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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Fayard, 2004 fort in-8°, 782 pp, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. "Aux Services de la République" nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM .... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique – seconde patrie de Jacques Foccart – et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la « guerre froide » a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des « réseaux Gladio » jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farevvell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. "Aux Services de la République", est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.
Versailles, Editions Les Sept Vents, 1990, gr. in-8°, 296 pp, préface d'Etienne Taillemite, 20 pl. de photos hors texte, dont 4 en couleurs, 7 cartes in fine, broché, couv. illustrée, bon état
"L'ouvrage de l'amiral Favin-Lévêque est d'autant plus le bienvenu qu'il couvre une période – 1929-1967 – pendant laquelle la marine connut des années fastes mais traversa aussi les drames les plus terribles d'une histoire qui en comptait pourtant déjà beaucoup. (...) Cette belle marine que Georges Leygues et ses successeurs avaient construite pour la IIIe République, l'auteur de ces Souvenirs nous en brosse un tableau vivant, précis, qui met en valeur ses points forts sans dissimuler ses faiblesses." (Etienne Taillemite)
Plon, 1953, in-8°, ii-307 pp, 5 photos hors texte, annexes, broché, bon état
Témoignage de première main sur le gouvernement de Vichy par un proche du maréchal Pétain. — "Sous l'occupation, le vice-amiral Fernet fut successivement attaché à la personne de Pétain (août 1940–février 1941), secrétaire général du Conseil National et chargé du dossier de préparation de la Constitution. Les souvenirs relatés dans cet ouvrage concernent principalement la période antérieure à novembre 1942. En annexe, liste des membres du Conseil National et texte du projet de Constitution de la République française." (Revue française de science politique, 1953) — "Vous dites le vrai." (Weygand)
Albin Michel, 2015, pt in-8°, 260 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Comment devient-on un grand homme ? L’auteur répond à partir du cas de Winston Churchill, en explorant sa relation avec son père, Lord Randolph, un grand aristocrate qui pendant toute sa vie a fortement méprisé son fils au point de le surnommer « le raté mondain ». C’est justement cette blessure qui a transformé un jouisseur indolent et spirituel et en a fait l’homme qui a gagné la Seconde Guerre mondiale. Ce livre vif et concis dresse le récit d’une vie à la fois remarquable et riche en péripéties incroyables.
Fayard, 1987, fort in-8°, ix-789 pp, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Jusqu'en 1940, le maréchal Pétain est unanimement célébré comme le vainqueur de Verdun. Cinq ans plus tard, il est reconnu coupable de haute trahison et échappe de justesse à la peine de mort. Passant brutalement de la vénération à la haine, les rapports qu'il a entretenus – et que sa mémoire entretient encore – avec les Français sont ce que Marc Ferro nomme une "relation incommunicable", qu'il entreprend d'éclaircir dans cet ouvrage devenu classique. Contrairement à une biographie ordinaire, l'auteur a pris le parti de commencer son étude en 1940, pour ensuite tenter d'expliquer systématiquement, dans une vivante chronique, les faits et gestes de Pétain par des retours incessants sur son passé, sans chercher pour autant à instruire un procès à charge ou à décharge. Cet ouvrage, qui s'appuie sur de nombreux documents inédits et surprenants, exprime la volonté de son auteur, ancien résistant et élève de Fernand Braudel, de comprendre le rôle de Pétain à Vichy.
France Loisirs, 1993, fort in-8°, ix-789 pp, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
Jusqu'en 1940, le maréchal Pétain est unanimement célébré comme le vainqueur de Verdun. Cinq ans plus tard, il est reconnu coupable de haute trahison et échappe de justesse à la peine de mort. Passant brutalement de la vénération à la haine, les rapports qu'il a entretenus – et que sa mémoire entretient encore – avec les Français sont ce que Marc Ferro nomme une "relation incommunicable", qu'il entreprend d'éclaircir dans cet ouvrage devenu classique. Contrairement à une biographie ordinaire, l'auteur a pris le parti de commencer son étude en 1940, pour ensuite tenter d'expliquer systématiquement, dans une vivante chronique, les faits et gestes de Pétain par des retours incessants sur son passé, sans chercher pour autant à instruire un procès à charge ou à décharge. Cet ouvrage, qui s'appuie sur de nombreux documents inédits et surprenants, exprime la volonté de son auteur, ancien résistant et élève de Fernand Braudel, de comprendre le rôle de Pétain à Vichy.
Liana Levi, ARTE Editions, 1995, in-8°, 313 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, qqs annotations stylo, bon état (Coll. Ecrit-Ecran), envoi a.s.
Depuis la création de son émission "Histoire parallèle" en 1989, Marc Ferro a reçu de nombreux et précieux témoignages de téléspectateurs. Les réunir pour la douloureuse période de la Seconde Guerre mondiale, c'est ce que propose ici l'historien. Tous ces « souvenirs parallèles » nous font revivre l'histoire à la première personne. Certains apportent des précisions sur le déroulement de la vie quotidienne, d'autres sur des faits d'armes et de résistance, d'autres encore sur des éléments inédits de l'histoire. Un portrait de la société française et de la société allemande pas tout à fait conforme à l'image qu'en donnent les historiens...
Gallimard, 1973, in-8°, xvi-526 pp, traduit de l'allemand, 32 planches de photos hors texte, notes, broché, couv. illustrée à rabats, trace de pli au 1er plat, bon état
Ce livre inaugure une nouvelle phase dans l'étude du phénomène hitlérien. Il pose de manière inédite la question de l'importance d'Hitler et de son action dans le cadre de l'époque, il évoque sa vie depuis les années de ses débuts à Vienne, à l'aube du siècle, jusqu'à sa fin dans Berlin en feu. À travers les pages de ce livre, Hitler apparaît comme un homme politique qui, sous la poussée de ses idées et de ses « visions », concentre dans ses mains tous les pouvoirs, les exploite et finalement les gaspille pour arrêter le cours du temps. « L'empire mondial éternel » qu'il voulait fonder puisait sa dynamique dans son intention de s'opposer à l'avenir. Il a ainsi détruit la vieille Europe dont il se considérait encore au printemps de 1945 comme l'ultime chance, et c'est bien là l'un des paradoxes dans lesquels Joachim Fest voit le bilan de cette vie. Par l'échec de toutes ses entreprises, Hitler a contribué à donner corps à tout ce qu'il redoutait. Il a hâté sans le vouloir le processus d'émancipation du monde qu'il avait freiné avec tant de vigueur; il a amené la profonde pénétration en Europe de l'Union soviétique qu'il voulait rejeter au-delà de l'Oural; il a ruiné à jamais le monde bourgeois qu'il admirait et haîssait à la fois. Si Hitler a contribué à modifier l'état du monde, le personnage lui-même est demeuré dans l'ensemble étrangement schématique, car tous ses biographes se sont heurtés au même problème : le vide et le caractère impersonnel de cet homme. Le récit de Fest, qui tient compte des plus récentes découvertes faites à ce sujet, nous donne d'Hitler une image qui, en dépit de ses traits figés et volontairement statufiés, est éclatante de vie. Dans le passé la plupart des études importantes consacrées à l'hitlérisme étaient dues à des auteurs anglo-saxons. Joachim Fest est le premier auteur allemand qui a tenté une synthèse de ce phénomène allemand qu'était Hitler, Il était particulièrement qualifié pour ce travail, non seulement par sa qualité d'historien mais aussi par son âge : adolescent vers la fin de la fin de la guerre, il a encore connu l'atmosphère trouble de l'époque qu'il décrit. Le grand historien allemand Golo Mann (fils de Thomas Mann) a qualifié cet ouvrage de définitif, déclarant qu'il épuisait ce « sujet pénible ». Joachim Fest a raconté seulement la vie d'un homme figue, mais a retracé aussi l'hist d'une époque dans un récit plus passionnant qu'un roman policier.
Perrin, 2002, in-8°, 206 pp, traduit de l'allemand, 8 pl. de photos hors texte, une carte et 2 plans, biblio, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures au crayon rouge sur 10 pages, bon état
A partir de documents d'archives et de témoignages, Joachim Fest raconte la fin de la vie d'Hitler en avril 1945, alors que la ville de Berlin est assiégée. Il analyse le comportement, les faits et actes du dictateur devenu l'homme du souterrain (il resta les derniers mois de la guerre enfermé dans son bunker), son jusqu'au-boutisme, ses ordres absurdes et inutiles et son suicide. — "Archives à l'appui, Fest raconte un Hitler inconnu, "l'homme du souterrain", qui fait construire son premier bunker en 1933, multiplie les abris jusqu'en 1944 et s'y enferme, manifestation suprême de la situation "dos au mur" que le dictateur a toujours recherché. Dans cette histoire de ruines, de destruction et d'espoirs chimériques, apparaît l'une des clefs du pouvoir de Hitler : maintenir contre l 'évidence, l'illusion d'un IIIe Reich victorieux. Joachim Fest ne se contente pas de brosser avec talent les portraits de Goering, Goebbels et de cet entourage passant de la prostration à la frénésie. Il raconte la déchéance physique de Hitler, son obstination à vouloir détruire, exterminer, même si ses ordres ne sortent plus de ce sarcophage de pierre et d'acier. Fest n'oublie rien des 4.500 jours que dura le IIIe Reich, et il a le mérite insigne de nous confronter à cette terrible question : et si le Hitler du bunker était le "vrai" Hitler ?" (4e de couverture)
Editions du Rocher, 2007, in-8°, 396 pp, traduit de l'allemand, annexes (notes du traducteur, chronologie, vocabulaire nazi, organisations antinazies), broché, couv. illustrée, bon état
C'est après une brillante carrière d'homme de radio, de publiciste et d'historien du nazisme que Joachim Fest (1926-2006) rentre en lui-même et retrace les grands événements d'une jeunesse allemande antinazie, dans le cadre de sa propre famille, plutôt aisée et cultivée. Comment a-t-il vécu le nazisme et qu'en a-t-il retenu ? Aux premiers souvenirs d'enfant, il accroche ceux de l'adolescent et du jeune homme sous l'uniforme. Récit d'un parcours initiatique, “Pas moi !” est à la fois son dernier ouvrage et son œuvre la plus personnelle. Il s'y livre avec pudeur et honnêteté. Mais en même temps, Joachim Fest rend un hommage particulier à son père, qui a eu la ténacité de vivre au quotidien ce “Pas moi !” tel un grain de sable parmi tant d'autres qui tentaient de freiner les rouages d'une dictature féroce. Son attitude en fait cependant une exception et une cible, car elle procède de deux forces, la foi et la rigueur morale, que ni le doute ni les avanies ne remettent jamais en question. Et ses redoutables accès de colère servent d'exutoire à la rage de constater combien ses moyens d'action sont dérisoires. Dans cette somme de souvenirs, le récit des événements quotidiens alterne avec celui de tentatives presque désespérées de préserver ce que la culture allemande a de plus noble, sa pensée, sa littérature, sa musique. C'est l'espoir de ceux qui survivent avec leurs vies dévastées face à un pays détruit.
Grasset, 2008, gr. in-8°, 489 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée, bon état
"Le chroniqueur de cette époque reste perplexe devant le problème qui se pose à lui, de montrer comment tant d'incapacité, de médiocrité et d'absence de caractère a pu provoquer de telles répercussions. Point de grandeur. On ne rencontre, au contraire, que "petites" faiblesses, égoïsmes, prétentions, impulsions dans des caractères aussi parfaitement insignifiants que dépourvus de tout scrupule. Dans le cas tout au moins des dirigeants nationaux-socialistes, l'analyse de la structure psychologique d'un régime totalitaire ne relève pas, comme on l'a souvent cru, de la démonologie et de ses concepts imprécis, mais elle se ramène plutôt à la description des faillites concrètes et individuelles. D'Hitler à Heydrich, de Goebbels à Rosenberg, nous avons affaire à des individus constamment dominés par leurs passions ou leurs instincts, se hissant ainsi au pouvoir ou se laissant entraîner par un mouvement qui les y pousse. La même remarque vaut pour la grande masse du peuple allemand dont les chefs du Troisième Reich furent, en ce sens, les parfaits représentants. Tous avaient un point commun : ils furent poussés dans l'arène politique, non pas d'abord par une idée grandiose, mais par des conflits psychiques." (J.F.)
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1965, in-8°, 409 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, reliure toile éditeur avec une vignette illustrée sur le premier plat, rhodoïd, bon état
"J.C. F. a fait œuvre d'historien et de psychologue pour présenter une série de portraits de l'Allemagne nazie très sérieusement élaborés, qu'il s'agisse de personnages historiques (Hitler, Goering, Goebbels, Rohm, Heydrich, Bormann, Hess, Himmler, von Papen, Rosenberg, Hôss, etc.) ou de portraits « collectifs » tels celui du « Professeur NSDAP » ou de « la femme et la mère allemandes ». Le chapitre intitulé « Essai de synthèse » insiste sur la médiocrité des personnages : des faibles au service de buts monstrueux." (Revue française de science politique, 1966)
Chez l'auteur, Publications André Figueras, 1984, in-8°, 231 pp, nouvelle édition revue, broché, bon état
« Ces personnages trouvent encore moyen d’exploiter le filon d’une Résistance dont, neuf fois sur dix cependant, mieux vaut ne pas rechercher la qualité ni l’importance. L’auteur fut un véritable Résistant, lui. Ses révélations, les témoignages recueillis, ses attaques sans gant ni filet n’épargnent personne. Et remet les pendules de la Résistance à l’heure. »
Editions de L'Orme Rond, 1985, in-4°, 148 pp, 187 photos, documents et affiches de l'époque (dont 16 en couleurs) dans le texte et hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, 2 annotations indignées au feutre rouge, sinon bon état
Publications André Figueras, 1992, in-8°, 216 pp, 9 photos et 16 fac-similés et documents reproduits, index, broché, bon état
Chez l'auteur, 1984, in-8°, 159 pp, 3e édition, broché, bon état
La Résistance, qui aurait dû rester le royaume inviolable des purs, est devenue l'empire presque exclusif des salauds. Lorsque aujourd'hui, un homme ou une femme vous parle de la Résistance, fait étalage de ses certificats, et fait preuve, à ce sujet, d'une intransigeance encore toute fraîche, il y a 99 risques sur 100 pour qu'il s'agisse d'un affreux coquin ou d'une affreuse coquine. Toute une truanderie, toute une filouterie, toute une canaillerie, toute une gredinerie s'est organisée en société d'exploitation de la résistance des autres...
Stock, 1997, fort gr. in-8°, 515 pp, nombreux dessins de Dominique Beccaria, broché, couv. illustrée, bon état (Prix littéraire de la Résistance)
Recueil de témoignages sur la déportation. Le livre des Déportés-Résistants par la FNDIR, l'UNADIF et Bernard Fillaire. L'originalité du livre est dans la succession des témoignages des rescapés classés dans l’ordre chronologique des épreuves qu’ils ont dû subir à la suite de leur engagement dans la Résistance. Les 25 chapitres se succèdent, depuis « Les racines de la Résistance » jusqu’ « Après les retours », en passant par toutes les phases de leur calvaire et la présence constante de la mort, de toutes les formes de l’élimination physique et de la dégradation morale. 33 annexes qui sont autant de témoignages inédits viennent compléter l’ouvrage. On lit ce livre avec une émotion profonde. Théme après thème et chronologiquement ces témoignages nous font percevoir, autant que possible du haut de notre confort, ce que les résistants, les déportés, les internés ont vécu et supporté dans l'horreur et l'innimaginable.
Flammarion, 2002, gr. in-8°, 330 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le traumatisme de la défaite de juin 1940 ne peut à lui seul expliquer l'appel au maréchal Pétain et l'adhésion massive des Français à sa personne, Avec ce vieillard chargé d'ans et de gloire, la France avait quitté depuis longtemps le monde de la rationalité politique pour entrer dans celui de l'imaginaire. Un imaginaire dont les premiers sédiments se déposèrent pendant la Grande Guerre pour dessiner, quelques années plus tard, cette représentation idéale du chef, du héros national et du sauveur. L'appel au maréchal Pétain relève d'une logique historique qui ne doit rien au hasard. Il repose sur une conception ancienne et particulière de l'histoire qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Le mythe de l'homme providentiel répond toujours à une situation de crise dont la finalité politique est le dépassement des difficultés pour retrouver l'ordre des choses. Il participe d'une vision profondément conservatrice de la société, une société jugée incapable de trouver en elle les ressources nécessaires à son propre salut. Le mythe Pétain possède cette part de vérité, Mieux, il révèle, comme le souligne Mircea Eliade, "les structures du réel" : en l'occurrence, l'ampleur catastrophique de l'effondrement d'une nation et les difficultés récurrentes d'un peuple à assumer les revers de son histoire.
Issy-les-Moulineaux, Muller édition, 1999, gr. in-8°, 273 pp, préface du général Oddo, 54 photos et fac-similés, 6 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 286 pp, préface de Manfred Rommel, 16 pl. de photos hors texte, 9 cartes et croquis, discret C. de bibl. sur la page de faux-titre, bon état
France Loisirs/Presses de la Cité, 1978, gr. in-8°, 317 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes, annexes, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
Méditerranée (janvier 1941 - février 1942) ; Espagne, A.F.N., Angleterre (1941-1944) ; La France (5 juin - 14 septembre 1944) ; Belgique, Hollande, Allemagne (24 décembre 1944 - mai 1945).
Balland, 1972, in-8°, 323 pp, 52 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
I. Des origines... (1940-1942) ; II. En pleine action (1942-1944) ; III. Sous le béret vert (1945-1961).
Presses de la Cité, 1957, in-8°, 315 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'auteur fut désigné par le War Office en 1940 pour organiser les maquis anglais en cas d'invasion allemandes des Iles britanniques.
Flammarion, 2007, gr. in-8°, 509 pp, notes, index, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Aucun Français, sinon de sang royal, ne fut jamais autant que Charles de Gaulle persuadé d'être né sous le sceau d'une destinée nationale. Son père lui ayant légué la honte de la défaite de 1870, adolescent, il se voyait déjà chasser de France les Allemands à la tête d'une armée de deux cent mille hommes ! Partagé entre la passion de l'écriture et l'envie de servir son pays, il a choisi l'épée sans oublier la plume. Jeune capitaine blessé, fait prisonnier à Douaumont en mars 1916, il a subi la captivité comme une insulte dont, malgré plusieurs tentatives d'évasion, il mettra très longtemps à se débarrasser. Conscient comme peu de ses compatriotes de l'inéluctabilité d'un nouveau conflit avec l'Allemagne vaincue en 1918 et alors que tout le monde vante les mérites défensifs de la ligne Maginot, Charles de Gaulle s'évertue en vain à persuader le haut commandement français et les politiques que la France doit impérativement se doter de grandes unités mécanisées et autonomes. Faute d'un tel effort, répète-t-il sans être entendu, elle sera en cas de conflit immanquablement envahie par les divisions blindées du IIIe Reich nazi. Promu général en juin 1940, à quarante-neuf ans, il réussit à contenir quelques jours dans l'Aisne les colonnes blindées du général Guderian. Il est appelé au gouvernement de Paul Reynaud, mais celui-ci cède la place à son ancien mentor, le maréchal Pétain. Bientôt c'est l'armistice, contre lequel il s'érige sans hésiter, et il se réfugie en Angleterre. Et voici que, le 18 juin 1940, il lance sur les ondes de la BBC l'appel qui rend à la France sa dignité, son espoir et son Histoire. En retraçant cette première partie du parcours de De Gaulle, Georges Fleury révèle des aspects méconnus de la façon dont le chef de la Résistance s'est imposé au sein de la France Libre. Surtout, il dépeint de façon vivante, claire et magistrale l'essence du personnage et la construction d'un destin cohérent et inégalé.
Grasset, 1990, in-8°, 274 pp, broché, bon état
Neuvième compagnon de la Libération, décoré par de Gaulle, Pierre Delsol, dit Malapeste, est une figure représentative de ces Chevaliers de la France libre.