8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Charpentier et Fasquelle, 1897, pt in-8°, 284 pp, 50 illustrations, portraits, vignettes, caricatures, autographes, etc., broché, couv. illustrée, bon état
Edition originale de cette belle évocation de la carrière fulgurante de l'éditeur qui sut promouvoir les "best-sellers" de son temps : Walter Scott, Hoffmann, Lamennais, Eugène Sue et bien entendu les grands romantiques français. A sa mort, survenue en 1871, longtemps après qu'il se soit retiré des affaires pour cause de santé fragile, "L'Illustration" lui rend hommage en ces termes : "Eugène Renduel a été celui des éditeurs qui a le plus contribué à affermir l'école romantique dans son triomphe. C'est lui qui a prononcé une sorte de "fiat lux" pour les œuvres magistrales d'alors. Ses in-octavo, illustrés de vignettes de Porret et des Johannot donnaient plus de relief encore à Victor Hugo, à Charles Nodier, à Théophile Gautier et aux autres. S'il faisait de bonnes affaires avec les grands écrivains de son temps, il les mettait de moitié dans la réussite de l'entreprise. Les catalogues qu'il a laissés sont des monuments littéraires. Il n'y a pas de bibliophile qui ne se fasse un devoir de les consulter, afin de se rendre compte de ce que pouvait être l'esprit français en 1830". — "M. Adolphe Jullien n’a pas cédé seulement à une fantaisie de collectionneur en faisant paraître ce petit volume, bourré d’anecdotes et bigarré de lithographies rares ; il y a de l’historien, et même du psychologue dans son cas. Ancien ami, – jeune ami, – du vieux Renduel retiré du romantisme et des affaires avant sa quarante-cinquième année, devenu plus tard l’héritier de ses papiers et de ses curiosités, M. Jullien s’est dit avec raison qu’il y avait dans ces traités, dans ces lettres intimes d’auteur à éditeur, plus d’un trait de caractère à recueillir, plus d’un document littéraire à exhumer. Les révélations sont piquantes, et ne vont jamais jusqu’à l’indiscrétion majeure. Du reste, il a mis du temps à jaser, et ceux dont ils parlent sont tous morts, parfois plus que morts. Sans les dénigrer, il les fait mieux connaître. Et c’est chose intéressante, assurément, de voir les romantiques par le côté des affaires. D’abord Renduel, qui fut par excellence l’éditeur du romantisme. Droit et adroit, aventureux à bon escient, généreux par tempérament sans doute, mais surtout heureux en ses hardiesses, et rendu plus large par ce fait, tel nous apparaît ce jeune de la librairie 1830..." (Samuel Rocheblave, Revue internationale de l'enseignement, 1896)
Hanoi, Bulletin des Amis du Vieux Huê, 1930, gr. in-8°, 165 pp, 43 planches de photos, gravures, cartes et plans (numérotées de XX à LXII), broché, couv. illustrée, non coupé, bon état. Extrait du Bulletin des Amis du Vieux Huê, 17e année, n° 2, avril-juin 1930.
Les Indes savantes, Le Croît Vif, 2018, in-8°, 179 pp, 15 pl. de portraits, photos, cartes et fac-similés en noir et en couleurs hors texte, tableaux généalogiques, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Jean-Daniel Coudein, officier de marine de la première moitié du XIXe siècle, doit certainement sa notoriété à l’épisode du radeau de la Méduse, et à son génial metteur en scène, Géricault. Il fit pourtant une carrière complète et honorable dans la Royale, commencée à l’âge de dix ans comme mousse, sous le Consulat, terminée au début du Second Empire, capitaine de vaisseau et major du port de Rochefort. La biographie de Didier Jung est de fait la première consacrée à Jean-Daniel Coudein. L’auteur fait la part belle au pays qui l’a vu naître. La Tremblade, dans le pays d’Arvert, est un berceau de marins depuis des siècles, pour la pêche, le commerce, la marine de guerre, sans oublier la course. Coudein a de nombreux officiers et commandants de bord parmi ses ancêtres. Dont son père, qui le prend avec lui comme mousse en 1803. Les Coudein sont également représentatifs de leur région car c’est une vieille famille de protestants. Profondément ancrée dans la Saintonge maritime, l’histoire de Jean-Daniel Coudein a rejoint l’histoire nationale par le destin qui le conduisit à commander le fameux radeau de la Méduse.
L'Echo de Paris, s.d. (1909), fort in-8°, ix-521 pp, broché, dos abîmé réparé, état correct
Billets d'humeur politique : Junius est un pseudonyme collectif, à l'Echo de Paris, de Maurice Barrès, Albert de Mun, Denis Cochin, etc.
P., Association des Amis des Musées de la Marine, 1977, in-4°, (6)-216-(4)-52 pp, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations et cartes, broché, couv. illustrée en couleurs, bon état
L'Océanie en 1791, l'expédition de Saint-Domingue, la captivité en Angleterre, le combat des Sables-d'Olonne (24 février 1809), l'escadre de Brest pendant les dernières années de l'Empire, le Brésil et les provinces de La Plata en 1820, le Chili et le Pérou en 1821, la station navale des Antilles de 1824 à 1825, etc, pour les "Souvenirs d'un Amiral". Souvenirs de la navigation à voiles, la station du Levant de 1866 à 1836, la station du Bosphore en 1840, etc, pour "La Marine d'autrefois"'.
Editons du Centenaire, 1974, in-8°, 238 pp, biblio, broché, bon état
Tome I seul (sur 4 parus) — "De 1920 à 1962, le Parti communiste français a-t-il respecté ou trahi la ligne ainsi tracée par Lénine dans la Huitième des Vingt et une conditions d'admission à l'Internationale communiste ? Jacques Jurquet s'est attaché à répondre à cette question, en limitant ses recherches au cas de l'Algérie..." — "Jacques Jurquet a entrepris depuis 1973 une monumentale histoire des rapports entre le communisme français et le nationalisme algérien. L'auteur conçoit son travail comme une réfutation des thèses du PCF envers le nationalisme algérien." (Benjamin Stora) — Le tome 4 : 1945-1954 n'est paru qu'en 1984.
P., Librairie des Sciences psychologiques, s.d. (1889), in-12, 182 pp, 19e édition, broché, couv. défraîchie, mouillure angulaire au coin des premiers feuillets, état correct
Paru pour la première fois en 1859, ce livre contient un résumé des principes de la doctrine spirite et les réponses aux principales objections. En 1857, Allan Kardec avait codifié une nouvelle doctrine issue de messages que des médiums affirmaient avoir reçus. Cette philosophie, baptisée « spiritisme », fut exposée dans “Le Livre des Esprits” qui connut un succès mondial. La popularité du spiritisme au XIXe siècle s’accompagna de nombreuses critiques. Dans le but de répondre à ses détracteurs, Kardec publia « Qu’est-ce que le spiritisme ». De son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, Allan Kardec (1804-1869) est le fondateur de la philosophie spirite ou spiritisme. Il est généralement surnommé le « codificateur du spiritisme ». Son œuvre influence toujours aujourd'hui la culture et la vie publique brésilienne.
Maspero, 1970, in-8°, xv-463 pp, traduit de l'allemand par Edgard Milhaud et Camille Polack, broché, bon état. Réimpression en fac-simile de l'édition de Paris, Giard & Brière, 1900
L’ouvrage publié par Kautsky en 1900, “La question agraire”, est la première tentative pour penser globalement la place du rapport à la terre dans le système économique capitaliste. Si la formule et l’ampleur de la réflexion sont neuves, les problèmes abordés sont tout sauf nouveaux. L’accès à la terre pour ceux qui en vivent n’a cessé de constituer une préoccupation majeure des peuples et des législateurs. Le livre de Kautsky livre la première réflexion d’ensemble sur l’industrialisation de l’agriculture, les relations entre grandes et petites exploitations et les transformations socialistes envisageables.
London, Routledge & Kegan Paul, 1971, in-8°, xvii-157 pp, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée défraîchie, bon état. Texte en anglais
The world of these stories is the East End of London in the 1890s. They offer a corrective to the view of nineties' literature as dominated by aestheticism, and shows how many late Victorian writers tried to break with Dickensian models and write of working class life with less moral intrusion and a greater sense of realism. The editor has provides a succinct, historical and critical introduction, a bibliography of further reading, notes on the authors and stories, and a glossary of slang and phoneticized words. Most of the stories have long been out of print. — Le décor de ces récits est l'East End de Londres dans les années 1890. Ils offrent un correctif à cette vision de la littérature de la fin du XIXe siècle dominée par l'esthétisme, et montrent comment de nombreux écrivains de la fin de l'époque victorienne ont essayé de rompre avec les modèles dickensiens et d'écrire sur la vie de la classe ouvrière avec moins de jugement moral et un plus grand sens du réalisme. P. J. Keating fournit aussi une courte introduction, historique et critique, une bibliographie pour des lectures complémentaires, des notes sur les auteurs et les textes, et un glossaire d'argot et de mots phonétisés. La plupart de ces textes sont épuisés depuis longtemps.
Lausanne, Editions Rencontre, 1970, in-8°, 128 pp, 101 photos, portraits et illustrations en noir et en couleurs, chronologie, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Les dossiers du 20e siècle)
London, New York, I. B. Tauris, 2002, gr. in-8°, xvii-314 pp, 65 illustrations en noir et en couleurs sur 32 pl. hors texte, 3 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
When the Tehran mob broke into the Russian embassy and murdered its diplomats, one of the victims included the most brilliant and promising stars in the early 19th-century Russian literary and political firmament: Alexander Griboyedov. In this first biography of Griboyedov in English, Laurence Kelly paints a vivid picture of his remarkable literary and diplomatic gifts which were nevertheless overshadowed by tragedy. His book makes an invaluable contribution to the diplomatic history of Russia, the Caucasus, and Iran, while at the same time shedding much new light on the life and works of a writer and diplomat of considerable importance.
Albin Michel, 1950, in-8°, 365 pp, 8 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"M. de Kerchove, qui avait déjà écrit une vie de Belle de Charrière, vient de conter celle de Constant. Il suit pas à pas les allées et venues de Constant à travers l'Europe, à travers ses idées et au fil de ses amours. Cette vie est assez riche en surprises et en imprévu, pour qu'un conteur, habile et au style élégant ne lasse pas un seul instant le lecteur. M. de Kerchove organise son récit autour du choc de deux adjectifs : libertin et sentimental. Il s'est attaché, nous dit-il, « à montrer la misère de l'individu vaincu par la vie », qui « s'est en vain efforcé de vivre », et qui « n'a subi des incarnations et des métamorphoses aussi diverses, que par impuissance à mettre au monde sa personnalité véritable ». La sympathie de M. de Kerchove pour Constant, la vue intérieure qu'il a de sa psychologie, font que des remarques justes et pénétrantes abondent en son livre brillant." (Alain Girard, Revue d'Histoire littéraire de la France, 1952)
P., Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1934, in-8°, 220 pp, traduit de l'anglais, exemplaire imprimé sur vélin supérieur, broché, bon état (Coll. Bibliothèque d’histoire politique, militaire et navale)
Souvenirs de l'Amiral Mark Kerr, de la Marine Royale britannique, de 1880 à 1930. — "Cinquante ans d'histoire navale viennent d'être retracés par l'amiral M. Kerr, de la Marine Royale britannique. Avec la haute autorité qui s'attache à sa personne et aux hautes fonctions qui lui furent confiées, l'amiral M. Kerr nous offre une étude vraiment critique de l'évolution et de l'esprit de la marine britannique au cours de ces cinquante dernières années. Ce qui fait le prix de ce volume, c'est l'indépendance absolue de jugement, la redoutable franchise, l'admirable ténacité dans ses vues de ce grand marin, dont les conseils et les justes vues, en matière d'aviation et de navigation sous-marine, au cours de la dernière guerre, ne furent pas toujours suffisamment écoutés." (Revue des études historiques, 1935)
Plon, 1968, in-8°, 508 pp, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état. Edition originale enrichie d'un envoi a.s. à Philippe Bouvard
Tome 1, seul paru. — "P. K. a voulu se différencier d'autres historiens du mouvement ouvrier français en se préoccupant principalement de l'histoire du « prolétariat » (au sens large) en tant que classe sociale. Il met donc l'accent sur le rôle révolutionnaire de cette classe. Il commence cette histoire à la fin de l'Ancien Régime et la conduit jusqu'à la révolution de 1848. Une étude constamment stimulante et bien documentée." (Revue française de science politique, 1969)
Plon, 1968, in-8°, 508 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Seul volume paru. — "P. K. a voulu se différencier d'autres historiens du mouvement ouvrier français en se préoccupant principalement de l'histoire du « prolétariat » (au sens large) en tant que classe sociale. Il met donc l'accent sur le rôle révolutionnaire de cette classe. Il commence cette histoire à la fin de l'Ancien Régime et la conduit jusqu'à la révolution de 1848. Une étude constamment stimulante et bien documentée." (Revue française de science politique, 1969) — "Cet ouvrage traite successivement de la condition ouvrière sous Louis XVI, de l'attitude des classes populaires pendant la Révolution française, de l'exploitation et de la révolte du monde ouvrier dans la première moitié du XIXe siècle. L'auteur témoigne de la connaissance détaillée de nombreux auteurs et documents de l'époque étudiée." (Revue d'histoire économique et sociale, 1970)
Editeurs Français Réunis, 1958, in-12, 94 pp, références, biblio sommaire, broché, bon état (Petite Bibliothèque Républicaine)
"Patrick Kessel déroule parallèlement devant nous les principales étapes de la carrière de Bugeaud et celles de la conquête de l'Algérie avec, comme toile de fond, l’histoire des luttes politiques et sociales de cette période du XIXe siècle qui va de la Restauration au début du Second Empire. Nous voyons là Bugeaud de La Piconnerie, gros propriétaire foncier en Dordogne faisant valoir ses terres, politicien élu à gauche passé à droite, avide de pouvoir et d’autorité, militaire mal convaincu de l’opportunité de la conquête algérienne, mais habile à en tirer pour lui-même prestige et profits. Pour lui, la vocation principale de l’armée est la défense de l’ordre et il est prêt à l’engager dans toute occasion de guerre civile. Il sera, tour à tour, le triste vainqueur, en 1834, de la rue Transnonain et le vaincu sans gloire des Tuileries en février 1848. Nous voyons l’Algérie aux mains des militaires, les intrigues, les mensonges, les massacres, les rapines (le tout accompagné de témoignages précieux) et cette politisation (déjà) de l’Armée d’Afrique dont l'« ...état d’esprit de critique, de rancune, cette accoutumance à la cruauté allaient trouver, vite, leur emploi en France » au service du Prince-Président..." (J. Pastor, Cahiers du Communisme, nov. 1958)
Editions Henry Borjane, 1939, in-12, 210 pp, broché, état correct
Choses vues par Kipling pendant la Guerre des Boers de 1898 à 1902.
P., Paul Hartmann, 1938, in-12, 260 pp, traduction de S. et J. Vallette, biblio des oeuvres de Kipling publiées en France, reliure toile carmin, dos lisse, pièce de titre basane moutarde, couv. conservées, papier lég. jauni, bon état, ex-libris Gabriel Puaux
Rudyard Kipling reste un monument de la littérature anglaise. Né à Bombay le 30 décembre 1865, alors que les Britanniques règnent sur l'Inde, ce fils d'un pasteur féru d'art passe son enfance en Italie avant d'étudier dans un collège du Devonshire. Rentré en Inde à l'âge de 17 ans, il se lance dans le journalisme à Lahore, où son père est conservateur de musée, collaborant à un périodique local, la “Civil and Military Gazette”. Il a 21 ans lorsqu'il publie son premier livre, “Chants de divers services”, un recueil de vers satiriques. Son abondante oeuvre en prose qui comptait notamment pour admirateurs Oscar Wilde, Jean Giono et José Luis Borges, démarre avec la parution d'un classique, “Simples contes des collines”. Suivront des titres aussi fameux que le poème “Si” (1910), des romans et des contes tels “L'homme qui voulut être roi” (1888), “Le Livre de la jungle” (1894), “La lumière qui s'éteint” (1891) ou “Kim” (1901). En 1907, à 42 ans, il est le premier auteur anglophone à recevoir le prix Nobel de littérature. Rudyard Kipling n'a jamais cessé d'écrire jusqu'à sa mort à Londres, en 1937. Il laisse une autobiographie inachevée et posthume, “Souvenirs, un peu de moi-même pour mes amis connus et inconnus”, où il évoque sa prime jeunesse heureuse aux Indes, sa jeunesse fort malheureuse dans une famille d'accueil en Angleterre, son séjour en Amérique, ses voyages en Afrique du Sud, sa famille et ses activités littéraires...
Plon, 1876, in-8°, 449 pp, broché, dos proprement recollé, état correct
"... Klaczko avait pris pour héros de sa nouvelle œuvre les deux personnages alors les plus saillants de la politique contemporaine, les chanceliers de l’Empire russe et de l’Empire allemand. Je ne veux point analyser on détail cet ouvrage qui doit être présent encore à toutes les mémoires. Nul en effet ne peut avoir oublié le récit des missions du prince Gortchakof, les débuts et l’ambassade de M. de Bismarck à Saint-Pétersbourg, la relation saisissante des campagnes de la Vistule, de l’Elbe et de Bohême, l’éclipse de l’Europe après Sadowa, le résumé si clair de la guerre de France et le triste bilan de l’association prusso-russe devenue si fatale à l’Occident. Qui ne se rappelle les croquis si fins tracés par une plume alerte et où revivaient Nesselrode, Napoléon III, le futur Guillaume Ier, Alexandre II, Thiers, Drouyn de Lhuys, John Russell, Govone, Benedetti, Manteuffel, de Moustier, Rouher, Nigra, de Rechberg, Fuad-Pacha et d’autres acteurs, plus ou moins importants, d’un drame en plusieurs actes. Nul historien n’a mieux pénétré les secrets de la politique allemande, française ou russe. Nul, mieux que Klaczko, n’a dépeint les actes du Parlement de Francfort et du Congrès de Paris, le rôle de la Confédération germanique, l’humiliation d’Olmütz et la haine croissante de la Prusse contre l’Autriche, la rupture de l’entente franco-anglaise après l’annexion de la Savoie et les profits que la Russie en tira, l’habileté supérieure de Bismarck à Pétersbourg, à Paris et à Biarritz, ses succès prodigieux dans les terribles événements qui suivirent, l’effondrement de l’Autriche, l’effarement de la France et ses douloureux revers retracés avec tant d’art et tant de vérité !… Que de considérations justes et éloquentes ! Que d’observations poignantes et originales ! Que de leçons !" (Henri Welschinger, Julian Klaczko, historien, critique et patriote, Revue des Deux Mondes, 1907) — Par l'historien polonais Julian Klaczko (1828-1907) — "Venu à Paris en 1849, il donna à la Revue des Deux Mondes une série d'articles très remarqués qu'il réunit plus tard en volumes sous les titres suivants : “Une annexion d'autrefois ; l'union de la Pologne et de la Lithuanie” (2e éd., 1869) ; “l'Agitation unitaire en Allemagne” (1862) ; “Études de diplomatie contemporaine” (1866) ; “Les Préliminaires de Sadowa” (1868-1869). Rentré en Pologne, il fut nommé conseiller du ministère autrichien des Affaires étrangères (1866-1870). Outre les volumes cités, il en laisse quelques autres, écrits eux aussi en français, et parmi lesquels il faut citer surtout “Deux chanceliers : le prince Gortchakof et le prince de Bismarck” (1876) et “Rome et la Renaissance : Jules II” (1898)." (Revue Historique, 1907)
Plon, 1909, in-12, 318 pp, 5e édition, broché, bon état
"En lisant depuis quelques années tant d'écrivains français acharnés à la découverte de l'Amérique, je me suis dit souvent qu il serait piquant de voir quelque littérateur d'outre-mer nous rendre cette politesse et procéder à l'inventaire de nos grandeurs et de nos décadences. Aussi ai-je été très séduit par le titre d'un volume intitulé : la Découverte du vieux monde par un étudiant de Chicago. Ce n'est pourtant pas tout à fait ce que j'attendais, car l'étudiant en question ne nous parle pas lui-même : il s'exprime par la bouche de l'abbé Félix Klein, lequel paraît bien l'avoir inventé de toutes pièces. Cependant, comme M. l'abbé Félix Klein connaît remarquablement les hommes et les choses d'outre-mer, comme il est très observateur et très judicieux, il a réussi à donner quelque vraisemblance et beaucoup d'agrément à cette promenade d'un Américain à travers Paris, Rouen, Versailles, Lyon, le Quercy, le Tarn, le Forez, l'Auvergne, il a exprimé avec beaucoup de verve ce que peuvent être ses enthousiasmes, ses déceptions, ses surprises devant les choses et devant les hommes de notre France : tout cela est plein de mouvement et d'intérêt, et cet étudiant de Chicago nous apprend beaucoup de choses sur notre pays ; seulement il s'occupe peut-être un peu trop de politique et de questions religieuses, et la séparation, notamment, lui inspire un intérêt passionné qui serait fait pour nous surprendre si nous ne réfléchissions qu'il a pour interprète l'abbé Klein..." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, petite chronique des lettres, 1906) — "Ancien professeur de littérature française à l'Institut catholique de Paris, l'abbé Félix Klein a vécu aux Etats-Unis et, dès avant la guerre, nous a donné sur l'Amérique du Nord des livres qui permirent aux Français de se faire un commencement d'opinion sur le pays de l'Oncle Sam (« L'Amérique de demain » ; « La découverte du Vieux Monde par un Etudiant de Chicago »). Pendant la guerre, l'abbé Félix Klein fut aumônier de l'hôpital américain de Neuilly..." (La France active)
Le Cherche Midi, 1994, in-8°, 236 pp, chronologie, bibliographie d'Alphonse Karr, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Barbentane, Editions Equinoxe, 2001, in-12, 160 pp, 72 gravures et photos, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
Beaucoup ont écrit sur Gallieni : explorateur, pacificateur, sauveur de Paris en 1914, efficace ministre de la guerre. On a peu dit de l'homme privé, varois de cœur. De l'époux, du père, de l'ami, du passionné de livres et de vignes. Gallieni habitait le domaine «La Gabelle» à la limite est de Fréjus et s'était marié à Saint-Raphaël. Il s'en disait citoyen. De fait, proche sentimentalement des deux villes, il rendait service à l'une comme à l'autre. Faisant fi des plus grands honneurs funèbres, c'est au cimetière Alphonse Karr de Saint-Raphaël qu'il voulut reposer pour l'éternité, près de sa femme, le corps tourné vers «La Gabelle».
P., Librairie internationale A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1871, in-12, 136 pp, reliure demi-basane carmin, dos lisse, titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Peu courant
Par Paul Henry de Kock (1819-1892), auteur dramatique, romancier et chansonnier français, célèbre pour ses romans grivois et Louis-Adolphe Gem dit Adolphe Jaime ou Jaime fils (1825-1901), vaudevilliste et librettiste français. Il est le fils d'Ernest Jaime (1804-1884), également auteur dramatique. Extraits : “Ce Guillaume qui a refusé mon épée ! « L'Empereur doit se rendre de sa personne, » m'a-t-il fait dire. Teuton ! / Il a bien fini, Saint-Arnaud ! luttant jusqu'au bout, adressant, avant de s'éteindre, de touchants adieux à l'armée. On a dit qu'il avait joué la comédie, dans sa jeunesse. Tout sert.”
P., Librairie illustrée, W. Hinrichsen, 1887, in-12, iv-323 pp, reliure demi-basane fauve, dos lisse, titres noirs (rel de l'époque), trace de mouillure ancienne, qqs rousseurs, état correct
L'auteur veut prouver que la majorité des Français qui influent sur l'opinion publique projettent une guerre de vengeance contre l'Allemagne. — "Voilà qu'un nouveau livre éclate comme une bombe, “la Prochaine Guerre franco-allemande”, par M. le lieutenant-colonel C. Koettschau, et dont M. Ernest Jaeglé nous donne la traduction. La seule chose qui ressorte clairement du livre du lieutenant-colonel allemand est celle-ci : Qu'il est encore temps d'attaquer la France, mais que d'ici peu toutes les chances ne seraient plus pour l'Allemagne. Or que veut l'empire allemand ? Non pas recommencer la guerre de 1870, mais bien prouver aux Français qu'ils doivent renoncer à certaines espérances. "Nous avons besoin d'une nouvelle guerre franco-allemande. L'état de chose actuel est indigne des deux nations ; elles sont là, en face l'une de l'autre, comme deux bêtes vigoureuses et hargneuses..." Quand la France se sera convaincue que, même en déployant en temps opportun toutes ses forces militaires, elle n'est pas capable d'envahir l'Allemagne, fût-ce au prix des plus grands efforts, mais que, d'autre part, la lutte engagée aura démontré qu'elle possède une armée valide et imposante, elle signera la paix avec des sentiments tout autres qu'en 1871, et cette manière d'envisager la question allemande gagnera du terrain dans cette fraction de la nation surtout qui aura conservé les traditions chevaleresques des ancêtres..." (Gaston d'Hailly, 1887)