8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Michel Lévy, 1850, in-12, 314 pp, nouvelle édition, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs filetés et caissons dorés, doubles filets dorés sur les plats, tranches jaspées (rel. de l'époque), bon état
Premier volume seul (sur 2) : 1830-1841. Défense de la politique extérieure du gouvernement de Louis-Philippe par le gendre du duc de Broglie.
Amiot-Dumont, 1948, in-8°, 249 pp, broché, un portrait de Lamennais en couverture, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine). Edition originale
Une histoire qui tient plutôt du pamphlet, où la haine et les imprécations tiennent lieu d’arguments, l’auteur n’admettant pas que ceux qui ont applaudi à la condamnation de l’Action Française puissent se réclamer du catholicisme. — "Robert Havard de la Montagne (1877-1963), journaliste royaliste et catholique, auteur d'une "Histoire de la Démocratie chrétienne" et d'une "Histoire de l'Action française", avait été l'un des premiers rédacteurs du quotidien fondé par Henri Vaugeois, Léon Daudet et Charles Maurras. Entre les deux guerres, il publiait un journal catholique et monarchiste, "Rome", édité dans la capitale italienne. Il collabora ensuite pendant de longues années à "Aspects de la France" où il signait Villedieu. Il était le fils d'Oscar Havard de la Montagne, ancien dirigeant de la Ligue Française Antimaçonnique." (Lectures Françaises, 1963)
Flammarion, 1990, gr. in-8°, 277 pp, suivi d'une pièce inédite en un acte, "Le Drame de l'avenue d'Antin", 16 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Grandes Biographies)
Avant de devenir un écrivain célèbre et comblé, membre de l'Académie Goncourt, Georges Courteline fit le désespoir de sa famille : cancre obstiné, piètre soldat et fonctionnaire épisodique au Ministère des Cultes, il ne semblait doué que pour le farniente. Pas facile d'être le digne fils de Jules Moinaux, célèbre vaudevilliste du Second Empire ! Dans cette biographie Emmanuel Haymann fait revivre le bouillonnement artistique de Montmartre à la fin du XIXe siècle, cette bohême où Courteline se lia avec Aristide Bruant, Jules Renard, Alphonse Allais. On y rencontre aussi Ernest Flammarion, Antoine et son Théâtre Libre, Catulle Mendès, Lucien Guitry. On y savoure enfin l'irrésistible art du canular auquel Courteline a consacré sa vie et son oeuvre. Car le spectacle de l'insondable bêtise de ses congénères avait de quoi faire enrager ce témoin ironique. Armé d'un sens de l'humour ravageur, il part au combat : dans les "Gaités de l'escadron", il tourne en ridicule la vie militaire, dans "Messieurs les ronds de cuir", l'administration est la cible de ses flèches, dans "Le Commissaire est bon enfant", il s'en prend à la justice et à la police. Ces troufions de comédie, ces gratte-papiers dilettantes, ces magistrats extravagants, il les a réellement rencontrés. Avec eux, il a vidé des bocks et joué à la manille ; des cartes et un bon verre, cela seul importait ! Au soir de sa vie, il resta fidèle à sa devise : "Je m'en fous". Il meurt le jour de son anniversaire, le 25 juin 1929.
New York, 1910, fort in-8°, xxv-830 pp, 14 cartes en couleurs hors texte, reliure toile éditeur (American Historical Series)
Editions du Rocher, 1998, gr. in-8°, 254 pp, avant-propos de Paul Gourdot, traduit de l'américain, annexes, notice bibliographique, notes, broché, couv. illustrée, qqs marques au stylo, sinon bon état
"La traduction tardive de cet ouvrage de synthèse paru en 1949 (French Freemasonry under the Third Republic, Baltimore, Johns Hopkins Press) peut surprendre, compte tenu des avancées considérables de l'historiographie maçonnique depuis un demi-siècle. L'explication est à rechercher dans la sympathie engagée de l'auteur en faveur de la maçonnerie française laïque, tenue de ce fait pour « irrégulière » par les obédiences anglo-saxonnes. Le regain d'intérêt pour la laïcité dans le contexte contemporain donne aux réactions de l'historienne américaine une valeur nouvelle. M.J.H. tire de son analyse de l'action de la maçonnerie française dans la vie politique et dans l'évolution de la société la conviction qu'un projet cohérent l'a sous-tendue ; elle fut le « ciment de la République » et son action lui paraît minimisée par les historiens français tant pour la structuration de la vie politique autour du Parti radical que pour les transformations sociales. Ce lien privilégié avec la démocratie apparaît ainsi comme central vu de l'extérieur alors que pour les acteurs, ce sont les ralliements politiques et les hésitations en matière d'engagement social qui tiennent le devant de la scène. Les annexes donnant des tableaux statistiques sur les implantations des loges et les listes de Grands Maîtres et Souverains Grands Commandeurs Ecossais sont bienvenues." (Jean-Pierre Laurant, Archives de Sciences Sociales des Religions, 1999)
Sirey, 1973, in-8° carré, 372 pp, 6 cartes, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire de l'Europe)
"Les éditions Sirey publient en traduction française l'Histoire de l'Europe dirigée par Denis Hay (de l'Université d'Edimbourg), rédigée par une équipe d'universitaires anglais et américains et éditée à Londres en original. Nous recevons le tome X, l'Europe au XIXe siècle, 1830-1880, œuvre du professeur H. Hearder, de la London School of Economics. La présentation en est claire et pratique (table des matières très détaillée, notes bibliographiques par chapitre, index, quelques cartes), et le parti est très délibérément synthétique : sur quinze chapitres, onze sont généraux et quatre seulement sont consacrés spécialement à des Etats (l'un pour la France et la Grande-Bretagne, un autre pour les « nouvelles nations » : Allemagne et Italie, un troisième pour les « expériences modérées »: Belgique, Hollande et Suisse, un quatrième enfin pour l'Europe centrale et orientale). (...) De cette civilisation l'auteur a une vue consciemment non matérialiste (p. 36 à propos de sa décision d'étudier la pensée politique avant l'évolution économique et sociale) mais complète, large, généreuse (« j'ai évoqué non seulement les monarques, les politiciens et les diplomates, mais aussi les écrivains et les techniciens, les artistes et les fermiers, les ouvriers et les banquiers. Je ne présente pas d'excuses à propos des longueurs au sujet des conditions sociales et de l'éducation, car je crois que ces deux importantes parties de la communauté — les pauvres et les enfants — ont trop souvent été oubliés dans les livres d'histoire de l'Europe. Je n'ai pas voulu diminuer pour autant les thèmes plus traditionnels de l'histoire constitutionnelle et diplomatique », etc., ainsi l'auteur définit-il lui-même son but dans l'introduction, et le programme est-il effectivement rempli)." (Maurice Agulhon, Annales ESC, 1975)
PUF, 1971, in-12, 92 pp, broché, bon état (Coll. Dossiers Clio)
Hachette, 1973, gr. in-8°, 272 pp, + un atlas de 16 cartes hors texte in fine, index, broché, bon état
Cet ouvrage constitue une synthèse claire et précise sur la période 1815-1914. Pour mieux en dégager les lignes de forces, il adopte une approche thématique, au lieu de reprendre les schémas traditionnels des histoires nationales. Les illustrations, définitions, et graphiques en marge, ainsi que l’atlas de fin d’ouvrage, le rendent particulièrement utile. — Au XIXe siècle, l'histoire semble soudain s'accélérer. L'ordre ancien est ébranlé par une succession de révolutions : démographique, économique, sociale, politique, culturelle. Les pays qui se développent alors sont encore aujourd'hui les plus riches et les plus libres. Recul de la moralité, croissance à long terme ininterrompue, essor de la démocratie libérale et représentative, épanouissement de la culture scientifique, tels sont quelques-uns des legs que nous a laissés un siècle où les progrès émergent au milieu des tensions sociales. L'exposé met l'accent sur les analyses structurelles et les grandes tendances ; il retrace les évolutions non seulement dans le monde occidental, mais aussi dans les autres parties du globe qu'on a parfois trop tendance à négliger. Il s'appuie sur tout l'apparat pédagogique nécessaire : cartes, bibliographies, définitions de termes techniques, citations de textes, index et modèles d'explication de documents. — Table : 1.La population. 2. La vie économique. 3. La vie sociale. 4. La vie politique. 5. Les relations internationales. 6. La vie scientifique.
Gallimard, 1949, in-8°, 266 pp, traduit de l'allemand,
1820. Après vingt-cinq ans de guerre européenne, Hegel croit voir se lever au ciel de l'histoire, l'oiseau du crépuscule, annonciateur des dénouements. Souveraineté de la personne et absolutisme de la totalité sociale, liberté économique et suprématie de l'État, pouvoir de la volonté et nécessité du Destin, toutes les antinomies éternelles rajeunies par la crise révolutionnaire et la conscience philosophique, il les voit résolues dans un monde germanique où toutes les valeurs européennes seraient rassemblées et sauvées. Mais l'histoire a des ruses plus subtiles que les plus subtils devins et la raison des ironies cruelles pour le dialecticien égaré dans l'éclectisme. L'« esprit qui toujours nie » s'est remis en marche après un instant d'illusion spéculative. Compromis par la puissance même qui était désignée pour l'incarner, l'équilibre est menacé de ruine et l'idéalisme fait place dans sa patrie même, au naturalisme le plus grossier. Les solutions que le livre avait cru offrir, il faut les conquérir à nouveau sur les champs de bataille.
Vrin, 1978, in-8°, 163 pp,
dans la Revue de Paris, 1897, gr. in-8°, 27 pp, broché, bon état
On trouve dans ce même numéro une étude sur les moeurs politiques et le Palais-Bourbon sous la Troisième République, par Léouzon Le Duc (La Chambre basse, 34 pp), des lettres de Lamennais à Montalembert (30 pp), des souvenirs du duc de Richelieu (Ma retraite du pouvoir, I, 22 pp), etc.
P., Michel Lévy, 1866, in-12, xv-420 pp, nouvelle édition, reliure demi-basane chagrinée carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état (Coll. Oeuvres complètes)
Fuyant l'antisémitisme allemand qui l'empêchait de trouver un emploi, Heine vint s'installer à Paris en 1831, et fit de la France sa seconde patrie. Il devint tout naturellement le médiateur entre les deux cultures.
Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes et PUF, 1952, pt in-8°, 128 pp, 10 pl. de gravures hors texte, broché, bon état
Rennes, Ouest-France, 1986, in-8°, 204 pp, 56 gravures dans le texte et à pleine page, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Lorsque le roi se décida enfin en 1748 à supprimer le corps des galères dont l'existence n'avait plus aucune justification navale, il fallut cependant trouver une solution pour assurer la fonction répressive de cette institution. C'est ainsi que, pendant plus d'un siècle, la marine continuera a être chargée, à son grand dépit d'ailleurs, de la gestion des bagnes remplaçant les galères. Après les très beaux travaux d'André Zysberg et de Marc Vigié sur le monde des galériens jusqu'à 1748, Philippe Henwood nous offre aujourd'hui une étude de la période suivante, de 1749 à 1858, qui vit défiler au bagne de Brest environ 70.000 condamnés. Utilisant avec talent l'abondante documentation dont il a la charge en qualité de conservateur des archives de la IIe Région maritime, l'enrichissant de nombreux témoignages littéraires, l'auteur nous brosse un tableau très complet et vivant de ce que fut la vie dans cet univers carcéral dont les propos de Vautrin, de Vidocq ou de Jean Valjean nous avaient donné un apercu. (...) Un livre riche de talent et d'érudition completé par une excellente iconographie et de précieuses annexes." (Etienne Taillemite, Revue Historique, 1987)
JC Lattès, 2011, in-8°, 392 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, tranche lég. salie, bon état
A la fin des années 1880, Frank Lenz, coureur de grand-bi renommé et amateur du tourisme longue-distance, originaire de Pittsburgh, rêvait de faire le tour du monde. Il finit par saisir sa chance en se présentant comme champion de la "bicyclette de sûreté" aux pneus gonflables, précurseur du vélo de route moderne. Au printemps 1892, Lenz démissionna de son poste de comptable et s'élança vaillamment vers l'ouest, avec pour objectif de parcourir, en tant que correspondant du magazine Outing, trente-deux mille kilomètres sur trois continents. Deux ans plus tard, après avoir survécu à d'innombrables péripéties, il arriva en Europe pour la phase finale de son voyage. Un voyage dont il ne vit jamais la fin. Sa mystérieuse disparition en Turquie orientale déclencha un tollé international qui obligea Outing à envoyer un autre cycliste, William Sachtleben, sur les traces de Lenz. Nourris de riches informations, le récit captivant d'Herlihy retrace les joies comme les dangers de cette aventure à bicyclette, avant l'avènement des routes pavées et de l'automobile. Cette histoire inédite atteint son point d'orgue avec les efforts héroïques de Sachtleben pour traîner les accusés du meurtre de Lenz devant la justice, alors même que la Turquie déchirée est sur le point de s'effondrer.
PUF, 1983, in-8°, 256 pp, broché, bon état
A partir d'une analyse comparative de la démocratie portant essentiellement sur la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, l'auteur s'interroge sur les raisons pour lesquelles d'autres pays comme l'Allemagne ou ceux de l'Amérique latine qu'il connaît bien n'ont pas pu mener à son terme un processus identique. Guy Hermet analyse les expériences espagnole, italienne (le transformismo), colombienne ou argentine, à partir une masse de données comparatives. Assez curieusement, on ne trouve que très peu d'ouvrages en langue française sur la démocratie. La science politique semble se détourner de cette question cruciale pour aborder davantage l'étude des problèmes du comportement électoral, l'analyse des systèmes de partis, ou encore pour réfléchir de manière souvent normative sur le totalitarisme, le libéralisme ou l'apparition des utopies... (Pierre Birnbaum, Revue française de science politique, 1985)
Fayard, 2001, gr. in-8°, 479 pp, biblio, index, broché, qqs soulignures et annotations crayon, bon état
Plon, 1962 fort in-8°, 517 pp, traduit de l'anglais, 11 gravures hors texte, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Tout qui a été dit et qui restait à dire sur Mme de Staël, je crois bien le trouver dans le livre que M. J. Christopher Herold vient de nous donner. Le livre, en effet, est une puissante et vivante synthèse où s'unit tout ce qu'on avait trop souvent séparé, et qui est pourtant inséparable : la vie amoureuse, la création littéraire, la pensée et l'action politiques de Mme de Staël ; et, au-delà de l'histoire et des passions d'une femme, les passions et l'histoire mêmes de l'Europe. Entre autres mérites, ce vaste panorama historique et critique est tracé avec une verve, un mordant, un humour que nous sommes peu habitués à trouver dans les ouvrages de ce genre et qui nous ravissent, même et surtout quand ils nous scandalisent un peu. (...) M. Herold démonte sans complaisance la figure et la légende de Necker..." (Yves Florenne, Le Monde)
Flammarion, 1948, in-8°, 268 pp, reliure demi-basane verte à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Premier volume (sur 2) des souvenirs de Edouard Herriot (1872-1957). Fils d’un officier d’infanterie, il obtint une bourse pour préparer l’École normale supérieure. Il y fut reçu en 1891, et obtint en 1893 son agrégation de lettres, qui lui ouvrit les portes d’une brillante carrière d’universitaire. Il fut d’abord professeur à Nancy, puis à Lyon, en classe de rhétorique. Après un premier ouvrage consacré à Philon le Juif et l’école d’Alexandrie, couronné par le prix Victor Cousin de l’Académie des Sciences morales et politiques, il soutint sa thèse de doctorat sur Madame Récamier. À Lyon, il s’engagea dans l’Affaire Dreyfus aux côtés d’Emile Zola, Anatole France et Charles Péguy, et fonda la section lyonnaise de la ligue des Droits de l’Homme. Il entra véritablement en politique dans le sillage du maire de la capitale des Gaules, Augagneur, qui, en 1904, le prit sur sa liste aux élections municipales. Herriot allait lui succéder à la mairie en 1905. Figure montante du parti radical, il fut élu en 1912, à quarante ans – l’âge minimum requis –, sénateur du Rhône...
Flammarion, 1948, in-8°, 268 pp, broché, pt accroc au 2e plat, bon état. Edition originale, un des 550 ex. numérotés sur Beau Vélin
Tome I seul (sur 2) des souvenirs de Edouard Herriot (1872-1957). Fils d’un officier d’infanterie, il obtint une bourse pour préparer l’École normale supérieure. Il y fut reçu en 1891, et obtint en 1893 son agrégation de lettres, qui lui ouvrit les portes d’une brillante carrière d’universitaire. Il fut d’abord professeur à Nancy, puis à Lyon, en classe de rhétorique. Après un premier ouvrage consacré à Philon le Juif et l’école d’Alexandrie, couronné par le prix Victor Cousin de l’Académie des Sciences morales et politiques, il soutint sa thèse de doctorat sur Madame Récamier. À Lyon, il s’engagea dans l’Affaire Dreyfus aux côtés d’Emile Zola, Anatole France et Charles Péguy, et fonda la section lyonnaise de la ligue des Droits de l’Homme. Il entra véritablement en politique dans le sillage du maire de la capitale des Gaules, Augagneur, qui, en 1904, le prit sur sa liste aux élections municipales. Herriot allait lui succéder à la mairie en 1905. Figure montante du parti radical, il fut élu en 1912, à quarante ans – l’âge minimum requis –, sénateur du Rhône. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut appelé comme ministre des Travaux publics, du transport et du ravitaillement dans le cinquième ministère Briand. À l’issue du conflit, le parti radical-socialiste, moribond, le porta à sa tête ; il le reconstruisit. En 1923, ce parti, sous son impulsion, s’associa avec la SFIO pour fonder le Cartel des gauches. Après la victoire du Cartel, aux élections législatives de 1924, Herriot devint chef du gouvernement, mais tomba bientôt, renversé sous l’influence des milieux de la banque et de l’industrie hostiles à sa politique financière. Jusqu’aux années 1930, Edouard Herriot devait poursuivre sa carrière de parlementaire. Il revint également au gouvernement comme ministre de l’Instruction publique dans le cabinet de l’Union nationale fondé par Raymond Poincaré en 1926. À ce poste, dans un climat politique apaisé, il mit en œuvre la réforme de l’école unique. Il retrouva le chemin du pouvoir en 1932, à la tête d’un gouvernement de concentration qui ne devait durer que quelques mois. Après le 6 février 1934, il fut encore ministre d’état dans le gouvernement Doumergue, puis membre de plusieurs gouvernements de droite, cependant que son parti évoluait vers la gauche et le Front Populaire. En 1935, réservé quant à cette alliance, Herriot démissionnait de la présidence de son parti, où il fut remplacé par Daladier. Antimunichois de la première heure, partisan de la fermeté face à Hitler et soutien de Paul Reynaud, il s’abstint en 1940, alors qu’il était président de la Chambre, après avoir soutenu Paul Reynaud, de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. À l’été 1942, lorsque le gouvernement décida de dissoudre le bureau des Chambres, il fut mis en résidence surveillée, arrêté, puis déporté en Allemagne en 1944. À son retour en France à la Libération, il devait retrouver la direction du parti radical, la mairie de Lyon, et également la présidence de l’Assemblée nationale.
Laffont, 1990, fort in-8°, 1140 pp, préface, chronologie, notices biographiques, bibliographie établies par Yves Hersant, broché, bon état (Coll. Bouquins)
"Du "Grand Tour" au tourisme, de la pérégrination humaniste aux loisirs organisés : deux siècles de découverte et d'invention d'une Italie multiforme, à la fois proche et distante, désirée et dédaignée, dont la féminité imaginaire (dans les fantasmes des Français) a successivement pris les figures de la mère et de la sœur, de la fille et de l'amante. De Misson à Emile Zola, une longue théorie de voyageurs, très inégalement réceptifs aux sortilèges de la Péninsule : si beaucoup ne l'ont parcourue qu'avec la certitude des choses apprises, d'autres ne sont pas revenus indemnes de leur équipée au-delà des Alpes. Certains, au terme de leur quête - parfois enquête, parfois conquête -, ont eu la révélation de la mort ou du bonheur. Des correspondances privées aux carnets de route, des journaux intimes aux recueils de souvenirs, un vaste entrelacs de textes dont l'intérêt n'est pas seulement anecdotique ni la valeur simplement documentaire; car où voyager aujourd'hui, sinon dans les récits des voyageurs ?" (4e de couverture)
P., Amyot, 1856 in-8°, viii-411 pp, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 3 nerfs pointillés soulignés de larges filets noirs, auteur et titre dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état. Peu courant
La destinée du royaume napolitain en Italie de 1793 à l'intervention diplomatique collective de la France et de l'Angleterre en 1856. Les onze premiers chapitres (sur 16) traitent des événements de 1793 à la révolution de 1799 : en janvier 1799, Naples est occupée par l'armée française d'Italie et la République parthénopéenne est proclamée à Naples par des jacobins napolitains qui souhaitent en faire une république sœur de la Première République française. Une révolte populaire, royaliste et catholique, le sanfédisme, dirigée par le cardinal Ruffo et soutenue par la Grande-Bretagne, éclate dans le but de rétablir la monarchie, ce qui advient le 24 juin. Les principaux chefs de l'éphémère république napolitaine sont exécutés... Le royaume des Deux-Siciles est constitué de la Sicile insulaire et du royaume de Naples. D’abord sous la domination des Bourbons d’Espagne (depuis 1738), il passe ensuite sous tutelle française au cours de l’épisode napoléonien : l’empereur place son frère Joseph à la tête du royaume en 1806, puis son beau-frère Joachim Murat deux ans plus tard. En 1815, les Bourbons reprennent possession de leur trône : Ferdinand Ier, François Ier, Ferdinand II et François II président successivement aux destinées du royaume jusqu’à l’unification italienne de 1861.
P., Alphonse Lemerre, 1894, in-16, 265 pp, un portrait gravé de Hervieu en frontispice, bandeaux et culs-de-lampe, reliure demi-percaline verte à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane vermillon, fleuron et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Diogène le Chien, L'Esquimau, Argile de femme, Une scène de collège, Krab, La Matrone adultère, Attentat à la pudeur, Guignol, Prologue de l'Incendie de Sodome.
Hachette, 1885, in-12, 380 pp, biblio, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
"Si l'Inde est un souci pour les hommes d'État et les écrivains anglais, combien plus l'Irlande ! La crise irlandaise vient d'être étudiée depuis ses origines à la fin du XVIIIe siècle, et exposée en détail jusqu'à nos jours, par M. Edouard Hervé. C'est un récit clair et impartial, qu'on lira avec autant de plaisir que de profit." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1885) — "Notre très distingué confrère et ami M. Edouard Hervé vient de publier, chez Hachette, un ouvrage de grand mérite qu'il y a plaisir et profit à lire : “La Crise irlandaise”. L'auteur connaît à fond ce brûlant sujet. En nous racontant, avec ce style brillant et clair qui est inné en lui et qui est le vrai style de l'histoire, les souffrances et les agitations de l'Irlande depuis un siècle, il initie le lecteur aux trois grandes questions qui, pendant ces cent années, ont agité cette île, amie héréditaire de notre pays : l'autonomie législative, la liberté religieuse et la question agraire. M. Hervé a ce rare privilège d'être solide, sans ombre de pédantisme et de lourdeur." (Le Gaulois, 7 avril 1885)
P., Armand Le Chevalier, 1869, in-12, iii-204 pp, reliure demi-toile, dos lisse avec titre, fleuron; date et double filet doré en queue (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grands procès politiques)
Parmi les grandes pages de l'histoire du Palais du Luxembourg, celle du procès du maréchal Ney est l'une des plus dramatiques. Elle met brutalement fin au destin d'un militaire exceptionnel, soldat de la Révolution et de l'Empire, auquel les titres les plus prestigieux ont été attribués : maréchal, duc d'Elchingen, prince de la Moskova, « Brave des braves »... L'exécution de Ney, avenue de l'Observatoire, au petit matin du 7 décembre 1815, met en effet un terme à la fois symbolique et définitif aux rebondissements et retournements de la période des Cent Jours. Nommé Pair de France par Louis XVIII en 1814 après l'abdication de Napoléon, Ney ne siègera que quelques mois à la Chambre des Pairs car, dès le mois de novembre 1815, il devra se soumettre au jugement de cette même Chambre, constituée en Cour de justice, pour trahison envers le Roi et l'Etat...