8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Editions du Rocher, 2019, gr. in-8°, 392 pp, sources principales, broché, couv. illustrée, bon état
Après des décennies de témoignages, d'ouvrages, d'articles, de documentaires télévisés et d'émissions radio, on croit tout connaître de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, aux mythes de la propagande des belligérants de cette époque sont venues s'ajouter les thèses fumeuses de certains auteurs et médias, qui continuent de véhiculer une idéologie formatée et sans nuances. Cet ouvrage captivant, reposant sur des documents et des témoignages inédits, balaie de nombreux clichés : la France et ses Alliés pouvaient gagner la guerre en 1940 ; les Français sont tous des collabos et des antisémites ; la Résistance française est surestimée et a été inefficace ; Mussolini a toujours été acquis au nazisme ; le débarquement et la bataille de Normandie sont avant tout une victoire américaine... Dominique Lormier revient sur ces affirmations et révèle ici quelques-unes des vérités cachées de cette période cruciale du XXe siècle.
Bordeaux, Editions Sud Ouest, 1995, gr. in-8°, 219 pp, 94 photos et fac-similés dans le texte et à pleine page, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Douze témoignages sur la Résistance à Bordeaux et en Gironde : André Jolit : chef FFI à 22 ans ; Michel Slitinsky : un Juif patriote ; Horst Bechstein : une intégration exemplaire ; Édouard Tarif : pionnier de la Résistance Fer ; Ginette Vincent-Baudy : déportée à Ravensbruck ; Claude Dufour : un enfant pendant l'occupation ; Gino Boiardi : de Bordeaux à Gorizia ; Pierre Poitevin : héros de 1940 ; Alain, Olivier et Francis Massart : trois frères au service de la France Libre ; Yves La Prairie : un homme de la mer témoigne ; Edmond Cardoze : un humaniste dans la tourmente ; Jacques Sztark : miraculé des camps de la mort.
Éditions des Ternes, 1981, in-8°, 186 pp, fac-similé d'une dédicace du général de Gaulle à l'auteur, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Premier volume (sur 2). — Enseigne de vaisseau en 1940 et se trouvant à Gibraltar, le commandant Lota a signé à cette date un engagement pour la durée de la guerre dans les Forces Françaises Libres. Il a immédiatement participé dès 1941 à la bataille de l'Atlantique ; commandant d'un torpilleur lors de la bataille d'Angleterre il n'a pas cessé de combattre dans les différents secteurs (Atlantique Nord et Sud, Océan Indien...) Affecté au 2e Bureau à la "Marine Egypte" il participe à la bataille du désert. Blessé en 1942 à El Alamein il se retrouve à Port Saïd...
Perrin, 2008, in-8°, 236 pp, traduit de l'anglais, notes, broché, couv. illustrée, bon état
« En février 1945, François Mauriac confiait à son fils Claude que le sort de Pétain était le “grand souci” du Général. A cette date, une confrontation Pétain/de Gaulle par le verbe faisait même l’objet d’un projet éditorial. Sans rejeter l’idée, le Général estima celui-ci “inopportun”. Et si l’heure était venue de régler ces comptes par le biais de la confrontation historique ? Telle est l’entreprise que nous avons poursuivie dans le livre : éclairer d’un point de vue original les tenants d’une aventure conflictuelle mais jamais interrompue. Notre parcours, sans être strictement biographique, s’apparente aux “vies parallèles”, chères aux auteurs classiques. Sur les choix stratégiques avant et après 1914, sur leurs rapports humains et hiérarchiques, sur leur rôle en mai-juin 1940, en novembre 1942 ou encore en 1945, le lecteur trouvera les pièces du dossier. A lui d’en tirer d’éventuelles leçons. » (H. L.) — "Le mérite d'Herbert Lottman est de donner au lecteur les pièces d'un puzzle complexe sans imposer ses conclusions. On est loin de la légende sulpicienne. Au fil des pages on découvre un Pétain très conscient du rôle de l'aviation dès les années vingt, et un de Gaulle entrant progressivement dans son nouveau rôle en Juin 1940." (Eric Roussel, Le Figaro littéraire, 20 mars 2008)
GLM/Perrin, 2010, in-8°, 236 pp, traduit de l'anglais, notes, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
« En février 1945, François Mauriac confiait à son fils Claude que le sort de Pétain était le “grand souci” du Général. A cette date, une confrontation Pétain/de Gaulle par le verbe faisait même l’objet d’un projet éditorial. Sans rejeter l’idée, le Général estima celui-ci “inopportun”. Et si l’heure était venue de régler ces comptes par le biais de la confrontation historique ? Telle est l’entreprise que nous avons poursuivie dans le livre : éclairer d’un point de vue original les tenants d’une aventure conflictuelle mais jamais interrompue. Notre parcours, sans être strictement biographique, s’apparente aux “vies parallèles”, chères aux auteurs classiques. Sur les choix stratégiques avant et après 1914, sur leurs rapports humains et hiérarchiques, sur leur rôle en mai-juin 1940, en novembre 1942 ou encore en 1945, le lecteur trouvera les pièces du dossier. A lui d’en tirer d’éventuelles leçons. » (H. L.) — "Le mérite d'Herbert Lottman est de donner au lecteur les pièces d'un puzzle complexe sans imposer ses conclusions. On est loin de la légende sulpicienne. Au fil des pages on découvre un Pétain très conscient du rôle de l'aviation dès les années vingt, et un de Gaulle entrant progressivement dans son nouveau rôle en Juin 1940." (Eric Roussel, Le Figaro littéraire, 20 mars 2008)
Belfond, 1992, in-8°, 479 pp, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le 10 mai 1940, Adolf Hitler lance son offensive tant attendue contre la France ; dans un peu plus d'un mois, les Allemands défileront sous l'Arc de triomphe. Tandis que Churchill et Reynaud, De Gaulle et Pétain évaluent fébrilement l'opportunité d'un abandon de la capitale et d'une négociation d'armistice, les Parisiens passent de l'insouciance à la panique, et la ville se vide de plus des deux tiers de ses habitants. Si la bataille de France a déjà été racontée, nul avant Herbert Lottman n'avait ainsi retracé le Blitzkrieg vu de l'intérieur de Paris, tel que le vécurent jour après jour, heure par heure, des hommes d'Etat et des généraux, des écrivains et des journalistes, mais aussi, à mesure que les notables s'enfuyaient, l'homme de la rue, qui n'avait pas les moyens de partir. La Chute de Paris s'appuie sur des archives jusque-là secrètes, des dépêches diplomatiques, des journaux de marche de l'armée allemande, ainsi que sur les souvenirs de survivants - politiciens, célébrités, hommes et femmes de lettres, et citoyens ordinaires.
Seuil, 1984, fort gr. in-8°, 732 pp, traduit de l'anglais, notes, index, broché, couv. illustrée, état correct
"Pour la première fois, toutes les archives de Vichy rendues publiques." — "Je plains les historiens de l'avenir, s'il leur faut accumuler les fiches, dépouiller les notes, recourir aux sources empoisonnées de l'aveuglement et du fanatisme. Comment parviendront-ils, sans l'aide du contact direct, à recomposer le personnage ?" (Henri du Moulin de Labarthète, chef de cabinet de Pétain, “Le Temps des Illusions”, 1946) — Peu de personnages auront incarné, autant que Philippe Pétain, la grande cassure historique qui, depuis l'affaire Dreyfus, partage en deux la société française. Et peu de personnages, sans doute, auront suscité, dans l'amertume et la honte de l'après-guerre, d'aussi durables passions et controverses. A cause de cela, il fut toujours – et il est encore – difficile d'écrire sur Pétain sans rallier l'un des deux camps affrontés : celui des accusateurs ou celui des nostalgiques. La France, de livre en livre, n'en finit pas de régler ce compte-là. Pouvait-on raconter ce singulier destin à cheval sur deux siècles, en se gardant aussi bien de l'imagerie que de la polémique ? C'est le pari qu'a fait ici l'écrivain américain Herbert Lottman. Son souci était moins de prendre parti que de fournir au lecteur le maximum de données factuelles. La chance et l'opiniâtreté l'ont servi. Pour la première fois, en effet, un écrivain a été autorisé à examiner dans leur totalité les archives de Vichy ainsi que les papiers personnels de Philippe Pétain. Quantité d'informations données dans cette biographie n'avaient donc jamais été rendues publiques. C'est maintenant à chaque lecteur qu'il appartient de juger si le portrait de Pétain qu'elles permettent de dessiner est conforme à l'idée qu'on s'en faisait jusqu'alors. (4e de couverture)
P. et Royat (Puy-de-Dôme), Institut des études américaines du comité France-Amérique, s.d. (1943), in-12, 231 pp, un portrait de l'auteur par François-Joachim Beer en frontispice, broché, couv. illustrée rempliée, bon état. Edition originale non mise dans le commerce, exemplaire nominatif (nom découpé), envoi a.s. (nom du destinataire découpé). Rare
Fernand Sorlot, 1939, in-12, 271 pp, 5 cartes, broché, couv. illustrée lég. salie, sinon bon état
"Rien de ce qui concerne l'Allemagne contemporaine ne saurait nous laisser indifférents, surtout lorsque son inquiétante évolution est commentée par un esprit aussi averti que M. G. Louis-Jaray. Sous ce titre : Offensive allemande en Europe, il nous présente l'histoire des trois dernières années de l'Europe, marquées par tant de transformations, dominées par le souci constant de l'établissement de l'hégémonie hitlérienne. Une mise au point juste et lucide, en une heure grave et incertaine, de la pensée et de la volonté de l'Allemagne, si expressément révélées dans sa bible moderne, Mein Kampf." (B. Combes de Patris, Revue des études historiques, 1939) — "Comme l'indique le titre, Offensive allemande en Europe, l'ouvrage de M. Gabriel Louis-Jaray déborde le cadre de la crise tchécoslovaque, bien que celle-ci demeure le centre dramatique des trois années de « guerre blanche » (mars 1936-mars 1939) qu'il s'attache à couvrir. Très justement, M. Louis-Jaray situe au 7 mars 1936 (remilitarisation de la rive gauche rhénane) le tournant de l'histoire contemporaine. « La déclaration de faillite est du 7 mars 1936, écrit-il, et le bilan a été déposé après coup le 29 septembre 1938 » (p. 240). L'auteur expose le dessein de l'Allemagne de constituer sous sa domination une Mittel Europa qui lui assurerait l'hégémonie européenne, la préparation méthodique jusqu'à Munich, qui semble avoir clos la phase préparatoire de la réalisation de ce vieux rêve, et enfin les larges perspectives de déploiement que lui a ouvertes la reddition de la barrière de Bohême. (.) La meilleure partie de l'ouvrage est celle qui concerne la période qui a suivi Munich. M. Louis-Jaray montre fort bien les effets désastreux que l'attitude adoptée en septembre par les gouvernements de Paris et de Londres a eue pour le prestige de la France et de la Grande-Bretagne dans l'opinion américaine et auprès des petites nations européennes. Il fait le point, avec beaucoup de lucidité, de la situation de la France en Europe au lendemain de Munich. Il dénonce avec force les dangers de la politique d'apaisement, dont le vrai nom est l'isolationisme..." (René Maheu, Politique étrangère, 1939)
Calmann-Lévy, 1966, in-8°, 350 pp, 16 pl. de photos et 6 cartes hors texte, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Sans l'accord de l'Allemagne dont elle contrariait alors les desseins, l'Italie fasciste engagea des hostilités contre la Grèce le 28 octobre 1940. Loin de se trouver devant une nation sans volonté, les armées de Mussolini, y compris les formations d'élite, se heurtèrent, après les succès du debut, à un adversaire certes inférieur en nombre et en armement mais résolu comme peut l'être un peuple défendant son sol et sa liberté. "Je place – disait Jean Métaxas, chef du gouvernement grec – la dignité de la Grèce au-dessus de tout problème." Et puis, c'est le miracle du Pinde, avec des héros comme le colonel Davakis, la déroute des Alpins. Les Grecs ayant passé à l'offensive, avancent rapidement en Albanie. Mais l'humiliation subie par Mussolini ne préserve pas la Grèce au combat de la menace hitlérienne, d'autant que la Bulgarie se range aux côtés de l'Axe. En avril 1941, sous le prétexte de la présence anglaise, les Allemands envahissent la Grèce épuisée. Les victorieux sont vaincus. Reste la Crète, ultime réduit de la souveraineté grecque. Elle cède à son tour, en mai, sous un déluge de parachutistes, malgré la défense opiniâtre des forces britanniques assistées d'unités crétoises, soutenues elles-mêmes par une population unanime. Le temps n'est plus de l' "aéra", cri de guerre des evzones repoussant l'agresseur. Les Grecs souffrent dans leur chair et dans leur âme. Les couleurs nazies offensent l'Acropole jusqu'aux jours de la délivrance – fin 1944 – préparés par des sacrifices correspondant, à la Libération, à la perte de 10% de la population. Costa de Loverdo a fait un tableau vibrant et scrupuleux de l'épopée de 1940-1941, qui en appelle aux Thermopyles, tout en donnant la chronologie de la résistance grecque, 1941-1944, à la fois nationale et divisée en maquis de Droite et de Gauche. Combattant et historien, il a rendu un témoignage qui forcé l'estime autant qu'il provoque l'intérêt.
Stock, 1968, in-8°, 353 pp, préface du général Kœnig, 16 pl. de photos hors texte, 15 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Après l’occupation allemande de la Grèce en 1941, le gouvernement grec s’exila en Egypte, où résidait une communauté de plus de 200 000 Grecs. Devant le nombre important d’officiers présents, il fut créé le 15 septembre 1942 un bataillon de 200 hommes, composés uniquement d'officiers, sous les ordres du colonel Gigantès. Ce bataillon prit le nom de Bataillon sacré. Rattaché aux Forces grecques libres, il fut entraîné par le SAS de David Stirling et se plaça d'abord sous les ordres de Leclerc. Il agit avec beaucoup d'efficacité au Moyen-Orient.
France-Empire, 1964, in-8°, 314 pp, traduit de l'italien (“La Guerra segreta”), cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Seconde Guerre mondiale fourmille en actions particulières dont il est bien difficile de juger encore lesquelles ont le plus influencé son dénouement. Certaines, comme le forcement de la Manche par le gros de ce qu'il restait de la flotte allemande en 1942, le débarquement de Dieppe, la bataille manquée de Paris en août 1944, sont, certes relativement plus connues des lecteurs français que Pearl Harbour, Katyn, Arnhem, les causes profondes de l'échec des V1 et des V2 sur l'Angleterre et quelques autres...
London, Arms and Armour Press, 1987, pt in-4°, 192 pp, 108 photographies, biblio, index, reliure toile bordeaux de l'éditeur, sans la jaquette, soulignures crayon sur 3 pp et surlignures stabilo sur 12 pp, bon état. Edition originale. Texte en anglais
New York, Editions de la Maison Française, 1944, in-12, 167 pp, traduit par Jean Liénard, broché, couv. lég. salie, bon état
Par Emil Ludwig (1881-1948), écrivain allemand célèbre pour ses biographies. Ce qui le consacra et lui valut la vindicte de l'extrême-droite allemande, c'est, en 1929, son livre “Juillet 1914”. Ce livre fut interdit puis brûlé par les nazis. Reconnu citoyen suisse en 1932, il émigre aux USA en 1940. Devenu un ennemi irréductible du Troisième Reich, il se met au service du gouvernement américain. Il publie plusieurs pamphlets antifascistes dont “Comment traiter les Allemands”, et en 1945, “La conquête morale de l'Allemagne”. Après 1945, il retourne en Suisse où il meurt le 17 septembre 1948.
Saint-Etienne, Centre d'Etudes Foréziennes, 1972, gr. in-8°, 348 pp, 2 photos à pleine page, 36 cartes, graphiques et tableaux, annexes, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. à René Rémond
"Le très beau livre que Mlle Monique Luirard vient d'écrire est incontestablement une oeuvre de sciences, où l'abondance et la nouveauté de la documentation le dispute à la rigueur et à la finesse d'une pensée toujours maîtresse d'elle-même et constamment objective. Il est aussi l'expression d'une douleur ; d'une quête, menée avec une domination de soi impressionnante et un soin qui force l'admiration, par la propre fille d'un Résistant, mort dans un camp d'extermination..." (Pierre Léon, préface)
Laffont, 1992, gr. in-8°, 317 pp, traduit de l'anglais, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
L'Iconoclaste, 2014, gr. in-8°, 286 pp, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, nombreuses photos et fac-similés en noir et en couleurs, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
Un témoignage unique et inédit sur le quotidien des milliers de Français qui ont placé leur espoir dans la France libre. Entre 1940 et 1944, des milliers de Français écrivent à la BBC. Jamais ils n'ont la certitude d'être lus tant les obstacles sont nombreux jusqu'à Londres. Malgré l'interdit, ils s'adressent en toute liberté à cette radio qui, depuis l'Angleterre, les encourage à résister. Soixante-dix ans plus tard, ces lettres sortent de l'oubli, miraculeusement intactes. De village en village, c'est toute une nation qui raconte l'Histoire telle qu'elle a été vécue : privations, arrestations, collaboration ou résistance, rumeurs de débarquement... De l'Alsace à l'Aquitaine, les voici. Vibrantes, uniques, inoubliables.
LUNEAU (Aurélie), Jeanne GUÉROUT, Stefan MARTENS.
Reference : 123038
(2016)
ISBN : 9791095438205
L'Iconoclaste, 2016, in-8° carré, 300 pp, nombreuse photos et fac-similés en noir et en couleurs, une carte en couleurs, chronologie, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Ils sont 80.000 en 1941, près d'un million à la veille du débarquement en juin 1944. Issus de tous les milieux et de toutes les régions, certains quittent leur foyer pour la première fois. Cinq années durant, ces Allemands qui occupent la France écrivent à leur familles, se confient à leurs journaux intimes, croquent leur quotidien dans des calepins, photographient les paysages. Avec le temps, leurs sentiments évoluent. Les lettres des premiers mois se veulent rassurantes, et même fanfaronnes ; peu à peu, le doute s'installe. Certains ont une foi absolue en Hitler. D'autres, tel le jeune soldat Heinrich Böll, futur Prix Nobel de littérature dont les lettres sont traduites pour la première fois, sont gagnés par l'empathie et tissent des liens avec les Français. Il a fallu deux années de recherche en Allemagne pour trouver, sélectionner et rassembler ces écrits complètement inédits en France. Ils renouvellent de manière passionnante notre regard sur cette période. Entre les lignes se dessine un nouveau visage de l'Occupant, plus complexe, plus subtil. Sous la plume des Allemands, une autre guerre nous est racontée.
Laffont, 1967, gr. in-8°, 269 pp, préface de Joseph Kessel, 16 pl. de photos et documents hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
Imaginé par l'esprit pervers d'Heydrich et rendu possible par la complicité de Pierre Laval, un plan diabolique vient d'être mis sur pied. 27.388 fiches ont été préparées par les soins des services préposés aux questions juives. Le 16 juillet 1942, à l'aube, plus de 9.000 hommes des forces de l'ordre, sous contrôle de l'occupant, déclenchent l'une des plus grandes opérations policières menées dans Paris depuis l'arrestation des Templiers et la Saint-Barthélemy : ce jour-là, et le lendemain, 12.884 juifs étrangers ou d'origine étrangère vont être arrêtés. On expédie directement en Allemagne ou en Pologne, via Drancy, les célibataires ou les couples sans enfants ; les familles avec enfants sont concentrées au Vél d'Hiv : plus de 7.000 personnes vont demeurer prisonnières sous cette immense verrière, dans une chaleur effroyable, presque sans eau. Parmi elles, 4.051 enfants... Cela s'appelait l'opération «Vent Printanier». — "Nous assistons, dans ce livre profondément émouvant et accusateur, à la grande rafle des Israélites français entassés au Vél. d'Hiv. avant leur envoi par wagons et trains entiers, dans les sinistres camps de la mort d'Allemagne et de Pologne, d'Auschwitz en particulier. Entreprise qui, imposée par les dirigeants de l'Allemagne hitlérienne, fait partie de cette politique de génocide, que le national-socialisme prétendit étendre à l'Europe entière. Les auteurs, dont l'un, Paul Tillard, est ancien déporté de Mauthausen, se gardent de tout effet littéraire. Leur récit a le ton d'un rapport et constitue un témoignage historique irréfutable sur l'antisémitisme des sectateurs de Mein Kampf. Il apparaît aussi, hélas, que cette grande rafle fut une opération entièrement exécutée par la police et la gendarmerie françaises, dirigée par de hauts fonctionnaires de Vichy ; les instructions de l'occupant excluaient de l'extermination par les gaz les Juifs de moins de 16 ans : ce furent des fonctionnaires vichyssois, Laval en tête, qui insistèrent pour que les enfants fussent aussi arrêtés, et les auteurs nous content que devant cette proposition transmise à Berlin, Eichmann, le bourreau des Juifs, fut tellement estomaqué à la réception de la dépêche, qu'il mit quinze jours à répondre par l'affirmative." (Jean Hugonnot, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1967) — “La Grande Rafle du Vel d’Hiv” est le document de référence sur le crime du « Jeudi noir » de juillet 1942. Des témoins se souviennent, des acteurs parlent. La responsabilité des autorités de Vichy apparaît, décisive. Claude Lévy a rejoint la Résistance dès 1942. Arrêté en décembre 1943, livré aux Allemands par les autorités de Vichy, il est déporté en juillet 1944. Il s’évade fin août et rejoint le maquis. Il sera démobilisé en 1945. – Engagé très tôt dans la Résistance, Paul Tillard est arrêté par la police de Vichy en août 1942 et déporté au camp de Mauthausen. Dès son retour, il publie le premier témoignage français sur les camps nazis.
Laffont, 1992, gr. in-8°, 288 pp, préface de Joseph Kessel, 16 pl. de photos et documents hors texte, postface, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Ce jour-là)
Imaginé par l'esprit pervers d'Heydrich et rendu possible par la complicité de Pierre Laval, un plan diabolique vient d'être mis sur pied. 27.388 fiches ont été préparées par les soins des services préposés aux questions juives. Le 16 juillet 1942, à l'aube, plus de 9.000 hommes des forces de l'ordre, sous contrôle de l'occupant, déclenchent l'une des plus grandes opérations policières menées dans Paris depuis l'arrestation des Templiers et la Saint-Barthélemy : ce jour-là, et le lendemain, 12.884 juifs étrangers ou d'origine étrangère vont être arrêtés. On expédie directement en Allemagne ou en Pologne, via Drancy, les célibataires ou les couples sans enfants ; les familles avec enfants sont concentrées au Vél d'Hiv : plus de 7.000 personnes vont demeurer prisonnières sous cette immense verrière, dans une chaleur effroyable, presque sans eau. Parmi elles, 4.051 enfants... Cela s'appelait l'opération «Vent Printanier». — "Nous assistons, dans ce livre profondément émouvant et accusateur, à la grande rafle des Israélites français entassés au Vél. d'Hiv. avant leur envoi par wagons et trains entiers, dans les sinistres camps de la mort d'Allemagne et de Pologne, d'Auschwitz en particulier. Entreprise qui, imposée par les dirigeants de l'Allemagne hitlérienne, fait partie de cette politique de génocide, que le national-socialisme prétendit étendre à l'Europe entière. Les auteurs, dont l'un, Paul Tillard, est ancien déporté de Mauthausen, se gardent de tout effet littéraire. Leur récit a le ton d'un rapport et constitue un témoignage historique irréfutable sur l'antisémitisme des sectateurs de Mein Kampf. Il apparaît aussi, hélas, que cette grande rafle fut une opération entièrement exécutée par la police et la gendarmerie françaises, dirigée par de hauts fonctionnaires de Vichy ; les instructions de l'occupant excluaient de l'extermination par les gaz les Juifs de moins de 16 ans : ce furent des fonctionnaires vichyssois, Laval en tête, qui insistèrent pour que les enfants fussent aussi arrêtés, et les auteurs nous content que devant cette proposition transmise à Berlin, Eichmann, le bourreau des Juifs, fut tellement estomaqué à la réception de la dépêche, qu'il mit quinze jours à répondre par l'affirmative." (Jean Hugonnot, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1967) — “La Grande Rafle du Vel d’Hiv” est le document de référence sur le crime du « Jeudi noir » de juillet 1942. Des témoins se souviennent, des acteurs parlent. La responsabilité des autorités de Vichy apparaît, décisive. Claude Lévy a rejoint la Résistance dès 1942. Arrêté en décembre 1943, livré aux Allemands par les autorités de Vichy, il est déporté en juillet 1944. Il s’évade fin août et rejoint le maquis. Il sera démobilisé en 1945. – Engagé très tôt dans la Résistance, Paul Tillard est arrêté par la police de Vichy en août 1942 et déporté au camp de Mauthausen. Dès son retour, il publie le premier témoignage français sur les camps nazis.
Presses de la Cité, 1984, gr. in-8°, 268 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, index, broché, état correct
Presses de la Cité, 1974, in-8°, 493 pp, 71 photos et documents sur 32 planches hors texte, une carte (réduits du mont Mouchet et de la Truyère), sources et biblio, annexes, copieux index (p. 465-488), cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
Les régions montagneuses de la France ont été les bastions privilégiés de la Résistance. Il y a eu le Vercors et chacun en connaît l'héroïque histoire. Il y a eu aussi l'Auvergne dont l'épopée est moins connue. Cette lacune est aujourd'hui comblée. “A nous, Auvergne !” écrit par deux authentiques résistants, fait revivre au jour le jour la lutte contre l'occupant. Un ouvrage solide, fruit d'une longue enquête non seulement auprès des survivants, mais aussi auprès des adversaires d'hier. Le témoignage authentique et définitif sur la Résistance en Auvergne.
Grancher, 1997, gr. in-8°, 310 pp, 16 pl. de photos hors texte, 9 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état
Créée début 1943, la division "Nordland" était composée de quelques milliers de Norvégiens et de Danois, de quelques centaines de Suisses, de dizaines de Suédois et même d'une poignée de Britanniques. Sitôt la division opérationnelle, l'état-major la dirige en plein hiver sur le front de Leningrad assiégée, face à la position soviétique d'Orianenbaum, qui résiste depuis 1941 à tous les assauts. C'est au tour des Russes de prendre l'offensive et ils repoussent les envahisseurs jusque dans les pays baltes. Pendant de longs mois, les volontaires germaniques se battent à Narva. Puis ils tentent de constituer en Estonie un front défensif, aux côtés des Hollandais, des Flamands et des Wallons de la Waffen SS. En dépit de ce renfort, ils doivent battre en retraite jusqu'en Courlande. Début 1945, la division "Nordland" échappe à l'encerclement en étant évacuée par mer vers la Poméranie. C'est là qu'échouera la dernière contre-attaque allemande, à la fin de l'hiver. Quelques centaines de survivants gagneront alors Berlin où ils livreront un ultime combat désespéré, appuyés par quelques Espagnols et un bataillon de marche de volontaires français de la division "Charlemagne".
Presses de la Cité, 1986-1990, 2 vol. gr. in-8°, 318 et 288 pp, 32 pl. de photos hors texte, 5 cartes, ordres de bataille en annexes, sources, brochés, couv. illustrées, bon état
Les exploits de la 7e brigade du colonel Le Ray. – Au début du mois de novembre 1944, trois bataillons de FFI, les Forces Françaises de l'Intérieur issues de la Résistance, venant de l'Isère, arrivent en haute Maurienne. Les chasseurs de montagne allemands et les parachutistes italiens de la division "Folgore" ont été chassés de la vallée de l'Arc, mais ils tiennent les cols de la frontière et tout le massif du Mont-Cenis. Après avoir mené, pendant un très rude hiver, une guerre de harcèlements et de patrouilles, les éclaireurs-skieurs des 6e, 11e et 15e BCA passent à l'attaque au printemps 1945... Tome 1 : Maurienne – Novembre 1944-Mai 1945. Tome 2 : Septembre 1944-Mai 1945. Mont-Blanc, Tarentaise, Haute-Maurienne, Névachie.
Grancher, 1994, in-8°, 261 pp, nombreuses photos, cartes, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
De toutes les unités allemandes engagées sur le Front de l'Est, la division Totenkopf « Tête de mort » fut l'une des plus redoutables. Se targuant d'avoir été recrutés parmi les formations de l'Ordre noir SS, les combattants de choc qui servaient dans ses rangs étaient considérés comme des nationaux-socialistes fanatiques à qui on pouvait confier les plus dures missions. C'est sur le Front de l'Est que la « Tête de mort » devait donner toute sa mesure ; elle y gagna une réputation qui amena tous les généraux à souhaiter son intervention dans leur secteur. La division participa à la grande attaque sur Leningrad et s'ouvrit de vive force un passage à travers la ligne Staline. Encerclée au sud-est du lac Ilmen, par un froid de -40°, les combattants allemands, ravitaillés par avion, parvinrent à résister à tous les assauts russes. Pratiquement réduite à néant après ces durs combats, la Totenkopf fut reformée en France et équipée de blindés. Elle participa à la reprise de Kharkov avant de devenir, quelques mois plus tard, une unité d'intervention que l'on engageait partout où le Front allemand craquait sous les coups de boutoir des forces soviétiques, lancées dans la course vers l'ouest et le Reich lui-même. Les rares survivants de la formation se battirent en Autriche dans les derniers jours de la guerre. Ils furent livrés aux Soviétiques par les Américains. Bien peu revinrent des camps de prisonniers.