinet civil du maréchal : "La politique secrète du Maréchal." — “C'est un chef d'oeuvre ! Girard a fait resurgir toutes mes idées. Le livre est gros mais aucun mot n'est inutile.” (Maréchal Pétain, 4 juin 1948, cité par Me Isorni dans "Souffrance et mort du Maréchal", p. 209)
Editions Thélès, 2006, in-8°, 357 pp, 12 pl. de documents et photos hors texte, chronologie, biographie sommaire, index, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Un officier français nous confie les terribles épreuves physiques et morales qu'il endura au cours de la dernière guerre mondiale. Après avoir valeureusement combattu à l'arrière-garde et sauvé sa division qui se repliait sous la pression allemande, le capitaine G. (Albert Girardon, 1897-1990) est fait prisonnier et condamné à mort : on l'accuse à tort d'un crime de guerre, celui d'avoir tué un parlementaire venu discuter de sa reddition. Il sera mis à l'isolement dans un cachot, passera deux fois en cour martiale, subira trente heures d'interrogatoire de la Gestapo. Pendant sa détention, il forcera l'admiration de tous, y compris celle des Allemands, par son courage et sa foi. — "Ce témoignage impressionnant, plein de force et de lucidité, apporte aussi un précieux éclairage sur cette période douloureuse de l'Histoire de France. Malgré la défaite et la débâcle, des hommes ont su faire preuve de valeur et d'héroïsme." (Cdt Hélie Denoix de Saint Marc) — "Quelle leçon ! Quel amour de la France ! Quelle foi dans la Foi ! Quelle Espérance ! Quel sens de l'honneur, du devoir, de la responsabilité !" (Pierre Schoendoerffer)
Julliard, 1949, in-8°, 381 pp, une photo de l'auteur en frontispice, documents en annexe, broché, couv. salie, état correct
Passé à Alger en novembre 1942, le général Giraud assume le commandement en chef civil et militaire de l'Afrique française à la mort de Darlan. Dans “Un seul but, la victoire”, il relate les faits qu'il a vécu depuis la décision américaine jusqu'à l'attentat de Mayagran. Ce texte est accompagné de documents in-fine (plans d'opérations, correspondances, etc.). Un ouvrage important pour la compréhension de la situation qui suit immédiatement le débarquement des forces alliées en Afrique du Nord. Situation qui voit s'affronter, plus ou moins ouvertement, Darlan, Giraud et De Gaulle. Le témoignage du général Giraud est capital car il a vécu cette période au coeur de l'action... Sommaire : La Bataille de Tunisie, l'assassinat de l'amiral Darlan, les tractations Giraud-de Gaulle, la libération de la Corse, l'affaire Pucheu, l'attentat de Mayagran...
Monaco, Editions du Rocher, 1945, in-12, 44 pp, un portrait photo de Giraudoux en frontispice, broché, numéroté sur Surfine J. C. des papeteriesJohannot, bon état
Durant la débâcle de juin 1940, Jean Giraudoux (1882-1944) suit le gouvernement à Bordeaux, avant de s'installer auprès de sa mère à Vichy. Nommé directeur des Monuments historiques à l'automne 1940, il fait valoir ses droits à la retraite en janvier 1941 et commence deux écrits inspirés par la défaite, qui ne paraîtront qu'après sa mort, le second étant resté inachevé : “Armistice à Bordeaux” (1945), et “Sans Pouvoirs” (1946). Dans “Armistice à Bordeaux”, il s’oppose, phrase par phrase, au second discours de Pétain, refusant l'expiation nationale...
Gallimard, 1950, in-12, 267 pp, broché, bon état. Edition originale (fausse mention de 8e édition sur la page de titre mais pas sur la couverture, bon achevé d'imprimer en novembre 1950)
Commencé en 1942-1943, ce livre est inachevé, car Giraudoux meurt en 1944. L'ouvrage se se veut une sorte de constitution, de réflexion sur la France prochaine, celle devant émerger de la victoire sur l'Allemagne nazie.
Québec, Éditions Variétés, Gallimard, 1944, in-12, 211 pp, broché, bon état
Rare édition canadienne imprimée en juillet 1944 de ce célèbre essai paru en 1939 chez Gallimard. — "Il est des livres qui déshonorent leur auteur. C’est le cas de « Pleins pouvoirs », de Jean Giraudoux (Gallimard 1939). Fasciné par l’Allemagne, imbu de mythologie rhénane, imaginant une confrontation amicale entre Siegfried et le Limousin, Giraudoux sinue entre l’amour de la patrie et l’acquiescement de l’ordre nazi. Prudent comme le laquais qu’il est, patelin comme le serviteur de l’État Français qu’il sera, courbé comme l’ex-répétiteur du fils du prince de Saxe qu’il a été, l’auteur d’« Ondine » et d’« Intermezzo » écrit : « La proximité d’autres idéologies, d’autres ardeurs, n’est pas en soi en péril, mais un bénéfice » (les lois du Nüremberg datent de 1935). Il poursuit : « La France est un des pays dont l’ingérence dans le conseil d’administration de l’univers passe pour naturelle et justifiée ». Ce qui justifie l’emprise sur d’autres peuples : « Notre colonisation est provocatrice qui est, non pas l’exploitation d’une nation industrieuse ou avide, mais la liaison avec d’autres continents et d’autres races ». Éloge du corps (« Il n’est pas un héros de Racine qui ne soit un sportif »), condamnation de la politique d’immigration (« Notre terre est devenue terre d’invasion… par infiltration continue des Barbares »), racisme bien calibré envers certains étrangers (« Nous les trouvons grouillants sur chacun de nos arts ou de nos industries nouvelles et anciennes, dans une génération spontanée qui rappelle celle des puces sur le chien à peine né ») et, enfin, antisémitisme abject (« Des centaines de mille Ashkenazis, échappés de ghettos polonais ou roumains... Ils apportent là où ils passent l’à peu près, l’action clandestine, la concussion, la corruption et sont des menaces constantes à l’esprit de précision, de bonne foi, de perfection qui était celui de l’artisanat français »). (...) Dans la foulée, voici que Daladier propose à notre homme le poste du Haut-Commissaire à la Propagande. Giraudoux accepte avec une modestie calculée : « Il n’y avait pas à refuser ». Chargé de la censure, Giraudoux sera bien vite surnommé « Cisaudoux ». Tout est dit." (François Forestier, Le Nouvel Obs, 2022) — "Concluons. Dans l'équipe toujours remarquable des hommes d’État qui prétendent à la conduite de la France, le seul qui aura compris, celui auquel il conviendra de tresser plus tard des couronnes aussi belles qu'au ministre de la paix, sera le ministre de la race (...). Qu'importe que les frontières du pays soient intactes, si les frontières de la race se rétrécissent et si la peau de chagrin française est le Français ! (...) Le pays ne sera sauvé que provisoirement par les seules frontières armées : il ne peut l'être définitivement que par la race française, et nous sommes pleinement d'accord avec Hitler pour proclamer qu'une politique n'atteint sa forme supérieure que si elle est raciale, car c'était aussi la pensée de Colbert et de Richelieu. Mais il y a race et race. Il y a les races naturelles, déterminées par des caractéristiques physiques primaires, et il y a les races constituées, produit de la fusion de divers éléments ethniques. Les Prussiens – non les Allemands – peuvent prétendre appartenir à la première variété. Nous appartenons à la seconde."
France-Empire, 1965, pt in-8°, 254 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Histoire de « l’Escadrille des cigognes » SPA 167 du Groupe de Chasse GC II/5 « Lafayette » - 1939/1945, par Jean Gisclon, sergent-chef en 1940 dans l'Escadrille des Cigognes.
France-Empire, 1975, pt in-8°, 414 pp, 16 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, à l'état de neuf
L’unité aéronautique N 124 ou escadrille La Fayette a été créée le 20 avril 1916, soit un an avant l’entrée en guerre des Etats-Unis. Elle regroupait de jeunes pilotes américains volontaires, engagés pour la plupart dans la Légion étrangère ou comme ambulanciers. Placée sous le commandement du capitaine Georges Thénault, l’escadrille combat et se distingue sur le front du Nord-Est français. Elle cesse d’exister sous sa forme originale le 18 février 1918, pour devenir la N 103, la première escadrille de chasse américaine. – L'auteur, ayant appartenu à cette unité de 1936 à 1945, apporte un témoignage complet, vibrant, vivant et parfois bouleversant en livrant ses souvenirs de combattant, en évoquant ses camarades, en traduisant la richesse des souvenirs contenus dans les archives du groupe, mises à sa disposition. Une fresque qui dépeint deux générations de combattants du ciel. – Les cinq premiers chapitres concernent la Première Guerre mondiale (pp. 11-84), les chapitres 7 à 22 traitent de la Seconde (pp. 93-392).
P., Editions Musy, 1945, in-12, 271 pp, 2 cartes, broché, bon état
Correspondant de guerre pour le bureau français de "L'Exchange Telegraph", André Glarner rapporte pour son journal les combats en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il dresse simultanément un tableau journalistique des événements et revient sur des épisodes personnels marquants. De la Drôle de guerre à la Campagne de France, l'auteur s'est ainsi trouvé auprès des soldats français de la ligne Maginot. Fort de cette expérience, il analyse les raisons de la défaite dont il faut, selon lui, tenir responsables non les soldats français mais les dirigeants politiques et une presse soumise. Peu avant la signature de l'armistice, il obtient du ministère de l'Information une mission au Royaume-Uni. A Londres, il se laisse convaincre par le général de Gaulle de continuer la lutte en relatant les combats des forces alliées. L'auteur suit alors les troupes britanniques en Afrique et au Proche-Orient. Il décrit les combats menés par les forces alliées contre les troupes italiennes et allemandes en Egypte (Le Caire, El-Alamein), en Libye (Beda Fomm, Tobrouk, Bir-Hakeim, Halfaya, Tripoli et Benghazi). Assistant à la campagne de Syrie (qui fut pour lui la plus éprouvante), il peut également témoigner de l'évacuation et du rapatriement du corps expéditionnaire britannique de Grèce par la Royal Navy, du courage des troupes polonaises, de l'entraînement des parachutistes ou de sa rencontre avec des personalités (Eve Curie, Morley Lister ou Alice Delysia). (Delphine Leneveu, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 39-45)
Alger, Editions E. Charlot, 1943, in-12, 237 pp, 2 cartes, broché, bon état. Achevé d'imprimer du 15 mai 1943
Correspondant de guerre pour le bureau français de "L'Exchange Telegraph", André Glarner rapporte pour son journal les combats en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il dresse simultanément un tableau journalistique des événements et revient sur des épisodes personnels marquants. De la Drôle de guerre à la Campagne de France, l'auteur s'est ainsi trouvé auprès des soldats français de la ligne Maginot. Fort de cette expérience, il analyse les raisons de la défaite dont il faut, selon lui, tenir responsables non les soldats français mais les dirigeants politiques et une presse soumise. Peu avant la signature de l'armistice, il obtient du ministère de l'Information une mission au Royaume-Uni. A Londres, il se laisse convaincre par le général de Gaulle de continuer la lutte en relatant les combats des forces alliées. L'auteur suit alors les troupes britanniques en Afrique et au Proche-Orient. Il décrit les combats menés par les forces alliées contre les troupes italiennes et allemandes en Egypte (Le Caire, El-Alamein), en Libye (Beda Fomm, Tobrouk, Bir-Hakeim, Halfaya, Tripoli et Benghazi). Assistant à la campagne de Syrie (qui fut pour lui la plus éprouvante), il peut également témoigner de l'évacuation et du rapatriement du corps expéditionnaire britannique de Grèce par la Royal Navy, du courage des troupes polonaises, de l'entraînement des parachutistes ou de sa rencontre avec des personalités (Eve Curie, Morley Lister ou Alice Delysia). (Delphine Leneveu, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 39-45)
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 332 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes, annexes, broché, état correct (Coll. Troupes de choc)
Bayeux, Heimdal, 1987, in-4°, 240 pp, 338 photos en couleurs légendées (en français et en allemand), reliure toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, qqs rares surlignures stabilo, bon état
Presses de la Cité, 1993, gr. in-8°, 396 pp, 16 pl. de photos hors texte, 4 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Juin 1940. L'armée française cède sous la pression de la Wehrmacht... Les élèves-officiers de l'École de Cavalerie de Saumur, encadrés par leurs instructeurs, réagissent et bloquent sur les bords de la Loire deux divisions allemandes durant trois jours. Premiers résistants de la Seconde Guerre mondiale, aidés par les élèves-officiers d'infanterie de Saint-Maixent, les hommes du 1er Groupe Franc motorisé et par un régiment de tirailleurs algériens, ils défendent à 2.200 contre 40.000 ennemis un front de 30 km de Gennes à Montsoreau. Leurs adversaires admiratifs leur donnent le surnom de Kadetten, devenus Cadets et le général allemand Feldt leur accorde la liberté avec les honneurs militaires.
Presses de la Cité, 2009, gr. in-8°, 333 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Janvier 44. Tom Morel, un lieutenant de vingt-huit ans, prend, sur le plateau des Glières, la direction de la plus grande opération armée de la Résistance sous l'Occupation. Cette opération revêt une importance capitale : elle ne doit pas seulement préparer l'ouverture d'un front intérieur lorsque le débarquement de Provence se déclenchera, elle doit prouver au monde, aux Alliés, à Vichy, aux Allemands que la Résistance française est une force qui compte dans le formidable combat qui s'annonce. Qui était Tom Morel ? Comment un officier si jeune a-t-il pu se voir confier une mission aussi décisive pour la France libre du général de Gaulle ? A ces questions restées en suspens, Patrick de Gmeline, au terme de longues recherches et sur la base de sources inédites, apporte des réponses qui éclairent d'un jour nouveau cet épisode-clé de l'histoire de la Résistance.
Flammarion, 1977, gr. in-8°, 395 pp, traduit de l'allemand, présentation de Michel Tournier, 8 cartes des opérations militaires, broché, bon état
"Obsédé par la nécessité pour l'Allemagne de sortir de l'étau de cette pince gigantesque que représentaient les Armées alliées à l'ouest, l'URSS à l'est pour assurer la survie du National Socialisme, Goebbels a cru jusqu'au bout que c'était possible. Le National Socialisme était sa religion et il en acceptait toutes les pratiques ; lorsqu'enfin ignorer la défaite proche de l'Allemagne ne fut plus possible, il se tua avec sa femme et ses enfants. C'est cette avant-dernière période de sa vie que relatent ces "Derniers Carnets". Goebbels ne se fait pas faute de juger et de critiquer l'un ou l'autre de ses compagnons, jamais tendre pour Göring, doutant parfois de Hitler lui-même. Il n'admettra jamais le défaitisme même courageusement assumé. Nombre de pages sont consacrées aux opérations militaires, limitées maintenant à un étroit territoire au sol. Le 25 mars 1945, il écrit encore "j'ai écrit une longue lettre au Führer pour lui parler de la réforme de la Luftwaffe... Malgré tout, je reste persuadé que cela seul ne suffit pas". Goebbels croit encore que l'idéal National Socialiste doit assurer à l'armée et au peuple allemands la victoire. Il s'acharne à échafauder des solutions, alors même que seul un miracle, tombant d'un ciel tragiquement ironique, pouvait sauver l'Allemagne du désastre." (4e de couv.)
GLM/Tallandier, 2005-2009, 4 vol. pt in-4°, xcvi-907, 968, cxviii-741 et 766 pp, traduit de l'allemand, textes commentés par Pierre Ayçoberry et Barbara Lambauer, repères chronologiques, biblio, index, brochés, couv. illustrées à rabats, bon état
Complet. – De 1923 à la chute du IIIe Reich, Joseph Goebbels a tenu son journal. Le premiert volume (1923-1933) couvre la période de sa conversion au national-socialisme, de son ascension au sein du NSDAP, dont il est, à la veille de la prise de pouvoir, le propagandiste en chef et le dirigeant à Berlin. – Le deuxième (1933-1939) couvre les années d'installation et d'affermissement du régime hitlérien. Le ministre de l'Éducation populaire et de la Propagande met les arts, les lettres et les médias au service exclusif du Führer et de son État-Parti. Il excelle dans la mise en scène des "coups de force" de son maître en politique étrangère, dans la création de grands événements (la fête du Travail, les congrès du NSDAP, les jeux Olympiques de 1936), et dans le lancement de campagnes de haine (boycott des commerces juifs en 1933, Nuit de cristal en 1938) qui préludent à la Solution finale. Goebbels, qui se voit en confident et en interprète des volontés de Hitler, note fidèlement ses moindres paroles, s'improvise conseiller militaire et diplomatique, livre une lutte sans merci aux hiérarques rivaux... – Le troisième (1939-1942) couvre l'apogée des conquêtes nazies, depuis l'invasion de la Pologne jusqu'aux derniers moments de la bataille de Stalingrad. Présent sur tous les fronts, le ministre de la Propagande déploie des moyens considérables et un savoir-faire incontestable au service de l'expansion allemande. Les tracts, les journaux, la radio, le cinéma, les spectacles doivent non seulement soutenir les armées du Reich, mais imposer à tous les esprits l'idée de l'hégémonie allemande dans l'« Europe nouvelle ». Le Journal de Goebbels scrute au jour le jour, de l'intérieur, les actes d'un régime criminel, ses divisions et ses mensonges. Qu'il évoque la déportation des juifs, le pillage des pays occupés, les plans de colonisation de Hitler, ou la haine de l'ennemi bolchevique, Goebbels est toujours plus qu'un grand témoin des années de guerre : la voix même du Mal qui submerge le monde. – Le quatrième et dernier volume (1943-1945) couvre la période de la guerre totale et de la Shoah, le ministre de la Propagande devient le confident le plus proche de Hitler. De Stalingrad jusqu'à la veille de son suicide, il écrit tout : massacres, déportations, armes secrètes, mondanités grotesques, rivalités entre chefs nazis, attentat du 20 juillet... Chaque soupir du Führer est consigné, le moindre mot. La haine, la folie et la mort hantent ce document exceptionnel, qui constitue l'unique source écrite sur les processus de décision de Hitler. — "La publication du journal de Joseph Goebbels (Diktate ou dictées sténographiques) est fondée sur des documents jadis saisis puis cédés par les Russes. Cette narration posthume (mélange de purs mensonges et d'exactitude souvent horrifiante) devient dorénavant indispensable aux germanistes dès lors que ceux-ci s'intéressent aux cinq dernières années du pouvoir nazi." (Annales ESC)
P., A l'enseigne du Cheval Ailé, 1949, fort pt in-8°, 543 pp, 20 photographies hors texte d'après des clichés d'archives de l'époque, broché, titre imprimé en noir et vert, bon état. Peu courant
"Le Dr Goebbels dactylographiait sur un papier spécial un journal évidemment destiné à une publication au moins posthume. Le soin qu'il prenait à le conserver, la mesure qu'il conservait dans ses jugements, surtout à l'égard du Fuehrer et de ses conseillers intimes, le souci qu'il avait de souligner la valeur de son oeuvre personnelle en font foi. Le document, ramassé parmi les vieux papiers dans la cour de la chancellerie de Berlin couvre la période du 21 janvier 1942 au 9 décembre 1943. Goebbels se montre fidèle au Fuehrer, dont il subit l'envoûtement. Si, pendant quelques semaines; il s'inquiète avec Funk, Ley, Speer et Goering, de l'influence croissante prise sur Hitler par le « Comité des trois », Lammers, Bormann et Keitel, il ne tarde pas à se rapprocher de Bormann, dont la puissance s'affirme. Si, plus tard, il tient en piètre estime Rosenberg, Ribbentrop ou Keitel, c'est que le Fuehrer ne leur parait pas très attaché. Engagé comme il l'était et comme il devait le rester jusqu'à sa mort et à celle de toute sa famille, Goebbels devait conserver jusqu'au bout l'espoir de la victoire ; mais, intelligent et renseigné comme il l'était également, il en douta souvent. Il note la phobie du Fuehrer pour l'hiver, le 20 mars 1942, s'inquiète des bombardements aériens anglais à Rostock le 27 avril, à Kiel le 30 et presque tous les jours à Berlin à partir du 3 mars, se montre désemparé par la trahison italienne du 27 juillet 1943. C'est à Hitler que revient l'initiative de la délivrance de Mussolini (p. 394), à Hitler, qui, le 23 octobre, songe encore à profiter des événements d'Italie pour annexer la Vénétie au Reich. Goebbels commence à parler à Hitler de négociation avec les Anglais ou avec Staline le 10 septembre 1943 ; Hitler répond le 23 que ce serait prématuré et qu'il faut attendre d'avoir repris l'initiative des opérations (p. 459 et 470). Le mépris de Goebbels et de Hitler pour la France et les Français s'affirme à plusieurs reprises. Ils n'ont jamais sérieusement songé à un traité de paix, mais tout au plus à cultiver l'attentisme français jusqu'au coup de grâce (p. 183). Goebbels approuve toujours toutes les mesures prises pour exterminer les Juifs (p. 68, 99, 360). Sans apporter de nouveauté imprévue, ce journal pourrait être un ouvrage de référence, s'il était doté de l'index indispensable." (Henri Brunschwig, Revue historique)
Albin Michel, 1954, in-12, 164 pp, traduit de l'allemand par Pierre Bertaux, imprimé sur Alfa Cellunaf, broché, jaquette illustrée, bon état
Lorsque, comme Albrecht Goes, on a assisté, angoissé, à la montée du nazisme ; lorsque, comme lui, on a été aumônier militaire sur le front russe, on sait tout du mal qui règne sur le monde ! Que faire alors, sinon tenter d'adoucir la peine des hommes : par la présence, la parole, l'écoute. La paix revenue, Albrecht Goes a pensé que tous ces cris lancés vers lui devaient être transmis. Tels quels. Ainsi, en Ukraine, sa nuit auprès d'un déserteur qui, demain à l'aube, sera fusillé. Et le soldat perdu parle. Jamais il ne s'était ainsi confié. Sur cette terre, il aura connu une dernière nuit de paix...
Presses Pocket, 1988, in-12, 276 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Certains traversent l'histoire, montés sur les grands chevaux de la renommée. C'est en triporteur que Victor-Moïse Leizer, lui, va franchir les étapes de son destin aux heures où la France subit l'Occupation, avec pour tout bagage l'espoir et un humour indéracinable. Rejeton d'une famille où l'on respecte certes mieux le code de l'honneur d'être juif que les règles de la grammaire française, il nous entraîne de Belleville à la ligne de démarcation qu'il passera dans les deux sens, tel Moïse, pour délivrer les siens. Autour de lui vit un monde pittoresque, tendre, chaleureux : sa famille du Cours des Halles, la petite Annie, Boris le diamantaire, et Lio, et Moshé. Et Max le tailleur, Anita la voyante, Mirande l'ami du Béarn. Et tant d'autres aussi, qui croisent la route de ce triporteur symbolique. Et puis Ida et Marie, deux visages d'un même amour... Le triporteur de Daniel Goldenberg, c'est toute la mémoire de ce temps-là qui revient, rire et larmes mêlés, comme en un hommage à ceux que l'oubli n'atteindra jamais.
Editions de l'Emmanuel, 2008, in-8°, 320 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct
Voici l'histoire époustouflante d'un jeune séminariste plongé, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, dans la sinistre légion de Hitler : les SS. — Karl Goldmann (1916-2003) n'avait pas huit ans lorsque naquit en lui le désir de devenir franciscain et de partir comme missionnaire pour le Japon, rêve qu'il devait concrétiser bien des années plus tard. Mais en 1933, le totalitarisme hitlérien s'abat sur l'Allemagne. Dans l'enfer du nazisme, puis de la guerre, Karl, devenu le frère Géréon Goldmann, homme d'une trempe exceptionnelle, résista de toute son âme, et souvent avec un panache déconcertant, tout en mettant à profit sa situation pour venir en aide aux populations civiles. Renvoyé dans la Wehrmacht, il continue son service comme infirmier. Ayant obtenu du pape, dans des circonstances peu ordinaires, l'autorisation de recevoir la prêtrise avant d'avoir achevé ses études, il sera ordonné après avoir été fait prisonnier et exercera un ministère extrêmement fructueux dans plusieurs camps de prisonniers d'Afrique du Nord. A travers un nombre étonnant de péripéties, le frère Géréon échappe à plusieurs reprises à une mort assurée... Cette histoire véridique apporte un éclairage inattendu sur une période que l'on croyait bien connaître. Elle montre une fois de plus comment la force de la vérité déjoue le mensonge totalitaire. Une vie à découvrir absolument et à faire connaître.