8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Michel Lévy, 1861, gr. in-8°, 272 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, caissons à froid, titres et fleurons dorés, date dorée en queue, tête rouge (rel. de l'époque), dos lég. frotté, coins émoussés, bon état. Edition originale
"Cet ouvrage, publié l'année de la constitution du royaume d'Italie, insiste sur la nécessité de sauvegarder la souveraineté temporelle du pape et examine l'état des Eglises chrétiennes, catholicisme et protestantisme étant profondément divisés entre une aile libérale et une aile conservatrice. Guizot est favorable à un rapprochement entre les deux communautés face à l'athéisme montant. Essentielle dans son oeuvre depuis la monarchie de Juillet, la réflexion de Guizot sur la religion, notamment développée dans Méditations et études morales (1852), souligne son importance comme fondement d'une souveraineté de la morale, indispensable complément de celle de la raison qu'elle élève vers le bien. Elle s'oppose naturellement à la souveraineté du peuple et corrige l'égoïsme inhérent à l'individualisme libéral." (Benoît Yvert, Politique libérale)
Michel Lévy, 1868, in-8°, xiv-376 pp, broché, couv. imprimée lég. abîmée, dos abîmé recollé, intérieur propre et sans rousseurs
P., Didier, 1845, 2 vol. in-12, 329 et 329 pp, 8 gravures hors texte, quelques rousseurs éparses, cartonnage romantique de l'éditeur, décors dorés et à froid sur les plats, dos passés, bon exemplaire
Elisabeth-Charlotte-Pauline de Meulan fut la première femme de Guizot. Ses livres pour les enfants, et particulièrement Raoul et Victor, dont le succès a été populaire, peuvent être à bon droit cités comme des modèles du genre. Ce sont, dit M. André (Nos maîtres aujourd'hui, 2 vol.), « des ouvrages pleins de bon sens, d'une gaîté communicative qui se mêle harmonieusement à des récits vifs, quelquefois touchants, sans cette fausse sensibilité qui tend à dénaturer les caractères. Une foule de leçons pratiques y sont données, auxquelles l'enfant se laisse d'autant plus pénétrer qu'il se tient moins en garde contre la prétention de l'écrivain à l'émouvoir et à le sermonner. A ces mérites se joint celui d'un style simple, mais toujours irréprochable. »
P., Charles Bosse, 1909, in-8°, 322 pp, index, broché, dos lég. abîmé, état correct
PUF, 1972, in-12, 96 pp, chronologie, biblio, broché, bon état (Coll. Dossiers Clio)
P., Ch. Delagrave, 1899, in-12, cxii-255 pp, cart. rouge de l'éditeur, dos et 1er plat ornés, coiffes lég. abîmées, bon état
Longue introduction historique de Camille Guy, agrégé d'histoire (112 pp), suivi d'extraits de mémoires, depuis la Déclaration de guerre à l'Autriche (20 avril 1792) jusqu'à la prise de Tananarive (1897). La moitié des extraits de mémoires concerne la Révolution et le 1er Empire, l'autre moitié la période 1815-1897, avecla Restauration, la conquête de l'Algérie, les guerres de Crimée, d'Italie, du Mexique, la guerre de 1870, les conquêtes du Tonkin et de Madagascar.
Delagrave, 1917, in-12, ix-323 pp, préface de H.-G. Wells, index, broché, état correct (Coll. Bibliothèque d'histoire et de politique)
Félix Alcan, 1913, in-8°, xviii-543 pp, biblio, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"Nous nous proposons moins d'étudier dans ce livre les groupements socialistes anglais qui, à différentes reprises, ont attiré l'attention de l'historien que de chercher à marquer, tant au point de vue politique qu'au point de vue économique, le sens général de l'évolution de l'Angleterre depuis 1880." (avant-propos) — "Une véritable révélation pour les lecteurs français." (Revue générale du droit, 1916) — Un chapitre est consacré au socialisme de H.-G. Wells.
P., Rieder, 1926, pt in-8°, 325 pp, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec titres, fleuron et frises dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), qqs rares (et très propres) soulignures crayon, bon état
Français et Anglais en 1830 ; L'indépendance belge (1830-1832) ; La quadruple alliance (1832-1834) ; Le conflit économique (1835-1839) ; La crise orientale (1838-1840) ; Guerre imminente (1840-1841) ; "Cordial Understanding" (1841-1845) ; La fin de l'Entente (1845-1847) ; Conclusion ; Appendices. — "Ouvrage bien documenté et très intéressant ; il montre que l'entente franco-anglaise, à l'époque de Louis-Philippe, échoua principalement à cause de constants dissentiments d'ordre économique". (Annales de Bretagne, 1928)
Félix Alcan, 1911, in-12, xiv-329 pp, reliure demi-percale noire, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s. Peu courant
Le grand auteur libéral examine tous les aspects de la législation sociale dans les chemins de fer à la suite de la grande grève des cheminots d'octobre 1910. — "Ce livre est, pour une part, consacré à l'histoire anecdotique d'événements récents : grève des chemins de fer de 1910 ; discussions à la Chambre des projets de lois sur la rétroactivité des retraites, sur le sabotage, sur le statut des cheminots, sur les réintégrations. On y retrouve les qualités et les défauts propres à M. Y. Guyot. Le véritable intérêt du livre est ailleurs : dans le chapitre 1er du livre II, l'auteur nous donne son avis sur le problème si controtroversé de la nature et des limites du droit de grève, et il n'est pas sans utilité de connaître la position prise à cet égard par la fraction la plus intransigeante de l'école libérale..." (Gaëtan Pirou, Revue d'histoire des doctrines économiques et sociales, 1912) — "Ce livre est un recueil d'articles plus variés que le titre du livre ne l'indique : la nature du droit de grève, ses restrictions nécessaires dans les services publics, les législations étrangères sur cette matière, la situation des employés de chemins de fer spécialement au point de vue des droits à retraite, la répartition des titres des Compagnies de chemins de fer, la nécessité de faire prévaloir l'intérêt public sur les intérêts corporatifs, l'imprévoyance de l'Etat qui gaspille le capital de 40 millions qui lui ferait retour dans 40 ans, etc. Dans tous ces articles on retrouve la verve bien connue et les solutions un peu tranchantes de l'éminent polémiste. M. Yves Guyot rappelle que, durant son ministère, il avait présenté, en 1896, un projet réglant cette question. Ce projet déclarait que le droit de grève et même le droit de se syndiquer (la loi de 1884) n'était pas applicable aux employés de l'Etat, des départements ou des communes, ni même à ceux « des entreprises chargées de services publics ou dont les dépenses engagent les ressources de l'Etat, des départements ou des communes ». Pour les grèves des chemins de fer, des pénalités spéciales étaient prévues : 6 mois à 2 ans de prison..." (Ch. Gide, Revue d'économie politique, 1911)
P., J. Brouillet, Armand Colin, 1873 et 1896, 2 vol. in-12, xxiv-185 et 60 pp, les deux ouvrages reliés ensemble en un volume demi-basane verte, dos lisse avec titres et triples filets dorés, couvertures de la “Morale de la concurrence” conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état. Editions originales
Disciple de Turgot, de Jean-Baptiste Say et de Frédéric Bastiat, l'économiste et publiciste Yves Guyot (1843-1928) a aussi été, dans le sillage de son mentor Léon Gambetta, l'une des grandes figures républicaines de la IIIe République. En 1868, il est rédacteur en chef de l'Indépendant du Midi, où il côtoie Jules Guesde puis il est chargé de la rédaction de la journée politique au journal Le Rappel (1870). Conseiller municipal de Paris (1874-1885), il siège à gauche. Membre fondateur de l'Ecole d'anthropologie (1875), il entre en 1881 à la Société d'économie politique. Député radical de Paris (1885-1893), Guyot se porte à la tête du combat contre le général Boulanger. Il devient pendant trois ans ministre des Travaux publics (1889-1892), puis rédacteur en chef du célèbre Journal des économistes, directeur du journal Le Siècle (1892-1902) mais aussi président de la Société d'Économie politique (1913-1922) et de la Société de statistique de Paris. Il participa activement à tous les grands débats publics de son époque – où il intervint autant en libre penseur partisan de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et en dreyfusard de la première heure, qu'en farouche partisan de la liberté économique sous toutes ses formes.
P., Ernest Weil, s.d. (1873), in-4°, 800 pp, texte sur 2 colonnes, illustré de nombreux dessins de A. Lemot, deux parties reliées en un volume demi-toile vermillon, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale
Disciple de Turgot, de Jean-Baptiste Say et de Frédéric Bastiat, l'économiste et publiciste Yves Guyot (1843-1928) a aussi été, dans le sillage de son mentor Léon Gambetta, l'une des grandes figures républicaines de la IIIe République. En 1868, il est rédacteur en chef de l'Indépendant du Midi, où il côtoie Jules Guesde puis il est chargé de la rédaction de la journée politique au journal Le Rappel (1870). Conseiller municipal de Paris (1874-1885), il siège à gauche. Membre fondateur de l'Ecole d'anthropologie (1875), il entre en 1881 à la Société d'économie politique. Député radical de Paris (1885-1893), Guyot se porte à la tête du combat contre le général Boulanger. Il devient pendant trois ans ministre des Travaux publics (1889-1892), puis rédacteur en chef du célèbre Journal des économistes, directeur du journal Le Siècle (1892-1902) mais aussi président de la Société d'Économie politique (1913-1922) et de la Société de statistique de Paris. Il participa activement à tous les grands débats publics de son époque -- où il intervint autant en libre penseur partisan de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et en dreyfusard de la première heure, qu'en farouche partisan de la liberté économique sous toutes ses formes. Car c'était avant tout un non-conformiste épris de liberté individuelle, un individualiste en lutte contre le collectivisme et toutes les tyrannies en général. Ainsi donne-t-il des conférences de soutien aux mouvements féministes de l'époque en 1887. — L'ouvrage s'interrompt aux temps modernes, du fait de la menace de la censure et de l'interdit de la publication qui pesait sur la troisième livraison, laquelle devait couvrir l'époque contemporaine. Du reste, la censure avait déjà agi en supprimant une gravure sur la page de titre. — « La même année (1872), je terminais l’introduction de l’Histoire des prolétaires, en disant que le but de ces études était de suivre les efforts faits par les prolétaires pour arriver à conquérir cette liberté du travail reconnue par la Déclaration des droits de l’homme mais qui, dans notre organisation sociale, est restée à l’état de vœu au lieu de devenir une réalité. Je n’ai pas changé de méthode. Je considère toujours que c’est par l’étude et l’observation des lois de la science sociale que l’humanité peut réaliser des progrès. Les déclamations des socialistes révolutionnaires, les prétentions des socialistes possibilistes, les explosions de dynamite n’ont pas modifié des idées qui avaient été fortifiées chez moi, à cette époque, par le spectacle lamentable des hommes et des choses de la Commune ; je considère que tout ce qui la rappelle ou prépare le retour d’un événement analogue ne peut pas être plus utile à l’avenir des travailleurs que ne l’a été dans le passé cette odieuse folie. » (Yves Guyot, La Tyrannie socialiste, 1893)
Hachette, 1973, gr. in-8°, 310 pp, broché, couv. à rabats, bon état. On joint une coupure de presse sur le livre (Roger Giron, Le Figaro)
"Sans cesser d'être le bon journaliste que nous avons suivi depuis un demi-siècle, de « L'Œuvre » de Gustave Téry à « L'Aurore », André Guérin s'est fait historien au soir de sa vie. Le centenaire de la guerre de 1870 - la « folle guerre » – et celui de la Commune lui ont inspiré deux livres qui sont de vivants reportages dans le passé. On peut en dire autant d'un troisième qui vient de paraître : « Il y a cent ans la République », évocation des premières années de la Troisième République... Des anecdotes contées avec verve ; une masse de petits faits révélateurs comme en collectionnait M. Taine, après Stendhal ; de lestes croquis des principales vedettes : Thiers, Gambetta, les trois Jules : Ferry, Grévy, Simon, et un quatrième, Jules Guesde, Clemenceau, Boulanger..." (Roger Giron, Le Figaro)
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1970, in-8°, 333 pp, 42 pl. de gravures et photos hors texte, cartes, reliure pleine toile violine de l'éditeur avec une vignette illustrée au 1er plat, rhodoïd, bon état
"M. André Guérin, qui avait déjà consacré un ouvrage à la Commune, apporte un récit émouvant des origines de la guerre, des efforts de Gambetta, des souffrances de Paris. Il rappelle le rôle des partisans et il ressort que Guy de Maupassant a été trop sévère pour « leurs airs de bandits », que tous n'étaient pas « gens de sac et de corde, souvent braves à outrance, pillards et débauchés ». On retiendra aussi les belles pages d'introduction et comment à l'heure de la fixation de la frontière, le colonel Laussedat, professeur d'astronomie et de géodésie à Polytechnique, un des rares militaires de l'Empire à avoir été inquiet avant la guerre, défendit âprement les intérêts territoriaux de la France meurtrie." (Pierre Guiral, Revue Historique, 1971)
Payot, 1933-1934, 2 vol. in-8°, 300 et 334 pp, biblio, index, brochés, couv. illustrées, bon état (Coll. Bibliothèque historique). Edition originale
"La vie aventureuse et étonnante de Napoléon III a fourni à M. Paul Guériot le sujet d'un livre, qui sera suivi d'un autre volume consacré à l'Empire libéral et à la fin du règne,mais qu'il faut considérer dès maintenant comme une bonne histoire du souverain. Sans accumuler les anecdotes plus ou moins authentiques, comme tel de ses prédécesseurs, il se contente d'exposer les taits avec sobriété, sans passion, et de les expliquer, quand le caractère resté toujours assez mystérieux de l'Empereur permet de le faire avec fruit. Par l'habile présentation du sujet, par le choix de détails précis relatifs à certains aspects de la question parfois négligés : la bonté et la générosité de Napoléon III, son insouciance, son imprévoyance foncière dans la gestion de ses finances privées par exemple, M. Guériot, sans renouveler un chapitre de notre histoire, apporte un ouvrage intéressant et agréable à lire. Tout en gardant une stricte impartialité, il semble éprouver de la sympathie pour son héros, tout en reconnaissant les fautes qu'il a commises, et l'on discuterait volontiers son essai de justification rétrospective de la Constitution de 1852 (pp. 180 et suivantes). Il a adopté le plan chronologique et suit l'histoire de Napoléon III depuis ses années de jeunesse jusqu'à la fin de la guerre d'Italie en insistant surtout sur les événements politiques et en négligeant les développements faciles sur la vie des Tuileries, sur l'entourage impérial sans oublier de montrer comment l'Empereur avait su conquérir l'opinion par une mise en scène somptueuse : brillants uniformes, revues militaires, cour nombreuse et élégante,etc. Sans chercher à grouper dans un tableau d'ensemble les éléments d'un portrait moral de Napoléon III, et aussi de son rôle personnel, il a porté des jugements très exacts sur son caractère, obstiné et secret dès la jeunesse. Enfin, puisqu'il écrivait non seulement l'histoire d'un homme, mais aussi celle d'un règne, M. Guériot a réservé un long chapitre à la politique extérieure de Napoléon III, c'est-à-dire aux expéditions de Crimée et d'Italie, en s'arrêtant surtout aux opérations militaires. Son livre est une contribution à l'histoire de l'opposition sous Louis-Philippe (tentatives de Strasbourget de Boulogne ; propagande bonapartiste) et à l'histoire de la Seconde République,en même temps qu'à celle du Second Empire." (Revue des questions historiques, 1935, à propos du tome I)
Georges Crès, 1915, fort in-12, xvi-318 pp, broché, couv. rempliée, bon état. Edition originale, un des 8 ex. numérotés sur papier vélin de Rives (n° 10 : il y a eu 2 ex. sur Japon impérial (numérotés 1 et 2), 8 ex. sur vélin de Rives (numérotés 3 à 10) puis 500 ex. sur vélin teinté (numérotés 11 à 510). Exemplaire bien complet de la postface volante de 4 pp imprimée sur papier vert et enrichi d'un envoi a.s.
1ère partie. Politique : La vie de Sadi Carnot. La République en France (31 octobre 1870). Quarante-quatre ans après. – 2e partie. Art et littérature : Stubler et la Divine comédie. Vie de Helmholtz. Vie d'Emile Javal. – 3e partie : les religions et l'astronomie moderne. – 4e partie. Du rôle du mouvement des yeux dans les émotions esthétiques.
P., Librairie Universelle, s.d. (1905), in-8°, xi-290 pp, 5 portraits hors texte (dont le frontispice), broché, couv. illustrée avec une photographie contrecollée, bon état
La photographie de la couverture représente Napoléon III et le prince impérial en Angleterre peu après 1871 ; c’est cette photographie que reproduit le frontispice. L'ouvrage est bien sûr favorable à l’empereur, mais il relate les faits avec un éclairage qui apporte l’équilibre nécessaire à la « légende noire » qui était de règle à l’époque.
Calmann-Lévy, 1929, in-12, 236 pp, broché, bon état
"Qui lit encore Gyp aujourd'hui ? Au mieux on réduit la femme de lettres à ses passions politiques : nationalisme, fidélité à ses convictions bonapartistes. Son conservatisme à tous crins, son antisémitisme notoire, son engagement et son militantisme actif dans les rangs des antidreyfusards, n'appellent guère, au premier abord, la sympathie d'un lecteur qui, lui, bénéficie du recul et du jugement de l'Histoire. Au reste, de l'abondante production de Gyp, plus de cent romans, un seul a été réédité, Le Mariage de Chiffon, dans la collection du « Livre de Poche », en 1972... Femme de lettres, Gyp l'est devenue par nécessité, afin de gagner sa vie et d'élever ses trois enfants quand, après quelques années d'un mariage décevant, elle se sépare de son mari, le comte Roger Martel de Janville. Elle n'en reçoit alors qu'une aide financière épisodique, qui cesse d'ailleurs complètement en 1895... D'après son autobiographie (“Souvenirs d'une petite fille”, 1928), Sibylle Aimée Marie Antoinette Gabrielle de Riqueti de Mirabeau est née le 16 août 1849 à Coët-Sal, « un petit château situé à côté du village de Mériadec (...) tout près de Sainte-Anne d'Auray et de Quiberon ». Très vite ses parents se séparent. Elle est élevée à Nancy, chez et par ses grands-parents maternels. Avant d'épouser le comte Martel de Janville, à 20 ans, la jeune Sibylle a fait l'objet de plusieurs demandes en mariage qui n'ont pas abouti. Elle demeure à Nancy jusqu'en 1879, date où elle s'installe avec ses trois enfants dans la maison de Neuilly où elle devait vivre jusqu'à sa mort, en 1932. En 1879, Gyp a 30 ans. Elle a écrit deux autres livres de souvenirs : “Du temps des cheveux et des chevaux” (1929) et “La Joyeuse Enfance de la Troisième République” (1931)." (Lucette Czyba, Romantisme, 1992)
Calmann-Lévy, 1931, in-12, 216 pp, broché, papier lég. jauni comme toujours, bon état
Quatrième volume de mémoires de Sybille-Gabrielle-Marie-Antoinette de Mirabeau, comtesse de Martel de Janville, alias Gyp.
Ophrys, 1989, in-8°, 144 pp, préface de Pierre Guiral, lexique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Synthèse et Histoire)
"Si le souci démographique n'est pas neuf, les méthodes des statistiques pour traiter le problème se sont de plus en plus affinées durant ces dernières années. C'est de ces réflexions et de ces méthodes que J.C. Gégot nous fait aujourd'hui profiter. L'ouvrage excellent est complété par de précieux appendices ou par d'éclairants dossiers. L'analyse est vivante et par conséquent passionnante." (Pierre Guiral)
GÉRARD (Alice), Yvette KATAN, Pierre SALY, Hélène TROCMÉ.
Reference : 57862
(1992)
ISBN : 9782200313159
Armand Colin, 1992, gr. in-8°, 373 pp, qqs illustrations, cartes, graphiques et tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon, bon état
"Cet ouvrage, édité dans une collection universitaire et rédigé par des maîtres de conférence, se présente comme un recueil de documents (textes d'origines et de natures variées, tableaux, cartes, graphiques) évoquant les différents aspects des villes et des sociétés urbaines au XIXe siècle, en Europe occidentale et aux États-Unis. La grande diversité des thèmes abordés et des auteurs permet d'avoir un panorama assez large des transformations et des problèmes des villes, et de cerner la complexité des opinions des contemporains face au phénomène de l'urbanisation et aux problèmes sociaux qui lui sont liés..." (Population, 1993)
P., Marpon et Flammarion, s.d. (1892), in-12, 357 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs filetés soulignés à froid et fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état
"Ecrivain facile, bourgeois bordelais, Edmond Géraud a manifesté une grande hostilité à l'Empire, qui lui a valu quelques ennuis. Aussi se croit-il en droit d'obtenir des faveurs de la Restauration et vient-il à Paris en compagnie de son ami, Maine de Biran. Dès 1817, déçu, il est de retour à Bordeaux. Bigot a édité des fragments relatifs à la vie politique et sociale bordelaise." (Bertier de Sauvigny, 459)
P., Marpon et Flammarion, s.d. (1892), in-12, 357 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
"Ecrivain facile, bourgeois bordelais, Edmond Géraud a manifesté une grande hostilité à l'Empire, qui lui a valu quelques ennuis. Aussi se croit-il en droit d'obtenir des faveurs de la Restauration et vient-il à Paris en compagnie de son ami, Maine de Biran. Dès 1817, déçu, il est de retour à Bordeaux. Bigot a édité des fragments relatifs à la vie politique et sociale bordelaise." (Bertier de Sauvigny, 459)
Sherbrooke (Québec), Editions Naaman, 1982, pt in-8°, 302 pp, 2 photos, 4 fac-similés, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Marichette est le nom de plume d’une femme au grand cœur, Émilie C. LeBlanc. Cette enseignante de Memramcook, qui a vécu de 1863 à 1935, a publié de nombreuses lettres dans le journal L’Évangéline de 1895 à 1898. Elle se présentait comme une mère de nombreux enfants, pauvre et peu instruite. Ses lettres dénonçaient des injustices sociales surtout à l’endroit des Acadiens et des femmes comme le droit à la parole, à l'éducation et le droit de voter. Marichette n'avait pas la langue dans sa poche et ne se gênait pas pour faire la leçon aux hommes : « Nous avons une langue et savons s’en servir et une cervelle itou. J’heu (Dieu) nous a baillé plus d’esprit qu’aux houmes. Quand il a fait la femme il a trouvé Adam, le boss de tous les hommes, endormi le ventre au soleil, trop paresseux pour travailler dans son jardin, on y arraché la cervelle et pris le meilleur « stuff » de dedans et fait la femme qui a sauvé les houmes du naufrage. » — Deux universitaires des provinces maritimes du Canada présentent, avec cet ouvrage, un commentaire étoffé et multiple de lettres publiées dans L'Evangéline de Weymouth Bridge, en Nouvelle-Ecosse, du 14 février 1895 au 3 février 1898. L'introduction tente de cerner le mythe 'Marichette', qui, selon les auteurs, concurremment avec toute une tradition acadienne, a frayé la route à l'avènement de la désormais célèbre Sagouine. La correspondance compte treize lettres de Manchette, deux de Pite, son prétendu mari (lignes reproduisant le style et la façon de penser de l'épouse présupposée), et l'une d'un certain Marc. Toujours dans cet avant-texte, l'on nous dévoile la thématique de l'auteur des lettres : préoccupations politiques et féministes (revendication du droit de vote – le 'soutirage' – des femmes, luttes entre conservateurs et libéraux, proclamation de la supériorité de la femme sur l'homme), le désordre social, les injustices, l'émigration de la jeunesse... — Marichette fait ses débuts en 1895 dans la revue l’Évangeline (un journal hebdomadaire français de Weymouth, N.-É). Sa première lettre à l’éditeur M. Landry, datée : « Chéticamp, Clare, 9 Fev. 1895. » est simplement signée « Marichette ». Elle nous dit : « J’lit l’Évangéline avec beaucoup de plaisir, quand j’peux mettre la main sur mes lunettes; et à tout les fois qu’elle arrive je la lit tout haut à mon vieux. » Cette première lettre est au sujet d'une élection qui s’en vient, à propos de laquelle elle a des opinions bien fortes. Elle commence sa lettre en parlant des femmes et du vote : « J’veux vous écrire pour vous dire que j’sont fatiguée d’attendre pour la souffrage des femmes pour nous donner le droit de voter. Durant c’temps les femmes souffre d’envie de se rendre au polls pour montrer à nos vieux comment voter. » « Nos vieux » est l’expression de Marichette quand elle se réfère aux maris en général. Elle a aussi des problèmes avec les candidats, des anglophones de Digby, qui achètent des votes avec du « wisqui » et prétendent représenter les habitants de Clare. Elle les appelle « la belle crasse de Digby » et « les foux de Digby », disant qu’ils sont des candidats qui parlent beaucoup et qui viennent dire aux gens comment voter. « Attend un peu on va tenir une autre assemblé à la Court House dans Clare et ils feront le choix d’un candidat pour montrer au gens de Digby que les Acajins ne sont pas des foux », dit-elle. Marichette craint que sa première lettre est déjà trop longue et invite l'éditeur à lui rendre visite s'il veut en savoir plus ; elle lui donne des indications pour se rendre chez elle à Chéticamp : « On reste à la quatrième maison après que vous avez laissé le p’tit portage en bas de la quatrième butte en allant par la cote. » Les lettres de Marichette à l'éditeur ont été publiées dans l'Évangéline, entre le 14 février 1895 et le 3 février 1898. Elles ont été rédigées à une époque où le rôle et les opinions des femmes étaient peu valorisés. Chaque lettre traitait d'un aspect des conditions de vie des Acadiens en général et des femmes en particulier. Les sujets politiques, religieux et économiques propres à la Baie Sainte-Marie ont été abordés et ont porté sur des questions telles que les droits des femmes, les mœurs électorales, l'immigration, la langue, l'alcool, le Carême et le Mardi-Gras, entre autres. Alors, qui était cette Marichette opiniâtre ? La véritable identité de l'auteure de ces lettres est restée longtemps inconnue mais il s'agissait d'Émilie C. LeBlanc, fille de Calixte LeBlanc et de Mathilde, née le 14 mai 1863 dans la paroisse de Memramcook au N.-B. Émilie a enseigné à Weymouth pendant une dizaine d'années, durant lesquelles elle a créé Marichette de la Baie Sainte-Marie, notre toute première Sagouine. (Madeleine LeBlanc)
SFELT, 1936, in-12, 136 pp, broché, bon état (Coll. Les grands événements littéraires)
Fustel de Coulanges avant la publication de l'Histoire des Institutions Politiques. « L'Histoire bien connue unit ». La guerre des Erudits. L'héritage de Fustel.